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Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PHYSIOPATHOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX
ÉPIDÉMIOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX
Les troubles psychiatriques les plus répandus, devançant même les troubles de l’humeur…
Ils demeurent toutefois sous-diagnostiqués et sous-traités…
1.9 FEMME pour 1 HOMME
PRÉVALENCE À VIE
24% des Canadiens (Dx professionnel, donc cette donnée comprend seulement ceux qui consultent)
¼ de la population souffre d’un trouble anxieux au cours de sa vie
PRÉVALENCE 12 MOIS
24.9% des ados de 13-17 ans (¼)
ÂGE DE DÉBUT MOYEN  11 ans (pour la majorité des troubles psychiatriques également)
Anxiété de séparation et phobies spécifiques  7 ans
TAG apparaît plus tard à l’âge adulte  31 ans
PRÉVALENCE À VIE
À RETENIR : c’est la CATÉGORIE de trouble
psychiatrique le plus fréquent vs la prévalence
à vie, MAIS si on considère chaque trouble
psychiatrique SÉPARÉMENT et non par
catégorie, le plus fréquent est la dépression
unipolaire.
PRINCIPES IMPORTANTS
Les troubles anxieux sont associés à un niveau
élevé de détresse et d’incapacité.
Ils sont aggravés par une forte comorbidité avec
d’autres troubles psychiatriques médicaux, dont l’abus de substance et la dépression.
Ils sont associés à risque élevé de suicide  Taux 10 x plus élevé que dans population générale
FACTEURS DE RISQUE
Concernent également n’importe quel autre trouble psychiatrique.
ATCD familiaux de troubles anxieux ou autres troubles psychiatriques.
ATCD personnels d’anxiété dans l’enfance, dont la timidité marquée (FR d’anxiété sociale)
Évènements traumatisants (mauvais traitements, abus sexuel, mort violente, suicide dans l’entourage, etc.), que ce soit en tant
que témoin ou victime
Tempérament anxieux et tendance à croire que l’anxiété est dangereuse (toujours penser que ce qui nous arrive est grave)
o NB : le tempérament est une composante innée de notre personne
o NB : la personnalité se développe ad adolescence
o Différencier ces deux concepts
Sexe FÉMININ
Autres troubles psychiatriques, surtout la dépression
o Dans les deux sens : dépression prédispose à troubles anxieux, troubles anxieux prédisposent à dépression.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
ÉTIOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX
Pourquoi à l’adolescence ? Changements hormonaux, pression sociale…
COMPOSANTE GÉNÉTIQUE IMPORTANTE
On ne parle pas de gènes récessifs ou dominants ici, mais plutôt d’une vulnérabilité génétique. Ne veut pas nécessairement dire qu’on
va développer la maladie. Une vulnérabilité qui évolue dans un milieu favorable peut ne rien développer. Il faut un élément déclencheur,
car ça dépend à la fois des gènes ET de ce qui est vécu par la personne.
Risque 3x plus élevé parmi les parents de 1er degré de :
o Trouble panique (TP)
o Trouble d’anxiété généralisé (TAG)
o Phobie
o État de stress post traumatique (ESPT)
Héritabilité des troubles élevée
o TAG, Phobie, ESPT  30%
o TAS, TP  50%
o Phobie du sang  60%
o Agoraphobie  67%
Plusieurs gènes de vulnérabilité touchant des systèmes de neurotransmission et inhibition comportementale chez enfants.
o 5-HT
o NE
o GABA
o DA
Évènements traumatiques précoces  COMPOSANTE ÉPIGÉNÉTIQUE
o Elle permet de comprendre comment l’environnement imprime sa marque sur les gènes et influe sur la santé.
COMPOSANTE ÉPIGÉNÉTIQUE
L’impact épigénétique est le processus par lequel les conditions environnementales en bas âge altèrent l’expression de l’ADN.
o Ex : la prise de drogue ou une sous-alimentation de la mère durant la grossesse, l’abus sexuel ou la négligence parentale.
La contribution épigénétique des évènements de vie chez individu avec trouble anxieux serait de 30-70% selon troubles anxieux.
Le cerveau possède une certaine plasticité, donc si l’enfant est placé après une situation de négligence p. ex. dans un bon
environnement favorable, certains gènes
peuvent avoir une réversibilité (plasticité ad 25
ans).
DÉFINITION DE L’ANXIÉTÉ NORMALE
Il n’est pas inutile de ressentir une certaine
forme d’anxiété; elle permet à l’organisme de
s’adapter.
L’anxiété est une émotion ressentie par tous
les individus, par tous les mammifères.
L’anxiété est une émotion normale et
indispensable à la survie.
Elle a une fonction d’adaptation.
Elle est transitoire et la personne demeure
capable de fonctionner (lorsque normale).
RELATION TYPE ENTRE LE STRESS ET LA PRODUCTIVITÉ
Rôle important du sommeil dans ce processus; permet de consolider les informations de la journée.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
L’anxiété est différente de la peur…
PEUR ANXIÉTÉ
Réaction à la fois psychique et physiologique face à un danger imminent ou
immédiat, un vrai danger là, devant nous.
Émotion fondamentale décrite par Darwin remplissant une fonction adaptative
précise : amplifier les réactions face à un danger réel (combat, fuite ou
mobilisation).
Face à un danger, le corps sécrète de l’adrénaline, par les glandes surrénales,
augmente la FC, augmente la circulation sanguine dans les muscles et bloque
toute activité inutile comme la digestion pour préparer l’individu à s’enfuir ou
à combattre.
Zone cérébrale impliquée dans l’encodage des expériences de peur est l’amygdale.
Réaction psychologique et
physiologique face à une
menace qui peut être
anticipée (ex : examen) ou
imaginée (ex : je vais avoir l’air
ridicule, mon fils va avoir un
accident, etc.)
Augmente la vigilance et
prépare à l’action dans une
moindre mesure que la peur.
DÉFINITION DE L’ANXIÉTÉ PATHOLOGIQUE
Réponse inappropriée à un stimulus donné par son INTENSITÉ ou sa DURÉE ainsi que par la souffrance et l’altération du
fonctionnement psychosocial qu’elle entraîne.
o En d’autres termes, ça devient pathologique quand misère à fonctionner, détresse.
Peut être le Sx central d’un des différents troubles anxieux qui se distinguent entre eux par :
1. Type de situations qui induisent l’anxiété ou le
2. Comportement d’évitement et le raisonnement cognitif associé.
L’anxiété peut aussi être l’un des Sx d’autres troubles psychiatriques ou de conditions médicales.
En bref, l’anxiété pathologique est soit…
 Une pathologie en soi
 Un Sx d’un Rx
 Un Sx d’une autre pathologie
MODÈLES BIOLOGIQUES DE L’ANXIÉTÉ
Une combinaison de neurotransmetteurs (NE, 5-HT, GABA) et de neuropeptides sont impliqués dans les réactions anxieuses et
pourraient être dysfonctionnelles chez une personne avec un trouble anxieux. Comme un système d’alarme qui se déclenche
trop rapidement.
