La sécheresse des muqueuses, un trouble trop souvent méconnu, en débat à l'Hôpital Universitaire International Cheick Khalifa de Casablanca, le 8 juillet 2017
(Journal de Biologie Médicale / Volume 6-Numéro 22 / Juill-Sept 2017)
Sécheresse des muqueuses et maladie de Gougerot-Sjögren en médecine interne a...Khadija Moussayer
La sécheresse des muqueuses est un mal trop souvent négligé alors que ses conséquences peuvent être graves : la sècheresse oculaire a des effets dévastateurs au niveau des yeux, tandis que la sècheresse salivaire a des répercussions catastrophiques au niveau buccal, provoquant rapidement une détérioration des dents, des lésions douloureuses, des troubles de l'élocution, de la déglutition ...
Cette sécheresse dénommée médicalement « syndrome sec » (SS), principalement buccale et oculaire mais pas seulement, est pourtant un motif de plaintes fréquent qui concerne notamment un quart des personnes de plus de 60 ans en France comme au Maroc.
Elle a de très nombreuses causes. Notre environnement y joue un rôle important du fait que nous sommes souvent confrontés à un air ambiant trop sec, notamment dans les espaces climatisés ou surchauffés. Le travail prolongé devant un écran d’ordinateur, les vents forts, les courants d’air, le port de lentilles de contact… donnent des sécheresses oculaires. Une sécheresse buccale peut être déclenchée par une respiration par la bouche, la consommation d’alcool, la fumée de cigarette… Ce trouble peut également survenir lors de changements hormonaux pendant la ménopause ou la grossesse chez la femme. Par ailleurs, certains médicaments provoquent ce phénomène.
De même, certaines pathologies en sont responsables. Parmi ses origines, figure une de ses maladies les plus emblématiques, le Gougerot–Sjögren (SGS), véritable "syndrome carrefour" au sein des maladies auto-immunes.
Celui-ci touche entre 0,1 et 0,3 % de la population, principalement des femmes et autour de la cinquantaine (soit entre trente à cinquante mille femmes au Maroc). Son diagnostic est parfois délicat alors même que les tests utilisés pour la confirmation d’abord du SS et ensuite du SGS souffrent encore parfois d’un manque de standardisation.
Les syndromes secs et le Gougerot-Sjögren en médecine interne au MarocKhadija Moussayer
La sécheresse des muqueuses, principalement buccales et oculaires, appelée syndrome sec, est un motif très fréquent de plaintes. Parmi les causes multiples du syndrome sec figurent l’atrophie des glandes exocrines liée à l’âge, certaines conditions de travail et l’utilisation de certains médicaments. Le Gougerot-Sjögren, une pathologie auto-immune est une de ses causes les plus emblématiques. Toutes les maladies auto-immunes peuvent d’ailleurs s’accompagner d’un syndrome de Gougerot-Sjögren faisant de ce dernier un véritable carrefour au sein de l’auto-immunité. Ainsi, il est présent dans 30% des cas de polyarthrite rhumatoïde et peut s’associer classiquement au lupus systémique, à la polymyosite ou à la sclérodermie. Ailleurs, il est susceptible accompagner d’autres maladies auto-immunes spécifiques d’organes comme les thyroïdites.
Des solutions efficaces existent pour supprimer, réduire ou rendre supportable selon les cas le syndrome sec. Le Gougerot-Sjögren, lui, n’est pas curable actuellement mais on peut le maïtriser.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc
رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
La Journée mondiale du lupus est l’occasion pour l’association marocaine des maladies auto-immunes (AMMAIS), présidée par le Dr Khadija Moussayer, de faire le point sur cette maladie rare qui concerne environ 20 000 marocaines, souvent jeunes. Elles en souffrent d'autant plus durement que le diagnostic est tardif ou même jamais établi du fait de symptômes très vastes et différents d’une personne à l’autre. La maladie est en effet susceptible de s’attaquer à pratiquement tous les organes, avec des conséquences potentiellement mortelles, en particulier lors de la grossesse. A ce jour, il n'existe pas de traitement curatif.
Les angioedèmes se caractérisent par une accumulation des liquides au niveau des muqueuses et de la peau se traduisant par des crises de gonflement du visage, des membres ou des organes génitaux. Ils peuvent comporter un risque d'asphyxie quand la gorge est atteinte.
Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un angioedème d’origine allergique, environ 20 % de la population en sont touchées à un moment de leur vie. Souvent associé à une urticaire, il peut être provoqué par un aliment, une piqûre d'insecte ou par un médicament. Le traitement de cet angioedème histaminique repose sur les corticoïdes et les médicaments antihistaminiques. Dans les cas les plus graves (œdème de Quincke), l’adrénaline est indispensable pour éviter un choc anaphylactique (propagation de l'allergie dans tout l'organisme).
Les angioedèmes peuvent être avoir une autre cause, souvent méconnue au Maroc : c’est l’angioedème héréditaire bradykinique. Cette forme plus rare se déclare le plus souvent durant l’enfance ou l’adolescence, l’œdème s’installe de façon progressive et récidivante en quelques heures et persiste en moyenne de 2 à 5 jours et disparaît sans séquelle. La fréquence et la sévérité des crises sont variables suivant les patients et chez un même patient suivant les périodes de la vie.
افتتاحية اليوم الوطني للوذمة الوعائية
"من أزمات انتفاخ موضعي إلى اختناق قاتل محتمل"
تنظم الجمعية المغربية لمرضى الوذمة الوعائية ، بالاشتراك مع الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية والجمعية المغربية للبيولوجيا الطبية ، يوم السبت 19 يناير 2019 ابتداءا من الساعة الثانية و النصف مساءا بفندق بالاص أنفا بالدار البيضاء ، اليوم الوطني الأول للوذمة الوعائية وذالك تحت موضوع "لنتعرف أكثر على الوذمة الوعائية الوراثية "
تتميز الوذمة الوعائية بنوبات تراكم السوائل على مستوى الأغشية المخاطية والجلد مما يؤدي إلى انتفاخ في الوجه والأطراف أو الأعضاء التناسلية. يمكن أن تحمل هذه النوبات خطر
On distingue deux types de déficit immunitaire : le primitif quand il est inné (dès la naissance) et le secondaire (ou acquis) quand il est provoqué par un facteur extérieur (comme par exemple une chimiothérapie, la malnutrition, des brûlures, des produits chimiques…).
Les déficits immunitaires primitifs regroupent plus 200 maladies d’origine génétique dont la recherche a pu identifier la majorité des gènes responsables (plus de 140 à l’heure actuelle).
Maladie méconnue, la sclérodermie est une maladie auto-immune qui présente quatre principales anomalies : dérèglement du système immunitaire associé à la présence d’auto-anticorps très spécifiques, inflammation, atteinte microvasculaire et fibrose.
Elle se caractérise par une surproduction de collagène (NB C’est est une protéine produite naturellement par notre corps. Il s’agit en réalité de notre protéine structurelle la plus abondante, qui représente jusqu'à un tiers des protéines présentes dans notre corps. Cela signifie que le collagène constitue la base de nos cellules et de nos tissus et qu’il apporte structure, force et résistance à l’ensemble de l’organisme) et une atteinte des vaisseaux sanguins qui provoque une cicatrisation excessive au sein de différents organes. Ce déséquilibre provoque un durcissement de la peau et une altération des organes touchés ainsi qu’une modification de l’apparence et une profonde détérioration de la qualité u de vie.
Cette pathologie touche cinq à six fois plus de femmes que d’hommes. Elle survient le plus souvent autour de la quarantaine, mais peut apparaître chez des enfants et des personnes de tout âge. La peau, le système digestif, le cœur, les poumons et les reins sont les organes le plus souvent atteints
PRONOSTIC DE LA PATHOLOGIE
La survie globale à 10 ans est de 92% dans la sclérodermie et de 65% dans la sclérodermie diffuse (dans l'ensemble du corps). L'atteinte du poumon, du cœur et des reins est la cause de la plupart des décès.
LES MÉCANISMES IMPLIQUÉS DANS SA SURVENUE
Certaines études tendent à montrer que les mécanismes de cette maladie seraient sous-tendus par un lien entre un patrimoine génétique de susceptibilité et un environnement spécifique, Le silice et les solvants sont notamment de plus en plus incriminés dans sa survenue
TRAITEMENT
La prise en charge est le plus souvent coordonnée par un spécialiste en médecine interne ou un rhumatologue ou encore par le médecin traitant en lien avec les autres spécialistes. Le traitement dépend bien entendu de la forme de sclérodermie et de la sévérité des symptômes. Les traitements sont donnés en fonction des organes atteints.
On distingue :
- Les traitements symptomatiques
- les traitements de fond immunomodulateurs ayant pour rôle de ralentir la progression de la maladie et également traiter les complications
- La prise en charge non médicamenteuse et notamment kinésithérapique
Les traitements de fond chimiques classiques comme le méthotrexate, le mycophénylate mofétil et le cyclosphophamide sont parmi les plus fréquemment utilisés pour la sclérodermie systémique. Leur efficacité ne peut être observée qu'après au moins 6 voire 12 semaines de traitement
Dr Moussayer Khadija, الدكتورة خديجة موسيار
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM)
Journée mondiale de la maladie coeliaque - dossier association AMMAISKhadija Moussayer
La Journée Mondiale de la Maladie Cœliaque, le 15 mai 2019, a été l’occasion de faire le point sur une maladie qui demande à être mieux connue, mieux prise en charge et surtout mieux diagnostiquée au Maroc. C’est tout le combat que mènent ensemble l’Association Marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) et l’Association Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten (AMIAG) depuis 7 ans. D’où ce dossier de presse commun. Le seul traitement de la maladie repose actuellement sur un régime sans gluten
Le défi des maladies rares (dossier en français et en arabe)Khadija Moussayer
Extrêmement diverses, 3 maladies rares sur 4 se déclenchent dans l’enfance mais certaines attendent 30, 40 ou 50 ans avant de se déclarer.
Elles empêchent de : voir (rétinites), respirer (mucoviscidose), résister aux infections (déficits immunitaires), coaguler normalement le sang (hémophilie), grandir et développer une puberté normale (syndrome de Turner : absence ou anomalie chez une fille d'un des 2 chromosomes sexuels féminin X)…
Sécheresse des muqueuses et maladie de Gougerot-Sjögren en médecine interne a...Khadija Moussayer
La sécheresse des muqueuses est un mal trop souvent négligé alors que ses conséquences peuvent être graves : la sècheresse oculaire a des effets dévastateurs au niveau des yeux, tandis que la sècheresse salivaire a des répercussions catastrophiques au niveau buccal, provoquant rapidement une détérioration des dents, des lésions douloureuses, des troubles de l'élocution, de la déglutition ...
Cette sécheresse dénommée médicalement « syndrome sec » (SS), principalement buccale et oculaire mais pas seulement, est pourtant un motif de plaintes fréquent qui concerne notamment un quart des personnes de plus de 60 ans en France comme au Maroc.
Elle a de très nombreuses causes. Notre environnement y joue un rôle important du fait que nous sommes souvent confrontés à un air ambiant trop sec, notamment dans les espaces climatisés ou surchauffés. Le travail prolongé devant un écran d’ordinateur, les vents forts, les courants d’air, le port de lentilles de contact… donnent des sécheresses oculaires. Une sécheresse buccale peut être déclenchée par une respiration par la bouche, la consommation d’alcool, la fumée de cigarette… Ce trouble peut également survenir lors de changements hormonaux pendant la ménopause ou la grossesse chez la femme. Par ailleurs, certains médicaments provoquent ce phénomène.
De même, certaines pathologies en sont responsables. Parmi ses origines, figure une de ses maladies les plus emblématiques, le Gougerot–Sjögren (SGS), véritable "syndrome carrefour" au sein des maladies auto-immunes.
Celui-ci touche entre 0,1 et 0,3 % de la population, principalement des femmes et autour de la cinquantaine (soit entre trente à cinquante mille femmes au Maroc). Son diagnostic est parfois délicat alors même que les tests utilisés pour la confirmation d’abord du SS et ensuite du SGS souffrent encore parfois d’un manque de standardisation.
Les syndromes secs et le Gougerot-Sjögren en médecine interne au MarocKhadija Moussayer
La sécheresse des muqueuses, principalement buccales et oculaires, appelée syndrome sec, est un motif très fréquent de plaintes. Parmi les causes multiples du syndrome sec figurent l’atrophie des glandes exocrines liée à l’âge, certaines conditions de travail et l’utilisation de certains médicaments. Le Gougerot-Sjögren, une pathologie auto-immune est une de ses causes les plus emblématiques. Toutes les maladies auto-immunes peuvent d’ailleurs s’accompagner d’un syndrome de Gougerot-Sjögren faisant de ce dernier un véritable carrefour au sein de l’auto-immunité. Ainsi, il est présent dans 30% des cas de polyarthrite rhumatoïde et peut s’associer classiquement au lupus systémique, à la polymyosite ou à la sclérodermie. Ailleurs, il est susceptible accompagner d’autres maladies auto-immunes spécifiques d’organes comme les thyroïdites.
Des solutions efficaces existent pour supprimer, réduire ou rendre supportable selon les cas le syndrome sec. Le Gougerot-Sjögren, lui, n’est pas curable actuellement mais on peut le maïtriser.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc
رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
La Journée mondiale du lupus est l’occasion pour l’association marocaine des maladies auto-immunes (AMMAIS), présidée par le Dr Khadija Moussayer, de faire le point sur cette maladie rare qui concerne environ 20 000 marocaines, souvent jeunes. Elles en souffrent d'autant plus durement que le diagnostic est tardif ou même jamais établi du fait de symptômes très vastes et différents d’une personne à l’autre. La maladie est en effet susceptible de s’attaquer à pratiquement tous les organes, avec des conséquences potentiellement mortelles, en particulier lors de la grossesse. A ce jour, il n'existe pas de traitement curatif.
Les angioedèmes se caractérisent par une accumulation des liquides au niveau des muqueuses et de la peau se traduisant par des crises de gonflement du visage, des membres ou des organes génitaux. Ils peuvent comporter un risque d'asphyxie quand la gorge est atteinte.
Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un angioedème d’origine allergique, environ 20 % de la population en sont touchées à un moment de leur vie. Souvent associé à une urticaire, il peut être provoqué par un aliment, une piqûre d'insecte ou par un médicament. Le traitement de cet angioedème histaminique repose sur les corticoïdes et les médicaments antihistaminiques. Dans les cas les plus graves (œdème de Quincke), l’adrénaline est indispensable pour éviter un choc anaphylactique (propagation de l'allergie dans tout l'organisme).
Les angioedèmes peuvent être avoir une autre cause, souvent méconnue au Maroc : c’est l’angioedème héréditaire bradykinique. Cette forme plus rare se déclare le plus souvent durant l’enfance ou l’adolescence, l’œdème s’installe de façon progressive et récidivante en quelques heures et persiste en moyenne de 2 à 5 jours et disparaît sans séquelle. La fréquence et la sévérité des crises sont variables suivant les patients et chez un même patient suivant les périodes de la vie.
افتتاحية اليوم الوطني للوذمة الوعائية
"من أزمات انتفاخ موضعي إلى اختناق قاتل محتمل"
تنظم الجمعية المغربية لمرضى الوذمة الوعائية ، بالاشتراك مع الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية والجمعية المغربية للبيولوجيا الطبية ، يوم السبت 19 يناير 2019 ابتداءا من الساعة الثانية و النصف مساءا بفندق بالاص أنفا بالدار البيضاء ، اليوم الوطني الأول للوذمة الوعائية وذالك تحت موضوع "لنتعرف أكثر على الوذمة الوعائية الوراثية "
تتميز الوذمة الوعائية بنوبات تراكم السوائل على مستوى الأغشية المخاطية والجلد مما يؤدي إلى انتفاخ في الوجه والأطراف أو الأعضاء التناسلية. يمكن أن تحمل هذه النوبات خطر
On distingue deux types de déficit immunitaire : le primitif quand il est inné (dès la naissance) et le secondaire (ou acquis) quand il est provoqué par un facteur extérieur (comme par exemple une chimiothérapie, la malnutrition, des brûlures, des produits chimiques…).
Les déficits immunitaires primitifs regroupent plus 200 maladies d’origine génétique dont la recherche a pu identifier la majorité des gènes responsables (plus de 140 à l’heure actuelle).
Maladie méconnue, la sclérodermie est une maladie auto-immune qui présente quatre principales anomalies : dérèglement du système immunitaire associé à la présence d’auto-anticorps très spécifiques, inflammation, atteinte microvasculaire et fibrose.
Elle se caractérise par une surproduction de collagène (NB C’est est une protéine produite naturellement par notre corps. Il s’agit en réalité de notre protéine structurelle la plus abondante, qui représente jusqu'à un tiers des protéines présentes dans notre corps. Cela signifie que le collagène constitue la base de nos cellules et de nos tissus et qu’il apporte structure, force et résistance à l’ensemble de l’organisme) et une atteinte des vaisseaux sanguins qui provoque une cicatrisation excessive au sein de différents organes. Ce déséquilibre provoque un durcissement de la peau et une altération des organes touchés ainsi qu’une modification de l’apparence et une profonde détérioration de la qualité u de vie.
