SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  10
Le point sur Ébola au vendredi 26 
septembre 2014 
Drs Jan-Cédric* et Øivind** Hansen 
* Médecin Coordonnateur Hôpital Asselin-Hédelin – Consultant Senior StratAdviser Ltd agence spécialisée en 
communication stratégique de crise dans le domaine de la santé ; ** Médecin Anesthésiste-Réanimateur 
L’épidémie de fièvre hémorragique virale (FHV) liée au virus Ébola, souche 
"Zaïre" qui sévit actuellement depuis le 22 mars 2014 s’est déclarée en 
Guinée puis s’est presque immédiatement propagée au Liberia et en Sierra 
Leone, pays voisins. 
Pour l’instant 5 pays sont officiellement touchés 
En Guinée 1022/635 cas/décès. La guinée compte 16% des cas 
d’Ébola (diminution de 2 points de la part relative par rapport au dernier point 
épidémiologique). L’épicentre de l’épidémie est situé en zone forestière, au 
sud-est du pays Guekedou (frontalier avec la guinée), Macenta, Kissidougou 
et Nzérékoré (frontalier avec la Côte d’Ivoire) où se trouve la 2ème plus grande 
ville du pays, mais d’autres districts sont touchés : trois districts du Haut- 
Guinée Diabola, Dinguiraye et Kouroussa, Conakry, capitale du pays, en 
Guinée maritime et les préfectures de Télimélé et Boffa, enfin, Fria et Pita au 
nord-ouest du pays, Siguiri au nord-est (frontalier avec le Mali). 
Au Libéria 3 280/1 677 cas/décès. Le Libéria compte 53% des cas 
d’Ébola (augmentation de 3 points de la part relative par rapport au dernier 
point épidémiologique). La totalité des 13 districts du pays ont signalés des 
cas : Grand Cape Mount, Bomi, Bong, Lofa (frontalier avec la Guinée), 
Margibi, Montserrado (incluant la capitale Monrovia), Nimba, Grand Bassa et 
River Cess. 
1
En Sierra Leone 1 940/597 cas/décès. La Sierra Leone compte 31% 
des cas d’Ébola (diminution d’1 point de la part relative par rapport au dernier 
point épidémiologique). Depuis l’arrivée de l’épidémie par le district de 
Kailahun, frontalier avec celui de Guekedou en Guinée via un voyageur ayant 
séjourné à Guekedou, ce sont tous les districts qui sont touchés, y compris la 
capitale Freetown. 
Au Nigeria 20/8 cas/décès. Les cas suspects et les décès sont pour 
l’instant limités aux 59 contacts identifiés d’un passager en provenance du 
Liberia (via Lomé au Togo et Accra au Ghana) arrivé le 31 juillet à Lagos par 
l’aéroport international Murtala-Muhammed. Les 59 contacts identifiés à ce 
jour sont 15 personnels de l’aéroport et 44 de l’hôpital où le passager a été 
soigné et est décédé. En ce qui concerne les sujets contacts de l’avion, les 
autorités du Ghana, du Nigéria et du Togo collaborent avec l’OOAS et l’OMS 
pour les identifier. Cependant, depuis près d’un mois, aucun progrès 
significatif n’a été signalé. Le 25 septembre le Nigeria a annoncé la fin de 
l’épidémie sur son territoire. Cette annonce est à prendre avec réserve. En 
effet on peut considérer qu’au delà de 40 jours, un patient qui n’est pas mort 
est en convalescence et immunisé. Il reste que d’autres cas importés sont 
possible et donc d’autres contaminations interhumaines. 
Au Sénégal 1/0 cas/décès. Le cas princeps est d'un étudiant qui s'est 
soustrait à la surveillance des autorités sanitaires Guinéennes (il était identifié 
comme cas contact) qui s’est rendu de manière illégale au Sénégal. Lorsqu’il 
a développé les premiers symptômes il a caché son exposition à Ébola aux 
professionnels de santé qui l’on pris en charge ce qui a retardé d'autant une 
stratégie thérapeutique cohérente. Pour l’instant on peut considérer que le 
Sénégal a réussi a limiter la propagation de l’épidémie à partir du cas 
princeps identifié. 
2
NB : En RDC on annonce 62 cas dont 35 décès qui ne sont pas à ce jour 
comptabilisés car réputés relever d’un foyer de contamination distinct. Il 
existerait 1 cas déclaré au Venezuela mais pas de précision si c’est un cas 
importé ou non ni de sa provenance. 
Cette épidémie est atypique tant du point de vue du nombre de cas 
rapportés (le seuil psychologique du doublement du nombre de cas déclarés 
depuis 1976 est largement franchi : 2 387 cas cumulés entre 1976 et 2013, 
6 263 cas pour 2014 à ce jour ), de la zone géographique touchée 
(Afrique de l’Ouest vs Afrique Centrale) et de son étendue (plusieurs districts 
de plusieurs pays limitrophes et sauts de puce de plusieurs centaines de 
kilomètres – 1 141 km entre Conakry et Dakar via Tambacounda) enfin, de la 
transmission avérée en zone urbaine (vs zone forestières ou rurales 
exclusives des épisodes précédents) en suivant apparemment les axes 
commerciaux de la zone (terrestres, maritimes et aériens). 
Point de situation au 26 septembre 2014 
Au total, au 26 septembre 2014, 6 263 cas et 2 917 décès ont été 
rapportés à l’OOAS pour la CEDEAO. Le temps de doublement actuel est 
toujours de l’ordre de 27 jours. Comme nous l’avions anticipé le seuil des 6 
000 cas vient d’être franchit à la fin du mois de septembre. En l’absence 
d’évènement venant modifier significativement la cinétique de l’épidémie, il 
faut s’attendre à 12 000 cas fin octobre, 24 000 fin novembre, 48 000 fin 
décembre. La létalité observée continue de chuter, elle était de 49 % au 
dernier point, elle est de 47% à ce jour dans les 5 pays affectés (Figure 1). On 
notera que cette létalité permet paradoxalement une plus grande diffusion de 
l’épidémie puisque la moitié des malades ne décédant pas, ils sont 
potentiellement contaminant plus longtemps pour un plus grand nombre de 
contacts d’une part, ils viennent grossir la part de la population immunisée 
3
d’autre part. On notera aussi que le nombre de cas pauci-symptomatiques est 
inconnu à ce jour. Ce paramètre est pourtant essentiel car il permettrait de 
savoir si une partie de la population des pays touchés développe à bas bruit 
une immunisation qui aboutirait in fine à « l’endémisation » de l’épidémie dans 
la région. L’OOAS tente de recueillir des informations et des statistiques 
fiables sur ce point mais la tâche est ardue. 
Pour mémoire, les autres maladies à potentiel épidémiques sévissant 
actuellement en Afrique de l’Ouest (choléra, Méningite, Rougeole, Fièvre 
Jaune et Fièvre de Lassa) avaient cumulés 67 307 cas déclarés (dont 29 777 
pour le seul choléra) et 1 338 décès (dont 606 pour la seule méningite) au 17 
août 2014 contre 2 565 cas déclarés et 1 365 décès pour Ébola à la même 
date. En 5 mois l’épidémie d’Ébola a donc tué autant que les 6 autres en 8 
mois. Pour les 4 pays directement concernés le nombre de décès 
documentés pour les 6 maladies à potentiel épidémique surveillées est de 
seulement 767. L’épidémie d’Ébola a donc triplé le nombre de décès d’origine 
épidémique pour ces 4 pays. 
4
10,000 
9,000 
8,000 
7,000 
6,000 
5,000 
4,000 
3,000 
2,000 
1,000 
26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen 
4 774 : seuil de 
doublement du 
nombre de cas 
cumulés en 2013 
3 180 : seuil de 
doublement du 
nombre de décès 
cumulés en 2013 
Fig1. Nombre cumulé de caset de décès 
Cumula ve number of cases& deaths 
0 
1976 
1977 
1978 
1979 
1980 
1981 
1982 
1983 
1984 
1985 
1986 
1987 
1988 
1989 
1990 
1991 
1992 
1993 
1994 
1995 
1996 
1997 
1998 
1999 
