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Architecture
islamique
style architectural
On nomme architecture islamique l'art
de construire (al-bina) développé dans
une région s'étendant de l'Espagne à
l'Inde entre 622 et le e
 siècle, le dar-al-
islam, correspondant au califat
omeyyade.
Matériaux
Le choix d'un matériau dépend de
beaucoup de facteurs : la région où
Entrée d'une mosquée a Tlemcen en Algérie,
peinture orientaliste de 1882 par Valery Jacobi.
Techniques d'architecture
…
l'édifice est construit, l'accessibilité du
matériau, son coût, sa destination...
Il existe cinq types de matériaux utilisés
dans la construction en Islam, sans
compter le bois que l'on retrouve partout,
et notamment dans les charpentes.
le pisé (tabya) : il s'agit d'un mélange
de terre, de chaux et de chamotte
(argile cuite pilée) ou de petits cailloux.
Pressé entre deux planches de bois
(encaissement), ce matériau est utilisé
principalement pour les habitations.
l'adobe ou banco mélange de terre
crue et de paille, la Mosquée
Djingareyber de Tombouctou est en
banco.
la brique crue (tawb) : elle a l'avantage
d'être facile à trouver et à utiliser, et
peu coûteuse. Son grand défaut réside
dans sa très mauvaise conservation :
l'eau lui est fatale.
la brique cuite (adjurr) : très utilisée
depuis l'Irak jusqu'à l'Inde, elle fut
également le matériau de prédilection
en Égypte jusqu'au e
 siècle. Elle est
usitée pour tous types de monuments,
des plus simples aux plus importants
(mosquées, madrasas, tombeaux...).
Peu chère, elle se conserve bien.
le moellon : il se constitue de pierres
mal aguerries qui tiennent grâce à un
mortier de chaux et de sable, auquel
ont parfois été ajoutés du charbon et
de la chamotte.
la pierre : elle est en usage depuis
l'Espagne jusqu'à l'Irak. La nature des
pierres utilisées varie selon les
régions. En général, les marbres sont
utilisés pour leurs propriétés
décoratives (couleurs).
Éléments architecturaux
Arcs
Les arcs sont un élément majeur dans
l'architecture islamique tout comme dans
…
…
l'architecture occidentale. Certains sont
courants en orient comme en occident :
arc en plein cintre, arc brisé, mais
d'autres sont plus spécifiques au monde
islamique, comme l'arc persan, au profil
caréné, l'arc polylobé, l'arc à lambrequins
ou encore l'arc outrepassé (souvent dit
"en fer à cheval"), tous trois très
employés en Espagne et au Maghreb.
Arc en plein cintre
Arc brisé
Arc polylobé
Arc lancéolé
Supports
Les architectes islamiques utilisent deux
types de supports : les piliers et les
…
colonnes.
La colonne est un support cylindrique.
Dans les premiers siècles de l'Islam,
les colonnes utilisées proviennent
souvent de remplois de bâtiments
antiques, mais au bout d'un certain
temps, les matériaux antiques se
faisant rares, les ouvriers islamiques
apprirent à en tailler eux-mêmes.
Un pilier est un élément maçonné, le
plus souvent carré, rectangulaire ou
cruciforme.
Coupoles …
Une coupole est un mode de couvrement
hémisphérique, qui repose sur une zone
de transition octogonale (le plus souvent)
elle-même posée sur quatre piliers. La
zone de transition est le grand problème
des architectes islamiques. Ils peuvent
se servir de pendentifs, c’est-à-dire de
triangles convexes posés sur la pointe,
Coupole du mihrab de la Grande Mosquée de
Kairouan ( e siècle).
comme dans le monde byzantin, ou de
trompes, à savoir des petites niches, ce
qui proviendrait du monde iranien.
Les nervures et les muqarnas qui
remplissent souvent les coupoles dans le
monde islamique n'ont en général pas de
véritable fonction architectonique.
On appelle dôme l'extérieur d'une
coupole. À partir du e
 siècle, les
coupoles sont très souvent doubles,
c’est-à-dire qu'il existe un espace plus ou
moins important entre la coque interne et
la coque externe. Cette technique permet
de réaliser des monuments plus hauts.
L'une des plus anciennes et des plus
remarquables coupoles sur trompes du
monde musulman, est la coupole élevée
au-dessus du mihrab de la Grande
Mosquée de Kairouan en Tunisie[1] ; cette
coupole, datée de la première moitié du
e
 siècle (vers 836), comprend
extérieurement une calotte
hémisphérique côtelée reposant sur un
tambour octogonal aux faces légèrement
concaves qui se dresse sur une base
carrée ornée de niches[2]. Intérieurement,
la calotte hémisphérique est ornée de
24 cannelures concaves rayonnant
autour de la clef de la coupole[1].
Iwans …
Les iwans sont nés dans le monde
iranien bien avant l'arrivée de l'Islam,
sans doute sous la dynastie sassanide. Il
s'agit d'un hall voûté (ou d'un vaste
porche voûté) avec une façade
rectangulaire ouverte par un grand arc[3].
Pishtak
Le pishtak est également un élément
provenant d'Iran. Il s'agit d'un portail en
forme d'arc qui fait saillie sur la façade
où il se trouve. En général, il est cantonné
de deux minarets, mais ce n'est pas
systématique[3].
Moucharabiehs et fenêtres à jalousie
…
…
La fermeture des fenêtres et autres
ouvertures est un élément traité de
différentes manières dans le monde
islamique. Les moucharabiehs, des
sortes de grillages en bois tourné (ou
d'autres matériaux, par exemple le
marbre en Inde) sont fréquemment
utilisés. Parfois, des barrières de
moucharabiehs sont même créées,
comme dans les complexes et les
mosquées mameloukes.
Exemple d'arcs outrepassé (1er plan) et
polylobés (fenêtres au 2e plan), Palais de
l'Aljaferia, Saragosse.
Colonnes et arcs persans : cour de la
mosquée al-Azhar au Caire.
Iwan de la madrasa d'Ulugh Bag,
Samarcande en Ouzbékistan.
Exemple de pishtak, Mashhad de 'Ali à
Najaf en Irak.
Éléments décoratifs …
Il existe mille et une manières de décorer
un bâtiment en terres d'Islam. La
céramique, la sculpture, la peinture, la
mosaïque sont quelques-unes des
techniques les plus couramment
utilisées. Certains éléments
architecturaux ont également une
vocation ornementale.
Contrairement à une idée très répandue,
le décor architectural, comme l'art
islamique en général, est souvent
figuratif. Une exception importante,
cependant, concerne les édifices à
vocation religieuse, qui ne peuvent
théoriquement comporter de
représentations humaines ni animales.
Éléments architecturaux à vocation
décorative
Évidemment, le décor d'un bâtiment
passe tout d'abord par les composants
de son architecture. Matériaux, arcs,
supports, coupoles sont autant de
médiums de décor : ce n'est pas pour
rien que la Grande mosquée de Cordoue
comporte des colonnes de marbre bleu
et blanc, des arcs à claveaux de couleurs
alternées parfois polylobés, et des
…
Grande mosquée de Cordoue, vue intérieure.
moulures dans ses coupoles ! Dans la
conception d'un édifice, l'architecte prend
au moins autant en compte les données
purement architecturales que les
données ayant trait au décor.
Un élément assez caractéristique du
monde islamique illustre l'importance
des éléments architecturaux à vocation
décorative : le muqarnas, également
Voûte remplie de muqarnas, palais nasrides de
l'Alhambra de Grenade.
appelé « muqarbas » dans les pays
d'occident musulmans ou plus
simplement « stalactite ». Il s'agit en fait
de petites niches associées
géométriquement et formant une
composition en trois dimensions[4]. On
les trouve fréquemment dans les
coupoles et les zones de transition, mais
aussi sur certains chapiteaux, dans des
voûtes, etc. Cet élément a une origine
obscure : on pense souvent qu'il serait né
en Iran oriental vers le e
 siècle, mais
d'autres hypothèses circulent (Égypte,
occident, Bagdad...). Quoi qu'il en soit, il
est répandu dans l'ensemble du monde
islamique, et les splendides voûtes à
muqarnas de l'Alhambra de Grenade
n'ont rien à envier à celles des Timurides.
Plusieurs matériaux sont utilisés pour les
créer, selon les régions et les périodes :
stuc et faïence en Iran, pierre en Égypte
et en Syrie.
L'ablaq est également une technique
islamique, principalement répandue en
Syrie et en Égypte, mais qui se retrouve
également parfois en Anatolie. Elle
consiste en l'incrustation de pierres de
couleurs différentes (marbre le plus
souvent) dans le mur[5]. Le chef-d'œuvre
de cette technique est le mihrab de la
madrasa Firdaws, à Alep, qui date de la
période ayyubide, mais les mamelouks
utilisèrent également cette technique de
manière expansive.
Mosaïque …
Mosaïque de la Grande mosquée de Damas, vers
715.
La mosaïque est utilisée à plusieurs
époques : Califat des Omeyyades, califat
des Omeyyades d'Espagne, califat des
Abbassides, sultanat mamelouk. Dans
les trois premiers cas, on note une forte
influence antique et byzantine (mosaïque
à fond d'or). On sait d'ailleurs que des
artistes byzantins ont travaillé dans le
monde islamique à ses débuts. Pour les
mosaïques mameloukes, le cas est un
peu différent, car il s'agissait cette fois
d'un retour aux sources. Elles sont donc
fortement influencées par les mosaïques
à fond d'or du Dôme du Rocher et de la
Grande mosquée des Omeyyades de
Damas.
Mosaïque du Khirbat al-Mafjar, e siècle.
Terre cuite
La terre cuite est extrêmement utilisée
pour décorer tous types de bâtiments,
dans le monde iranien notamment, mais
également dans tout le reste du monde
islamique. On peut utiliser deux types
d'éléments : des éléments structurels,
c’est-à-dire des briques, glaçurées ou
décorées de quelque manière que ce
soit, et des éléments purement
décoratifs, à savoir des carreaux de
revêtement en céramique.
Les principales techniques utilisées sont
les suivantes :
avec des briques
…
Les jeux sur des motifs dans les
briques non-glaçurées, comme au Bab
Mardum, à Tolède ;
Le hazerbaf, qui signifie "mille
tissages" en persan : un travail sur le
contraste entre brique glaçurées et
non-glaçurées. Cette technique est
principalement utilisée dans
l'architecture il-khanide et timuride.
Parfois, les briques dessinent des
mots en calligraphie kufique (répétition
du nom d'Allah, par exemple).
avec de la céramique décorative
Les carreaux de revêtement. Selon
l'époque, ils peuvent être en forme
d'étoile, de triangles, d'octogones qui
s'imbriquent ou plus sagement carrés,
formant des panneaux. Les techniques
de décor sont variées : carreaux
moulés sous glaçure monochrome,
lajvardina, cuerda seca, etc.
La mosaïque de céramique est assez
spécifique à l'art timuride. Il s'agit en
fait de formes découpées dans des
carreaux de céramiques de couleurs
diverses. Cette technique,
extrêmement délicate, sera remplacée
sous les Safavides par celle de la
Panneau en cuerda seca, provenant du Chehel
Sutun, époque safavide.
cuerda seca, moins complexe et moins
coûteuse, mais qui permet des effets
assez similaires.
Les fonctions d'un bâtiment peuvent être
multiples (mosquée et madrasa, par
exemple). Il arrive souvent que des
archéologues ne soient pas en mesure
d'identifier exactement le bâtiment
auquel ils ont affaire, car des plans
identiques peuvent être utilisés pour
différents types d'édifices.
Architecture religieuse
La mosquée et les lieux de culte
Typologie des bâtiments
…
…
La mosquée est le lieu de prière (salat en
arabe) pour les musulmans. Selon le
Coran, la prière doit se faire n'importe où,
car tout endroit est saint puisqu'il a été
créé par Allah. Le Prophète lui-même
tenait l'architecture pour coûteuse et
inutile : un comble, quand on pense aux
milliers de réalisations architecturales du
monde islamique ! Très rapidement, en
effet, se sont développés des lieux où les
musulmans se rassemblaient pour prier.