Cette pathologie touche cinq à six fois plus de femmes que d’hommes. Elle survient le plus souvent autour de la quarantaine, mais peut apparaître chez des enfants et des personnes de tout âge. La peau, le système digestif, le cœur, les poumons et les reins sont les organes le plus souvent atteints
PRONOSTIC DE LA PATHOLOGIE
La survie globale à 10 ans est de 92% dans la sclérodermie et de 65% dans la sclérodermie diffuse (dans l'ensemble du corps). L'atteinte du poumon, du cœur et des reins est la cause de la plupart des décès.
LES MÉCANISMES IMPLIQUÉS DANS SA SURVENUE
Certaines études tendent à montrer que les mécanismes de cette maladie seraient sous-tendus par un lien entre un patrimoine génétique de susceptibilité et un environnement spécifique, Le silice et les solvants sont notamment de plus en plus incriminés dans sa survenue
TRAITEMENT
La prise en charge est le plus souvent coordonnée par un spécialiste en médecine interne ou un rhumatologue ou encore par le médecin traitant en lien avec les autres spécialistes. Le traitement dépend bien entendu de la forme de sclérodermie et de la sévérité des symptômes. Les traitements sont donnés en fonction des organes atteints.
On distingue :
- Les traitements symptomatiques
- les traitements de fond immunomodulateurs ayant pour rôle de ralentir la progression de la maladie et également traiter les complications
- La prise en charge non médicamenteuse et notamment kinésithérapique
Les traitements de fond chimiques classiques comme le méthotrexate, le mycophénylate mofétil et le cyclosphophamide sont parmi les plus fréquemment utilisés pour la sclérodermie systémique. Leur efficacité ne peut être observée qu'après au moins 6 voire 12 semaines de traitement
Dr Moussayer Khadija, الدكتورة خديجة موسيار
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM)
Journée mondiale de la maladie coeliaque - dossier association AMMAISKhadija Moussayer
La Journée Mondiale de la Maladie Cœliaque, le 15 mai 2019, a été l’occasion de faire le point sur une maladie qui demande à être mieux connue, mieux prise en charge et surtout mieux diagnostiquée au Maroc. C’est tout le combat que mènent ensemble l’Association Marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) et l’Association Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten (AMIAG) depuis 7 ans. D’où ce dossier de presse commun. Le seul traitement de la maladie repose actuellement sur un régime sans gluten
Le défi des maladies rares (dossier en français et en arabe)Khadija Moussayer
Extrêmement diverses, 3 maladies rares sur 4 se déclenchent dans l’enfance mais certaines attendent 30, 40 ou 50 ans avant de se déclarer.
Elles empêchent de : voir (rétinites), respirer (mucoviscidose), résister aux infections (déficits immunitaires), coaguler normalement le sang (hémophilie), grandir et développer une puberté normale (syndrome de Turner : absence ou anomalie chez une fille d'un des 2 chromosomes sexuels féminin X)…
❤️ #SYNDROME #SJÖGREN
✅ Chers membres, voici une analyse synthétique simple et claire sur le sujet du syndrome de Sjögren et les trois fluides biologiques indispensables au fonctionnement de l’organisme : larmes, salive, mucus intestinal.
⏩ Bien qu'aucun traitement curatif satisfaisant n'existe pour 150 000 personnes touchées, des immunosuppresseurs
locaux ou systémiques peuvent être utilisés.
綾 Logiquement, pour le mucus intestinal, sa qualité et sa non perméabilité aux envahisseurs dépendent fortement d'une alimentation saine et adaptée (ie probiotiques).
Environnement et maladies autoimmunes au Maroc : recommandationsKhadija Moussayer
RECOMMANDATIONS DE LA HUITIEME JOURNEE DE L'AUTO-IMMUNITE
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques présidée par le Dr Khadija Moussayer, spécialiste en Médecine interne et en Gériatrie a organisé le samedi 17 novembre 2018 à Casablanca sa huitième journée de l’auto-immunité sur le thème des risques de l’environnement sur la santé des personnes et notamment sur une catégorie particulière de pathologies, les maladies auto-immunes.
De nombreux produits, peuplant notre vie quotidienne, constituent en effet potentiellement un danger pour notre santé. Parmi eux, les nitrates, les antibiotiques, les pesticides et les hormones de croissance, utilisés dans l’agriculture et l’élevage. Ou encore des produits industriels comme les phtalates ou le bisphénol utilisées dans la fabrication des plastiques pour leur donner respectivement souplesse ou rigidité. Ces deux molécules font partie des perturbateurs endocriniens qui interfèrent avec le système hormonal de l’organisme et ont la capacité de migrer vers les aliments, notamment ceux contenant des graisses.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Vice-président du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)
Prédispositions génétiques dans les maladies auto immunes et systémiques jour...Khadija Moussayer
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), dont le président d'honneur est Loïc Guillevin, a organisé sa deuxième journée de l’auto-immunité, le samedi 24 Novembre 2012 à Casablanca,
Deux maladies auto-immunes à forte liaison avec le système HLA : les spondylarthropathies et la maladie cœliaque ont été exposées.
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The Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association is a health association dedicated to bringing a national focus to autoimmunity and the eradication of autoimmune diseases and the alleviation of suffering and the socioeconomic impact of them.
Autoimmune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الأمراض الباطنية و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Vice-présidente de l'association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFMF)
Un confinement prolongé. est primordial et nécessaire pour lutter contre la propagation du coronavirus mais il impose à notre mode de vie habituel des contraintes aux conséquences parfois néfaste sur notre santé physique et mentale : activité physique réduite, sommeil perturbé, angoisses de contracter la maladie, peurs irrationnelles, tentation de se réfugier dans la nourriture ou devant les écrans… La sédentarité/inactivité physique constitue un véritable problème de santé publique, en particulier dans des pays intermédiaires comme le Maroc, car, si nous n’y prêtons pas garde, nous risquons qu’une partie de la population ne sorte durablement affaiblie de cette épreuve.
1/ Le confinement un facteur d’affaiblissement potentiel de notre santé
Du fait du stress, on est exposé en premier lieu à l'anxiété source d’irritabilité, de risques de violences et même de dépression en cas de fragilité mentale.
Par ailleurs, notre rythme quotidien habituel est structuré par notre activité professionnelle qui nous impose des horaires de lever et de coucher, qui nous permet une exposition à la lumière de jour, etc. ; cette rupture peut perturber notre horloge biologique et nuire à la qualité de notre sommeil, voire provoquer des insomnies, aggravée de surcroit par une augmentation du temps passé devant les écrans.
Et surtout, le confinement augmente l’inactivité physique et donc la sédentarité, ce qui, selon l'OMS, double déjà, en temps normal, les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d'obésité et augmente ceux de cancer du colon, d'hypertension artérielle, d'ostéoporose, de troubles lipidiques, de dépression et d'anxiété, renforçant ainsi toutes les causes de mortalité.
La maladie de Huntington un trouble neurodégénératif rare.pdfKhadija Moussayer
La maladie de Huntington, anciennement appelée chorée de Huntington, se caractérise par une perte des cellules nerveuses dans certaines parties du cerveau. C’est une affection dégénérative rare et héréditaire qui se déclare généralement à l’âge adulte par des troubles moteurs, cognitifs et psychiatriques qui s’aggravent progressivement.
La maladie touche avec la même prévalence les hommes et les femmes avec de 5 à 10 cas, selon les études, pour 100 000 individus. 1/ LES CAUSES ET SYMPTÔMES
La maladie est due à une déficience au niveau d’un gène codant pour la huntingtine, une protéine indispensable au bon fonctionnement des neurones se trouvant en particulier au niveau de la base du cerveau. La maladie est transmise sous un mode autosomique dominant ; quand une personne est touchée, il y a un risque sur deux pour que chacun de ses descendants soit touché.
La maladie se déclare souvent entre 30 et 50 ans par des troubles moteurs, dont notamment la chorée : des mouvements anormaux, brusques, saccadés, involontaires des 4 membres. Il s’y associe un trouble de l’équilibre et des troubles de la parole.
Plus précisément, Le symptôme le plus visible, la chorée, se traduit, chez 90 % des malades, par des mouvements brusques, imprévisibles et involontaires qui vont gagner progressivement tous les muscles..
La chorée est principalement favorisée par la fatigue, mais aussi par le stress, les émotions ou encore la concentration. Elle disparaît le plus souvent pendant le sommeil.
Les autres symptômes moteurs consistent en des postures anormales,, la rigidité musculaire, une lenteur des mouvements volontaires. . Le retentissement de la maladie est souvent important sur sur les actes de la vie quotidienne avec des troubles de la mastication, de la déglutition, de l’équilibre et des déformations articulaires... On arrive au bout d'un ,certain temps jusqu’à une impossibilité d’effectuer certains mouvements, de se déplacer seul, de se nourrir et même de communiquer.
Il y a également un ralentissement du traitement des informations, des difficultés de planifier les actions et avec le temps apparaissent des troubles de la mémoire et de concentration. Une démence peut s’installer.
2/ UN DIAGNOSTIC GENETIQUE ET CLINIQUE
Le diagnostic de la maladie s'établit à partir des observations cliniques.. Un test génétique (une analyse du gène de la huntingtine par un prélèvement sanguin) permet de confirmer définitivement le diagnostic.
3/ LES TRAITEMENTS
Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif contre cette affection, mais des traitements symptomatiques permettent de diminuer les signes moteurs, psychiatriques et les troubles du sommeil.
Antidépresseurs, thymorégulateurs, anxiolytiques, somnifères et neuroleptiques antipsychotiques sont employés pour réduire les troubles psychiatriques ainsi que des stabilisateurs de dopamine et des neuroleptiques contre les mouvements choréiques. La kinésithérapie et l’orthophonie sont nécessa
La femme au coeur des maladies auto immunes journée de lauto immunité 2011 am...Khadija Moussayer
L’association marocaine des maladies auto-immunes (AMMAIS) a organisé une journée scientifique le 22 octobre 2011 à la faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca sous le thème de « la femme au cœur des maladies auto-immunes ».
Deux sujets étaient principale ment au programme de cette manifestation:
1/ les problèmes de la fertilité et de la grossesse chez les femmes atteintes de maladies auto-immunes ;
2/ les syndromes secs et la maladie de Gougerot-Sjögren.
L’évaluation des risques de la grossesse (médicamenteux ou autres) est en effet un problème crucial puisque les maladies auto-immunes touchent principalement les femmes : plus d’une femme sur dix a ou aura au cours de sa vie ce type d’affections (polyarthrite, spondylarthrite ankylosante, lupus, sclérodermie, Gougerot-Sjogren, vascularites, sclérose en plaques, myasthénie, thyroïdite, maladie de Basedow, maladie cœliaque, vitiligo, diabète de type I …).
De même, les sécheresses cutanée, buccale ou ophtalmique, dont le Gougerot-Sjögren est une des atteintes la plus graves, s’observent fréquemment, touchant notamment un quart des plus de 60 ans.
The Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
The Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association is a health association dedicated to bringing a national focus to autoimmunity and the eradication of autoimmune diseases and the alleviation of suffering and the socioeconomic impact of them.
Autoimmune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الأمراض الباطنية و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Vice-présidente de l'association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFMF)
Revue de presse de la première journée de l'auto-immunité- Novembre 2011/AMMA...Khadija Moussayer
La journée scientifique de « la femme au cœur des maladies auto-immunes » dans le journal le Matin du Maroc (3 novembre 2011)
L’Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et Systémiques (AMMAIS) a tenu sa première journée scientifique le samedi 22 octobre à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca. Elle a été présidée par le Pr Loïc Guillevin de l’hôpital Cochin à Paris, président de la Société Française de Médecine Interne et président d’honneur d’AMMAIS.
Les maladies auto-immunes sont un mal essentiellement féminin : Plus du trois-quarts des personnes touchées sont en effet des femmes et, au Maroc, plus d’une femme sur six a ou aura ce type d’affections.
A l’occasion de cette manifestation, le Dr Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne et en gériatrie et présidente de l’association, a tenu à rappeler le poids économique et humain de l’ensemble de ces pathologies : elles occupent en effet le deuxième ou troisième poste du budget de santé de la plupart des Etats ; les femmes qui en sont atteintes sont deux fois plus nombreuses que celles touchées par un cancer du sein et une fois et demi plus nombreuses que celles qui souffrent de troubles coronariens.
Le Dr Moussayer a souligné également que trop de personnes encore au Maroc ignorent qu’elles en sont atteintes, surtout au début de ces maladies. Leurs diagnostics exacts sont en effet parfois longs et assez difficiles à établir : leurs évolutions alternent aussi poussées et rémissions, ce qui peut laisser penser à tort que l’on est guéri. Des études américaines montrent ainsi que la grande majorité doit voir au moins six médecins sur une période de 4 ans avant d’obtenir le bon diagnostic.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)
Ex chef de service à l’Hôpital de Kenitra
Ex interne à l’Hôpital gériatrique Charles Foy (Paris)
LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE, UNE AMELIORATION DE LA PRISE EN CHARGE AVEC NOTAM...Khadija Moussayer
La polyarthrite rhumatoïde atteint surtout les femmes et se révèle assez souvent invalidante en rendant pénible les gestes élémentaires de la vie quotidienne. L’amélioration de sa prise en charge a cependant réduit de moitié en 20 ans ses conséquences douloureuses. Des thérapeutiques, récentes mais encore coûteuses, permettent d’envisager une vie quasi normale dans un avenir assez proche.
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire chronique d’origine auto-immune où le système immunitaire s’attaque principalement aux articulations. Tout le monde peut être touché mais elle est beaucoup plus fréquente chez les femmes (dans une proportion de presque 3 femmes pour seulement 1 homme). Elle survient entre 35 et 50 ans en général.
LES SYMPTÔMES D’ALERTE DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
Les premiers signes qui permettent d’évoquer la maladie se manifestent notamment par des gonflements douloureux au niveau des mains, poignets et genoux. La personne est également réveillée par des douleurs articulaires et ressent, le matin, un engourdissement et une raideur de ces articulations pendant un certain temps
LA PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Outre un médecin généraliste, la prise en charge du malade est assurée généralement soit par :
– un rhumatologue (spécialiste des articulations et des os) ;
– un spécialiste en médecine interne, encore appelé « interniste », une spécialité méconnue au Maroc : il soigne notamment les patients qui présentent plusieurs organes malades, ou atteints simultanément de plusieurs maladies ;
– un pédiatre chez les enfants pour une forme différente, l’arthrite juvénile, susceptible d’évoluer plus tard en polyarthrite rhumatoïde.
LE DIAGNOSTIC : UN EXAMEN CLINIQUE, UN BILAN BIOLOGIQUE ET DES RADIOGRAPHIES OSSEUSES
Le diagnostic se fonde sur un ensemble de preuves obtenues par :
– l’examen clinique et l’interrogatoire permettant de suspecter la maladie par la localisation des atteintes et leur caractère chronique ;
– un bilan sanguin mettant ensuite en évidence la présence de substances spécifiques : les anticorps anti CCP ;
– une échographie pour confirmer l’inflammation et une radiographie enfin laissant voir des érosions osseuses et un pincement des lignes articulaires.
L’EVOLUTION DE LA PATHOLOGIE : LONGUE, IMPREVISIBLE ET DOULOUREUSE
Son évolution est imprévisible. Elle se fait sur des décennies, avec des périodes de poussées (des crises douloureuses) et de rémission (au cours de laquelle les symptômes sont moins intenses et peuvent même disparaître).
En règle générale, la maladie tend à s’aggraver, à atteindre et endommager de plus en plus d’articulations qui finissent par se déformer. Les doigts dévient sur le côté et se replient sur eux-mêmes. À un stade avancé, des atteintes peuvent toucher d’autres organes tels que les poumons, les yeux et le cœur. Si elle n’est pas correctement traitée, la polyarthrite rhumatoïde peut devenir très invalidante et douloureuse.
Brochure "Infections virales et bactériennes, mieux les connaître pour les p...soshepatites
Depuis de nombreuses années, les autorités de santé,
notamment le Haut Conseil de la Santé Publique, constatent
et s’inquiètent du recul de la vaccination en France.
Certes, la confiance dans la vaccination s’est affaiblie mais ce
n’est pas le seul critère en jeu. Qui sait aujourd’hui ce qu’est
réellement la rougeole, l’infection invasive à méningocoque,
la rubéole ou bien encore le tétanos ?
Grâce aux campagnes de santé publique et à la vaccination,
certaines de ces maladies bactériennes ou virales ont
quasiment disparu de l’hexagone, de nos esprits ou semblent
n’être que des maladies infantiles bénignes.
Pourtant, régulièrement, trop régulièrement, elles reviennent
sur le devant de la scène lorsqu’une personne décède.
Aujourd’hui plus que jamais, il est donc nécessaire de
renforcer la communication, non seulement sur la vaccination
pour lutter contre les idées reçues et la désinformation, mais
aussi sur les différentes maladies dont elle nous protège.
À travers ce livret, porté par Méningites France - Association
Audrey, et avec le soutien de nombreux acteurs, nous
souhaitons apporter notre contribution à la santé publique et,
d’abord et avant tout, remettre en avant l’apport de la
vaccination, souvent le seul moyen de prévenir des maladies
au combien mortelles.
Le gluten provoque, chez des individus génétiquement prédisposés, une attaque de la paroi intestinale provoquant une malabsorption des nutriments, de multiples autres complications, telle l’ostéoporose, et un risque potentiellement mortel de survenue d’un lymphome. Le rôle du gluten comme élément pathogénique de cette maladie et son éviction comme mesure la plus favorable pour en guérir n’ont été découvertes que dans les années 1950.
