ENTREPRENDRE DANS LA CULTURE
Quels enjeux, quel développement
en région Provence-Alpes-Côte d'Azur ?
Compte rendu de la rencontre du 13 avril 2015 - Arcade
Le microscope est un instrument de précision qui possède divers sous-systèmes :
optiques (lentilles, filtres, prismes, condenseurs),
mécaniques, pour contrôler la position de l’échantillon dans l’espace selon des coordonnées tridimensionnelles (X, Y, Z),
électriques (transformateur et source lumineuse),
et électroniques (appareil photo, enregistreur vidéo, etc.), qui interagissent pour agrandir et contrôler l’image d’objets non décelables à l’œil nu.
Le microscope est un instrument de précision qui possède divers sous-systèmes :
optiques (lentilles, filtres, prismes, condenseurs),
mécaniques, pour contrôler la position de l’échantillon dans l’espace selon des coordonnées tridimensionnelles (X, Y, Z),
électriques (transformateur et source lumineuse),
et électroniques (appareil photo, enregistreur vidéo, etc.), qui interagissent pour agrandir et contrôler l’image d’objets non décelables à l’œil nu.
Segmentation marketing, ciblage et positionnement : 3 minutes pour comprendreBenjamin Poisson
Comment faire un ciblage marketing ?
Comment faire une segmentation marketing ?
Comment déterminer un positionnement marketing ?
Autant de questions qui demandaient une réponse claire et concise en quelques slides.
Strategie de CRM / Gestion de la relation Client pour une destination tourist...Gregory Guzzo
Résumé de l'intervention de Grégory GUZZO (Val Thorens) et Bertrand Destailleurs (4870 Communication) aux 1Oièmes Rencontres Nationales de l'eTourisme à Pau.
Présentation de l'enjeu du CRM, des mécanismes de fidélisation et d'optimisation du marketing relationnel.
Quel gain à la mise en place d'une stratégie CRM ? Quels sont les enjeux de la satisfaction et de la fidélisation client ? Comment aborder la problématique ? Comment le mettre en place à l'échelle d'une destination touristique ?
Autant de points qui sont abordés dans cette présentation.
Thèmes principaux : marketing relationnel, fidélisation, satisfaction client, marketing client, communication, business intelligence, plan d'actions opérationnel à travers la stratégie mise en place par la destination de Val Thorens
Ce planning stratégique analyse la marque Heineken, le marché sur lequel elle se positionne avec les constats, tendances et évolutions (basés sur des études) ainsi que la concurrence.
Une fois le constat établi, une nouvelle stratégie de communication a été réfléchie afin de permettre à la marque de se démarquer de la concurrence.
Le planning stratégie mis en place est celui transmis au créa pour l'élaboration d'une nouvelle campagne de communication.
Bonne lecture
CURRENT ISSUES IN EDUCATIONAL FIELD OF INTERNATIONAL CONTEXTNour Amera Md Nordin
The document discusses several current issues in education related to internationalization and globalization. It addresses issues such as discipline and security in schools, addressing problems like bullying. It also covers topics like racial and ethnic equality, and challenges around student diversity. Additionally, it examines debates around public versus private school systems and bilingual education. The document presents information on these issues from a global perspective in education.
Emerging management issues and challenges by sagarSagar Pokharel
The document is notes from Sagar Pokharel on various topics in management. It discusses 10 topics: globalization, environmental development, quality and productivity, ethics and social responsibility, innovation and change, technological development, knowledge management, work force diversity, multicultural effects, and employee empowerment. For each topic, it provides brief explanations and examples.
Segmentation marketing, ciblage et positionnement : 3 minutes pour comprendreBenjamin Poisson
Comment faire un ciblage marketing ?
Comment faire une segmentation marketing ?
Comment déterminer un positionnement marketing ?
Autant de questions qui demandaient une réponse claire et concise en quelques slides.
