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MICROBIOLOGIE
Franck Rencurel
BTS Diététique
1Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
I- Diversité du monde microbien
1- Définition
 Le terme de microbe regroupe l’ensemble
des micro-organismes capables de se
nourrir, de respirer, de se reproduire de
façon autonome
 On les appelle également protistes
 Très petite taille
2Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Evolution des microorganismes
3Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Morphologie des principaux micro-organismes
4Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Source Aurélia Hiron Université de Tours
5Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2-Cellule eucaryote et cellule procaryote
 3 éléments indispensables
◦ Membrane
◦ Cytoplasme
◦ Le matériel génétique
 3 catégories de micro-organismes
◦ Cellule eucaryote : protistes eucaryote (ex levure,
moisissures)
◦ Cellule procaryote : protistes procaryote (bactéries)
◦ Virus : pas de reproduction autonome donc « non
vivant » donc hors catégorie
6Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Comparaison des types cellulaires
EukaryotesProcaryotes
7Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
•Les bactéries possèdent une paroi mais pas de noyau
•Les protozoaires ne possèdent pas de paroi mais un noyau
•Les moisissures et levures possèdent une paroi et un noyau
(apparentés à des champignons)
Bactéries
Levures
Protozoaire
Moisissure
8Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Bactéries sur une aiguille
(Microscopie électronique)
X 50 X 1250 X 6000
9Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Tailles comparées entre cellule eukaryote du corps humain et bactérie
20-50 mM
1 micromètre=1 mm = 10-6 m 1 nanomètre= 1 nm = 10-9 m
10Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
11Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
3- Classification contemporaine
 Les plantes (eucaryotes)
 Les animaux et métazoaires eucaryotes
 Les protistes supérieurs eucaryotes et les
protistes inférieurs procaryotes
 Les virus (non vivants)
12Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Classification des micro-organismes
13Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
II- Les protistes eucaryotes
1- Les protozoaires
 micro-organismes dont la structure est la plus
proche de celle d’une cellule animale
 Nombreuses caractéristiques communes
Nutrition: Phagocytose, absorption à travers la
membrane, photosynthèse.
Besoin en O2 dans le milieu indispensable
Reproduction: Par mitose (division cellulaire) parfois
meïose et fécondation.
Déplacement: La plupart disposent de structures
permettant le mouvement (cils, pseudopodes).
 Classification en 4 groupes selon le mode de
déplacement
14Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Protozoaires
Paramécies(ciliées) mais aussi les amibes (rhizopodes), les euglènes (flagelle)
15Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Moyens de locomotion des protozoaires
16Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2- Les champignons
 2 catégories déterminées par leur forme
17Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Moisissures Levures
18Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
III- Les protistes procaryotes :
les bactéries
Bactérie E-Coli sculpture de Luke Jerram
19Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
III- Les protistes procaryotes :
les bactéries
1- Critères de classification
 Selon la forme et le regroupement
 Selon la coloration de Gram
◦ La composition chimique de la paroi peut être
de 2 sortes différentes
 Protéique : bactérie Gram +
 Lipidique : bactérie Gram -
20Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Formes et structures bactériennes
21Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
22Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Ce qu’on retient ici …..
Les cocci :Streptocoques, Staphylocoques
Les flagelles: E-Coli, Shigella, Salmonella
Les bacilles: Bacillus cereus
Les spores: Clostridium botulinum
23Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Ex Streptocoque
Staphylocque
Ex Salmonelles
Colibacilles intestinaux
La Coloration de Gram
24Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
La coloration de Gram a été développée en 1884 par un médecin danois,
Christian Gram
Méthode très souvent utilisée en microbiologie.
Basée sur la nature de la paroi bactérienne et la perméabilité de cette paroi
aux colorants. (Présence de peptydoglycane, de lipides ou de sucres)
Se déroule en 3 étapes:
1) Coloration des bactérie au violet de gentiane et fixation
2) Décoloration des bactéries Gram-par l ’éthanol
(dissout le violet qui n’est pas entré dans la bactérie)
3) Contre coloration à la fushine ou safranine qui colore en rose les
bactéries Gram -
25Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Principe de la coloration de GRAM
Gram + Gram -
26Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
27Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Ex Streptocoque
Staphylocque
Ex Salmonelles
Colibacilles intestinaux
Coloration au violet
de gentiane
Coloration à la
Safranine
28Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2- Structure de la cellule bactérienne
 Cellule procaryote
 Absence d’organites cytoplasmiques limités par
une membrane (ex pas de Golgi, de RER).
29Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Schéma d’une bactérie
Eléments constants Eléments variables
30Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Structures constantes Structures variables
 Paroi: structure rigide de composition
Variable (Gram+, Gram-), contient les motifs
Reconnus par le système immunitaire.
 La membrane: Comparable à
la membrane plasmique des eucaryotes.
 ADN: Circulaire, sous forme de chromatine
Pas d’enveloppe nucléaire
Le cytoplasme: Contient les ribosomes
et des granulation contenant des substances
Nutritives, des métaux ou des toxines.
 Le plasmide: ADN circulaire Extra chromosomique
code pour des toxines, des antibiotiques,
des protéines de résistance..
La capsule: Couche glucidique
Protégeant la bactérie de la dessiccation
L’action d’agent chimique, la phagocytose
Renforce le pouvoir pathogène.
Flagelles et cils: Permettent le mouvement
Mécanisme similaire à l’ATP synthétase (voir
vidéo)
Flagelle unique et très long
Cils petits et nombreux.
Les Pilis: Filaments courts rigides
permettant l’adhésion des bactéries entre
elles ou sur un support.
Pilis « sexuels »: Filaments rigides et creux
permettant l’échange de plasmides entre
bactéries.
31Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Morphologie bactérienne
Paroi
Membrane
Plasmique
Fibrilles
capsule
Flagelle
32Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
3- Conditions de vie et nutrition
A- Besoins nutritifs des bactéries
 Sources de carbone
◦ Autotrophes
◦ hétérotrophes
 Besoins en dioxygène
◦ Bactéries aérobies
◦ Bactéries anaérobies facultatives
◦ Bactéries anaérobies strictes
 Sources d’énergie
◦ Bactéries phototrophes
◦ Bactéries chimiotrophes
 Sources d’azote
 Les besoins spécifiques de croissance
◦ oligoéléments, vitamines et acides aminés
33Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
B- les conditions de vie des bactéries
34Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
4- La multiplication bactérienne
 Mode de reproduction : scissiparité
 Temps de génération : 20 mn (en moyenne)
 Courbe de croissance bactérienne
◦ en milieu non renouvelé
◦ En milieu renouvelé
 La sporulation bactérienne
◦ Sporulation : Lorsque le milieu s’épuise en éléments nutritifs ou
lorsque les conditions sont défavorables, certaines bactéries se
transforment en petites unités extrêmement résistantes appelées
spores
◦ Germination : La spore redonne sa forme végétative à la bactérie
lorsque les conditions s’améliorent
35Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Courbe de croissance bactérienne
Nutriments insuffisants=>
Mort bactérienne ou état
végétatif (spores)
Durant cette phase
On peut « repiquer » des bactéries
Concentrationbactérienne
EnLog(DO)
DOà600nm
DO= Densité optique. Mesure à l’aide d’un spectrophotomètre
36Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Croissance et division bactérienne par scissiparité
37Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Schéma de la sporulation et de la germination bactérienne
38Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
5- Le pouvoir pathogène des bactéries
A- Les facteurs du pouvoir pathogène
Le pouvoir pathogène est la propriété que possèdent
certaines bactéries de provoquer des maladies
 La virulence ou pouvoir invasif est la capacité
de la bactérie de se multiplier rapidement dans
l’organisme
◦ Certains facteurs augmentent la virulence
Capacité de reconnaissance du système immunitaire
État de santé du sujet
Capacité de résistance de la bactérie
39Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
 Le pouvoir toxique ou toxinogène est la
capacité qu’ont certaines bactéries de synthétiser
des poisons toxiques pour l’homme : les toxines.