Ces édifices servaient non seulement à
rassembler une communauté minoritaire
(le monde islamique n'est devenu à
majorité musulmane qu'au cours du
e
 siècle) en mal de repères, mais aussi
à marquer les lieux dominés par l'Islam.
En arabe, mosquée se dit « masjid », du
mot sajada, se prosterner.
Types de mosquées et de lieux de
cultes s'en rapprochant
Il existe différents types de mosquées.
La plus simple est la mosquée de
quartier, qui permet aux croyants de venir
prier quand bon leur semble.
Plus importante est la mosquée majeur,
dite aussi mosquée congrégationnelle ou
Grande mosquée (masjid el kabirr),
Comme son nom l'indique, elle sert
principalement pour la grande prière du
vendredi, le jour saint des musulmans. Il
n'en existe souvent qu'une pour les
…
petites agglomérations, la ville du Caire,
par exemple, en comporte une dizaine.
Enfin, la musalla est un lieu de prière en
plein air, généralement situé en dehors
des villes, qui sert lors des grandes fêtes
religieuses.
Éléments constitutifs d'une mosquée
L'enceinte : la mosquée est toujours
séparée du monde extérieur par une
…
Salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan.
enceinte. Parfois, elle jouit même d'une
ziyada, c’est-à-dire d'un espace vide
clos par deux enceintes qui entoure la
mosquée et sert pour la purification du
croyant.
La salle de prière ou Haram : c'est le
lieu où les musulmans prient. Le sol
est toujours recouvert de tapis afin de
conserver le lieu purifié.
La fontaine : indispensable dans une
mosquée, elle permet au croyant de
pratiquer ses ablutions rituelles avant
la prière.
Le minaret : haute tour, d'où le muezzin
lance l'appel à la prière. Le minaret sert
à marquer l'emplacement d'un
sanctuaire, car on le voit de loin, tout
en permettant, surtout de porter la voix
bien au-delà des habitations
environnantes, appel faisant. Sa forme
varie selon les régions et les époques.
Le mihrab : élément le plus important
du bâtiment, car il indique la Qibla, la
direction de la Mecque, vers laquelle
prient les musulmans. Le mihrab prend
place sur le mur qibli. Le mihrab a en
général la forme d'une niche plus ou
moins profonde et plus ou moins
grande. Il peut en exister plusieurs
dans une même mosquée, dès lors ou
elles demeurent dans la même
direction, (Qibla)
Le minbar : chaire à prêcher. En bois ou
en tout autre matériau (pierre, marbre
par exemple), il se situe toujours juste
à côté du mihrab. Le plus ancien
minbar du monde musulman, daté du
e
 siècle (vers 862) et réalisé en bois
de teck finement sculpté, se trouve
dans la Grande Mosquée de Kairouan
(à Kairouan en Tunisie)[6].
La dikka : tribune qui permet de
répercuter dans la salle de prière le
sermon du muezzin. On n'en trouve
que dans les grandes mosquées.
La Maqsura : il s'agit d'un endroit clos
situé près du mihrab, réservé au
souverain pour le protéger des
attaques. La maqsura n'est pas
présente dans toutes les mosquées,
car elle s'oppose à l'idéal d'égalité de la
religion musulmane.
Les différents plans de mosquées
Plan arabe
Les deux Minarets de la Mosquée Ketchaoua à
Alger.
…
C'est le premier plan conçu. Il se base sur
un modèle plus ou moins mythique : la
maison de Mahomet à Médine, qui serait
actuellement située sous la grande
mosquée de Médine. Le plan arabe, ou
plan hypostyle, se compose d'une cour à
portique et d'une salle de prière à
colonnes, les nefs étant dirigées
parallèlement ou perpendiculairement
(pour le Maghreb et certaines
exceptions) à la qibla. On le trouve dans
tout le monde islamique, depuis la Syrie
(Grande mosquée des Omeyyades de
Damas, par exemple) jusqu'au Maghreb
(exemple la Grande Mosquée de
Kairouan en Tunisie, dont l'état actuel
date principalement du e
 siècle), à
l'Espagne et à l'Irak.
Plan iranien
Comme son nom l'indique, ce plan se
retrouve quasiment exclusivement dans
le Grand Iran, c’est-à-dire dans une région
comprenant l'Iran, une partie de
l'Afghanistan et du Pakistan et une partie
de l'Irak. Cependant, c'est aussi le plan
utilisé en Inde avant la dynastie moghole
Exemple de plan arabe : la Grande Mosquée de
Kairouan, Tunisie, vue d'ensemble.
et dans l'actuel territoire de l'Ouzbékistan
sous la dynastie des Chaybanides. Il
apparaît au e
 siècle avec la dynastie
seldjoukide et se caractérise par l'emploi
d'iwans, d'un pishtak et une salle de
prière sous coupole. Un iwan est une
salle voûtée ouverte sur un côté par un
grand arc inclus dans une encadrement
rectangulaire. Généralement, les cours
des mosquées en comportent quatre
disposés en croix. Un pishtak est un
portail formant une avancée, souvent
surmonté de deux minarets et ouvert par
un grand arc. La mosquée du Shah à
Ispahan est l'un des plus beaux exemples
connus de plan iraniens.
Plan Moghol
Ce plan se trouve essentiellement dans
l'aire indienne à partir du XVIe siècle, et il
Exemple de plan moghol : Mosquée de Badshahi,
Pakistan, vue de la cour.
Exemple de plan ottoman : Yeni Cami, Istanbul.
est influencé par le plan iranien. Il se
caractérise par une immense cour à
quatre iwans, dont un ouvre sur une salle
de prière étroite et rectangulaire,
couronnée par trois ou cinq coupoles
bulbeuses. Par exemple, dans l'Inde
actuelle, les grandes mosquées de Delhi,
de Fathepur-Sikri et de Bîdâr utilisent ce
type de plan, ou encore celle de Lahore,
aujourd'hui au Pakistan.
Plan Ottoman
Ce plan se trouve en Turquie (actuelle)
principalement, et fut mis au point après
la prise de Constantinople en 1453 par
l'architecte Sinan ; cependant, on en
trouve des prémices depuis le e
 siècle
dans le premier art ottoman. Il se
compose d'une salle de prière sous une
immense coupole cantonnée de demi-
coupoles et de coupolettes. Souvent, les
mosquées de type Ottoman font partie
de grands complexes, comprenant des
hammams, des hôpitaux, des hospices
pour personnes démunies, des
magasins, etc. On peut déceler une
influence Byzantine (de Sainte-Sophie
notamment), par les matériaux, les
motifs et les compositions
ornementales.
La madrasa
Une madrasa est généralement
considérée comme une école coranique,
…
cependant, c'est principalement un lieu
où l'on étudie le droit. Certes, celui-ci est
basé sur la Charia, la loi islamique telle
qu'expliquée dans le Coran, mais dans le
monde islamique, il faut se rendre
compte que le Coran régit la plupart des
aspects de la vie quotidienne. Les
madrasas enseignent un ou plusieurs
des quatre rites sunnites (hanafite,
chaféite, malékite et hanbalite), qui
correspondent à quatre écoles de droit,
légèrement différentes sur certains
aspects canonique et traditionnel. De
plus, on enseigne également dans les
madrasas la philologie, la linguistique
arabe, la science (sauf la médecine, qui
est enseignée dans des écoles
spécialisées). Souvent, la madrasa sert
de mosquée de quartier, et vice versa.
Elles sont toujours administrées en waqf
(fondation pieuse).
Origine
Le concept de la madrasa naît en Iran au
e
 siècle, grâce au célèbre vizir Nizam al-
Mulk, bien que l'on ne connaisse
actuellement aucune de ses
« nizamiyya ». Par contre, on retrouve
cette origine iranienne dans l'unité
architecturale qui caractérise les
madrasas : le plan cruciforme, à quatre
iwans, semble en être un marqueur.
Développements
Mis à part en Iran, on trouve des
madrasas en Anatolie sous les
Seldjoukides puis sous les Ottomans, en
Syrie et en Égypte sous les Ayyoubides et
les Mamelouks, et au Maghreb à partir
des Mérinides.
Les madrasas anatoliennes de la période
seldjoukide se caractérisent par leur
matériau, la pierre et par leur cour étroite,
voire inexistante en raison du climat froid
de la région. Le portail est généralement
prétexte à une débauche de décor
sculpté. La tradition de la madrasa se
poursuit en Anatolie aux e
et
e
 siècles, puis sous les Ottomans, ces
édifices sont intégrés à d'immenses
complexes.
Les Ayyubides fondèrent de nombreuses
madrasas pour extirper le Chi’isme après
la disparition des Fatimides en Égypte.
Salah al-Din notamment, en fit construire
de nombreuses au Caire et en Syrie,
comme la madrasa Firdaws à Alep
(1243). On trouve peut-être encore des
influences anatoliennes dans ces
bâtiments.
C'est sans doute à l'époque mamelouke
que naquit le concept d'un iwan par rite,
comme cela est expliqué dans l'acte de
waqf du complexe de Sultan Hasan. À
cette époque, les madrasas étaient bien
évidemment liées aux grands complexes
sultaniens et émiraux. C'est dans celui de
Qala'un que se trouve la première
madrasa mamluke bien conservée, mais
celle du complexe de sultan Hasan est
sans doute la plus belle.
À Ispahan se trouve la plus ancienne
madrasa conservée, la Shah-i Mashhad
datée de 1175. On en connaît de
nombreuses dans tout le grand Iran et en
Inde, jusqu'au e
 siècle au moins. Dans
ces régions particulièrement troublées,
elles servaient mieux qu'ailleurs à
diffuser les diverses propagandes. On en
connaît aussi bien des Sunnites que des
Chi'ites.
L'apparition de la madrasa au Maghreb
est tardive (pas avant la dynastie
Mérinide), et a lieu dans un contexte de
soufisme vivace. De rite principalement
malikite, ces établissements servent
principalement à étendre les Sufismes à
des populations nomades souvent
encore non islamisées. On en trouve de
Medersa Bou Inania de Meknès 1350-1355.
nombreux exemples magnifiques
notamment à Fez, comme la madrasa
Attarin, la madrasa Bu' Inaniyya, ou
encore à Tlemcen avec la Medersa
Khaldouniya.
En Espagne, l'enseignement avait lieu
principalement dans les mosquées. On
ne connaît donc qu'une seule madrasa
dans cette région, qui dénote une
importante influence mérinide : le palais
de la Madraza (en) ou Madrasa Yusuf Ier à
Grenade, décorée de magnifiques stucs
peints.
Les lieux de retraite …
Il existe trois grands types de lieux de
retraites : les Ribat, les Khanqah et les
Zawiya.
Ribat : Un ribat est un édifice à la fois
religieux et militaire, construit
généralement dans une zone
frontalière ou sur un axe de
communication important (littoral,
route). Il abrite des militaires tournés
vers la foi, c'est-à-dire combattant
essentiellement pour le Jihad, la guerre
sainte. Il contient généralement une
mosquée, et peut servir d'hôtellerie,
notamment pour accueillir un
gouverneur ou un dirigeant, mais il
s'agit surtout d'une place forte, d'un
endroit fortifié. Les variations
architecturales sont très grandes, en
fonction des époques et des régions.
Le ribat de Sousse est l'un des plus
connus et des plus anciens.
Khanqah ou Khanaqa : Une khanqah
est le lieu de vie de mystiques
musulmans, mais aussi un lieu de
retraite temporaire pour des
personnages « civils ». Elle peut se
trouver en ville ou en rase campagne,
selon l'ordre qui y vit, et comporte
généralement une ou plusieurs
mosquées et des cellules. Elle peut
également abriter une école et sert
souvent de lieu funéraire pour son
fondateur.
Zawiya : Une zawiya, comme une
khanqah, est un bâtiment abritant des
sufis et un tombeau (celui du
fondateur, en général). Elle diffère de la
khanqah par sa taille, plus imposante,
et le rôle d'enseignement qui lui est
dévolu.