SNA : il devient trop sensible, et sa stimulation produit des effets périphériques…
o CV  Tachycardie, palpitations, HTA, syncope
o GI  Diarrhée, malaise abdominal
o Respiratoires  Hyperventilation, picotements dans les extrémités
o Urinaires  Mictions fréquentes ou urgentes
Certains pts avec un trouble anxieux auraient un tonus sympathique élevé qui s’adapterait plus lentement aux stimuli répétés.
o En d’autres termes : une situation peut causer de l’anxiété chez quelqu’un qui l’affronte, ça se passe bien, on devrait être
moins anxieux la fois d’après, on sait que ça va bien aller. Mais certaines personnes n’ont pas cette régulation et ils sont
toujours aussi stressés la fois d’après.
NEUROTRANSMETTEURS ET NEUROPEPTIDES IMPLIQUÉS
3 neurotransmetteurs sont impliqués de façon PRINCIPALE dans la physiopathologie de l’anxiété :
1. GABA Grand modulateur excitabilité, surexcitation des neurones si fonctionne mal = anxiété
2. 5-HT Frein comportemental dans le cerveau, en lien avec contrôle impulsivité (appétit, agressivité), si anomalie =
trouble de l’alimentation, trouble anxieux, suicidaire… ça explique que les ISRS aient un effet aussi sur anxiété
3. NE Vigilance, concentration, énergie, mais si en excès = anxiété, et si en manque = fatigue, trouble concentration
Des neuropeptides comme le CRF (facteur de libération de corticotrophine) et vasopressine déclenchent activation de
l’axe HHS en situation de stress ou danger. Déclenche une cascade.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
MODÈLES BIOLOGIQUES DE L’ANXIÉTÉ
RÉGIONS DU CERVEAU IMPLIQUÉES ET AXE HHS
L’hippocampe module l’amygdale.
L’amygdale joue un rôle important dans les réactions émotionnelles  Anxiété
Si les modulateurs (Cortex préfrontal + Hippocampe) sont non fonctionnels, il y a surstimulation de l’amygdale (anxiété)
AXE HHS
Hypothalamus (CRF, Vasopressine) – Hypophyso (ACTH) – Surrénalien (Cortisol)
L’axe bloque la croissance – tous les processus associés – pour donner de l’énergie STAT, pour la situation de stress.
Si le stress devient chronique, il y a rétroaction négative  Neurotoxicité !
Le cortex préfrontal est associé à l’impulsivité.
TROUBLES ANXIEUX
CLASSIFICATION DU DSM
DSM IV DSM V
Trouble panique avec ou sans agoraphobie
Agoraphobie sans trouble panique
Phobie sociale (trouble d’anxiété sociale)
Phobie spécifique
Trouble d’anxiété généralisée
Trouble obsessionnel-compulsif
Trouble de stress post traumatique
Anxiété non spécifiée
Trouble panique
Agoraphobie
Trouble d’anxiété sociale (phobie sociale)
Phobie spécifique
Trouble d’anxiété généralisée
Angoisse de séparation
Mutisme sélectif
*Les troubles en rouge ne sont plus dans le DSM-V.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PRÉVALENCE À VIE ET COMORBIDITÉS
UNIPOLAIRE = Seulement dépression
BIPOLAIRE = Dépression, avec obsession maniaque
À RETENIR
PHOBIES SPÉCIFIQUES sont la présentation
la plus fréquente.
Plus de la moitié des gens avec TAG souffrent
de dépression ou bipolarité.
Dépendance R-OH fréquente chez les anxieux
pour essayer de calmer anxiété.
Douleurs, MCV, troubles GI, migraines, etc…
Gène de vulnérabilité commun avec anxiété
ANXIÉTÉ ET COMORBIDITÉS
Importance dans ce contexte de traiter chacun des problèmes pour avoir une réponse au traitement visant à réduire l’anxiété.
Plus difficile que de simplement traiter de l’anxiété seule.
Moins bonne réponse au traitement
Plus de sévérité et de chronicité
Moins bon fonctionnement
Plus grande utilisation des services de santé
Augmentation des coûts liés à l’utilisation des services et aux traitements
Diminution de la qualité de vie
Anxiété généralisée
Anxiété et soucis excessifs concernant des évènements ou activités de la vie réelle
(scolaire, professionnelle ou familiale)
Trouble panique
Attaques de panique récurrentes.
Préoccupations à propos des symptômes physiques de la panique.
État de stress post-traumatique
L’évènement traumatique est constamment revécu dans la vie réelle ou par des
cauchemars et des épisodes dissociatifs (flashbacks).
Crises de panique
Trouble d’anxiété sociale Crainte d’agir de façon embarrassante ou humiliante et d’être jugé et ridiculisé.
Trouble obsessionnel-compulsif
Obsessions (font ↑ anxiété)
Compulsions (font ↓ anxiété)
Phobie spécifique Peur intense d’un objet ou d’une situation particulière
PRINCIPAUX SYMPTÔMES COMMUNS
1. Surestimation du danger
2. Sous-estimation des capacités personnelles pour y faire face
3. Évitement des situations associées à l’anxiété
4. Distorsions cognitives
Attention sélective pour stimulus anxiogène, croyances que Sx sont dangereux ou surévaluation des standards de performance.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Trouble
panique
Survenue d’attaques de
paniques inattendues avec au
moins 1 mois de
préoccupations ou
d’inquiétudes à propos de la
survenue d’autres attaques de
panique ou leurs
conséquences et/ou
changements marqués et
inadaptés de comportement
La personne doit se faire
accompagner pour aller à
l’endroit où a fait ses paniques,
ne conduit plus sa voiture…
La perturbation n’est PAS due
aux effets physiologiques d’une
substance ou d’une maladie et
n’est PAS mieux expliquée par
un autre trouble mental
ÉVOLUTION
Plus le pt présente des pensées
catastrophiques, plus ça « stimule
l’axe » et plus il devient anxieux.
ATTAQUE DE PANIQUE
**IMPORTANT**
Une survenue brutale
d’une sensation de peur
intense qui atteint son
max en qques min, et
durant laquelle 4 OU PLUS
des 13 Sx suivant se
produisent…
Début brutal, en
quelques minutes
Période bien délimitée
avec max de l’intensité
< 10 min
Appréhension intense
ou terreur
Symptômes somatiques
Dyspnée, palpitations, gêne
ou douleurs thoraciques,
sensation boule gorge…
Symptômes cognitifs
Peur de devenir fou, de
mourir, de perdre le contrôle
Types d’attaques
INATTENDUE 
Aucun signe ou
élément déclencheur
manifeste au moment
de l’attaque (nouveau
lieu où ça n’est jamais
arrivé auparavant) –
DOIT en avoir eu au
moins une inattendue
ATTENDUE  Signe
ou élément
déclencheur manifeste
(ex : retourner au
même endroit d’une
ancienne crise)
ATTAQUE DE PANIQUE
13 symptômes
1. Palpitations ou ↑FC
2. Transpiration
3. Tremblements ou
secousses
musculaires
4. Sensation de souffle
coupé ou impression
d’étouffement
5. Sensation
d’étranglement
6. Douleur ou gêne
thoracique
7. No ou malaise
abdominal
8. Sensation de vertige,
de tête vide ou
impression
d’évanouissement
9. Frissons ou bouffées
de chaleur
10. Paresthésies
(sensation de
picotement ou
d’engourdissement,
trop d’O2 dans le
sang)
11. Déréalisation
(sensation d’irréalité)
ou de
dépersonnalisation
(être détaché de soi)
12. Peur de perdre le
contrôle ou de devenir
fou
13. Peur de mourir
Âge d’apparition :
15-25 ans
Sexe féminin (2-3x plus)
Tempérament (tendance
à vivre des émotions
négatives et à croire que
les Sx anxieux sont
nuisibles)
Évènements de vie
traumatiques
ATCD familiaux (50%
des pts ont un parent du
1er degré atteint)
Pathologies organiques
o HyperT4
o MCV
o Asthme
o MPOC
o SCI
o Cancer
(de l’attaque panique)
Trouble panique
Agoraphobie
TAS
ESPT
Dépression
Schizophrénie
Abus / Sevrage drogue
o THC
o Amphétamines
o Cocaïne
o Ecstasy
o Alcool
o Café
Mx physique
o HyperT4
o MCV
(arythmie,
angine)
o Respi.
