Le signalement des images à la
Bibliothèque de l’Institut national
d’histoire de l’art (INHA)
Journées de l’ABES – Montpellier, 20 juin 2012
Lucie Fléjou

En histoire de l’art, les images sont
partout

Le contexte
• Faut-il rappeler l’importance et les fonctions de l’image en histoire de l’art ?
• Des images omniprésentes dans les collections de la Bibliothèque de l’INHA
qui transcendent les catégories bibliographiques
– Livres et revues illustrés (livres d’architecture, livres de fête… mais aussi
catalogues de musées, de ventes, d’exposition, relevés archéologiques…)
– Estampes : 18000 estampes artistiques anciennes et modernes en feuilles, mais
aussi des recueils (estampes artistiques des XIXe-XXe siècles, recueils
d’architecture, d’ornements des XVIe-XIXe siècles)
– Photographies : photothèque documentaire, plaques pédagogiques de
projection, albums d’amateurs et d’archéologues, livres imprimés du XIXe siècle…
mais aussi photographies présentes dans les fonds d’archives, les manuscrits, les
autographes
– Dessins : recueils de dessins d’artistes et d’archéologues, dessins d’architecture,
de fêtes et d’ornement, lettres autographes et manuscrits illustrés
• Des choix de signalement variés selon les types de documents

Les modes de signalement adoptés
• Imprimés (livres, estampes) : Sudoc
• Manuscrits (dont recueils de dessins) : Calames
• Autographes, fonds d’archives, photographies : application
locale Agorha (table Archives)
• Dessins : Agorha (table Œuvres)
• Sans oublier quelques fichiers papier numérisés (vues
d’optique, cartons d’invitation aux expositions…), et des
inventaires de fonds d’archives au format pdf, disponibles en
ligne sur le site de l’INHA…
• … ni la Bibliothèque numérique de l’INHA, qui donne accès à
4000 estampes, 5000 photographies, 1400 dessins numérisés

Les collections photographiques
• 4 principaux sous-ensembles :
– La photothèque Doucet (1909-
1970) : 150000 épreuves
– Les plaques de projection de
l’Institut d’art et d’archéologie :
50000 plaques
– Le fonds de l’agence Bridgeman-
Giraudon : 350000 plaques et
négatifs
– …Ainsi que des albums et
ensembles divers : 100000
épreuves
• Des ensembles constitués selon
une logique documentaire,
destinés à la recherche et à
l’enseignement en histoire de l’art
ainsi qu’à l’illustration d’ouvrages

La photothèque : le choix d’un
signalement de type archivistique
• Un fonds constitué selon une logique documentaire,
thématique et géographique (fonds, séries, sous-séries,
boîtes)
• Un fonds initialement destiné au libre accès : des instruments
de recherche très limités
• Une volumétrie d’ensemble considérable, qui rend impossible
un traitement détaillé pour chaque pièce
• Une logique de description archivistique s’imposait,
permettant un signalement hiérarchisé de lots d’images
• A l’exception du fonds Giraudon, l’ensemble des collections
photographiques ont été traitées grâce à un mécénat du
Getty en 2008-2009
• Inventaire en ligne sur le site Agorha : agorha.inha.fr

Le cabinet d’estampes modernes
• 12 000 estampes en feuilles
environ des XIXe-XXe
siècles, de Goya à
Friedlaender
• Un ensemble prestigieux,
constitué selon la logique
artistique d’un mécène
soucieux d’encourager les
graveurs de son temps et de
constituer un fonds de
référence sur l’histoire de
l’estampe, en France et à
l’étranger

Les estampes en feuilles : un
signalement de type bibliographique
dans le Sudoc
Pourquoi le Sudoc ?
• Par définition, les estampes restent des multiples, même
lorsqu’il s’agit d’états rares et d’épreuves exceptionnelles
• Le fonds est constitué d’épreuves « isolées », qui ont chacune
une valeur artistique intrinsèque ; pas de hiérarchie
documentaire, pas de recueils reliés
• Aspects pratiques :
– existence d’un fichier papier comportant les informations essentielles
pour la rétroconversion
– en 2003-2004, pas vraiment d’autre outil en ligne à disposition
– Le catalogage en unimarc des estampes est aisé et les notices Sudoc
permettent la saisie de toutes les informations utiles

Les recueils d’ornement

Les recueils d’ornement :
situation de départ
• 650 recueils, du XVIe au XIXe siècle, soit environ 15000 à
20000 estampes ; toutes les techniques, thématiques et zones
géographiques représentées
• Un fonds disséminé au sein de l’ensemble des livres rares,
anciens, précieux de la Réserve
• Un fonds très partiellement rétroconverti, en raison de ses
spécificités :
– Nombreux recueils factices ou « pseudo-factices » : 3 niveaux de
description possibles (recueil/série/planche), qui peuvent se mêler
– Difficultés d’identification des estampes
– Incertitudes quant au mode de traitement bibliographique
• En 2010, lancement d’un programme de recherche sur
l’ornement et les arts décoratifs à l’INHA : affectation de
moyens au signalement du fonds, dans l’objectif de sa
numérisation et de sa valorisation scientifique

Exemple d’une notice de recueil très
détaillée
• Androuet du Cerceau :
• http://www.sudoc.fr/153654503

Les fonds iconographiques dans la
Bibliothèque numérique de l’INHA
• Volumétrie (18 juin 2012) : 4000 estampes,
5000 photographies, 1400 dessins numérisés
• Bibliothèque numérique moissonnée par
Gallica depuis 2012
• Une description fine des images à l’intérieur
des livres illustrés, des albums et lots de
photographies

Quelques pistes de réflexion
pour l’avenir
• Comment signaler les livres illustrés ?
• Pistes sur la mise en place de recherche fédérée
• Question du signalement des documents numérisés
dans le Sudoc
• Positionnement des catalogues vs bibliothèques
numériques vs bases de données de recherche et
éditions scientifiques :
– Comment fluidifier la circulation des données et faciliter
l’accès aux documents numérisés?
– Comment créer des passerelles avec les bases de données
de musées (Joconde, British Museum…)?