Architecture funéraire …
La necropole de Shah-i Zindah, à Samarcande, en
Ouzbékistan.
Dans le monde islamique, les
musulmans sont normalement enterrés à
même le sol, dans un linceul, sans
cercueil ni tombe. Cependant,
rapidement se sont développés plusieurs
types d'architecture funéraires pour les
hauts personnages et surtout pour les
saints. Cette architecture est née dans
l'est de l'aire islamisée, c'est-à-dire en
Iran, où de nombreuses religions étaient
pratiquées et traitaient leurs défunts de
manières différentes, et où le chiisme
dominait. De par sa dimension
martyriale, le chiisme a favorisé
l'apparition de mausolées, qui servent de
lieu de prière et d'invocations de saints,
comme c'est par exemple le cas à
Mashhad avec le tombeau de l'imam
Reza. Les tombeaux de saints sont
appelés imamzadeh.
Deux formes émergent en particulier : le
mausolée sous coupole et la tour
funéraire, mais la typologie varie d'un lieu
et d'une période à l'autre. On trouve aussi
des Nişanı (signe, symbole, en turc
ottoman), à savoir des stèles et des
pierres tombales dressées, témoignage
de l'engagement à honorer la mémoire
d'un défunt. On trouve par exemple les
Nişans de la famille Kajtezović en
Bosnie-Herzégovine.
Mausolées sous coupole …
Un mausolée sous coupole est, comme
son nom l'indique, un bâtiment de base
polygonale surmonté d'un dôme. Ce type
existe depuis au moins le e
 siècle,
comme en témoigne le mausolée des
Samanides à Boukhara (actuel
Ouzbékistan). Les formes les plus
diverses existent : carré, octogonal,
Le Gour Emir à Samarcande
circulaire, sur arcades, etc. et les tailles
varient beaucoup. Ainsi, le mausolée des
Samanides ne mesure que quelques
mètres de large, mais le mausolée
d'Oldjaïtou à Sultaniya est un énorme
octogone de plus de 38 mètres de
diamètre et haut de 77 mètres environ[7] !
Le mausolée de Tamerlan le Gour Emir à
Samarcande se distingue par sa faïence
bleue à reflets métalliques.
Tours funéraires
Il semble que le type de la tour funéraire
dérive de rites zoroastriens : les cadavres
étaient exposés au sommet de hautes
tours. Ainsi, le Gonbad-e Qabus, l'une des
premières tours funéraires (1007) se
…
rattache encore à cette tradition, même
si son commanditaire était musulman.
Plus tard, les chambres funéraires furent
placées sous la tour, dans une crypte,
puis à sa base. Comme les mausolées
sous coupoles, les tours peuvent prendre
différentes formes : polygonales, étoilés,
circulaires, etc. Souvent, le plan intérieur
est simplifié par rapport à l'extérieur :
ainsi, le visiteur voit une tour étoilée,
mais entre dans une pièce circulaire.
Si le type de la tour funéraire est resté
assez persan, celui de la pièce sous
coupole s'est bien répandu dans le
monde arabe, et se retrouve en Égypte
comme en Anatolie. Il est fréquent dans
ces régions comme en Perse à partir des
Il-khanides que le tombeau fasse partie
d'un complexe funéraire.
Complexes
Les complexes sont des regroupements
de plusieurs bâtiments. On trouve
généralement dans un complexe une
…
Minaret de la Mosquée Sidi Boumediene a Tlemcen
en Algérie
mosquée et/ou une ou plusieurs
madrasas, le tombeau du fondateur et de
sa famille et des institutions à caractère
charitable (soupes populaires, hospices)
et/ou médical (maristan, asile, école de
médecine). Un complexe est
généralement administré en waqf, c’est-
à-dire que les revenus de boutiques et de
logements loués lui sont versés pour son
fonctionnement. Ces boutiques et ces
logements peuvent ou non se trouver
dans le complexe lui-même. Il arrive
également que des ateliers d'artistes s'y
trouvent, notamment pour les fondations
sultaniennes.
Les mamelouks ont construit nombre de
complexes, mais les plus
impressionnants sont dus aux Ottomans.
Architecture civile et palatiale
Les architectures arabes sont encore
présentes en Espagne.
Les palais
Contrairement à leurs homologues
occidentaux, les palais en terre d'Islam
se présentent sous la forme de petites
entités dispersées, souvent dans des
jardins qui structurent l'espace. Plusieurs
éléments se trouvent presque
systématiquement dans les palais
…
…
islamiques : la salle d'audience (Diwan,
qui est aussi le nom du conseil des
ministres), le harem, qui ne constitue pas
un lieu réservé aux femmes, mais tout
simplement les appartements privés de
l'habitant, et enfin des pavillons de
plaisance.
Les murs de l'Alhambra, à Grenade,
enserrent plusieurs palais. De même, on
en trouve un particulièrement célèbre à
Istanbul, le Topkapı Sarayı et au Caire, il
en subsiste également quelques-uns
d'époque mamelouke. Cependant, la
plupart des palais anciens ont été
détruits, par des conquérants désireux
d'effacer les traces des dynasties
précédentes, ou par le temps, quand ils
étaient bâtis en matériaux périssables
tels la brique crue et le bois.
Habitations
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détaillée ou incomplète. Votre aide est la
bienvenue ! Comment faire ?
Maristan et structures médicales
Un maristan (ou bimaristan) est un
hôpital. Presque toujours administré en
waqf, il appartient souvent à un
complexe, étant donné sa vocation
charitable. En effet, un maristan se doit
d'accueillir tout musulman (et toute
…
…
musulmane) et de lui offrir des soins
gratuits. Ce qui ne signifie pas, bien au
contraire, que le personnel est sous-
qualifié : certains des plus grands
médecins y travaillaient. Ainsi, al-Razi,
dont le traité sur la variole et la rougeole
fut utilisé en occident comme en Orient
jusqu'au e
 siècle, travailla de
nombreuses années à diriger le maristan
de Bagdad au e
 siècle.
Les principales caractéristiques
architecturales de telles structures sont
un nombre important de pièces et une
attention particulière donnée à l'eau, au
travers de fontaines, bassin, canaux…
Des maristans étaient présents dans
toutes les grandes villes, depuis Grenade
jusqu'à Mashhad, et souvent couplés
avec une école de médecine. Les asiles
d'aliénés étaient également nombreux,
tout comme les imarets (soupes
populaires).
Le bâtiment le mieux conservé à l'heure
actuelle est sans doute le maristan de
Nur al-Din à Alep, et le plus remarquable,
celui du complexe funéraire de Qala'un,
malheureusement en mauvais état, mais
dont les sculptures de stuc subsistantes
prouvent la magnificence. Long de près
de 70 mètres, il couvrait une surface
immense, et s'organisait autour d'une
cour à quatre iwans inégaux. Dans cette
cour, une fontaine coulait dont partaient
quatre canaux qui alimentaient certaines
pièces.
Structures d'hygiène
Deux sortes de bâtiments contribuent à
améliorer l'hygiène des villes : le sabil et
le hammam.
Un sabil est une fontaine publique,
dont chacun peut puiser gratuitement
l'eau. Généralement construite grâce
aux dons des puissants, on en trouve
beaucoup dans les villes. À partir de la
fin de la période Mamelouke (règne de
Qaytbay), le sabil est associé à un
…
quttab, une école élémentaire, qui se
situe généralement au-dessus.
Les hammams sont des bains,
organisés la plupart du temps sur le
modèle des bains romains (salles
froide, tiède et chaude). Ils prennent
une place prépondérante dans le
monde islamique, où la propreté du
corps est considérée comme
essentielle.
Structures de commerce
Caravansérails
Un caravansérail est un bâtiment qui
accueille les marchands et les pèlerins le
long des routes et dans les villes. Selon
…
…
les endroits, le nom change : dans le
monde iranien, il s'appellera plutôt khan
alors qu'au Maghreb, c'est le mot funduq
qui est le plus couramment employé. Un
caravansérail est toujours fortifié, et
comporte à la fois des écuries (ou des
enclos) pour les montures et les bêtes de
somme, des magasins pour les
marchandises et des chambres pour les
gens de passage. Il est fréquent que les
magasins se trouvent au rez-de-
chaussée et les chambres au premier
étage.
Les wakala sont des édifices urbains où
les marchands déposent et vendent leurs
marchandises à des grossistes. L'un des
plus importants est la wakala d'Al-Ghuri,
au Caire.
Marchés
Dans les villes, les marchés sont des
lieux importants. Ils prennent le nom de
souk en arabe et de bazar en persan. Ils
sont en général organisés par
corporations. Les échoppes et les
réserves se trouvent au rez-de-chaussée
et le premier étage comprend les
logements des marchands, et parfois
leurs ateliers s'ils vendent leur propre
production. Toutefois, les métiers
dégageant des odeurs indésirables
(tanneries) et présentant des risques
d'incendie sont relégués aux extrémités
…
du marché ou à l'extérieur de la ville. On
trouve souvent dans les souks des
logements à louer.
Architecture perse
Styles
Mosquée de l'Imam (ex-Mosquée du Chah)
construite par Chah Abbâs Ier (XVIIe siècle)
(Ispahan)
…
Article détaillé : Architecture iranienne.
La conquête musulmane de la Perse au
e
 siècle a permis aux musulmans de
bénéficier des innovations
architecturales développées depuis des
siècles : voies romaines, aqueducs et
arcs de l'Empire romain, basiliques
byzantines, arcs perses, mosaïques
byzantines et sassanides.
L'architecture musulmane est d'abord
réalisée par ces architectes natifs et
découle de ce fait directement de
l'architecture perse et byzantine. Les
architectes ont plus tard développé leur
propre style.
Au e
 siècle en Perse et en Asie centrale,
l'art joue un rôle central au sein d'une
lutte de pouvoir entre les Tahirides,
Samanides, Ghaznévides, et Ghorides.
Dans ce contexte, de grandes villes sont
développées comme Nishapur (Iran, 1re
capitale de l'Empire seldjoukide), Ghazni
(Afghanistan), et la construction de la
Grande Mosquée d'Ispahan (Iran) (qui
s'étendra sur plusieurs siècles) est
commencée. L'architecture funéraire est
également développée, comme le
mausolée des Samanides (an 900, ville
de Boukhara en Ouzbékistan) et la tour
Gonbad-e Qabous (an 1006, Iran).
Les mosquées de style perse sont
caractérisées par des piliers coniques en
briques, de large arcades.
La particularité des dômes perses, les
distinguant des dômes des mondes
Chrétien, Ottoman et Moghol, est
l'utilisation de carreaux colorés sur
l'extérieur des dômes, contrairement à
une utilisation à l'intérieur pour les
autres.
L'ère Seldjoukide (1037-1194)
Article détaillé : Art des Seldjoukides
d'Iran.
…
C'est sous l'ère Seldjoukide que le "plan
de construction iranien" de mosquée
apparaît pour la première fois.
L'Ilkhanat de Perse (1256-1335)
La période de l'Ilkhanat de Perse apporte
quelques innovations à la construction
des dômes, qui permettent aux perses de
construire des structures bien plus
grandes. Ces changements ouvriront la
voie plus tard à l'architecture safavide.
Soltaniyeh, Zanjan
…
L'apogée de l'architecture de l'Ilkhanat de
Perse est représentée par la construction
du dôme de Soltaniyeh (1302-1312,
Zanjan, Iran), tombe d'Oldjaïtou. Avec ses
50m de haut et 25m de diamètre, il est
ainsi le plus grand dôme en brique du
monde. Fin, à double coque, il est
renforcé par des arcs entre les couches.
L'empire Timouride (1370-1507)
Article détaillé : Art timouride.
Cour du Registan, Samarcande, Ouzbékistan
…
L'architecture perse et l'urbanisation
atteignent leur apogée sous l'Empire
Timouride, avec notamment des
monuments comme ceux de la première
capitale de l'empire, Samarcande,
marqués fortement par l'utilisation de
carreaux de céramiques à l'extérieur et
de voûtes de muqarnas à l'intérieur.
