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Quels sont les fondements du
commerce international et de
l’internationalisation de la
production?
Chapitre 3 :
Intro : Comment caractériser l’évolution des échanges internationaux de BS ?
Augmentation de la part des échanges internationaux dans le PIB mondial…
Évolution en volume des exportations mondiales de marchandises(1), des
exportations de produits manufacturés(2)et du PIB mondial entre 1950 et
2011 (Indices base 100 en 1950)
Source : OMC,
2012.
…. du fait d’une augmentation plus rapide des exportations que du PIB.
Croissance, en volume, du commerce mondial des marchandises
et du PIB, 2005-2012
Source: OMC: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2013
Cette corrélation entre
croissance forte des
exportations et croissance
du PIB mondial peut elle
révéler une relation de
causalité ?
I) Comment expliquer le développement des échanges de BS et de Capitaux ?
I) A) Une réduction des obstacles aux échanges internationaux
Page 70
1) Progrès technique (grand container pour le transports de
marchandises; internet pour la circulation de l’information et
de la communication)
2) En 2000, le coût moyen du fret maritime par tonne est de
80% inférieur à son niveau en 1930 alors que le coût d’une
communication de 3 minutes entre New York et Londres est
de 97% inférieur à son niveau en 1930
3) Il est de plus en plus rentable de faire venir des BS de l’étranger… et de moins en moins coûteux
d’organiser la production à l’étranger… donc cela incite des producteurs à la recherche de profits à le
faire et favorise donc le développement du commerce international.
Doc 3 page 71 :
1)GATT: General Agreement on Tarif and Trade,
OMC= Organisation Mondiale du Commerce. Leur
but est de promouvoir le libre-échange et de
favoriser le multilatéralisme
Libre-échange= système économique qui consiste
en la libre circulation des produits (BS), des capitaux
et des hommes par-delà les frontières nationales.
2) Très efficace… les droits de douane ont été
divisés par 10! Les droits de douane ne sont pas les
seuls obstacles aux échanges, OMC lutte contre
toutes les formes de protectionnisme. L’OMC a aussi
organisé des simplifications administratives.
Clause de la nation la plus favorisée: il faut appliquer
à tous les pays membres le droit de douane que l’on
applique à la nation que le favorise le plus (donc le
droit de douane le plus bas).
Cette règle ne s’applique toutefois pas dans le cadre
d’accords régionaux, car il est possible de favoriser
un groupe de pays par rapport au reste du monde.
Ex: UE, Mercosur, Alena…
De plus, le nombre de pays participant au GATT et à
l’OMC n’a cessé d’augmenter.
Dimension politique : ce développement résulte d’un choix des Etats de permettre aux entreprises nationales et étrangères de mener des
stratégies de développement international, et ce choix est dicté par l’adhésion à certaines doctrines économiques qui prônent le libre-échange.
Libre circulation = absence de barrières, d’entraves… humaines…
Tous les phénomènes décrits précédemment sont le fruit d’une plus grande liberté laissée aux acteurs économiques par une disparition progressive
des barrières aux échanges. Pourquoi ce choix?
I) A) Une réduction des obstacles aux échanges internationaux (suite)
4) Cela incite à acheter des produits étrangers plutôt que nationaux et favorisent l’extension des échanges…
3) Baisse du prix des produits exportés (et importés)… par rapport aux produits nationaux.
I) B) Les avantages théoriques du libre-échange
I) B) 1) Avantages absolus et avantages comparatifs :
Doc 2 page 72
1) Avantage absolu sur qqun= être meilleur que lui (analyse de Smith);
Avantage comparatif = être meilleur dans un domaine que dans un autre (par rapport à soi-même) (Analyse de
Ricardo.
2) Le professeur d’économie a un avantage absolu par rapport à sa secrétaire en recherche en économie ET en saisie
d’un texte sur l’ordinateur.
3) Le professeur d’économie a un avantage comparatif en recherche en économie alors que sa secrétaire a un
avantage comparatif en saisie d’un texte sur l’ordinateur.
4) Il est préférable de se spécialiser dans le domaine dans lequel on a un avantage comparatif; si on raisonnait
seulement en avantages absolus, le professeur d’économie devrait TOUT faire tout seul… et ne devrait pas se
spécialiser… or en faisant de la saisie informatique, il perd l’occasion de produire dans le domaine dans lequel il est
le meilleur… donc il réduit sa productivité et son revenu…
Cas n°1 : Autarcie Pain Fromage Total nourriture
Production et
consommation de
Bart
4 kilos de pain en 4heures 2 kilos de fromage en 4heures 6 kilos
Production et
consommation de
Lisa
2 kilos de pain en 4 heures 8 kilos de fromage en 4 heures 10 kilos
Total
6 kilos de pain 10kilos de fromage 16 kilos
Cas n°1 : Vous disposez des informations suivantes :
1) En quoi peut-on dire que Bart dispose d’un avantage absolu en pain sur Lisa et que Lisa
dispose d’un avantage absolu en fromage sur Bart ?
Bart dispose d’un avantage absolu en pain sur Lisa parce qu’il sait mieux faire du pain
qu’elle dans l’absolu, sa productivité horaire est plus élevée (ici c’est une sorte de PGF en
pain). Lisa dispose d’un avantage absolu sur Bart en fromage parce qu’elle sait mieux faire
du fromage que lui dans l’absolu, sa PGF en Fromage est plus élevée..
Exercice A : avantages absolus et avantages comparatifs
On imagine un monde dans lequel vivent 2 individus, Bart et Lisa, vivent et dans lequel il est seulement possible de
produire 2 biens, du pain et du fromage. Une journée dure 24 heures et Bart et Lisa aiment tellement se reposer
qu’ils ne consentent à travailler que 8 heures par jour. Après une dispute, Bart et Lisa décident de vivre en
AUTARCIE, sans échange. Ils consacrent chacun la moitié de leur temps à produire du pain et du fromage.
Cas n°1 :
Si spécialisation et
échange
Pain Fromage
Total nourriture
produite
Production de Bart 8 0 8
Production de Lisa 0 16 16
Production Totale 8 16 24
La production totale passe de 16 à 24, il y a un gain potentiel à l’échange de 8 kilos
par rapport à la situation d’autarcie et d’absence d’échanges.
2) Montrez en complétant le tableau ci-dessous que si Bart et Lisa se spécialisent dans le domaine dans
lequel ils disposent d’un avantage absolu sur l’autre, la production totale va augmenter. En déduire les gains
potentiels qu’ils pourraient réaliser ensemble s’ils décidaient de se spécialiser et d’échanger (gains à
l’échange)
Cas n°1 :
Si spécialisation et
échange
Pain Fromage
Total nourriture
consommée
Consommation de Bart 4 8 12
Consommation de Lisa 4 8 12
Consommation Totale 8 16 24
3) Finalement, après une série de calculs rationnels, les deux individus prennent la
décision de se spécialiser et d’échanger.
Bart veut conserver pour lui 4 kilos de pain et Lisa veut conserver pour elle 8 kilos de
fromage. Ils sont disposés à échanger l’excédent de la production sur leurs besoins
avec l’autre.
Comme Bart est le plus fort, il impose à Lisa un prix de 1 kilo de pain = 2 kilos de
fromage et lui fait signer un contrat qui fixe pour l’éternité ce prix. Complétez le
tableau et montrez que l’échange est mutuellement avantageux mais que les gains de
production ne sont répartis de façon égale
 C’est un changement qui est mutuellement avantageux car la consommation des
deux individus progresse, ils sont plus heureux.
 Toutefois, la consommation de Lisa n’augmente que de 2 kilos alors que celle de
Bart de 6 kilos.
 Bart s’approprie donc 75% des gains à l’échange et Lisa seulement 25%
4) En quoi peut-on dire que Bart dispose d’un avantage comparatif en pain sur Lisa et que Lisa
dispose d’un avantage comparatif en fromage sur Bart ?
Cas n°2 : Autarcie
Lisa lit un livre sur la production de pain
et de fromage et sa productivité dans
tous les domaines est multipliée par 3.
Elle peut ainsi produire 1.5 kilos de pain
par heure et 6 kilos de fromage par
heure.
Pain Fromage
Total
nourriture
Production et
consommation de Bart
4 kilos de pain en
4heures
2 kilos de fromage en
4heures
6 kilos
Production et
consommation de Lisa
6 kilos de pain en 4
heures
24 kilos de fromage en
4 heures
30 kilos
Production Totale 10kilos de pain 26 kilos de fromage 36 kilos
Lisa est meilleure que Bart en tout, elle dispose d’un avantage absolu aussi bien en pain qu’en
fromage.
Toutefois, Bart est meilleur en pain qu’en fromage alors que Lisa est meilleure en fromage qu’en
pain. Bart a donc un avantage comparatif en pain (c’est le domaine dans lequel il est le meilleur
par rapport à lui-même) alors que Lisa a donc un avantage comparatif en fromage (c’est le domaine
dans lequel elle est la meilleure par rapport à elle-même).
Ils ont donc des avantages comparatifs dans des domaines différents, potentiellement
complémentaires.
Cas n°2 :
Si spécialisation et
échange
Pain Fromage
Total nourriture
produite
Production de Bart 8 0 8
Production de Lisa 0 48 48
Production Totale 8 48 56
Cas n°2 :
Si spécialisation et
échange
Pain Fromage
Total nourriture
consommée
Consommation de Bart 4 8 12
Consommation de Lisa 4 40 44
Consommation Totale 8 48 56
La production passe de 36 à 56, il y 20 de gains à l’échange.
La consommation de Bart passe de 6 à 12 et celle de Lisa de 30 à 44. Bart a capté les 30%
des gains à l’échange (6/20*100) et Lisa 70% (14/20*100) mais tout le monde y gagne.
6)
6) Même si elle est meilleure en tout, Lisa a intérêt à se spécialiser et à échanger avec
Bart car cela permet une meilleure allocation de ses facteurs de production (ici de son
temps de travail disponible). Elle utilise toutes ses ressources dans le domaine où sa
productivité est la plus élevée.
On voit ici qu’une hausse de la PGF pour l’ensemble de l’économie peut s’expliquer par
une spécialisation dans les secteurs où la PGF est plus élevée, sans véritable progrès
technique.
Exemple: vous avez 8/20 de moyenne en maths et 16/20 de moyenne en langues , vous
avez 12/20 de moyenne.