Strategie de CRM / Gestion de la relation Client pour une destination tourist...Gregory Guzzo
Résumé de l'intervention de Grégory GUZZO (Val Thorens) et Bertrand Destailleurs (4870 Communication) aux 1Oièmes Rencontres Nationales de l'eTourisme à Pau.
Présentation de l'enjeu du CRM, des mécanismes de fidélisation et d'optimisation du marketing relationnel.
Quel gain à la mise en place d'une stratégie CRM ? Quels sont les enjeux de la satisfaction et de la fidélisation client ? Comment aborder la problématique ? Comment le mettre en place à l'échelle d'une destination touristique ?
Autant de points qui sont abordés dans cette présentation.
Thèmes principaux : marketing relationnel, fidélisation, satisfaction client, marketing client, communication, business intelligence, plan d'actions opérationnel à travers la stratégie mise en place par la destination de Val Thorens
Ce planning stratégique analyse la marque Heineken, le marché sur lequel elle se positionne avec les constats, tendances et évolutions (basés sur des études) ainsi que la concurrence.
Une fois le constat établi, une nouvelle stratégie de communication a été réfléchie afin de permettre à la marque de se démarquer de la concurrence.
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Bonne lecture
CURRENT ISSUES IN EDUCATIONAL FIELD OF INTERNATIONAL CONTEXTNour Amera Md Nordin
The document discusses several current issues in education related to internationalization and globalization. It addresses issues such as discipline and security in schools, addressing problems like bullying. It also covers topics like racial and ethnic equality, and challenges around student diversity. Additionally, it examines debates around public versus private school systems and bilingual education. The document presents information on these issues from a global perspective in education.
Emerging management issues and challenges by sagarSagar Pokharel
The document is notes from Sagar Pokharel on various topics in management. It discusses 10 topics: globalization, environmental development, quality and productivity, ethics and social responsibility, innovation and change, technological development, knowledge management, work force diversity, multicultural effects, and employee empowerment. For each topic, it provides brief explanations and examples.
Team 10 contemporary issues in leadership v1.1Lam Pham
This document discusses contemporary leadership issues and is presented by Prof. Dr. Tomas Benz. It covers three types of trust, contemporary leadership roles including mentoring and self-leadership, challenges to the leadership construct, finding and creating effective leaders, and whether charismatic and transformational leadership generalize across cultures. The presentation concludes with a summary of the key topics.
This document discusses emerging management issues and challenges, including changing organizational perspectives due to more flexible and temporary jobs, globalization requiring thinking globally and acting locally, quality assurance and continuous productivity improvement, ethics and social responsibility, innovation and change to keep up with new technologies and ideas, managing a diverse workforce, empowering employees, utilizing new technologies, managing relationships with customers, workplace spirituality beyond organized practices, and knowledge management through sharing and refining organizational knowledge. The presentation was given by Vishal Koirala on these topics.
emerging issues in educational leadership and managementAliza Zaina
Strategic leadership in education involves three key capabilities: thinking ahead to set a vision for transforming the education system to future needs, delivering within to manage performance and build organizational capabilities, and leading across to engage stakeholders in the transformation process. Effective strategic leaders are focused on the future, use evidence to inform decisions, can implement plans to achieve goals, open new possibilities, collaborate well with others, and act ethically. Globalization and a focus on productivity and quality are also important considerations for modern educational leadership.
This presentation includes as many as 22 pertinent universal issues governing management accompanied with examples from various sectors, followed by a brief case analyses of corporate culture at British Airways.
Emerging management issues and challengesAmit Bshwas
This document discusses emerging management issues and challenges, including globalization, environmental development, quality and productivity, ethics and social responsibility, innovation and change, technological development, knowledge management, workforce diversity, multicultural effects, and employee empowerment. It provides an overview of each topic with 2-3 bullet points explaining the key aspects and challenges related to effective management.
Dans la circulation des spectacles théâtraux à travers notre continent, c’est par la pratique du sur-titrage que l’art de la traduction se manifeste. Sans le sur-titrage, la réception d’une pièce jouée dans une langue étrangère est irrémédiablement incomplète, tronquée.