(asthme,
embolie)
o Neurologique
(épilepsie,
migrane)
o Infx
systémiques
Après la prise d’ecstasy,
l’architecture du cerveau ne
redevient pas normale au
niveau du circuit
sérotoninergique, même 7
ans après la prise. Effets à
long terme, à éviter +++.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Agoraphobie
Anxiété liée au fait de se
retrouver dans des endroits ou
des situations dans lesquelles
la personne craint de ne pas
trouver de secours en cas de
panique…
o Voiture, transports
publics
o Cinéma, théâtre, salle
de spectacle
o Au milieu d’une foule
o Sur un pont
La personne évite ces
situations ou se fait
accompagner
La peur, l’anxiété ou
l’évitement sont
disproportionnés p/r au
danger réel lié aux
situations
Héritabilité de 61%
Trouble typiquement
chronique
1/3 des personnes
atteintes sont repliées à
domicile et incapables
de travailler
Climat familial
surprotecteur
Sensibilité à l’anxiété
Évènements de vie
(agression ou autre
situation stressante)
peuvent être liés à
l’apparition de
l’agoraphobie
Trouble
d’anxiété
généralisée
Anxiété sous forme
d’inquiétudes chroniques
Sx survenant quotidiennement
pendant > 6 mois avec atteinte
du fonctionnement
Soucis excessifs concernant
travail, performance scolaire ou
sécurité des proches
o Je vais être congédié
o Mon enfant a eu un
accident
o J’ai le cancer
o On va manquer
d’argent
Bref, toujours imaginer le pire !
Sensation d’agitation toujours
présente, anxiété perdure dans
la jourée
Comparée à
l’inquiétude normale,
l’anxiété généralisée
concerne des soucis
excessifs,
envahissants, à propos
de plusieurs
circonstances de la vie
(finances, sécurité des
proches, performance
au travail, santé)
Pts croient qu’ils ont
raison de s’inquiéter, ce
qui complique le Tx
o 1/3 consulte
un psychiatre
o 2/3 vont voir
omni ou autre
Agitation ou sensation
d’être survolté ou à
bout
Fatigabilité
Difficultés de
concentration ou trous
de mémoire
Irritabilité
Tension musculaire
Perturbations du
sommeil
(endormissement,
réveils ou sommeil
non satisfaisant)
L’anxiété et les
soucis sont
associés à 3 ou + Sx
qui sont présents la
plupart du temps
depuis > 6 mois
Âge d’apparition :
fin vingtaine, mais peut
débuter à tout âge
Sexe féminin (2x +)
Le plus souvent
comorbide (50-90%) :
o Phobie sociale
o TP
o Dépression
o Abus
substances
NB : si pt fait ses premières
crises de paniques à 50 ans,
ce n’est pas normal. Il faut
investiguer autre chose,
référence en psychiatrie.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Trouble
d’anxiété
sociale
Peur ou anxiété intense d’une
ou plusieurs situations sociales
durant lesquelles le sujet est
exposé à l’observation attentive
d’autrui
o Parler au téléphone
o Contact visuel
o Manger en public
o Parler en public ou
devant autorité
Crainte d’être jugée,
embrassée, humilié, ridiculisée
ou rejetée
Anxiété ou évitement sont
persistants > 6 mois
L’inhibition
comportementale est
souvent le 1er Sx chez
l’enfant qui fige ou fuit
devant les inconnus
Le mutisme sélectif
est une forme sévère
d’anxiété sociale chez
l’enfant qui apparaît
avant l’âge de 5 ans
Anxiété sociale
associée à un taux
élevé d’abandon
scolaire et de difficulté
à trouver un emploi et
un conjoint
Utilisation fréquente de
drogues ou de R-OH
pour ↓ anxiété avant
situations sociales
Sx physiques
d’anxiété (rougit,
bégayer, trembler)
augmentent la gêne
1.5 F pour 1 H
(mais les hommes
consultent plus, très
problématique)
Trouble anxieux qui
débute le plus tôt dans la
vie
75% débute 8-15 ans
Trouble
obsessionnel
compulsif
PAS DANS LES TROUBLES
ANXIEUX DU DSM-V
Obsessions (pensées) et/ou
compulsions (gestes)
récurrentes, quasi
quotidiennes, qui entraînent
une anxiété ou une détresse
chez le sujet
Le sujet fait des efforts pour
ignorer ou réprimer ces
pensées, pulsions ou images
ou pour les neutraliser par
d’autres pensées ou des
compulsions
Suffisamment sévère pour
entraîner une perte de temps (>
1 h / jour), une détresse
significative ou une altération
du fonctionnement scolaire ou
socio-professionnel
Exemple :
1. Peur qu’il arrive
quelque chose à un
proche
2. Provoque OBSESSION
3. Pour « annuler » la
pensée, l’obsession, va
faire un geste du genre
toucher la lumière 4 fois
ou se déshabiller puis
se rhabiller; c’est la
COMPULSION.
Obsession VS
Compulsion, voir page
suivante
Femmes = Hommes,
mais plus d’enfants
garçons et début
précoce chez H
Commence jeune, vers
8-10 ans
Célibataire
Parents autoritaires,
exigeants,
perfectionnistes
ATCD familiaux (20-25%
des apparentés de 1er
degré)
Traits de personnalité
O-C 15-35%
Vulnérabilité génétique
pour TOC, tics et
syndrome Gilles de la
Tourette et
dysfonctionnement du
système 5-HT
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
Trouble obsessionnel compulsif – Complément d’information
OBSESSIONS COMPULSIONS
Irruption récurrente de pensées, pulsions ou image qui sont ressenties comme
intrusives et inopportunes et qui causent de l’anxiété ou une détresse importante
Récurrentes et persistantes malgré les efforts pour s’en débarrasser, on parle
d’une lutte anxieuse
Souvent associées aux compulsions
Actes répétés auxquels le sujet se sent contraint, dont il reconnaît le caractère
absurde, ridicule et gênant, mais qu’il ne peut s’empêcher d’accomplir de façon
répétitive.