Vous choisissez une filière dans laquelle il n’y a pas de maths et que des langues, vous
conservez votre moyenne de 16/20 en langues (donc sans progrès en langues…), votre
moyenne générale passe de 12 à 16…
La spécialisation, même si elle n’entraînait pas une amélioration de la productivité dans
le domaine dans lequel on se spécialise , elle la cause d’une hausse de la PGF est donc
source de croissance économique!
Or, en plus, on a beaucoup de raisons de penser que la spécialisation peut être source
de gains de productivité DANS le domaine dans lequel on se spécialise!
C’est notamment l’essentiel du raisonnement d’Adam Smith à ce propos, qu’il est donc
justifié de réhabiliter un peu après avoir présenté le dépassement de ses analyses par
I) B) 2) Le modèle HOS pour expliquer les avantages comparatifs et ses limites.
a) Le modèle HOS
Heckscher-Ohlin-Samuelson: Doc 3 page 73.
2
 dotations factorielles : quantité et qualité des facteurs de
production W et K spécifique à un pays et qui explique
l’origine de ses avantages comparatifs
1) L’Allemagne a intérêt à se spécialiser dans l’industrie
automobile parce qu’elle a un avantage comparatif dans
ce domaine car elle a beaucoup de capital et peu de
travail. A l’inverse, la Bangladesh a intérêt à se spécialiser
dans la production de tee-shirts, car il aura un avantage
comparatif dans ce domaine qui nécessite beaucoup de
travail et peu de capital… ce qui correspond à sa dotation
factorielle.
2) L’Allemagne et le Bangladesh ont intérêt à échanger parce
qu’ils ont des dotations factorielle différentes qui conduisent
à des avantages comparatifs différents et donc
potentiellement complémentaires.
3) Ce modèle explique en partie la division du travail par des
dotations factorielles différentes qui justifieraient
spécialisation et échanges… MAIS :
 Ce modèle (qui s’inspire en cela de Ricardo) suppose que le facteur capital n’est
pas mobile ( !!!), ni même le facteur travail (c’est plus réaliste, mais c’est tout de
même faux !).
 De plus, en 1954 que l'économiste américain (d'origine Russe) Vassili Leontief va
critiquer la théorie HOS à travers l'étude des exportations des Etats-Unis.
C'est par l'analyse de 50 industries américaines, que Leontief constate que les Etats-
Unis, considérés comme abondant en facteur "capital", importent des biens intensifs
en capital et que leurs exportations sont plus "riches" en facteur "travail" que leur
importations.
Or, les résultats obtenus montrent l'inverse de ce qui était attendu : les États-Unis
exportent des biens qui nécessitent beaucoup de travail et importent des biens
relativement capitalistiques. Partant de ce paradoxe, Léontief a cherché à
comprendre pourquoi les Etats-Unis allaient à l’encontre du théorème HOS.
Il a FAIT l’hypothèse qu’il faut prendre en compte la qualité du travail.
En effet, par leur formation, les Américains offrent une qualité de travail supérieure au
Mexique et, ainsi, une meilleure productivité.
Les Etats-Unis ont donc un avantage comparatif dans des domaines qui nécessitent
beaucoup de travail qualifié et c’est dans ces domaines qu’ils se spécialisent.
b) Les limites du modèle HOS
Conclusion :
Les pays peuvent attirer des capitaux étrangers…épargner… et aussi former leur main
d’œuvre… et modifier les caractéristiques de leur dotation factorielle.
Ainsi, les dotations factorielles (les caractéristiques géographiques mises à part), ne
semblent pas inéluctablement figées pour tous les pays. Le mot « dotation » semble
alors assez mal choisi, car « la qualité et la quantité des facteurs de production » ne
doit pas être considérée comme une donnée exogène qui s’impose pour chaque pays
mais plutôt comme une sorte de construction qui résulte de choix passés.
Les spécialisations peuvent donc être choisies d’une façon stratégique et ne sont pas
données une fois pour toutes ! Les avantages comparatifs qui expliquent une bonne
partie du commerce international sont donc largement « construits »
Finalement, l’analyse en termes de dotations factorielles reste assez limitée dans sa
version la plus simple: des quantités de facteurs travail et capital données, différentes
pour chaque pays et qui expliqueraient les avantages comparatifs et donc les
spécialisations et les logiques des échanges internationaux.
I) B)3) Les autres justifications théoriques au libre-échange :
Doc B : L’apport des nouvelles théories du commerce international
Actuellement, plus de 60 % du commerce entre les pays développés concerne, pour des montants comparables à
l’exportation comme à l’importation, des produits appartenant à une même industrie. [...]
Une source importante des échanges peut provenir de l’exploitation d’économies d’échelle. Si les rendements
d’échelle sont croissants, la production pourra être concentrée sur un seul site et dans un seul pays. Cela abaisse les
coûts unitaires et les prix. C’est donc un avantage acquis ex-post1 grâce à la restructuration de la production
d’entreprises souvent multinationales qui confère un avantage comparatif et une spécialisation au pays d’accueil. [...]
Les modèles [théoriques] récents font apparaître de nouvelles sources aux gains à l’échange par l’apparition d’au
moins 3 effets :
- un effet pro-compétitif : avec l’ouverture, les producteurs sont confrontés à un nombre de concurrents plus
importants et voient leur pouvoir de marché se réduire ;
- un effet d’économie d’échelle : l’ouverture permet aux firmes d’avoir accès à un plus grand nombre de
consommateurs, avec des rendements croissants, ce qui fait diminuer les coûts de production moyens ;
- un effet de variété : l’ouverture au commerce accroît les variétés disponibles pour les consommateurs.
Jean-Louis Mucchielli, « Les théories de l’échange international », Cahiers français, n° 341, novembre-décembre
2007.
1) Que signifie « des échanges de produits appartenant à une même industrie » ? En quoi le constat de
l’importance de ces échanges remet-il en questions les justifications classiques du libre-échange ?
2) Comment expliquer ces échanges intrabranches ?
3) Pourquoi l'existence de rendements croissants peut-elle constituer un « avantage acquis ex-post » ?
4) Quelles peuvent être les conséquences de l’effet pro-compétitif du libre-échange sur la croissance ?
1) Que signifie « des échanges de produits appartenant à une même industrie » ? En quoi le
constat de l’importance de ces échanges remet-il en questions les justifications classiques du
libre-échange ?
Echanges « intrabranches » de produits similaires entre deux pays.
Ex: au sein de la branche automobile, l’Allemagne et la France exporte nt et importent des biens (ici des voitures)
avec l’autre pays.
Ici, il semble difficile d’expliquer ces échanges par une logique de spécialisation… sauf à y voir à une voir une
spécialisation dans des gammes de voitures… mais cela ne donne pas non plus d’explication satisfaisante.
2) Comment expliquer ces échanges intrabranches ?
3) Pourquoi l'existence de rendements croissants peut-elle constituer un « avantage acquis ex-
post » ?
4) Quelles peuvent être les conséquences de l’effet pro-compétitif du libre-échange sur la croissance ?
Les consommateurs sont collectivement demandeurs de diversité, ils ne demandent tous le même bien au
prix le plus bas possible; ils ont des goûts différents; cela laisse de la place pour des producteurs de pays
différents; et explique ces échanges intrabranches.
La spécialisation et l’augmentation des volumes produits font baisser le coût moyen dans le cas où les
rendements sont croissants, c’est donc la spécialisation qui est à l’origine de l’avantage et non l’inverse!
La spécialisation construit l’avantage!
Plus la compétition est ouverte avec le reste du monde, plus les incitations à innover, à améliorer la qualité des
produits et à améliorer ces procédés de production pour baisser ses coûts sont fortes…
Cela stimule le progrès technique, cela sera source d’une hausse de la PGF… notamment aussi parce que les
producteurs peuvent bénéficier des meilleures CI, des meilleures machines, des meilleurs ordnateurs du
monde!
Avantages pour les producteurs Avantages pour les consommateurs
- Baisse du prix de certaines CI, accès à
des technologies étrangères plus
performantes… ce qui permet de
baisser les coûts de production, et
parfois aussi les prix.
- Possibilité de réaliser des économies
d’échelles grâce à l’étendue du
marché ce qui permet de baisser les
coûts de production, et parfois aussi
les prix
- Possibilité de profiter du goût pour la
différence d’un nombre plus
important de consommateurs.
- Les consommateurs peuvent acheter
des produits moins chers à qualité
comparable
- Les consommateurs peuvent acheter
des produits de meilleure qualité à
prix comparable.
- Les consommateurs peuvent
bénéficier de produits diversifiés.
4) Une analyse de la corrélation entre croissance et ouverture difficile
II) Comment peut-on alors justifier le protectionnisme ?
Le protectionnisme est un ensemble de mesure mises en œuvre pour protéger les
producteurs nationaux de la concurrence du reste du monde.
On distingue 2 types de protectionnisme :
 tarifaire : droits de douanes ou subventions ciblées sur les produits nationaux
 non tarifaire. Règlementations contraignantes, quotas…
Le protectionnisme entraîne des transferts de revenus entre les agents : des
consommateurs (qui paient plus cher) vers les producteurs nationaux (qui pratiquent
des prix plus élevés ou bénéficient de subventions) et l'Etat (droits de douane = recettes
fiscales).
Les mesures protectionnistes permettent de maintenir des activités économiques qui
sinon ne seraient pas viables et de financer des biens publics. Les transferts de revenus
peuvent donc être considérés comme légitimes par les citoyens.
Remarque: on parle parfois de protectionnisme monétaire quand un pays sous-évalue
artificiellement sa monnaie pour être plus compétitif.
1) Le libre-échange peut être à l’origine de la destruction d’emplois…
Document C : La grande peur de l'Occident
« Soudain, écrit Jimmy Goldsmith, au cours des dernières années, quatre milliards de gens sont entrés dans
l'économie mondiale. Ces nouveaux entrants sont en concurrence directe avec les travailleurs des pays riches. Ils
sont partie prenante du même marché mondial. ». Nous voilà avertis. Au moment où se préparait, en 1992, la
signature de l'accord de libre-échange entre le Mexique et les Etats-Unis, Ross Perot (candidat à la présidence
américaine contre Bill Clinton et George Bush) employait des termes non moins menaçants : il disait qu'il entendait
un « giant sucking sound », un immense déglutissement : celui par lequel les marchés américains allaient être
absorbés tout crus par la production mexicaine. Tout à coup, prédisait-il, les produits américains allaient perdre
toute compétitivité face à leurs concurrents du Sud, et l'économie américaine serait laissée au triste choix de
fermer boutique ou de s'aligner sur le Mexique. Or c'est exactement le contraire qui s'est produit : le Mexique a
enregistré des déficits monumentaux et subi en contrecoup une formidable crise financière et un effondrement
spectaculaire du peso !