2000 
2001 
2002 
2003 
2004 
2005 
2006 
2007 
2008 
2009 
2010 
2011 
2012 
2013 
2014 
AxisTitle 
Cas 
Décés 
Au niveau de la cinétique on ne constate pas de modification significative 
des comportements : l’épidémie Guinéenne a toujours un comportement 
(affine) qui contraste avec celle (exponentielle) de deux des pays touchés par 
un cas source voyageur en provenance de l’épicentre, le Libéria et la Sierra- 
Léone. Les deux courbes suggèrent une contamination interhumaine 
autonomisée que rien ne vient contredire à ce jour (figure 2). L’amorce du 
comportement exponentiel de la courbe Guinéenne notée dans le point de 
situation précédent ne semble pas, finalement, se confirmer pour l’instant. On 
peut aussi tenter d’expliquer cette difference par une capacité de contention 
de l’épidemie différente pour la Guinée. À suivre. Pour ce qui concerne le 
Nigeria et le Sénégal qui eux aussi ont reçus un cas source en 
provenance de l’épicentre, il semble que l’épidemie soit sous contrôle pour 
l’instant, devant l’absence de nouveaux cas répertoriés. 
5
Fig2. Ciné que descasEbola - Ebola caseskine c 
3500 
3000 
2500 
2000 
1500 
1000 
500 
0 
22-Mar 
29-Mar 
5-Apr 
12-Apr 
19-Apr 
26-Apr 
3-May 
10-May 
17-May 
24-May 
31-May 
7-Jun 
14-Jun 
21-Jun 
28-Jun 
5-Jul 
12-Jul 
19-Jul 
26-Jul 
2-Aug 
9-Aug 
16-Aug 
23-Aug 
30-Aug 
6-Sep 
13-Sep 
20-Sep 
number of cases 
26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen 
Guinée 
Libéria 
Sierra-Leone 
Nigéria 
Sénégal 
Comme mis en exergue lors du point épidemiologique précédent, il 
conviendrait d’avoir des éléments cliniques prédictifs de l’évolution des cas 
d’Ébola. Par exemple, la durée de la période de latence ou la température à 
J4 de l’irruption des premiers signes sont-ils prédictifs de l’issue ? Il 
conviendrait de repérer de tels facteurs prédictifs, s’ils existent, pour identifier 
les morituri et concentrer les efforts de prise en charge sur ceux qui ont une 
bonne probabilité de survie. Symétriquement, il conviendrait de repérer les 
formes bénignes ou pauci-symptomatiques pour limiter, là aussi, un 
investissement disproportionné en moyens ou en soignants, compte tenu d’un 
pronostic favorable d’emblé, même si cela allonge la durée de la maladie ou 
de la convalescence. Il convient de colliger les données cliniques disponibles 
et de les analyser pour identifier les facteurs pronostic pertinents. MSF qui est 
le mieux placé pour fournir de telles données a été sollicité à la suite du 
dernier point épidémiologique mais n’a pas répondu à ce jour. 
6
Pour ce qui est de la dynamique des nouveaux cas (figure 3), après 
un net ralentissement durant la première quinzaine d’août et une accelleration 
sans précédent pendant la deuxième et début septembre, on constate un 
nouveau ralentissement qui amorce une ré-accelleration. La fiabilité des 
données notamment les difficultés operationelles du reporting peuvent 
expliquer, à elles seules, les variations du nombres de nouveaux cas 
constatées à ce jour. 
Fig3. Dynamique desnouveauxcas- Trendof new cases 
4000 
3500 
3000 
2500 
2000 
1500 
1000 
500 
0 
-500 
25-Mar 
1-Apr 
8-Apr 
15-Apr 
22-Apr 
29-Apr 
6-May 
13-May 
20-May 
27-May 
3-Jun 
10-Jun 
17-Jun 
24-Jun 
1-Jul 
8-Jul 
15-Jul 
22-Jul 
29-Jul 
5-Aug 
12-Aug 
19-Aug 
26-Aug 
2-Sep 
9-Sep 
16-Sep 
26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen 
delta cas 
delta décès 
Au niveau du rapprochement entre les corridors de 
communication, les voies maritimes et aériennes avec les zones 
des districts touchés on constate toujours une corrélation assez forte 
(figure 4). L’observation de la carte laisse entrevoir des cas non déclarés en 
Guinée-Bissau et en Côte d’Ivoire. Ils sont à ce stade probablement classés 
en cas de Paludisme ou d’autres fièvres tropicales si ce sont des formmes 
7
cliniques pauci-symptomatiques non mortelles. 
Fig4. PrincipauxCorridorset CentresUrbains–MainCorridors& UrbanArea 
3 0 0 k m 
2 0 0 m i 
© D a n i e lD a l e t 
Libéria 
Guinée 
Côte d’Ivoire 
26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen 
Nigéria 
Togo 
Mali 
Mauritanie 
Sénégal 
Gambie 
Guinée- 
Bissau 
Burkina Faso 
Bénin 
Niger 
Ghana 
Sierra- 
Leone 
Les discussions au sein du groupe francophone 
https://www.linkedin.com/groups/Groupe-Expert-Ebola-SFMC-8156465/about 
et au sein du groupe anglophone https://www.linkedin.com/groups/Ebola-outbreak- 
management-Group-8150382/about regroupants près de 200 
spécialistes en medecine de catastrophe, en prevention de pandémie, en 
conception de vaccin, en réponse sanitaire opérationnelle, … issus de 
gouvernements, d’agences ou de services publics, d’entreprises spécialisées 
publiques ou privées européens, africains de l’ouest et Nord-Americains, 
portent essentiellement sur : 
1. le risque de contamination aéroportée – à ce jour non formellement 
documenté – mais théoriquement possible, ne serait-ce que par les 
goutelettes de Pflügge, et pouvant rendre compte du nombre de cas 
8
important parmis les soignants : il a été décidé de recommander le port 
de masque FFP2 pour les soignants sur place et de limiter le temps de 
prise en charge à 20 min d’affilée pour chaque patient afin de limiter 
les risques. Les masques chirurgicaux que l’on voit dans les 
reportages sont notoirement insuffisants pour protéger des goutelettes 
de Pflügge émisent par les patients. Or l’exposition répétée à un risque 
faible conduit asymptotiquement à une probabilité de 1. En l’etat c’est 
l’explication la plus plausible du nombre anormalement élevé de 
soignants contaminés. Pour la prise en charge des cas importés en 
Europe et tant qu’ils restent sporadiques, c’est le port de combinaison 
filtrantes qui est recommandé. 
2. la cinétique inhomogène des 5 pays concernés avec une cinétique 
affine pour la Guinée et le Nigeria et une cinétique exponentielle pour 
la Sierra-Leone et le Libéria peut s’expliquer par des problèmes de 
retard de diagnostic et de receuil des cas et ne pas reflèter fidèlement 
la propagation des cas. Cependant une explication épidémiologique 
plus satisfaisante serait la bienvenue. 
3. la sous déclaration multifactorielle des cas (diagnostics differentiels 
nombreux, frein economique et social de l’accès au soin, non respect 
des rites sociaux et funéraires “sacrés” pour les individus déclarés 
contaminés et donc “beneficie/risque” peu ou pas ecceptable pour 
l’interessé et son entourage, …). Une estimation de la part immergée 
de l’iceberg fait curellement défaut. 
4. l’illusion des mesures de confinement qui sont contournées par les 
impératifs socioéconomiques locaux et par la pratique 
“institutionalisée” du contournment des régles contre rétribution. 
L’exemple du Sénégal en est la parfaite démonstration. 
9
5. le risque de cas importés en Europe via l’immigration clandestine et les 
passeurs des autres traffics illicites qui, par nature, contournent tous 
les systèmes de contrôle. Ce point semble toujours sous-estimé par les 
autorités des pays concernés, probablement parce qu’il est 
politiquement difficile à aborder en raison de la stigmatisation possible 
d’une population déjà largement précarisée et fragile. 
10

