2. WHY CIVIL RESISTANCE WORKS: THE
STRATEGIC LOGIC OF NONVIOLENT CONFLICT
page 2
Publié en 2011 par Erica Chenoweth et Maria
Stephan
A reçu le prix de l’Association Américaine de Science
Politique en 2012, et le titre de Livre de l’année 2011
du Guardian
- Méthodologie mixte: analyse statistique (base de
données NAVCO) et 4 études de cas
- 323 campagnes majeures violentes et non-
violentes entre 1900 et 2006
- Campagnes ‘maximalistes’ révolutionnaires ou
ethno-nationalistes: visant à un changement de
régime, l’auto-détermination ou la libération
nationale contre un occupant externe
3. Méthodes d’action face à une situation de conflit
Méthodes conventionelles Méthodes extra-institutionelles
--------------------------------------------------------------------------
Résistance non-violente Résistance armée
• Diplomatie et action politique
• Dialogue et négociation
• Action juridique
• Protestation et persuasion
• Non-cooperation
• Obstruction non-violente
• Programme constructif
• Sabotage
• Violence protestataire
• Guerrilla insurrectionelle
• Attaques terroristes
• Guerre conventionelle
page 3
4. Succès Succès partiel Echec
“53% des campagnes non-violentes ont atteint leurs objectifs, alors que le
taux de succès pour les campagnes de résistance armée est de 26%”
page 4
Efficacité comparée des campagnes armées et
non-violentes
5. Facteurs déterminants pour le succès des
campagnes non-violentes
Facteurs internes Facteurs externes
- Niveau de
mobilisation/participation
- Cohésion et unité du mouvement
- Légitimité et soutien populaire
- Diversité/types de méthodes
- Leadership
- Discipline non-violente
- Moyens de contrôle et de
répression
- Loyauté au sein de
l‘administration et forces de
sécurité
- Distance sociale entre les
adversaires
- Rôle des medias
- Soutiens externes
page 5
6. Impact de l’utilisation de la violence au sein des
campagnes non-violentes (‘flancs radicaux’)
Présence de
violence
Absence de
violence
Taux de
succès
46% 60%
Taux
d‘échec
54% 40%
Justification:
La présence de violence décroit la
participation par 50%
La violence facilite la justification par
le gouvernement de la répression
indiscriminée contre tous les
opposants (violents et non-violents)
La violence discrédite tout le
mouvement dans son ensemble, ce qui
nuit a la recherche d’alliés au sein de la
société, parmi les piliers du soutien au
pouvoir, ou a l’étranger
page 6
7. Probabilité que le pays soit démocratique 5 ans
après la fin d’une campagne de résistance
page 7
8. Probabilité d’un conflit armé 10 ans après la fin
d’une campagne
Campagnes
violentes
Campagnes non-
violentes
Risques de guerre
civile après 10 ans
43% 28%
page 8
9. Merci de votre attention!
Contact: v.dudouet@berghof-foundation.org
page 9
Souligner les facteurs qui ont contribué a la popularité de ce livre: le profil anterieur des auteurs (specialistes de sécurité et contre-terrorisme; diplomatie); la methodologie scientifique (poids des chiffres/statistiques; ampleur de la base de données); les mythes auquels il s‘attaque; la ‚simplicité‘ des résultats; etc…
Etudes de cas: Iran, Palestine (1st intifada), Philippines, Birmanie
unité d‘analyse = campagnes. Serie de tactiques continue et observables visant la poursuite d‘un objectif politique (Ackerman and Kruegler)
Campagnes ‚principalement‘ V ou NV
Résistance civile/non-violente:
Pression sociale, économique, politique et psychologique qui est exercée sur les détenteurs du pouvoir étatique et non-étatique par un nombre significatif d’individus organisés autour de griefs et d’objectifs communs et engagés dans une variété de tactiques non-violentes, telles que la désobéissance civile, la non-coopération, les forums publics, les pétitions, les grèves, les boycotts, la construction d’institutions parallèles, les actions de masse à faible risque et les manifestations.
En 1973, le chercheur américain Gene Sharp a consigné 198 types de tactiques (non-exhaustives) de ce genre.
Campagnes NV ont 2x plus de chance de reussir completement ou partiellement (= obtenir d‘importantes concessions)
Reussir = atteindre objectifs ultimes (changement de regime, secession)
Specificite des conflits d‘auto-determination: taux de succes extremement bas (quelque soit la methode). Explication + etudes plus poussees montrent qu‘une examination plus precise/diversifiee des methode NV et une definition plus nuancee du succes (=obtention de concessions) donne des meilleurs resultats (Kathleen Cunningham)
Participation: Il y a plus d’obstacles et de difficultés pour un citoyen à entrer dans une lutte armée que dans un mouvement nonviolent – généralement seuls les hommes (jeunes), qui sont capables de suivre un entrainement militaire, et d’abandonner toute leur vie antérieure, peuvent rejoindre les luttes armées. Alors que dans la résistance civile, tout le monde peut participer, car il y a des centaines de façons d’apporter son soutien, en fonction du temps, de l’énergie, et de la détermination de chacun.
= (barrieres morales, physiques, informationelles, etc. sont plus basses).
The average nonviolent campaign has about 50,000 more active participants than the average violent campaign, with nearly 180,000 estimated members.
nonviolent action is more likely to divide the regime, whereas violent action is more likely to unite the regime
Violent campaigns facing government repression are less than 20% likely to succeed; Nonviolent campaigns facing repression are over 46% likely to succeed
la distance est problématique dans les cas de luttes pour l’auto-détermination de différents peuples qui ne partagent pas les mêmes symboles, cultures, expériences et histoire, ou quand des forces armées sont amenées de l’extérieur pour la répression (Nigéria, Chine)
Mais en general =
Les conditions externes sont moins determinantes que les facteurs internes (skills over conditions) [nature democratique ou non du regime, puissance de l‘Etat, PIB, etc]
= Les données suggèrent que la résistance civile est souvent couronnée de succès indépendamment des conditions environnementales que beaucoup de gens associent à l'échec des campagnes nonviolentes
- La violence répands la peur qui accroît la loyauté de ceux qui soutiennent le régime et les rends moins susceptibles de remettre en question les ordres du pouvoir, et d’y résister
- La violence réduit les coûts de la répression pour l’adversaire. Le régime peut user de la violence en la justifiant au nom de la «sécurité publique» et au nom de « l’intérêt public ». Il est donc moins probable que la répression se retourne contre le régime.
Pourquoi?
= luttes NV ont un caractere democratique (leadership decentralise, hierarchie horizontale….), et prefigurent la societe post-conflit.
Mesure la durabilite de la D, pas son intensitie (aspect qualitatif)
La NV pacifie les sociétés
Cf Hannah Arendt: „comme n‘importe quelle action, la pratique de la violence peut changer le monde… il est infiniment probable que ce changement nous conduise vers un monde plus violent“