Chacun savait pourtant (ou aurait dû savoir) qu'avant la crise, le peso était surévalué. Malgré les craintes
alarmistes sur les bas salaires des travailleurs mexicains, le peso « fort » a permis aux Américains d'envahir le
marché mexicain. Il a fallu la crise financière pour que le peso devienne « faible », grâce à quoi le Mexique a
dégagé des excédents qui lui permettent de rembourser ses dettes. La leçon de l'épisode est universelle : il y a
toujours un taux de change pour lequel les achats et les ventes de marchandises s'équilibrent, et la crainte d'une
perte de compétitivité « globale» est donc absurde. Plus précisément, comme en a témoigné l'exemple du
Mexique : les déséquilibres de parités sont possibles, mais ils sont généralement vite corrigés.
Ce n'est donc pas d'un déficit « global » de leur commerce avec les pays pauvres que doivent avoir peur les pays
riches. Si les pays pauvres vendent 100 € aux pays riches, tôt ou tard ils achèteront 100 € également. (…) Ce qui est
en jeu n'est pas le déséquilibre entre les achats et les ventes, mais la composition sectorielle de ceux-ci : quels sont
les secteurs qui vendront, quels sont ceux qui achèteront ? (…)
Daniel Cohen, Richesse du monde, pauvreté des nations, Flammarion, 1997
2) Montrez à l’aide du texte que l’idée qu’un pays puisse avoir un déficit des transactions courantes significatif et
durable est erronée. Pour cela, essayer de décrire comment évolue le taux de change en cas de déficit et les
conséquences que cette dépréciation du taux de change va avoir sur le volume des exportations et des importations.
Taux de change : prix d’une monnaie exprimée par rapport à une monnaie étrangère. Le taux de change se forme
sur le marché des changes en fonction des offres et des demandes des agents économiques et de l’intervention des
autorités monétaires.
1) Quelle est la grande peur des pays occidentaux sur laquelle porte l’ensemble du texte ? Deux principales
conséquences possibles de la concurrence des PED sont à évoquer.
Les pays occidentaux craignent que la concurrence des PED (supposés plus compétitifs en tout) ne fasse perdre aux
entreprises occidentales des parts de marché sur les marchés mondiaux et que les entreprises nationales soient
même concurrencées sur leur propre territoire. Cette peur concerne notamment l’industrie. Les deux
conséquences redoutées sont un accroissement du chômage et une baisse du niveau de vie des salariés dans les
pays développés (notamment pour les salariés peu qualifiés).
Voir Prezi :
A retenir : si déficit courant, alors dépréciation. Si excédent courant, alors appréciation.
Ces mouvements permettent de limiter les déficits et les excédents durables. Donc l’idée
que les pays développés pourraient connaître un déficit de leur balance courante durable
et significatif (en proportion du PIB) semble erronée. Ce n’est pas cela que doivent
craindre les pays développés. (En fait, les effets d’une baisse du taux de change peuvent
être plus complexes, comme le montrent les analyses en termes de courbe en J de
Marshall-Lerner)
En France
Effets théoriques d’une dépréciation
sur la balance commerciale
Courbe en J
Document D : Les effets du libre-échange sur l’emploi dans les pays développés
Quels sont les avantages comparatifs du Nord vis-à-vis du Sud, qui organisent la structure des échanges ? La réponse est vite trouvée :
l'avantage comparatif du Nord réside dans la composition de sa main-d’œuvre : c'est la part de travail qualifié dans la main-d’œuvre totale
qui est le point discriminant de la différenciation Nord-Sud.
(…) Pour l'écrasante majorité des pays riches (…) les exportations consomment beaucoup plus de travail qualifié que la moyenne de la
production, et les importations ont, à l'inverse, un contenu en travail non qualifié beaucoup plus fort. Lorsqu'un pays riche vend et achète
100 € à un pays pauvre, il créera donc bien, comme le prédit la théorie «naïve» du commerce international, moins d'emplois à l'exportation
qu'il n'en détruira du fait des importations. En effet les exportations paieront mieux un nombre plus faible d'heures de travail plus qualifié. Si
les exportations profitent ainsi aux travailleurs qualifiés et nuisent aux travailleurs non qualifiés, il est à craindre que le commerce produise
une hausse des inégalités salariales : c'est au sein même du monde du travail qu'il faut chercher les effets de la mondialisation. (…)
Prenons bien la mesure de cette peur inégalitaire. Il ne s'agit pas de craindre que les pays du Sud ne nous vendent plus qu'ils ne nous
achètent. S'ils nous vendent 100 € de marchandises, tôt ou tard ils nous achèteront aussi pour 100 € de marchandises. Il ne faut pas
craindre non plus une désindustrialisation «régressive» : c'est le contraire, les pays du Sud nous poussent vers une industrialisation du
«troisième type», celle qui profite aux secteurs à forte valeur ajoutée. Il ne s'agit pas enfin de compter si les emplois créés seront moins
nombreux que les emplois détruits : même si le nombre d'emplois créés et détruits était identique, ce qui n'est pas le cas comme on l'a dit,
cela n'aiderait guère les travailleurs non qualifiés puisque les nouveaux emplois ne s'adresseraient pas à eux.
Ayant ainsi précisé la nature de la peur salariale, disons immédiatement que la désaffection à l'égard du travail non qualifié qu'elle prédit
correspond exactement à ce qu'on observe au cours des années quatre-vingts ! Pour ne prendre que deux chiffres provenant
d'environnements institutionnels très différents, on observera ainsi que le salaire des travailleurs les moins qualifiés a baissé de 30 % aux
Etats-Unis, tandis qu'en France c'est le taux de chômage des travailleurs non qualifiés qui progressait spectaculairement, passant de moins
de 3 % en 1970 à près de 20 % en 1990, alors qu'il restait à peu près stable pour les ouvriers qualifiés.
Daniel Cohen, Richesse du monde, pauvreté des nations, Flammarion, 1997.
3) Comment se compose l’avantage comparatif des pays développés dans leurs échanges avec les PED ?
4) Pourquoi, lorsqu’un pays développé exporte 100 euros vers les PED et qu’il importe 100 euros auprès de ces pays, il y
a globalement destruction d’emplois ?
5) Quelle est la conséquence de la concurrence des PED sur la nature des emplois dans les pays développés ?
6) Montrez que la concurrence des PED a des conséquences différentes aux Etats-Unis et en France.
3) Comment se compose l’avantage comparatif des pays développés dans leurs
échanges avec les PED ?
Production qui nécessite une quantité importante de travail qualifié et qui requiert un
niveau élevé de technologie. Les pays développés sont en avance dans ces domaines par
rapport aux PED, ils disposent donc d’un avantage comparatif.
Avantages comparatifs de la France dans navires, aéronautiques, matériel de télécommunication.
En revanche, les PED disposent d’un avantage comparatif dans les industries de main-d’œuvre. Coût de la main-d’œuvre en
France 16,38 $/heure ; Taiwan 6$/heure ; Chine 1$/heure.
Deux explications : démographie (surcroît de main-d’œuvre libérée de l’agriculture en raison du progrès technique) + aucun
pouvoir syndical susceptible de peser sur une éventuelle hausse des salaires.
Le contenu en emplois des exportations des pays développés est inférieur au
contenu en emplois de leurs importations. Lorsque les pays développés
exportent 100 euros, ils créent moins d’emplois qu’ils n’en détruisent lorsqu’ils
importent 100 euros. Le solde en termes d’emploi est donc négatif.
L’équilibre des échanges est donc parfaitement compatible avec un effet globalement
négatif sur l’emploi dans la mesure où les exportations des PED ont un contenu en
emplois beaucoup plus élevé que celles des PI.
4) Pourquoi, lorsqu’un pays développé exporte 100 euros vers les PED et qu’il importe
100 euros auprès de ces pays, il y a globalement destruction d’emplois ?
5) Quelle est la conséquence de la concurrence des PED sur la nature des emplois dans les
pays développés ?
Les pays développés ont un avantage comparatif dans les productions utilisant une forte proportion
d’emplois qualifiés. Donc les emplois créés grâce aux exportations sont des emplois qualifiés.
En revanche, ils importent des produits nécessitant une proportion importante d’emplois peu
qualifiés. Les emplois détruits sont donc des emplois peu qualifiés.
La concurrence des PED a donc tendance à nuire aux salariés peu qualifiés des pays développés.
Pierre Noël Giraud a établi une autre typologie, un peu différente. Il ne définit plus la position d’un
individu face à la concurrence internationale en rapport avec sa qualification, mais en rapport avec la
branche dans laquelle il occupe un emploi.
Ils distinguent lui aussi trois catégories :
Les « compétitifs » sont les actifs occupés dans des branches dans lesquelles les pays développés
disposent d’un avantage comparatif. Mais à la différence de Reich, on peut trouver ici aussi bien des
actifs très qualifiés que des actifs peu qualifiés. Un ouvrier peu qualifié chez Airbus ne subira donc pas
les effets négatifs de la mondialisation.
Les « exposés » sont les actifs occupés dans des branches dans lesquelles les pays développés ne sont
plus compétitifs par rapport à la concurrence des PED. Leurs emplois sont donc menacés par la
concurrence internationale.
Les « protégés » travaillent dans des secteurs qui ne peuvent être réalisés que sur place. Ce sont les
fonctionnaires, les actifs qui sont occupés dans les services de proximité (bâtiments, restauration,
grande distribution…) … Leurs emplois ne sont donc pas menacés par la mondialisation.
6) Montrez que la concurrence des PED a des conséquences différentes aux Etats-Unis et en
France.
La demande nette de travail qualifié et l’offre nette de travail non qualifié augmentent. Si
les salaires sont parfaitement flexibles, le plein emploi sera assuré malgré tout. Mais les
travailleurs non qualifiés devront accepter des baisses de salaires alors que les travailleurs
qualifiés pourront obtenir des salaires plus élevés. Une évolution inégalitaire des salaires
accompagne, donc, en théorie, le processus de spécialisation des pays du Nord. Si les
salaires sont en partie rigides à la baisse, du chômage apparaîtra pour les travailleurs non
qualifiés des secteurs en déclin.