Dôme bleu de la Madrasa Chahar Bâgh, Ispahan
Dynastie des Safavides (1501-1736)
Article détaillé : Art safavide.
La période de renaissance dans la
construction de dômes et des mosquées
persanes arrive lors de la dynastie des
Safavides, quand le Shah Abbas 1er
impulse la reconstruction d'Ispahan en
1598, avec pour centre de sa nouvelle
capitale : la Place Naghch-e Djahan.
Ces dômes se sont vite comptés par
dizaine dans Ispahan et cette forme
bleue finit par dominer la skyline de la
ville. En refletant la lumière du soleil, les
dômes prennent l'aspect de turquoises
étincellantes pouvant être aperçues au
…
loin par les voyageurs sur la route de la
soie. Ce style distinctif est un héritage de
la dynastie seldjoukide, qui a utilisé la
pierre turquoise dans ses mosquées
pendant des siècles. Cet usage a été
perfectionné par les Safavides qui ont
inventé le style de cuisson de carreaux
haft- rangi, « sept couleurs », un
processus qui permet d'appliquer plus de
couleurs sur chaque carreau, créant ainsi
des motifs plus riches.
Les couleurs de prédilection des motifs
perses étaient doré, blanc et turquoise
sur fond bleu foncé.
Les vastes bandes de calligraphies et
d'arabesques des édifices d'Ispahan ont
été conçues et réalisées par Reza
Abbassi pour la plupart, qui fut nommé
chef de la bibliothèque royale et maître
calligraphe à la cour du Shah en 1598,
tandis que Cheikh Bahaï supervisait les
projets de construction. Atteignant 53m
de haut, le dome de Masjed-e Shah
(Mosquée du Chah) devient le plus haut
de la ville à la fin de son édification en
1629. Il a été construit à double coque,
avec 14m s'étendant entre les deux
couches, et reposant sur une chambre
octogonale.
Architecture islamique en Azerbaïdjan
La conquête musulmane de la Perse a
également contribué au développement
…
de l'architecture musulmane en
Azerbaïdjan. La taille de pierre et
l'asymétrie sont des caractéristiques
représentatives de l'architecture locale.
Ce pays voit naître les écoles
d'architecture Nakchivaan et Shirvan-
Absheron. L'école Shirvan-Absheron,
contrairement au style Nakchivan, utilise
pour la construction des pierres à la
place des briques.
Quelques exemples d'architecture
musulmane d'Azerbaïdjan :
Mausolée Yusif ibn Kuseyir (1162,
Nakhitchevan)
Mausolée de Momine Khatun (1187,
Nakhitchevan)
Palais des Chirvanchahs ( e
 siècle,
Bakou)
Mausolé
e de
Momine
Khatoun
Détail de
l'extérieur
du
mausolé
e de
Momine
Khatun
Mausolé
e Yusif
ibn
Kuseyir
Architecture ottomane
Ce type de construction se trouve en
Turquie (actuelle) principalement.
Il est en partie inspiré de l'exemple de
Sainte-Sophie à Constantinople
/ Istanbul et fut mis au point après la
Prise de Constantinople en 1453 par
l’architecte Sinan, le plus célèbre des
architectes ottomans. Ce dernier,
…
Mosquée bleue, construite en 1616. (Istanbul,
Turquie)
influencé par les styles byzantin grâce à
ses origines chrétiennes, perses et
arabo-syriennes, va étendre le style
ottoman auquel s'ajoutera son propre
style de coupole[8].
L'architecte royal Mimar Sinan (1490-
1588) a conçu plusieurs centaines
d'édifices, dont deux des plus importants
sont la mosquée Süleymaniye (Istanbul)
et la mosquée Selimiye (Edirne), et on
doit la célèbre Mosquée bleue (Istanbul)
à son élève Sedefhar Mehmet Ağa.
Le style ottoman se reconnait à ses
vastes espaces intérieurs surplombés de
dômes en apparence légers et pourtant
massifs, son harmonie entre espaces
intérieurs et extérieurs, et sa maîtrise les
jeux d'ombre et de lumière, grâce à
l'introduction de mosaïques et de
fenêtres, allant jusqu'à plusieurs
centaines dans une seule mosquée.
L'architecture religieuse islamique, qui
consistait jusque-là en bâtiments
simples avec de vastes décorations, a
été transformée par les Ottomans grâce
à un vocabulaire architectural de voûtes,
dômes, semidômes et colonnes. La
mosquée a été métamorphosée, d'une
chambre sombre à l'étroit et aux murs
couverts d'arabesques, en un sanctuaire
de l'équilibre esthétique et technique, de
l'élégance raffinée et d'un soupçon de
transcendance céleste.
Quelques mosquées ottomanes
la mosquée Sehzade Mehmet
(Istanbul)
la mosquée Selimiye (Edirne)
la mosquée Rüstem Pacha (Istanbul)
la Mosquée bleue (Istanbul)
la mosquée Süleymaniye (Istanbul)
…
Mimar
Sinan -
Mosquée
Şehzade
Mehmet,
Istanbul
Mimar
Sinan -
Mosquée
Şehzade
Mehmet,
intérieur,
Istanbul
Mimar
Sinan -
Mosquée
Selimiye,
Istanbul
Mi
Mimar
Sinan -
Mosquée
Selimiye,
intérieur,
Istanbul
Quelques architectes ottomans
Sinan
Sedefhar Mehmet Ağa
Architecture indo-islamique
Article connexe : Architecture moghole.
…
…
Un autre sous-style distinctif est
l'architecture indo-islamique en Asie du
Sud, une fusion des arabes, d'Asie
centrale et des éléments persans avec
l'architecture hindoue locale. Les
exemples les plus célèbres de
l'architecture moghole sont la série de
mausolées impériaux, qui a commencé
avec le pivot Tombe de Humayun.
L'exemple le plus connu est le Taj Mahal,
complété en 1648 par l'empereur Shah
Jahan en mémoire de son épouse
Mumtaz Mahal, morte en donnant
naissance à leur 14e enfant.
Le Taj Mahal à Agra en Inde.
Le Taj Mahal est complètement
symétrique, sauf pour le sarcophage de
Shah Jahan, qui est décentré dans la
salle de la crypte en dessous de l'étage
principal. Cette symétrie étendue à la
construction de toute une mosquée de
miroir en marbre noir pour compléter la
mosquée Mecca-lieu face à l'ouest de la
structure principale.
Quelques architectures indo-
islamiques
Un exemple célèbre de jardin moghol
de style charbagh est les jardins de
Shalimar à Lahore, où le Mausolée
d'Akbar sans dôme est également
situé.
…
le mausolée Bibi Ka Maqbara
à Aurangabad, commandé par le
sixième empereur moghol Aurangzeb
en mémoire de son épouse.
le Fort Rouge à Delhi et le Fort d'Agra
sont énormes palais fortifiés
semblable à un château
la ville abandonnée de Fatehpur Sikri,
42 km à l'ouest d'Agra, a été construite
par l'empereur Akbar au e
 siècle[9]
Architecture sino-islamique …
Article connexe : Liste de mosquées de
Chine.
La première mosquée chinoise a été
créée au e
 siècle durant la dynastie des
Tang à Xi'an. La Grande Mosquée de
Xi'an, dont les bâtiments actuels datent
de la dynastie des Ming, ne reprend pas
beaucoup des caractéristiques souvent
associées aux mosquées traditionnelles.
Au lieu de cela, elle imite l'architecture
La Grande Mosquée de Xi'an en Chine
chinoise traditionnelle. Les mosquées
dans certaines parties de la Chine
occidentale sont plus susceptibles
d'intégrer des dômes et des minarets,
alors que les mosquées de l'Est chinois
sont plus susceptibles de ressembler à
des pagodes[10].
Une caractéristique importante dans
l'architecture chinoise est la symétrie, qui
donne une impression de grandeur ; cela
vaut pour tout, que ce soit des palais ou
des mosquées, à l'exception des jardins,
qui tendent à être plutôt asymétriques.
Comme les peintures de défilement
chinoise, le principe qui sous-tend la
composition du jardin est de créer
durable écoulement ; de laisser le patron
se promener et profiter du jardin sans
ordonnance, comme dans la nature elle-
même.
Les bâtiments chinois peuvent être
construits avec des briques rouges ou
gris, mais les structures en bois sont
plus courantes car plus résistantes aux
tremblements de terre. Le toit d'un
immeuble typiquement chinois est
courbe ; il y a des classifications strictes
de types de pignon, comparables avec
les ordres classiques de colonnes
européennes.
La plupart des mosquées ont certains
aspects en commun avec l'autre mais
comme avec d'autres régions de
l'architecture islamique chinoise reflète
l'architecture locale dans son style. La
Chine est réputée pour ses belles
mosquées, qui ressemblent à des
temples. Cependant, dans l'ouest de la
Chine les mosquées ressemblent à celles
du monde arabe, avec de hauts minarets
élancés, arcs, courbes et toits en forme
de dôme. En Chine au nord-ouest où le
chinois Hui ont construit leurs
mosquées, il y a une combinaison de
styles orientaux et occidentaux. Les
mosquées ont éclaté toits de style
bouddhistes fixés dans les cours paroi
entré par des arcades avec des dômes et
des miniatures minarets[11].
Architecture afro-islamique
Voir aussi : Architecture soudanaise
La conquête musulmane de l'Afrique du
Nord a développé l'architecture islamique
dans la région, donnant naissance à
certaines structures célèbres comme la
citadelle du Caire.
Dans le sud du Sahara à l'époque de
l'Empire du Ghana, l'influence islamique
…
La Grande Mosquée de Djenné au Mali
apporta beaucoup à l'architecture locale.
À Kumbi Saleh, capitale de l'Empire du
Ghana, les habitants vivaient dans des
huttes en forme de dôme que les
commerçants avaient des maisons en
pierre.
L'architecture du Sahel d'abord passé de
deux villes de Djenné et de Tombouctou.
La mosquée Sankoré à Tombouctou,
construite en adobe, est similaire au style
de la Grande Mosquée de Djenné.
En raison de la montée de certains
royaumes dans la région côtière ouest-
africaine, il a produit une architecture qui
a été introduit à la place des autres
traditions indigènes, utilisation du bois.
La célèbre ville de Bénin, détruite par
l'expédition punitive au Bénin était un
grand complexe de maisons de boue
avec des toits debardeaux ou de feuilles
de palmiers. Le palais avait une
séquence de salles d'apparat, et a été
décoré avec des plaques de laiton.
Architecture islamique d’Asie centrale
Ouzbékistan : trois villes principales,
Samarcande, Boukhara, Khiva
1. (fr) Coupole du mihrab de la Grande
mosquée de Kairouan (site de la
Notes et références
Mosquée Okba Ibn Nafaa à
Kairouan)
2. (fr) Soha Gaafar et Marwa Mourad,
« La grande mosquée de Kairouan,
un maillon clé dans l’histoire de
l’architecture », Le progrès Égyptien,
29 octobre 2005, p. 3
3. (fr) Roger BASTIEN, Islam art et
géométrie, éd. BASTIEN, p. 27
4. (en) John L. Esposito, The Oxford
dictionary of Islam, éd. Oxford
University Press US, 2004, p. 215
5. (en) Andrew Petersen, Dictionary of
Islamic architecture, éd. Routledge,
1996, p. 1-2
6. (fr) Minbar de la Grande Mosquée de
Kairouan (Qantara patrimoine
méditerranéen)
7. (fr) Roger Bastien, Islam art et
géométrie, p. 109
8. "Islam", The New Encyclopædia
Britannica (2005)
9. [1] John F. Richards (1996), The
Mughal Empire, Cambridge
University Press, p. 29
10. (en) Jill S. Cowen, « Muslims in China:
The Mosque », Saudi Aramco World,
juillet-aout 1985, p. 30–35 (lire en
ligne , consulté le 8 avril 2006)
11. Saudi Aramco World, July/August
1985, page 3035
Articles connexes
Arts de l'Islam
Civilisation islamique
Architecture iranienne
Jardin d'Islam
Jardin persan
Âge d'or de l'Islam
Bibliographie
Abdelaziz Benabdallah, « L'architecture
islamique dans les mosquées
maghrébines », Al-Qods : revue arabo-
islamique, Rabat, no 3, 1985 (lire en
ligne [PDF])
Voir aussi
…
…
Henri Stierlin, L'Architecture islamique,
Paris, Presses universitaires de France,
coll. « Que sais-je ? » (no 2745), 1993,
127 p. (ISBN 978-2-13-045345-1 et
9782130453451, OCLC 299443270,
notice BnF no FRBNF37170644)
Brahim Benyoucef, Introduction à
l'histoire de l'architecture islamique,
Alger, Office des Publications
Universitaires (OPU), 2005 (1re éd.