◦ 2 types de toxines
Exotoxines
Libérées dans le milieu par la bactérie
Endotoxines
Contenues dans la bactérie (en surface)
Ou libérée après la mort de la bactérie
Note: Entérotoxines
(affectent le tube digestif)
Neurotoxines
(affectent les neurones)
40Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
B- Evolution de l’infection bactérienne
 Les étapes de l’infection
 Evolution de l’infection
◦ Stade local
◦ Stade lymphatique
◦ Stade d’infection généralisée : bactérimie, septicémie
41Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Bactéries et aliments
42Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Facteurs de développement des
microorganismes dans l’aliments
1-Propriétés physico chimique de l’aliment
43Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Aliments riches en glucides (pain, confiture, fruits)  favorable aux
champignons , moisissure (en général peu d’ odeurs)
Aliments riches en protéines et/ou lipides (viandes, beurre..)
favorable aux bactéries
1-1 Composition des aliments
44Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
1-2 Le pH
45Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
pH des principaux aliments:
•Yogourt pH 4.5
•Jus et fruits pH 4 (3.5-4.9)
•Citron pH 2.3,
•Vin pH 2,
•Coca pH 1.5,
Les moisissures peuvent croitre en milieu acide (optimum pH 4,5 à 6,8).
•Viande pH 5.6
•Légumes pH 5.2-6.2 pauvreté en protéines et structure cellulaire (paroi)
Limite la prolifération bactérienne.
•Les aliments neutres (pH proche de 7), comme lait et poisson sont très
"fragiles" : pH 6.6.
pH gastrique (2 -4)
46Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
1-3 L’activité de l’eau (AW) ou disponibilité de l’eau
0<Aw<1 dépend de la présence d’éléments dissous (sucre, sel)
et de la température
AW<0.62
Aucun
microorganisme ne
prolifère
Mais survie
possible!
47Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Les techniques de conservation des aliments reposent principalement
sur le AW comme le salage, l’ajout de sucre (confiture, fruits confits..) la
congélation, la lyophilisation
AW
1-3 L’activité de l’eau (AW) ou disponibilité de l’eau
Fragiles Bonne conservation
48Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
1-3 L’oxydation et le stress oxydatif
Organismes Aérobies stricts
Présence d’O2(respiration)
Organismes Aérobies facultatifs
Présence d’O2 (respiration)
Absence d’O2 (fermentation)
Moisissures
Quelques levures
(Pseudomonas, Bacillus..)
Entérobactéries, staphylocoques
La plupart des levures
Surface des aliments
Farines, semoules..
Produits végétaux,
Surface des viandes et fromages,
Viandes hachées…
49Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
1-3 L’oxydation et le stress oxydatif
Organisme Microaérophiles
(Aéro-tolérants)
Tolèrent la présence d’oxygène
Mais fermentation
Organismes anaérobies stricts
Absence d’oxygène
Fermentation
Clostridium, Bacteroïdes
Propionibactrium..
Bactéries lactiques
Fromages, produits laitiers,
Viandes(en profondeur)..
Conserves en bocaux
(faites maison)
50Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2-Facteurs industriels
Paramètres liés à l’environnement de l’aliment
51Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
La température
En fonction de leur température optimale de croissance, on classe
les microorganismes en plusieurs groupes dont les noms reflètent
les divers domaines de tolérance thermique .
Les Psychrophiles : 0 et 20°C, rare en cuisine, présents dans
les zones polaires.
Les Psychrotropes: 0 et 35°C (optimum à 15°C). Dégradation
des aliments réfrigérés. Moisissures ferments lactiques
(pseudomonas, lactobacillus, Streptomyces..).
52Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Les mésophiles: 20 à 40°C avec un optimum à 37°C. Rupture
chaine du froid, aliments à T° ambiante. Très souvent des pathogènes.
Escherichia coli, Salmonelles, Staphylocoques, Campylobacter.
Les thermophiles: 40 à 65°C avec un optimum à 55°C. Bactéries
du genre Bacillus et Clostridium et certaines moisissures (Aspergillus,
Cladosporium).
Thermophiles Stricts: En dessous de 50°C les spores ne germent pas
(soupes, sauces).
Thermophiles facultatifs : Spores se développent et germent à T°C
<50°C ou T°C> 50°C
certains peuvent se développer jusqu’à une température de 77°C et
leur spores peuvent survivre plusieurs minutes à 121°C.
La température
53Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Microorganismes mésophiles (croissance à T° modérée): Surtout des
bactéries pathogènes ! Importance du respect de la chaine du chaud et du
froid!
2-1 La température de stockage
54Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Conserves
Semi-Conserves
(produits sensibles à
la T°)
Jambon, jus de fruits
Lait, beurre
55Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
La plus fréquente Bacillus Botulinum
Le spore est une forme de survie de
la bactérie qui:
Ne se nourrit pas
Ne se multiplie pas
Ne produit pas de toxine
MAIS
Résiste aux antimicrobiens
Résiste aux irradiations
Survie jusqu’à 110°C
56Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2-2 Atmosphère contrôlée
L’air que l’on respire est composée de;
• 79% d’Azote (N2),
•21% d’oxygène(O2)
•0.03% de CO2
Conditionnement sous –vide: C’est un vide relatif, pas total !
Ralenti la croissance des microorganismes aérobies stricts
Conditionnement en atmosphère modifiée:
Salades: O2 5%, CO2 15% N2 80%
Viandes en barquettes : O2 70% CO2 30%
57Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2-3 Autres procédés
 Agents physiques
Irradiation
Filtration/centrifugation (lait)
 Agents Chimiques
Antiseptiques
Désinfectants
Conservateurs
Antibiotiques
58Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Origine naturelle présent dans l’aliment (végétaux, œufs, lait)
Origine microorganisme (production pour limiter la croissance des autres)
Ajout par l’homme (additifs).
Spécificité: bactéricide (lysozyme du lait et des œufs) , fongicide ou spectre large
(Gossypol dans les huiles essentielles est fongicide et bactéricide)
Fermentation microbienne produisant l’acide lactique et l’acide acétique qui ont une
activité bactéricide assez large, sont utilisées aussi comme additifs.
Additifs:
•Les nitrates et nitrites de sodium et de potassium (NaNO3, KNO3, NaNO2, KNO2)
inhibe la croissance de Clostridium ;
•L’anhydride sulfureux (SO2) et les sulfites pour leur activité inhibitrice sur les
bactéries et moisissures.
•L’acide propionique qui est particulièrement actif contre les moisissures.
(L’acide propionique est aussi un produit de fermentation qu’on trouve naturellement
dans les fromages à pâte cuite.)
Inhibiteurs et tueurs
59Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2-3 Hygiène et process
Etapes critiques du procédé de fabrication
Le broyage
Augmente la surface de contact avec l’aliment
Altère la structure cellulaire de l’aliment (oxydation ++)
Disperse les germes présents
Hygiène
Matériel et locaux
Personnel
60Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
IV- Les virus
1- structure des virus
 Très petite taille
 Visualisation au microscope électronique
 Pas de membrane, ni de paroi, mais une
capside
 Structure géométrique de la capside
 Un seul acide nucléique: ADN ou ARN
 +/- enveloppe
61Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Schéma du virus de la grippe
(capside hélicoïdale)
Virus de l’hépatite B Virus de la rage Virus de la varicelle
62Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
2- Classification des virus
 Selon la nature de l’acide nucléique
 Selon la morphologie de la capside
 Selon la présence ou non d’une enveloppe
63Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
3- Reproduction des virus
 Incapables de se reproduire seuls
A- Relations virus/cellules
64Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
B- Relations virus/organismes
 La transmission des virus peut se faire
◦ Par contact direct
 Digestif
 Aérien
 Sexuel
 Cutané
◦ Par voie transplacentaire
◦ Par voie indirecte
 3 principaux types de pathologies virales
◦ Production de virus et mort cellulaire
◦ Production continue de virus
◦ Transformation de la cellule infectée 65Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
C- La réplication virale
66Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
D- Comparaison des bactéries et des virus
67Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Nettoyage en restauration Collective
Et
Industrie Agro alimentaire
68Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Objectif:
Limiter la prolifération des microorganismes dans la zone de
préparation ou de stockage des denrées.