Comment s’élabore un sur-titrage ? Quels en sont les protagonistes ? Quelles compétences, quelles étapes, quels moyens financiers sa réalisation implique-t-elle ? Que faut-il mettre en œuvre artistiquement, techniquement, économiquement pour que chaque spectateur, en Europe, jouisse des meilleures conditions d’accès à l’esprit d’un texte et à sa lettre quand il assiste à une représentation théâtrale dans une langue étrangère ?
C’est à toutes ces questions, et bien d’autres encore, que ce guide du sur-titrage veut apporter des réponses.
De l'ADN à la protéine - Présentation de la 4e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Ousmane BA - Parasitologue/Chercheur - Institut Natinal de Recherches en Santé Publique - Laboratoire de Parasitologie et Mycologie Médicale - Mauritanie.ba4@caramail.com
Candidats vaccins, leurs anticorps et la protection contre le paludisme - Présentation de la 5e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Abdou Razack SAFIOU - Médecin - Ministère de la Santé / PNLP - Libreville, Gabon - safiouabdourazack@yahoo.fr
Les indices paludométriques - Présentation de la 5e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Soloarivelo Tantely RAVOKATRA - Médecin - CHU Befelatanana - Antananarivo, Madagascar - tantelyrav@freenet.mg
Applications dans l'évaluation de l'impact des interventions dans lutte contre le paludisme - Présentation de la 6e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - IDRISSA Sabit et STEENKESTE Nicolas
Slides utilisés lors de la conférence sur l'excellence opérationnelle et les applications mobiles par Carlos Cardoso (Apilean) le 15 octobre 2015 au salon Expo-progiciels.
La physiopathologie de l'infection chez la femme enceinte - Présentation de la 1ère édition du Cours international « Atelier Paludisme » - AFFANE Bacar, Chargé de la Surveillance Epidémiologique, Min. Santé Union des COMORES.
Quand et comment changer de politique de traitement aux antipaludiques ? - Présentation de la 4e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Sali DJELE - Médecin - Délégation Provinciale de la Santé Publique - Cameroun - djelesali@yahoo.fr
L'infection par P. falciparum au stade sanguin peut-elle être asymptomatique ? - Présentation de la 4e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Germaine RETOFA - Médecin - Ministère de la Santé et du Planning Familial - Service de Lutte Contre le Paludisme - Madagascar
2e Panorama de l’économie de la culture et de la création en FranceLa French Team
La culture et la création représentent 1,3 million d’emplois en France, souligne un rapport du cabinet EY et France Créative. La croissance des industries culturelles est supérieure à celle du reste de l’économie française.
Etude ICC France 2015 - 2e panorama de l’économie de la culture et de la créa...yann le gigan
>>[Etude] ICC France 2015 - 2ème Panorama économique de la culture et de la création en France (EY-France Créative)
[EY – octobre 2015]
Les dix secteurs analysés par EY : arts visuels, musique, spectacle vivant, cinéma, télévision, radio, jeu vidéo, livre, presse, publicité et communication
Livre : L’édition fait de la résistance p. 66- 71
Publicité et communication : le futur sera numérique ou ne sera pas (p.78- 83)
http://www.francecreative.fr/wp-content/uploads/2015/11/VDEFINITIVE-Etude-ICC-France-2015-Basse-def.pdf
CCI MARSEILLE PROVENCE Économie créative dans les Bouches du Rhône en 2012 Un...Daniel Dufourt
CCI MARSEILLE PROVENCE Économie créative dans les Bouches du Rhône en 2012
Une étude réalisée avec le soutien du Conseil Général des Bouches du Rhône, Mars 2013
70 pages. ( Comprend beaucoup d’éléments sur l’économie créative en France)
1er panorama des industries créatives et culturelles en France - 2013 EDAA
Réalisé par le cabinet d’audit et de conseil EY (ex-Ernst & Young), ce panorama présente pour la première fois, et de manière globale, les grands faits et chiffres de ces neuf industries culturelles et créatives en termes d’emplois et de valeurs.