Aux Etats-Unis, la concurrence des PED pourrait expliquer la baisse du pouvoir d’achat des
salariés peu qualifiés. Cette concurrence amène donc un accroissement des inégalités de
revenus.
En France, le chômage des salariés peu qualifiés des branches exposées à la concurrence
internationale a augmenté fortement.
Document E : Le protectionnisme éducateur
« La dynamique des avantages comparatifs peut nécessiter La mise en place d'un
protectionnisme temporaire puisque la construction d'une nouvelle spécialisation se
trouve au départ handicapée par la concurrence des biens importés substituables
existants, qui bénéficient déjà des économies d'apprentissage. Cet argument, connu sous
les dénominations d'industrie en enfance et de protectionnisme éducateur, a été invoqué
aux États-Unis dès la fin du 18ÈME siècle par Hamilton [...] puis repris par Stuart Mill et
l'économiste allemand Friedrich List. Ce dernier publie en effet en 1840 le Système
national d'économie politique, dans lequel est défendu l'usage de droits de douane en
Allemagne pour permettre, face à la concurrence britannique, de développer une industrie
nationale. List ne conçoit pas le protectionnisme comme un état permanent mais comme
une condition à long terme de l'ouverture au libre- échange. »
Emmanuel Combe, Précis d'économie, PUF, 2004.
Questions
1) Selon List, qu'est-ce qui justifie qu'un pays puisse recourir au protectionnisme?
2) Le recours au protectionnisme a-t-il vocation à durer dans le temps?
2) Construire des avantages comparatifs (protectionnisme éducateur)
1) Le protectionnisme éducatif a but de construire des spécialisations dans des « secteurs porteurs » et surtout
d’éviter des spécialisations forcées dans des secteurs jugés peu intéressants pour le pays à long terme.
Le protectionnisme permet de bénéficier d’économie d’échelles et d’effets d’apprentissages tant que le secteur
protégé n’est pas prêt à affronter la concurrence étrangère.
2) Une fois que le secteur est devenu « compétitif », qu’il est sorti de l’enfance… le protectionnisme peut cesser.
Ex: les opportunités de construire des avantages comparatifs dans les nouvelles technologies semblent très importants
+ exercice page 79 : les dangers d’une spécialisation trop poussée.
 Les pays qui sont mono-exportateurs sont très dépendants de l’évolution du prix des biens qu’ils exportent. Pour l'Algérie, une
baisse du prix du pétrole ou un épuisement de ses réserves fera brutalement chuter ses recettes d’exportations, ce qui l’empêchera
de pouvoir importer les BS qu’elle ne sait pas produire.
 Grande fragilité et dépendance!
 Les pays peuvent donc mener des politiques protectionnistes pour préparer des changements de spécialisation dans le futur et
aussi pour favoriser une certaine diversité de leur tissu productif et garantir une certaine indépendance dans les domaines
alimentaires, énergétiques…
Conclusion: le protectionnisme peut donc se justifier pour favoriser la naissance des secteurs nouveaux, préparer la transition entre
des secteurs en déclin et ces nouveaux secteurs et garantir une indépendance relative vis-à-vis de l’étranger.
3) Les autres justifications du protectionnisme: refuser le dumping fiscal, social et
environnemental:
Doc 3 page 79:
4) Dumping fiscal: course au moins disant fiscal, compétition pour savoir qui va proposer les impôts les plus bas
Conséquences: si tous les pays adoptent une stratégie identique de baisse des impôts sur les bénéfices, les recettes publiques baissent
partout et cela rend plus difficile la mise en œuvre de politiques publiques.
Conclusion: Certains producteurs étrangers sont « meilleurs » que les producteurs locaux parce qu’ils respectent des règles
moins contraignantes…
On peut considérer comme « justifié » d’être libre-échangistes avec des pays qui respectent les mêmes normes fiscales,
sociales et environnementales… Avec les autres, le choix du protectionnisme permet d’éviter les risques du dumping…
1) En France en 2013, le taux de IS était de
36,1%. Il avait baissé de 1,3 point de %
depuis 2000.
2) Baisse des taux de l’IS depuis 2000
3) Volonté d’attirer les capitaux, de
favoriser les producteurs locaux… de façon
à créer des avantages comparatifs
« artificiellement »: les entreprises locales
sont plus compétitives si les taux
d’imposition sur les bénéfices sont bas…
elles peuvent vendre leur produits à des
prix plus bas.
De plus, cela permet de générer des
recettes fiscales supplémentaires: si le taux
baisse un peu mais que le volume des
bénéfices imposés augmente, alors les
recettes fiscales augmente…
III) Les stratégies des FMN dans la mondialisation
A) L’amélioration de la compétitivité-prix des FMN: des stratégies rationalisation de coûts
FMN : Entreprise qui possède au moins une unité de production à l’étranger (qui la contrôle). Cette entreprise est sa
filiale !
1) Délocalisation et développement du commerce intrafirme.
Délocalisation : fermeture d’une unité de production dans sur territoire pour produire le même produit, à
destination du même marché dans un autre territoire.
Doc 1 page 78
Doc 1 page 84 : existence d’avantages comparatifs pour certains territoires
Doc 4 page 83 : l’essor du commerce intrafirme
1/3 du commerce mondial= produits semi-finis entre des filiales !
Risque de fraude fiscale?
« Paradise Papers » :
l’évasion fiscale expliquée
avec des hamburgers
2) Délocalisation ou externalisation ? doc 3 page 85)
1) Prix unitaire demandé par B (Coût unitaire de B + profit unitaire de B) sera < Coût unitaire de A parce que coût unitaire de B très << à coût unitaire
de A parce que c’est la spécialité de B. (B a un avantage absolu grâce à une dotation factorielle favorable; de plus, il bénéficie d’effets d’apprentissage,
d’économies d’échelle car il peut amortir ses coûts fixes sur un plus grand volume…
2) Les autres avantages de l’externalisation :
Poursuite de la spécialisation, en dehors de l’ent : l’ent A se recentre sur son métier…
 En cas de baisse de la demande, il est plus facile de rompre un contrat commercial ou tout simplement de cesser d’acheter à un fournisseur que de
licencier du personnel.
3) Inconvénients = perte de contrôle sur la qualité du produit et sur le prix… l’entreprise B, si elle est indépendante, peut modifier sa politique de
façon unilatérale. Toutefois, si les sous-traitants sont nombreux et font face à un seul acheteur, leur pouvoir de marché est quasi nul…
 Externalisation si les avantages >inconvénients
Externalisation =
processus qui
désigne le recours à
un prestataire
extérieur pour
réaliser une partie
de la production
B) Les autres stratégies d’implantation :
1) L’accès au marché: Doc 1 page 86 : Burger King
Stratégie de marché: stratégie mise en œuvre par une entreprise pour accéder à un marché en se rapprochant de
ses clients: dans les services parce qu’il faut produire sur place pour vendre sur place, pour réduire les coûts de
transports et/ou pour contourner les barrières protectionnistes
Remarques : les stratégies de marché ont plutôt tendance à réduire le commerce international alors que les
stratégies de rationalisation de la production le font augmenter.
2) La recherche d’une compétitivité hors prix
Doc 3 page 87 : Huawei à Sophia-Antipolis :
Remarque: le choix d’investir dans un territoire où la main œuvre est déjà très qualifiée et où de nombreux
investissements on été réalisés dans le même domaine illustre que pour la RD, le rendement du capital peut-être
croissant, du fait des externalités positives… ce qui enclenche des cercles vertueux: les pays en avance dans un
domaine conservent leur avance.
Rappel: la
compétitivité hors-
prix est la capacité
d’une entreprise à
faire face à la
concurrence (en
conservant ou
gagnant des parts de
marché parce que ses
produits, à défauts
d’être moins chers,
sont perçus comme
étant de meilleure
qualité par les clients.
Le choix de favoriser la différenciation du produit plutôt que la guerre des prix dépendant de la nature du produit,
des besoins des clients…
C) Le développement des IDE et du poids des FMN
Le développement du commerce intrafirme (pour améliorer la compétitivité-prix et hors-prix) et les stratégies de
marché donne lieu au développement des IDE et du poids des FMN
Doc 2 page 82 :
Investissement direct à
l'étranger (IDE) :
Investissement transfrontalier
dans le but d'acquérir au moins
10% du capital
social d'une entreprise existant
e ou de participer à la création
d'une nouvelle société à
hauteur d'au moins 10% de
son capital social.
(+réinvestissement des
bénéfices et opérations entre
maison mère et ses filiales.)
1. Entre 1995 et 2014, le stock mondial d’IDE entrants a été multiplié par 3,6.
2. Cette évolution est assez irrégulière. On peut remarquer que les crises économiques, comme celle de 2008, affectent la
dynamique des IDE en freinant les investissements.
3. On constate qu’aujourd’hui 55 % des IDE entrants s’adressent aux économies en développement, le reste allant aux économies
développées et/ou en transition. (Plutôt stratégie de baisse des coûts vers PED et émergents et autres stratégies vers pays
développés.
4. La valeur des ventes des filiales étrangères des FMN est multipliée par 7 et le nombre des emplois par 3 entre 90 et 2014!
5.  Fort développement des FMN, plus rapide que le rythme de la croissance mondiale
Conclusion : Attirer les capitaux est un enjeu pour la croissance !
4. À la vue de ces données, on peut dire que la France est un pays plutôt attractif pour les entreprises étrangères, et pour d’autres
critères que le coût du travail : les entreprises étrangères sont attachées à la qualité des infrastructures de communication, à la
qualité des transports, au niveau de qualification de la main-d’œuvre française, etc.
Conclusion:
L’attractivité d’un territoire ne dépend pas seulement de son faible niveau de coût du travail ou de ses faibles niveaux d’imposition.
Les entreprises cherchent un bon rapport productivité/coût du travail et un bon rapport taux d’imposition/qualité des infrastructures
publiques. Si les impôts élevés permettent de financer des infrastructures de transports, de communication, garantissent une
réglementation stable alors le pays va attirer les capitaux.
La libre circulation des capitaux met donc les territoires en compétition pour les attirer et oblige les Etats à adapter leurs politiques.
Attention: ne pas confondre délocalisation/externalisation/IDE
Page 86
1. 79% des entreprises
interrogées considèrent que la
taille du marché français est
attractive pour les
investissements internationaux,
contre 24 % qui pensent le
contraire.