Couramment un détergent (alcalin par exemple) sera utilisé
simultanément avec un désinfectant (chlore et dérivé) sous la
forme d’alcalin chloré,
Certaines formulations comprennent même un désinfectant
(amoniums quaternaires fongicides) pour augmenter le pouvoir
désinfectant en une seule opération de
nettoyage/désinfection.
69Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Une souillure est caractérisée sa caractéristique
physicochimique et sa proportion d’ hydrosolubilité ou
liposolubilité,
C’est cette caractéristique qui devra être prise en compte lors
du choix des agents chimique de décontamination.
La souillure est donc un complexe constitué de matières
organiques, de matières minérales et de germes microbiens
Le bon produit pour la bonne souillure
70Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Les détergents sont des molécules amphiphiles : ils ont une tête
polaire (hydrophile) qui aime l'eau et une queue apolaire
(hydrophobe) qui pousse l'eau.
Dans l’eau le détergent forme des micelles
Les micelles « pièges » les molécules hydrophobes, l’eau les
véhicules
Mode d’action des produits de nettoyage
MicelleCaractère amphiphile
71Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
L’action bactéricide d’agents chimiques peut résulter
d’une modification de perméabilité de la membrane
cellulaire, ou encore d’une rupture de cette membrane,
d’une action sur des enzymes (métabolisme) ou sur des
protéines cellulaires (chaine respiratoire).
Certaines de ces réactions ne sont pas sélectives, le chlore,
par exemple, réagit aussi bien sur des groupement
oxydables non cellulaires que sur les constituants
cellulaires.
Les désinfectants
72Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 73
Toxi-Infection Alimentaires
Collectives
(TIAC)
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 74
 Définition :
◦ Apparition au même moment de troubles digestifs ou
neurologiques similaires chez au moins deux
personnes ayant consommé un repas en commun
 Les TIAC sont fréquentes
◦ 2015, 1 390 foyers de TIAC ont été déclarés en
France, affectant 11 429 personnes.
En général bénignes
◦ 641 (6 %) ont été hospitalisées et 5 sont décédées
Source INvs
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 75
Dans le Grand-Est
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 76
Clinique
 Incubation variable selon l’agent
 Clinique selon le mécanisme
◦ Action invasive  syndrome dysentérique
◦ Action entéro-toxinogène  syndrome cholériforme
◦ Action cyto-toxique
◦ TIAC à symptomatologie non digestive
 Évolution spontanément favorable en général
◦ Parfois graves (botulisme, listériose)
◦ Risque de déshydratation (jeune enfant, personnes
âgées)
TIAC: épidémiologie
 Pas de transmission inter-humaine (en général)
 Réservoir animal pour certaines:
◦ Salmonelles, E coli O57:H7, Listeria
 Aliments « à risque »:
◦ A base de produits crus (lait cru, dérivés, fromages au lait cru)
◦ Consommés cru (fruits de mer, mayonnaise, mousse chocolat)
◦ Consommés peu cuits (viande peu cuite)
 70% en restauration collective
77Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 78
Les TIAC sont des maladies à déclaration obligatoire.
En France, la surveillance des TIAC est assurée par Santé Publique
France via la déclaration obligatoire (DO) et les données provenant du
Centre national de référence (CNR) des salmonelles.
Une TIAC est généralement liée à:
 L’utilisation de matières premières contaminées.
 Le non respect des mesures d’hygiène et des températures (rupture
de la chaine du froid et du chaud) lors de la préparation des aliments.
 La non maîtrise des contaminations croisées lors de la manipulation
des aliments.
Systèmes de surveillance
 Déclaration obligatoire (DO)
◦ Auprès de Santé Publique France (ex InVs)
◦ A la DGAL (Direction générale de l’alimentation,
ministère de l’Agriculture)
 CNR Centre national de référence (si
contamination par Salmonelles, Shigelles)
 Signalement « Infection Nosocomiale » si TIAC
nosocomiale auprès de ARS
79Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Les services concernés
 Agence Régionale de Santé (ARS)
 Direction départementale de la protection des
populations (DDPP) qui est un regroupement de la
DGCCRF (Direction Générale de la consommation, de
la concurrence et de le répression des fraudes) et de
la DDSV (Direction départementale des services
vétérinaires) (DDSV)
80Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Objectifs de la surveillance
 Prévention et maîtrise des infections
◦ Identification et retrait des aliments contaminés
◦ Correction des erreurs de préparation
◦ Identification et traitement des porteurs
 Connaissance de l ’étiologie
◦ Décrire l ’épidémiologie même si pas d ’agent identifié
 Orientation des priorités en hygiène alimentaire
81Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Enquête microbiologique
 Coprocultures (selles)
◦ Chez les malades
◦ Chez les contacts exposés
 Recherche de germes portés chez le personnel
◦ Coproculture si Salmonelles
◦ Nez/gorge si S. aureus
 Échantillon alimentaire (repas témoin)
 Enquête vétérinaire
82Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Examen microbiologique des selles
 Indications
◦ Signes de gravité
 Fièvre >38°C
 Diarrhée glaireuse ou glairo-sanglante
 AEG
◦ Bénigne mais non régressive après 48 heures
◦ Enfant de moins de 2 ans
◦ Retour de voyage outre-mer
 Rechercher
◦ Salmonelles, Shigelles, Campylobacter, Yersinia
83Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 84
Les agents infectieux
 Bactéries à action invasive
◦ Salmonelles, Shighella, Campylobacter jejuni,
◦ Yersinia enterocolitica
 Bactéries à action entérotoxinogène
◦ Staphyloccocus aureus, Clostridium perfringens,
◦ Bacillus cereus,
◦ Clostridium botulinum
 Bactéries à action cytotoxique
◦ Vibrio parahaemolyticus, E coli O 157:H7, Aeromonas hydrophila
 Autres agents infectieux
◦ Virus: rotavirus, Norwalk, hépatites A et E
◦ parasites: Giardia, Cyclospora, Trichinella
 Agents non infectieux
◦ Histamine, glutamate, métaux lourds
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 85
Les principaux microorganismes et toxines
responsables des TIAC sont :
•les Salmonelles (71%)
◦ Enteritidis : œufs et produits dérivés (mousse chocolat, patisseries, mayonnaise)
◦ Typhimurium : viandes (steack haché de bœuf congelés) et volailles
• Staphylocoque aureus (13%)
◦ Lait et produits laitiers
◦ Plats ayant nécessité des manipulations
•Clostridium perfringens(5%)
•Plats en sauce
•Bacillus cereus (2%)
•Riz
•Campylobacter,
•Yersinia enterocolitica et les virus entériques,
•sans oublier l’ Histamine (3%).
Agents responsables des foyers de TIAC
déclarés en France en 2001
Histamine
Autres
Campylobacter
B cereus
C perfringens
S aureus
Salmonella
BEH n°50/200286Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Aliments responsables des foyers de
TIAC déclarés en France en 2001
Lait
Œufs
Charcuterie
VolaillesCoquillages
Autres aliments
Eau
Non retrouvés
Poissons,
crustacés
Viandes
BEH n°50/2002 87Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Les totos responsables!
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 88
Infections par agents bactériens
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 89
On peut distinguer 2 formes d’intoxications:
1) Une forme de type « botulisme », la bactérie est
stable et libère des toxines dans l’aliment, responsables de
l’intoxication (clostridium welchii, Clostridium botullinum).
Il n’y a pas de prolifération de la bactérie.
2) Intoxication due à des toxines libérées dans
l’organisme par prolifération bactérienne dans l’organisme
et non dans l’aliment.
