2. normandie.chambres-agriculture.fr
2023
Stage Claire Poussou
Psychologie du travail
- Etat des lieux de la féminisation de la
profession
- Diagnostic des freins et les leviers à
l’entrepreneuriat des agricultrices
TRAVAIL EN 2 TEMPS
2024
Stage Solange Lemonnier
Master Etudes sur le genre
- Déclinaison des actions ciblées pour
accompagner l’entrepreneuriat des femmes
4. L’installation des femmes en Normandie
Contacts PAI 2022
Hommes NIMA
Femmes NIMA
Femmes Non NIMA
Hommes Non NIMA
27 %
Observatoire Installation Normandie, 2022
Les femmes représentent 37 % des contacts PAI et 29% des installations aidées
28 % des chef-fes d’exploitation sont des femmes en Normandie
Bénéficiaires DJA 2022
Les femmes au PAI
- 68 % NIMA
- 32 % non NIMA
Les femmes bénéficiaires DJA
- 52 % NIMA
- 48 % non NIMA
Les hommes bénéficiaires DJA
- 24 % NIMA
- 76 % non NIMA
36 %
25 %
12 %
17 %
54 %
15 %
14 %
NIMA = Non Issu du
Milieu Agricole
5. Des surfaces d’installation
+ petites
29 ha 66 ha
Des projets différents
Des productions alternatives
- Maraîchage – caprin - équins
35 % 10 %
- Moins de grandes cultures
+ de Bio et de circuits courts
- Bio
41% 21 %
- Circuits courts
45 % 22 %
Observatoire Installation Normandie, 2021
A apport personnel équivalent,
elles ont des prêts 2 fois moindres
6. Age à l’installation
Installés de - de 40 ans
en Normandie en 2019
27 % 73 %
Installés de + de 40 ans
en Normandie en 2019
61 % 39 %
(Source : données installations et cessations MSA 2019, via CRAN).
Des femmes qui rentrent moins dans les
critères pour la DJA que les hommes :
- 40 ans maximum
- Formation agricole de niveau IV
7. Niveau d’études selon le genre
Niveau IV pour installation
+ de femmes + d’hommes
BPREA BAC pro
Chiffres liés certainement à l’installation suite à une reconversion
8. Formation initiale – Enseignement agricole
DRAAF Normandie 2020
Apprentis
23 % 77 %
Elèves
48 % 52 %
Filières « masculinisées »
Agronomie,
Aménagement de l’espace,
Conduite,
Entretien machines,
Espaces naturels,
Travaux paysagers
Filières « féminisées »
Élevage,
Soins et entraînements équins,
Élevage canin,
Équitation,
Tourisme,
Laboratoires d’analyse,
Service
Filières « mixtes »
Commerce et distribution,
Industries agroalimentaires,
Production agricole
Filière service = 18 % des élèves mais 30 % des filles
11. PHASE EXPLORATOIRE QUALITATIVE
10 entretiens semi-directifs
▪ 8 femmes
▪ 2 hommes
▪ environ 40 min
Objectif
Repérer les thématiques qui
ressortent des discours des femmes
13. DIAGNOSTIC QUANTITATIF
Questionnaire en ligne
Plusieurs dimensions interrogées via échelles de mesure
Les interactions avec
les hommes dans le travail
Les comportements hostiles / hostiles
passifs / accueillants / inaccueillants
Les qualités
Tendresse / sensibilité à autrui / Athlétisme /
Leadership / Confiance en soi
L'imbrication
vie privée - professionnelle
Satisfaction / priorité famille - travail
La croyance en sa capacité à
réaliser le projet
Confiance de la personne en sa capacité à réaliser
un nouveau projet
La motivation à réaliser
le nouveau projet
Accomplissement de soi, appartenance,
autonomie, organisation, personnelle
Les déterminants de la croyance
en ses capacités
Expérience passée, apprentissage, persuasion par
autrui, émotions associées au projet
Le sentiment d'être
une bonne cheffe d'entreprise
Capacité à énoncer sa vision, ses valeurs, faire
face à l’imprévu, planifier, budgétiser, manager
14. 164 répondantes
12 adhérentes à un groupe féminin (7%)
56 dans un groupe technique (35 %)
131 font de l’élevage (80 %)
75 font de la culture (46 %)
20 font du maraîchage (12 %)
43 font de la vente directe (26 %)
21 font de la transformation (13 %)