2. Les critères « fiscalité
entreprises » et « coût du
travail » renvoient à la
compétitivité prix.
3. Comme on peut le voir sur ce
graphique, le coût du travail
n’est pas le seul déterminant
de l’implantation des firmes
multinationales : de nombreux
autres critères sont pris en
compte par les entreprises
dans leurs stratégies.

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Chapitre 3 commerce international 2017

  • 1. Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production? Chapitre 3 :
  • 2. Intro : Comment caractériser l’évolution des échanges internationaux de BS ? Augmentation de la part des échanges internationaux dans le PIB mondial…
  • 3. Évolution en volume des exportations mondiales de marchandises(1), des exportations de produits manufacturés(2)et du PIB mondial entre 1950 et 2011 (Indices base 100 en 1950) Source : OMC, 2012. …. du fait d’une augmentation plus rapide des exportations que du PIB.
  • 4. Croissance, en volume, du commerce mondial des marchandises et du PIB, 2005-2012 Source: OMC: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 2013 Cette corrélation entre croissance forte des exportations et croissance du PIB mondial peut elle révéler une relation de causalité ?
  • 5. I) Comment expliquer le développement des échanges de BS et de Capitaux ? I) A) Une réduction des obstacles aux échanges internationaux Page 70 1) Progrès technique (grand container pour le transports de marchandises; internet pour la circulation de l’information et de la communication) 2) En 2000, le coût moyen du fret maritime par tonne est de 80% inférieur à son niveau en 1930 alors que le coût d’une communication de 3 minutes entre New York et Londres est de 97% inférieur à son niveau en 1930 3) Il est de plus en plus rentable de faire venir des BS de l’étranger… et de moins en moins coûteux d’organiser la production à l’étranger… donc cela incite des producteurs à la recherche de profits à le faire et favorise donc le développement du commerce international.
  • 6. Doc 3 page 71 : 1)GATT: General Agreement on Tarif and Trade, OMC= Organisation Mondiale du Commerce. Leur but est de promouvoir le libre-échange et de favoriser le multilatéralisme Libre-échange= système économique qui consiste en la libre circulation des produits (BS), des capitaux et des hommes par-delà les frontières nationales. 2) Très efficace… les droits de douane ont été divisés par 10! Les droits de douane ne sont pas les seuls obstacles aux échanges, OMC lutte contre toutes les formes de protectionnisme. L’OMC a aussi organisé des simplifications administratives. Clause de la nation la plus favorisée: il faut appliquer à tous les pays membres le droit de douane que l’on applique à la nation que le favorise le plus (donc le droit de douane le plus bas). Cette règle ne s’applique toutefois pas dans le cadre d’accords régionaux, car il est possible de favoriser un groupe de pays par rapport au reste du monde. Ex: UE, Mercosur, Alena… De plus, le nombre de pays participant au GATT et à l’OMC n’a cessé d’augmenter. Dimension politique : ce développement résulte d’un choix des Etats de permettre aux entreprises nationales et étrangères de mener des stratégies de développement international, et ce choix est dicté par l’adhésion à certaines doctrines économiques qui prônent le libre-échange. Libre circulation = absence de barrières, d’entraves… humaines… Tous les phénomènes décrits précédemment sont le fruit d’une plus grande liberté laissée aux acteurs économiques par une disparition progressive des barrières aux échanges. Pourquoi ce choix? I) A) Une réduction des obstacles aux échanges internationaux (suite) 4) Cela incite à acheter des produits étrangers plutôt que nationaux et favorisent l’extension des échanges… 3) Baisse du prix des produits exportés (et importés)… par rapport aux produits nationaux.
  • 7. I) B) Les avantages théoriques du libre-échange I) B) 1) Avantages absolus et avantages comparatifs : Doc 2 page 72 1) Avantage absolu sur qqun= être meilleur que lui (analyse de Smith); Avantage comparatif = être meilleur dans un domaine que dans un autre (par rapport à soi-même) (Analyse de Ricardo. 2) Le professeur d’économie a un avantage absolu par rapport à sa secrétaire en recherche en économie ET en saisie d’un texte sur l’ordinateur. 3) Le professeur d’économie a un avantage comparatif en recherche en économie alors que sa secrétaire a un avantage comparatif en saisie d’un texte sur l’ordinateur. 4) Il est préférable de se spécialiser dans le domaine dans lequel on a un avantage comparatif; si on raisonnait seulement en avantages absolus, le professeur d’économie devrait TOUT faire tout seul… et ne devrait pas se spécialiser… or en faisant de la saisie informatique, il perd l’occasion de produire dans le domaine dans lequel il est le meilleur… donc il réduit sa productivité et son revenu…
  • 8. Cas n°1 : Autarcie Pain Fromage Total nourriture Production et consommation de Bart 4 kilos de pain en 4heures 2 kilos de fromage en 4heures 6 kilos Production et consommation de Lisa 2 kilos de pain en 4 heures 8 kilos de fromage en 4 heures 10 kilos Total 6 kilos de pain 10kilos de fromage 16 kilos Cas n°1 : Vous disposez des informations suivantes : 1) En quoi peut-on dire que Bart dispose d’un avantage absolu en pain sur Lisa et que Lisa dispose d’un avantage absolu en fromage sur Bart ? Bart dispose d’un avantage absolu en pain sur Lisa parce qu’il sait mieux faire du pain qu’elle dans l’absolu, sa productivité horaire est plus élevée (ici c’est une sorte de PGF en pain). Lisa dispose d’un avantage absolu sur Bart en fromage parce qu’elle sait mieux faire du fromage que lui dans l’absolu, sa PGF en Fromage est plus élevée.. Exercice A : avantages absolus et avantages comparatifs On imagine un monde dans lequel vivent 2 individus, Bart et Lisa, vivent et dans lequel il est seulement possible de produire 2 biens, du pain et du fromage. Une journée dure 24 heures et Bart et Lisa aiment tellement se reposer qu’ils ne consentent à travailler que 8 heures par jour. Après une dispute, Bart et Lisa décident de vivre en AUTARCIE, sans échange. Ils consacrent chacun la moitié de leur temps à produire du pain et du fromage.
  • 9. Cas n°1 : Si spécialisation et échange Pain Fromage Total nourriture produite Production de Bart 8 0 8 Production de Lisa 0 16 16 Production Totale 8 16 24 La production totale passe de 16 à 24, il y a un gain potentiel à l’échange de 8 kilos par rapport à la situation d’autarcie et d’absence d’échanges. 2) Montrez en complétant le tableau ci-dessous que si Bart et Lisa se spécialisent dans le domaine dans lequel ils disposent d’un avantage absolu sur l’autre, la production totale va augmenter. En déduire les gains potentiels qu’ils pourraient réaliser ensemble s’ils décidaient de se spécialiser et d’échanger (gains à l’échange)
  • 10. Cas n°1 : Si spécialisation et échange Pain Fromage Total nourriture consommée Consommation de Bart 4 8 12 Consommation de Lisa 4 8 12 Consommation Totale 8 16 24 3) Finalement, après une série de calculs rationnels, les deux individus prennent la décision de se spécialiser et d’échanger. Bart veut conserver pour lui 4 kilos de pain et Lisa veut conserver pour elle 8 kilos de fromage. Ils sont disposés à échanger l’excédent de la production sur leurs besoins avec l’autre. Comme Bart est le plus fort, il impose à Lisa un prix de 1 kilo de pain = 2 kilos de fromage et lui fait signer un contrat qui fixe pour l’éternité ce prix. Complétez le tableau et montrez que l’échange est mutuellement avantageux mais que les gains de production ne sont répartis de façon égale  C’est un changement qui est mutuellement avantageux car la consommation des deux individus progresse, ils sont plus heureux.  Toutefois, la consommation de Lisa n’augmente que de 2 kilos alors que celle de Bart de 6 kilos.  Bart s’approprie donc 75% des gains à l’échange et Lisa seulement 25%
  • 11. 4) En quoi peut-on dire que Bart dispose d’un avantage comparatif en pain sur Lisa et que Lisa dispose d’un avantage comparatif en fromage sur Bart ? Cas n°2 : Autarcie Lisa lit un livre sur la production de pain et de fromage et sa productivité dans tous les domaines est multipliée par 3. Elle peut ainsi produire 1.5 kilos de pain par heure et 6 kilos de fromage par heure. Pain Fromage Total nourriture Production et consommation de Bart 4 kilos de pain en 4heures 2 kilos de fromage en 4heures 6 kilos Production et consommation de Lisa 6 kilos de pain en 4 heures 24 kilos de fromage en 4 heures 30 kilos Production Totale 10kilos de pain 26 kilos de fromage 36 kilos Lisa est meilleure que Bart en tout, elle dispose d’un avantage absolu aussi bien en pain qu’en fromage. Toutefois, Bart est meilleur en pain qu’en fromage alors que Lisa est meilleure en fromage qu’en pain. Bart a donc un avantage comparatif en pain (c’est le domaine dans lequel il est le meilleur par rapport à lui-même) alors que Lisa a donc un avantage comparatif en fromage (c’est le domaine dans lequel elle est la meilleure par rapport à elle-même). Ils ont donc des avantages comparatifs dans des domaines différents, potentiellement complémentaires.