Ce type d’intoxication induit des gastroentérites aigües
(Salmonelles, bacillus proteus, shigella, enterocoques)
Salmonella sp non typhiques
 Réservoir animal
◦ Volailles, viandes,
◦ Œufs et produits laitiers
◦ Fruits de mer
 Incubation:12 à 36 heures
 Tableau clinique
◦ Fièvre
◦ Nausées, vomissements, syndrome dysentérique
◦ Parfois bactériémie (bactéries retrouvées dans le sang)
90Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Staphylococcus aureus
 Réservoir: Porteur (rhino-pharyngé ou plaie infectée)
◦ Toxine thermostable produite dans l ’aliment (bouillons, sauces réchauffées)
◦ Produits laitiers, plats manipulés, plats préparés la veille
 Incubation: 1 à 4 heures
 Tableau clinique
◦ Vomissements, douleurs abdominales (diarrhée + rare)
◦ Pas de fièvre, rarement choc hypovolémique (baisse de tension)
 Diagnostic
◦ Identification entérotoxine (aliments, malades, personnel)
91Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 92
Staphylococcus aureus (suite)
Les toxines produites par les entérocoques sont résistantes à la
cuisson (100° C 30 minutes)
Les bactéries sont détruites à 70°C
C’est la toxine et non la bactérie qui est responsables des
symptômes intestinaux.
Principale cause: Contamination des viandes par mains
souillées (plaies, suppuration) ou dans le nez (porteurs sains
40% de la population)
LAVAGE DES MAINS !!!!
Clostridium perfringens
 Réservoir: Ubiquiste (partout!)
◦ Sporulé, thermorésistant (température, anaérobiose)
◦ Viandes préparées (en sauce), mixées
◦ Refroidies et consommées à distance
 Incubation:10 à 12 heures
 Tableau clinique
◦ Diarrhée, douleurs abdominales
◦ Fièvre et vomissements rares
 Diagnostic
◦ Numération du microorganisme dans l’aliment suspecté
93Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Bacillus cereus
 Réservoir
◦ Riz, purée, légumes
◦ Les spores résistent à la cuisson puis se développent en bactéries
après refroidissement
 Incubation
◦ 1 à 6 heures (toxine thermostable, vomissements)
◦ 6 à 16 heures (toxine thermolabile, diarrhées)
 Tableau clinique
◦ Toxine thermostable => Identique à Staphylococcus aureus
(vomissements)
◦ Toxine thermolabile=> identique Clostridium perfringens (diarrhées)
94Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Shigella sp
 Réservoir
◦ Humain (transmission inter-humaine possible)
◦ Dose infectante très faible
 Incubation 1 à 3 jours
 Tableau clinique
◦ Fièvre, syndrome dysentérique
Campylobacter jejuni
 Réservoir animal
◦ Volailles, lait non pasteurisé, eau
 Incubation: 2 à 5 jours
 Tableau clinique 95Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Escherichia coli O157:H7
E. coli entéro-hémorragique (EHEC)
 Réservoir
◦ Viande bovine peu cuite (« maladie du hamburger »)
◦ Transmission inter-humaine possible
 Incubation; 3 jours (1 à 8 jours)
 Tableau clinique
◦ Diarrhée
◦ Colite hémorragique: douleurs abdominale, diarrhée sanglante
◦ Peu ou pas de fièvre
◦ Syndrome hémolytique et urémique
96Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Clostridium botulinum
 Réservoir
◦ Toxine thermolabile
◦ Conserves insuffisamment cuites (conserves domestiques)
 Incubation:12 à 36 heures (2 heures à 8 jours)
 Tableau clinique: signes neurologiques
◦ Diplopie, troubles de l’accommodation, sécheresse des
muqueuses
◦ Paralysie (muscles respiratoires)
 Déclaration obligatoire à partir d ’un seul cas
97Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 98
Clostridium botulinum (suite)
Bactérie anaérobie stricte vivant dans le sol, d’où contamination
fréquente des fruits, légumes.
Présent dans les charcuteries artisanales, les conserves « maison »
Les spores sont résistantes aux températures élevées, à la salaison
et l’enfumage des viandes
•Destruction des spores 6heures à 100°C ou 15 minutes à 120°C
•La germination des spores exige une stricte anaérobiose (conserve,
graisse de charcuterie.
Intoxication à l’histamine
 Réservoir
◦ Poisson mal conservé (thon,espadon,cabillaud…)
 Incubation: 10 minutes à 1 heure
◦ Parfois se manifeste en cours de repas
 Tableau clinique
◦ Troubles vaso-moteurs (érythème facial, céphalées)
◦ Troubles digestifs (diarrhée)
Histidine Histamine
CO2
Bactéries
présentent dans le poisson
99Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 100
Histamine résistante à la chaleur (conserves de Thon), crevettes,
langoustes, coquillages
Ne pas oublier la tyramine, la putrescine, la cadaverine qui proviennent
de l’action des bactéries intestinales ou proviennent de certains aliments
et responsables des mêmes effets gastro-intestinaux.
Les symptômes.
Rougeurs au niveau du visage et de la nuque, démangeaisons et
rougeurs de la peau, mal de tête, gorge irritée, picotements sur les lèvres,
palpitations cardiaques, étourdissement, maux d’estomacs. Ces
symptômes disparaissent spontanément après quelques heures.
L’intoxication à l’histamine est souvent mal diagnostiquée et est à tort
considérée comme une allergie alimentaire alors qu’il n’y a pas de mise
en cause des IgE, anticorps anti-allergènes, libérés lors d’allergies.
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 101
Aliments riches en histamine et tyramine :
•Poissons
•Fromages à pâte cuite vieillie (beaufort, cheddar, gruyère,
roquefort..).
•Thon mal conservé peut être une source importante d’histamine
par action des bactéries lorsqu’il y a rupture de la chaine du froid.
•Les poissons de la famille des scombridés (Thon, maquereaux)
sont les plus riches en histamine.
Les sardines, harengs et anchois peuvent aussi être incriminés.
Les poissons sont riches en histidine et c’est l’action des
bactéries qui transforme l’histidine en histamine.
•Le chocolat, les aliments fermentés (bière, choucroute) et le
gibier faisandé peuvent conduire à des intoxications à l’histamine.
Histamino libérateurs :
Certains aliments ne contiennent pas d’histamines mais
leurs caractéristiques allergisantes font qu’ils conduisent à
la libération d’histamine par les mastocytes de l’organisme.
•Fruits (tomate, fraise, ananas, banane, les agrumes…),
•Légumineuses dont les arachides,
•les poissons et les crustacés,
•l’œuf, l’alcool (vins blanc pétillants principalement)
•colorants alimentaires comme la tartrazine (E 102).
102Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Trichinella
 Réservoir
◦ Larves dans la viande de « carnivore » parasité
◦ Viande de cheval
 5 épidémies depuis 1975 en France
 Incubation: 1 à 6 semaines
 Tableau clinique
◦ Fièvre, myalgies, œdème facial
◦ Hyperéosinophilie
◦ Diagnostic sérologique ou biopsie musculaire
103Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 104
Trichinella
Listeria monocytogenes
 Rare: 300 cas/ an
 Réservoir
◦ Lait non pasteurisé (fromages à pâte molle)
◦ Charcuteries
 Incubation: 3 jours à 8 semaines
 Tableau clinique
◦ Méningite
◦ Infection materno-fœtale (accouchement prématuré)
105Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Toxi-Infections par les virus
(30% des TIAC causées par des virus!)
106Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Virus de l’hépatite A (VHA):
Surtout Coquillages (huitres, moules) hors des parcs (contrôle des
eaux )
Aliments contaminés par le VHA, consommés crus (salade,
tomates, fraises/framboises surgelées...)
Contamination par les eaux usées des agglomérations
avoisinantes utilisées dans l’arrosage etc..Mains souillées
(matières fécales).