Souvent liés à une obsession que le sujet tente de neutraliser ou pour empêcher
une pensée redoutée
Ex : compter, se laver les mains, se lever, s’asseoir, vérifier les portes, nettoyer,
aligner les objets
TROUBLES APPARENTÉS AU TOC
Trouble dysmorphique corporel (dysmorphophobie)
Trichotillomanie
Dermatillomanie (Skin picking)
Trouble d’amassage (Syndrome de Diogène)
TOC induit par des substances ou médication
TOC induit par une condition médicale
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Anxiété de
séparation
Trouble de l’enfance
caractérisé par une inquiétude
excessive qui survient chez les
sujets qui ont peur d’être
éloignés temporairement de
leur maison ou d’être séparés
de leurs parents ou enfants
Soucis excessif qu’un
évènement malheureux ne
vienne séparer le sujet de ses
figures d’attachement (se
perdre, avoir un accident, être
kidnappé)
Des comportements
d’évitement peuvent
survenir au travail et à
l’école.
Appréhension ou
réticence à rester seul
ou sans l’une des
figures d’attachement.
Doit être présent
depuis > 6 mois et
entraîner une
détresse importante
ou une altération du
fonctionnement
Surtout chez les enfants,
mais aussi chez les
adultes
Avant on disait que
c’était en bas de 18 ans,
mais ce n’est plus vrai
Chez l’adulte, peut
présenter inquiétude
excessive d’être séparé
de sa maison ou de sa
famille
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS
Phobies
spécifiques
Anxiété ou peur intense à
propos d’un objet ou une
situation
o Prendre l’avion
o Hauteurs
o Sang
o Injection
o Araignées
Entraîne des conduites
d’évitement
caractéristiques
Entraîne une détresse
significative ou une
altération du
fonctionnement face à
l’objet ou la situation
Peut entraîner
syncope AVEC
évanouissement,
contrairement à
l’attaque de panique
Durée > 6 mois
2 F : 1 H
État de stress
post
traumatique
PAS DANS LES
TROUBLES ANXIEUX
DANS LE DSM-V
Survenues de Sx
caractéristiques dans les
suites de l’exposition à un
facteur de stress
traumatique extrême
Souvenirs souffrants
récurrents, involontaires et
intrusifs de l’évènement
traumatique
Réactions dissociatives
(flashbacks) dans
lesquelles l’individu
réagit comme si les
évènements
traumatiques étaient en
train de survenir
Évitement persistant
des stimuli associés au
traumatisme
Symptômes
persistants
d’activation neuro-
dégénérative
o Hypervigil.
o Sursauts
o Troubles du
sommeil
2/3 ont au moins
2 autres troubles
psychiatriques
o Dépression
o Abus de
substances
o Autre trouble
anxieux
Un trauma naturel, du
genre tremblement de
terre cause moins
d’ESPT qu’un trauma
causé par un autre
humain, du genre viol.
TROUBLES ANXIEUX DÛS À UNE AFFECTION MÉDICALE
Maladies NEUROLOGIQUES Tumeurs cérébrales, Trauma cérébraux, Migraines, Encéphalites, Sclérose en plaques,
Épilepsie, Maladie de Wilson, Maladie de Huntington
Maladies CARDIORESPIRATOIRE Troubles du RC, Angine, Asthme, Embolie pulmonaire
Maladies ENDOCRINIENNES Thyoïde, Parathyroïde, Hypophyse, Surrénales, Phéochromocytome, Diabète
Maladies INFECTIEUSES
Maladies INFLAMMATOIRES LED, PR, PAN, Horton
Maladies MÉTABOLIQUES Carence en vit B12, Pellagre
CANCERS
IR
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PRISE EN CHARGE D’UN TROUBLE ANXIEUX
QUESTIONS DE DÉPISTAGE
1. Avez-vous parfois des paniques, une poussée d’anxiété qui apparaît subitement en quelques minutes avec des
palpitations, le souffle court, de la transpiration, l’impression que vous allez vous évanouir ou mourir?
2. Êtes-vous excessivement timide et mal à l’aise si vous êtes le centre d’attention? Avez-vous peur d’être humilié en
situation sociale?
3. Êtes-vous anxieux ou très mal à l’aise dans un lieu où il serait difficile ou gênant de s’échapper ou d’avoir de l’aide si
vous paniquiez?
4. Avez-vous tendance à vous inquiéter de façon excessive pour la santé ou la sécurité de vos proches ou la vôtre, au point
que vous avez de la difficulté à vous détendre ou à penser à autre chose?
5. Avez-vous des pensées qui reviennent sans cesse comme la crainte d’être sale ou contaminé ou le besoin de faire des
gestes répétitifs comme vous laver les mains, placer des objets, ou vérifier que les portes sont barrées?
6. Avez-vous déjà été exposé à un événement traumatique ou l’un de vos proches l’a-t-il été?
7. Avez-vous une phobie face à une situation ou un animal?
ÉVALUATION DE BASE
Revue des systèmes pour éliminer cause physique (Dx d’exclusion)
Rx et PVN (ie décongestionnants, psychostimulants)
R-OH / Drogue / Tabac / Boissons énergisantes
Évaluation des Sx anxieux (moment d’apparition, sévérité, impact fonctionnel)
o Sx dépressifs ?
o Idées suicidaires ?
Examen physique
Bilan sanguin et urinaire (FSC, Glycémie, Ions, Créatinine, TSH, DDR (Dépistage Drogue Rue, Urée, Calcémie, SMU), ECG
TRAITEMENT
Psychothérapie de type TCC avec exposition est la plus efficace.
Traitement combiné incluant Rx + Psychothérapie est plus efficace que Rx seul en phase aiguë.
TCC peut aider lors de l’arrêt de l’antidépresseur et peut aider au sevrage des BZD.
PSYCHOTHÉRAPIE TCC
INFORMATION FOURNIE AU PATIENT
Étiologie
Évolution et Tx du TA
Justification et efficacité d’une TCC
RESTRUCTURATION COGNITIVE
Pour apprendre au sujet de nouvelles façons de s’adapter
aux situations qui le plongent dans l’anxiété.
RÉÉDUCATION RESPIRATOIRE
Respiration diaphragmatique pour aider à réduire les Sx
physiques du TA
EXPOSITION GRADUELLE
On utilise l’exposition in vivo et un vitro pour aider le
patient à s’exercer dans l’application des techniques
d’adaptation aux situations causant les soucis et l’anxiété
RELAXATION MUSCULAIRE PROGRESSIVE
Pour aider à réduire les Sx physiques du TA
PROTOCOLES THÉRAPEUTIQUES
Évitement cognitif
Intolérance à l’incertitude
Thérapie métacognitive
QUELQUES ASTUCES EN TERMINANT
Application « Petit Bamboo »
Séances gratuites de méditation
Focuser sont attention ailleurs que sur ses préoccupations
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
PROBABILITÉ CUMULATIVE DE RÉTABLISSEMENT CHEZ PATIENTS ATTEINTS D’UN TROUBLE ANXIEUX SELON LE DSM-IV
Rétablissement  8 semaines consécutives de retour à l’humeur ou à la personnalité habituelle, sans le moindre
Sx résiduel du trouble anxieux, ou avec de légers Sx seulement.