La maladie cœliaque, considérée essentiellement encore, il y a quelques années, comme une maladie de nourrissons et d’enfants en bas âge, est en fait actuellement découverte en majorité chez les enfants plus âgés et les adultes. En outre, les cas avec des symptômes typiques, tels une diarrhée, un ventre ballonné ainsi qu’un ralentissement de la croissance, sont minoritaires au dépens des formes silencieuses ou très peu symptomatiques dont les seuls signes sont extradigestifs : anémie ou ostéoporose, crampes musculaires, aphtes dans la bouche ou encore fausses couches à répétition ou migraines et fatigue chronique. On utilise souvent le terme de caméléon pour la qualifier du fait de ses multiples aspects, souvent cachés et sournois : elle peut en effet rester silencieuse pendant des années tout en poursuivant un travail de destruction sur l’intestin et d’autres organes.
De ce fait, la maladie cœliaque est bien souvent diagnostiquée au stade de complications. On estime d’ailleurs que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés.
Une prédisposition génétique
La maladie cœliaque est une maladie à forte prédisposition génétique, elle est en relation avec notre carte d’identité biologique : le système HLA (Human leukocyte Antigen), un ensemble de molécules situées à la surface des cellules pour permettre au système immunitaire de les reconnaitre. La présence de gènes HLA DQ2 et DQ8 chez presque tous les cœliaques est un élément nécessaire mais non suffisant pour développer la maladie, puisque qu’on les retrouve en moyenne dans 35% de la population alors que la maladie n’en touche que 1%.
Une pathologie fréquente au Maroc
Au Maroc, cette maladie toucherait plus de 1 % de la population, avec certainement des pourcentages beaucoup plus élevés que cette moyenne dans le sud marocain.
En effet, une étude ponctuelle menée sur des enfants sahraouis en 1999 sous l’égide de l’OMS, avait révélé une prévalence de 5,6 %, soit le plus haut taux connu au monde.
Plusieurs facteurs pouvaient expliquer cette forte prévalence : une fréquence élevée dans la population Sahraouie des gènes HLA DQ2 et/ou DQ8, une forte consanguinité, l’introduction tardive historiquement mais rapide du blé lors de la première année d’enfance et la diminution de l’allaitement maternel.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Les risques d’être atteint d’une maladie auto-immune ou systémique à la suite d’une infection souvent anodine, telle est la thématique de la sixième journée de l’auto-immunité organisée le samedi 5 Novembre 2016 à l’Hôtel Sheraton de Casablanca par l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques «AMMAIS ».
Une pathologie systémique est une affection pouvant atteindre plusieurs organes à la fois, elle peut avoir comme origine une maladie auto-immune quand survient un dysfonctionnement de notre système immunitaire qui se met à attaquer nos propres organes alors que normalement il est sensé nous protéger des agressions extérieures provenant de différents virus, bactéries, champignons...
Le gluten provoque, chez des individus génétiquement prédisposés, une attaque de la paroi intestinale provoquant une malabsorption des nutriments, de multiples autres complications, telle l’ostéoporose, et un risque potentiellement mortel de survenue d’un lymphome. Le rôle du gluten comme élément pathogénique de cette maladie et son éviction comme mesure la plus favorable pour en guérir n’ont été découvertes que dans les années 1950.
La maladie cœliaque, considérée essentiellement encore, il y a quelques années, comme une maladie de nourrissons et d’enfants en bas âge, est en fait actuellement découverte en majorité chez les enfants plus âgés et les adultes. En outre, les cas avec des symptômes typiques, tels une diarrhée, un ventre ballonné ainsi qu’un ralentissement de la croissance, sont minoritaires au dépens des formes silencieuses ou très peu symptomatiques dont les seuls signes sont extradigestifs : anémie ou ostéoporose, crampes musculaires, aphtes dans la bouche ou encore fausses couches à répétition ou migraines et fatigue chronique. On utilise souvent le terme de caméléon pour la qualifier du fait de ses multiples aspects, souvent cachés et sournois : elle peut en effet rester silencieuse pendant des années tout en poursuivant un travail de destruction sur l’intestin et d’autres organes.
De ce fait, la maladie cœliaque est bien souvent diagnostiquée au stade de complications. On estime d’ailleurs que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés.
Une prédisposition génétique
La maladie cœliaque est une maladie à forte prédisposition génétique, elle est en relation avec notre carte d’identité biologique : le système HLA (Human leukocyte Antigen), un ensemble de molécules situées à la surface des cellules pour permettre au système immunitaire de les reconnaitre. La présence de gènes HLA DQ2 et DQ8 chez presque tous les cœliaques est un élément nécessaire mais non suffisant pour développer la maladie, puisque qu’on les retrouve en moyenne dans 35% de la population alors que la maladie n’en touche que 1%.
Une pathologie fréquente au Maroc
Au Maroc, cette maladie toucherait plus de 1 % de la population, avec certainement des pourcentages beaucoup plus élevés que cette moyenne dans le sud marocain.
En effet, une étude ponctuelle menée sur des enfants sahraouis en 1999 sous l’égide de l’OMS, avait révélé une prévalence de 5,6 %, soit le plus haut taux connu au monde.
Plusieurs facteurs pouvaient expliquer cette forte prévalence : une fréquence élevée dans la population Sahraouie des gènes HLA DQ2 et/ou DQ8, une forte consanguinité, l’introduction tardive historiquement mais rapide du blé lors de la première année d’enfance et la diminution de l’allaitement maternel.
L'uveite l'inflammation des structures internes de l'oeilKhadija Moussayer
LA PLUS FREQUENTE DES INFLAMMATIONS DE L'ŒIL ET LA TROISIEME CAUSE DES CECITES
L’uvéite est une maladie de l’œil, provoquée par une inflammation des structures internes de l’œil. Elle peut se produire une seule fois, récidiver ou évoluer de façon chronique. Elle est susceptible de se compliquer d’une cécité en l’absence de diagnostic précoce, de prise en charge prompte ainsi que d’un suivi régulier. Au fur et à mesure que ces inflammations se répètent, le risque de complications, tels que le glaucome, la cataracte, l’atteinte du nerf optique ou de la rétine, augmente en effet rapidement.
L’enjeu d’une prise en charge efficace est de stopper l’inflammation, d’éviter sa chronicité, et, s’il y a des lésions, de les traiter au moment où elles sont encore réversibles Elles sont considérées comme des maladies rares et pourtant les uvéites, encore trop méconnues et négligées (par ignorance) du grand public, entraînent certainement chaque année des centaines de cas de cécité au Maroc, et même chez des personnes jeunes et professionnellement actives.
DR KHADIJA MOUSSAYER الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Ex- chef de service à l’Hôpital de Kenitra,
Ex- interne à l’Hôpital gériatrique Charles Foy (Paris)
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Secrétaire générale de l'association des médecins internistes du grand Casablanca (AMICA).
Vice-présidente de l'association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFMF)
Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), par la voix de sa présidente, le Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne, veut attirer l’attention sur les dangers de la mauvaise utilisation des masques, malheureusement quasi générale encore actuellement dans la population marocaine, faute d’y être bien habituée.
Ce phénomène dangereux d'illusion protectrice accroît en fait le risque de propagation du virus, d'où la nécessité d'un effort pédagogique. Il est vrai que le port correct du masque est très contraignant.
Le port de masques est en effet utile car il réduit quelque peu la quantité de particules expirée par des sujets contaminés. Les autorités ont eu raison certainement de le rendre obligatoire au Maroc pour nous donner cette culture de la prévention qu’ont bien intégrée déjà les populations asiatiques.
Mais attention, il faut bien avoir en tête que si vous avez un masque, ce n’est pas pour vous protéger, c’est pour protéger les autres. Le virus passe en effet par tous les masques, sauf les masques médicaux FFP2.
حذار من توهم الوقاية بقناع يساء استخدامه
تريد الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية والجهازية ، بصوت رئيستها الدكتورة خديجة موسيار ، أخصائية في الطب الباطني وأمراض الشيخوخة ، تسليط الأضواء عن دور القناع الواقي من اجل حماية أنفسنا وحماية الآخرين من وباء فيروس كورونا. ارتداء الأقنعة مفيد لأنه يقلل من كمية الفيروس التاجي الذي يفرزه الأشخاص المصابون. عليك أن تضع في اعتبارك أنه إذا كان لديك قناع، فليس لحماية نفسك، بل لحماية الآخرين لان الفيروس يمر عبر جميع الأقنعة، باستثناء الأقنعة الطبية FFP2.كما انه يجب استخدامه بشكل صحيح كما لا يجب نسيان الإجراءات المهمة الأخرى: غسل اليدين بانتظام ؛ احترام مسافة 1 متر بين الناس و الحجر المنزلي لان الخطر يكمن في أن نتوهم الدور الوقائي المطلق للقناع وأن نتخلى عن هذه الآليات الوقائية .
الاقنعة المعتمدة : القناع الجراحي و قناع FFP2
بالنسبة إلى عامة الناس، يجب ان نرتدي الكمامة الطبية عند تواصلنا مع الآخرين وجها لوجه و كذالك عند دخولنا الأماكن العامة أو الأماكن المكتظة و المغلقة أو استخدام وسائل النقل العام.. في هذه الحالات، علينا استخدام كمامات طبية،حسب الخبراء الصينيون، لا ينصح باستخدام أقنعة مصنوعة من الورق أو القطن و الإسفنج. يهدف القناع الجراحي إلى منع إسقاط القطرات المنبعثة من الشخص الذي يرتدي القناع نحو المحيط الخارجي ،كما أنه يحمي مرتديها من إسقاط القطرات المنبعثة من شخص معاكس ، لكن لا تحمي من استنشاق الجسيمات الصغيرة جدًا المعلقة في الهواء، بحجم أقل من 5 ميكرون ، والتي قد تحتوي على عوامل معدية قابلة للانتقال.للإشارة فيروس كورونا كبير الحجم يقدر ب 5 ميكرون.
Les intolerants au-gluten par temps de confinement au marocKhadija Moussayer
La Journée internationale de la Maladie Cœliaque ; le 15 mai, est l’occasion pour l’association marocaine des intolérants et allergiques marocains (AMIAG) de faire le point sur la façon dont les intolérants au gluten vivent ou ont vécu ce confinement sanitaire, d’autant plus que le seul traitement de la maladie repose sur un régime alimentaire sans gluten (RSG) très strict.
La maladie cœliaque (MC), mieux connue sous l’appellation d’intolérance au gluten, une protéine contenue dans les céréales (blé, orge, seigle…), est une maladie auto-immune, plutôt féminine, où le système immunitaire attaque la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles de l’absorption du fer, du calcium, et des vitamines et de multiples autres complications.
مرض السيلياك ، المعروف كدالك بالمرض الزلاقي، يصيب خصوصا النساء ، و ينتج عن عدم تحمل مادة الغلوتين، البروتين الموجود في القمح والشعير والجاودار، هومن أمراض المناعة الذاتية حيث يقوم جهاز المناعة بمهاجمة أنسجة الأمعاء الدقيقة فيسبب ضررا لبطانة الأمعاء،مما يودي إلى تلف واضطرابات امتصاص الحديد والكالسيوم والفيتامينات والعديد من المضاعفات الأخرى.
UN PATRIMOINE GENETIQUE INADAPTE FACE AUX NOUVELLES HABITUDES ALIMENTAIRES ET A LA « MALBOUFFE »
Dès 1962, un chercheur, J Neel, a émis l’hypothèse générale que des variants génotypiques (de notre patrimoine héréditaire) bénéfiques pour les humains pendant des milliers d’années seraient devenus « contre-productifs » du fait du progrès et de la modification de notre comportement alimentaire (1). Un génotype « d’épargne » assurant l’utilisation optimale de la nourriture, autrefois très utile dans un univers fait de pénuries et de famines, n’a plus sa pertinence auprès d’individus à régime alimentaire satisfaisant ou abondant, d’où l’augmentation de la fréquence du diabète non insulinodépendant (2) ou de l’obésité. D’où une véritable épidémie mondiale de ces pathologies qui frappent durement maintenant des pays « intermédiaires » comme le Mexique, l’Egypte, la Chine… et même le Maroc dans une certaine mesure.
De même, la pauvreté en sel de la ration alimentaire de l’homme, pendant une très longue période de son histoire, a provoqué une sélection positive des gènes impliqués dans sa rétention et donc dans la capacité à retenir l‘eau dans notre corps. Notre consommation actuelle de sel souvent trop forte (et en quantités déjà souvent excessives dans les produits industriels !) n’est plus adaptée à notre constitution génétique, d’où le développement de l’hypertension (3).
A ce propos, les conclusions d’une étude sur la prévalence élevée de l’hypertension artérielle chez les individus d’origine afro-américaine aux Etats-Unis illustrent parfaitement l’histoire de l’évolution de l’espèce humaine et de ses contradictions, parfois cruelles(4) : les esclaves africains les plus aptes à survivre aux traversées de l’Atlantique, dans des conditions souvent difficiles par manque d’eau potable, étaient ceux qui détenaient dans leurs gènes la meilleure capacité à assurer la réabsorption du sel au niveau rénal. Leurs descendants actuels ont hérité à leur désavantage de cette supériorité conjoncturelle mais indispensable à leurs aïeux !
UNE INTRODUCTION COLONIALE DU GLUTEN DANS LA NOURRITURE PERTURBATRICE AU MAROC
La maladie cœliaque (MC) ou intolérance au gluten paraît courante dans les populations du sud marocain : c’est une pathologie auto-immune en relation avec l’ingestion de gluten et de protéines apparentées contenues notamment dans le blé. A leur contact, l’organisme des personnes prédisposées produit des auto-anticorps qui endommagent la muqueuse intestinale et provoquent des troubles variés (digestifs, neurologiques, infertilité…). Rappelons qu’une une maladie auto-immune est une pathologie provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire qui se retourne contre notre organisme au lieu de le protéger.
L’intolérance au gluten connait une forte prévalence – près de 1 % de la population - en Europe, en Amérique, au Maghreb et au Moyen Orient. Comme le risque global de décès pour une personne souffrant de MC est augmenté de 39 % ...
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...Khadija Moussayer
La médecine interne s’occupe plus particulièrement du diagnostic des maladies complexes. Elle est la troisième voie de la pratique de la médecine à côté des spécialités d’organes et de la médecine générale. Elle est encore un peu méconnue du grand public marocain et, de ce fait, a parfois des difficultés à faire reconnaître son identité et son intérêt, alors qu’elle bénéficie d’un regain d’intérêt et a même le vent en poupe dans l’évolution des systèmes de santé partout dans le monde, en particulier dans les pays les plus avancés.
Entre multidisciplinarité et singularité, le champ d’action de la médecine interne croise le chemin des autres spécialités. Il est vaste, mais il ne saurait être question pour l’interniste de prendre en charge tous les problèmes médicaux des patients, du diagnostic au traitement le plus sophistiqué. Néanmoins, l’approche globale du malade peut parfois éviter les écueils d’une approche mono-organique. Pour remplir ce rôle, cette spécialité s’appuie sur une formation pluridisciplinaire reposant sur une étude transversale de tous les organes et des pathologies qui leur sont afférentes, avec une prédilection pour les maladies touchant plusieurs organes (les maladies systémiques), les maladies déclenchées par un dérèglement du système immunitaire ainsi que les maladies rares.
De façon pratique, l’interniste prend surtout en charge les patients souffrant de plusieurs pathologies simultanées ou d’une pathologie affectant plusieurs organes. Certains champs médicaux échappent cependant évidemment à sa polyvalence comme la pédiatrie, la chirurgie et la gynécologie obstétrique.
Cette spécialité est la plus longue et complète des spécialités : elle s'acquiert en 5 ans (le plus souvent complétée par une sous-spécialité en gériatrie, immunologie, génétique, maladies rares... effectuée en 1 ou 2 ans) contre 3 ou 4 ans pour la plupart des autres spécialités. Seule la chirurgie demande aussi 5 ans depuis le début des années 2000.
Une situation contrastée suivant les pays
La médecine interne obéit schématiquement dans les systèmes de santé à deux types de modèle suivant qu’elle a tendance à être considérée comme une spécialité de dernier niveau, du « dernier recours » ou qu’on lui confère plutôt un rôle de pivot et de coordination générale des soins.
Le Maroc a privilégié la première approche en s’inspirant de la France, ce qui implique des effectifs réduits. Le nombre d’internistes ne dépasse pas les 300 dans le Royaume et les 2 500 en France, soit un peu moins de 2 % des spécialistes de ces pays, les trois quarts exerçant en milieu hospitalier. La plupart d’entre eux parachèvent par ailleurs leur formation par une sous-spécialisation dans des domaines de pointe comme la gériatrie, les maladies infectieuses, les maladies rares, l’immunologie clinique, la génétique… En adoptant la seconde orientation, les internistes représentent le plus important groupe de spécialistes - 25 % - en Allemagne ou en Suisse (plus de 6 3000
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❤️ #SYNDROME #SJÖGREN
✅ Chers membres, voici une analyse synthétique simple et claire sur le sujet du syndrome de Sjögren et les trois fluides biologiques indispensables au fonctionnement de l’organisme : larmes, salive, mucus intestinal.
