Autour du livre de Tim Jackson « Prospérité sans croissance » : Quel modèle macroéconomique sans croissance ?
La poursuite de la croissance est-elle la solution ? Offrira-t-elle prospérité et bien-être ?
Le temps est-il venu de repenser la croissance ?
Hérésie économique ? Ou opportunité pour renforcer les fondements du bien-être, de la créativité et construire une prospérité durable en dehors de la dictature du marché ?
Conférence sur le Pacte budgétaire - 23/09/12 - Foire Bio de Montauban
Placedela palabre 2013_3_prosperitesanscroissance
1. « Place de la Palabre »
Rendez-vous chaque 1er jeudi du mois à 20h00 à la
médiathèque de Nègrepelisse
un genre de ciné/café-débat/philo...
agiter des idées.
regarder dans les marges.
Dans l’esprit du Pacte Civique, lancé en 2008
2. Le Pacte Civique
• Un diagnostic : une crise, des possibles.
• Une approche nouvelle du changement :
– changements des comportements personnels ;
– des modes de fonctionnements des organisations ;
– des régulations institutionnelles et politiques.
• Ces trois formes de changement se conditionnent
mutuellement, aucune n’est suffisante à elle seule
• Une démarche fondée sur l'engagement et la
coopération
– 32 engagements
– www.pacte-civique.org
3. Paul Ricoeur : la démocratie
• "Est démocratique, une société qui se
reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée
par des contradictions d’intérêts
– [ c’est-à-dire des légitimités différentes ]
• et qui se fixe comme modalité,
d’associer à parts égales, chaque citoyen
dans
• l’expression de ces contradictions,
• l’analyse de ces contradictions
• et la mise en délibération de ces
contradictions,
• en vu d’arriver à un arbitrage."
4. Les « Palabres »
• Précédentes
1. La création monétaire, la finance, la dette
2. La « TVA Sociale », la fiscalité
3. Démocratie, vote et tirage au sort
4. Qui est riche, qui est pauvre ?
5. Pic pétrolier et pic des ressources
6. Simplicité volontaire et décroissance
7. L’éducation populaire, Monsieur, ils n’en n’ont pas voulu… (avec la Compagnie
Mise en Œuvre)
8. Quels passages et rites de passage liés aux cycles de vie ?
9. Pourquoi et comment s'engager dans notre époque (autour des écrits de Miguel
Benasayag)
10. Un emploi ou un travail ?
11. La gratuité n'a pas de prix.
• Suivantes
12. Mars : Quel modèle macroéconomique sans croissance ? Autour du livre de Tim
Jackson "Prospérité sans croissance"
13. Avril : La morale, tabou ou calcul ?
14. Mai : Circuits courts, commerce et distribution : de la fourche à la fourchette ?
15. Juin : Etre parents aujourd’hui, comment ?
5. Le sujet du jour
• Autour du livre de Tim Jackson « Prospérité sans
croissance » : Quel modèle macroéconomique
sans croissance ?
– La poursuite de la croissance est-elle la solution ?
Offrira-t-elle prospérité et bien-être ?
– Le temps est-il venu de repenser la croissance ?
– Hérésie économique ? Ou opportunité pour renforcer
les fondements du bien-être, de la créativité et
construire une prospérité durable en dehors de la
dictature du marché ?
• Un livre intéressant qui pose bien le diagnostic,
synthétise les travaux existants et trace des
perspectives.
• Un livre issu du monde anglo-saxon.
6. Tim Jackson
• Un genre de Patrick Viveret
anglais…
• Professeur de développement
durable au «Center for
Environnemental Strategy» à
l’Université du Surrey.
• Au Royaume-Uni, un des
pionniers du développement
d’indicateurs alternatifs au PIB.
• A réalisé une étude en 2009
pour le compte de la
Sustainable Development
Commission, une instance
consultative du gouvernement
britannique.