Trouble panique sans agora. Se guérit le plus facilement au cours des années
Dépression Probabilité de rétablissement élevée
Phobie sociale Difficile à guérir, beaucoup d’évitement…
La prise en charge de l’anxiété doit avoir pour buts de…
L’évitement, c’est ce qui
répond le moins bien à la
médication.
En général, on traite deux ans… mais certaines personnes seront traitées toute leur vie.
Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière
TABLEAU SYNTHÈSE
Trouble DSM V ?
Prévalence
Âge d’apparition
H F
Trouble panique 2-3 x 15-25 ans
Agoraphobie
Trouble d’anxiété sociale 1.5 x 8-15 ans (75%)
Phobie spécifique 2 x
Trouble d’anxiété généralisée 2 x Fin vingtaine surtout, tout âge
Trouble obsessionnel compulsif = = 8-10 ans
État de stress post traumatique
Anxiété de séparation Enfants surtout, adulte possible

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  • 1. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière PHYSIOPATHOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX ÉPIDÉMIOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX Les troubles psychiatriques les plus répandus, devançant même les troubles de l’humeur… Ils demeurent toutefois sous-diagnostiqués et sous-traités… 1.9 FEMME pour 1 HOMME PRÉVALENCE À VIE 24% des Canadiens (Dx professionnel, donc cette donnée comprend seulement ceux qui consultent) ¼ de la population souffre d’un trouble anxieux au cours de sa vie PRÉVALENCE 12 MOIS 24.9% des ados de 13-17 ans (¼) ÂGE DE DÉBUT MOYEN  11 ans (pour la majorité des troubles psychiatriques également) Anxiété de séparation et phobies spécifiques  7 ans TAG apparaît plus tard à l’âge adulte  31 ans PRÉVALENCE À VIE À RETENIR : c’est la CATÉGORIE de trouble psychiatrique le plus fréquent vs la prévalence à vie, MAIS si on considère chaque trouble psychiatrique SÉPARÉMENT et non par catégorie, le plus fréquent est la dépression unipolaire. PRINCIPES IMPORTANTS Les troubles anxieux sont associés à un niveau élevé de détresse et d’incapacité. Ils sont aggravés par une forte comorbidité avec d’autres troubles psychiatriques médicaux, dont l’abus de substance et la dépression. Ils sont associés à risque élevé de suicide  Taux 10 x plus élevé que dans population générale FACTEURS DE RISQUE Concernent également n’importe quel autre trouble psychiatrique. ATCD familiaux de troubles anxieux ou autres troubles psychiatriques. ATCD personnels d’anxiété dans l’enfance, dont la timidité marquée (FR d’anxiété sociale) Évènements traumatisants (mauvais traitements, abus sexuel, mort violente, suicide dans l’entourage, etc.), que ce soit en tant que témoin ou victime Tempérament anxieux et tendance à croire que l’anxiété est dangereuse (toujours penser que ce qui nous arrive est grave) o NB : le tempérament est une composante innée de notre personne o NB : la personnalité se développe ad adolescence o Différencier ces deux concepts Sexe FÉMININ Autres troubles psychiatriques, surtout la dépression o Dans les deux sens : dépression prédispose à troubles anxieux, troubles anxieux prédisposent à dépression.
  • 2. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière ÉTIOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX Pourquoi à l’adolescence ? Changements hormonaux, pression sociale… COMPOSANTE GÉNÉTIQUE IMPORTANTE On ne parle pas de gènes récessifs ou dominants ici, mais plutôt d’une vulnérabilité génétique. Ne veut pas nécessairement dire qu’on va développer la maladie. Une vulnérabilité qui évolue dans un milieu favorable peut ne rien développer. Il faut un élément déclencheur, car ça dépend à la fois des gènes ET de ce qui est vécu par la personne. Risque 3x plus élevé parmi les parents de 1er degré de : o Trouble panique (TP) o Trouble d’anxiété généralisé (TAG) o Phobie o État de stress post traumatique (ESPT) Héritabilité des troubles élevée o TAG, Phobie, ESPT  30% o TAS, TP  50% o Phobie du sang  60% o Agoraphobie  67% Plusieurs gènes de vulnérabilité touchant des systèmes de neurotransmission et inhibition comportementale chez enfants. o 5-HT o NE o GABA o DA Évènements traumatiques précoces  COMPOSANTE ÉPIGÉNÉTIQUE o Elle permet de comprendre comment l’environnement imprime sa marque sur les gènes et influe sur la santé. COMPOSANTE ÉPIGÉNÉTIQUE L’impact épigénétique est le processus par lequel les conditions environnementales en bas âge altèrent l’expression de l’ADN. o Ex : la prise de drogue ou une sous-alimentation de la mère durant la grossesse, l’abus sexuel ou la négligence parentale. La contribution épigénétique des évènements de vie chez individu avec trouble anxieux serait de 30-70% selon troubles anxieux. Le cerveau possède une certaine plasticité, donc si l’enfant est placé après une situation de négligence p. ex. dans un bon environnement favorable, certains gènes peuvent avoir une réversibilité (plasticité ad 25 ans). DÉFINITION DE L’ANXIÉTÉ NORMALE Il n’est pas inutile de ressentir une certaine forme d’anxiété; elle permet à l’organisme de s’adapter. L’anxiété est une émotion ressentie par tous les individus, par tous les mammifères. L’anxiété est une émotion normale et indispensable à la survie. Elle a une fonction d’adaptation. Elle est transitoire et la personne demeure capable de fonctionner (lorsque normale). RELATION TYPE ENTRE LE STRESS ET LA PRODUCTIVITÉ Rôle important du sommeil dans ce processus; permet de consolider les informations de la journée.