⏩ Bien qu'aucun traitement curatif satisfaisant n'existe pour 150 000 personnes touchées, des immunosuppresseurs
locaux ou systémiques peuvent être utilisés.
綾 Logiquement, pour le mucus intestinal, sa qualité et sa non perméabilité aux envahisseurs dépendent fortement d'une alimentation saine et adaptée (ie probiotiques).
Environnement et maladies autoimmunes au Maroc : recommandationsKhadija Moussayer
RECOMMANDATIONS DE LA HUITIEME JOURNEE DE L'AUTO-IMMUNITE
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques présidée par le Dr Khadija Moussayer, spécialiste en Médecine interne et en Gériatrie a organisé le samedi 17 novembre 2018 à Casablanca sa huitième journée de l’auto-immunité sur le thème des risques de l’environnement sur la santé des personnes et notamment sur une catégorie particulière de pathologies, les maladies auto-immunes.
De nombreux produits, peuplant notre vie quotidienne, constituent en effet potentiellement un danger pour notre santé. Parmi eux, les nitrates, les antibiotiques, les pesticides et les hormones de croissance, utilisés dans l’agriculture et l’élevage. Ou encore des produits industriels comme les phtalates ou le bisphénol utilisées dans la fabrication des plastiques pour leur donner respectivement souplesse ou rigidité. Ces deux molécules font partie des perturbateurs endocriniens qui interfèrent avec le système hormonal de l’organisme et ont la capacité de migrer vers les aliments, notamment ceux contenant des graisses.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Vice-président du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)
Prédispositions génétiques dans les maladies auto immunes et systémiques jour...Khadija Moussayer
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), dont le président d'honneur est Loïc Guillevin, a organisé sa deuxième journée de l’auto-immunité, le samedi 24 Novembre 2012 à Casablanca,
Deux maladies auto-immunes à forte liaison avec le système HLA : les spondylarthropathies et la maladie cœliaque ont été exposées.
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The Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association is a health association dedicated to bringing a national focus to autoimmunity and the eradication of autoimmune diseases and the alleviation of suffering and the socioeconomic impact of them.
Autoimmune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الأمراض الباطنية و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Vice-présidente de l'association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFMF)
Un confinement prolongé. est primordial et nécessaire pour lutter contre la propagation du coronavirus mais il impose à notre mode de vie habituel des contraintes aux conséquences parfois néfaste sur notre santé physique et mentale : activité physique réduite, sommeil perturbé, angoisses de contracter la maladie, peurs irrationnelles, tentation de se réfugier dans la nourriture ou devant les écrans… La sédentarité/inactivité physique constitue un véritable problème de santé publique, en particulier dans des pays intermédiaires comme le Maroc, car, si nous n’y prêtons pas garde, nous risquons qu’une partie de la population ne sorte durablement affaiblie de cette épreuve.
1/ Le confinement un facteur d’affaiblissement potentiel de notre santé
Du fait du stress, on est exposé en premier lieu à l'anxiété source d’irritabilité, de risques de violences et même de dépression en cas de fragilité mentale.
Par ailleurs, notre rythme quotidien habituel est structuré par notre activité professionnelle qui nous impose des horaires de lever et de coucher, qui nous permet une exposition à la lumière de jour, etc. ; cette rupture peut perturber notre horloge biologique et nuire à la qualité de notre sommeil, voire provoquer des insomnies, aggravée de surcroit par une augmentation du temps passé devant les écrans.
Et surtout, le confinement augmente l’inactivité physique et donc la sédentarité, ce qui, selon l'OMS, double déjà, en temps normal, les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d'obésité et augmente ceux de cancer du colon, d'hypertension artérielle, d'ostéoporose, de troubles lipidiques, de dépression et d'anxiété, renforçant ainsi toutes les causes de mortalité.
La maladie de Huntington un trouble neurodégénératif rare.pdfKhadija Moussayer
La maladie de Huntington, anciennement appelée chorée de Huntington, se caractérise par une perte des cellules nerveuses dans certaines parties du cerveau. C’est une affection dégénérative rare et héréditaire qui se déclare généralement à l’âge adulte par des troubles moteurs, cognitifs et psychiatriques qui s’aggravent progressivement.
La maladie touche avec la même prévalence les hommes et les femmes avec de 5 à 10 cas, selon les études, pour 100 000 individus. 1/ LES CAUSES ET SYMPTÔMES
La maladie est due à une déficience au niveau d’un gène codant pour la huntingtine, une protéine indispensable au bon fonctionnement des neurones se trouvant en particulier au niveau de la base du cerveau. La maladie est transmise sous un mode autosomique dominant ; quand une personne est touchée, il y a un risque sur deux pour que chacun de ses descendants soit touché.
La maladie se déclare souvent entre 30 et 50 ans par des troubles moteurs, dont notamment la chorée : des mouvements anormaux, brusques, saccadés, involontaires des 4 membres. Il s’y associe un trouble de l’équilibre et des troubles de la parole.
Plus précisément, Le symptôme le plus visible, la chorée, se traduit, chez 90 % des malades, par des mouvements brusques, imprévisibles et involontaires qui vont gagner progressivement tous les muscles..
La chorée est principalement favorisée par la fatigue, mais aussi par le stress, les émotions ou encore la concentration. Elle disparaît le plus souvent pendant le sommeil.
Les autres symptômes moteurs consistent en des postures anormales,, la rigidité musculaire, une lenteur des mouvements volontaires. . Le retentissement de la maladie est souvent important sur sur les actes de la vie quotidienne avec des troubles de la mastication, de la déglutition, de l’équilibre et des déformations articulaires... On arrive au bout d'un ,certain temps jusqu’à une impossibilité d’effectuer certains mouvements, de se déplacer seul, de se nourrir et même de communiquer.
Il y a également un ralentissement du traitement des informations, des difficultés de planifier les actions et avec le temps apparaissent des troubles de la mémoire et de concentration. Une démence peut s’installer.
2/ UN DIAGNOSTIC GENETIQUE ET CLINIQUE
Le diagnostic de la maladie s'établit à partir des observations cliniques.. Un test génétique (une analyse du gène de la huntingtine par un prélèvement sanguin) permet de confirmer définitivement le diagnostic.
3/ LES TRAITEMENTS
Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif contre cette affection, mais des traitements symptomatiques permettent de diminuer les signes moteurs, psychiatriques et les troubles du sommeil.
Antidépresseurs, thymorégulateurs, anxiolytiques, somnifères et neuroleptiques antipsychotiques sont employés pour réduire les troubles psychiatriques ainsi que des stabilisateurs de dopamine et des neuroleptiques contre les mouvements choréiques. La kinésithérapie et l’orthophonie sont nécessa
La femme au coeur des maladies auto immunes journée de lauto immunité 2011 am...Khadija Moussayer
L’association marocaine des maladies auto-immunes (AMMAIS) a organisé une journée scientifique le 22 octobre 2011 à la faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca sous le thème de « la femme au cœur des maladies auto-immunes ».
Deux sujets étaient principale ment au programme de cette manifestation:
1/ les problèmes de la fertilité et de la grossesse chez les femmes atteintes de maladies auto-immunes ;
2/ les syndromes secs et la maladie de Gougerot-Sjögren.
L’évaluation des risques de la grossesse (médicamenteux ou autres) est en effet un problème crucial puisque les maladies auto-immunes touchent principalement les femmes : plus d’une femme sur dix a ou aura au cours de sa vie ce type d’affections (polyarthrite, spondylarthrite ankylosante, lupus, sclérodermie, Gougerot-Sjogren, vascularites, sclérose en plaques, myasthénie, thyroïdite, maladie de Basedow, maladie cœliaque, vitiligo, diabète de type I …).
De même, les sécheresses cutanée, buccale ou ophtalmique, dont le Gougerot-Sjögren est une des atteintes la plus graves, s’observent fréquemment, touchant notamment un quart des plus de 60 ans.
The Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
The Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association is a health association dedicated to bringing a national focus to autoimmunity and the eradication of autoimmune diseases and the alleviation of suffering and the socioeconomic impact of them.
Autoimmune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الأمراض الباطنية و أمراض الشيخوخة
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Vice-présidente de l'association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFMF)
Revue de presse de la première journée de l'auto-immunité- Novembre 2011/AMMA...Khadija Moussayer
La journée scientifique de « la femme au cœur des maladies auto-immunes » dans le journal le Matin du Maroc (3 novembre 2011)
L’Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et Systémiques (AMMAIS) a tenu sa première journée scientifique le samedi 22 octobre à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca. Elle a été présidée par le Pr Loïc Guillevin de l’hôpital Cochin à Paris, président de la Société Française de Médecine Interne et président d’honneur d’AMMAIS.
Les maladies auto-immunes sont un mal essentiellement féminin : Plus du trois-quarts des personnes touchées sont en effet des femmes et, au Maroc, plus d’une femme sur six a ou aura ce type d’affections.
A l’occasion de cette manifestation, le Dr Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne et en gériatrie et présidente de l’association, a tenu à rappeler le poids économique et humain de l’ensemble de ces pathologies : elles occupent en effet le deuxième ou troisième poste du budget de santé de la plupart des Etats ; les femmes qui en sont atteintes sont deux fois plus nombreuses que celles touchées par un cancer du sein et une fois et demi plus nombreuses que celles qui souffrent de troubles coronariens.
Le Dr Moussayer a souligné également que trop de personnes encore au Maroc ignorent qu’elles en sont atteintes, surtout au début de ces maladies. Leurs diagnostics exacts sont en effet parfois longs et assez difficiles à établir : leurs évolutions alternent aussi poussées et rémissions, ce qui peut laisser penser à tort que l’on est guéri. Des études américaines montrent ainsi que la grande majorité doit voir au moins six médecins sur une période de 4 ans avant d’obtenir le bon diagnostic.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association
Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)
Ex chef de service à l’Hôpital de Kenitra
Ex interne à l’Hôpital gériatrique Charles Foy (Paris)
LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE, UNE AMELIORATION DE LA PRISE EN CHARGE AVEC NOTAM...Khadija Moussayer
La polyarthrite rhumatoïde atteint surtout les femmes et se révèle assez souvent invalidante en rendant pénible les gestes élémentaires de la vie quotidienne. L’amélioration de sa prise en charge a cependant réduit de moitié en 20 ans ses conséquences douloureuses. Des thérapeutiques, récentes mais encore coûteuses, permettent d’envisager une vie quasi normale dans un avenir assez proche.
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire chronique d’origine auto-immune où le système immunitaire s’attaque principalement aux articulations. Tout le monde peut être touché mais elle est beaucoup plus fréquente chez les femmes (dans une proportion de presque 3 femmes pour seulement 1 homme). Elle survient entre 35 et 50 ans en général.
LES SYMPTÔMES D’ALERTE DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
Les premiers signes qui permettent d’évoquer la maladie se manifestent notamment par des gonflements douloureux au niveau des mains, poignets et genoux. La personne est également réveillée par des douleurs articulaires et ressent, le matin, un engourdissement et une raideur de ces articulations pendant un certain temps
LA PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Outre un médecin généraliste, la prise en charge du malade est assurée généralement soit par :
– un rhumatologue (spécialiste des articulations et des os) ;
– un spécialiste en médecine interne, encore appelé « interniste », une spécialité méconnue au Maroc : il soigne notamment les patients qui présentent plusieurs organes malades, ou atteints simultanément de plusieurs maladies ;
– un pédiatre chez les enfants pour une forme différente, l’arthrite juvénile, susceptible d’évoluer plus tard en polyarthrite rhumatoïde.
LE DIAGNOSTIC : UN EXAMEN CLINIQUE, UN BILAN BIOLOGIQUE ET DES RADIOGRAPHIES OSSEUSES
Le diagnostic se fonde sur un ensemble de preuves obtenues par :
– l’examen clinique et l’interrogatoire permettant de suspecter la maladie par la localisation des atteintes et leur caractère chronique ;
– un bilan sanguin mettant ensuite en évidence la présence de substances spécifiques : les anticorps anti CCP ;
– une échographie pour confirmer l’inflammation et une radiographie enfin laissant voir des érosions osseuses et un pincement des lignes articulaires.
L’EVOLUTION DE LA PATHOLOGIE : LONGUE, IMPREVISIBLE ET DOULOUREUSE
Son évolution est imprévisible. Elle se fait sur des décennies, avec des périodes de poussées (des crises douloureuses) et de rémission (au cours de laquelle les symptômes sont moins intenses et peuvent même disparaître).
En règle générale, la maladie tend à s’aggraver, à atteindre et endommager de plus en plus d’articulations qui finissent par se déformer. Les doigts dévient sur le côté et se replient sur eux-mêmes. À un stade avancé, des atteintes peuvent toucher d’autres organes tels que les poumons, les yeux et le cœur. Si elle n’est pas correctement traitée, la polyarthrite rhumatoïde peut devenir très invalidante et douloureuse.
Brochure "Infections virales et bactériennes, mieux les connaître pour les p...soshepatites
Depuis de nombreuses années, les autorités de santé,
notamment le Haut Conseil de la Santé Publique, constatent
et s’inquiètent du recul de la vaccination en France.
Certes, la confiance dans la vaccination s’est affaiblie mais ce
n’est pas le seul critère en jeu. Qui sait aujourd’hui ce qu’est
réellement la rougeole, l’infection invasive à méningocoque,
la rubéole ou bien encore le tétanos ?
Grâce aux campagnes de santé publique et à la vaccination,
certaines de ces maladies bactériennes ou virales ont
quasiment disparu de l’hexagone, de nos esprits ou semblent
n’être que des maladies infantiles bénignes.
Pourtant, régulièrement, trop régulièrement, elles reviennent
sur le devant de la scène lorsqu’une personne décède.
Aujourd’hui plus que jamais, il est donc nécessaire de
renforcer la communication, non seulement sur la vaccination
pour lutter contre les idées reçues et la désinformation, mais
aussi sur les différentes maladies dont elle nous protège.
À travers ce livret, porté par Méningites France - Association
Audrey, et avec le soutien de nombreux acteurs, nous
souhaitons apporter notre contribution à la santé publique et,
d’abord et avant tout, remettre en avant l’apport de la
vaccination, souvent le seul moyen de prévenir des maladies
au combien mortelles.
Le gluten provoque, chez des individus génétiquement prédisposés, une attaque de la paroi intestinale provoquant une malabsorption des nutriments, de multiples autres complications, telle l’ostéoporose, et un risque potentiellement mortel de survenue d’un lymphome. Le rôle du gluten comme élément pathogénique de cette maladie et son éviction comme mesure la plus favorable pour en guérir n’ont été découvertes que dans les années 1950.
La maladie cœliaque, considérée essentiellement encore, il y a quelques années, comme une maladie de nourrissons et d’enfants en bas âge, est en fait actuellement découverte en majorité chez les enfants plus âgés et les adultes. En outre, les cas avec des symptômes typiques, tels une diarrhée, un ventre ballonné ainsi qu’un ralentissement de la croissance, sont minoritaires au dépens des formes silencieuses ou très peu symptomatiques dont les seuls signes sont extradigestifs : anémie ou ostéoporose, crampes musculaires, aphtes dans la bouche ou encore fausses couches à répétition ou migraines et fatigue chronique. On utilise souvent le terme de caméléon pour la qualifier du fait de ses multiples aspects, souvent cachés et sournois : elle peut en effet rester silencieuse pendant des années tout en poursuivant un travail de destruction sur l’intestin et d’autres organes.
De ce fait, la maladie cœliaque est bien souvent diagnostiquée au stade de complications. On estime d’ailleurs que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés.
Une prédisposition génétique
La maladie cœliaque est une maladie à forte prédisposition génétique, elle est en relation avec notre carte d’identité biologique : le système HLA (Human leukocyte Antigen), un ensemble de molécules situées à la surface des cellules pour permettre au système immunitaire de les reconnaitre. La présence de gènes HLA DQ2 et DQ8 chez presque tous les cœliaques est un élément nécessaire mais non suffisant pour développer la maladie, puisque qu’on les retrouve en moyenne dans 35% de la population alors que la maladie n’en touche que 1%.
Une pathologie fréquente au Maroc
Au Maroc, cette maladie toucherait plus de 1 % de la population, avec certainement des pourcentages beaucoup plus élevés que cette moyenne dans le sud marocain.
En effet, une étude ponctuelle menée sur des enfants sahraouis en 1999 sous l’égide de l’OMS, avait révélé une prévalence de 5,6 %, soit le plus haut taux connu au monde.
Plusieurs facteurs pouvaient expliquer cette forte prévalence : une fréquence élevée dans la population Sahraouie des gènes HLA DQ2 et/ou DQ8, une forte consanguinité, l’introduction tardive historiquement mais rapide du blé lors de la première année d’enfance et la diminution de l’allaitement maternel.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Les risques d’être atteint d’une maladie auto-immune ou systémique à la suite d’une infection souvent anodine, telle est la thématique de la sixième journée de l’auto-immunité organisée le samedi 5 Novembre 2016 à l’Hôtel Sheraton de Casablanca par l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques «AMMAIS ».
Une pathologie systémique est une affection pouvant atteindre plusieurs organes à la fois, elle peut avoir comme origine une maladie auto-immune quand survient un dysfonctionnement de notre système immunitaire qui se met à attaquer nos propres organes alors que normalement il est sensé nous protéger des agressions extérieures provenant de différents virus, bactéries, champignons...