– Ce livre en est une version
vulgarisée et complétée.
7. Plan du livre
1. La prospérité perdue
2. L’âge de l’irresponsabilité
3. Redéfinir la prospérité
4. Le dilemme de la croissance Constats
Décryptages
5. Le mythe du découplage
6. La « cage de fer » du consumérisme
7. Le keynésianisme et le « New Deal vert »
8. Une macroéconomie écologique
9. L’épanouissement - dans certaines limites
10. Une gouvernance pour la prospérité Pistes
11. La transition vers une économie durable
12. Une prospérité durable
8. Définition(s)
• Prospérité
– pro- : conformément à -spes : espoir
– Du latin prosperitas, de prosper : « heureux », « prospère »
• Croissance
– Du latin crescere (« naître, venir à la vie »), dérivant de Ceres (Cérès,
déesse de l'agriculture)
• « Croissance » = croissance économique = croissance de la taille du
PIB
– La croissance économique désigne la variation positive de la production
de biens et de services marchands dans une économie sur une période
donnée.
– Elle ne renvoie donc pas directement à l'ensemble des mutations
économiques et sociales propres à une société en développement.
• Taux de croissance du PIB
– Le taux de croissance est le taux de variation du PIB.
• Positif ou négatif.
9. • Notez sur un papier vos questionnements
par rapport au thème.
• C’est pour vous.
10. Ca donne quoi un taux de
croissance positif et constant ?
Les bords de la page sont dépassés…
150 ans à 3% par an… = 80 fois plus grand
100 ans à 3% par an…
= 18,65 fois plus grand
50 ans à 3% par an…
= 4,25 fois plus grand
30 ans à 3% par an…
= 2,35 fois plus grand
3% = croissance
moyenne annuelle du PIB
mondial au cours des 50
dernières années.
11. Une louche d’équité
• Une économie 80 fois plus grande que
celle de 1950…
• … c’est la taille que devrait avoir
l’économie en 2050 pour que
– les 9 milliards d’humains « prévus »
• Projection moyenne de l’ONU
– aient le niveau de vie occidental
• en suivant la même tendance
(3% de croissance par an
des économies occidentales).
12. Utilisons notre raison…
• Concrètement :
– à quoi ressemble cette économie 80 fois plus grande ?
– Sur quoi se base-t-elle ? Sur quelles ressources ?
• Besoin d’autres justifications sur la nécessité
d’inventer une prospérité SANS croissance ?
• Mauvaise nouvelle : cela intéresse peu les économistes… cf
question posée à Guillaume Duval, rédacteur en chef de la
revue Alternatives Economiques
14. Débat
• D’après vous, qu’est ce qui nous oblige à
rechercher une croissance continue de
l’économie ?
– Prêter attention à la façon dont se passent les
échanges :
• d’abord essayer d’exprimer son point de vue (et pas une
généralité),
• écouter,
– SANS réagir, sans se demander si l’on est d’accord ou pas
d’accord,
– Nous ne sommes pas habitués, mais « débattre » et « se
contredire », ce n’est pas la même chose !
• ralentir le rythme,
• permettre à tous de s’exprimer.
15. • Discours médiatique / Propagande médiatique
• Pour rembourser
• Productivisme / consumérisme
• Compétition / + gros que l’autre
• Compétitivité
• Systémique / cercle vicieux
• La société de « l’avoir » : matérialisme
• Par ennui
• Pour les besoins / le confort
• Pour s’enrichir
• Condition humaine : plus, plus loin
• Compulsion
• C’est un travail de se limiter
• L’attrait de la nouveauté
• Peur (de l’avenir, de manquer)
• Pour payer quelqu’un, pour « l’engraisser »
• A cause des lobbys économiques stratégie
• L’adhésion au système
• Comparaison avec les voisins
• Le grégarisme
• Ca fait modèle
• Présent aussi dans l’éducation
• Flatte certaines dimensions : égoïsme, individualisme, convoitise
• Lié aussi à la centralité de l’argent
16. Arpentage collectif d’un livre
• Chacun lit quelques pages et les restitue
aux autres…
Lecture collective
Appropriation
Expression
– Mise en pratique succincte…
17. Arpentage 1
« La prospérité perdue »
• La prospérité, c’est quand les choses vont bien pour nous, en
conformité avec nos espoirs et nos attentes. « Comment ça va ? »,
nous demandons-nous mutuellement. Cela révèle une fascination
mutuelle à l’égard de notre bien-être réciproque. Vouloir que les
choses aillent bien est une préoccupation partagée par tous les êtres
humains.