Contenu connexe

Tendances

Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014Jan-Cedric Hansen
 
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015Jan-Cedric Hansen
 
Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014
Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014
Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014Jan-Cedric Hansen
 
Conférence Ebola du 10 février 2015 à TBS
Conférence Ebola du 10 février 2015 à TBSConférence Ebola du 10 février 2015 à TBS
Conférence Ebola du 10 février 2015 à TBSLaurenceMSF
 
Estimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunya
Estimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunyaEstimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunya
Estimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunyaRaphael Bastide
 
Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016
Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016
Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016Marianne Bliman
 
Point epidemio ebola_13-1-014
Point epidemio ebola_13-1-014Point epidemio ebola_13-1-014
Point epidemio ebola_13-1-014Francis Mené
 
Reg51 f plans blancs pandémie risques infectieux drieu bricaire
Reg51 f plans blancs   pandémie risques infectieux drieu bricaireReg51 f plans blancs   pandémie risques infectieux drieu bricaire
Reg51 f plans blancs pandémie risques infectieux drieu bricaireMiguel Martinez Almoyna
 
Importance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludisme
Importance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludismeImportance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludisme
Importance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludismeInstitut Pasteur de Madagascar
 

Tendances (11)

Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au dimanche 07 décembre 2014
 
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015
Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au samedi 28 mars 2015
 
Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014
Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014
Le point OOAS-SFMC-StratAdviser sur ébola au dimanche 28 décembre 2014
 
Conférence Ebola du 10 février 2015 à TBS
Conférence Ebola du 10 février 2015 à TBSConférence Ebola du 10 février 2015 à TBS
Conférence Ebola du 10 février 2015 à TBS
 
Estimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunya
Estimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunyaEstimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunya
Estimation du-risque-de-contamination-d-un-don-de-sang-par-chikungunya
 
Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016
Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016
Zika : situation épidémiologique à mi janvier 2016
 
Point epidemio ebola_13-1-014
Point epidemio ebola_13-1-014Point epidemio ebola_13-1-014
Point epidemio ebola_13-1-014
 
Reg51 f plans blancs pandémie risques infectieux drieu bricaire
Reg51 f plans blancs   pandémie risques infectieux drieu bricaireReg51 f plans blancs   pandémie risques infectieux drieu bricaire
Reg51 f plans blancs pandémie risques infectieux drieu bricaire
 
Epidemie du CHIKUNGUNYA
Epidemie du CHIKUNGUNYAEpidemie du CHIKUNGUNYA
Epidemie du CHIKUNGUNYA
 
Reaction_111_FR
Reaction_111_FRReaction_111_FR
Reaction_111_FR
 
Importance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludisme
Importance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludismeImportance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludisme
Importance de la notion de faciès dans l'epidemiologie du paludisme
 

En vedette

Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920Jan-Cedric Hansen
 
La administración de los recursos económicos
La administración de los recursos económicosLa administración de los recursos económicos
La administración de los recursos económicosmarescu2
 
Jean MERHY_FR_015-016
Jean MERHY_FR_015-016Jean MERHY_FR_015-016
Jean MERHY_FR_015-016Jean Merhy
 
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006Jan-Cedric Hansen
 
OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?
OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?
OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?CetyNelly
 
fiches projets situation au 31102016
fiches projets situation au 31102016fiches projets situation au 31102016
fiches projets situation au 31102016Sophie Decelle
 
Aceleración
AceleraciónAceleración
Aceleraciónaimorales
 
Apport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entreprise
Apport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entrepriseApport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entreprise
Apport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entrepriseMicrosoft Ideas
 
Nana mouskouri tous les arbres...
Nana mouskouri tous les arbres...Nana mouskouri tous les arbres...
Nana mouskouri tous les arbres...Beatrice Vaisman
 
Morocco Employment
Morocco EmploymentMorocco Employment
Morocco Employmentguest4d9cae
 
Social conformismo y ciudadanía política en la globalización
Social conformismo y ciudadanía política en la globalizaciónSocial conformismo y ciudadanía política en la globalización
Social conformismo y ciudadanía política en la globalizaciónJulio Villalobos
 
Technologies du Web - Architectures matérielles et logicielles
Technologies du Web - Architectures matérielles et logiciellesTechnologies du Web - Architectures matérielles et logicielles
Technologies du Web - Architectures matérielles et logiciellesFrédéric Simonet
 
La nourriture
La nourritureLa nourriture
La nourritureArmelle
 
Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014
Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014
Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014Christian Bonnin
 
Les usages sociaux du web - Frédéric Soussin
Les usages sociaux du web - Frédéric SoussinLes usages sociaux du web - Frédéric Soussin
Les usages sociaux du web - Frédéric SoussinSébastien Gonzalez
 

En vedette (20)

Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20140920
 
La administración de los recursos económicos
La administración de los recursos económicosLa administración de los recursos económicos
La administración de los recursos económicos
 
Jean MERHY_FR_015-016
Jean MERHY_FR_015-016Jean MERHY_FR_015-016
Jean MERHY_FR_015-016
 
Juego Jet Ski Race Sonic
Juego Jet Ski Race SonicJuego Jet Ski Race Sonic
Juego Jet Ski Race Sonic
 
Les études scientifiques
Les études scientifiquesLes études scientifiques
Les études scientifiques
 
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006
Vision dynamique et geographique de l'epidemie ebola 20141006
 
OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?
OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?
OPH - Carte Statutaire Laissez-passer Après la Mort?
 
fiches projets situation au 31102016
fiches projets situation au 31102016fiches projets situation au 31102016
fiches projets situation au 31102016
 
Junio linea 6 pci con línea 6[1]
Junio linea 6 pci con línea 6[1]Junio linea 6 pci con línea 6[1]
Junio linea 6 pci con línea 6[1]
 
Aceleración
AceleraciónAceleración
Aceleración
 
Apport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entreprise
Apport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entrepriseApport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entreprise
Apport de l'ergonomie et du design dans les apps d'entreprise
 
Nana mouskouri tous les arbres...
Nana mouskouri tous les arbres...Nana mouskouri tous les arbres...
Nana mouskouri tous les arbres...
 
Echos de Samilia 2014
Echos de Samilia 2014 Echos de Samilia 2014
Echos de Samilia 2014
 
Morocco Employment
Morocco EmploymentMorocco Employment
Morocco Employment
 
Social conformismo y ciudadanía política en la globalización
Social conformismo y ciudadanía política en la globalizaciónSocial conformismo y ciudadanía política en la globalización
Social conformismo y ciudadanía política en la globalización
 
Technologies du Web - Architectures matérielles et logicielles
Technologies du Web - Architectures matérielles et logiciellesTechnologies du Web - Architectures matérielles et logicielles
Technologies du Web - Architectures matérielles et logicielles
 
La nourriture
La nourritureLa nourriture
La nourriture
 
responsive design
responsive designresponsive design
responsive design
 
Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014
Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014
Moments forts DMA 2014 - CMD ouest - Nantes 16 décembre 2014
 
Les usages sociaux du web - Frédéric Soussin
Les usages sociaux du web - Frédéric SoussinLes usages sociaux du web - Frédéric Soussin
Les usages sociaux du web - Frédéric Soussin
 

Similaire à Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au vendredi 26 septembre 2014

Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016
Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016
Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016Marie Munoz-Bertrand
 
Bvs 2014 06 vih sida erratum
Bvs 2014 06 vih sida erratumBvs 2014 06 vih sida erratum
Bvs 2014 06 vih sida erratumJoseph Nodin
 