1994), 196 p. (ISBN 978-9961-0-0897-3
et 9789961008973, OCLC 470924277,
notice BnF no FRBNF41144024)
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Architecture islamique — Wikipédia.pdf

  • 1. Architecture islamique style architectural On nomme architecture islamique l'art de construire (al-bina) développé dans une région s'étendant de l'Espagne à l'Inde entre 622 et le e  siècle, le dar-al- islam, correspondant au califat omeyyade.
  • 2. Matériaux Le choix d'un matériau dépend de beaucoup de facteurs : la région où Entrée d'une mosquée a Tlemcen en Algérie, peinture orientaliste de 1882 par Valery Jacobi. Techniques d'architecture …
  • 3. l'édifice est construit, l'accessibilité du matériau, son coût, sa destination... Il existe cinq types de matériaux utilisés dans la construction en Islam, sans compter le bois que l'on retrouve partout, et notamment dans les charpentes. le pisé (tabya) : il s'agit d'un mélange de terre, de chaux et de chamotte (argile cuite pilée) ou de petits cailloux. Pressé entre deux planches de bois (encaissement), ce matériau est utilisé principalement pour les habitations. l'adobe ou banco mélange de terre crue et de paille, la Mosquée
  • 4. Djingareyber de Tombouctou est en banco. la brique crue (tawb) : elle a l'avantage d'être facile à trouver et à utiliser, et peu coûteuse. Son grand défaut réside dans sa très mauvaise conservation : l'eau lui est fatale. la brique cuite (adjurr) : très utilisée depuis l'Irak jusqu'à l'Inde, elle fut également le matériau de prédilection en Égypte jusqu'au e  siècle. Elle est usitée pour tous types de monuments, des plus simples aux plus importants (mosquées, madrasas, tombeaux...). Peu chère, elle se conserve bien.
  • 5. le moellon : il se constitue de pierres mal aguerries qui tiennent grâce à un mortier de chaux et de sable, auquel ont parfois été ajoutés du charbon et de la chamotte. la pierre : elle est en usage depuis l'Espagne jusqu'à l'Irak. La nature des pierres utilisées varie selon les régions. En général, les marbres sont utilisés pour leurs propriétés décoratives (couleurs). Éléments architecturaux Arcs Les arcs sont un élément majeur dans l'architecture islamique tout comme dans … …
  • 6. l'architecture occidentale. Certains sont courants en orient comme en occident : arc en plein cintre, arc brisé, mais d'autres sont plus spécifiques au monde islamique, comme l'arc persan, au profil caréné, l'arc polylobé, l'arc à lambrequins ou encore l'arc outrepassé (souvent dit "en fer à cheval"), tous trois très employés en Espagne et au Maghreb.
  • 7. Arc en plein cintre Arc brisé
  • 8. Arc polylobé Arc lancéolé Supports Les architectes islamiques utilisent deux types de supports : les piliers et les …
  • 9. colonnes. La colonne est un support cylindrique. Dans les premiers siècles de l'Islam, les colonnes utilisées proviennent souvent de remplois de bâtiments antiques, mais au bout d'un certain temps, les matériaux antiques se faisant rares, les ouvriers islamiques apprirent à en tailler eux-mêmes. Un pilier est un élément maçonné, le plus souvent carré, rectangulaire ou cruciforme. Coupoles …
  • 10. Une coupole est un mode de couvrement hémisphérique, qui repose sur une zone de transition octogonale (le plus souvent) elle-même posée sur quatre piliers. La zone de transition est le grand problème des architectes islamiques. Ils peuvent se servir de pendentifs, c’est-à-dire de triangles convexes posés sur la pointe, Coupole du mihrab de la Grande Mosquée de Kairouan ( e siècle).
  • 11. comme dans le monde byzantin, ou de trompes, à savoir des petites niches, ce qui proviendrait du monde iranien. Les nervures et les muqarnas qui remplissent souvent les coupoles dans le monde islamique n'ont en général pas de véritable fonction architectonique. On appelle dôme l'extérieur d'une coupole. À partir du e  siècle, les coupoles sont très souvent doubles, c’est-à-dire qu'il existe un espace plus ou moins important entre la coque interne et la coque externe. Cette technique permet de réaliser des monuments plus hauts.
  • 12. L'une des plus anciennes et des plus remarquables coupoles sur trompes du monde musulman, est la coupole élevée au-dessus du mihrab de la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie[1] ; cette coupole, datée de la première moitié du e  siècle (vers 836), comprend extérieurement une calotte hémisphérique côtelée reposant sur un tambour octogonal aux faces légèrement concaves qui se dresse sur une base carrée ornée de niches[2]. Intérieurement, la calotte hémisphérique est ornée de 24 cannelures concaves rayonnant autour de la clef de la coupole[1]. Iwans …
  • 13. Les iwans sont nés dans le monde iranien bien avant l'arrivée de l'Islam, sans doute sous la dynastie sassanide. Il s'agit d'un hall voûté (ou d'un vaste porche voûté) avec une façade rectangulaire ouverte par un grand arc[3]. Pishtak Le pishtak est également un élément provenant d'Iran. Il s'agit d'un portail en forme d'arc qui fait saillie sur la façade où il se trouve. En général, il est cantonné de deux minarets, mais ce n'est pas systématique[3]. Moucharabiehs et fenêtres à jalousie … …
  • 14. La fermeture des fenêtres et autres ouvertures est un élément traité de différentes manières dans le monde islamique. Les moucharabiehs, des sortes de grillages en bois tourné (ou d'autres matériaux, par exemple le marbre en Inde) sont fréquemment utilisés. Parfois, des barrières de moucharabiehs sont même créées, comme dans les complexes et les mosquées mameloukes.
  • 15. Exemple d'arcs outrepassé (1er plan) et polylobés (fenêtres au 2e plan), Palais de l'Aljaferia, Saragosse. Colonnes et arcs persans : cour de la mosquée al-Azhar au Caire.
  • 16. Iwan de la madrasa d'Ulugh Bag, Samarcande en Ouzbékistan. Exemple de pishtak, Mashhad de 'Ali à Najaf en Irak. Éléments décoratifs …
  • 17. Il existe mille et une manières de décorer un bâtiment en terres d'Islam. La céramique, la sculpture, la peinture, la mosaïque sont quelques-unes des techniques les plus couramment utilisées. Certains éléments architecturaux ont également une vocation ornementale. Contrairement à une idée très répandue, le décor architectural, comme l'art islamique en général, est souvent figuratif. Une exception importante, cependant, concerne les édifices à vocation religieuse, qui ne peuvent théoriquement comporter de représentations humaines ni animales.
  • 18. Éléments architecturaux à vocation décorative Évidemment, le décor d'un bâtiment passe tout d'abord par les composants de son architecture. Matériaux, arcs, supports, coupoles sont autant de médiums de décor : ce n'est pas pour rien que la Grande mosquée de Cordoue comporte des colonnes de marbre bleu et blanc, des arcs à claveaux de couleurs alternées parfois polylobés, et des … Grande mosquée de Cordoue, vue intérieure.
  • 19. moulures dans ses coupoles ! Dans la conception d'un édifice, l'architecte prend au moins autant en compte les données purement architecturales que les données ayant trait au décor. Un élément assez caractéristique du monde islamique illustre l'importance des éléments architecturaux à vocation décorative : le muqarnas, également Voûte remplie de muqarnas, palais nasrides de l'Alhambra de Grenade.
  • 20. appelé « muqarbas » dans les pays d'occident musulmans ou plus simplement « stalactite ». Il s'agit en fait de petites niches associées géométriquement et formant une composition en trois dimensions[4]. On les trouve fréquemment dans les coupoles et les zones de transition, mais aussi sur certains chapiteaux, dans des voûtes, etc. Cet élément a une origine obscure : on pense souvent qu'il serait né en Iran oriental vers le e  siècle, mais d'autres hypothèses circulent (Égypte, occident, Bagdad...). Quoi qu'il en soit, il est répandu dans l'ensemble du monde islamique, et les splendides voûtes à muqarnas de l'Alhambra de Grenade
  • 21. n'ont rien à envier à celles des Timurides. Plusieurs matériaux sont utilisés pour les créer, selon les régions et les périodes : stuc et faïence en Iran, pierre en Égypte et en Syrie. L'ablaq est également une technique islamique, principalement répandue en Syrie et en Égypte, mais qui se retrouve également parfois en Anatolie. Elle consiste en l'incrustation de pierres de couleurs différentes (marbre le plus souvent) dans le mur[5]. Le chef-d'œuvre de cette technique est le mihrab de la madrasa Firdaws, à Alep, qui date de la période ayyubide, mais les mamelouks
  • 22. utilisèrent également cette technique de manière expansive. Mosaïque … Mosaïque de la Grande mosquée de Damas, vers 715.
  • 23. La mosaïque est utilisée à plusieurs époques : Califat des Omeyyades, califat des Omeyyades d'Espagne, califat des Abbassides, sultanat mamelouk. Dans les trois premiers cas, on note une forte influence antique et byzantine (mosaïque à fond d'or). On sait d'ailleurs que des artistes byzantins ont travaillé dans le monde islamique à ses débuts. Pour les mosaïques mameloukes, le cas est un peu différent, car il s'agissait cette fois d'un retour aux sources. Elles sont donc fortement influencées par les mosaïques à fond d'or du Dôme du Rocher et de la Grande mosquée des Omeyyades de Damas. Mosaïque du Khirbat al-Mafjar, e siècle.
  • 24. Terre cuite La terre cuite est extrêmement utilisée pour décorer tous types de bâtiments, dans le monde iranien notamment, mais également dans tout le reste du monde islamique. On peut utiliser deux types d'éléments : des éléments structurels, c’est-à-dire des briques, glaçurées ou décorées de quelque manière que ce soit, et des éléments purement décoratifs, à savoir des carreaux de revêtement en céramique. Les principales techniques utilisées sont les suivantes : avec des briques …
  • 25. Les jeux sur des motifs dans les briques non-glaçurées, comme au Bab Mardum, à Tolède ; Le hazerbaf, qui signifie "mille tissages" en persan : un travail sur le contraste entre brique glaçurées et non-glaçurées. Cette technique est principalement utilisée dans l'architecture il-khanide et timuride. Parfois, les briques dessinent des mots en calligraphie kufique (répétition du nom d'Allah, par exemple). avec de la céramique décorative Les carreaux de revêtement. Selon l'époque, ils peuvent être en forme d'étoile, de triangles, d'octogones qui s'imbriquent ou plus sagement carrés,
  • 26. formant des panneaux. Les techniques de décor sont variées : carreaux moulés sous glaçure monochrome, lajvardina, cuerda seca, etc. La mosaïque de céramique est assez spécifique à l'art timuride. Il s'agit en fait de formes découpées dans des carreaux de céramiques de couleurs diverses. Cette technique, extrêmement délicate, sera remplacée sous les Safavides par celle de la Panneau en cuerda seca, provenant du Chehel Sutun, époque safavide.