Le gluten provoque, chez des individus génétiquement prédisposés, une attaque de la paroi intestinale provoquant une malabsorption des nutriments, de multiples autres complications, telle l’ostéoporose, et un risque potentiellement mortel de survenue d’un lymphome. Le rôle du gluten comme élément pathogénique de cette maladie et son éviction comme mesure la plus favorable pour en guérir n’ont été découvertes que dans les années 1950.
La maladie cœliaque, considérée essentiellement encore, il y a quelques années, comme une maladie de nourrissons et d’enfants en bas âge, est en fait actuellement découverte en majorité chez les enfants plus âgés et les adultes. En outre, les cas avec des symptômes typiques, tels une diarrhée, un ventre ballonné ainsi qu’un ralentissement de la croissance, sont minoritaires au dépens des formes silencieuses ou très peu symptomatiques dont les seuls signes sont extradigestifs : anémie ou ostéoporose, crampes musculaires, aphtes dans la bouche ou encore fausses couches à répétition ou migraines et fatigue chronique. On utilise souvent le terme de caméléon pour la qualifier du fait de ses multiples aspects, souvent cachés et sournois : elle peut en effet rester silencieuse pendant des années tout en poursuivant un travail de destruction sur l’intestin et d’autres organes.
De ce fait, la maladie cœliaque est bien souvent diagnostiquée au stade de complications. On estime d’ailleurs que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés.
Une prédisposition génétique
La maladie cœliaque est une maladie à forte prédisposition génétique, elle est en relation avec notre carte d’identité biologique : le système HLA (Human leukocyte Antigen), un ensemble de molécules situées à la surface des cellules pour permettre au système immunitaire de les reconnaitre. La présence de gènes HLA DQ2 et DQ8 chez presque tous les cœliaques est un élément nécessaire mais non suffisant pour développer la maladie, puisque qu’on les retrouve en moyenne dans 35% de la population alors que la maladie n’en touche que 1%.
Une pathologie fréquente au Maroc
Au Maroc, cette maladie toucherait plus de 1 % de la population, avec certainement des pourcentages beaucoup plus élevés que cette moyenne dans le sud marocain.
En effet, une étude ponctuelle menée sur des enfants sahraouis en 1999 sous l’égide de l’OMS, avait révélé une prévalence de 5,6 %, soit le plus haut taux connu au monde.
Plusieurs facteurs pouvaient expliquer cette forte prévalence : une fréquence élevée dans la population Sahraouie des gènes HLA DQ2 et/ou DQ8, une forte consanguinité, l’introduction tardive historiquement mais rapide du blé lors de la première année d’enfance et la diminution de l’allaitement maternel.
L'uveite l'inflammation des structures internes de l'oeilKhadija Moussayer
LA PLUS FREQUENTE DES INFLAMMATIONS DE L'ŒIL ET LA TROISIEME CAUSE DES CECITES
L’uvéite est une maladie de l’œil, provoquée par une inflammation des structures internes de l’œil. Elle peut se produire une seule fois, récidiver ou évoluer de façon chronique. Elle est susceptible de se compliquer d’une cécité en l’absence de diagnostic précoce, de prise en charge prompte ainsi que d’un suivi régulier. Au fur et à mesure que ces inflammations se répètent, le risque de complications, tels que le glaucome, la cataracte, l’atteinte du nerf optique ou de la rétine, augmente en effet rapidement.
L’enjeu d’une prise en charge efficace est de stopper l’inflammation, d’éviter sa chronicité, et, s’il y a des lésions, de les traiter au moment où elles sont encore réversibles Elles sont considérées comme des maladies rares et pourtant les uvéites, encore trop méconnues et négligées (par ignorance) du grand public, entraînent certainement chaque année des centaines de cas de cécité au Maroc, et même chez des personnes jeunes et professionnellement actives.
DR KHADIJA MOUSSAYER الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
Ex- chef de service à l’Hôpital de Kenitra,
Ex- interne à l’Hôpital gériatrique Charles Foy (Paris)
Vice-présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
Secrétaire générale de l'association des médecins internistes du grand Casablanca (AMICA).
Vice-présidente de l'association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFMF)
Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI)
L’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), par la voix de sa présidente, le Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne, veut attirer l’attention sur les dangers de la mauvaise utilisation des masques, malheureusement quasi générale encore actuellement dans la population marocaine, faute d’y être bien habituée.
Ce phénomène dangereux d'illusion protectrice accroît en fait le risque de propagation du virus, d'où la nécessité d'un effort pédagogique. Il est vrai que le port correct du masque est très contraignant.
Le port de masques est en effet utile car il réduit quelque peu la quantité de particules expirée par des sujets contaminés. Les autorités ont eu raison certainement de le rendre obligatoire au Maroc pour nous donner cette culture de la prévention qu’ont bien intégrée déjà les populations asiatiques.
Mais attention, il faut bien avoir en tête que si vous avez un masque, ce n’est pas pour vous protéger, c’est pour protéger les autres. Le virus passe en effet par tous les masques, sauf les masques médicaux FFP2.
حذار من توهم الوقاية بقناع يساء استخدامه
تريد الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية والجهازية ، بصوت رئيستها الدكتورة خديجة موسيار ، أخصائية في الطب الباطني وأمراض الشيخوخة ، تسليط الأضواء عن دور القناع الواقي من اجل حماية أنفسنا وحماية الآخرين من وباء فيروس كورونا. ارتداء الأقنعة مفيد لأنه يقلل من كمية الفيروس التاجي الذي يفرزه الأشخاص المصابون. عليك أن تضع في اعتبارك أنه إذا كان لديك قناع، فليس لحماية نفسك، بل لحماية الآخرين لان الفيروس يمر عبر جميع الأقنعة، باستثناء الأقنعة الطبية FFP2.كما انه يجب استخدامه بشكل صحيح كما لا يجب نسيان الإجراءات المهمة الأخرى: غسل اليدين بانتظام ؛ احترام مسافة 1 متر بين الناس و الحجر المنزلي لان الخطر يكمن في أن نتوهم الدور الوقائي المطلق للقناع وأن نتخلى عن هذه الآليات الوقائية .
الاقنعة المعتمدة : القناع الجراحي و قناع FFP2
بالنسبة إلى عامة الناس، يجب ان نرتدي الكمامة الطبية عند تواصلنا مع الآخرين وجها لوجه و كذالك عند دخولنا الأماكن العامة أو الأماكن المكتظة و المغلقة أو استخدام وسائل النقل العام.. في هذه الحالات، علينا استخدام كمامات طبية،حسب الخبراء الصينيون، لا ينصح باستخدام أقنعة مصنوعة من الورق أو القطن و الإسفنج. يهدف القناع الجراحي إلى منع إسقاط القطرات المنبعثة من الشخص الذي يرتدي القناع نحو المحيط الخارجي ،كما أنه يحمي مرتديها من إسقاط القطرات المنبعثة من شخص معاكس ، لكن لا تحمي من استنشاق الجسيمات الصغيرة جدًا المعلقة في الهواء، بحجم أقل من 5 ميكرون ، والتي قد تحتوي على عوامل معدية قابلة للانتقال.للإشارة فيروس كورونا كبير الحجم يقدر ب 5 ميكرون.
Les intolerants au-gluten par temps de confinement au marocKhadija Moussayer
La Journée internationale de la Maladie Cœliaque ; le 15 mai, est l’occasion pour l’association marocaine des intolérants et allergiques marocains (AMIAG) de faire le point sur la façon dont les intolérants au gluten vivent ou ont vécu ce confinement sanitaire, d’autant plus que le seul traitement de la maladie repose sur un régime alimentaire sans gluten (RSG) très strict.
La maladie cœliaque (MC), mieux connue sous l’appellation d’intolérance au gluten, une protéine contenue dans les céréales (blé, orge, seigle…), est une maladie auto-immune, plutôt féminine, où le système immunitaire attaque la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles de l’absorption du fer, du calcium, et des vitamines et de multiples autres complications.
مرض السيلياك ، المعروف كدالك بالمرض الزلاقي، يصيب خصوصا النساء ، و ينتج عن عدم تحمل مادة الغلوتين، البروتين الموجود في القمح والشعير والجاودار، هومن أمراض المناعة الذاتية حيث يقوم جهاز المناعة بمهاجمة أنسجة الأمعاء الدقيقة فيسبب ضررا لبطانة الأمعاء،مما يودي إلى تلف واضطرابات امتصاص الحديد والكالسيوم والفيتامينات والعديد من المضاعفات الأخرى.
Similaire à 5ème rencontre sur la maladie de Gougerot-Sjogren et les syndromes secs (20)
UN PATRIMOINE GENETIQUE INADAPTE FACE AUX NOUVELLES HABITUDES ALIMENTAIRES ET A LA « MALBOUFFE »
Dès 1962, un chercheur, J Neel, a émis l’hypothèse générale que des variants génotypiques (de notre patrimoine héréditaire) bénéfiques pour les humains pendant des milliers d’années seraient devenus « contre-productifs » du fait du progrès et de la modification de notre comportement alimentaire (1). Un génotype « d’épargne » assurant l’utilisation optimale de la nourriture, autrefois très utile dans un univers fait de pénuries et de famines, n’a plus sa pertinence auprès d’individus à régime alimentaire satisfaisant ou abondant, d’où l’augmentation de la fréquence du diabète non insulinodépendant (2) ou de l’obésité. D’où une véritable épidémie mondiale de ces pathologies qui frappent durement maintenant des pays « intermédiaires » comme le Mexique, l’Egypte, la Chine… et même le Maroc dans une certaine mesure.
De même, la pauvreté en sel de la ration alimentaire de l’homme, pendant une très longue période de son histoire, a provoqué une sélection positive des gènes impliqués dans sa rétention et donc dans la capacité à retenir l‘eau dans notre corps. Notre consommation actuelle de sel souvent trop forte (et en quantités déjà souvent excessives dans les produits industriels !) n’est plus adaptée à notre constitution génétique, d’où le développement de l’hypertension (3).
A ce propos, les conclusions d’une étude sur la prévalence élevée de l’hypertension artérielle chez les individus d’origine afro-américaine aux Etats-Unis illustrent parfaitement l’histoire de l’évolution de l’espèce humaine et de ses contradictions, parfois cruelles(4) : les esclaves africains les plus aptes à survivre aux traversées de l’Atlantique, dans des conditions souvent difficiles par manque d’eau potable, étaient ceux qui détenaient dans leurs gènes la meilleure capacité à assurer la réabsorption du sel au niveau rénal. Leurs descendants actuels ont hérité à leur désavantage de cette supériorité conjoncturelle mais indispensable à leurs aïeux !
UNE INTRODUCTION COLONIALE DU GLUTEN DANS LA NOURRITURE PERTURBATRICE AU MAROC
La maladie cœliaque (MC) ou intolérance au gluten paraît courante dans les populations du sud marocain : c’est une pathologie auto-immune en relation avec l’ingestion de gluten et de protéines apparentées contenues notamment dans le blé. A leur contact, l’organisme des personnes prédisposées produit des auto-anticorps qui endommagent la muqueuse intestinale et provoquent des troubles variés (digestifs, neurologiques, infertilité…). Rappelons qu’une une maladie auto-immune est une pathologie provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire qui se retourne contre notre organisme au lieu de le protéger.
L’intolérance au gluten connait une forte prévalence – près de 1 % de la population - en Europe, en Amérique, au Maghreb et au Moyen Orient. Comme le risque global de décès pour une personne souffrant de MC est augmenté de 39 % ...
Le rôle central de la médecine interne dans l’évolution des systèmes de santé...Khadija Moussayer
La médecine interne s’occupe plus particulièrement du diagnostic des maladies complexes. Elle est la troisième voie de la pratique de la médecine à côté des spécialités d’organes et de la médecine générale. Elle est encore un peu méconnue du grand public marocain et, de ce fait, a parfois des difficultés à faire reconnaître son identité et son intérêt, alors qu’elle bénéficie d’un regain d’intérêt et a même le vent en poupe dans l’évolution des systèmes de santé partout dans le monde, en particulier dans les pays les plus avancés.
Entre multidisciplinarité et singularité, le champ d’action de la médecine interne croise le chemin des autres spécialités. Il est vaste, mais il ne saurait être question pour l’interniste de prendre en charge tous les problèmes médicaux des patients, du diagnostic au traitement le plus sophistiqué. Néanmoins, l’approche globale du malade peut parfois éviter les écueils d’une approche mono-organique. Pour remplir ce rôle, cette spécialité s’appuie sur une formation pluridisciplinaire reposant sur une étude transversale de tous les organes et des pathologies qui leur sont afférentes, avec une prédilection pour les maladies touchant plusieurs organes (les maladies systémiques), les maladies déclenchées par un dérèglement du système immunitaire ainsi que les maladies rares.
De façon pratique, l’interniste prend surtout en charge les patients souffrant de plusieurs pathologies simultanées ou d’une pathologie affectant plusieurs organes. Certains champs médicaux échappent cependant évidemment à sa polyvalence comme la pédiatrie, la chirurgie et la gynécologie obstétrique.
Cette spécialité est la plus longue et complète des spécialités : elle s'acquiert en 5 ans (le plus souvent complétée par une sous-spécialité en gériatrie, immunologie, génétique, maladies rares... effectuée en 1 ou 2 ans) contre 3 ou 4 ans pour la plupart des autres spécialités. Seule la chirurgie demande aussi 5 ans depuis le début des années 2000.
Une situation contrastée suivant les pays
La médecine interne obéit schématiquement dans les systèmes de santé à deux types de modèle suivant qu’elle a tendance à être considérée comme une spécialité de dernier niveau, du « dernier recours » ou qu’on lui confère plutôt un rôle de pivot et de coordination générale des soins.
Le Maroc a privilégié la première approche en s’inspirant de la France, ce qui implique des effectifs réduits. Le nombre d’internistes ne dépasse pas les 300 dans le Royaume et les 2 500 en France, soit un peu moins de 2 % des spécialistes de ces pays, les trois quarts exerçant en milieu hospitalier. La plupart d’entre eux parachèvent par ailleurs leur formation par une sous-spécialisation dans des domaines de pointe comme la gériatrie, les maladies infectieuses, les maladies rares, l’immunologie clinique, la génétique… En adoptant la seconde orientation, les internistes représentent le plus important groupe de spécialistes - 25 % - en Allemagne ou en Suisse (plus de 6 3000
Syndrome de Di George : symptomes diagnostic et traitementKhadija Moussayer
1 /LES CAUSES DU TROUBLE
La maladie résulte d’une perte (délétion) d'un petit fragment sur le chromosome 22 qui porte des gènes intervenant dans le développement du cœur, du cerveau, du thymus, et de la glande parathyroïde qui régule le taux de calcium dans le sang.
Les conséquences de cette anomalie génétique sont très variables.
Certaines personnes n’ont quasiment aucun symptôme et le diagnostic est parfois porté à posteriori, suite à la survenue d'un autre cas plus typique dans la famille.
2/ LES SYMPTÖMES
Il existe des déformations au niveau du visage avec une fente palatine à l’origine d’une occlusion incomplète de la cavité buccale lors de l'émission vocale. Les yeux sont généralement très écartés et la mâchoire est petite et en retrait.
Sont observés un retard dans l’acquisition de la marche, de la parole et du langage avec une lenteur ou une maladresse dans l'exécution des gestes.
Une susceptibilité particulière aux infections est fréquente avec notamment des otites à répétition et des infections pulmonaires.
Une malformation cardiaque est présente dans 75 % des cas affectant essentiellement l’aorte.
Un abaissement de la concentration de calcium dans le sang peut provoquer des crises de tétanie.
3/ LES TRAITEMENTS
Il n’est pas encore possible de remplacer le fragment chromosomique manquant.
La prise en charge des troubles du langage repose essentiellement sur l'orthophonie. Une opération chirurgicale est parfois nécessaire.Un traitement antibiotique prolongé est parfois prescrit à visée préventive pour les enfants qui présentent des infections répétées.
Une greffe de tissu thymique ou de cellules souches est effectuée en cas d’absence du thymus.
Dr Moussayer Khadija, الدكتورة خديجة موسيار
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Maroc (AMRM)
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة
رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية , رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب
POUR EN SAVOIR PLUS : I/ SYNDRÖME DE DI GEORGE (SYMPTÖMES CARACTERISTIQUES, DIAGNOSTIC DU TROUBLE, TRAITEMENT), II/ L’ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC ET LES MALADIES RARES, III/ BIBLIOGRAPHIE, GALERIE DE PHOTOS
I/ SYNDRÖME DE DI GEORGE
SYMPTÖMES CARACTERISTIQUES (SOURCE MSD MANUEL)
Le fœtus ne se développe pas normalement et des anomalies affectent souvent les organes suivants :
• Cœur : Les enfants naissent souvent présentant un trouble cardiaque congénital
• Glande parathyroïde : L’enfant naît généralement avec des glandes parathyroïdes (qui contribuent à réguler les taux de calcium dans le sang) insuffisamment développées ou inexistantes.
• Visage : L’enfant présente en général des traits faciaux caractéristiques, tels que des oreilles basses, une petite mâchoire en retrait ou des yeux très écartés. Il peut présenter une fente dans le palais (fente palatine).