  • 3. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière L’anxiété est différente de la peur… PEUR ANXIÉTÉ Réaction à la fois psychique et physiologique face à un danger imminent ou immédiat, un vrai danger là, devant nous. Émotion fondamentale décrite par Darwin remplissant une fonction adaptative précise : amplifier les réactions face à un danger réel (combat, fuite ou mobilisation). Face à un danger, le corps sécrète de l’adrénaline, par les glandes surrénales, augmente la FC, augmente la circulation sanguine dans les muscles et bloque toute activité inutile comme la digestion pour préparer l’individu à s’enfuir ou à combattre. Zone cérébrale impliquée dans l’encodage des expériences de peur est l’amygdale. Réaction psychologique et physiologique face à une menace qui peut être anticipée (ex : examen) ou imaginée (ex : je vais avoir l’air ridicule, mon fils va avoir un accident, etc.) Augmente la vigilance et prépare à l’action dans une moindre mesure que la peur. DÉFINITION DE L’ANXIÉTÉ PATHOLOGIQUE Réponse inappropriée à un stimulus donné par son INTENSITÉ ou sa DURÉE ainsi que par la souffrance et l’altération du fonctionnement psychosocial qu’elle entraîne. o En d’autres termes, ça devient pathologique quand misère à fonctionner, détresse. Peut être le Sx central d’un des différents troubles anxieux qui se distinguent entre eux par : 1. Type de situations qui induisent l’anxiété ou le 2. Comportement d’évitement et le raisonnement cognitif associé. L’anxiété peut aussi être l’un des Sx d’autres troubles psychiatriques ou de conditions médicales. En bref, l’anxiété pathologique est soit…  Une pathologie en soi  Un Sx d’un Rx  Un Sx d’une autre pathologie MODÈLES BIOLOGIQUES DE L’ANXIÉTÉ Une combinaison de neurotransmetteurs (NE, 5-HT, GABA) et de neuropeptides sont impliqués dans les réactions anxieuses et pourraient être dysfonctionnelles chez une personne avec un trouble anxieux. Comme un système d’alarme qui se déclenche trop rapidement. SNA : il devient trop sensible, et sa stimulation produit des effets périphériques… o CV  Tachycardie, palpitations, HTA, syncope o GI  Diarrhée, malaise abdominal o Respiratoires  Hyperventilation, picotements dans les extrémités o Urinaires  Mictions fréquentes ou urgentes Certains pts avec un trouble anxieux auraient un tonus sympathique élevé qui s’adapterait plus lentement aux stimuli répétés. o En d’autres termes : une situation peut causer de l’anxiété chez quelqu’un qui l’affronte, ça se passe bien, on devrait être moins anxieux la fois d’après, on sait que ça va bien aller. Mais certaines personnes n’ont pas cette régulation et ils sont toujours aussi stressés la fois d’après. NEUROTRANSMETTEURS ET NEUROPEPTIDES IMPLIQUÉS 3 neurotransmetteurs sont impliqués de façon PRINCIPALE dans la physiopathologie de l’anxiété : 1. GABA Grand modulateur excitabilité, surexcitation des neurones si fonctionne mal = anxiété 2. 5-HT Frein comportemental dans le cerveau, en lien avec contrôle impulsivité (appétit, agressivité), si anomalie = trouble de l’alimentation, trouble anxieux, suicidaire… ça explique que les ISRS aient un effet aussi sur anxiété 3. NE Vigilance, concentration, énergie, mais si en excès = anxiété, et si en manque = fatigue, trouble concentration Des neuropeptides comme le CRF (facteur de libération de corticotrophine) et vasopressine déclenchent activation de l’axe HHS en situation de stress ou danger. Déclenche une cascade.
  • 4. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière MODÈLES BIOLOGIQUES DE L’ANXIÉTÉ RÉGIONS DU CERVEAU IMPLIQUÉES ET AXE HHS L’hippocampe module l’amygdale. L’amygdale joue un rôle important dans les réactions émotionnelles  Anxiété Si les modulateurs (Cortex préfrontal + Hippocampe) sont non fonctionnels, il y a surstimulation de l’amygdale (anxiété) AXE HHS Hypothalamus (CRF, Vasopressine) – Hypophyso (ACTH) – Surrénalien (Cortisol) L’axe bloque la croissance – tous les processus associés – pour donner de l’énergie STAT, pour la situation de stress. Si le stress devient chronique, il y a rétroaction négative  Neurotoxicité ! Le cortex préfrontal est associé à l’impulsivité. TROUBLES ANXIEUX CLASSIFICATION DU DSM DSM IV DSM V Trouble panique avec ou sans agoraphobie Agoraphobie sans trouble panique Phobie sociale (trouble d’anxiété sociale) Phobie spécifique Trouble d’anxiété généralisée Trouble obsessionnel-compulsif Trouble de stress post traumatique Anxiété non spécifiée Trouble panique Agoraphobie Trouble d’anxiété sociale (phobie sociale) Phobie spécifique Trouble d’anxiété généralisée Angoisse de séparation Mutisme sélectif *Les troubles en rouge ne sont plus dans le DSM-V.
  • 5. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière PRÉVALENCE À VIE ET COMORBIDITÉS UNIPOLAIRE = Seulement dépression BIPOLAIRE = Dépression, avec obsession maniaque À RETENIR PHOBIES SPÉCIFIQUES sont la présentation la plus fréquente. Plus de la moitié des gens avec TAG souffrent de dépression ou bipolarité. Dépendance R-OH fréquente chez les anxieux pour essayer de calmer anxiété. Douleurs, MCV, troubles GI, migraines, etc… Gène de vulnérabilité commun avec anxiété ANXIÉTÉ ET COMORBIDITÉS Importance dans ce contexte de traiter chacun des problèmes pour avoir une réponse au traitement visant à réduire l’anxiété. Plus difficile que de simplement traiter de l’anxiété seule. Moins bonne réponse au traitement Plus de sévérité et de chronicité Moins bon fonctionnement Plus grande utilisation des services de santé Augmentation des coûts liés à l’utilisation des services et aux traitements Diminution de la qualité de vie Anxiété généralisée Anxiété et soucis excessifs concernant des évènements ou activités de la vie réelle (scolaire, professionnelle ou familiale) Trouble panique Attaques de panique récurrentes. Préoccupations à propos des symptômes physiques de la panique. État de stress post-traumatique L’évènement traumatique est constamment revécu dans la vie réelle ou par des cauchemars et des épisodes dissociatifs (flashbacks). Crises de panique Trouble d’anxiété sociale Crainte d’agir de façon embarrassante ou humiliante et d’être jugé et ridiculisé. Trouble obsessionnel-compulsif Obsessions (font ↑ anxiété) Compulsions (font ↓ anxiété) Phobie spécifique Peur intense d’un objet ou d’une situation particulière PRINCIPAUX SYMPTÔMES COMMUNS 1. Surestimation du danger 2. Sous-estimation des capacités personnelles pour y faire face 3. Évitement des situations associées à l’anxiété 4. Distorsions cognitives Attention sélective pour stimulus anxiogène, croyances que Sx sont dangereux ou surévaluation des standards de performance.
  • 6. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS Trouble panique Survenue d’attaques de paniques inattendues avec au moins 1 mois de préoccupations ou d’inquiétudes à propos de la survenue d’autres attaques de panique ou leurs conséquences et/ou changements marqués et inadaptés de comportement La personne doit se faire accompagner pour aller à l’endroit où a fait ses paniques, ne conduit plus sa voiture… La perturbation n’est PAS due aux effets physiologiques d’une substance ou d’une maladie et n’est PAS mieux expliquée par un autre trouble mental ÉVOLUTION Plus le pt présente des pensées catastrophiques, plus ça « stimule l’axe » et plus il devient anxieux. ATTAQUE DE PANIQUE **IMPORTANT** Une survenue brutale d’une sensation de peur intense qui atteint son max en qques min, et durant laquelle 4 OU PLUS des 13 Sx suivant se produisent… Début brutal, en quelques minutes Période bien délimitée avec max de l’intensité < 10 min Appréhension intense ou terreur Symptômes somatiques Dyspnée, palpitations, gêne ou douleurs thoraciques, sensation boule gorge… Symptômes cognitifs Peur de devenir fou, de mourir, de perdre le contrôle Types d’attaques INATTENDUE  Aucun signe ou élément déclencheur manifeste au moment de l’attaque (nouveau lieu où ça n’est jamais arrivé auparavant) – DOIT en avoir eu au moins une inattendue ATTENDUE  Signe ou élément déclencheur manifeste (ex : retourner au même endroit d’une ancienne crise) ATTAQUE DE PANIQUE 13 symptômes 1. Palpitations ou ↑FC 2. Transpiration 3. Tremblements ou secousses musculaires 4. Sensation de souffle coupé ou impression d’étouffement 5. Sensation d’étranglement 6. Douleur ou gêne thoracique 7. No ou malaise abdominal 8. Sensation de vertige, de tête vide ou impression d’évanouissement 9. Frissons ou bouffées de chaleur 10. Paresthésies (sensation de picotement ou d’engourdissement, trop d’O2 dans le sang) 11. Déréalisation (sensation d’irréalité) ou de dépersonnalisation (être détaché de soi) 12. Peur de perdre le contrôle ou de devenir fou 13. Peur de mourir Âge d’apparition : 15-25 ans Sexe féminin (2-3x plus) Tempérament (tendance à vivre des émotions négatives et à croire que les Sx anxieux sont nuisibles) Évènements de vie traumatiques ATCD familiaux (50% des pts ont un parent du 1er degré atteint) Pathologies organiques o HyperT4 o MCV o Asthme o MPOC o SCI o Cancer (de l’attaque panique) Trouble panique Agoraphobie TAS ESPT Dépression Schizophrénie Abus / Sevrage drogue o THC o Amphétamines o Cocaïne o Ecstasy o Alcool o Café Mx physique o HyperT4 o MCV (arythmie, angine) o Respi. (asthme, embolie) o Neurologique (épilepsie, migrane) o Infx systémiques Après la prise d’ecstasy, l’architecture du cerveau ne redevient pas normale au niveau du circuit sérotoninergique, même 7 ans après la prise. Effets à long terme, à éviter +++.