  • 27. cuerda seca, moins complexe et moins coûteuse, mais qui permet des effets assez similaires. Les fonctions d'un bâtiment peuvent être multiples (mosquée et madrasa, par exemple). Il arrive souvent que des archéologues ne soient pas en mesure d'identifier exactement le bâtiment auquel ils ont affaire, car des plans identiques peuvent être utilisés pour différents types d'édifices. Architecture religieuse La mosquée et les lieux de culte Typologie des bâtiments … …
  • 28. La mosquée est le lieu de prière (salat en arabe) pour les musulmans. Selon le Coran, la prière doit se faire n'importe où, car tout endroit est saint puisqu'il a été créé par Allah. Le Prophète lui-même tenait l'architecture pour coûteuse et inutile : un comble, quand on pense aux milliers de réalisations architecturales du monde islamique ! Très rapidement, en effet, se sont développés des lieux où les musulmans se rassemblaient pour prier. Ces édifices servaient non seulement à rassembler une communauté minoritaire (le monde islamique n'est devenu à majorité musulmane qu'au cours du e  siècle) en mal de repères, mais aussi à marquer les lieux dominés par l'Islam.
  • 29. En arabe, mosquée se dit « masjid », du mot sajada, se prosterner. Types de mosquées et de lieux de cultes s'en rapprochant Il existe différents types de mosquées. La plus simple est la mosquée de quartier, qui permet aux croyants de venir prier quand bon leur semble. Plus importante est la mosquée majeur, dite aussi mosquée congrégationnelle ou Grande mosquée (masjid el kabirr), Comme son nom l'indique, elle sert principalement pour la grande prière du vendredi, le jour saint des musulmans. Il n'en existe souvent qu'une pour les …
  • 30. petites agglomérations, la ville du Caire, par exemple, en comporte une dizaine. Enfin, la musalla est un lieu de prière en plein air, généralement situé en dehors des villes, qui sert lors des grandes fêtes religieuses. Éléments constitutifs d'une mosquée L'enceinte : la mosquée est toujours séparée du monde extérieur par une … Salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan.
  • 31. enceinte. Parfois, elle jouit même d'une ziyada, c’est-à-dire d'un espace vide clos par deux enceintes qui entoure la mosquée et sert pour la purification du croyant. La salle de prière ou Haram : c'est le lieu où les musulmans prient. Le sol est toujours recouvert de tapis afin de conserver le lieu purifié. La fontaine : indispensable dans une mosquée, elle permet au croyant de pratiquer ses ablutions rituelles avant la prière. Le minaret : haute tour, d'où le muezzin lance l'appel à la prière. Le minaret sert à marquer l'emplacement d'un
  • 32. sanctuaire, car on le voit de loin, tout en permettant, surtout de porter la voix bien au-delà des habitations environnantes, appel faisant. Sa forme varie selon les régions et les époques. Le mihrab : élément le plus important du bâtiment, car il indique la Qibla, la direction de la Mecque, vers laquelle prient les musulmans. Le mihrab prend place sur le mur qibli. Le mihrab a en général la forme d'une niche plus ou moins profonde et plus ou moins grande. Il peut en exister plusieurs dans une même mosquée, dès lors ou elles demeurent dans la même direction, (Qibla)
  • 33. Le minbar : chaire à prêcher. En bois ou en tout autre matériau (pierre, marbre par exemple), il se situe toujours juste à côté du mihrab. Le plus ancien minbar du monde musulman, daté du e  siècle (vers 862) et réalisé en bois de teck finement sculpté, se trouve dans la Grande Mosquée de Kairouan (à Kairouan en Tunisie)[6]. La dikka : tribune qui permet de répercuter dans la salle de prière le sermon du muezzin. On n'en trouve que dans les grandes mosquées. La Maqsura : il s'agit d'un endroit clos situé près du mihrab, réservé au souverain pour le protéger des
  • 34. attaques. La maqsura n'est pas présente dans toutes les mosquées, car elle s'oppose à l'idéal d'égalité de la religion musulmane. Les différents plans de mosquées Plan arabe Les deux Minarets de la Mosquée Ketchaoua à Alger. …
  • 35. C'est le premier plan conçu. Il se base sur un modèle plus ou moins mythique : la maison de Mahomet à Médine, qui serait actuellement située sous la grande mosquée de Médine. Le plan arabe, ou plan hypostyle, se compose d'une cour à portique et d'une salle de prière à colonnes, les nefs étant dirigées parallèlement ou perpendiculairement (pour le Maghreb et certaines exceptions) à la qibla. On le trouve dans tout le monde islamique, depuis la Syrie (Grande mosquée des Omeyyades de Damas, par exemple) jusqu'au Maghreb (exemple la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie, dont l'état actuel
  • 36. date principalement du e  siècle), à l'Espagne et à l'Irak. Plan iranien Comme son nom l'indique, ce plan se retrouve quasiment exclusivement dans le Grand Iran, c’est-à-dire dans une région comprenant l'Iran, une partie de l'Afghanistan et du Pakistan et une partie de l'Irak. Cependant, c'est aussi le plan utilisé en Inde avant la dynastie moghole Exemple de plan arabe : la Grande Mosquée de Kairouan, Tunisie, vue d'ensemble.
  • 37. et dans l'actuel territoire de l'Ouzbékistan sous la dynastie des Chaybanides. Il apparaît au e  siècle avec la dynastie seldjoukide et se caractérise par l'emploi d'iwans, d'un pishtak et une salle de prière sous coupole. Un iwan est une salle voûtée ouverte sur un côté par un grand arc inclus dans une encadrement rectangulaire. Généralement, les cours des mosquées en comportent quatre disposés en croix. Un pishtak est un portail formant une avancée, souvent surmonté de deux minarets et ouvert par un grand arc. La mosquée du Shah à Ispahan est l'un des plus beaux exemples connus de plan iraniens.
  • 38. Plan Moghol Ce plan se trouve essentiellement dans l'aire indienne à partir du XVIe siècle, et il Exemple de plan moghol : Mosquée de Badshahi, Pakistan, vue de la cour. Exemple de plan ottoman : Yeni Cami, Istanbul.
  • 39. est influencé par le plan iranien. Il se caractérise par une immense cour à quatre iwans, dont un ouvre sur une salle de prière étroite et rectangulaire, couronnée par trois ou cinq coupoles bulbeuses. Par exemple, dans l'Inde actuelle, les grandes mosquées de Delhi, de Fathepur-Sikri et de Bîdâr utilisent ce type de plan, ou encore celle de Lahore, aujourd'hui au Pakistan. Plan Ottoman Ce plan se trouve en Turquie (actuelle) principalement, et fut mis au point après la prise de Constantinople en 1453 par l'architecte Sinan ; cependant, on en trouve des prémices depuis le e  siècle
  • 40. dans le premier art ottoman. Il se compose d'une salle de prière sous une immense coupole cantonnée de demi- coupoles et de coupolettes. Souvent, les mosquées de type Ottoman font partie de grands complexes, comprenant des hammams, des hôpitaux, des hospices pour personnes démunies, des magasins, etc. On peut déceler une influence Byzantine (de Sainte-Sophie notamment), par les matériaux, les motifs et les compositions ornementales. La madrasa Une madrasa est généralement considérée comme une école coranique, …
  • 41. cependant, c'est principalement un lieu où l'on étudie le droit. Certes, celui-ci est basé sur la Charia, la loi islamique telle qu'expliquée dans le Coran, mais dans le monde islamique, il faut se rendre compte que le Coran régit la plupart des aspects de la vie quotidienne. Les madrasas enseignent un ou plusieurs des quatre rites sunnites (hanafite, chaféite, malékite et hanbalite), qui correspondent à quatre écoles de droit, légèrement différentes sur certains aspects canonique et traditionnel. De plus, on enseigne également dans les madrasas la philologie, la linguistique arabe, la science (sauf la médecine, qui est enseignée dans des écoles
  • 42. spécialisées). Souvent, la madrasa sert de mosquée de quartier, et vice versa. Elles sont toujours administrées en waqf (fondation pieuse). Origine Le concept de la madrasa naît en Iran au e  siècle, grâce au célèbre vizir Nizam al- Mulk, bien que l'on ne connaisse actuellement aucune de ses « nizamiyya ». Par contre, on retrouve cette origine iranienne dans l'unité architecturale qui caractérise les madrasas : le plan cruciforme, à quatre iwans, semble en être un marqueur. Développements
  • 43. Mis à part en Iran, on trouve des madrasas en Anatolie sous les Seldjoukides puis sous les Ottomans, en Syrie et en Égypte sous les Ayyoubides et les Mamelouks, et au Maghreb à partir des Mérinides. Les madrasas anatoliennes de la période seldjoukide se caractérisent par leur matériau, la pierre et par leur cour étroite, voire inexistante en raison du climat froid de la région. Le portail est généralement prétexte à une débauche de décor sculpté. La tradition de la madrasa se poursuit en Anatolie aux e et e  siècles, puis sous les Ottomans, ces
  • 44. édifices sont intégrés à d'immenses complexes. Les Ayyubides fondèrent de nombreuses madrasas pour extirper le Chi’isme après la disparition des Fatimides en Égypte. Salah al-Din notamment, en fit construire de nombreuses au Caire et en Syrie, comme la madrasa Firdaws à Alep (1243). On trouve peut-être encore des influences anatoliennes dans ces bâtiments. C'est sans doute à l'époque mamelouke que naquit le concept d'un iwan par rite, comme cela est expliqué dans l'acte de waqf du complexe de Sultan Hasan. À cette époque, les madrasas étaient bien
  • 45. évidemment liées aux grands complexes sultaniens et émiraux. C'est dans celui de Qala'un que se trouve la première madrasa mamluke bien conservée, mais celle du complexe de sultan Hasan est sans doute la plus belle. À Ispahan se trouve la plus ancienne madrasa conservée, la Shah-i Mashhad datée de 1175. On en connaît de nombreuses dans tout le grand Iran et en Inde, jusqu'au e  siècle au moins. Dans ces régions particulièrement troublées, elles servaient mieux qu'ailleurs à diffuser les diverses propagandes. On en connaît aussi bien des Sunnites que des Chi'ites.
  • 46. L'apparition de la madrasa au Maghreb est tardive (pas avant la dynastie Mérinide), et a lieu dans un contexte de soufisme vivace. De rite principalement malikite, ces établissements servent principalement à étendre les Sufismes à des populations nomades souvent encore non islamisées. On en trouve de Medersa Bou Inania de Meknès 1350-1355.
  • 47. nombreux exemples magnifiques notamment à Fez, comme la madrasa Attarin, la madrasa Bu' Inaniyya, ou encore à Tlemcen avec la Medersa Khaldouniya. En Espagne, l'enseignement avait lieu principalement dans les mosquées. On ne connaît donc qu'une seule madrasa dans cette région, qui dénote une importante influence mérinide : le palais de la Madraza (en) ou Madrasa Yusuf Ier à Grenade, décorée de magnifiques stucs peints. Les lieux de retraite …
  • 48. Il existe trois grands types de lieux de retraites : les Ribat, les Khanqah et les Zawiya. Ribat : Un ribat est un édifice à la fois religieux et militaire, construit généralement dans une zone frontalière ou sur un axe de communication important (littoral, route). Il abrite des militaires tournés vers la foi, c'est-à-dire combattant essentiellement pour le Jihad, la guerre sainte. Il contient généralement une mosquée, et peut servir d'hôtellerie, notamment pour accueillir un gouverneur ou un dirigeant, mais il s'agit surtout d'une place forte, d'un
  • 49. endroit fortifié. Les variations architecturales sont très grandes, en fonction des époques et des régions. Le ribat de Sousse est l'un des plus connus et des plus anciens. Khanqah ou Khanaqa : Une khanqah est le lieu de vie de mystiques musulmans, mais aussi un lieu de retraite temporaire pour des personnages « civils ». Elle peut se trouver en ville ou en rase campagne, selon l'ordre qui y vit, et comporte généralement une ou plusieurs mosquées et des cellules. Elle peut également abriter une école et sert souvent de lieu funéraire pour son fondateur.