Paludisme.pdf
Paludisme.pdfPaludisme.pdf
Paludisme.pdfsofianetv
 
Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?
Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?
Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?Institut Pasteur de Madagascar
 
Opinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économique
Opinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économiqueOpinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économique
Opinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économiqueAfrica Cheetah Run
 
Il n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirus
Il n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirusIl n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirus
Il n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirusKhadija Moussayer
 
Le paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et prévention
Le paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et préventionLe paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et prévention
Le paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et préventionInstitut Pasteur de Madagascar
 
Intérêt des mesures de la morbidité liée au paludisme
Intérêt des mesures de la morbidité liée au paludismeIntérêt des mesures de la morbidité liée au paludisme
Intérêt des mesures de la morbidité liée au paludismeInstitut Pasteur de Madagascar
 
MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril
MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril
MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril Abdramane Coulibaly
 
Mortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmission
Mortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmissionMortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmission
Mortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmissionInstitut Pasteur de Madagascar
 
Facteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludisme
Facteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludismeFacteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludisme
Facteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludismeInstitut Pasteur de Madagascar
 
Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...
Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...
Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...Institut Pasteur de Madagascar
 
Palu allgeriehist-sit-evol-
Palu allgeriehist-sit-evol-Palu allgeriehist-sit-evol-
Palu allgeriehist-sit-evol-Samcruz Trentain
 

Similaire à Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au vendredi 26 septembre 2014 (20)

Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016
Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016
Vol 11 No 6 - FlashVigie Juin 2016
 
Bvs 2014 06 vih sida erratum
Bvs 2014 06 vih sida erratumBvs 2014 06 vih sida erratum
Bvs 2014 06 vih sida erratum
 
Paludisme.pdf
Paludisme.pdfPaludisme.pdf
Paludisme.pdf
 
Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?
Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?
Quel est l'intérêt de connaître les faciès épidémiologiques du paludisme?
 
Opinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économique
Opinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économiqueOpinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économique
Opinions & Editorial: Ebola: quand la panique rime avec un désastre économique
 
Il n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirus
Il n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirusIl n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirus
Il n'y a pas de pause à espérer avec le coronavirus
 
Sey
SeySey
Sey
 
Le paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et prévention
Le paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et préventionLe paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et prévention
Le paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et prévention
 
Pe dfa 2014 17 chik
Pe dfa 2014 17 chikPe dfa 2014 17 chik
Pe dfa 2014 17 chik
 
Intérêt des mesures de la morbidité liée au paludisme
Intérêt des mesures de la morbidité liée au paludismeIntérêt des mesures de la morbidité liée au paludisme
Intérêt des mesures de la morbidité liée au paludisme
 
MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril
MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril
MIEUX COMPRENDRE LA FIEVRE EBOLA PAR LE Dr CHERIF Djibril
 
Bulletin grippe INVS
Bulletin grippe INVSBulletin grippe INVS
Bulletin grippe INVS
 
Mortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmission
Mortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmissionMortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmission
Mortalité et morbidité palustre en fonction du niveau de transmission
 
Chikvendredi
ChikvendrediChikvendredi
Chikvendredi
 
Pe dfa 2014 23 chik
Pe dfa 2014 23 chikPe dfa 2014 23 chik
Pe dfa 2014 23 chik
 
Pe dfa 2014 13 chik
Pe dfa 2014 13 chikPe dfa 2014 13 chik
Pe dfa 2014 13 chik
 
Facteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludisme
Facteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludismeFacteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludisme
Facteurs de survenue et prise en charge d'une épidémie du paludisme
 
Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...
Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...
Apports respectifs des mesures de taux d'incidence et de taux de prévalence ;...
 
Paludisme et Climat: Que disent les modèles?
Paludisme et Climat: Que disent les modèles?Paludisme et Climat: Que disent les modèles?
Paludisme et Climat: Que disent les modèles?
 
Palu allgeriehist-sit-evol-
Palu allgeriehist-sit-evol-Palu allgeriehist-sit-evol-
Palu allgeriehist-sit-evol-
 

Plus de Jan-Cedric Hansen

Plaquette présentation formation iCrisis
Plaquette présentation formation iCrisisPlaquette présentation formation iCrisis
Plaquette présentation formation iCrisisJan-Cedric Hansen
 
L’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMES
L’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMESL’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMES
L’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMESJan-Cedric Hansen
 
Fiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU Rouen
Fiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU RouenFiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU Rouen
Fiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU RouenJan-Cedric Hansen
 
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophesFormation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophesJan-Cedric Hansen
 
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophesFormation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophesJan-Cedric Hansen
 
Présentation iCrisis WADEM brisbane
Présentation iCrisis WADEM brisbanePrésentation iCrisis WADEM brisbane
Présentation iCrisis WADEM brisbaneJan-Cedric Hansen
 
SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project
SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project
SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project Jan-Cedric Hansen
 
Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)Jan-Cedric Hansen
 
Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses la recherche septembre ...
Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses  la recherche septembre ...Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses  la recherche septembre ...
Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses la recherche septembre ...Jan-Cedric Hansen
 
Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018
Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018
Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018Jan-Cedric Hansen
 
Newsletter StratAdviser iCrisis
Newsletter StratAdviser iCrisisNewsletter StratAdviser iCrisis
Newsletter StratAdviser iCrisisJan-Cedric Hansen
 
StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018Jan-Cedric Hansen
 
Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)Jan-Cedric Hansen
 
International Marketing Trends Conference
International Marketing Trends Conference International Marketing Trends Conference
International Marketing Trends Conference Jan-Cedric Hansen
 
StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018Jan-Cedric Hansen
 
Lecture georgetown university on disaster resilience
Lecture georgetown university on disaster resilienceLecture georgetown university on disaster resilience
Lecture georgetown university on disaster resilienceJan-Cedric Hansen
 

Plus de Jan-Cedric Hansen (20)