  • 12. Cas n°2 : Si spécialisation et échange Pain Fromage Total nourriture produite Production de Bart 8 0 8 Production de Lisa 0 48 48 Production Totale 8 48 56 Cas n°2 : Si spécialisation et échange Pain Fromage Total nourriture consommée Consommation de Bart 4 8 12 Consommation de Lisa 4 40 44 Consommation Totale 8 48 56 La production passe de 36 à 56, il y 20 de gains à l’échange. La consommation de Bart passe de 6 à 12 et celle de Lisa de 30 à 44. Bart a capté les 30% des gains à l’échange (6/20*100) et Lisa 70% (14/20*100) mais tout le monde y gagne. 6)
  • 13. 6) Même si elle est meilleure en tout, Lisa a intérêt à se spécialiser et à échanger avec Bart car cela permet une meilleure allocation de ses facteurs de production (ici de son temps de travail disponible). Elle utilise toutes ses ressources dans le domaine où sa productivité est la plus élevée. On voit ici qu’une hausse de la PGF pour l’ensemble de l’économie peut s’expliquer par une spécialisation dans les secteurs où la PGF est plus élevée, sans véritable progrès technique. Exemple: vous avez 8/20 de moyenne en maths et 16/20 de moyenne en langues , vous avez 12/20 de moyenne. Vous choisissez une filière dans laquelle il n’y a pas de maths et que des langues, vous conservez votre moyenne de 16/20 en langues (donc sans progrès en langues…), votre moyenne générale passe de 12 à 16… La spécialisation, même si elle n’entraînait pas une amélioration de la productivité dans le domaine dans lequel on se spécialise , elle la cause d’une hausse de la PGF est donc source de croissance économique! Or, en plus, on a beaucoup de raisons de penser que la spécialisation peut être source de gains de productivité DANS le domaine dans lequel on se spécialise! C’est notamment l’essentiel du raisonnement d’Adam Smith à ce propos, qu’il est donc justifié de réhabiliter un peu après avoir présenté le dépassement de ses analyses par
  • 14. I) B) 2) Le modèle HOS pour expliquer les avantages comparatifs et ses limites. a) Le modèle HOS Heckscher-Ohlin-Samuelson: Doc 3 page 73. 2  dotations factorielles : quantité et qualité des facteurs de production W et K spécifique à un pays et qui explique l’origine de ses avantages comparatifs 1) L’Allemagne a intérêt à se spécialiser dans l’industrie automobile parce qu’elle a un avantage comparatif dans ce domaine car elle a beaucoup de capital et peu de travail. A l’inverse, la Bangladesh a intérêt à se spécialiser dans la production de tee-shirts, car il aura un avantage comparatif dans ce domaine qui nécessite beaucoup de travail et peu de capital… ce qui correspond à sa dotation factorielle. 2) L’Allemagne et le Bangladesh ont intérêt à échanger parce qu’ils ont des dotations factorielle différentes qui conduisent à des avantages comparatifs différents et donc potentiellement complémentaires. 3) Ce modèle explique en partie la division du travail par des dotations factorielles différentes qui justifieraient spécialisation et échanges… MAIS :
  • 15.  Ce modèle (qui s’inspire en cela de Ricardo) suppose que le facteur capital n’est pas mobile ( !!!), ni même le facteur travail (c’est plus réaliste, mais c’est tout de même faux !).  De plus, en 1954 que l'économiste américain (d'origine Russe) Vassili Leontief va critiquer la théorie HOS à travers l'étude des exportations des Etats-Unis. C'est par l'analyse de 50 industries américaines, que Leontief constate que les Etats- Unis, considérés comme abondant en facteur "capital", importent des biens intensifs en capital et que leurs exportations sont plus "riches" en facteur "travail" que leur importations. Or, les résultats obtenus montrent l'inverse de ce qui était attendu : les États-Unis exportent des biens qui nécessitent beaucoup de travail et importent des biens relativement capitalistiques. Partant de ce paradoxe, Léontief a cherché à comprendre pourquoi les Etats-Unis allaient à l’encontre du théorème HOS. Il a FAIT l’hypothèse qu’il faut prendre en compte la qualité du travail. En effet, par leur formation, les Américains offrent une qualité de travail supérieure au Mexique et, ainsi, une meilleure productivité. Les Etats-Unis ont donc un avantage comparatif dans des domaines qui nécessitent beaucoup de travail qualifié et c’est dans ces domaines qu’ils se spécialisent. b) Les limites du modèle HOS
  • 16. Conclusion : Les pays peuvent attirer des capitaux étrangers…épargner… et aussi former leur main d’œuvre… et modifier les caractéristiques de leur dotation factorielle. Ainsi, les dotations factorielles (les caractéristiques géographiques mises à part), ne semblent pas inéluctablement figées pour tous les pays. Le mot « dotation » semble alors assez mal choisi, car « la qualité et la quantité des facteurs de production » ne doit pas être considérée comme une donnée exogène qui s’impose pour chaque pays mais plutôt comme une sorte de construction qui résulte de choix passés. Les spécialisations peuvent donc être choisies d’une façon stratégique et ne sont pas données une fois pour toutes ! Les avantages comparatifs qui expliquent une bonne partie du commerce international sont donc largement « construits » Finalement, l’analyse en termes de dotations factorielles reste assez limitée dans sa version la plus simple: des quantités de facteurs travail et capital données, différentes pour chaque pays et qui expliqueraient les avantages comparatifs et donc les spécialisations et les logiques des échanges internationaux.
  • 17. I) B)3) Les autres justifications théoriques au libre-échange : Doc B : L’apport des nouvelles théories du commerce international Actuellement, plus de 60 % du commerce entre les pays développés concerne, pour des montants comparables à l’exportation comme à l’importation, des produits appartenant à une même industrie. [...] Une source importante des échanges peut provenir de l’exploitation d’économies d’échelle. Si les rendements d’échelle sont croissants, la production pourra être concentrée sur un seul site et dans un seul pays. Cela abaisse les coûts unitaires et les prix. C’est donc un avantage acquis ex-post1 grâce à la restructuration de la production d’entreprises souvent multinationales qui confère un avantage comparatif et une spécialisation au pays d’accueil. [...] Les modèles [théoriques] récents font apparaître de nouvelles sources aux gains à l’échange par l’apparition d’au moins 3 effets : - un effet pro-compétitif : avec l’ouverture, les producteurs sont confrontés à un nombre de concurrents plus importants et voient leur pouvoir de marché se réduire ; - un effet d’économie d’échelle : l’ouverture permet aux firmes d’avoir accès à un plus grand nombre de consommateurs, avec des rendements croissants, ce qui fait diminuer les coûts de production moyens ; - un effet de variété : l’ouverture au commerce accroît les variétés disponibles pour les consommateurs. Jean-Louis Mucchielli, « Les théories de l’échange international », Cahiers français, n° 341, novembre-décembre 2007. 1) Que signifie « des échanges de produits appartenant à une même industrie » ? En quoi le constat de l’importance de ces échanges remet-il en questions les justifications classiques du libre-échange ? 2) Comment expliquer ces échanges intrabranches ? 3) Pourquoi l'existence de rendements croissants peut-elle constituer un « avantage acquis ex-post » ? 4) Quelles peuvent être les conséquences de l’effet pro-compétitif du libre-échange sur la croissance ?
  • 18. 1) Que signifie « des échanges de produits appartenant à une même industrie » ? En quoi le constat de l’importance de ces échanges remet-il en questions les justifications classiques du libre-échange ? Echanges « intrabranches » de produits similaires entre deux pays. Ex: au sein de la branche automobile, l’Allemagne et la France exporte nt et importent des biens (ici des voitures) avec l’autre pays. Ici, il semble difficile d’expliquer ces échanges par une logique de spécialisation… sauf à y voir à une voir une spécialisation dans des gammes de voitures… mais cela ne donne pas non plus d’explication satisfaisante. 2) Comment expliquer ces échanges intrabranches ? 3) Pourquoi l'existence de rendements croissants peut-elle constituer un « avantage acquis ex- post » ? 4) Quelles peuvent être les conséquences de l’effet pro-compétitif du libre-échange sur la croissance ? Les consommateurs sont collectivement demandeurs de diversité, ils ne demandent tous le même bien au prix le plus bas possible; ils ont des goûts différents; cela laisse de la place pour des producteurs de pays différents; et explique ces échanges intrabranches. La spécialisation et l’augmentation des volumes produits font baisser le coût moyen dans le cas où les rendements sont croissants, c’est donc la spécialisation qui est à l’origine de l’avantage et non l’inverse! La spécialisation construit l’avantage! Plus la compétition est ouverte avec le reste du monde, plus les incitations à innover, à améliorer la qualité des produits et à améliorer ces procédés de production pour baisser ses coûts sont fortes… Cela stimule le progrès technique, cela sera source d’une hausse de la PGF… notamment aussi parce que les producteurs peuvent bénéficier des meilleures CI, des meilleures machines, des meilleurs ordnateurs du monde!
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  • 21. Avantages pour les producteurs Avantages pour les consommateurs - Baisse du prix de certaines CI, accès à des technologies étrangères plus performantes… ce qui permet de baisser les coûts de production, et parfois aussi les prix. - Possibilité de réaliser des économies d’échelles grâce à l’étendue du marché ce qui permet de baisser les coûts de production, et parfois aussi les prix - Possibilité de profiter du goût pour la différence d’un nombre plus important de consommateurs. - Les consommateurs peuvent acheter des produits moins chers à qualité comparable - Les consommateurs peuvent acheter des produits de meilleure qualité à prix comparable. - Les consommateurs peuvent bénéficier de produits diversifiés.
  • 22. 4) Une analyse de la corrélation entre croissance et ouverture difficile
  • 23. II) Comment peut-on alors justifier le protectionnisme ? Le protectionnisme est un ensemble de mesure mises en œuvre pour protéger les producteurs nationaux de la concurrence du reste du monde. On distingue 2 types de protectionnisme :  tarifaire : droits de douanes ou subventions ciblées sur les produits nationaux  non tarifaire. Règlementations contraignantes, quotas… Le protectionnisme entraîne des transferts de revenus entre les agents : des consommateurs (qui paient plus cher) vers les producteurs nationaux (qui pratiquent des prix plus élevés ou bénéficient de subventions) et l'Etat (droits de douane = recettes fiscales). Les mesures protectionnistes permettent de maintenir des activités économiques qui sinon ne seraient pas viables et de financer des biens publics. Les transferts de revenus peuvent donc être considérés comme légitimes par les citoyens. Remarque: on parle parfois de protectionnisme monétaire quand un pays sous-évalue artificiellement sa monnaie pour être plus compétitif.