  • 7. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS Agoraphobie Anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits ou des situations dans lesquelles la personne craint de ne pas trouver de secours en cas de panique… o Voiture, transports publics o Cinéma, théâtre, salle de spectacle o Au milieu d’une foule o Sur un pont La personne évite ces situations ou se fait accompagner La peur, l’anxiété ou l’évitement sont disproportionnés p/r au danger réel lié aux situations Héritabilité de 61% Trouble typiquement chronique 1/3 des personnes atteintes sont repliées à domicile et incapables de travailler Climat familial surprotecteur Sensibilité à l’anxiété Évènements de vie (agression ou autre situation stressante) peuvent être liés à l’apparition de l’agoraphobie Trouble d’anxiété généralisée Anxiété sous forme d’inquiétudes chroniques Sx survenant quotidiennement pendant > 6 mois avec atteinte du fonctionnement Soucis excessifs concernant travail, performance scolaire ou sécurité des proches o Je vais être congédié o Mon enfant a eu un accident o J’ai le cancer o On va manquer d’argent Bref, toujours imaginer le pire ! Sensation d’agitation toujours présente, anxiété perdure dans la jourée Comparée à l’inquiétude normale, l’anxiété généralisée concerne des soucis excessifs, envahissants, à propos de plusieurs circonstances de la vie (finances, sécurité des proches, performance au travail, santé) Pts croient qu’ils ont raison de s’inquiéter, ce qui complique le Tx o 1/3 consulte un psychiatre o 2/3 vont voir omni ou autre Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout Fatigabilité Difficultés de concentration ou trous de mémoire Irritabilité Tension musculaire Perturbations du sommeil (endormissement, réveils ou sommeil non satisfaisant) L’anxiété et les soucis sont associés à 3 ou + Sx qui sont présents la plupart du temps depuis > 6 mois Âge d’apparition : fin vingtaine, mais peut débuter à tout âge Sexe féminin (2x +) Le plus souvent comorbide (50-90%) : o Phobie sociale o TP o Dépression o Abus substances NB : si pt fait ses premières crises de paniques à 50 ans, ce n’est pas normal. Il faut investiguer autre chose, référence en psychiatrie.
  • 8. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS Trouble d’anxiété sociale Peur ou anxiété intense d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé à l’observation attentive d’autrui o Parler au téléphone o Contact visuel o Manger en public o Parler en public ou devant autorité Crainte d’être jugée, embrassée, humilié, ridiculisée ou rejetée Anxiété ou évitement sont persistants > 6 mois L’inhibition comportementale est souvent le 1er Sx chez l’enfant qui fige ou fuit devant les inconnus Le mutisme sélectif est une forme sévère d’anxiété sociale chez l’enfant qui apparaît avant l’âge de 5 ans Anxiété sociale associée à un taux élevé d’abandon scolaire et de difficulté à trouver un emploi et un conjoint Utilisation fréquente de drogues ou de R-OH pour ↓ anxiété avant situations sociales Sx physiques d’anxiété (rougit, bégayer, trembler) augmentent la gêne 1.5 F pour 1 H (mais les hommes consultent plus, très problématique) Trouble anxieux qui débute le plus tôt dans la vie 75% débute 8-15 ans Trouble obsessionnel compulsif PAS DANS LES TROUBLES ANXIEUX DU DSM-V Obsessions (pensées) et/ou compulsions (gestes) récurrentes, quasi quotidiennes, qui entraînent une anxiété ou une détresse chez le sujet Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou des compulsions Suffisamment sévère pour entraîner une perte de temps (> 1 h / jour), une détresse significative ou une altération du fonctionnement scolaire ou socio-professionnel Exemple : 1. Peur qu’il arrive quelque chose à un proche 2. Provoque OBSESSION 3. Pour « annuler » la pensée, l’obsession, va faire un geste du genre toucher la lumière 4 fois ou se déshabiller puis se rhabiller; c’est la COMPULSION. Obsession VS Compulsion, voir page suivante Femmes = Hommes, mais plus d’enfants garçons et début précoce chez H Commence jeune, vers 8-10 ans Célibataire Parents autoritaires, exigeants, perfectionnistes ATCD familiaux (20-25% des apparentés de 1er degré) Traits de personnalité O-C 15-35% Vulnérabilité génétique pour TOC, tics et syndrome Gilles de la Tourette et dysfonctionnement du système 5-HT
  • 9. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière Trouble obsessionnel compulsif – Complément d’information OBSESSIONS COMPULSIONS Irruption récurrente de pensées, pulsions ou image qui sont ressenties comme intrusives et inopportunes et qui causent de l’anxiété ou une détresse importante Récurrentes et persistantes malgré les efforts pour s’en débarrasser, on parle d’une lutte anxieuse Souvent associées aux compulsions Actes répétés auxquels le sujet se sent contraint, dont il reconnaît le caractère absurde, ridicule et gênant, mais qu’il ne peut s’empêcher d’accomplir de façon répétitive. Souvent liés à une obsession que le sujet tente de neutraliser ou pour empêcher une pensée redoutée Ex : compter, se laver les mains, se lever, s’asseoir, vérifier les portes, nettoyer, aligner les objets TROUBLES APPARENTÉS AU TOC Trouble dysmorphique corporel (dysmorphophobie) Trichotillomanie Dermatillomanie (Skin picking) Trouble d’amassage (Syndrome de Diogène) TOC induit par des substances ou médication TOC induit par une condition médicale TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS Anxiété de séparation Trouble de l’enfance caractérisé par une inquiétude excessive qui survient chez les sujets qui ont peur d’être éloignés temporairement de leur maison ou d’être séparés de leurs parents ou enfants Soucis excessif qu’un évènement malheureux ne vienne séparer le sujet de ses figures d’attachement (se perdre, avoir un accident, être kidnappé) Des comportements d’évitement peuvent survenir au travail et à l’école. Appréhension ou réticence à rester seul ou sans l’une des figures d’attachement. Doit être présent depuis > 6 mois et entraîner une détresse importante ou une altération du fonctionnement Surtout chez les enfants, mais aussi chez les adultes Avant on disait que c’était en bas de 18 ans, mais ce n’est plus vrai Chez l’adulte, peut présenter inquiétude excessive d’être séparé de sa maison ou de sa famille
