2. Introduction
Définition
Physiopathologie
Diagnostic
L’Anamnèse
L’Examen clinique
Les examens complémentaires
Classement des malaises
La démarche de diagnostic
Quelques étiologies
Les syncopes
Lipothymie
Convulsion
L’hypoglycémie
La prise en charge
Conclusion
bibliographie
3. Le malaise du nourrisson constitue un motif de consultation
fréquent et représente toujours une source d’inquiétude pour les
parents et l’entourage.
Le terme de malaise ne correspond pas à une entité́ médicale bien
définie. Il regroupe un ensemble de symptômes fonctionnels variés
qui peuvent être classés en symptômes cardiovasculaires
(tachycardie, palpitations, oppression thoracique), neurologiques
(céphalées, sensations vertigineuses, paresthésies, accès d’hypotonie
ou d’hypertonie, troubles visuels), respiratoires (hyperpnée,
blockpnée), psychiatriques (attaque de panique, crise d’angoisse). Il
se distingue de la syncope (perte de connaissance de survenue
inopinée à début brusque) et de la crise épileptique (perte de
connaissance contemporaine de clonies).
4. L’acronyme ALTE (Apparent LifeThreatening Event) est un vocable
anglais qui décrit un changement aigu dans le comportement de
l’enfant, inquiétant l’entourage, et qui peut associer:
changement de couleur: pâleur - cyanose
apnée ou difficulté respiratoire
changement de tonus: hypo - hypertonie
perte de connaissance
Cet acronyme est progressivement remplacé par le terme malaise qui
est assez général, mais peut être utilisé chez l’enfant.
5. La physiopathologie repose
sur une sollicitation
physiologique (fièvre,
douleur) de la réaction
vagale, une perturbation du
métabolisme énergétique
et une mauvaise régulation
neurovégétative,
notamment dans la
réactivité à la pCO2 ou à la
pO2 au niveau du tronc
cérébral.
6. • L’anamnèse doit être réalisée auprès des parents et des témoins de
l’événement. Elle est le point-clef d’une démarche diagnostique.
• les parents devront être interrogés sur:
La chronologie
la durée
les signes de l’épisode
la couleur du nourrisson
état de conscience
état respiratoire (respiration rapide,bruyante,superficielle,
arythmique)
L’anamnèse
7. des mouvements anormaux (spasmes en flexion, myoclonies, crise
tonico-clonique …)
tonus de l’enfant (hypotonie, hypertonie)
Ces phénomènes furent ils accompagnés de traces de salive et/ou de
vomissures sur les draps ?
Le contexte de survenue du malaise peut également orienter le
diagnostic
si le malaise est survenu au cours d’un repas, ou s’il y a présence de
vomi ou de régurgitations, on pourra penser à un RGO ou à une
fausse route.
Si, il y a eu des cris, puis une apnée, on envisagera typiquement le
spasme du sanglot.
8. On doit également rechercher une prise médicamenteuse, une
possible intoxication au CO (mauvaise aération…),
un traumatisme récent (hématome sous-dural)
une carence en vitamine D demander aux parents s’ils donnent des
gouttes de vitamine D
sinon penser à l’hypocalcémie comme cause de malaise).
Enfin, comme dans toute anamnèse pédiatrique, il faudra se renseigner
sur:
l’âge de l’enfant
Les antécédents personnels (grossesse, accouchement, prématurité,
développement post-natal, maladies connues)
Les antécédents familiaux (malaises, problèmes cardio-vasculaires ou
neurologiques…)
9. Il faut commencer l’ examen clinique par la prise:
• des paramètres vitaux
• la température
• les fréquences cardiaque et respiratoire
• la saturation en oxygène
• la pression artérielle
L’examen clinique
10. L’auscultation est indispensable afin de rechercher une
éventuelle cause cardiaque ou une obstruction /infection des
voies respiratoires.
11. Il faut palper : les pouls + évaluer le temps de recoloration cutanée
afin d’écarter une hypoperfusion + La fontanelle antérieure, car elle
sera tendue en cas d’hypertension intracrânienne.
12. observer le nouveau-né à la recherche de pétéchies (en cas de
sepsis ou méningococcémie)+ d’hématomes ou d’autres signes de
traumatisme pouvant orienter vers l’hypothèse d’une maltraitance.
13. Une détresse respiratoire (tirage inter-, sous-, ou supra-costal
balancement thoraco-abdominal ou des épisodes d’apnée.
14. Les éléments cliniques orientant vers une étiologie neurologique
sont une perte de conscience, des troubles du tonus (hypotonie
post-critique)
16. examen des urines :
pour rechercher un trouble métabolique ou un diabète
éventuel(cétonurie) .
radiographie thoracique :
permet d’évaluer notamment la taille du cœur
le parenchyme pulmonaire et sa vascularisation
l’arbre respiratoire et la cage thoracique(insuffisance
respiratoire)
des traumatismes
une insuffisance cardiaque
ECG :
afin d’exclure ou de confirmer un problème cardiaque pouvant
être responsable du malaise
échographie transfontanellaire :
Pour détecter une éventuelle hémorragie cérébrale
18. STOP : Syndrome de tachycardie orthostatique posturale
TSI :Tachycardie sinusale inappropriée
La démarche de diagnostic
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19. Une syncope est une perte de connaissance brève avec un retour
rapide à un état de conscience normal
Le patient perd brutalement conscience, tombe, se blesse au
cours de sa chute et reste étendu par terre.
Les causes de la syncope peuvent être multiples.
Le diagnostic repose essentiellement sur un interrogatoire
approfondi ainsi qu'un examen cardiovasculaire et neurologique.
Les traitements dépendront de la cause.
Les syncopes
20. malaise bénin, généralement bref, constitué par une sensation
d'évanouissement avec pâleur, sueurs, vision brouillée et troubles
de l'audition, pouvant survenir lors d'émotions intenses, lors du
lever après un alitement prolongé.
Lipothymie
21. Convulsion
Contractions musculaires involontaires et subites, occasionnant
des mouvements plus ou moins localisés ou touchant parfois
l'ensemble du corps . D'origine cérébrale ou médullaire (moelle
épinière), elles peuvent être secondaires à un défaut d'
oxygénation cérébrale, à une épilepsie , à une intoxication, à de
la fièvre... La préexistence d'un terrain convulsif doit rendre
prudente la prescription de certains médicaments qui ont une
action délétère vasculaire, toxique neurologique.
22. L’hypoglycémie
L’hypoglycémie = glycémie sg < 0,40 g/l, c’est une situation
fréquente en pédiatrie, souvent bénigne.
Cependant, même isolée, elle peut être le premier symptôme
d’une maladie plus générale pouvant causer des séquelles
neurologiques.
Elle doit donc être traitée rapidement et efficacement, et un
diagnostic étiologique précoce permettra d’éviter des
complications et des décompensations plus sévères..
23. La prise en charge
L’hypoglycémie
grave
convulsion
Lipothymie
24. • Le malaise du nourrisson est un motif de consultation fréquent et
une source d’inquiétude pour les parents et l’entourage.
• Le médecin confronté à ce problème doit effectuer une
étéroanamnèse et un examen attentifs afin de préciser l’étiologie et
d’éviter que l’événement ne se reproduise.
• Les examens complémentaires aideront à faire le diagnostic et à
mettre en place une prévention spécifique.
• Orientation de la prise en charge thérapeutique .
25. L. ZambeLLi, O. Battisti ـــــ COMMENT J’EXPLORE: le malaise du
nourrisson. Rev Med Liège 2016; 71 : 4 : 198-203.
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