Cette étude est partie du constat d’un paradoxe : alors que les secteurs culturels, leurs productions et services sont au cœur de la vie et des usages des Français – nous écoutons tous de la musique, allons au cinéma, regardons la télévision, écoutons la radio, lisons des journaux, des magazines et des livres, jouons aux jeux vidéo, allons au spectacle et au musée ou dans des expositions – leur réalité économique est méconnue et donc nécessairement sous-estimée.
Nous nous sommes tous regroupés pour changer le regard sur nos industries et montrer notre rôle dans la croissance et l’emploi. Nous voulons ainsi expliquer que les industries culturelles et créatives avec leurs 1,2 millions d’emplois en majorité non délocalisables, répartis sur l’ensemble du territoire et leurs 74 milliards d’euros de contribution à l’économie française sont une partie de la solution au défi national de la croissance et de l’emploi.
Les secteurs culturels et créatifs européens, générateurs de croissanceLa French Team
Les industries culturelles et créatives (ICC) ont fait preuve d’une capacité d’adaptation exceptionnelle face à la crise et devraient continuer à progresser à l’avenir, car elles jouent un rôle de précurseurs dans le domaine de l’innovation numérique.
Appel sur les arts et la culture à l’horizon 2030La French Team
Porté par l’Alliance européenne de la culture et des arts 2030 – cet appel exhorte les décideurs à repenser l’approche européenne et à inclure les arts et la culture dans les objectifs stratégiques à long terme du projet européen. Ce faisant, l’Union européenne reconnait le rôle essentiel des arts et de la culture dans le développement des sociétés européennes.
La présente publication a été élaborée avec le soutien
de l’Union européenne. Le contenu de la publication
relève de la seule responsabilité de l’unité de l’assistance
technique de Med Culture et ne peut aucunement être
considéré comme reflétant le point de vue de l’Union
européenne.
Le projet Med-Culture Project est exécuté par le
Consortium dirigé par HYDEA S.p.A. (Italie) qui comprend
également TRANSTEC SA (Belgique), l’INSTITUT NATIONAL
DE L’AUDIOVISUEL (France) et la COMMISSION ROYALE DU
FILM (Jordanie).
Copyrights & US tech giants - Expectations in EuropeLa French Team
This document summarizes the results of a survey of 8,000 Europeans regarding their perceptions of major US tech giants and their impact in Europe. The key findings include:
- Over 65% of French respondents believe US tech giants like Google and Facebook have more power than the European Union.
- Around 75% of French think the tech giants compromise democracy in Europe and do not fairly compensate artists for use of their content.
- 88% of French support new EU rules to ensure artists are paid for content distributed online by platforms.
- 80% of French think platforms should pay media companies when reusing their articles, photos and videos.
Etat des lieux de la blockchain et ses effets potentiels pour la propriété li...
L’entrepreneur culturel : un entrepreneur comme les autres ?
1. 1
Document réalisé pour l’Arcade par les Journées de l’Entrepreneuriat culturel et créatif
www.journees-entrepreneuriat-culturel.com
Le concept d entrepreneuriat culturel
s inscrit dans la lignée d un intérêt
croissant pour la dimension
économique de la culture. Cette
attention débute en France dans les
années 1980 avec le ministère de Jack
Lang et s intensifie à la fin des années
1990. Aussi bien dans l hexagone qu au
niveau européen, se multiplient alors
les rapports et les études statistiques
afin de définir les contours du champ
culturel ainsi que son poids
économique1.
Désormais, l inscription du secteur
culturel dans l économie ne semble
plus questionnée. Cependant, avec
l apparition au sein des politiques
publiques du concept d économie
1 En 1997, Eurostat (l’Office statistique de l’Union
européenne) initie un groupe de travail sur les
statistiques culturelles : le Leadership group (LEG).