• Il est sous-entendu que ce sentiment du « tout va bien » comporte
une certaine notion de continuité. Nous ne sommes pas enclins à
penser que notre vie se déroule bien si nous nous attendons
fermement à ce que le monde s’écroule demain. « Super, je vais bien,
merci. Je dépose le bilan demain. » Une telle réponse n’aurait
souvent aucun sens. Nous avons une tendance naturelle à nous
soucier de l’avenir.
• Nous avons aussi le sentiment que la prospérité au niveau individuel
est restreinte si une catastrophe touche l’ensemble de la société. Que
les choses aillent bien pour nous n’offre que peu de réconfort si notre
famille, nos amis et la communauté dans laquelle nous vivons se
trouvent dans une situation désespérée. Ma prospérité et celle de
ceux qui m’entourent sont entrelacées. Parfois inextricablement.
18. Arpentage 1
« La prospérité perdue »
• L’inconfortable réalité est que nous sommes
confrontés à la fin imminente de l’ère du pétrole
bon marché, à la perspective d’une hausse
régulière des prix des matières premières, à la
dégradation de l’air, de l’eau, des sols et de la
biodiversité, à des conflits autour de l’affectation
des terres et des ressources, ainsi qu’au défi
considérable de stabiliser le climat mondial. Et
nous sommes confrontés à ces tâches alors que
notre économie est fondamentalement brisée et
qu’elle a désespérément besoin de renouveau.
19. Arpentage 2
« L’âge de l’irresponsabilité »
• La formule conventionnelle pour assurer la
prospérité repose sur la recherche de la
croissance économique. Selon cette
manière de voir, des revenus plus élevés
augmenteront le bien-être et mèneront à la
prospérité pour tous.
20. Arpentage 2
« L’âge de l’irresponsabilité »
• Nous devons à la vérité d’écrire que nous avons
échoué à faire fonctionner nos économies de
manière durable, y compris en termes financiers.
C’est pourquoi les réponses à cette crise qui
visent à restaurer le statu quo sont profondément
malencontreuses et condamnées à l’échec.
• La prospérité aujourd’hui ne signifie rien si elle
sape les conditions dont dépend la prospérité
demain. Et le message le plus important de la
crise financière de 2008, c’est que demain est
déjà là.
21. Arpentage 3
« Redéfinir la prospérité »
• La vision dominante d’une prospérité
conçue comme un paradis économique en
expansion continue s’est effilochée. Peut-
être fonctionnait-elle mieux lorsque les
économies étaient plus petites et le monde
moins peuplé. Mais si cette vision a pu être
pertinente, elle ne l’est certainement plus
maintenant.
23. Arpentage 3
« Redéfinir la prospérité »
• Ces données mettent en évidence l’un des
messages clés de ce livre : il n’y a pas de raisons
d’abandonner universellement la croissance. Mais
les pays développés ont d’excellentes raisons de
laisser aux pays pauvres l’espace nécessaire à
leur croissance. C’est dans ces pays que la
croissance fait vraiment une différence. Dans les
pays plus riches, les bénéfices d’une croissance
supplémentaire semblent beaucoup plus limités
(concept d’utilité marginale en langage
économique).