Infection du foie, lésions guérissant seules, apparition d’un ictère
(jaunisse)
L’hépatite A est immunisante. Une fois qu’on l’a eu on est immunisé
contre le virus
107Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
Virus de Norwalk (Norovirus):
Les norovirus (NoV), principales causes de gastroentérites aigües
(GEA) chez l’Homme toutes classes d’âge confondue
L’Homme infecté constitue le seul réservoir des norovirus humain
La transmission par voie féco-orale est la plus important mais
l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminée est possible. Ces
transmissions alimentaires peuvent ensuite être amplifiées par une
transmission de personne à personne
(source ANSES)
108Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
109Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
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  • 2. I- Diversité du monde microbien 1- Définition  Le terme de microbe regroupe l’ensemble des micro-organismes capables de se nourrir, de respirer, de se reproduire de façon autonome  On les appelle également protistes  Très petite taille 2Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 3. Evolution des microorganismes 3Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 4. Morphologie des principaux micro-organismes 4Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 5. Source Aurélia Hiron Université de Tours 5Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 6. 2-Cellule eucaryote et cellule procaryote  3 éléments indispensables ◦ Membrane ◦ Cytoplasme ◦ Le matériel génétique  3 catégories de micro-organismes ◦ Cellule eucaryote : protistes eucaryote (ex levure, moisissures) ◦ Cellule procaryote : protistes procaryote (bactéries) ◦ Virus : pas de reproduction autonome donc « non vivant » donc hors catégorie 6Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 7. Comparaison des types cellulaires EukaryotesProcaryotes 7Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 8. •Les bactéries possèdent une paroi mais pas de noyau •Les protozoaires ne possèdent pas de paroi mais un noyau •Les moisissures et levures possèdent une paroi et un noyau (apparentés à des champignons) Bactéries Levures Protozoaire Moisissure 8Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 9. Bactéries sur une aiguille (Microscopie électronique) X 50 X 1250 X 6000 9Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 10. Tailles comparées entre cellule eukaryote du corps humain et bactérie 20-50 mM 1 micromètre=1 mm = 10-6 m 1 nanomètre= 1 nm = 10-9 m 10Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 11. 11Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 12. 3- Classification contemporaine  Les plantes (eucaryotes)  Les animaux et métazoaires eucaryotes  Les protistes supérieurs eucaryotes et les protistes inférieurs procaryotes  Les virus (non vivants) 12Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 13. Classification des micro-organismes 13Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 14. II- Les protistes eucaryotes 1- Les protozoaires  micro-organismes dont la structure est la plus proche de celle d’une cellule animale  Nombreuses caractéristiques communes Nutrition: Phagocytose, absorption à travers la membrane, photosynthèse. Besoin en O2 dans le milieu indispensable Reproduction: Par mitose (division cellulaire) parfois meïose et fécondation. Déplacement: La plupart disposent de structures permettant le mouvement (cils, pseudopodes).  Classification en 4 groupes selon le mode de déplacement 14Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 15. Protozoaires Paramécies(ciliées) mais aussi les amibes (rhizopodes), les euglènes (flagelle) 15Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 16. Moyens de locomotion des protozoaires 16Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 17. 2- Les champignons  2 catégories déterminées par leur forme 17Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 18. Moisissures Levures 18Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 19. III- Les protistes procaryotes : les bactéries Bactérie E-Coli sculpture de Luke Jerram 19Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 20. III- Les protistes procaryotes : les bactéries 1- Critères de classification  Selon la forme et le regroupement  Selon la coloration de Gram ◦ La composition chimique de la paroi peut être de 2 sortes différentes  Protéique : bactérie Gram +  Lipidique : bactérie Gram - 20Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 21. Formes et structures bactériennes 21Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 22. 22Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 23. Ce qu’on retient ici ….. Les cocci :Streptocoques, Staphylocoques Les flagelles: E-Coli, Shigella, Salmonella Les bacilles: Bacillus cereus Les spores: Clostridium botulinum 23Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 24. Ex Streptocoque Staphylocque Ex Salmonelles Colibacilles intestinaux La Coloration de Gram 24Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 25. La coloration de Gram a été développée en 1884 par un médecin danois, Christian Gram Méthode très souvent utilisée en microbiologie. Basée sur la nature de la paroi bactérienne et la perméabilité de cette paroi aux colorants. (Présence de peptydoglycane, de lipides ou de sucres) Se déroule en 3 étapes: 1) Coloration des bactérie au violet de gentiane et fixation 2) Décoloration des bactéries Gram-par l ’éthanol (dissout le violet qui n’est pas entré dans la bactérie) 3) Contre coloration à la fushine ou safranine qui colore en rose les bactéries Gram - 25Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 26. Principe de la coloration de GRAM Gram + Gram - 26Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 27. 27Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 28. Ex Streptocoque Staphylocque Ex Salmonelles Colibacilles intestinaux Coloration au violet de gentiane Coloration à la Safranine 28Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 29. 2- Structure de la cellule bactérienne  Cellule procaryote  Absence d’organites cytoplasmiques limités par une membrane (ex pas de Golgi, de RER). 29Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 30. Schéma d’une bactérie Eléments constants Eléments variables 30Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 31. Structures constantes Structures variables  Paroi: structure rigide de composition Variable (Gram+, Gram-), contient les motifs Reconnus par le système immunitaire.  La membrane: Comparable à la membrane plasmique des eucaryotes.  ADN: Circulaire, sous forme de chromatine Pas d’enveloppe nucléaire Le cytoplasme: Contient les ribosomes et des granulation contenant des substances Nutritives, des métaux ou des toxines.  Le plasmide: ADN circulaire Extra chromosomique code pour des toxines, des antibiotiques, des protéines de résistance.. La capsule: Couche glucidique Protégeant la bactérie de la dessiccation L’action d’agent chimique, la phagocytose Renforce le pouvoir pathogène. Flagelles et cils: Permettent le mouvement Mécanisme similaire à l’ATP synthétase (voir vidéo) Flagelle unique et très long Cils petits et nombreux. Les Pilis: Filaments courts rigides permettant l’adhésion des bactéries entre elles ou sur un support. Pilis « sexuels »: Filaments rigides et creux permettant l’échange de plasmides entre bactéries. 31Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 33. 3- Conditions de vie et nutrition A- Besoins nutritifs des bactéries  Sources de carbone ◦ Autotrophes ◦ hétérotrophes  Besoins en dioxygène ◦ Bactéries aérobies ◦ Bactéries anaérobies facultatives ◦ Bactéries anaérobies strictes  Sources d’énergie ◦ Bactéries phototrophes ◦ Bactéries chimiotrophes  Sources d’azote  Les besoins spécifiques de croissance ◦ oligoéléments, vitamines et acides aminés 33Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 34. B- les conditions de vie des bactéries 34Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 35. 4- La multiplication bactérienne  Mode de reproduction : scissiparité  Temps de génération : 20 mn (en moyenne)  Courbe de croissance bactérienne ◦ en milieu non renouvelé ◦ En milieu renouvelé  La sporulation bactérienne ◦ Sporulation : Lorsque le milieu s’épuise en éléments nutritifs ou lorsque les conditions sont défavorables, certaines bactéries se transforment en petites unités extrêmement résistantes appelées spores ◦ Germination : La spore redonne sa forme végétative à la bactérie lorsque les conditions s’améliorent 35Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 36. Courbe de croissance bactérienne Nutriments insuffisants=> Mort bactérienne ou état végétatif (spores) Durant cette phase On peut « repiquer » des bactéries Concentrationbactérienne EnLog(DO) DOà600nm DO= Densité optique. Mesure à l’aide d’un spectrophotomètre 36Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 37. Croissance et division bactérienne par scissiparité 37Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 38. Schéma de la sporulation et de la germination bactérienne 38Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 39. 