  • 50. Zawiya : Une zawiya, comme une khanqah, est un bâtiment abritant des sufis et un tombeau (celui du fondateur, en général). Elle diffère de la khanqah par sa taille, plus imposante, et le rôle d'enseignement qui lui est dévolu. Architecture funéraire … La necropole de Shah-i Zindah, à Samarcande, en Ouzbékistan.
  • 51. Dans le monde islamique, les musulmans sont normalement enterrés à même le sol, dans un linceul, sans cercueil ni tombe. Cependant, rapidement se sont développés plusieurs types d'architecture funéraires pour les hauts personnages et surtout pour les saints. Cette architecture est née dans l'est de l'aire islamisée, c'est-à-dire en Iran, où de nombreuses religions étaient pratiquées et traitaient leurs défunts de manières différentes, et où le chiisme dominait. De par sa dimension martyriale, le chiisme a favorisé l'apparition de mausolées, qui servent de lieu de prière et d'invocations de saints, comme c'est par exemple le cas à
  • 52. Mashhad avec le tombeau de l'imam Reza. Les tombeaux de saints sont appelés imamzadeh. Deux formes émergent en particulier : le mausolée sous coupole et la tour funéraire, mais la typologie varie d'un lieu et d'une période à l'autre. On trouve aussi des Nişanı (signe, symbole, en turc ottoman), à savoir des stèles et des pierres tombales dressées, témoignage de l'engagement à honorer la mémoire d'un défunt. On trouve par exemple les Nişans de la famille Kajtezović en Bosnie-Herzégovine. Mausolées sous coupole …
  • 53. Un mausolée sous coupole est, comme son nom l'indique, un bâtiment de base polygonale surmonté d'un dôme. Ce type existe depuis au moins le e  siècle, comme en témoigne le mausolée des Samanides à Boukhara (actuel Ouzbékistan). Les formes les plus diverses existent : carré, octogonal, Le Gour Emir à Samarcande
  • 54. circulaire, sur arcades, etc. et les tailles varient beaucoup. Ainsi, le mausolée des Samanides ne mesure que quelques mètres de large, mais le mausolée d'Oldjaïtou à Sultaniya est un énorme octogone de plus de 38 mètres de diamètre et haut de 77 mètres environ[7] ! Le mausolée de Tamerlan le Gour Emir à Samarcande se distingue par sa faïence bleue à reflets métalliques. Tours funéraires Il semble que le type de la tour funéraire dérive de rites zoroastriens : les cadavres étaient exposés au sommet de hautes tours. Ainsi, le Gonbad-e Qabus, l'une des premières tours funéraires (1007) se …
  • 55. rattache encore à cette tradition, même si son commanditaire était musulman. Plus tard, les chambres funéraires furent placées sous la tour, dans une crypte, puis à sa base. Comme les mausolées sous coupoles, les tours peuvent prendre différentes formes : polygonales, étoilés, circulaires, etc. Souvent, le plan intérieur est simplifié par rapport à l'extérieur : ainsi, le visiteur voit une tour étoilée, mais entre dans une pièce circulaire. Si le type de la tour funéraire est resté assez persan, celui de la pièce sous coupole s'est bien répandu dans le monde arabe, et se retrouve en Égypte comme en Anatolie. Il est fréquent dans
  • 56. ces régions comme en Perse à partir des Il-khanides que le tombeau fasse partie d'un complexe funéraire. Complexes Les complexes sont des regroupements de plusieurs bâtiments. On trouve généralement dans un complexe une … Minaret de la Mosquée Sidi Boumediene a Tlemcen en Algérie
  • 57. mosquée et/ou une ou plusieurs madrasas, le tombeau du fondateur et de sa famille et des institutions à caractère charitable (soupes populaires, hospices) et/ou médical (maristan, asile, école de médecine). Un complexe est généralement administré en waqf, c’est- à-dire que les revenus de boutiques et de logements loués lui sont versés pour son fonctionnement. Ces boutiques et ces logements peuvent ou non se trouver dans le complexe lui-même. Il arrive également que des ateliers d'artistes s'y trouvent, notamment pour les fondations sultaniennes.
  • 58. Les mamelouks ont construit nombre de complexes, mais les plus impressionnants sont dus aux Ottomans. Architecture civile et palatiale Les architectures arabes sont encore présentes en Espagne. Les palais Contrairement à leurs homologues occidentaux, les palais en terre d'Islam se présentent sous la forme de petites entités dispersées, souvent dans des jardins qui structurent l'espace. Plusieurs éléments se trouvent presque systématiquement dans les palais … …
  • 59. islamiques : la salle d'audience (Diwan, qui est aussi le nom du conseil des ministres), le harem, qui ne constitue pas un lieu réservé aux femmes, mais tout simplement les appartements privés de l'habitant, et enfin des pavillons de plaisance. Les murs de l'Alhambra, à Grenade, enserrent plusieurs palais. De même, on en trouve un particulièrement célèbre à Istanbul, le Topkapı Sarayı et au Caire, il en subsiste également quelques-uns d'époque mamelouke. Cependant, la plupart des palais anciens ont été détruits, par des conquérants désireux d'effacer les traces des dynasties
  • 60. précédentes, ou par le temps, quand ils étaient bâtis en matériaux périssables tels la brique crue et le bois. Habitations Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Maristan et structures médicales Un maristan (ou bimaristan) est un hôpital. Presque toujours administré en waqf, il appartient souvent à un complexe, étant donné sa vocation charitable. En effet, un maristan se doit d'accueillir tout musulman (et toute … …
  • 61. musulmane) et de lui offrir des soins gratuits. Ce qui ne signifie pas, bien au contraire, que le personnel est sous- qualifié : certains des plus grands médecins y travaillaient. Ainsi, al-Razi, dont le traité sur la variole et la rougeole fut utilisé en occident comme en Orient jusqu'au e  siècle, travailla de nombreuses années à diriger le maristan de Bagdad au e  siècle. Les principales caractéristiques architecturales de telles structures sont un nombre important de pièces et une attention particulière donnée à l'eau, au travers de fontaines, bassin, canaux…
  • 62. Des maristans étaient présents dans toutes les grandes villes, depuis Grenade jusqu'à Mashhad, et souvent couplés avec une école de médecine. Les asiles d'aliénés étaient également nombreux, tout comme les imarets (soupes populaires). Le bâtiment le mieux conservé à l'heure actuelle est sans doute le maristan de Nur al-Din à Alep, et le plus remarquable, celui du complexe funéraire de Qala'un, malheureusement en mauvais état, mais dont les sculptures de stuc subsistantes prouvent la magnificence. Long de près de 70 mètres, il couvrait une surface immense, et s'organisait autour d'une
  • 63. cour à quatre iwans inégaux. Dans cette cour, une fontaine coulait dont partaient quatre canaux qui alimentaient certaines pièces. Structures d'hygiène Deux sortes de bâtiments contribuent à améliorer l'hygiène des villes : le sabil et le hammam. Un sabil est une fontaine publique, dont chacun peut puiser gratuitement l'eau. Généralement construite grâce aux dons des puissants, on en trouve beaucoup dans les villes. À partir de la fin de la période Mamelouke (règne de Qaytbay), le sabil est associé à un …
  • 64. quttab, une école élémentaire, qui se situe généralement au-dessus. Les hammams sont des bains, organisés la plupart du temps sur le modèle des bains romains (salles froide, tiède et chaude). Ils prennent une place prépondérante dans le monde islamique, où la propreté du corps est considérée comme essentielle. Structures de commerce Caravansérails Un caravansérail est un bâtiment qui accueille les marchands et les pèlerins le long des routes et dans les villes. Selon … …
  • 65. les endroits, le nom change : dans le monde iranien, il s'appellera plutôt khan alors qu'au Maghreb, c'est le mot funduq qui est le plus couramment employé. Un caravansérail est toujours fortifié, et comporte à la fois des écuries (ou des enclos) pour les montures et les bêtes de somme, des magasins pour les marchandises et des chambres pour les gens de passage. Il est fréquent que les magasins se trouvent au rez-de- chaussée et les chambres au premier étage. Les wakala sont des édifices urbains où les marchands déposent et vendent leurs marchandises à des grossistes. L'un des
  • 66. plus importants est la wakala d'Al-Ghuri, au Caire. Marchés Dans les villes, les marchés sont des lieux importants. Ils prennent le nom de souk en arabe et de bazar en persan. Ils sont en général organisés par corporations. Les échoppes et les réserves se trouvent au rez-de-chaussée et le premier étage comprend les logements des marchands, et parfois leurs ateliers s'ils vendent leur propre production. Toutefois, les métiers dégageant des odeurs indésirables (tanneries) et présentant des risques d'incendie sont relégués aux extrémités …
  • 67. du marché ou à l'extérieur de la ville. On trouve souvent dans les souks des logements à louer. Architecture perse Styles Mosquée de l'Imam (ex-Mosquée du Chah) construite par Chah Abbâs Ier (XVIIe siècle) (Ispahan) …
  • 68. Article détaillé : Architecture iranienne. La conquête musulmane de la Perse au e  siècle a permis aux musulmans de bénéficier des innovations architecturales développées depuis des siècles : voies romaines, aqueducs et arcs de l'Empire romain, basiliques byzantines, arcs perses, mosaïques byzantines et sassanides. L'architecture musulmane est d'abord réalisée par ces architectes natifs et découle de ce fait directement de l'architecture perse et byzantine. Les architectes ont plus tard développé leur propre style.
  • 69. Au e  siècle en Perse et en Asie centrale, l'art joue un rôle central au sein d'une lutte de pouvoir entre les Tahirides, Samanides, Ghaznévides, et Ghorides. Dans ce contexte, de grandes villes sont développées comme Nishapur (Iran, 1re capitale de l'Empire seldjoukide), Ghazni (Afghanistan), et la construction de la Grande Mosquée d'Ispahan (Iran) (qui s'étendra sur plusieurs siècles) est commencée. L'architecture funéraire est également développée, comme le mausolée des Samanides (an 900, ville de Boukhara en Ouzbékistan) et la tour Gonbad-e Qabous (an 1006, Iran).