25. Arpentage 3
« Redéfinir la prospérité »
• La philosophe Martha Nussbaum est celle qui a
été le plus loin dans cette direction. Sa liste des «
capabilités humaines centrales » inclut les
éléments suivants :
– Vie (être capable de vivre jusqu’au terme d’une vie
humaine de longueur normale), santé corporelle.
– Intégrité corporelle (être protégé des agressions
violentes, avoir des possibilités de satisfaction sexuelle
et le choix de sa reproduction).
– Raison pratique (être capable de se forger une
conception de la vie bonne).
– Affiliation (être capable de vivre avec et tourné vers les
autres).
– Prise sur et contrôle de son propre environnement.
26. Arpentage 3
« Redéfinir la prospérité »
• La possibilité pour les êtres humains de
s’épanouir, d’atteindre une cohérence
sociale plus forte, de trouver des niveaux
de bien-être supérieurs tout en réduisant
leur impact matériel sur l’environnement a
de quoi intriguer. Il serait stupide de penser
qu’elle sera facile à concrétiser. Mais cette
vision ne doit pas être abandonnée à la
légère. Elle pourrait fort bien se révéler être
la meilleure perspective de prospérité
durable dont nous disposions.
27. Arpentage 4
« Le dilemme de la croissance »
• Augmentation de la prospérité et croissance économique
sont deux choses distinctes. Mais, en soi, cette distinction
ne garantit pas que la prospérité sans croissance soit
possible. Une autre possibilité subsiste selon laquelle la
croissance pourrait être fonctionnellement nécessaire à la
prospérité. Et, à défaut de croissance, notre capacité
d’épanouissement diminuerait substantiellement.
• Trois propositions étroitement liées défendent le principe
de la croissance économique. La première estime que
l’opulence est une condition nécessaire de
l’épanouissement. La deuxième soutient que la croissance
économique est étroitement corrélée avec certains droits
élémentaires qui sont essentiels. La troisième affirme que
la croissance est fonctionnellement nécessaire pour
maintenir la stabilité économique et sociale.
31. Arpentage 4
« Le dilemme de la croissance »
• Tant que l’économie croît suffisamment
rapidement pour contrebalancer cette
augmentation de la productivité du travail,
aucun problème ne se pose. Mais si ce
n’est pas le cas, l’augmentation de la
productivité du travail entraîne forcément
des pertes d’emplois.
32. Arpentage 4
« Le dilemme de la croissance »
• En fin de compte, la réponse à la question de savoir si la
croissance est essentielle à la stabilité est la suivante :
dans une économie fondée sur la croissance, la
croissance est essentielle pour la stabilité. Le modèle
capitaliste ne propose aucune voie facile vers un état
stationnaire. Sa dynamique le pousse vers 2 états :
l’expansion ou l’effondrement.
• Dans sa forme la plus simple, le dilemme de la croissance
peut être formulé sous la forme de 2 propositions :
– La croissance est non soutenable – du moins dans sa forme
actuelle. La combinaison d’une consommation de ressources en
plein essor et de l’augmentation des coûts environnementaux
aggrave les disparités profondes en termes de bien-être social.
– La non-croissance est instable – du moins dans les conditions
actuelles. La baisse de la demande de consommation mène à
l’augmentation du chômage, à la chute de la compétitivité et à une
spirale récessionniste.
33. Le dilemme de la croissance
• Encore = épuisement
• Stop = chute
• Pour le système financier :
– Non croissance = non augmentation des dettes
= non possibilité de couvrir le coût cumulatif
des intérêts = effondrement du système
financier
• Pour les politiques :
– Non croissance = chômage = perte des
élections
• Ex. dans le rapport final de Rio+20 :
– « Nous réaffirmons également que pour réaliser
le développement durable il faut : encourager
une croissance économique soutenue,
partagée et équitable »
– 30 fois le terme « croissance économique »
– 0 fois le terme « justice environnementale »
34. Le mythe du découplage
• = La production économique s’affranchit
progressivement de sa dépendance aux
flux de matières.