24 font de l’accueil à la ferme (15 %)
Age : 23 à 66 ans (moy. : 42 ans)
67 installées seules (41 %)
74 installées avec leur conjoint ( 45 %)
18 installées avec un membre de la famille (11 %)
5 installées avec un tiers (3 %)
Installées depuis 0 à 50 ans (Moy : 9.9 ans )
Exploitation de 1 à 600 ha (moy : 99 ha)
Elles ont 0 à 6 enfants (moy : 2,8)
15. Les freins à l’installation chez les femmes
Je pense être
une BONNE
CHEFFE
d’exploitation
Je connais d’autres qui
me ressemblent et qui
ont réussi des projets
similaires
Affirmation de soi
INTENTION
DE REALISER
un nouveau
projet
Violences
sexistes et
sexuelles
Qualités de soin
J’ai déjà réussi des
projets similaires
Je pense être
CAPABLE DE
REALISER
un nouveau
PROJET
Les autres ont confiance
en mes capacités
Faire ce projet va me
faire me sentir bien
Comportements
des hommes
Sensibilisation à
l’entrepreneuriat
Lutte contre les
stéréotypes
Communication
Mentorat pour les
jeunes
entrepreneuses
Groupes féminins
Club entrepreneuses
16. RESULTATS
Les compétences
entrepreneuriales
sont déterminantes
A B
L'intention n'apparaît
QUE
quand on pense être une
bonne cheffe d'entreprise :
se sentir capable de le faire
n'est pas suffisant
Pas d’effet de :
• l’équilibre vie privée /
professionnelle
• la motivation
sur l’intention de
réaliser un nouveau
projet
17. Le sexisme au travail : une vraie violence
Une réalité pour 8 femmes sur 10, tous secteurs confondus
Par des « blagues »
Remise en cause de leur capacités et compétences : « pour une
femme tu n’es pas assez homme »
- Occupation de postes plus précaires (temps partiels)
Une réalité pour 4 hommes sur 10
En raison de leur paternité
Remise en cause de leur compétence au regard du genre
masculin « pour un homme tu n’es pas assez homme »
« Blagues » sexistes
Stéréotypes de genre
Remarques
« Les femmes ça ne sait pas conduire »
Discriminations
« Je ne veux pas de stagiaires filles ! Elles
sont trop sensibles »
Agressions sexuelles Mains aux fesses,
Viol
Tout acte de pénétration ou tout acte bucco-génital,
non consenti, conjugal ou non
Féminicides
Meurtre en raison du sexe (La moitié des
féminicides ont lieu en milieu rural)
Code du travail :
« nul ne doit subir d'agissement sexiste,
défini comme tout agissement lié au sexe
d'une personne, ayant pour objet ou
pour effet de porter atteinte à sa
dignité ou de créer un environnement
intimidant, hostile, dégradant,
humiliant ou offensant ».
Source : Baromètre #StOpE sur le sexisme
ordianire au travail 2023
18. Actions retenues
CAPABLE DE REALISER
UN NOUVEAU PROJET
Objectif : Renforcer le
« je pense être… »
MENTORAT aux porteuses de projet
Constitution d’un réseau, mise en relation,
fonctionnement du mentorat
Equipe
installation
UNE BONNE CHEFFE
D’EXPLOITATION
CLUB AGRIPRENEUSES
Ateliers devenir cadre, atelier affirmation de soi,
Atelier cheffes d’entreprise
COMMUNICATION SUR LES GROUPES
Etat des lieux des groupes existants
=> Positionnement des groupes existants
=> Réflexion sur autres groupes
Equipe
animatrices
groupes
féminins
CONFIANCE EN SOI
AFFIRMATION DE SOI
DIMINUER LES
STEREOTYPES
COMMUNICATION
Portraits de femmes
Communication sur les stéréotypes
20. Auprès de 138 porteuses de projets, cheffes
d’exploitation et femmes qui n’ont pu ou voulu aller
jusqu’au bout
Connaître les profils des porteuses de projets
Connaitre leurs besoins
Savoir si un projet de mentorat les intéresse et
comment
Une 2e enquête :
21. La légitimité à être cheffe d’exploitation :
Les femmes en cours d’installation :
Les agricultrices de par la division sexuée du travail
ne se sentent pas totalement compétentes à être
cheffes d’exploitation
Compétences à améliorer une fois installée :