5- Le pouvoir pathogène des bactéries A- Les facteurs du pouvoir pathogène Le pouvoir pathogène est la propriété que possèdent certaines bactéries de provoquer des maladies  La virulence ou pouvoir invasif est la capacité de la bactérie de se multiplier rapidement dans l’organisme ◦ Certains facteurs augmentent la virulence Capacité de reconnaissance du système immunitaire État de santé du sujet Capacité de résistance de la bactérie 39Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 40.  Le pouvoir toxique ou toxinogène est la capacité qu’ont certaines bactéries de synthétiser des poisons toxiques pour l’homme : les toxines. ◦ 2 types de toxines Exotoxines Libérées dans le milieu par la bactérie Endotoxines Contenues dans la bactérie (en surface) Ou libérée après la mort de la bactérie Note: Entérotoxines (affectent le tube digestif) Neurotoxines (affectent les neurones) 40Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 41. B- Evolution de l’infection bactérienne  Les étapes de l’infection  Evolution de l’infection ◦ Stade local ◦ Stade lymphatique ◦ Stade d’infection généralisée : bactérimie, septicémie 41Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 42. Bactéries et aliments 42Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 43. Facteurs de développement des microorganismes dans l’aliments 1-Propriétés physico chimique de l’aliment 43Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 44. Aliments riches en glucides (pain, confiture, fruits)  favorable aux champignons , moisissure (en général peu d’ odeurs) Aliments riches en protéines et/ou lipides (viandes, beurre..) favorable aux bactéries 1-1 Composition des aliments 44Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 45. 1-2 Le pH 45Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 46. pH des principaux aliments: •Yogourt pH 4.5 •Jus et fruits pH 4 (3.5-4.9) •Citron pH 2.3, •Vin pH 2, •Coca pH 1.5, Les moisissures peuvent croitre en milieu acide (optimum pH 4,5 à 6,8). •Viande pH 5.6 •Légumes pH 5.2-6.2 pauvreté en protéines et structure cellulaire (paroi) Limite la prolifération bactérienne. •Les aliments neutres (pH proche de 7), comme lait et poisson sont très "fragiles" : pH 6.6. pH gastrique (2 -4) 46Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 47. 1-3 L’activité de l’eau (AW) ou disponibilité de l’eau 0<Aw<1 dépend de la présence d’éléments dissous (sucre, sel) et de la température AW<0.62 Aucun microorganisme ne prolifère Mais survie possible! 47Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 48. Les techniques de conservation des aliments reposent principalement sur le AW comme le salage, l’ajout de sucre (confiture, fruits confits..) la congélation, la lyophilisation AW 1-3 L’activité de l’eau (AW) ou disponibilité de l’eau Fragiles Bonne conservation 48Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 49. 1-3 L’oxydation et le stress oxydatif Organismes Aérobies stricts Présence d’O2(respiration) Organismes Aérobies facultatifs Présence d’O2 (respiration) Absence d’O2 (fermentation) Moisissures Quelques levures (Pseudomonas, Bacillus..) Entérobactéries, staphylocoques La plupart des levures Surface des aliments Farines, semoules.. Produits végétaux, Surface des viandes et fromages, Viandes hachées… 49Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 50. 1-3 L’oxydation et le stress oxydatif Organisme Microaérophiles (Aéro-tolérants) Tolèrent la présence d’oxygène Mais fermentation Organismes anaérobies stricts Absence d’oxygène Fermentation Clostridium, Bacteroïdes Propionibactrium.. Bactéries lactiques Fromages, produits laitiers, Viandes(en profondeur).. Conserves en bocaux (faites maison) 50Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 51. 2-Facteurs industriels Paramètres liés à l’environnement de l’aliment 51Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 52. La température En fonction de leur température optimale de croissance, on classe les microorganismes en plusieurs groupes dont les noms reflètent les divers domaines de tolérance thermique . Les Psychrophiles : 0 et 20°C, rare en cuisine, présents dans les zones polaires. Les Psychrotropes: 0 et 35°C (optimum à 15°C). Dégradation des aliments réfrigérés. Moisissures ferments lactiques (pseudomonas, lactobacillus, Streptomyces..). 52Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 53. Les mésophiles: 20 à 40°C avec un optimum à 37°C. Rupture chaine du froid, aliments à T° ambiante. Très souvent des pathogènes. Escherichia coli, Salmonelles, Staphylocoques, Campylobacter. Les thermophiles: 40 à 65°C avec un optimum à 55°C. Bactéries du genre Bacillus et Clostridium et certaines moisissures (Aspergillus, Cladosporium). Thermophiles Stricts: En dessous de 50°C les spores ne germent pas (soupes, sauces). Thermophiles facultatifs : Spores se développent et germent à T°C <50°C ou T°C> 50°C certains peuvent se développer jusqu’à une température de 77°C et leur spores peuvent survivre plusieurs minutes à 121°C. La température 53Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 54. Microorganismes mésophiles (croissance à T° modérée): Surtout des bactéries pathogènes ! Importance du respect de la chaine du chaud et du froid! 2-1 La température de stockage 54Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 55. Conserves Semi-Conserves (produits sensibles à la T°) Jambon, jus de fruits Lait, beurre 55Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 56. La plus fréquente Bacillus Botulinum Le spore est une forme de survie de la bactérie qui: Ne se nourrit pas Ne se multiplie pas Ne produit pas de toxine MAIS Résiste aux antimicrobiens Résiste aux irradiations Survie jusqu’à 110°C 56Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 57. 2-2 Atmosphère contrôlée L’air que l’on respire est composée de; • 79% d’Azote (N2), •21% d’oxygène(O2) •0.03% de CO2 Conditionnement sous –vide: C’est un vide relatif, pas total ! Ralenti la croissance des microorganismes aérobies stricts Conditionnement en atmosphère modifiée: Salades: O2 5%, CO2 15% N2 80% Viandes en barquettes : O2 70% CO2 30% 57Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 58. 2-3 Autres procédés  Agents physiques Irradiation Filtration/centrifugation (lait)  Agents Chimiques Antiseptiques Désinfectants Conservateurs Antibiotiques 58Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 59. Origine naturelle présent dans l’aliment (végétaux, œufs, lait) Origine microorganisme (production pour limiter la croissance des autres) Ajout par l’homme (additifs). Spécificité: bactéricide (lysozyme du lait et des œufs) , fongicide ou spectre large (Gossypol dans les huiles essentielles est fongicide et bactéricide) Fermentation microbienne produisant l’acide lactique et l’acide acétique qui ont une activité bactéricide assez large, sont utilisées aussi comme additifs. Additifs: •Les nitrates et nitrites de sodium et de potassium (NaNO3, KNO3, NaNO2, KNO2) inhibe la croissance de Clostridium ; •L’anhydride sulfureux (SO2) et les sulfites pour leur activité inhibitrice sur les bactéries et moisissures. •L’acide propionique qui est particulièrement actif contre les moisissures. (L’acide propionique est aussi un produit de fermentation qu’on trouve naturellement dans les fromages à pâte cuite.) Inhibiteurs et tueurs 59Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 60. 2-3 Hygiène et process Etapes critiques du procédé de fabrication Le broyage Augmente la surface de contact avec l’aliment Altère la structure cellulaire de l’aliment (oxydation ++) Disperse les germes présents Hygiène Matériel et locaux Personnel 60Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 61. IV- Les virus 1- structure des virus  Très petite taille  Visualisation au microscope électronique  Pas de membrane, ni de paroi, mais une capside  Structure géométrique de la capside  Un seul acide nucléique: ADN ou ARN  +/- enveloppe 61Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 62. Schéma du virus de la grippe (capside hélicoïdale) Virus de l’hépatite B Virus de la rage Virus de la varicelle 62Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 63. 2- Classification des virus  Selon la nature de l’acide nucléique  Selon la morphologie de la capside  Selon la présence ou non d’une enveloppe 63Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 64. 3- Reproduction des virus  Incapables de se reproduire seuls A- Relations virus/cellules 64Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 65. B- Relations virus/organismes  La transmission des virus peut se faire ◦ Par contact direct  Digestif  Aérien  Sexuel  Cutané ◦ Par voie transplacentaire ◦ Par voie indirecte  3 principaux types de pathologies virales ◦ Production de virus et mort cellulaire ◦ Production continue de virus ◦ Transformation de la cellule infectée 65Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 66. C- La réplication virale 66Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 67. D- Comparaison des bactéries et des virus 67Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 68. Nettoyage en restauration Collective Et Industrie Agro alimentaire 68Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 69. Objectif: Limiter la prolifération des microorganismes dans la zone de préparation ou de stockage des denrées. Couramment un détergent (alcalin par exemple) sera utilisé simultanément avec un désinfectant (chlore et dérivé) sous la forme d’alcalin chloré, Certaines formulations comprennent même un désinfectant (amoniums quaternaires fongicides) pour augmenter le pouvoir désinfectant en une seule opération de nettoyage/désinfection. 69Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 70. Une souillure est caractérisée sa caractéristique physicochimique et sa proportion d’ hydrosolubilité ou liposolubilité, C’est cette caractéristique qui devra être prise en compte lors du choix des agents chimique de décontamination. La souillure est donc un complexe constitué de matières organiques, de matières minérales et de germes microbiens Le bon produit pour la bonne souillure 70Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 71. Les détergents sont des molécules amphiphiles : ils ont une tête polaire (hydrophile) qui aime l'eau et une queue apolaire (hydrophobe) qui pousse l'eau. Dans l’eau le détergent forme des micelles Les micelles « pièges » les molécules hydrophobes, l’eau les véhicules Mode d’action des produits de nettoyage MicelleCaractère amphiphile 71Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 72. L’action bactéricide d’agents chimiques peut résulter d’une modification de perméabilité de la membrane cellulaire, ou encore d’une rupture de cette membrane, d’une action sur des enzymes (métabolisme) ou sur des protéines cellulaires (chaine respiratoire). Certaines de ces réactions ne sont pas sélectives, le chlore, par exemple, réagit aussi bien sur des groupement oxydables non cellulaires que sur les constituants cellulaires. Les désinfectants 72Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 73. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 73 Toxi-Infection Alimentaires Collectives (TIAC)
  • 74. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 74  Définition : ◦ Apparition au même moment de troubles digestifs ou neurologiques similaires chez au moins deux personnes ayant consommé un repas en commun  Les TIAC sont fréquentes ◦ 2015, 1 390 foyers de TIAC ont été déclarés en France, affectant 11 429 personnes. En général bénignes ◦ 641 (6 %) ont été hospitalisées et 5 sont décédées Source INvs
  • 75. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 75 Dans le Grand-Est
  • 76. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 76 Clinique  Incubation variable selon l’agent  Clinique selon le mécanisme ◦ Action invasive  syndrome dysentérique ◦ Action entéro-toxinogène  syndrome cholériforme ◦ Action cyto-toxique ◦ TIAC à symptomatologie non digestive  Évolution spontanément favorable en général ◦ Parfois graves (botulisme, listériose) ◦ Risque de déshydratation (jeune enfant, personnes âgées)
  • 77. TIAC: épidémiologie  Pas de transmission inter-humaine (en général)  Réservoir animal pour certaines: ◦ Salmonelles, E coli O57:H7, Listeria  Aliments « à risque »: ◦ A base de produits crus (lait cru, dérivés, fromages au lait cru) ◦ Consommés cru (fruits de mer, mayonnaise, mousse chocolat) ◦ Consommés peu cuits (viande peu cuite)  70% en restauration collective 77Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 78. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 78 Les TIAC sont des maladies à déclaration obligatoire. En France, la surveillance des TIAC est assurée par Santé Publique France via la déclaration obligatoire (DO) et les données provenant du Centre national de référence (CNR) des salmonelles. Une TIAC est généralement liée à:  L’utilisation de matières premières contaminées.  Le non respect des mesures d’hygiène et des températures (rupture de la chaine du froid et du chaud) lors de la préparation des aliments.  La non maîtrise des contaminations croisées lors de la manipulation des aliments.
  • 79. Systèmes de surveillance  Déclaration obligatoire (DO) ◦ Auprès de Santé Publique France (ex InVs) ◦ A la DGAL (Direction générale de l’alimentation, ministère de l’Agriculture)  CNR Centre national de référence (si contamination par Salmonelles, Shigelles)  Signalement « Infection Nosocomiale » si TIAC nosocomiale auprès de ARS 79Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 80. Les services concernés  Agence Régionale de Santé (ARS)  Direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui est un regroupement de la DGCCRF (Direction Générale de la consommation, de la concurrence et de le répression des fraudes) et de la DDSV (Direction départementale des services vétérinaires) (DDSV) 80Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 81. Objectifs de la surveillance  Prévention et maîtrise des infections ◦ Identification et retrait des aliments contaminés ◦ Correction des erreurs de préparation ◦ Identification et traitement des porteurs  Connaissance de l ’étiologie ◦ Décrire l ’épidémiologie même si pas d ’agent identifié  Orientation des priorités en hygiène alimentaire 81Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 82. Enquête microbiologique  Coprocultures (selles) ◦ Chez les malades ◦ Chez les contacts exposés  Recherche de germes portés chez le personnel ◦ Coproculture si Salmonelles ◦ Nez/gorge si S. aureus  Échantillon alimentaire (repas témoin)  Enquête vétérinaire 82Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 83. Examen microbiologique des selles  Indications ◦ Signes de gravité  Fièvre >38°C  Diarrhée glaireuse ou glairo-sanglante  AEG ◦ Bénigne mais non régressive après 48 heures ◦ Enfant de moins de 2 ans ◦ Retour de voyage outre-mer  Rechercher ◦ Salmonelles, Shigelles, Campylobacter, Yersinia 83Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 84. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 84 Les agents infectieux  Bactéries à action invasive ◦ Salmonelles, Shighella, Campylobacter jejuni, ◦ Yersinia enterocolitica  Bactéries à action entérotoxinogène ◦ Staphyloccocus aureus, Clostridium perfringens, ◦ Bacillus cereus, ◦ Clostridium botulinum  Bactéries à action cytotoxique ◦ Vibrio parahaemolyticus, E coli O 157:H7, Aeromonas hydrophila  Autres agents infectieux ◦ Virus: rotavirus, Norwalk, hépatites A et E ◦ parasites: Giardia, Cyclospora, Trichinella  Agents non infectieux ◦ Histamine, glutamate, métaux lourds
  • 85. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 85 Les principaux microorganismes et toxines responsables des TIAC sont : •les Salmonelles (71%) ◦ Enteritidis : œufs et produits dérivés (mousse chocolat, patisseries, mayonnaise) ◦ Typhimurium : viandes (steack haché de bœuf congelés) et volailles • Staphylocoque aureus (13%) ◦ Lait et produits laitiers ◦ Plats ayant nécessité des manipulations •Clostridium perfringens(5%) •Plats en sauce •Bacillus cereus (2%) •Riz •Campylobacter, •Yersinia enterocolitica et les virus entériques, •sans oublier l’ Histamine (3%).
  • 86. Agents responsables des foyers de TIAC déclarés en France en 2001 Histamine Autres Campylobacter B cereus C perfringens S aureus Salmonella BEH n°50/200286Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 87. Aliments responsables des foyers de TIAC déclarés en France en 2001 Lait Œufs Charcuterie VolaillesCoquillages Autres aliments Eau Non retrouvés Poissons, crustacés Viandes BEH n°50/2002 87Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 88. Les totos responsables! Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 88
  • 89. Infections par agents bactériens Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 89 On peut distinguer 2 formes d’intoxications: 1) Une forme de type « botulisme », la bactérie est stable et libère des toxines dans l’aliment, responsables de l’intoxication (clostridium welchii, Clostridium botullinum). Il n’y a pas de prolifération de la bactérie. 2) Intoxication due à des toxines libérées dans l’organisme par prolifération bactérienne dans l’organisme et non dans l’aliment. Ce type d’intoxication induit des gastroentérites aigües (Salmonelles, bacillus proteus, shigella, enterocoques)
  • 90. Salmonella sp non typhiques  Réservoir animal ◦ Volailles, viandes, ◦ Œufs et produits laitiers ◦ Fruits de mer  Incubation:12 à 36 heures  Tableau clinique ◦ Fièvre ◦ Nausées, vomissements, syndrome dysentérique ◦ Parfois bactériémie (bactéries retrouvées dans le sang) 90Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 91. Staphylococcus aureus  Réservoir: Porteur (rhino-pharyngé ou plaie infectée) ◦ Toxine thermostable produite dans l ’aliment (bouillons, sauces réchauffées) ◦ Produits laitiers, plats manipulés, plats préparés la veille  Incubation: 1 à 4 heures  Tableau clinique ◦ Vomissements, douleurs abdominales (diarrhée + rare) ◦ Pas de fièvre, rarement choc hypovolémique (baisse de tension)  Diagnostic ◦ Identification entérotoxine (aliments, malades, personnel) 91Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 92. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 92 Staphylococcus aureus (suite) Les toxines produites par les entérocoques sont résistantes à la cuisson (100° C 30 minutes) Les bactéries sont détruites à 70°C C’est la toxine et non la bactérie qui est responsables des symptômes intestinaux. Principale cause: Contamination des viandes par mains souillées (plaies, suppuration) ou dans le nez (porteurs sains 40% de la population) LAVAGE DES MAINS !!!!