•
Maladie de Raynaud : 3 à 5 % de la population mondiale en est touchée.Khadija Moussayer
Le phénomène de Raynaud est un arrêt temporaire de la circulation du sang, principalement au niveau des doigts. Ceux-ci deviennent alors blancs et insensibles. Le plus souvent, quelques bons gestes suffisent à soulager ces symptômes. Parfois aussi cela revêt un caractère plus grave.
Le phénomène de Raynaud correspond à un arrêt temporaire et réversible de la circulation sanguine à l’exposition au froid, au niveau des extrémités essentiellement les doigts plus rarement les orteils, le nez ou les oreilles. Durant les crises, ceux-ci deviennent blancs et insensibles.
On distingue, la maladie de Raynaud ou la forme primitive sans cause et la forme secondaire à une autre maladie appelée phénomène ou syndrome de Raynaud. On estime que de 3 % à 5 % de la population est atteinte de la maladie ou du syndrome de Raynaud.
1/ quels sont les symptômes de la maladie de Raynaud ?
Les extrémités deviennent soudainement blanches, car le sang n’y circule plus, ensuite deviennent bleues par manque d’approvisionnement en oxygène, puis rouges quand la circulation remarche avant de reprendre leur couleur normale. Une crise peut durer de quelques minutes à quelques heures.
3/ Quelles sont les causes ?
La maladie de Raynaud est sans cause connue. C’est la plus fréquente, ses symptômes sont en général légers et surviennent le plus souvent entre l’âge de 15 et 25 ans et la maladie se résorbe d’elle-même après quelques années dans environ les deux tiers des cas.
Le syndrome de Raynaud est causé par des maladies qui atteignent les vaisseaux sanguins, notamment la sclérodermie, une maladie auto-immune qui se traduit par un épaississement et un durcissement de la peau et de certains organes. Cette forme peut être à l’origine de douloureux ulcères des doigts ou même de mort des tissus (gangrène).
4/ Y – a-t-il un traitement et une prise en charge au Maroc ?
Des médicaments qui dilatent les vaisseaux sont nécessaires en cas de syndrome de Raynaud. En cas d’ulcères ou de gangrènes, on utilise des prostaglandines en injection intraveineuse. Pour prévenir de nouveaux ulcères digitaux, notamment en cas de sclérodermie, on utilise le Bosentan, un antagoniste de l’endothéline. Un médicament qu’on utilise par ailleurs dans l’hypertension artérielle pulmonaire.
Tous ces médicaments sont disponibles au Maroc
5/ Quels conseils aux personnes qui souffrent de cette maladie ?
Il faut se protéger du froid, arrêter de fumer et faire attention à certains médicaments qui aggravent la maladie.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار
اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie en libéral à CASABLANCA
Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب
Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM)
POUR EN SAVOIR PLUS : I/ 10 CONSEILS POUR APPRENDRE A GERER LA PATHOLOGIE,
Vitamine D les risques de surdosage ou de carence encore trop fréquents pdfKhadija Moussayer
La vitamine D est vitale pour la santé des os et des dents et joue un rôle essentiel dans la régulation du taux du calcium dans le sang. En augmentant son absorption dans l’intestin et en diminuant son élimination dans l’urine, elle favorise la minéralisation des os et des dents. Son déficit, un problème très fréquent à travers le monde, induit des troubles de la minéralisation osseuse, l’organisme n’incorporant pas suffisamment de calcium et d’autres minéraux dans les os, ce qui provoque leur fragilité.
Un excès de vitamine D, est également délétère. La majorité des gens n’en consomme pas suffisamment. La vitamine D fait partie en effet de ces vitamines qui ne s’éliminent pas dans les urines, mais restent stockées dans les graisses Les principaux symptômes de l'intoxication par la vitamine D sont alors liés à une l’augmentation du taux du calcium dans le sang induit par cet excès de vitamine D. Une anorexie, des nausées et des vomissements peuvent se développer et sont souvent suivis d’urines très fréquentes (polyurie), d'une soif intense (polydipsie), d'une fatigue, d'une nervosité, de démangeaisons et finalement d'une insuffisance rénale. Des dépôts de calcium (calcifications) en particulier dans les reins sont susceptibles d’apparaître. Les principaux risques enfin sont cardiaques : lorsque le taux de calcium est élevé, le cœur ne peut plus en effet se contracter de façon satisfaisante.
1/ PEUT ON FAIRE UN SURDOSAGE A CAUSE D’ALIMENTS RICHES EN VITAMINE D ?
L’alimentation est en général pauvre en vitamine D, même les aliments les plus riches en vitamine D sont insuffisants pour combler nos besoins en vitamine D. La vitamine D se trouve dans les poissons gras comme, par exemple, le maquereau, la sardine ou le hareng, le foie de poisson et les huiles qui en sont extraites, ainsi que dans les jaunes d’œuf si les poules ont été nourries avec des aliments riches en vitamine D. Néanmoins, il faut manger 20 œufs pour avoir la ration journalière en vitamine D. La production par la peau de la vitamine D après exposition au soleil – sa principale source - est tributaire de plusieurs facteurs : latitude, saison, pollution atmosphérique, pigmentation de la peau, vêtements couvrants, usage de crème solaire et surtout âge. La peau produit en effet 4 fois moins de vitamine D quand on avance en âge.
La principale source d’intoxication reste donc l’automédication et la supplémentation abusive en vitamine D
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2/ A PARTIR DE QUELLE DOSE PEUT ON PARLER DE SURDOSAGE ?
La vitamine D s’accumule dans l’organisme : un excès d’apport peut avoir de graves conséquences qui persisteront plusieurs semaines après l’arrêt de la prise de cette vitamine. Néanmoins, les cas d'intoxication sont exceptionnels et correspondent à la prise de doses extrêmement élevées de vitamine D.
Ces effets indésirables apparaissent quand l'apport quotidien dépasse 50 000 UI (sachant qu’une Unité Internationale -UI- est l’équivalent biologique de 0,025 μg de vitamine D)
La leishmaniose une pathologie parasitaire émergente dans le monde.pdfKhadija Moussayer
Les leishmanioses sont des maladies parasitaires provoquant des affections cutanées ou viscérales très invalidantes, voire mortelles si elles ne sont pas traitées. Elles sont dues à différents parasites du genre Leishmania, transmis par la piqûre d'insectes communément appelés phlébotomes
La leishmaniose est une maladie parasitaire faisant partie des zoonoses, des maladies qui passent de l’animal à l’homme. Le phlébotome, un insecte proche du moustique, est le vecteur de cette maladie, il s'infecte après avoir piqué le principal réservoir du parasite, le chien. Des transmissions interhumaines par contact sanguin (transfusions, seringues souillées, exposition accidentelle au sang) et par voie sexuelle sont décrites.
LES CAUSES ET SYMPTÖMES
La maladie est causée par plusieurs espèces du genre leishmania qui, selon l’état d’immunité de l’individu infecté, conditionnent la forme clinique. Ainsi, Les parasites peuvent rester localisés dans la peau ou s'étendre au nez et à la bouche, ou encore se propager à d'autres organes. Il existe trois formes principales de leishmaniose : viscérale (la plus grave dans la mesure où elle est presque toujours fatale), cutanée (la plus fréquente, qui cause habituellement des ulcères cutanés) et cutanéomuqueuse (qui touche la bouche, le nez et la gorge).
La leishmaniose cutanée, se manifeste par un bouton croûteux encore appelé « bouton d’orient », parfois multiple, localisé sur les parties découvertes du corps et qui guérit en général spontanément en laissant des cicatrices.
La leishmaniose viscérale ou « kala-azar ») est signalée par de la fièvre, de l’anémie, un amaigrissement, un gonflement du foie et de la rate et des ganglions lymphatiques. Elle est mortelle en l’absence de traitement.
LES TRAITEMENTS
Le traitement dépend de la forme clinique, il repose sur des dérivés de l'antimoine en injection intramusculaire ou dans la lésion. Mais, l'émergence de résistances a conduit à utiliser d’autres médicaments tels l’amphotéricine B ou l’Interféron.
DES CONSEILS POUR SE PREMUNIR DE CETTE PATHOLOGIE
Les personnes qui ont contracté la leishmaniose auparavant sont toujours susceptibles de la contracter de nouveau. Pour s’en prémunir, il faut dormir dans des pièces climatisées et enfermées ou sous une moustiquaire traitée au pyréthirinoïde et éviter les activités de plein air entre le crépuscule et l'aube.
Dr MOUSSAYER KHADIJA الدكتورة خديجة موسيار , الدكتورة خديجة موسياراختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة,Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’Alliance des Maladies Rares au Maroc, رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS),رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية, vice -présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM).
I/ Spécificités selon les Régions (source OMS)
Région africaine : La leishmaniose cutanée est fortement endémique en Algérie.
La cystinose une maladie rare aux attaques rénales graves.pdfKhadija Moussayer
La cystinose est donc une maladie génétique rare qui provoque l'accumulation d'un acide aminé appelé cystine à l'intérieur des cellules (Les acides aminés sont des molécules de base qui, associées dans un ordre précis, vont former des molécules plus complexes, les protéines. Chaque acide aminé exerce dans la protéine des fonctions spécifiques de par ses propriétés chimiques , et l'ordre d'assemblage de cette substance lui donne une fonction bien précise).. Il en résulte une formation de cristaux qui peuvent endommager les organes et les tissus du corps. Avec le temps, les reins, la thyroïde, le pancréas, les muscles, les yeux et de nombreuses autres parties de l’organisme peuvent être affectés. Plus la cystine s'accumule dans les cellules, plus la maladie est grave.
Les trois formes de la pathologie : infantile, juvénile et oculaire
Il en existe trois formes : néphropatique infantile, néphropatique juvénile et oculaire.
La cystinose infantile (précoce) est de loin la plus courante et la plus grave. Les symptômes commencent à apparaître chez les nourrissons dès l’âge de six à douze mois et peuvent inclure des problèmes d'alimentation, une croissance inférieure à la moyenne, une soif constante et des mictions fréquentes. Les reins finissent par moins absorber les nutriments et les minéraux et, en l’absence d’un traitement adéquat, cette forme de cystinose mène généralement à une insuffisance rénale terminale dès l'âge de 12 ans.
La forme juvénile débute vers l’âge de 12-15 ans par une atteinte rénale qui évolue vers une insuffisance rénale terminale. La forme oculaire, comme son nom l’indique, se caractérise exclusivement par une atteinte oculaire
Les signes variables mais récurrents de la maladie
Les symptômes de la cystinose varient en gravité, mais ils incluent généralement un retard de croissance, des problèmes rénaux, une sensibilité à la lumière (photophobie), des dommages aux yeux tels que la formation de cristaux dans la cornée, des troubles endocriniens, et une dégradation progressive de la fonction rénale. Non traitée, la cystinose conduit à une insuffisance rénale et d’autres problèmes de santé graves.
Une origine génétique : une maladie héréditaire de transmission autosomique récessive
La cystinose est une maladie héréditaire. Lorsqu'une copie anormale du gène CTNS est transmise par les deux parents, l'enfant sera atteint de cystinose
Le diagnostic : une analyse sanguine et un test génétique
Il existe deux tests de confirmation ou non de la cystinose. Le premier est une analyse sanguine qui mesure la quantité de cystine dans un type spécifique de globules blancs. Le second est un test génétique qui peut identifier des versions anormales du gène CTNS. On effectue aussi un examen physique pour cobnstater certains signes de la maladie, comme des cristaux de cystine dans les yeux. Des analyses de sang et d'urine sont prescrites également pour vérifier le fonctionnement des reins et d'autres organes.
Il faut toujours tenir compte chez la personne âgée (PA) des modifications physiologiques et de la présence de diverses pathologies s’accumulant avec l’avancée dans l’âge. Ainsi, les PA souhaitant observer le jeûne du ramadan sont invitées à prendre conseil auprès de leur médecin quelques semaines avant le début du jeûne, afin de recevoir des conseils adaptés à leur situation et ainsi minimiser le risque de complications et garantir une bonne tolérance du jeûne. Ce dernier est à éviter en cas de certaines pathologies : diabète non équilibré ou de surcroit traité à l'insuline, d'insuffisance rénale ou de maladie cardiaque sous traitement diurétique qui en éliminant le surplus de liquides de l’organisme, peut engendrer une déshydratation. Il est aussi déconseillé pour les seniors atteints de maladies auto-immunes et de nombreuses maladies rares
1/ Les risques associés au jeûne
Le jeûne intermittent, alternant des périodes de jeûne avec des périodes de consommation alimentaire normale, en particulier lorsqu'il est pratiqué à long terme, peut contribuer à limiter le risque d’événements cardiaques et avoir des effets positifs sur la santé métabolique.
Néanmoins, au cours du jeûne du Ramadan, la prise des repas est concentrée dans le temps et l’alimentation se caractérise par une densité énergétique souvent élevée par rapport aux besoins. Ainsi, les bienfaits du jeûne sont battus en brèche par les excès alimentaires observés à la rupture de ce dernier.
Chez les patients diabétiques, le jeûne du mois de Ramadan peut avoir des effets néfastes et générer des accidents métaboliques -hypoglycémie, hyperglycémie ou acidocétose diabétique-, voire aggraver les complications dégénératives du diabète. Le patient diabétique peut être exposé à d’autres complications aiguës, notamment la déshydratation et la constitution de caillots sanguins au niveau des vaisseaux.
2/ Des recommandations spécifiques en termes de durée du jeûne ou de gestion des repas
Il faut veiller à une alimentation bien équilibrée et surtout ne pas diminuer sa consommation alimentaire habituelle pour ne pas aggraver la fonte musculaire. En effet, Le capital musculaire diminue avec l’âge et cette diminution de la masse musculaire peut être source de troubles nutritionnels et de l’hydratation. En effet, 73% de l’eau totale du corps sont stockés dans les muscles, une baisse des réserves en eau sera ainsi corrélative à cette diminution de la masse musculaire. Ce phénomène, la sarcopénie, a des répercussions considérables par les faiblesses qu’il provoque : risques infectieux par baisse des réserves protéiques nécessaires aux défenses immunitaires, chutes et fractures éventuelles compromettant l’autonomie de la PA…
Ainsi, pour éviter l’aggravation de la fonte musculaire, l’apport protéique, doit être supérieur à celui de l’adulte jeune et une activité physique quotidienne de 15 à 30 mn par jour est également nécessaire pour lutter contre cette sarcopénie.
La grippe cétogène, conséquence d'un régime cétonique trop strict.pdfKhadija Moussayer
La grippe cétogène se traduit par un ensemble des symptômes dont certains évoquent un état grippal et qui sont susceptibles peuvent se manifester dès les premiers jours de pratique de l'alimentation cétogène. la grippe cétogène n’est pas provoquée par un virus comme dans le cas de la grippe saisonnière. Certaines de ses manifestations se rapprochent toutefois de l’état grippal.
Les symptômes surviennent lors du passage en cétose de l’organisme, symptômes évoquant ceux de la grippe : faiblesse, douleurs exacerbées, nausées etc. C’est transitoire, cela dure entre 5 et 10 jours, c’est plus ou moins marqué d’une personne à l’autre. C’est que le corps est en train de changer de carburant. La grippe cétogène correspond à un ensemble des symptômes transitoires qui apparaissent suite à l’adoption d’un régime très pauvre en glucides, avec des apports inférieurs à 50 g par jour : elle est ainsi également appelée « grippe low carb ».La grippe cétogène désigne un ensemble de troubles et de symptômes qui apparaissent lorsque l’on entre en cétose, dans le cadre notamment du régime cétogène. Ce régime, aussi appelé régime Kéto , régime low Carb ou encore kéto diet, qui a été élaboré à l’origine pour les personnes qui souffrent d’épilepsie, repose sur la réduction drastique des glucides dans l’alimentation et sur l’augmentation significative de la consommation d’aliments riches en graisses.
Les grands principes du régime cétogènes reposent sur une répartition bien précise de l’alimentation :
70 à 80 % de lipides
15 à 20% de protéines
5 à 10% de glucides
1/ Qu’est ce que la cétose ?
Le terme "cétose" désigne un état du corps qui utilise les graisses présentes dans l’organisme à la place du sucre , en guise d’énergie, ou de "carburant", dans le cerveau et dans les différents organes. Il est obtenu par l’accumulation de corps cétoniques.Ce phénomène peut se produire dans plusieurs cas :
Lorsque l’on n'apporte plus de carburant du tout au corps, qui est donc obligé d’aller puiser dans des réserves pour assurer son fonctionnement. C’est ce qu’on appelle la cétose du jeûne
Lorsque l’on suit le régime cétogène: on cherche justement avec ce régime drastique cette cétose, en réduisant au maximum les apports en glucides dans l’alimentation.
Lorsque l’on se trouve dans une hypoglycémie importante : les personnes diabétiques, en particulier de type 1 peuvent souffrir de ce déséquilibre lorsque l'insuline est mal dosée par exemple.
2/ Quels sont les symptômes de la grippe cétogène ?