Gestion : 95%
Prise de décision : 90%
Les techniques culturales : 68%
La communication : 64%
La conduite d’engin : 59 %
Source : Enquête 2024, L’accompagnement des cheffes et
futures cheffes d’exploitation dans l’installation menée par les
Chambre d’Agriculture de Normandie, Solange Lemonnier
22. Une cheffe d’exploitation est-elle une cheffe d’entreprise ?
Certaines, même si elles se considèrent comme cheffes
d’exploitation et d’entreprises, affirment une différence dans le
rapport exécutif aux tâches que nécessite l’agriculture.
Une cheffe d’exploitation gère mais produit également.
La gestion ou l’adaptation du vivant est également une
caractéristique prégnante du métier, tout comme la dépendance et
l’adaptation au climat.
60 % des cheffes d’exploitation et
porteuses de projet se considèrent à la fois
comme une cheffe d’entreprise et une
cheffe d’exploitation
14 % se considèrent uniquement comme
une cheffe d’exploitation
11% ne considèrent pas avoir (encore)
les compétences nécessaires pour être
une cheffe d’exploitation et/ou cheffe
d’entreprise
5% ne souhaitent pas donner une
telle définition à leur métier
24. Le mentorat :
❖ 67% des répondantes pensent qu’un mentorat aurait pu ou pourrait les aider
“Avoir des avis, apprendre de l'expérience des autres, échanger”
“car elle a déjà fait les démarches, elle a passé les étapes qui ne sont pas toujours aisés”
“le métier étant très masculin cela serait un plus pour tisser un réseau et être prise au sérieux”
“et enfin le soutien”
« Ce que je trouve spécifique dans mon positionnement en tant que femme future installée est
un rapport fragile au sentiment de légitimité, de maîtrise technique, de volonté de ne pas
prendre en charge de façon systématique certaines tâches genrées. »
« Parce que j’ai fait trop d'erreurs qui m’ont fait perdre du temps, conseillée j’aurai gagné du
temps. »
Source : Enquête 2024, L’accompagnement des cheffes et futures cheffes d’exploitation dans l’installation menée par les Chambre
d’Agriculture de Normandie, Solange Lemonnier
Un accompagnement de la part d’une cheffe d’exploitation auprès d’une porteuse de projet
Renforcer un « savoir-être », dans la mobilisation de ressources
25. Le mentorat
Fichier des
mentores
• Prendre contact avec
des cheffes
d’exploitation
• Effectuer des
entretiens afin de
remplir un fichier d’une
quinzaines de femmes
• Proposer une formation
à laquelle les mentores
devront participer pour
être mentore
Connaître la
future
mentorée
•Intérêt d’un contact
PAI (relais
installation, la
transmet )
•Prise de contact
avec la mentorée
pour connaitre ses
objectifs
Mise en relation
•Poser un rendez-vous
entre la mentore et
la future mentorée
•Signature de la
charte et du contrat
moral
Evaluation et
suivi du
processus
•Envoi d’un
questionnaire à la
mentore et la
mentorée tous les
6 mois
•Rendez-vous
thématique annuel
des mentores
Fin du
mentorat
•Au bout de 2 ans de
relation
•La mentorée peut
devenir elle-même
mentore en suivant
la formation
•Relancer une
nouvelle campagne
de mentores
Communication autour du mentorat et des femmes dans l’agriculture et mise
à jour des fichiers
27. -> des formations, des visites, des évènements
-> sous différentes formes
->la non-mixité est justifiée par l’évitement de
sexisme entre autre
Les groupes en non-mixité des
Chambres d’Agriculture de
Normandie
28. Des groupes disparates :
Les Agri’Nana
10-15
50-55 ans
Les
Agricultur’elles
9
45 ans
Les Natur’elles
20taines
40 ans
GDFA
30taines
40 ans
GFDAR
Agricultrices et rurales
160
65 ans
Des zones blanches, une
intégration, une