  • 93. Clostridium perfringens  Réservoir: Ubiquiste (partout!) ◦ Sporulé, thermorésistant (température, anaérobiose) ◦ Viandes préparées (en sauce), mixées ◦ Refroidies et consommées à distance  Incubation:10 à 12 heures  Tableau clinique ◦ Diarrhée, douleurs abdominales ◦ Fièvre et vomissements rares  Diagnostic ◦ Numération du microorganisme dans l’aliment suspecté 93Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 94. Bacillus cereus  Réservoir ◦ Riz, purée, légumes ◦ Les spores résistent à la cuisson puis se développent en bactéries après refroidissement  Incubation ◦ 1 à 6 heures (toxine thermostable, vomissements) ◦ 6 à 16 heures (toxine thermolabile, diarrhées)  Tableau clinique ◦ Toxine thermostable => Identique à Staphylococcus aureus (vomissements) ◦ Toxine thermolabile=> identique Clostridium perfringens (diarrhées) 94Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 95. Shigella sp  Réservoir ◦ Humain (transmission inter-humaine possible) ◦ Dose infectante très faible  Incubation 1 à 3 jours  Tableau clinique ◦ Fièvre, syndrome dysentérique Campylobacter jejuni  Réservoir animal ◦ Volailles, lait non pasteurisé, eau  Incubation: 2 à 5 jours  Tableau clinique 95Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 96. Escherichia coli O157:H7 E. coli entéro-hémorragique (EHEC)  Réservoir ◦ Viande bovine peu cuite (« maladie du hamburger ») ◦ Transmission inter-humaine possible  Incubation; 3 jours (1 à 8 jours)  Tableau clinique ◦ Diarrhée ◦ Colite hémorragique: douleurs abdominale, diarrhée sanglante ◦ Peu ou pas de fièvre ◦ Syndrome hémolytique et urémique 96Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 97. Clostridium botulinum  Réservoir ◦ Toxine thermolabile ◦ Conserves insuffisamment cuites (conserves domestiques)  Incubation:12 à 36 heures (2 heures à 8 jours)  Tableau clinique: signes neurologiques ◦ Diplopie, troubles de l’accommodation, sécheresse des muqueuses ◦ Paralysie (muscles respiratoires)  Déclaration obligatoire à partir d ’un seul cas 97Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 98. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 98 Clostridium botulinum (suite) Bactérie anaérobie stricte vivant dans le sol, d’où contamination fréquente des fruits, légumes. Présent dans les charcuteries artisanales, les conserves « maison » Les spores sont résistantes aux températures élevées, à la salaison et l’enfumage des viandes •Destruction des spores 6heures à 100°C ou 15 minutes à 120°C •La germination des spores exige une stricte anaérobiose (conserve, graisse de charcuterie.
  • 99. Intoxication à l’histamine  Réservoir ◦ Poisson mal conservé (thon,espadon,cabillaud…)  Incubation: 10 minutes à 1 heure ◦ Parfois se manifeste en cours de repas  Tableau clinique ◦ Troubles vaso-moteurs (érythème facial, céphalées) ◦ Troubles digestifs (diarrhée) Histidine Histamine CO2 Bactéries présentent dans le poisson 99Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 100. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 100 Histamine résistante à la chaleur (conserves de Thon), crevettes, langoustes, coquillages Ne pas oublier la tyramine, la putrescine, la cadaverine qui proviennent de l’action des bactéries intestinales ou proviennent de certains aliments et responsables des mêmes effets gastro-intestinaux. Les symptômes. Rougeurs au niveau du visage et de la nuque, démangeaisons et rougeurs de la peau, mal de tête, gorge irritée, picotements sur les lèvres, palpitations cardiaques, étourdissement, maux d’estomacs. Ces symptômes disparaissent spontanément après quelques heures. L’intoxication à l’histamine est souvent mal diagnostiquée et est à tort considérée comme une allergie alimentaire alors qu’il n’y a pas de mise en cause des IgE, anticorps anti-allergènes, libérés lors d’allergies.
  • 101. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 101 Aliments riches en histamine et tyramine : •Poissons •Fromages à pâte cuite vieillie (beaufort, cheddar, gruyère, roquefort..). •Thon mal conservé peut être une source importante d’histamine par action des bactéries lorsqu’il y a rupture de la chaine du froid. •Les poissons de la famille des scombridés (Thon, maquereaux) sont les plus riches en histamine. Les sardines, harengs et anchois peuvent aussi être incriminés. Les poissons sont riches en histidine et c’est l’action des bactéries qui transforme l’histidine en histamine. •Le chocolat, les aliments fermentés (bière, choucroute) et le gibier faisandé peuvent conduire à des intoxications à l’histamine.
  • 102. Histamino libérateurs : Certains aliments ne contiennent pas d’histamines mais leurs caractéristiques allergisantes font qu’ils conduisent à la libération d’histamine par les mastocytes de l’organisme. •Fruits (tomate, fraise, ananas, banane, les agrumes…), •Légumineuses dont les arachides, •les poissons et les crustacés, •l’œuf, l’alcool (vins blanc pétillants principalement) •colorants alimentaires comme la tartrazine (E 102). 102Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 103. Trichinella  Réservoir ◦ Larves dans la viande de « carnivore » parasité ◦ Viande de cheval  5 épidémies depuis 1975 en France  Incubation: 1 à 6 semaines  Tableau clinique ◦ Fièvre, myalgies, œdème facial ◦ Hyperéosinophilie ◦ Diagnostic sérologique ou biopsie musculaire 103Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 104. Franck Rencurel, 2020 BTS diététique 104 Trichinella
  • 105. Listeria monocytogenes  Rare: 300 cas/ an  Réservoir ◦ Lait non pasteurisé (fromages à pâte molle) ◦ Charcuteries  Incubation: 3 jours à 8 semaines  Tableau clinique ◦ Méningite ◦ Infection materno-fœtale (accouchement prématuré) 105Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 106. Toxi-Infections par les virus (30% des TIAC causées par des virus!) 106Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 107. Virus de l’hépatite A (VHA): Surtout Coquillages (huitres, moules) hors des parcs (contrôle des eaux ) Aliments contaminés par le VHA, consommés crus (salade, tomates, fraises/framboises surgelées...) Contamination par les eaux usées des agglomérations avoisinantes utilisées dans l’arrosage etc..Mains souillées (matières fécales). Infection du foie, lésions guérissant seules, apparition d’un ictère (jaunisse) L’hépatite A est immunisante. Une fois qu’on l’a eu on est immunisé contre le virus 107Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 108. Virus de Norwalk (Norovirus): Les norovirus (NoV), principales causes de gastroentérites aigües (GEA) chez l’Homme toutes classes d’âge confondue L’Homme infecté constitue le seul réservoir des norovirus humain La transmission par voie féco-orale est la plus important mais l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminée est possible. Ces transmissions alimentaires peuvent ensuite être amplifiées par une transmission de personne à personne (source ANSES) 108Franck Rencurel, 2020 BTS diététique
  • 109. 109Franck Rencurel, 2020 BTS diététique Merci !