• « la question des limites du découplage –
cette pierre philosophale des temps
modernes, dont l’existence supposée a
pu constituer aux yeux de beaucoup une
sortie indolore et facile du dilemme de la
croissance. »
37. Rapport du PNUE (2011)
• 1900 2000, consommation de matériaux
multipliée par 8.
– de 7 milliards de tonnes en 1900
– à 55 milliards en 2000.
• Alors que la population était multipliée par 3,8
» «Decoupling Natural Resource Use and Environmental
Impacts from Economic Growth» est disponible à
l’adresse:
http://www.unep.org/resourcepanel/decoupling/files/pdf/De
38. Objectifs de découplage PIB / CO2
Objectifs d’élimination de la pauvreté
– Sommes-nous sérieux quand nous parlons de
réduire la pauvreté ?
– Sommes-nous sérieux quand nous parlons de
réduire les émissions de gaz à effet de serre ?
39. Objectifs de découplage PIB / CO2
2013 : 395,55 ppm
2011 : 391,25 ppm
2,2x 3,1x
moins moins
20x 25x 55x 130x
moins moins moins moins
40x
moins
Aujourd’hui Requis pour atteindre l’objectif
450 ppm
» Source : Tim Jackson, Prospérité sans croissance
40. Objectifs de découplage PIB / CO2
Objectifs d’élimination de la pauvreté
• La simple réalité de ces chiffres et ordres
de grandeur pose une question simple sur
nos choix :
– Sommes-nous sérieux quand nous parlons de
réduire la pauvreté ?
– Sommes-nous sérieux quand nous parlons de
réduire les émissions de gaz à effet de serre ?
41. La « cage de fer » du consumérisme
Innovation
Destruction créatrice
Obsolescence
PIB
PIB
PIB
Goût de la nouveauté
Maintien du statut
42. La destruction « créatrice »…
moteur de la croissance
• Une catastrophe naturelle, qui détruit de la
richesse, va pourtant contribuer au PIB à travers
l'activité de reconstruction qu'elle va générer.
• Cette contribution ne reflète pas la destruction
antérieure, ni le coût du financement de la
reconstruction.
• Cette contradiction était dénoncée dès 1850 par
l'économiste français Frédéric Bastiat qui dans
son « Sophisme de la vitre cassée » écrivait que
« la société perd la valeur des objets inutilement
détruits », ce qu'il résumait par : « destruction
n'est pas profit. »
43. Une macroéconomie écologique
– John Stuart Mill (1806-1873), l’un des pères fondateurs de
l’économie, reconnaissait qu’il serait à la fois nécessaire et
souhaitable d’évoluer finalement vers un état stationnaire du
capital et de la richesse », suggérant que cela « n’impliquait pas
un état stationnaire de l’amélioration du sort humain ».
– John Maynard Keynes avait également prévu que le « problème
économique » serait un jour résolu et que « nous préférerions
alors consacrer nos énergies nouvelles à des desseins non
économiques ».
• Aujourd’hui, très peu de travaux scientifiques.
– La théorie économique est analphabète sur le plan écologique.
• Les modèles ne tiennent pas compte des limites des écosystèmes.
– Le « Nobel » d’économie est décerné par une banque…
44. Une macroéconomie écologique
• Intégrer les limites
écologiques.
• Intégrer les
dégradations du
capital, naturel et
humain, mais aussi
financier.
• D’autres finalités.
• Une autre
dynamique des
investissements.
45. Une économie stationnaire ?
• Les travaux de l’économiste écologiste canadien
Peter Victor
• Moyens pour faire « atterrir » la croissance :
– Diminution du temps de travail
– Programmes de luttes contre la pauvreté
– Nouveaux indicateurs de richesse
– Limites définies sur l’utilisation des ressources
– Cantonnement de la publicité
– Education centrée sur les humanités et non sur l’emploi
47. L’épanouissement - dans certaines
limites
• Le langage des objets tient lieu de liens
sociaux.