Plaquette présentation formation iCrisis
Plaquette présentation formation iCrisisPlaquette présentation formation iCrisis
Plaquette présentation formation iCrisis
 
L’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMES
L’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMESL’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMES
L’AVOCAT ET L’APPUI AUX VICTIMES ET LES ASSOCIATIONS DE VICTIMES
 
GloHSA release 01 2020
GloHSA release 01 2020GloHSA release 01 2020
GloHSA release 01 2020
 
Fiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU Rouen
Fiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU RouenFiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU Rouen
Fiche d'inscription formation iCrisis MTC CHU Rouen
 
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophesFormation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
 
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophesFormation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
Formation iCrisis au pilotage stratégique des crises/catastrophes
 
Présentation iCrisis WADEM brisbane
Présentation iCrisis WADEM brisbanePrésentation iCrisis WADEM brisbane
Présentation iCrisis WADEM brisbane
 
SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project
SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project
SFMC-ICDM-Université Senghor lexicon collaborative project
 
Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect du 16 octobre 2018 à Evreux (27)
 
COMUN 2018
COMUN 2018COMUN 2018
COMUN 2018
 
Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses la recherche septembre ...
Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses  la recherche septembre ...Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses  la recherche septembre ...
Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses la recherche septembre ...
 
Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018
Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018
Programme NRBC-SFMC-ENSOPS-2018
 
Newsletter StratAdviser iCrisis
Newsletter StratAdviser iCrisisNewsletter StratAdviser iCrisis
Newsletter StratAdviser iCrisis
 
StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018
 
Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)
Programme Med Connect 16 octobre 2018 à Evreux (27)
 
International Marketing Trends Conference
International Marketing Trends Conference International Marketing Trends Conference
International Marketing Trends Conference
 
Dossier de presse iCrisis
Dossier de presse iCrisis Dossier de presse iCrisis
Dossier de presse iCrisis
 
StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018StratAdviser facts sheet 2018
StratAdviser facts sheet 2018
 
Programme JIMS 5
Programme JIMS 5 Programme JIMS 5
Programme JIMS 5
 
Lecture georgetown university on disaster resilience
Lecture georgetown university on disaster resilienceLecture georgetown university on disaster resilience
Lecture georgetown university on disaster resilience
 

Dernier

Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -benj_2
 
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptxPRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptxOuedraogoSoumaila3
 
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxCAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxsilinianfel
 
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxcardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxsilinianfel
 
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdfSargata SIN
 
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhMYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhorthopediedentofacia
 
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnataleSouffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnataleabedelazizkaraa
 

Dernier (7)

Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -Brevets et innovation contre le cancer -
Brevets et innovation contre le cancer -
 
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptxPRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
PRESERVATIFS MASCULIN ET FEMININ ok.pptx
 
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptxCAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
CAT devant une Thrombose veineuse superficielle .pptx
 
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptxcardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
cardiac manifestations in auto-immune diseases by Dr Silini.pptx
 
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
 
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhMYCOBACTERIES  2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
MYCOBACTERIES 2019hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
 
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnataleSouffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
Souffrance fœtale aigue ou asphyxie périnatale
 