Les symptômes de la céto-grippe sont variés et se présentent sous la forme :
De troubles digestifs (nausées, ballonnement, constipation ou diarrhée)
De maux de tête, de vertiges, de troubles de la concentration, de sensation d’esprit embrouillé
D’une mauvaise haleine
De crampes et douleurs musculaires
D’une faiblesse générale, d’une sensation de fatigue
D’éruptions cutanées
Chaque personne qui s’engage dans un régime cétogène ne ressent pas forcément l’ensemble de ces symptômes, e
La journée mondiale du rein, le 14 mars 2024, est l’occasion, de « revisiter » le rein, ce capital précieux à préserver que ce soit par la prévention – l’hygiène de vie – ou par le dépistage : beaucoup ignorant en fait l’état réel de leurs propres reins. La maladie rénale chronique affecte le filtrage du sang qu’elle assume et les traitements actuels ne visent qu’à ralentir son évolution. Si le quatuor, hypertension, diabète, obésité et maladies auto-immunes, en sont les principaux facteurs de risque, le mésusage des médicaments ( et son corolaire, l’auto-médication souvent incontrôlée dans les pays intermédiaires), les substances polluantes de notre environnement (métaux lourds, perturbateurs endocriniens…) ainsi que, plus prosaïquement, la pauvreté et l’absence de couverture sociale correcte dans bien des pays complètent bien ce groupe de tête pour faire de ces atteintes un véritable problème de santé publique à l’échelle mondial.
Le nombre total de malades souffrant d’insuffisance rénale est difficile à évaluer car la maladie ne se manifeste que lorsqu’elle a atteint un stade très avancé, parfois au bout de plusieurs dizaines d’années d’évolution silencieuse. Ainsi elle se manifeste rarement avant 45 ans, et sa prévalence augmente avec l’âge, notamment après 65 ans. Partie immergée de l’iceberg selon certains, le nombre de personnes malades des reins ou qui ne présentent pas encore de symptômes avoisinerait au total 10% de la population mondial (dont environ quand même certainement plus des 2/3 en situation sub-pathologique avant le déclenchement réel de l’insuffisance) soit près de 850 millions de personnes dans le monde, 6 millions en France et 3 millions au Maroc ou en Algérie..
LES ESTIMATIONS DE L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé
L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17 % dans les 10 ans à venir. Et pourtant, chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent prématurément d’insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées. Or, depuis plusieurs années, les maladies rénales, même si elles sont le plus souvent silencieuses, peuvent être détectées et leur évolution ralentie, voire stoppée par des médicaments et des règles hygiéno-diététiques simples.
Pour lutter efficacement contre ce fléau, à l’initiative de patients et de professionnels de santé, de nombreuses fondations dédiées à la lutte contre les maladies rénales ont été créées dans le monde. Chaque fondation développe dans son pays des programmes de dépistage, de prévention, de développement de nouvelles thérapeutiques, d’aide aux malades et d’encouragement à la recherche. Depuis 1999, la Fédération Internationale des Fondations du Rein (International Federation of Kidney Foundations – IFKF) a pour objet de coordonner les actions des 63 fondations réparties dans 40 pays. Plus de 600 événements auront lieu dans près de 160 pays.
Les Femmes et les hommes ne sont pas égaux face aux maladies rénales par Dr M...Khadija Moussayer
Si les hommes sont généralement plus touchés par une insuffisance rénale chronique (60%) que les femmes, elles ne sont toutefois pas épargnées par certaines pathologies impactant les reins et pouvant évoluer dangereusement si elles ne sont pas prises en charge.
Les principaux facteurs de risques des maladies rénales sont le diabète et l’hypertension. Chez les femmes, il faut y ajouter un trio menaçant : les infections urinaires, les complications liées à la grossesse et certaines maladies auto-immunes. Le plus souvent, la grossesse n’aggrave pas les troubles rénaux. Les troubles rénaux ne s’aggravent généralement que chez les femmes enceintes présentant une hypertension artérielle mal contrôlée
Par ailleurs, il convient de savoir que certaines affections rénales sont associées ou exacerbées par la grossesse, comme la pré-éclampsie. Cette dernière touche 3 à 5% des femmes enceintes et se manifeste au cours du troisième trimestre de grossesse. La pré‐éclampsie est une pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle se produisant au plus tôt au milieu du second trimestre (après vingt semaines d’aménorrhée). Elle s’accompagne d’une élévation de la quantité de protéines présente dans les urines.
Les femmes sont plus sujettes à des troubles rénaux à cause de 3 facteurs spécifiques à leur sexe : les infections urinaires, les complications liées à la grossesse et les maladies auto-immunes,
Il est bien connu en effet que les femmes ont plus souvent des infections urinaires, bénignes la plupart du temps, mais qui peuvent entraîner une insuffisance rénale chronique (dans 1 à 2 % des cas). L’urètre est plus proche de l’anus que chez les hommes et les bactéries de l’anus pénètrent plus facilement dans le canal urinaire, avec des risques assez fréquents d’infections de la vessie, la cystite, et d’infections rénales, la pyélonéphrite. Les femmes s’adonnent aussi assez souvent à des régimes amaigrissants hyper protéinés qui ne sont pas sans risque pour leur santé.
La grossesse est également une période à risque en causant des infections urinaires, une hypertension artérielle combinée avec une présence de protéines dans les urines (pré-éclampsie pouvant mener à l’éclampsie c'est-à-dire une crise de convulsion et d’épilepsie) et surtout un risque de défaillance rénale au moment de l’accouchement. En cas de maladie rénale, les possibilités de grossesse sont limitées de fait par l’insuffisance rénale et ses traitements.
Enfin troisième cause : la nature auto-immune ; Les maladies auto-immunes concernent en effet les femmes dans plus de 75 % des cas. Ces pathologies constituent un grave problème de santé publique du fait de leur poids économique et humain : 3ème cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent en effet environ 10 % de la population mondiale et occupent le troisième poste du budget de la santé dans les pays développés.
Comment vivre avec une maladie rénale par Dr Moussayer Khadija.pdfKhadija Moussayer
Les maladies rénales chroniques ont tout pour faire peur, alors qu’avec une attention minutieuse, on peut ralentir leur progression et même bien les contrôler. Cela passe en particulier par une bonne observance de l’hygiène de vie du patient.
Il faut d’abord savoir que nombre total de malades souffrant d’insuffisance rénale est difficile à évaluer car elle ne se manifeste que lorsqu’elle a atteint un stade très avancé, parfois au bout de plusieurs dizaines d’années d’évolution silencieuse. Ainsi elle se manifeste rarement avant 45 ans, et sa prévalence augmente avec l’âge, notamment après 65 ans. En fait la plupart des gens ignorent l’état réel de leurs reins.
Les personnes déjà atteintes ne sont pas encore au stade de l’insuffisance réelle mais en situation sub-pathologique avant le déclenchement de l’insuffisance. Quel que soit l'état d'un malade ou d'une personne en en bonne santé, le fonctionnement des reins dépend avant tout de notre mode de vie (hygiène alimentaire, tabagie, activités physiques, usage raisonné des médicaments…);
On peut affirmer que les 8 règles pour prendre soin de ses reins se résument en : 1. Bois suffisamment 2. Mange sainement 3. Garde un poids sain 4. Pratique une activité sportive régulière 5. Surveille ta tension artérielle 6. Ne fume pas 7. Surveille ta glycémie 8. Réduis ta consommation de sel et de plats préparés.
À l'occasion de la Journée mondiale du rein, le 14 mars, qui célèbre cette année sa dix-neuvième édition, passons en revue quelques-unes de ces recommandations.
SOMMAIRE : I/ Un régime équilibrée et adaptée cas de maladie rénale chronique, II/ Le tabac en accusation, III/La prise en charge médicale de la maladie, GRANDE GALERIE DE PHOTOS A LA FIN DE L'ARTICLE
I/ Un régime équilibrée et adaptée cas de maladie rénale chronique
La diététique tient une place fondamentale dans le traitement de l'insuffisance rénale et la nutrition adoptée par malade doit tenir compte du stade de la maladie. Toutes les règles à suivre sans exception doivent être discutées et s’établir en concertation avec le médecin traitant et/ou éventuellement un diététicien
Il est d’abord important de manger à un rythme chronologique régulier (3 repas par jour) et d'avoir une alimentation variée, équilibrée et calorique.
Il est conseillé de boire en moyenne 1,5 litre d'eau ou de boissons non sucrées et non alcoolisées. L’alcool est fortement déconseillé. Si le malade est enclin à la formation de calculs rénaux, au moins deux litres d'eau seront nécessaires en moyenne durant la journée (et un verre d'eau quand on se lève la nuit) pour assurer la fonction urinaire.
La diminution de la consommation de sel est recommandée (en général, pas plus de 6 g par jour). Pour cela, il faut éviter en particulier de trop consommer de plats industriels riches en sel (plats préparés, biscuits apéritifs...).
L'apport en protéines recommandé est en général de 0,8 à 1 g par kg de poids et par jour (cela représente 48 à 60 g de protéines par jour
Angioedemas are characterized by an accumulation of fluid in the mucous membranes and skin resulting in swelling of the face, limbs or genitals.They may carry a risk of asphyxiation when the throat is affected.
ANGIOEDEMA OF ALLERGIC ORIGIN
In the vast majority of cases, it is an angioedema of allergic origin, about 20% of the population are affected at some point in their life. Often associated with an urticaria, it can be caused by food, insect bite or drug. The treatment of this histamine angioedema is based on corticosteroids and antihistamine drugs. In the most severe cases (quincke's oedema), adrenaline is essential to avoid anaphylactic shock (spread of allergy throughout the body).
THE HEREDITARY ANGIOEDEMA
Angioedema may have another cause, often unknown : it is the hereditary bradykinic angioedema. This rarer form occurs most often during childhood or adolescence, edema develops gradually and recidivally in a few hours and persists for an average of 2 to 5 days and disappears without sequelae. The frequency and severity of seizures vary according to the patients and for the same patient according to the periods of life. Certain events such as dental procedures, infections, stress, pregnancy ... are the triggering factors of the crisis. The swelling may affect the abdomen, causing severe pain, nausea and vomiting as well as diarrhea. Laryngeal edema is life-threatening with a 25% risk of death in the absence of appropriate treatment.
Even more rarely, bradykinetic angioedema exists in an acquired non-hereditary form, usually occurring in adults over 50 years of age and subsequent to another disease (autoimmune or cancerous) or to certain drugs such as antihypertensive drugs of the family of angiotensin converting enzyme inhibitors or antidiabetic agents..
The treatment of bradykin angioedema attacks is based on the use of drugs that are not yet available in Morocco (subcutaneous injections of icatibant or intravenous C1Inh concentrate). Tranexamic acid or danazol are basic treatments for the disease.
THE MOROCCAN ASSOCIATION OF ANGIOEDEMA
The Moroccan Association of Angioedema Patients (AMMAO), chaired by Mr. Imad Elaouni, was created in February 2018 by civil society people and members of the medical and paramedical profession with the aim providing information and awareness to the population about these pathologies as well as the unification of the efforts and the assistance to lend to the people suffering from them. Professor Laurence Bouillet, Professor of Internal Medicine and coordinator of the national reference center on angioedema in France, is the honorary president. AMMAO is also a member of the global network of angioedema -HAEI.
El Angioedema : Desde los ataques de hinchazón localizados hasta la asfixia p...Khadija Moussayer
El Angioedema se caracteriza por una acumulación de líquido en las mucosas y en la piel, lo que produce unhinchazón e inflamación de la cara, de las extremidades o de los genitales.
UN ANGIODEMA DE ORIGEN ALERGICO
Puede poner en peligro la vida del paciente, cuando afecta a la vía aérea. En la gran mayoría de los casos, es un angioedema de origen alérgico. Afecta a aproximadamente el 20% de la población en algún momento de su vida, y esta a menudo asociado a la presencia de una urticaria. Puede ser causado por un alimento, una picadura de insecto o un medicamento. El angioedema histamínicose trata concorticosteroides y antihistamínicos. En los casos más graves (edema de Quincke), la adrenalina constituye el tratamiento de elección para evitar el shock anafiláctico.
OTRA CAUSA : EL ANGIOEDEMA BRADIQUINO HEREDITARIO
Otra causa del angioedema, a menudo desconocida en Marruecos es : el angioedema bradiquínico hereditario. Se trata de una forma rara que ocurre con mayor frecuencia durante la infancia o la adolescencia. Los pacientes presentan edemas recurrentes que duran de 2 a 5 días y que desaparecen sin secuelas. Los episodios o ataques de la enfermedad se producen de forma impredecible y varían de un paciente a otro. Se conocen una serie de factores que pueden desencadenar los ataques como los procedimientos dentales, las infecciones de la esfera ORL, el estrés, el embarazo ... El hinchazón puede incluso afectar al abdomen, provocando dolores intensos, náuseas y vómitos, así como diarrea. El edema laríngeo es potencialmente mortal, con un riesgo de muerte del 25% en ausencia de un tratamiento adecuado.
Una forma aún más rara es el angioedema bradiquínico adquirido no hereditario, cual ocurre generalmente en adultos mayores de 50 años, y es consecuencia de otra enfermedad (autoinmune o cancerosa) o de ciertos medicamentos como los antihipertensivos de la familia de losinhibidores de la enzima convertidora de angiotensina (IECA) o los antidiabéticos.
Le syndrome de Lambert Eaton une maladie rare auto-immune qui peut révéler u...Khadija Moussayer
Le syndrome de Lambert Eaton est une maladie rare, d’origine auto-immune, qui peut révéler une
néoplasie sous-jacente dont la recherche doit être active au moment du diagnostic et jusqu’à 5 ans
après le début de la maladie. La biologie joue un rôle central dans son diagnostic. C’est une maladie
à ne pas confondre avec une myasthénie dont elle diffère par des spécificités cliniques, biologiques,
électromyographiques et thérapeutiques. C'est une maladie auto-immune de la jonction neuromusculaire, la structure qui permet aux impulsions électriques des nerfs d’être transmises aux muscles. Elle est provoquée par des auto-anticorps dirigés contre les canaux calciques voltage-dépendants (CCVD) ou (VGCC pour “voltage-gated calcium channel”) de la terminaison nerveuse, il en résulte une diminution de la libération des quanta d’acetylcholine dans la fente synaptique altérant ainsi la communication entre les nerfs et les muscles.
C’est une maladie très rare, sa prévalence est estimée à 1/250 000 . L'âge d'apparition de la maladie est généralement supérieur à 40 ans, bien qu'elle puisse survenir à tout âge. Dans 50 à 60 % des cas, le syndrome s’associe à certains cancers, notamment le cancer du poumon chez les hommes.
La maladie est caractérisée par la triade clinique de faiblesse musculaire, perturbation du système nerveux autonome et diminution des réflexes tendineux.
La faiblesse musculaire concerne généralement les muscles des bras et des jambes proximaux près du tronc, Celle des jambes est habituellement le premier symptôme dans près de 80 % des cas (2) Cette faiblesse musculaire qui a tendance à débuter au niveau des muscles de la hanche et de la cuisse, se propage généralement, à une vitesse très variable d’un patient à l’autre, dans les muscles de l’épaule, et enfin dans les bras et les jambes, jusqu’aux mains et aux pieds, néanmoins reste prédominante à la racine des membres. Typiquement, les personnes ont du mal à se relever d’une chaise, à monter les escaliers et à marcher. Il peut exister des crampes et des douleurs musculaires au niveau du haut des bras et des cuisses.
La prise en charge thérapeutique du syndrome a un double objectif : traiter les symptômes en en augmentant la libération d’acétylcholine au niveau de la synapse musculaire et favorisant ainsi la contraction musculaire ; et bloquer la réaction dysimmunitaire sous jacente. Le traitement de la néoplasie est une priorité si elle est découverte, il peut améliorer les signes cliniques du syndrome.Le traitement symptomatique de premier choix est représenté depuis 2010 par l’Amifampridine (Firdapse ), administrée par voie orale. Elle facilite la transmission neuromusculaire en bloquant les canaux potassiques prolongeant ainsi la dépolarisation de cellules présynaptiques . Des effets secondaires peuvent survenir, les convulsions sont l’événement indésirable grave le plus fréquent. La prise en charge des formes paranéoplasiques du SMLE est importante
Eclairage sur la variole du singe : mode de transmission, symptômes et prise ...Khadija Moussayer
La variole du singe est due à un virus relevant de
la même famille que celui de la variole humaine,
éradiquée depuis 40 ans grâce à une campagne
de vaccination mondiale. Le virus est endémique
dans certains pays d’Afrique : des cas sont observés
sporadiquement chez l’Homme dans des régions
d’Afrique centrale et occidentale, près des forêts
tropicales humides où les contacts entre l’Homme et
les animaux infectés sont fréquents. La présentation
clinique de la maladie est semblable à celle observée
chez les patients atteints autrefois de la variole. A partir de divers animaux sauvages, l’infection
humaine est provoquée par un contact direct avec
du sang, des liquides biologiques ou des lésions
cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. Elle
peut être également contractée suite à une morsure
ou une griffure. L’ingestion de viande d’animaux
infectés insuffi samment cuite paraît également être
un facteur de risque.
La propagation secondaire interhumaine est limitée,
se produisant principalement par les particules des
gouttelettes respiratoires et nécessitant un contact
face à face prolongé.La variole du singe est une maladie à tropisme
cutané. Les manifestations cliniques sont analogues
à celles de la variole, mais plus légères avec un risque
de mortalité très faible. Rappelons que la variole
humaine pouvait tuer jusqu’à 1/3 des personnes !