Ceci a abouti en 2000 à une définition du champ de
la culture et d’une méthodologie pour
l’appréhender. Le premier système européen
d’information statistique sur la culture est alors validé
par 15 représentants des Etats membres du LEG. En
2006, la Commission Européenne mandate le cabinet
KEA qui publie « L’économie de la culture en
Europe ». Eurostat publie ses premières statistiques
culturelles en 2007. En France, le Département de la
Prospective et des Statistiques (DEPS) fait partie des
différents groupes de travail et réalise en 2007, sous
contrat Eurostat, le premier recueil de statistiques
culturelles européennes. Depuis, de nombreuses
études ont été réalisées, aussi bien par des cabinets
privés (par exemple Ernst and Young qui publie en
2013 le Panorama des Industries Créatives et
Culturelles) qu’issues du service du ministère de la
Culture et de la Communication (le DEPS a par
exemple étudié le poids économique directe de la
culture, en 2013).
créative, le champ culturel n est plus
seulement considéré comme faisant
partie de l économie : il est également
un vecteur essentiel de son
développement. Cette tendance
semble s incarner au niveau européen
dans le programme de soutien mis en
œuvre dans le cadre d Europe
Créative (2014-2020), affirmant que
« la culture et la création (...)
contribuent de façon significative à la
croissance économique, à l’emploi, à
l’innovation et à la cohésion
sociale. »2.
Dans ce contexte, repose alors sur les
épaules des entrepreneurs culturels et
créatifs la lourde tâche de
redynamiser notre économie en étant
des « acteurs du développement ».
Les entrepreneurs culturels ont toujours
existé3. Le terme, par contre, émerge
seulement au début du XXème siècle.
Au-delà du questionnement sur les
raisons de sa popularité actuelle, une
interrogation essentielle se pose :
l’entrepreneur culturel est-il un
entrepreneur comme les autres ?
Quelles sont ses spécificités ?
2 http://ec.europa.eu/culture/creative-
europe/index_fr.htm
3 Voir l ouvrage de Benhamou-Huet Judith : Les
artistes ont toujours aimé l argent, d Albrecht Dürer à
Damien Hirst.
Fiche focus - Avril 2015
L entrepreneur culturel :
un entrepreneur comme les autres ?
2. 2
Document réalisé pour l’Arcade par les Journées de l’Entrepreneuriat culturel et créatif
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Le contexte : l’économie
créative
Le terme d’« économie créative »
apparait en 2001, dans l’ouvrage de
John Howkins, The Creative Economy:
How People Make Money from Ideas.
Créative regroupe aussi bien les arts
que le champ des sciences et des
technologies. Comme l’expliquent
Vivant et Tremblay (2010), la notion
d’économie créative s’inscrit au sein
d’une évolution globale vers la société
de l’information et de la
connaissance. Ce changement de
paradigme économique a plusieurs
impacts : la valeur ajoutée se crée
essentiellement grâce à l’information
et la connaissance, les gains de
productivité passent par l’innovation,
la demande pour les biens ayant une
valeur symbolique s’accroit.
Cependant, comme le soulignent
Buisson et Evrard (2013) cette
approche est « globalisante » : elle
mélange toutes les formes de création
(artistique ou scientifique). C’est
pourquoi les auteurs proposent de
distinguer les industries créatives en
opposant « les catégories de biens
auxquels s’applique le droit d’auteur
(…) à celles où l’innovation est
protégée par des brevets ». Les
« industries créatives » s’apparentent
donc aux « copyright-based
industries ».
La définition du secteur :
industries créatives versus
secteur culturel
Les définitions du secteur culturel et
créatif ne font toujours pas consensus.
Certains auteurs proposent des pistes.
David Throsby (2008) différencie par
exemple les industries culturelles des
industries créatives grâce à son
modèle en « cercles concentriques ».