mobilisation et un
recrutement difficile
30. Les groupes en non-mixité :
« Ce sont des endroits importants pour partager les choses subies, les logiques de domination ou d'inégalité
qui existent dans nos structures, ou tout simplement de pouvoir s'exprimer sans faire face à des
dénégations ou mises en doutes systématiques. »
« Milieu encore trop masculin, le fait d'avoir des conseils féminins est précieux et légitime. »
« Eviter l'auto-censure, de se faire "prendre la place" par certains qui s'estiment plus "forts", plus en capacité
de réaliser certaines choses, et voulant parfois aider ne se rendent pas compte qu'en réalité ils empêchent les
autres de faire et d'apprendre. »
« mieux échanger en évitant le regard ou les remarques. Ça permet de ne pas avoir l'air de dire des
énormités, quand il s'agit d'une question que l’on n’ose juste pas poser avec des hommes. »
Source : Enquête 2024, L’accompagnement des cheffes et futures cheffes d’exploitation dans l’installation menée par les Chambre d’Agriculture de Normandie,
Solange Lemonnier
❖67% des enquêtées veulent de la non-mixité :
Se comprendre par
des expériences
similaires
Se libérer de la
dominance
masculine
Faire du réseau
entre femme
31. Un nouveau groupe dans la Manche
L’entrepreneuriat au cœur de ce dernier
être à l'aise dans son rôle, créer son réseau,
partager ses expériences, monter en
compétence, s'affirmer, porter ses projets...
Renforcer sa posture
de cheffe d’exploitation
Première rencontre de ces femmes le 12/04, 16 intéressées, 9 présentes, 2
à confirmer
33. La communication
Communication
entre
interlocuteur·ices
sur la construction
des projets
Auprès de
collègues pour
développer les
projets
Auprès des
agricultrices et
agriculteurs
Témoignages
d’agricultrices
Charte de
communication
inclusive
Formation en
interne sur
l’égalité
35. Le collectif, un moteur pour entreprendre : l'exemple des
groupes d'agricultrices de Normandie
Construction d’une journée, une non-conférence : un échange entre
plusieurs collaborateur·ices
Questionner les représentations sur les cheffes d’exploitation pour proposer
une réflexion autour des discriminations et des stéréotypes qui permet de
renforcer le sens et la place des groupes
Répondre aux besoins des
groupes d’agricultrices :
mobiliser, se rencontrer, recruter
36. Une construction collective
Intervention extérieure : entrepreneuses
non agricole, spécialistes de
l’entrepreneuriat
Réflexion en groupe autour de thématiques
diverses
identifier le rôle et les atouts de ces
groupes dans le développement de
l'entrepreneuriat féminin
Parler de leurs expériences
Conscientiser les rapports de genre
38. Support pour une sensibilisation des
interlocuteur·ices
Sexe et genre Stéréotypes de genre
L’égalité
professionnelle
Le travail domestique
Le sexisme au
travail
La division
sexuée du
monde agricole
L’histoire des
femmes dans
l’agriculture
L’orientation
des
agricultrices
Les freins à
l’installation
Et en Normandie
Les groupes en
Non-mixité
Le mentorat
Cheffe d’exploitation
vs cheffe d’entreprise
40. Exemples de réactions :
« Ca n’existe pas »
« Moi je n’ai
jamais vécu ça »
« c’est
perturbant… »
« Il faut parler des
femmes
positivement »
« Et les hommes alors ? »
Importance de prendre en compte leur vécu, juste leur montrer qu’une autre façon de
penser et de faire est possible, touche à leur système de croyance
« Est-ce que
c’est vraiment
une question de
genre !? »
« On ne va pas parler
de femmes, on n’est
pas féministe »
« c’est
obsolète ! »
« Je fais avec, je me
suis habituée. Ce
n’est plus un
problème »