Entre la France et les Pays Bas, il existe quelques similitudes, mais pas trop non plus. Voilà un aperçu des études des carabins néerlandais… D’abord, l’entrée dans les études : l’accès à la première année se fait de deux moyens :
En fonction de la note reçue à l’examen final du secondaire, les étudiants sont classés en quatre groupes A B C et D. Dans le groupe A, les étudiants sont automatiquement admis dans l’université et la filière qu’ils choisissent. Pour les groupes B à D, c’est la loterie. Meilleure est la note de l’examen final, plus l’étudiant a de chance d’être sélectionné. Le tirage au sort se fait en deux sessions : la première qui décide si l’étudiant est admis ou pas en médecine, la deuxième détermine l’université dans lequel l’étudiant est admis en fonction de quatre préchoix qu’il aura fait.
80% de la sélection des étudiants en médecine se fait par un système propre à chaque université, qui consiste en entretiens et examens à passer à l’entrée de l’université. C’est le système de sélection décentralisée.
reseauprosante.fr
les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...
Autour de moi les pays bas.
1. Faire son
internat aux
Pays-Bas, c’est
possible !
Sauv’Garde #l Janvier 2013 Sauv’Garde #l 2013
32
AUTOUR DE MOI
Les Pays-Bas
Entre la France et les Pays Bas, il existe
quelques similitudes, mais pas trop non
plus. Voilà un aperçu des études des cara-bins
néerlandais… D’abord, l’entrée dans les
études : l’accès à la première année se fait de
deux moyens :
En fonction de la note reçue à l’examen final
du secondaire, les étudiants sont classés en
quatre groupes A B C et D. Dans le groupe
A, les étudiants sont automatiquement ad-mis
dans l’université et la filière qu’ils choi-sissent.
Pour les groupes B à D, c’est la lote-rie.
Meilleure est la note de l’examen final,
plus l’étudiant a de chance d’être sélection-né.
Le tirage au sort se fait en deux sessions :
la première qui décide si l’étudiant est admis
ou pas en médecine, la deuxième détermine
l’université dans lequel l’étudiant est admis
en fonction de quatre préchoix qu’il aura fait.
80% de la sélection des étudiants en méde-cine
se fait par un système propre à chaque
université, qui consiste en entretiens et exa-mens
à passer à l’entrée de l’université. C’est
le système de sélection décentralisée.
Il n’y a pas de concours à la fin de la première
année, la sélection se fait donc uniquement
à l’entrée du cursus. Et une fois qu’on y est,
tout va bien dans le meilleur des mondes (ou
pas). Les études de médecine pré internat
durent six ans : trois ans de théorie, trois ans
de stages. Le passage de la troisième (grade
licence) à la quatrième année (grade master)
nécessite la validation de toutes les matières
étudiées durant des trois années de théorie.
Les étudiants en stage ont nettement plus
de responsabilités que les externes français.
Point négatif pour eux, le montant des frais
de scolarité : 1770* (ouais, on n’est pas tous
aussi bien lotisque dans notre douce France).
Cependant, le gouvernement verse à chaque
étudiant entre 95 et 266 euros par mois selon
sa situation et celle de ses parents (équiva-lent
de notre CROUS). Si l’étudiant
termine ses études en 10 ans, il
n’a pas besoin de les rembour-ser.
Dans le cas contraire il doit
rendre l’argent qu’on lui a versé.
Ensuite, on passe aux choses sérieuses
(ou pas, bis) : l’accès à l’internat se fait pour la
majorité des spécialités par des entretiens à
l’échelle locale. Les notes aux différents exa-mens
sont moins importantes que les activi-tés
extra scolaires : associatif (si si !!), double
cursus, publications, etc. Certaines spécia-lisations
ont une pré sélection, et d’autres
comme la médecine générale et la méde-cine
sociale ont une sélection centralisée. Il
existe moins de postes d’internes (3100) que
d’étudiants, certains se retrouvent donc sans
poste à la fin de leur sixième année…
L’internat dure de 4 à 6 ans selon les spé-cialités.
La plupart du temps, ça commence
par deux années d’apprentissage de bases,
un tronc commun (pour la médecine, et un
autre pour la chirurgie) qui précède la spé-cialisation.
Après ces deux années, l’interne
peut pratiquer à l’hôpital mais toujours sous
supervision. Il doit terminer son internat
pour être autonome. Tous les programmes
sont basés sur l’acquisition des sept compé-tences
du modèle canMEDs : professionna-lisme,
communication, gestion, savoir, pro-motion
de la santé, collaboration. Pendant
l’internat, il est obligatoire d’écrire un article
ou d’effectuer une présentation scientifique.
Les internes sont rémunérés entre 3000 et
4600 euros par mois (la classe hein ?) pour
38h/semaines (légalement…)
Faire son internat aux Pays
Bas, c’est possible ! En 5 étapes :
s’enregistrer sur le site :
www.bigregister.nl
passer (et réussir) un test de néer-landais
rechercher sur les sites des associations de
spécialistes quelles sont les modalités spé-cifiques
de candidature pour la spécialité
recherchée (et contacter le chef de service
de la spécialité désirée pour plus d’informa-tions)
candidater pour un poste d’AIOS (interne).
Conseil des carabins néerlandais : avoir tra-vaillé
en tant qu’ANIOS : titre d’un étudiant
qui a validé son second cycle et qui exerce
à l’hôpital comme assistant de médecin. Il
n’est plus externe et n’est pas interne mais
peut le devenir.
la suite de la procédure est la même que
pour les autochtones
Pour connaître les équivalences euro-péennes
de spécialité, se référer à la directive
2005/36/EC
Les Pays-Bas
Le programme d’échanges inter-CHU
donne l’opportunité de découvrir des com-pétences
d’expertise clinique ou de recherche
non accessibles dans votre CHU d’origine,
de découvrir d’autres modes d’exercice, de
prospecter en vue de votre futur internat et/
ou d’une future installation.
En effet, il s’agit d’offrir aux externes la pos-sibilité
d’effectuer un stage clinique dans un
autre CHU que celui dont il est originaire.
Le stage est validant et a lieu pendant l’été
durant une période minimum d’un mois.
Le projet a pour but de permettre l’accès à
des services absents de certains CHU et res-ponsabilise
l’étudiant qui prend en main sa
formation dans un réel projet professionnel.
On peut également espérer que ce projet
puisse mettre en avant des villes et des CHU
peu connus, et de ce fait réduire le nombre
d’étudiants utilisant leur droit au remord.
Il est réalisé dans le cadre d’un échange bila-téral,
sur le même modèle que les échanges
cliniques SCOPE. Le logement reste à la
charge de l’étudiant par principe, mais le co-mité
local peut parfois proposer un logement
via des accords avec le CROUS, l’hôpital ou
des étudiants.
Vous pourrez ainsi découvrir une nouvelle
ville, une nouvelle région et accéder à des
techniques de pointes vous permettant de
vous perfectionner dans un domaine qui
vous plaît.
A l’heure actuelle, ces échanges restent à
l’état de projet, la faute à des réticences des
CHU ou des UFR. Nous devons porter le
projet aussi bien nationalement que locale-ment.
Parlez-en !
Les inter-CHU
Sauv’ Garde Janvi Janvier 20 er 13