Le point ooas sfmc-strat adviser sur ébola au vendredi 26 septembre 2014

  • 1. Le point sur Ébola au vendredi 26 septembre 2014 Drs Jan-Cédric* et Øivind** Hansen * Médecin Coordonnateur Hôpital Asselin-Hédelin – Consultant Senior StratAdviser Ltd agence spécialisée en communication stratégique de crise dans le domaine de la santé ; ** Médecin Anesthésiste-Réanimateur L’épidémie de fièvre hémorragique virale (FHV) liée au virus Ébola, souche "Zaïre" qui sévit actuellement depuis le 22 mars 2014 s’est déclarée en Guinée puis s’est presque immédiatement propagée au Liberia et en Sierra Leone, pays voisins. Pour l’instant 5 pays sont officiellement touchés En Guinée 1022/635 cas/décès. La guinée compte 16% des cas d’Ébola (diminution de 2 points de la part relative par rapport au dernier point épidémiologique). L’épicentre de l’épidémie est situé en zone forestière, au sud-est du pays Guekedou (frontalier avec la guinée), Macenta, Kissidougou et Nzérékoré (frontalier avec la Côte d’Ivoire) où se trouve la 2ème plus grande ville du pays, mais d’autres districts sont touchés : trois districts du Haut- Guinée Diabola, Dinguiraye et Kouroussa, Conakry, capitale du pays, en Guinée maritime et les préfectures de Télimélé et Boffa, enfin, Fria et Pita au nord-ouest du pays, Siguiri au nord-est (frontalier avec le Mali). Au Libéria 3 280/1 677 cas/décès. Le Libéria compte 53% des cas d’Ébola (augmentation de 3 points de la part relative par rapport au dernier point épidémiologique). La totalité des 13 districts du pays ont signalés des cas : Grand Cape Mount, Bomi, Bong, Lofa (frontalier avec la Guinée), Margibi, Montserrado (incluant la capitale Monrovia), Nimba, Grand Bassa et River Cess. 1
  • 2. En Sierra Leone 1 940/597 cas/décès. La Sierra Leone compte 31% des cas d’Ébola (diminution d’1 point de la part relative par rapport au dernier point épidémiologique). Depuis l’arrivée de l’épidémie par le district de Kailahun, frontalier avec celui de Guekedou en Guinée via un voyageur ayant séjourné à Guekedou, ce sont tous les districts qui sont touchés, y compris la capitale Freetown. Au Nigeria 20/8 cas/décès. Les cas suspects et les décès sont pour l’instant limités aux 59 contacts identifiés d’un passager en provenance du Liberia (via Lomé au Togo et Accra au Ghana) arrivé le 31 juillet à Lagos par l’aéroport international Murtala-Muhammed. Les 59 contacts identifiés à ce jour sont 15 personnels de l’aéroport et 44 de l’hôpital où le passager a été soigné et est décédé. En ce qui concerne les sujets contacts de l’avion, les autorités du Ghana, du Nigéria et du Togo collaborent avec l’OOAS et l’OMS pour les identifier. Cependant, depuis près d’un mois, aucun progrès significatif n’a été signalé. Le 25 septembre le Nigeria a annoncé la fin de l’épidémie sur son territoire. Cette annonce est à prendre avec réserve. En effet on peut considérer qu’au delà de 40 jours, un patient qui n’est pas mort est en convalescence et immunisé. Il reste que d’autres cas importés sont possible et donc d’autres contaminations interhumaines. Au Sénégal 1/0 cas/décès. Le cas princeps est d'un étudiant qui s'est soustrait à la surveillance des autorités sanitaires Guinéennes (il était identifié comme cas contact) qui s’est rendu de manière illégale au Sénégal. Lorsqu’il a développé les premiers symptômes il a caché son exposition à Ébola aux professionnels de santé qui l’on pris en charge ce qui a retardé d'autant une stratégie thérapeutique cohérente. Pour l’instant on peut considérer que le Sénégal a réussi a limiter la propagation de l’épidémie à partir du cas princeps identifié. 2
  • 3. NB : En RDC on annonce 62 cas dont 35 décès qui ne sont pas à ce jour comptabilisés car réputés relever d’un foyer de contamination distinct. Il existerait 1 cas déclaré au Venezuela mais pas de précision si c’est un cas importé ou non ni de sa provenance. Cette épidémie est atypique tant du point de vue du nombre de cas rapportés (le seuil psychologique du doublement du nombre de cas déclarés depuis 1976 est largement franchi : 2 387 cas cumulés entre 1976 et 2013, 6 263 cas pour 2014 à ce jour ), de la zone géographique touchée (Afrique de l’Ouest vs Afrique Centrale) et de son étendue (plusieurs districts de plusieurs pays limitrophes et sauts de puce de plusieurs centaines de kilomètres – 1 141 km entre Conakry et Dakar via Tambacounda) enfin, de la transmission avérée en zone urbaine (vs zone forestières ou rurales exclusives des épisodes précédents) en suivant apparemment les axes commerciaux de la zone (terrestres, maritimes et aériens). Point de situation au 26 septembre 2014 Au total, au 26 septembre 2014, 6 263 cas et 2 917 décès ont été rapportés à l’OOAS pour la CEDEAO. Le temps de doublement actuel est toujours de l’ordre de 27 jours. Comme nous l’avions anticipé le seuil des 6 000 cas vient d’être franchit à la fin du mois de septembre. En l’absence d’évènement venant modifier significativement la cinétique de l’épidémie, il faut s’attendre à 12 000 cas fin octobre, 24 000 fin novembre, 48 000 fin décembre. La létalité observée continue de chuter, elle était de 49 % au dernier point, elle est de 47% à ce jour dans les 5 pays affectés (Figure 1). On notera que cette létalité permet paradoxalement une plus grande diffusion de l’épidémie puisque la moitié des malades ne décédant pas, ils sont potentiellement contaminant plus longtemps pour un plus grand nombre de contacts d’une part, ils viennent grossir la part de la population immunisée 3
  • 4. d’autre part. On notera aussi que le nombre de cas pauci-symptomatiques est inconnu à ce jour. Ce paramètre est pourtant essentiel car il permettrait de savoir si une partie de la population des pays touchés développe à bas bruit une immunisation qui aboutirait in fine à « l’endémisation » de l’épidémie dans la région. L’OOAS tente de recueillir des informations et des statistiques fiables sur ce point mais la tâche est ardue. Pour mémoire, les autres maladies à potentiel épidémiques sévissant actuellement en Afrique de l’Ouest (choléra, Méningite, Rougeole, Fièvre Jaune et Fièvre de Lassa) avaient cumulés 67 307 cas déclarés (dont 29 777 pour le seul choléra) et 1 338 décès (dont 606 pour la seule méningite) au 17 août 2014 contre 2 565 cas déclarés et 1 365 décès pour Ébola à la même date. En 5 mois l’épidémie d’Ébola a donc tué autant que les 6 autres en 8 mois. Pour les 4 pays directement concernés le nombre de décès documentés pour les 6 maladies à potentiel épidémique surveillées est de seulement 767. L’épidémie d’Ébola a donc triplé le nombre de décès d’origine épidémique pour ces 4 pays. 4