Les symptômes apparaissent après une phase de
latence moyenne de 6 à 16 jours après l’infection,
mais pouvant se prolonger jusqu’à 21 jours. Dans
les 5 premiers jours, l’infection provoque plusieurs
symptômes commençant par une fi èvre, souvent
forte, accompagnée de maux de tête, de douleurs
musculaires et de courbatures. Par la suite, après
environ 1 à 3 jours suivant l’apparition de la fi èvre,
survient une éruption cutanée sous forme de rash
débutant souvent sur le visage puis s’étendant à
d’autres parties du corps, dont les paumes des mains,
les plantes des pieds et les muqueuses (bouche et
région génitale). Les bulles se concentrent plutôt sur
le visage, les paumes des mains et les plantes des
pieds. Les personnes infectées doivent rester isolées jusqu’à
la guérison complète de leur éruption cutanée, en
évitant notamment tout contact avec des personnes
immunodéprimées et des animaux domestiques.
Il faut s’abstenir de toute activité sexuelle et de
tout contact physique étroit jusqu’à la guérison de
l’éruption cutanée.
Le traitement de la maladie est notamment
symptomatique : désinfection des lésions, administration
d’antibiothérapie en cas de surinfection, réhydratation.
Aucun traitement ou vaccin spécifi que à la variole du
singe n’a été encore développé, quoique certaines
molécules antivirales, notamment le tecovirimat,
soient actuellement en cours d’évaluation. On utilise
pour le moment le même vaccin que celui contre la
variole humaine.
L’épidémie actuelle causée par la variole n’est pas
inquiétante : aucun cas grave n’a été recensé pour le
moment
MALADIES RARES AU MAROC : l'accès au diagnostic et aux soins reste un défi ...Khadija Moussayer
L’Alliance maladies rares Maroc (AMRM) pointe du doigt le manque de dépistage, l’insuffisance de centres de soins spécialisés et la non disponibilité de nombreux médicaments, des facteurs qui font que les maladies rares posent au Maroc un véritable problème de santé publique.
Il existe près de 8.000 maladies rares et chaque année, on en découvre de nouvelles. Mais seulement 5 % de ces maladies disposent d’un traitement médicamenteux efficace.
Il n’existe pas pour le moment de véritable politique publique pour lutter contre les maladies rares au Maroc. Il est crucial de développer des centres de référence nationaux pour permettre la réalisation des diagnostics et le développement des expertises, et de mettre en place des centres de compétence locaux, pour assurer aux patients des soins de proximité. Ces structures sont difficiles à mettre en place, elles nécessitent des moyens financiers et des ressources humaines, néanmoins leur bénéfice est significatif à long terme.
L’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) a défini trois priorités visant à :
– Donner rapidement le statut d’affection de longue durée (ALD) à un grand nombre de maladies rares et en particulier d’abord aux plus couteuses ; cela garantirait ainsi une prise en charge et un remboursement systématiques des soins à 100 % de la base de référence sécurité sociale ; on rappellera que, pour le moment, nombre de patients sont confrontés à des problèmes de remboursement car ils ne peuvent bénéficier que d’un remboursement dérogatoire au cas par cas, devant être renouvelé continuellement et avec le risque d’une suspension à tout moment
– Mettre en place un statut de « médicament orphelin » pour les thérapeutiques employées dans les maladies rares offrant notamment un accès plus rapide au marché en raccourcissant les délais d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ; il pourrait être envisagé aussi de les dispenser de certaines taxes et impôts et de leur garantir une exclusivité commerciale sur une certaine période ; en contrepartie de ces avantages, les pouvoirs publics devraient pouvoir s’attacher à négocier des réductions de prix sur les médicaments les plus chers (certains sont d’un montant de plusieurs millions de dirhams !) ;
– Instaurer un dépistage néonatal systématique visant à détecter des maladies rares sévères d’origine génétique, généralement chez les bébés : il s’agit notamment de la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie congénitale, l’hyperplasie congénitale des surrénales, la mucoviscidose et l’hémoglobinopathie.
Cette conférence a été donnée par le Dr Moussayer khadija à l'occasion la 1ere journée nationale sur le syndrome de MARFAN au Maroc, une maladie rare, d’origine génétique et en partie héréditaire. Elle se caractérise par une atteinte des tissus conjonctifs (de soutien) qui maintiennent ensemble les différentes structures de l’organisme en leur fournissant support et élasticité .Peu connue au Maroc, c’est pourtant une affection grave, potentiellement fatale
International conference on phenylketonuria in Morocco.pdfKhadija Moussayer
The 2nd international conference on phenylketonuria (PKU) was held on November 17-19, 2023, in Marrakech. This event was co-organized by 4 associations: The Moroccan Association for Child and Mother's Health (AMSEM), HMEMSA (Home of Moroccan Educators and Moroccan Students in America), SOS PKU MAROC, American Moroccan Competencies Network, and the support of the Alliance of Rare Diseases in Morocco (AMRM).
Information and awareness for health professionals as well as patients and families
This event aims to promote the health of affected people with this disease through education, awareness, and support for research. PKU is a rare hereditary disease responsible, in the absence of diagnosis and early treatment, for psychomotor and mental retardation with serious consequences. The accumulation of an aminoacid (phenylalanine) becomes toxic and destroys the nerve cells in the brain. The only available treatment is a diet based on dietary products with low amounts of phenylalanine, which are, unfortunately, very expensive.
Eminent specialists from Morocco, the United States, Canada, and Europe spoke during the first scientific day. The 2nd day “PKU family camp” was dedicated to families, patients, and medical professionals to exchange the right support for parents with PKU patients and the long-life management of these patients. The day was an opportunity for the clinician specialists to offer consultations to patients and psycho-educational support to their families.
An Affliction with too often irreversible consequences
PKU is caused by a disorder in the metabolism of phenylalanine, an aminoacid (protein fragment) present in food, and typically transformed into another aminoacid, tyrosine. The enzyme responsible for this aminoacid conversion is defective in PKU patients. The PKU babies gradually develop mental and psychomotor retardation with symptoms such as seizures, nausea and vomiting, skin rash, hyperactivity, aggression or self-harm, reduced head circumference (microcephaly), lighter skin, eyes and hair (a result of tyrosine deficiency). Children often have a “mousy” or musty odor due to a phenylalanine by product in their urine and sweat.
The diet is “an almost impossible mission.”
The child must follow a very strict low-protein diet, where meat, fish, eggs, dairy products, and starchy foods are eliminated until the age of 12, then, depending on the case, relaxed during adolescence. The precarious availability in Morocco and the high cost of specific dietary products (flour, special pasta, complementary solutions, etc.) often mean that children “literally starve” to respect these rules. A box of specific milk for children costs around 500 Dh and is rarely available in Morocco! In addition, a medication that stimulates the breakdown of phenylalanine and helps reduce the diet in some children exists but is also unavailable! In addition to the enormous constraints generated by the disease, families experience a “real struggle”
آفة لها عواقب لا رجعة فيها في كثير من الأحيان
ينجم مرض بيلة الفينيل كيتون عن اضطراب في استقلاب الفينيل ألانين، وهو حمض أميني (جزء من البروتين) موجود في الطعام ويتحول عادة إلى حمض أميني آخر، تيروزين، بواسطة إنزيم الذي يكون معيبا عند حاملي المرض. يصاب الأطفال بالتخلف العقلي والحركي تدريجيًا مع أعراض مثل: نوبات صرع، والغثيان والقيء، والطفح الجلدي الشبيه بالإكزيما، وفرط النشاط، والعدوان أو إيذاء النفس، وانخفاض محيط الرأس و الدماغ (صغر الرأس)، و يكون لون الجلد والشعر والعينين فاتحا ، الأمر الناتج عن نقص التيروزين... غالباً ما يصدر الأطفال رائحة عفنة بسبب وجود منتج ثانوي للفينيل ألانين في البول والعرق.
الحمية “مهمة شبه مستحيلة”
يجب أن يتبع الطفل نظامًا غذائيًا صارمًا للغاية منخفض البروتين، حيث يتم الامتناع عن اللحوم والأسماك والبيض ومنتجات الألبان والأطعمة النشوية حتى سن 12 عامًا، ثم، حسب الحالة، ، يتم تخفيف الحمية قليلا أثناء فترة المراهقة. لكن عدم توفر المنتجات الغذائية والتكلفة العالية جدًا لمنتجات غذائية معينة (الدقيق والمعكرونة الخاصة والمحاليل التكميلية وما إلى ذلك) غالبًا ما يجعل الأطفال "يتضورون جوعا" لاحترام هذه القواعد.مثلا تبلغ تكلفة علبة الحليب المخصص للأطفال حوالي 500 درهم وهي غير متوفرة في كثير من الأحيان في المغرب! بالإضافة إلى ذلك، يوجد دواء يحفز تحلل الفينيل ألانين ويساعد على التخفيف من قسوة النظام الغذائي لدى بعض الأطفال ولكن... غير متوفر أيضًا! وبهذا، بالإضافة إلى المعوقات الهائلة التي يولدها المرض، تعيش العائلات "صراعاً حقيقياً" بين ارتفاع تكلفة العلاج وعدم توفره! يجب أن نؤكد على المساعدة الكبيرة التي تقدمها جمعية بيت المعلمين والطلاب المغاربة في أمريكا) حميمصة) بإرسال الأغذية الخاصة إلى جمعية انقاد مرضى الفنيل كيتون في المغرب والتي تقوم بعد ذلك بتوزيعها على العائلات المعنية.
إجراء منقذ للحياة ولكنه للأسف غير ممنهج : فحص الأطفال حديثي الولادة
يصيب المرض ما بين 1 من كل 20 ألف إلى 1 من كل 4000 مولود جديد حسب البلد، وهذا الرقم الأخير هو الأرجح في المغرب نظرا لشيوع زواج الأقارب ، الأمر الذي يزيد من تواتر هذا المرض الوراثي. عادة، يجب البحت عن هذا المرض بشكل منهجي لدى جميع الأطفال حديثي الولادة؛ لكن يؤدي غياب هذا الفحص والعلاج المبكر إلى إصابة عدة آلاف من الأطفال والبالغين بإعاقات ذهنية لا رجعة فيها. هذا الاختبار، الذي يتم إجراؤه باستخدام بضع قطرات من الدم تؤخذ في اليوم الثالث من الحياة وتوضع على ورق نشاف، من شأنه أن يجعل من الممكن تجنبها، كما هو الحال في جميع الدول الأوروبية وبعض الدول العربية.
Les 17 et 18 novembre 2023 se tiendra à Marrakech dans l’hôtel Zephyr la 2ème conférence internationale sur la phénylcétonurie (PCU), coorganisée par 4 entités : Association Marocaine pour la Santé de l’Enfant et de la Mère (AMSEM), HMEMSA (Home of Moroccan Educators and Moroccan Students in America), SOS PKU MAROC, American Moroccan Competencies Network et avec le soutien de l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM).
Un mal aux conséquences trop souvent irréversibles
La PCU est provoquée par un trouble du métabolisme de la phénylalanine, un acide aminé (fragment de protéines) présent dans l’alimentation et normalement transformé en un autre acide aminé, la tyrosine, par une enzyme qui se trouve par contre défectueuse
Problématiques des maladies rares au Maroc- Conférence internationale phényl...Khadija Moussayer
Les 17 et 18 novembre 2023, s’est tenue à Marrakech la 2ème conférence internationale sur la phénylcétonurie
Aux termes des débats, trois recommandations ont été émises visant à :
-Appliquer le dépistage systématique de cette maladie à la naissance chez tous les nouveau-nés.
Le diagnostic et le traitement de celle-ci ne tolère en effet aucun retard. Il ne faut pas attendre la survenue de symptômes pour commencer le traitement. Les dégâts sur le cerveau peuvent rapidement s’installer et être définitifs. Ce dépistage systématique est justement primordial car il permet de prendre en charge immédiatement la pathologie sans faire prendre à l’enfant le risque d’irruption de dommages au cerveau.
- Veiller à la disponibilité des aliments diététiques spécifiques
L’enfant doit suivre un régime très strict faible en protéines où on ne tolère, pour combler ses besoins en nutriments, que seulement 20 % en provenance des aliments naturels, les 80% restants devant être comblés par les aliments diététiques spécifiques. Or, ces produits qui protègent l’enfant de l’handicap mental irrévocable, ne sont pas disponibles au Maroc et leurs prix sont inaccessibles pour la majorité des familles marocaines. La plupart des enfants meurent alors littéralement de faim et deviennent dénutris pour respecter au mieux le régime et protéger ainsi, autant qu’ils le peuvent, leur cerveau de la toxicité de la phénylalanine se trouvant en excès dans leur corps.
- Donner rapidement le statut d’affection de longue durée (ALD) à cette maladie très dangereuse ; cela garantirait une prise en charge et un remboursement systématiques des produits diététiques utilisés dans la prise en charge de la maladie. Et ainsi autoriser aux enfants concernés de bénéficier d’un développement normal sans handicap quelconque.
Enfin, on signalera que ce forum a été l’occasion de permettre la signature de conventions de partenariat entre l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) et l’Association marocaine de phénylcétonurie SOS PKU, présidée par M. Abderrahmane Haddoura), ainsi que l’association Marocaine pour la Santé de l’Enfant et de la Mère (AMSEM) présidée par Kamal El Bissati. Ce dernier était par ailleurs le président du comité d’organisation de cette manifestation qui a connu un grand succès.
Problématiques des maladies rares au Maroc- Conférence internationale phényl...
5ème rencontre sur la maladie de Gougerot-Sjogren et les syndromes secs
1. Journal de Biologie Médicale / Volume 6-Numéro 22 / Juill-Sept 2017
EVENEMENTS SCIENTIFIQUES
156
L'association marocaine des maladies auto-
immunes et systémiques (AMMAIS), a organisé le
samedi 8 juillet en partenariat avec l'hôpital Cheick
Khalifa, Casablanca la 5ème
rencontre entre patients
et professionnels de santé sur la sécheresse des
muqueuses (le syndrome sec) et sa forme la plus
grave, la maladie de Gougerot-Sjogren.
Le syndrome sec se définit par une sécheresse des
muqueuses en particulier buccale et /ou lacrymale,
c’est un phénomène fréquent, il concerne un
quart des personnes de plus de 60 ans à cause du
vieillissement naturel de l’organisme. Ces atteintes
peuvent également s’expliquer par la prise de
certains médicaments ou substances (plus de 400
spécialités pharmaceutiques sont susceptibles de
provoquer un syndrome sec), par des infections
virales (telle l’hépatite C). Le travail et la lecture sur
ordinateur, tablettes ou téléphone portable avec
écran provoquent aussi une sécheresse oculaire qui
concerne beaucoup de personnes, et en particulier
les enfants et adolescents dont près de 10 %
seraient atteints de ce trouble.
Le Gougerot-Sjögren représente l’origine la plus
emblématique du syndrome sec, il fait partie des
pathologies auto-immunes où le système immunitaire
attaque les propres constituants de l’organisme.
Il touche entre 0,2 et 0,4 % de la population et
concerne essentiellement les femmes dans une
proportion de 9 femmes atteintes pour 1 homme, soit
plus de 60 000 femmes au Maroc.
La maladie est souvent difficile à diagnostiquer.
Elle se complique ou s’associe à de nombreux autres
troubles : polyarthrite rhumatoïde, lupus, affections
de la thyroïde, du foie, du sang…
De plus, le Gougerot accroît de 40 fois les risques
de survenue de cancers, et en cas de grossesse,
5ème
Rencontre sur la maladie
de Gougerot-Sjogren et les syndromes secs
8 Juillet 2017, Casablanca
SYNTHESE
2. Journal de Biologie Médicale / Volume 6-Numéro 22 / Juill-Sept 2017 157
l’éventualité d’une altération du cœur du fœtus.
Dans la maladie de Gougerot-Sjogren, la sécheresse
peut aussi toucher d’autres organes tels la peau, les
bronches, le nez, ou le vagin.
Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie
de Gougerot-Sjögren. Les traitements principaux
consistent à assurer l’humidité nécessaire des
organes en cause (emploi de larmes ou salives
artificielles, stimulation de la production de ces
substances par des médicaments,…) et à prévenir
les facteurs d'irritation (exercices oculaires et
pauses pour le travail sur écran, bonne hygiène
bucco-dentaire, suppression du tabac,…).
La maladie doit faire l’objet d’un suivi régulier
pour maitriser ses éventuelles complications qui
nécessitent souvent l’usage de thérapeutiques
plus lourdes (corticoïdes, médicaments immuno-
suppresseurs…). La mise au point actuelle de
nouveaux traitements - les biothérapies issues des
biotechnologies – laisse entrevoir de grands espoirs
pour la résolution de cette pathologie dans l’avenir.
Cette journée a été l’occasion de rappeler toute
la problématique des syndromes secs et de la
maladie de Gougerot-Sjogren et en particulier
aux travers de ses manifestations rares, grâce à
la présentation de Dr Nadia Amarouch, Dr Said
Kettani et Mme Madiha Esseffah.
On ne peut que regretter cependant que, dans une
maladie complexe comme le Gougerot qui peut
s’attaquer à plusieurs organes, beaucoup de patients
marocains sont souvent diagnostiqués tardivement
ou même jamais diagnostiqués et ne sont soignés
que sur l’expression de leurs symptômes. Un
nomadisme médical parfois incontrôlé, l’absence
de dossier médical unique et d’un médecin référent
qui centralise les informations et coordonne les
soins comme en Europe rendent en effet difficile une
bonne prise en charge de la maladie.