L’auteur a fondé sa définition sur le
degré de contenu culturel des biens et
services, relativement à leur valeur
commerciale. Ainsi, plus on s’éloigne
du centre et plus la valeur du contenu
culturel chute comparativement au
contenu commercial. Ainsi, le secteur
culturel est composé des trois premiers
cercles. Le premier, le noyau des
industries culturelles est représenté par
la création artistique fondamentale
(core creative arts) : la littérature, la
musique, les arts de la scène, les arts
visuels. Le deuxième cercle est
représenté par les autres industries
culturelles de base, telles que le
cinéma, les musées et les
bibliothèques. Enfin le troisième cercle
inclut les services du patrimoine,
l’édition, l’enregistrement du son, la
télévision et la radio, la vidéo et les
jeux sur ordinateur. Pour ces trois
strates, la création est l activité
centrale et le produit final est un
produit culturel. Pour le secteur créatif
3. 3
Document réalisé pour l’Arcade par les Journées de l’Entrepreneuriat culturel et créatif
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(la publicité, l architecture, le design, la
mode) - le dernier cercle ‒ la valeur
artistique s avère moindre : elle est un
input combiné à d autres éléments
pour obtenir la production finale.
L ensemble forme un continuum
constituant les industries culturelles et
créatives.
En France, traditionnellement, les
« industries culturelles » ont un sens
plus étroit que dans son acception
anglo-saxonne, qui va recouvrir
l ensemble du champ culturel. Ainsi,
nous allons distinguer les « industries »
produisant des biens et services
culturels reproductibles et diffusables à
grande échelle, des « arts
traditionnels », les deux constituant le
secteur culturel4.
La naissance de la notion
d’entrepreneuriat culturel
Klamer (2011) remarque que le
personnage de l’entrepreneur culturel
est apparu dans la littérature il y a une
vingtaine d’années, sans qu’on ne lui
prête guère d’attention au début. En
1982, Paul Dimaggio est parmi les
premiers auteurs à introduire cette
notion avec son article : «Cultural
entrepreneurship in nineteenth-century
Boston». Il y montre la façon dont a
4 Il est à noter que le Département de la Prospective
et des Statistiques, dans la continuité du travail réalisé
avec Eurostat, a construit un modèle définition du
champ culturel croisant 10 domaines culturels
identifiés et les « fonctions économiques du système
productif » (création, production et édition, de
diffusion et de commercialisation, de conservation,
d’éducation et d’administration, de management
culturel). Il s’appuie sur cette définition pour réaliser
ses statistiques. Pour plus de détails voir : Deroin, V.
(2011). Conceptualisation statistique du champ de la
culture. DEPS.
émergé la culture savante (‘high
culture’) à Boston et les institutions qui
vont avec (Boston Symphony Opera
ou le Museum of Fine Arts). Il explique
le rôle central du « capitaliste culturel »
dans ce processus. Celui-ci est une
personne qui a de l’argent car il a
connu le succès en affaires et qui
l investit dans les arts. Cependant il ne
le dépense pas aveuglément : il prend
des initiatives, a une « vision » et il agit
pour transformer la société. Dans cette
description de Dimaggio, on
commence à distinguer les traits de
l’entrepreneur culturel.
Son retour attendra les années 1990,
qui seront marquées par un intérêt
croissant de la part des politiques. En
effet, pour Klamer (2011) la définition la
plus pertinente de l’entrepreneur
culturel est énoncée en 1999 par van
der Ploeg, alors secrétaire de la culture
en Hollande, dans son rapport
‘‘Enterprising culture’’. Celui-ci
considère que l’entrepreneur culturel
est une personne qui combine deux
facultés : « (1) Connaissance et
sensibilité envers les arts et le processus
créatif, éventuellement combiné avec
la capacité à découvrir des talents. (2)
Connaissance et compréhension du
public potentiel et des techniques
marketing. »
Cependant Klamer contextualise cette
définition : les objectifs de la politique
menée par van der Ploeg sont de
stimuler les compétences ‘business’
des artistes ou des porteurs de projets
au sein des organisations culturelles, et
de faire en sorte que leur production
soit plus orientée vers le marché. C’est
pourquoi « il avait besoin que
l’entrepreneur culturel raconte une
4. 4
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histoire sur la manière dont le fossé
séparant les arts et le marché pouvait
être comblé. » (Klamer, 2011 : 147).