  • 5. 10,000 9,000 8,000 7,000 6,000 5,000 4,000 3,000 2,000 1,000 26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen 4 774 : seuil de doublement du nombre de cas cumulés en 2013 3 180 : seuil de doublement du nombre de décès cumulés en 2013 Fig1. Nombre cumulé de caset de décès Cumula ve number of cases& deaths 0 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 AxisTitle Cas Décés Au niveau de la cinétique on ne constate pas de modification significative des comportements : l’épidémie Guinéenne a toujours un comportement (affine) qui contraste avec celle (exponentielle) de deux des pays touchés par un cas source voyageur en provenance de l’épicentre, le Libéria et la Sierra- Léone. Les deux courbes suggèrent une contamination interhumaine autonomisée que rien ne vient contredire à ce jour (figure 2). L’amorce du comportement exponentiel de la courbe Guinéenne notée dans le point de situation précédent ne semble pas, finalement, se confirmer pour l’instant. On peut aussi tenter d’expliquer cette difference par une capacité de contention de l’épidemie différente pour la Guinée. À suivre. Pour ce qui concerne le Nigeria et le Sénégal qui eux aussi ont reçus un cas source en provenance de l’épicentre, il semble que l’épidemie soit sous contrôle pour l’instant, devant l’absence de nouveaux cas répertoriés. 5
  • 6. Fig2. Ciné que descasEbola - Ebola caseskine c 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 22-Mar 29-Mar 5-Apr 12-Apr 19-Apr 26-Apr 3-May 10-May 17-May 24-May 31-May 7-Jun 14-Jun 21-Jun 28-Jun 5-Jul 12-Jul 19-Jul 26-Jul 2-Aug 9-Aug 16-Aug 23-Aug 30-Aug 6-Sep 13-Sep 20-Sep number of cases 26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen Guinée Libéria Sierra-Leone Nigéria Sénégal Comme mis en exergue lors du point épidemiologique précédent, il conviendrait d’avoir des éléments cliniques prédictifs de l’évolution des cas d’Ébola. Par exemple, la durée de la période de latence ou la température à J4 de l’irruption des premiers signes sont-ils prédictifs de l’issue ? Il conviendrait de repérer de tels facteurs prédictifs, s’ils existent, pour identifier les morituri et concentrer les efforts de prise en charge sur ceux qui ont une bonne probabilité de survie. Symétriquement, il conviendrait de repérer les formes bénignes ou pauci-symptomatiques pour limiter, là aussi, un investissement disproportionné en moyens ou en soignants, compte tenu d’un pronostic favorable d’emblé, même si cela allonge la durée de la maladie ou de la convalescence. Il convient de colliger les données cliniques disponibles et de les analyser pour identifier les facteurs pronostic pertinents. MSF qui est le mieux placé pour fournir de telles données a été sollicité à la suite du dernier point épidémiologique mais n’a pas répondu à ce jour. 6
  • 7. Pour ce qui est de la dynamique des nouveaux cas (figure 3), après un net ralentissement durant la première quinzaine d’août et une accelleration sans précédent pendant la deuxième et début septembre, on constate un nouveau ralentissement qui amorce une ré-accelleration. La fiabilité des données notamment les difficultés operationelles du reporting peuvent expliquer, à elles seules, les variations du nombres de nouveaux cas constatées à ce jour. Fig3. Dynamique desnouveauxcas- Trendof new cases 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 -500 25-Mar 1-Apr 8-Apr 15-Apr 22-Apr 29-Apr 6-May 13-May 20-May 27-May 3-Jun 10-Jun 17-Jun 24-Jun 1-Jul 8-Jul 15-Jul 22-Jul 29-Jul 5-Aug 12-Aug 19-Aug 26-Aug 2-Sep 9-Sep 16-Sep 26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen delta cas delta décès Au niveau du rapprochement entre les corridors de communication, les voies maritimes et aériennes avec les zones des districts touchés on constate toujours une corrélation assez forte (figure 4). L’observation de la carte laisse entrevoir des cas non déclarés en Guinée-Bissau et en Côte d’Ivoire. Ils sont à ce stade probablement classés en cas de Paludisme ou d’autres fièvres tropicales si ce sont des formmes 7
  • 8. cliniques pauci-symptomatiques non mortelles. Fig4. PrincipauxCorridorset CentresUrbains–MainCorridors& UrbanArea 3 0 0 k m 2 0 0 m i © D a n i e lD a l e t Libéria Guinée Côte d’Ivoire 26/09/14 Infographie : Dr Jan-Cedric Hansen Nigéria Togo Mali Mauritanie Sénégal Gambie Guinée- Bissau Burkina Faso Bénin Niger Ghana Sierra- Leone Les discussions au sein du groupe francophone https://www.linkedin.com/groups/Groupe-Expert-Ebola-SFMC-8156465/about et au sein du groupe anglophone https://www.linkedin.com/groups/Ebola-outbreak- management-Group-8150382/about regroupants près de 200 spécialistes en medecine de catastrophe, en prevention de pandémie, en conception de vaccin, en réponse sanitaire opérationnelle, … issus de gouvernements, d’agences ou de services publics, d’entreprises spécialisées publiques ou privées européens, africains de l’ouest et Nord-Americains, portent essentiellement sur : 1. le risque de contamination aéroportée – à ce jour non formellement documenté – mais théoriquement possible, ne serait-ce que par les goutelettes de Pflügge, et pouvant rendre compte du nombre de cas 8
  • 9. important parmis les soignants : il a été décidé de recommander le port de masque FFP2 pour les soignants sur place et de limiter le temps de prise en charge à 20 min d’affilée pour chaque patient afin de limiter les risques. Les masques chirurgicaux que l’on voit dans les reportages sont notoirement insuffisants pour protéger des goutelettes de Pflügge émisent par les patients. Or l’exposition répétée à un risque faible conduit asymptotiquement à une probabilité de 1. En l’etat c’est l’explication la plus plausible du nombre anormalement élevé de soignants contaminés. Pour la prise en charge des cas importés en Europe et tant qu’ils restent sporadiques, c’est le port de combinaison filtrantes qui est recommandé. 2. la cinétique inhomogène des 5 pays concernés avec une cinétique affine pour la Guinée et le Nigeria et une cinétique exponentielle pour la Sierra-Leone et le Libéria peut s’expliquer par des problèmes de retard de diagnostic et de receuil des cas et ne pas reflèter fidèlement la propagation des cas. Cependant une explication épidémiologique plus satisfaisante serait la bienvenue. 3. la sous déclaration multifactorielle des cas (diagnostics differentiels nombreux, frein economique et social de l’accès au soin, non respect des rites sociaux et funéraires “sacrés” pour les individus déclarés contaminés et donc “beneficie/risque” peu ou pas ecceptable pour l’interessé et son entourage, …). Une estimation de la part immergée de l’iceberg fait curellement défaut. 4. l’illusion des mesures de confinement qui sont contournées par les impératifs socioéconomiques locaux et par la pratique “institutionalisée” du contournment des régles contre rétribution. L’exemple du Sénégal en est la parfaite démonstration. 9
  • 10. 5. le risque de cas importés en Europe via l’immigration clandestine et les passeurs des autres traffics illicites qui, par nature, contournent tous les systèmes de contrôle. Ce point semble toujours sous-estimé par les autorités des pays concernés, probablement parce qu’il est politiquement difficile à aborder en raison de la stigmatisation possible d’une population déjà largement précarisée et fragile. 10