  • 70. Les mosquées de style perse sont caractérisées par des piliers coniques en briques, de large arcades. La particularité des dômes perses, les distinguant des dômes des mondes Chrétien, Ottoman et Moghol, est l'utilisation de carreaux colorés sur l'extérieur des dômes, contrairement à une utilisation à l'intérieur pour les autres. L'ère Seldjoukide (1037-1194) Article détaillé : Art des Seldjoukides d'Iran. …
  • 71. C'est sous l'ère Seldjoukide que le "plan de construction iranien" de mosquée apparaît pour la première fois. L'Ilkhanat de Perse (1256-1335) La période de l'Ilkhanat de Perse apporte quelques innovations à la construction des dômes, qui permettent aux perses de construire des structures bien plus grandes. Ces changements ouvriront la voie plus tard à l'architecture safavide. Soltaniyeh, Zanjan …
  • 72. L'apogée de l'architecture de l'Ilkhanat de Perse est représentée par la construction du dôme de Soltaniyeh (1302-1312, Zanjan, Iran), tombe d'Oldjaïtou. Avec ses 50m de haut et 25m de diamètre, il est ainsi le plus grand dôme en brique du monde. Fin, à double coque, il est renforcé par des arcs entre les couches. L'empire Timouride (1370-1507) Article détaillé : Art timouride. Cour du Registan, Samarcande, Ouzbékistan …
  • 73. L'architecture perse et l'urbanisation atteignent leur apogée sous l'Empire Timouride, avec notamment des monuments comme ceux de la première capitale de l'empire, Samarcande, marqués fortement par l'utilisation de carreaux de céramiques à l'extérieur et de voûtes de muqarnas à l'intérieur. Dôme bleu de la Madrasa Chahar Bâgh, Ispahan
  • 74. Dynastie des Safavides (1501-1736) Article détaillé : Art safavide. La période de renaissance dans la construction de dômes et des mosquées persanes arrive lors de la dynastie des Safavides, quand le Shah Abbas 1er impulse la reconstruction d'Ispahan en 1598, avec pour centre de sa nouvelle capitale : la Place Naghch-e Djahan. Ces dômes se sont vite comptés par dizaine dans Ispahan et cette forme bleue finit par dominer la skyline de la ville. En refletant la lumière du soleil, les dômes prennent l'aspect de turquoises étincellantes pouvant être aperçues au …
  • 75. loin par les voyageurs sur la route de la soie. Ce style distinctif est un héritage de la dynastie seldjoukide, qui a utilisé la pierre turquoise dans ses mosquées pendant des siècles. Cet usage a été perfectionné par les Safavides qui ont inventé le style de cuisson de carreaux haft- rangi, « sept couleurs », un processus qui permet d'appliquer plus de couleurs sur chaque carreau, créant ainsi des motifs plus riches. Les couleurs de prédilection des motifs perses étaient doré, blanc et turquoise sur fond bleu foncé. Les vastes bandes de calligraphies et d'arabesques des édifices d'Ispahan ont
  • 76. été conçues et réalisées par Reza Abbassi pour la plupart, qui fut nommé chef de la bibliothèque royale et maître calligraphe à la cour du Shah en 1598, tandis que Cheikh Bahaï supervisait les projets de construction. Atteignant 53m de haut, le dome de Masjed-e Shah (Mosquée du Chah) devient le plus haut de la ville à la fin de son édification en 1629. Il a été construit à double coque, avec 14m s'étendant entre les deux couches, et reposant sur une chambre octogonale. Architecture islamique en Azerbaïdjan La conquête musulmane de la Perse a également contribué au développement …
  • 77. de l'architecture musulmane en Azerbaïdjan. La taille de pierre et l'asymétrie sont des caractéristiques représentatives de l'architecture locale. Ce pays voit naître les écoles d'architecture Nakchivaan et Shirvan- Absheron. L'école Shirvan-Absheron, contrairement au style Nakchivan, utilise pour la construction des pierres à la place des briques. Quelques exemples d'architecture musulmane d'Azerbaïdjan : Mausolée Yusif ibn Kuseyir (1162, Nakhitchevan)
  • 78. Mausolée de Momine Khatun (1187, Nakhitchevan) Palais des Chirvanchahs ( e  siècle, Bakou) Mausolé e de Momine Khatoun Détail de l'extérieur du mausolé e de Momine Khatun Mausolé e Yusif ibn Kuseyir
  • 79. Architecture ottomane Ce type de construction se trouve en Turquie (actuelle) principalement. Il est en partie inspiré de l'exemple de Sainte-Sophie à Constantinople / Istanbul et fut mis au point après la Prise de Constantinople en 1453 par l’architecte Sinan, le plus célèbre des architectes ottomans. Ce dernier, … Mosquée bleue, construite en 1616. (Istanbul, Turquie)
  • 80. influencé par les styles byzantin grâce à ses origines chrétiennes, perses et arabo-syriennes, va étendre le style ottoman auquel s'ajoutera son propre style de coupole[8]. L'architecte royal Mimar Sinan (1490- 1588) a conçu plusieurs centaines d'édifices, dont deux des plus importants sont la mosquée Süleymaniye (Istanbul) et la mosquée Selimiye (Edirne), et on doit la célèbre Mosquée bleue (Istanbul) à son élève Sedefhar Mehmet Ağa. Le style ottoman se reconnait à ses vastes espaces intérieurs surplombés de dômes en apparence légers et pourtant massifs, son harmonie entre espaces
  • 81. intérieurs et extérieurs, et sa maîtrise les jeux d'ombre et de lumière, grâce à l'introduction de mosaïques et de fenêtres, allant jusqu'à plusieurs centaines dans une seule mosquée. L'architecture religieuse islamique, qui consistait jusque-là en bâtiments simples avec de vastes décorations, a été transformée par les Ottomans grâce à un vocabulaire architectural de voûtes, dômes, semidômes et colonnes. La mosquée a été métamorphosée, d'une chambre sombre à l'étroit et aux murs couverts d'arabesques, en un sanctuaire de l'équilibre esthétique et technique, de
  • 82. l'élégance raffinée et d'un soupçon de transcendance céleste. Quelques mosquées ottomanes la mosquée Sehzade Mehmet (Istanbul) la mosquée Selimiye (Edirne) la mosquée Rüstem Pacha (Istanbul) la Mosquée bleue (Istanbul) la mosquée Süleymaniye (Istanbul) …
  • 84. Mimar Sinan - Mosquée Selimiye, intérieur, Istanbul Quelques architectes ottomans Sinan Sedefhar Mehmet Ağa Architecture indo-islamique Article connexe : Architecture moghole. … …
  • 85. Un autre sous-style distinctif est l'architecture indo-islamique en Asie du Sud, une fusion des arabes, d'Asie centrale et des éléments persans avec l'architecture hindoue locale. Les exemples les plus célèbres de l'architecture moghole sont la série de mausolées impériaux, qui a commencé avec le pivot Tombe de Humayun. L'exemple le plus connu est le Taj Mahal, complété en 1648 par l'empereur Shah Jahan en mémoire de son épouse Mumtaz Mahal, morte en donnant naissance à leur 14e enfant. Le Taj Mahal à Agra en Inde.
  • 86. Le Taj Mahal est complètement symétrique, sauf pour le sarcophage de Shah Jahan, qui est décentré dans la salle de la crypte en dessous de l'étage principal. Cette symétrie étendue à la construction de toute une mosquée de miroir en marbre noir pour compléter la mosquée Mecca-lieu face à l'ouest de la structure principale. Quelques architectures indo- islamiques Un exemple célèbre de jardin moghol de style charbagh est les jardins de Shalimar à Lahore, où le Mausolée d'Akbar sans dôme est également situé. …
  • 87. le mausolée Bibi Ka Maqbara à Aurangabad, commandé par le sixième empereur moghol Aurangzeb en mémoire de son épouse. le Fort Rouge à Delhi et le Fort d'Agra sont énormes palais fortifiés semblable à un château la ville abandonnée de Fatehpur Sikri, 42 km à l'ouest d'Agra, a été construite par l'empereur Akbar au e  siècle[9] Architecture sino-islamique …
  • 88. Article connexe : Liste de mosquées de Chine. La première mosquée chinoise a été créée au e  siècle durant la dynastie des Tang à Xi'an. La Grande Mosquée de Xi'an, dont les bâtiments actuels datent de la dynastie des Ming, ne reprend pas beaucoup des caractéristiques souvent associées aux mosquées traditionnelles. Au lieu de cela, elle imite l'architecture La Grande Mosquée de Xi'an en Chine
  • 89. chinoise traditionnelle. Les mosquées dans certaines parties de la Chine occidentale sont plus susceptibles d'intégrer des dômes et des minarets, alors que les mosquées de l'Est chinois sont plus susceptibles de ressembler à des pagodes[10]. Une caractéristique importante dans l'architecture chinoise est la symétrie, qui donne une impression de grandeur ; cela vaut pour tout, que ce soit des palais ou des mosquées, à l'exception des jardins, qui tendent à être plutôt asymétriques. Comme les peintures de défilement chinoise, le principe qui sous-tend la composition du jardin est de créer
  • 90. durable écoulement ; de laisser le patron se promener et profiter du jardin sans ordonnance, comme dans la nature elle- même. Les bâtiments chinois peuvent être construits avec des briques rouges ou gris, mais les structures en bois sont plus courantes car plus résistantes aux tremblements de terre. Le toit d'un immeuble typiquement chinois est courbe ; il y a des classifications strictes de types de pignon, comparables avec les ordres classiques de colonnes européennes. La plupart des mosquées ont certains aspects en commun avec l'autre mais
  • 91. comme avec d'autres régions de l'architecture islamique chinoise reflète l'architecture locale dans son style. La Chine est réputée pour ses belles mosquées, qui ressemblent à des temples. Cependant, dans l'ouest de la Chine les mosquées ressemblent à celles du monde arabe, avec de hauts minarets élancés, arcs, courbes et toits en forme de dôme. En Chine au nord-ouest où le chinois Hui ont construit leurs mosquées, il y a une combinaison de styles orientaux et occidentaux. Les mosquées ont éclaté toits de style bouddhistes fixés dans les cours paroi entré par des arcades avec des dômes et des miniatures minarets[11].
  • 92. Architecture afro-islamique Voir aussi : Architecture soudanaise La conquête musulmane de l'Afrique du Nord a développé l'architecture islamique dans la région, donnant naissance à certaines structures célèbres comme la citadelle du Caire. Dans le sud du Sahara à l'époque de l'Empire du Ghana, l'influence islamique … La Grande Mosquée de Djenné au Mali
  • 93. apporta beaucoup à l'architecture locale. À Kumbi Saleh, capitale de l'Empire du Ghana, les habitants vivaient dans des huttes en forme de dôme que les commerçants avaient des maisons en pierre. L'architecture du Sahel d'abord passé de deux villes de Djenné et de Tombouctou. La mosquée Sankoré à Tombouctou, construite en adobe, est similaire au style de la Grande Mosquée de Djenné. En raison de la montée de certains royaumes dans la région côtière ouest- africaine, il a produit une architecture qui a été introduit à la place des autres traditions indigènes, utilisation du bois.
  • 94. La célèbre ville de Bénin, détruite par l'expédition punitive au Bénin était un grand complexe de maisons de boue avec des toits debardeaux ou de feuilles de palmiers. Le palais avait une séquence de salles d'apparat, et a été décoré avec des plaques de laiton. Architecture islamique d’Asie centrale Ouzbékistan : trois villes principales, Samarcande, Boukhara, Khiva 1. (fr) Coupole du mihrab de la Grande mosquée de Kairouan (site de la Notes et références
  • 95. Mosquée Okba Ibn Nafaa à Kairouan) 2. (fr) Soha Gaafar et Marwa Mourad, « La grande mosquée de Kairouan, un maillon clé dans l’histoire de l’architecture », Le progrès Égyptien, 29 octobre 2005, p. 3 3. (fr) Roger BASTIEN, Islam art et géométrie, éd. BASTIEN, p. 27 4. (en) John L. Esposito, The Oxford dictionary of Islam, éd. Oxford University Press US, 2004, p. 215 5. (en) Andrew Petersen, Dictionary of Islamic architecture, éd. Routledge, 1996, p. 1-2
  • 96. 6. (fr) Minbar de la Grande Mosquée de Kairouan (Qantara patrimoine méditerranéen) 7. (fr) Roger Bastien, Islam art et géométrie, p. 109 8. "Islam", The New Encyclopædia Britannica (2005) 9. [1] John F. Richards (1996), The Mughal Empire, Cambridge University Press, p. 29 10. (en) Jill S. Cowen, « Muslims in China: The Mosque », Saudi Aramco World, juillet-aout 1985, p. 30–35 (lire en ligne , consulté le 8 avril 2006) 11. Saudi Aramco World, July/August 1985, page 3035
  • 97. Articles connexes Arts de l'Islam Civilisation islamique Architecture iranienne Jardin d'Islam Jardin persan Âge d'or de l'Islam Bibliographie Abdelaziz Benabdallah, « L'architecture islamique dans les mosquées maghrébines », Al-Qods : revue arabo- islamique, Rabat, no 3, 1985 (lire en ligne [PDF]) Voir aussi … …
  • 98. Henri Stierlin, L'Architecture islamique, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 2745), 1993, 127 p. (ISBN 978-2-13-045345-1 et 9782130453451, OCLC 299443270, notice BnF no FRBNF37170644) Brahim Benyoucef, Introduction à l'histoire de l'architecture islamique, Alger, Office des Publications Universitaires (OPU), 2005 (1re éd. 1994), 196 p. (ISBN 978-9961-0-0897-3 et 9789961008973, OCLC 470924277, notice BnF no FRBNF41144024) Portail du monde arabo-musulman Portail de l’architecture et de l’urba
  • 99. Dernière modification il y a 2 mois par 2A01:E0A:1CF:DC10:FC46:2262:9012:F21F Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 sauf mention contraire. Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php? title=Architecture_islamique&oldid=177019319 ».