  • 24. 1) Le libre-échange peut être à l’origine de la destruction d’emplois… Document C : La grande peur de l'Occident « Soudain, écrit Jimmy Goldsmith, au cours des dernières années, quatre milliards de gens sont entrés dans l'économie mondiale. Ces nouveaux entrants sont en concurrence directe avec les travailleurs des pays riches. Ils sont partie prenante du même marché mondial. ». Nous voilà avertis. Au moment où se préparait, en 1992, la signature de l'accord de libre-échange entre le Mexique et les Etats-Unis, Ross Perot (candidat à la présidence américaine contre Bill Clinton et George Bush) employait des termes non moins menaçants : il disait qu'il entendait un « giant sucking sound », un immense déglutissement : celui par lequel les marchés américains allaient être absorbés tout crus par la production mexicaine. Tout à coup, prédisait-il, les produits américains allaient perdre toute compétitivité face à leurs concurrents du Sud, et l'économie américaine serait laissée au triste choix de fermer boutique ou de s'aligner sur le Mexique. Or c'est exactement le contraire qui s'est produit : le Mexique a enregistré des déficits monumentaux et subi en contrecoup une formidable crise financière et un effondrement spectaculaire du peso ! Chacun savait pourtant (ou aurait dû savoir) qu'avant la crise, le peso était surévalué. Malgré les craintes alarmistes sur les bas salaires des travailleurs mexicains, le peso « fort » a permis aux Américains d'envahir le marché mexicain. Il a fallu la crise financière pour que le peso devienne « faible », grâce à quoi le Mexique a dégagé des excédents qui lui permettent de rembourser ses dettes. La leçon de l'épisode est universelle : il y a toujours un taux de change pour lequel les achats et les ventes de marchandises s'équilibrent, et la crainte d'une perte de compétitivité « globale» est donc absurde. Plus précisément, comme en a témoigné l'exemple du Mexique : les déséquilibres de parités sont possibles, mais ils sont généralement vite corrigés. Ce n'est donc pas d'un déficit « global » de leur commerce avec les pays pauvres que doivent avoir peur les pays riches. Si les pays pauvres vendent 100 € aux pays riches, tôt ou tard ils achèteront 100 € également. (…) Ce qui est en jeu n'est pas le déséquilibre entre les achats et les ventes, mais la composition sectorielle de ceux-ci : quels sont les secteurs qui vendront, quels sont ceux qui achèteront ? (…) Daniel Cohen, Richesse du monde, pauvreté des nations, Flammarion, 1997
  • 25. 2) Montrez à l’aide du texte que l’idée qu’un pays puisse avoir un déficit des transactions courantes significatif et durable est erronée. Pour cela, essayer de décrire comment évolue le taux de change en cas de déficit et les conséquences que cette dépréciation du taux de change va avoir sur le volume des exportations et des importations. Taux de change : prix d’une monnaie exprimée par rapport à une monnaie étrangère. Le taux de change se forme sur le marché des changes en fonction des offres et des demandes des agents économiques et de l’intervention des autorités monétaires. 1) Quelle est la grande peur des pays occidentaux sur laquelle porte l’ensemble du texte ? Deux principales conséquences possibles de la concurrence des PED sont à évoquer. Les pays occidentaux craignent que la concurrence des PED (supposés plus compétitifs en tout) ne fasse perdre aux entreprises occidentales des parts de marché sur les marchés mondiaux et que les entreprises nationales soient même concurrencées sur leur propre territoire. Cette peur concerne notamment l’industrie. Les deux conséquences redoutées sont un accroissement du chômage et une baisse du niveau de vie des salariés dans les pays développés (notamment pour les salariés peu qualifiés). Voir Prezi : A retenir : si déficit courant, alors dépréciation. Si excédent courant, alors appréciation. Ces mouvements permettent de limiter les déficits et les excédents durables. Donc l’idée que les pays développés pourraient connaître un déficit de leur balance courante durable et significatif (en proportion du PIB) semble erronée. Ce n’est pas cela que doivent craindre les pays développés. (En fait, les effets d’une baisse du taux de change peuvent être plus complexes, comme le montrent les analyses en termes de courbe en J de Marshall-Lerner)
  • 27. Effets théoriques d’une dépréciation sur la balance commerciale Courbe en J
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  • 31. Document D : Les effets du libre-échange sur l’emploi dans les pays développés Quels sont les avantages comparatifs du Nord vis-à-vis du Sud, qui organisent la structure des échanges ? La réponse est vite trouvée : l'avantage comparatif du Nord réside dans la composition de sa main-d’œuvre : c'est la part de travail qualifié dans la main-d’œuvre totale qui est le point discriminant de la différenciation Nord-Sud. (…) Pour l'écrasante majorité des pays riches (…) les exportations consomment beaucoup plus de travail qualifié que la moyenne de la production, et les importations ont, à l'inverse, un contenu en travail non qualifié beaucoup plus fort. Lorsqu'un pays riche vend et achète 100 € à un pays pauvre, il créera donc bien, comme le prédit la théorie «naïve» du commerce international, moins d'emplois à l'exportation qu'il n'en détruira du fait des importations. En effet les exportations paieront mieux un nombre plus faible d'heures de travail plus qualifié. Si les exportations profitent ainsi aux travailleurs qualifiés et nuisent aux travailleurs non qualifiés, il est à craindre que le commerce produise une hausse des inégalités salariales : c'est au sein même du monde du travail qu'il faut chercher les effets de la mondialisation. (…) Prenons bien la mesure de cette peur inégalitaire. Il ne s'agit pas de craindre que les pays du Sud ne nous vendent plus qu'ils ne nous achètent. S'ils nous vendent 100 € de marchandises, tôt ou tard ils nous achèteront aussi pour 100 € de marchandises. Il ne faut pas craindre non plus une désindustrialisation «régressive» : c'est le contraire, les pays du Sud nous poussent vers une industrialisation du «troisième type», celle qui profite aux secteurs à forte valeur ajoutée. Il ne s'agit pas enfin de compter si les emplois créés seront moins nombreux que les emplois détruits : même si le nombre d'emplois créés et détruits était identique, ce qui n'est pas le cas comme on l'a dit, cela n'aiderait guère les travailleurs non qualifiés puisque les nouveaux emplois ne s'adresseraient pas à eux. Ayant ainsi précisé la nature de la peur salariale, disons immédiatement que la désaffection à l'égard du travail non qualifié qu'elle prédit correspond exactement à ce qu'on observe au cours des années quatre-vingts ! Pour ne prendre que deux chiffres provenant d'environnements institutionnels très différents, on observera ainsi que le salaire des travailleurs les moins qualifiés a baissé de 30 % aux Etats-Unis, tandis qu'en France c'est le taux de chômage des travailleurs non qualifiés qui progressait spectaculairement, passant de moins de 3 % en 1970 à près de 20 % en 1990, alors qu'il restait à peu près stable pour les ouvriers qualifiés. Daniel Cohen, Richesse du monde, pauvreté des nations, Flammarion, 1997. 3) Comment se compose l’avantage comparatif des pays développés dans leurs échanges avec les PED ? 4) Pourquoi, lorsqu’un pays développé exporte 100 euros vers les PED et qu’il importe 100 euros auprès de ces pays, il y a globalement destruction d’emplois ? 5) Quelle est la conséquence de la concurrence des PED sur la nature des emplois dans les pays développés ? 6) Montrez que la concurrence des PED a des conséquences différentes aux Etats-Unis et en France.
  • 32. 3) Comment se compose l’avantage comparatif des pays développés dans leurs échanges avec les PED ? Production qui nécessite une quantité importante de travail qualifié et qui requiert un niveau élevé de technologie. Les pays développés sont en avance dans ces domaines par rapport aux PED, ils disposent donc d’un avantage comparatif. Avantages comparatifs de la France dans navires, aéronautiques, matériel de télécommunication. En revanche, les PED disposent d’un avantage comparatif dans les industries de main-d’œuvre. Coût de la main-d’œuvre en France 16,38 $/heure ; Taiwan 6$/heure ; Chine 1$/heure. Deux explications : démographie (surcroît de main-d’œuvre libérée de l’agriculture en raison du progrès technique) + aucun pouvoir syndical susceptible de peser sur une éventuelle hausse des salaires. Le contenu en emplois des exportations des pays développés est inférieur au contenu en emplois de leurs importations. Lorsque les pays développés exportent 100 euros, ils créent moins d’emplois qu’ils n’en détruisent lorsqu’ils importent 100 euros. Le solde en termes d’emploi est donc négatif. L’équilibre des échanges est donc parfaitement compatible avec un effet globalement négatif sur l’emploi dans la mesure où les exportations des PED ont un contenu en emplois beaucoup plus élevé que celles des PI. 4) Pourquoi, lorsqu’un pays développé exporte 100 euros vers les PED et qu’il importe 100 euros auprès de ces pays, il y a globalement destruction d’emplois ?
  • 33. 5) Quelle est la conséquence de la concurrence des PED sur la nature des emplois dans les pays développés ? Les pays développés ont un avantage comparatif dans les productions utilisant une forte proportion d’emplois qualifiés. Donc les emplois créés grâce aux exportations sont des emplois qualifiés. En revanche, ils importent des produits nécessitant une proportion importante d’emplois peu qualifiés. Les emplois détruits sont donc des emplois peu qualifiés. La concurrence des PED a donc tendance à nuire aux salariés peu qualifiés des pays développés. Pierre Noël Giraud a établi une autre typologie, un peu différente. Il ne définit plus la position d’un individu face à la concurrence internationale en rapport avec sa qualification, mais en rapport avec la branche dans laquelle il occupe un emploi. Ils distinguent lui aussi trois catégories : Les « compétitifs » sont les actifs occupés dans des branches dans lesquelles les pays développés disposent d’un avantage comparatif. Mais à la différence de Reich, on peut trouver ici aussi bien des actifs très qualifiés que des actifs peu qualifiés. Un ouvrier peu qualifié chez Airbus ne subira donc pas les effets négatifs de la mondialisation. Les « exposés » sont les actifs occupés dans des branches dans lesquelles les pays développés ne sont plus compétitifs par rapport à la concurrence des PED. Leurs emplois sont donc menacés par la concurrence internationale. Les « protégés » travaillent dans des secteurs qui ne peuvent être réalisés que sur place. Ce sont les fonctionnaires, les actifs qui sont occupés dans les services de proximité (bâtiments, restauration, grande distribution…) … Leurs emplois ne sont donc pas menacés par la mondialisation.
  • 34. 6) Montrez que la concurrence des PED a des conséquences différentes aux Etats-Unis et en France. La demande nette de travail qualifié et l’offre nette de travail non qualifié augmentent. Si les salaires sont parfaitement flexibles, le plein emploi sera assuré malgré tout. Mais les travailleurs non qualifiés devront accepter des baisses de salaires alors que les travailleurs qualifiés pourront obtenir des salaires plus élevés. Une évolution inégalitaire des salaires accompagne, donc, en théorie, le processus de spécialisation des pays du Nord. Si les salaires sont en partie rigides à la baisse, du chômage apparaîtra pour les travailleurs non qualifiés des secteurs en déclin. Aux Etats-Unis, la concurrence des PED pourrait expliquer la baisse du pouvoir d’achat des salariés peu qualifiés. Cette concurrence amène donc un accroissement des inégalités de revenus. En France, le chômage des salariés peu qualifiés des branches exposées à la concurrence internationale a augmenté fortement.