– La récession sociale des économies
développées.
• « Sorties » du système, simplicité
volontaire, créatifs culturels…
– Les valeurs dominantes combattent ces
initiatives.
– Un manque de changements structurels pour
les appuyer.
48. Une gouvernance pour la prospérité
• L’Etat schizophrène :
– intérêt général / particulier
– Court terme / long terme
• L’Etat économiste
• L’Etat sociologue
– Les décideurs politiques ont, peut être à juste titre, certaines
appréhensions par rapport à l’idée qu’ils ont un rôle d’influence
des valeurs et aspirations de la population. Mais la vérité est que
les gouvernements interviennent constamment dans le contexte
social, qu’ils le veuillent ou non.
– L’idée qu’il est légitime que l’Etat intervienne pour changer la
logique sociale du consumérisme est donc beaucoup moins
problématique qu’on ne le dit souvent.
– Il s’agit de trouver l’équilibre entre libertés individuelles et intérêt
général : le contrat social.
49. Une gouvernance pour la prospérité
• Les valeurs : ce qui nous motive
Dimensions oubliées
Dimensions « utiles »
au système actuel
50. La transition vers une économie
durable
• Etablir les limites
– Plafonds de ressources et d’émissions – et objectifs de réduction
– Réforme fiscale pour la soutenabilité
– Soutien à la transition écologique dans les pays en développement
• Réparer le modèle économique
– Développer une théorie macroéconomique écologique
– Investir dans l’emploi, les actifs et les infrastructures
• Conditions d’investissement : taux, périodes de rendement, marchés de capitaux
• Nature et rôle des droits de propriété
– Accroitre la prudence financière et fiscale
– Réviser les comptes nationaux
• Changer la logique sociale
– Politique du temps de travail
• Partage
– Lutte contre les inégalités systémiques
• Revenu minimum et maximum
– Mesurer les capabilités et l’épanouissement
– Renforcement du capital social
• Résilience des communautés
– Démanteler la culture du consumérisme
51. Les raccourcis de LA croissance
• Un certain simplisme
– bonheur = bien-être matériel = bien-avoir
statistique = évaluation brute (= PIB)
• 3 notions à distinguer :
– la croissance des flux biophysiques (énergie et
matériaux),
– la croissance de la valeur monétaire de la
production (PIB),
– la croissance du bien-être de la population.
52. Critiques et limites
• Beaucoup de questions gênantes sont à
peine esquissées : tiédeur ou stratégie ?
• Dans la revue ETOPIA n°8 et n°9 : « Autour
de Tim Jackson »
• Disponible en pdf :
http://www.etopia.be/spip.php?rubrique412
– Réactions du monde politique
– Réactions issues de la société civile
– Réactions issues du monde de la recherche
53. Lecture(s)
• Chez l’éditeur du livre :
• http://superieur.deboeck.com/titres/29071_2/prosperite-sans-croissance.ht
• Dans la presse économique :
• http://www.alternatives-economiques.fr/prosperite-sans-croissance--la-tran
• Dans la revue ETOPIA n°8 et n°9 : « Autour de Tim
Jackson »
• http://www.etopia.be/spip.php?rubrique412
– Réactions du monde politique
– Réactions issues de la société civile
– Réactions issues du monde de la recherche
• Dans LaRevueDurable n°36 :
• http://www.larevuedurable.com/editions/36.1.php
54. Vidéos
• Présentation à Etopia
• http://www.etopia.be/spip.php?article1532
• Aux 20 ans de la Fondation Nicolas Hulot
• http://www.dailymotion.com/video/xgqa2v_colloque-vers
• Lors d’un TedX
• http://www.ted.com/talks/lang/fr/tim_jackson_s_econom