Rentschler (2012) met ainsi en
évidence la façon dont les politiques
se sont orientées depuis les années
1990 5 vers la valorisation des
comportements entrepreneuriaux.
Avec la baisse des fonds publics, les
gouvernements demandent aux
responsables d’organisations
culturelles de diversifier leurs
financements, notamment en
promouvant les activités commerciales
(restaurants, ventes de produit
dérivés...) ou en cherchant des fonds
privés (mécénat, parrainage). Selon
l’auteur, l’entrepreneur est un des
quatre rôles que le leader dans le
domaine des arts peut adopter : c’est
celui qui répond le mieux à la fois à la
nécessité de diversifier les fonds,
comme l’imposent les gouvernements
et de mettre en place des
programmes créatifs, comme le
nécessitent les organisations culturelles.
C’est pourquoi il est devenu de plus en
plus présent dans les organisations
culturelles. L’apparition de la figure de
l’entrepreneur culturel correspond ainsi
à une évolution de l’orientation des
politiques, à une transformation du rôle
et du positionnement de l’art dans nos
sociétés, ainsi qu’à une évolution du
focus des chercheurs. La combinaison
de l’ensemble de ces facteurs a non
seulement poussé les porteurs de
projets à adopter des comportements
plus entrepreneuriaux, mais elle met
5 Selon l auteur , la période commence en Australie
en 1994 avec la publication de premier Australian
national cultural policy statement, Creative Nation.
Ce document met en avant le besoin de créativité
dans le management culturel.
également de plus en plus en avant le
personnage, sur le devant de la scène
des politiques publiques ou des
programmes de recherche.
Un acteur à la jonction de
l’art et de l’économie
Le terme d’entrepreneuriat culturel
renvoie à deux termes riches en sens :
entrepreneuriat et culture. La
dimension entrepreneuriale peut se
définir autours de quatre paradigmes
complémentaires (Verstraete et
Fayolle, 2005) :
(1) la création d’une organisation
(quel que que soit son statut
juridique) ;
(2) l’exploitation d’une opportunité
d’affaires ;
(3) la création de valeur ;
(4) l’innovation.
Le secteur particulier dans lequel ces
entrepreneurs évoluent va avoir un
impact sur leur comportement.
Agrémenter logique économique et
logique artistique s’inscrit ainsi au cœur
des spécificités de l’entrepreneur
culturel : il doit réussir à mobiliser des
compétences créatives et des
ressources économiques nécessaires à
son activité. En effet de nombreuses
organisations culturelles ne peuvent
survivre sans des financements autres
que ceux issus de la vente de leur
production. C’est donc à
l’entrepreneur de réussir à combiner
ces ressources et trouver le bon
équilibre entre préservation de
l’identité créative de l’organisation et
soumission aux exigences nécessaires
pour réunir ces financements. Pour
Swedberg (2006), les industries
5. 5
Document réalisé pour l’Arcade par les Journées de l’Entrepreneuriat culturel et créatif
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créatives doivent mettre en place des
mécanismes organisationnels et des
procédures pour relier la sphère
économique et la sphère de l’art.
C’est pourquoi la particularité de
l’entrepreneur culturel est de devoir
aller de l’art au marché : « Le monde
de l’art n’est pas juste une question de
rencontre de l’offre et de demande,
ou de vente de produit et d’intrants
aboutissant à une production »
(Klamer, 2011 : 153). Cette double
logique se retrouve dans de
nombreuses définitions de
l’entrepreneur culturel comme celle
proposée par Utrecht School of Arts &
Eurokleis : « l’entrepreneur culturel crée
ou commercialise un produit ou un
service culturel ou créatif; il utilise des
principes entrepreneuriaux pour
organiser ou gérer son activité créative
d’une manière commerciale ».