  • 10. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière TROUBLE DÉFINITIONS SYMPTÔMES FR DÉCLENCHEURS Phobies spécifiques Anxiété ou peur intense à propos d’un objet ou une situation o Prendre l’avion o Hauteurs o Sang o Injection o Araignées Entraîne des conduites d’évitement caractéristiques Entraîne une détresse significative ou une altération du fonctionnement face à l’objet ou la situation Peut entraîner syncope AVEC évanouissement, contrairement à l’attaque de panique Durée > 6 mois 2 F : 1 H État de stress post traumatique PAS DANS LES TROUBLES ANXIEUX DANS LE DSM-V Survenues de Sx caractéristiques dans les suites de l’exposition à un facteur de stress traumatique extrême Souvenirs souffrants récurrents, involontaires et intrusifs de l’évènement traumatique Réactions dissociatives (flashbacks) dans lesquelles l’individu réagit comme si les évènements traumatiques étaient en train de survenir Évitement persistant des stimuli associés au traumatisme Symptômes persistants d’activation neuro- dégénérative o Hypervigil. o Sursauts o Troubles du sommeil 2/3 ont au moins 2 autres troubles psychiatriques o Dépression o Abus de substances o Autre trouble anxieux Un trauma naturel, du genre tremblement de terre cause moins d’ESPT qu’un trauma causé par un autre humain, du genre viol. TROUBLES ANXIEUX DÛS À UNE AFFECTION MÉDICALE Maladies NEUROLOGIQUES Tumeurs cérébrales, Trauma cérébraux, Migraines, Encéphalites, Sclérose en plaques, Épilepsie, Maladie de Wilson, Maladie de Huntington Maladies CARDIORESPIRATOIRE Troubles du RC, Angine, Asthme, Embolie pulmonaire Maladies ENDOCRINIENNES Thyoïde, Parathyroïde, Hypophyse, Surrénales, Phéochromocytome, Diabète Maladies INFECTIEUSES Maladies INFLAMMATOIRES LED, PR, PAN, Horton Maladies MÉTABOLIQUES Carence en vit B12, Pellagre CANCERS IR
  • 11. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière PRISE EN CHARGE D’UN TROUBLE ANXIEUX QUESTIONS DE DÉPISTAGE 1. Avez-vous parfois des paniques, une poussée d’anxiété qui apparaît subitement en quelques minutes avec des palpitations, le souffle court, de la transpiration, l’impression que vous allez vous évanouir ou mourir? 2. Êtes-vous excessivement timide et mal à l’aise si vous êtes le centre d’attention? Avez-vous peur d’être humilié en situation sociale? 3. Êtes-vous anxieux ou très mal à l’aise dans un lieu où il serait difficile ou gênant de s’échapper ou d’avoir de l’aide si vous paniquiez? 4. Avez-vous tendance à vous inquiéter de façon excessive pour la santé ou la sécurité de vos proches ou la vôtre, au point que vous avez de la difficulté à vous détendre ou à penser à autre chose? 5. Avez-vous des pensées qui reviennent sans cesse comme la crainte d’être sale ou contaminé ou le besoin de faire des gestes répétitifs comme vous laver les mains, placer des objets, ou vérifier que les portes sont barrées? 6. Avez-vous déjà été exposé à un événement traumatique ou l’un de vos proches l’a-t-il été? 7. Avez-vous une phobie face à une situation ou un animal? ÉVALUATION DE BASE Revue des systèmes pour éliminer cause physique (Dx d’exclusion) Rx et PVN (ie décongestionnants, psychostimulants) R-OH / Drogue / Tabac / Boissons énergisantes Évaluation des Sx anxieux (moment d’apparition, sévérité, impact fonctionnel) o Sx dépressifs ? o Idées suicidaires ? Examen physique Bilan sanguin et urinaire (FSC, Glycémie, Ions, Créatinine, TSH, DDR (Dépistage Drogue Rue, Urée, Calcémie, SMU), ECG TRAITEMENT Psychothérapie de type TCC avec exposition est la plus efficace. Traitement combiné incluant Rx + Psychothérapie est plus efficace que Rx seul en phase aiguë. TCC peut aider lors de l’arrêt de l’antidépresseur et peut aider au sevrage des BZD. PSYCHOTHÉRAPIE TCC INFORMATION FOURNIE AU PATIENT Étiologie Évolution et Tx du TA Justification et efficacité d’une TCC RESTRUCTURATION COGNITIVE Pour apprendre au sujet de nouvelles façons de s’adapter aux situations qui le plongent dans l’anxiété. RÉÉDUCATION RESPIRATOIRE Respiration diaphragmatique pour aider à réduire les Sx physiques du TA EXPOSITION GRADUELLE On utilise l’exposition in vivo et un vitro pour aider le patient à s’exercer dans l’application des techniques d’adaptation aux situations causant les soucis et l’anxiété RELAXATION MUSCULAIRE PROGRESSIVE Pour aider à réduire les Sx physiques du TA PROTOCOLES THÉRAPEUTIQUES Évitement cognitif Intolérance à l’incertitude Thérapie métacognitive QUELQUES ASTUCES EN TERMINANT Application « Petit Bamboo » Séances gratuites de méditation Focuser sont attention ailleurs que sur ses préoccupations
  • 12. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière PROBABILITÉ CUMULATIVE DE RÉTABLISSEMENT CHEZ PATIENTS ATTEINTS D’UN TROUBLE ANXIEUX SELON LE DSM-IV Rétablissement  8 semaines consécutives de retour à l’humeur ou à la personnalité habituelle, sans le moindre Sx résiduel du trouble anxieux, ou avec de légers Sx seulement. Trouble panique sans agora. Se guérit le plus facilement au cours des années Dépression Probabilité de rétablissement élevée Phobie sociale Difficile à guérir, beaucoup d’évitement… La prise en charge de l’anxiété doit avoir pour buts de… L’évitement, c’est ce qui répond le moins bien à la médication. En général, on traite deux ans… mais certaines personnes seront traitées toute leur vie.
  • 13. Médicaments du système nerveux II et médicaments du système musculosquelettique II [PHA-2052] W. Laverdière TABLEAU SYNTHÈSE Trouble DSM V ? Prévalence Âge d’apparition H F Trouble panique 2-3 x 15-25 ans Agoraphobie Trouble d’anxiété sociale 1.5 x 8-15 ans (75%) Phobie spécifique 2 x Trouble d’anxiété généralisée 2 x Fin vingtaine surtout, tout âge Trouble obsessionnel compulsif = = 8-10 ans État de stress post traumatique Anxiété de séparation Enfants surtout, adulte possible