  • 35. Document E : Le protectionnisme éducateur « La dynamique des avantages comparatifs peut nécessiter La mise en place d'un protectionnisme temporaire puisque la construction d'une nouvelle spécialisation se trouve au départ handicapée par la concurrence des biens importés substituables existants, qui bénéficient déjà des économies d'apprentissage. Cet argument, connu sous les dénominations d'industrie en enfance et de protectionnisme éducateur, a été invoqué aux États-Unis dès la fin du 18ÈME siècle par Hamilton [...] puis repris par Stuart Mill et l'économiste allemand Friedrich List. Ce dernier publie en effet en 1840 le Système national d'économie politique, dans lequel est défendu l'usage de droits de douane en Allemagne pour permettre, face à la concurrence britannique, de développer une industrie nationale. List ne conçoit pas le protectionnisme comme un état permanent mais comme une condition à long terme de l'ouverture au libre- échange. » Emmanuel Combe, Précis d'économie, PUF, 2004. Questions 1) Selon List, qu'est-ce qui justifie qu'un pays puisse recourir au protectionnisme? 2) Le recours au protectionnisme a-t-il vocation à durer dans le temps? 2) Construire des avantages comparatifs (protectionnisme éducateur)
  • 36. 1) Le protectionnisme éducatif a but de construire des spécialisations dans des « secteurs porteurs » et surtout d’éviter des spécialisations forcées dans des secteurs jugés peu intéressants pour le pays à long terme. Le protectionnisme permet de bénéficier d’économie d’échelles et d’effets d’apprentissages tant que le secteur protégé n’est pas prêt à affronter la concurrence étrangère. 2) Une fois que le secteur est devenu « compétitif », qu’il est sorti de l’enfance… le protectionnisme peut cesser. Ex: les opportunités de construire des avantages comparatifs dans les nouvelles technologies semblent très importants + exercice page 79 : les dangers d’une spécialisation trop poussée.  Les pays qui sont mono-exportateurs sont très dépendants de l’évolution du prix des biens qu’ils exportent. Pour l'Algérie, une baisse du prix du pétrole ou un épuisement de ses réserves fera brutalement chuter ses recettes d’exportations, ce qui l’empêchera de pouvoir importer les BS qu’elle ne sait pas produire.  Grande fragilité et dépendance!  Les pays peuvent donc mener des politiques protectionnistes pour préparer des changements de spécialisation dans le futur et aussi pour favoriser une certaine diversité de leur tissu productif et garantir une certaine indépendance dans les domaines alimentaires, énergétiques… Conclusion: le protectionnisme peut donc se justifier pour favoriser la naissance des secteurs nouveaux, préparer la transition entre des secteurs en déclin et ces nouveaux secteurs et garantir une indépendance relative vis-à-vis de l’étranger.
  • 37. 3) Les autres justifications du protectionnisme: refuser le dumping fiscal, social et environnemental: Doc 3 page 79: 4) Dumping fiscal: course au moins disant fiscal, compétition pour savoir qui va proposer les impôts les plus bas Conséquences: si tous les pays adoptent une stratégie identique de baisse des impôts sur les bénéfices, les recettes publiques baissent partout et cela rend plus difficile la mise en œuvre de politiques publiques. Conclusion: Certains producteurs étrangers sont « meilleurs » que les producteurs locaux parce qu’ils respectent des règles moins contraignantes… On peut considérer comme « justifié » d’être libre-échangistes avec des pays qui respectent les mêmes normes fiscales, sociales et environnementales… Avec les autres, le choix du protectionnisme permet d’éviter les risques du dumping… 1) En France en 2013, le taux de IS était de 36,1%. Il avait baissé de 1,3 point de % depuis 2000. 2) Baisse des taux de l’IS depuis 2000 3) Volonté d’attirer les capitaux, de favoriser les producteurs locaux… de façon à créer des avantages comparatifs « artificiellement »: les entreprises locales sont plus compétitives si les taux d’imposition sur les bénéfices sont bas… elles peuvent vendre leur produits à des prix plus bas. De plus, cela permet de générer des recettes fiscales supplémentaires: si le taux baisse un peu mais que le volume des bénéfices imposés augmente, alors les recettes fiscales augmente…
  • 38. III) Les stratégies des FMN dans la mondialisation A) L’amélioration de la compétitivité-prix des FMN: des stratégies rationalisation de coûts FMN : Entreprise qui possède au moins une unité de production à l’étranger (qui la contrôle). Cette entreprise est sa filiale ! 1) Délocalisation et développement du commerce intrafirme. Délocalisation : fermeture d’une unité de production dans sur territoire pour produire le même produit, à destination du même marché dans un autre territoire. Doc 1 page 78
  • 39. Doc 1 page 84 : existence d’avantages comparatifs pour certains territoires Doc 4 page 83 : l’essor du commerce intrafirme 1/3 du commerce mondial= produits semi-finis entre des filiales ! Risque de fraude fiscale? « Paradise Papers » : l’évasion fiscale expliquée avec des hamburgers
  • 40. 2) Délocalisation ou externalisation ? doc 3 page 85) 1) Prix unitaire demandé par B (Coût unitaire de B + profit unitaire de B) sera < Coût unitaire de A parce que coût unitaire de B très << à coût unitaire de A parce que c’est la spécialité de B. (B a un avantage absolu grâce à une dotation factorielle favorable; de plus, il bénéficie d’effets d’apprentissage, d’économies d’échelle car il peut amortir ses coûts fixes sur un plus grand volume… 2) Les autres avantages de l’externalisation : Poursuite de la spécialisation, en dehors de l’ent : l’ent A se recentre sur son métier…  En cas de baisse de la demande, il est plus facile de rompre un contrat commercial ou tout simplement de cesser d’acheter à un fournisseur que de licencier du personnel. 3) Inconvénients = perte de contrôle sur la qualité du produit et sur le prix… l’entreprise B, si elle est indépendante, peut modifier sa politique de façon unilatérale. Toutefois, si les sous-traitants sont nombreux et font face à un seul acheteur, leur pouvoir de marché est quasi nul…  Externalisation si les avantages >inconvénients Externalisation = processus qui désigne le recours à un prestataire extérieur pour réaliser une partie de la production
  • 41. B) Les autres stratégies d’implantation : 1) L’accès au marché: Doc 1 page 86 : Burger King Stratégie de marché: stratégie mise en œuvre par une entreprise pour accéder à un marché en se rapprochant de ses clients: dans les services parce qu’il faut produire sur place pour vendre sur place, pour réduire les coûts de transports et/ou pour contourner les barrières protectionnistes Remarques : les stratégies de marché ont plutôt tendance à réduire le commerce international alors que les stratégies de rationalisation de la production le font augmenter.
  • 42. 2) La recherche d’une compétitivité hors prix Doc 3 page 87 : Huawei à Sophia-Antipolis : Remarque: le choix d’investir dans un territoire où la main œuvre est déjà très qualifiée et où de nombreux investissements on été réalisés dans le même domaine illustre que pour la RD, le rendement du capital peut-être croissant, du fait des externalités positives… ce qui enclenche des cercles vertueux: les pays en avance dans un domaine conservent leur avance. Rappel: la compétitivité hors- prix est la capacité d’une entreprise à faire face à la concurrence (en conservant ou gagnant des parts de marché parce que ses produits, à défauts d’être moins chers, sont perçus comme étant de meilleure qualité par les clients. Le choix de favoriser la différenciation du produit plutôt que la guerre des prix dépendant de la nature du produit, des besoins des clients…
  • 43. C) Le développement des IDE et du poids des FMN Le développement du commerce intrafirme (pour améliorer la compétitivité-prix et hors-prix) et les stratégies de marché donne lieu au développement des IDE et du poids des FMN Doc 2 page 82 : Investissement direct à l'étranger (IDE) : Investissement transfrontalier dans le but d'acquérir au moins 10% du capital social d'une entreprise existant e ou de participer à la création d'une nouvelle société à hauteur d'au moins 10% de son capital social. (+réinvestissement des bénéfices et opérations entre maison mère et ses filiales.) 1. Entre 1995 et 2014, le stock mondial d’IDE entrants a été multiplié par 3,6. 2. Cette évolution est assez irrégulière. On peut remarquer que les crises économiques, comme celle de 2008, affectent la dynamique des IDE en freinant les investissements. 3. On constate qu’aujourd’hui 55 % des IDE entrants s’adressent aux économies en développement, le reste allant aux économies développées et/ou en transition. (Plutôt stratégie de baisse des coûts vers PED et émergents et autres stratégies vers pays développés. 4. La valeur des ventes des filiales étrangères des FMN est multipliée par 7 et le nombre des emplois par 3 entre 90 et 2014! 5.  Fort développement des FMN, plus rapide que le rythme de la croissance mondiale
  • 44. Conclusion : Attirer les capitaux est un enjeu pour la croissance ! 4. À la vue de ces données, on peut dire que la France est un pays plutôt attractif pour les entreprises étrangères, et pour d’autres critères que le coût du travail : les entreprises étrangères sont attachées à la qualité des infrastructures de communication, à la qualité des transports, au niveau de qualification de la main-d’œuvre française, etc. Conclusion: L’attractivité d’un territoire ne dépend pas seulement de son faible niveau de coût du travail ou de ses faibles niveaux d’imposition. Les entreprises cherchent un bon rapport productivité/coût du travail et un bon rapport taux d’imposition/qualité des infrastructures publiques. Si les impôts élevés permettent de financer des infrastructures de transports, de communication, garantissent une réglementation stable alors le pays va attirer les capitaux. La libre circulation des capitaux met donc les territoires en compétition pour les attirer et oblige les Etats à adapter leurs politiques. Attention: ne pas confondre délocalisation/externalisation/IDE Page 86 1. 79% des entreprises interrogées considèrent que la taille du marché français est attractive pour les investissements internationaux, contre 24 % qui pensent le contraire. 2. Les critères « fiscalité entreprises » et « coût du travail » renvoient à la compétitivité prix. 3. Comme on peut le voir sur ce graphique, le coût du travail n’est pas le seul déterminant de l’implantation des firmes multinationales : de nombreux autres critères sont pris en compte par les entreprises dans leurs stratégies.