Les organisations culturelles s’avèrent
également fortement dépendantes de
leurs entrepreneurs (O’Connor, 2000).
Les produits culturels étant des biens
ou services d’expérience, la décision
de l’entrepreneur de mettre sur le
marché un produit s’exprime au
travers d’une intuition, qui ne peut pas
se démontrer parfaitement. Pour
réaliser ses choix, l’entrepreneur doit
s’appuyer sur son savoir, sa capacité à
décoder les tendances, ce qui
implique un fort engagement de sa
part et de grandes capacités de
persuasion pour convaincre ses
partenaires. Hong, Essig et Bridgstock
(2012) mettent ainsi en avant que les
entrepreneurs culturels ont souvent
une motivation intrinsèque importante
et un lien étroit avec la pratique
artistique qu’ils promeuvent.
Cependant, ils doivent également
posséder des compétences en
administration et en gestion, ce qui
n’est pas toujours évident pour eux
(HKU, 2010). C’est pourquoi on observe
que de nombreuses organisations
culturelles fonctionnent grâce un
leadership bicéphale et sont créées
par des équipes entrepreneuriales
combinant les différentes
compétences.
Les réseaux ont un rôle clé dans ce
processus, aussi bien afin d’apprendre
que pour modeler leurs propres
schémas cognitifs. Il s’agit d’une
ressource précieuse pour trouver les
talents ainsi que faire face au manque
d’information et au risque inhérent à
ces activités (Banks et al, 2000 : 460).
Cependant, si les entrepreneurs
culturels s’insèrent bien dans les
réseaux artistiques, ils fréquentent peu
les réseaux économiques. Ils ont
notamment des liens ténus avec les
banques. C’est un point que
Leadbeater et Oakley (1999)
observent : peu d’entre eux sont allés
voir une banque pour lever des fonds
et ils ont généralement démarré leur
organisation grâce à leur travail. Ces
entrepreneurs auraient des valeurs
différentes : ils sont anti-tradition, anti-
institutions et l’indépendance est très
importante pour eux. C’est pourquoi ils
préfèrent ne pas avoir affaire avec ce
type de structure, pour ne pas avoir à
rendre de comptes. Ce constat se
retrouve aussi dans le rapport HKU
(2010) : les entrepreneurs culturels ou
créatifs ne font pas appel aux
structures classiques de financements
ou d’accompagnement à la création
et au développement d’activité, alors
que la question du financement de
6. 6
Document réalisé pour l’Arcade par les Journées de l’Entrepreneuriat culturel et créatif
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ces activités se révèle être un enjeu
essentiel à leur survie.
Entrepreneuriat culturel et
création de valeur
Au cœur de la définition de
l’entrepreneur se trouve la notion de
création de valeur. Cependant, quel
type de valeur l’entrepreneuriat
culturel crée-t-il ? Klamer nous donne
une lecture intéressante, intégrant la
double logique de l’entrepreneuriat
culturel. Comme le note l’auteur, le
but de l’économie est la création de
valeur et le but de l’entrepreneuriat (à
travers l’opportunité), est de créer des
biens ou des services qui créent de la
valeur, aussi bien pour le
consommateur (satisfaction) que pour
le producteur (richesse). La valeur
économique, dans le cas de
l’entrepreneuriat culturel, n’est pas
une fin en soi : elle permet de créer les
revenus qui rendent alors possible la
réalisation des valeurs culturelles et
sociales. Pour appréhender
l’entrepreneuriat culturel, il ne faut pas
prendre en compte seulement la
valeur produite par ce type d’activité
en termes de bénéfices, ou de salaires
générés. Klamer rappelle ainsi que les
aspects économiques sont supposés
être au service de la vision artistique et
culturelle : ils en sont les moyens. En
effet, le but principal de ce type
d’entrepreneur est de contribuer « au
bien commun qu’est l’art ».
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