2. LES MEDICAMENTS GENERIQUES :
C’EST QUOI ?
Un médicament générique :
est conçu à partir de la molécule d’un médicament déjà
autorisé (appelé médicament d’origine ou princeps) dont le
brevet est désormais tombé dans le domaine public.
doit avoir la même composition qualitative et quantitative en
principes actifs, la même forme pharmaceutique que le
princeps et démontrer qu’il a la même efficacité
thérapeutique (même biodisponibilité).
3. LES MEDICAMENTS GENERIQUES :
C’EST QUOI ?
Méd générique :
Brevet d’un méd original arrivé à son terme
Méd équivalents (PA, forme galénique..)
Interchangeable : générique / princeps
Moindre cout
Qualité, sécurité et efficacité sont « scientifiquement »
démontrées et contrôlées comme équivalentes au
médicament de référence dit princeps, aux différentes
étapes de sa vie de médicament.
Les médicaments génériques ne sont pas des médicaments au
rabais. Ils sont surveillés de la même façon que les
médicaments de marque.
4. LA PROTECTION DU MEDICAMENT
PRINCEPS
La protection du médicament princeps
Le médicament d'origine, développé et commercialisé par
un laboratoire pharmaceutique, est protégé pendant
plusieurs années.
5. PROTECTION ADMINISTRATIVE DES
DONNÉES
La protection administrative des données est la protection
des études versées à l’appui du dossier d’Autorisation de
Mise sur le Marché (AMM) du médicament princeps. Elle
varie en fonction de la date de dépôt du dossier princeps :
10 ans en France pour les dossiers princeps déposés
avant le 30/10/2005
8 ans en France (et dans tous les états membres de l'UE)
pour les dossiers princeps déposés après le 30/10/2005.
A la fin de cette période, le laboratoire peut déposer
auprès de l’ANSM une demande d’AMM pour un médicament
générique.
L’ANSM évalue le dossier de demande et autorise la mise
sur le marché.
…MAIS commercialisation possible qu’à la fin du brevet
6. PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE : LA
PROTECTION PAR LE BREVET
La protection de la propriété intellectuelle, assurée
par le dépôt de brevets, permet au laboratoire de
tirer les bénéfices des investissements inhérents au
développement de médicaments. C’est la protection
commerciale :
de 10 ou 11 ans à partir de la date d’AMM
jusqu’à 15 ans dans les cas de certificat complémentaire de
protection (CCP) à partir de la première AMM délivrée
dans l’union européenne.
A la date d’échéance du brevet, le médicament
générique autorisé par l’ANSM peut être commercialisé
par le laboratoire.
7.
8. ASPECTS PHARMACOLOGIQUES
Des études d’efficacité clinique ne sont pas nécessaire :
C’est inutile
relation concentration-effet
→ étude pharmacocinétique suffisante
C’est coûteux
… et le coût moindre des génériques
en est dépendant
Ce n’est pas éthique
d’exposer des patients inutilement
9. DÉFINITION JURIDIQUE DU GÉNÉRIQUE
Article L5121 du Code de Santé Publique définit le
médicament générique comme devant répondre à 3 critères :
voir la même composition qualitative et quantitative en
principes actifs que le médicament de référence;
avoir la même forme pharmaceutique que le médicament
de référence ;
avoir démontré sa bioéquivalence avec la spécialité de
référence par des études de biodisponibilité appropriées.
10. LE PRINCIPE ACTIF
Le principe actif ou substance active, est le
composant du médicament responsable de l’effet
thérapeutique.
La composition qualitative et quantitative en
principe actif d'un médicament générique est
identique à celle de son médicament d'origine.
Il en est de même de sa forme
pharmaceutique (comprimé, gélule, sirop, patch).
11. LA FORME PHARMACEUTIQUE
CAS PARTICULIER
Les médicaments pris par voie orale dont le principe
actif est libéré immédiatement sont considérés comme
une même forme pharmaceutique.
Une gélule et un comprimé sont considérés comme la
même forme pharmaceutique;
…il est donc possible que le générique d'une gélule se
présente sous la forme d'un comprimé.
12. LA FORME GALÉNIQUE
Les génériques n’ont pas toujours même taille, forme et
couleur / princeps :
protection par un droit de propriété intellectuelle relevant du
droit des marques et du droit des dessins et modèles qui
interdit au laboratoire de médicament générique de reprendre
strictement les caractéristiques du médicament d’origine
Semblable, mais pas strictement identique
Bioéquivalence démontrée : efficacité garantie
Confort de prise est à prendre en compte :
taille cp, gout sirop… Compliance ?
13. LES EXCIPIENTS
Peuvent modifier la cinétique :
études de bioéquivalence
Peuvent conduire à différences de
tolérance individuelle :
Intolérance (ex: lactose)
Allergies
Pas de critère de choix (imprévisible,
individuel) sauf si des allergènes connus
sont présents
Substance qui entre dans la composition d’un médicament,
qui facilite sa fabrication, sa prise et l’assimilation du PA
par l’organisme et qui n’a pas d’impact sur l’activité du
médicament. Tous les médicaments contiennent des
excipients, génériques ou princeps
14. LES EXCIPIENTS
Le médicament générique peut contenir des
excipients différents de ceux du princeps et
présenter ainsi un aspect, une couleur ou un goût
différent.
Ces différences peuvent être recherchées avec
le générique. Un médicament générique peut
ainsi être intéressant car il peut ne pas contenir
un excipient à effet notoire contenu dans le
princeps. (comprimé moins gros, goût fraise au
lieu de banane, allergie…).
15. EXCIPIENTS À EFFETS NOTOIRES…
présentent un risque accru de mauvaise tolérance
chez des patients sensibles.
Exemple: l’aspartam:
source de phénylalanine,
donc contre-indiqué chez les personnes souffrant de
phénylcétonurie.
La présence des excipients à effets notoires est
indiquée dans la notice et sur la boite du
médicament (princeps et générique).
16. LA BIOEQUIVALENCE
Avt obtention AMM méd générique doit satisfaire aux
études de bioéquivalence : démontre générique / princeps
= même activité thérapeutique
Études de bioéquivalence : Méthodes statistiques solides !!
24-48 volontaires sains Comparaison biodisponibilité
Si l’intervalle de confiance (ratio princeps/générique) est
compris entre 80% à 125% : bioéquivalence est
démontrée.
La démonstration de la bioéquivalence entre deux médicaments repose
sur la comparaison de leurs biodisponibilités obtenues après
l’administration d’une même dose de principe actif par une même voie
d’administration.
17. BIOÉQUIVALENCE
L’étude chez des volontaires sains
réduire la variabilité interindividuelle inhérente à la maladie.
Elle consiste à comparer, après administration du
médicament générique ou du médicament d’origine, la
concentration plasmatique du principe actif.
Chaque volontaire reçoit une dose du princeps, puis la
même dose du générique, ou inversement. Ainsi chaque
volontaire est son propre témoin, c’est un essai croisé.
Dans chaque cas, des prélèvements sanguins permettent
de mesurer l’évolution de la concentration dans le sang
du principe actif au cours du temps.
18. BIOÉQUIVALENCE
Les essais de bioéquivalence s’appuient sur la
comparaison statistique médicament Générique vs
Princeps de 2 paramètres d’exposition systémique au
médicament :
l’aire sous la courbe des concentrations en fonction
du temps (AUC pour l’aire sous la courbe ) qui permet
d’estimer l’étendue de l’absorption.
la concentration maximale (Cmax ), mesurée au temps
(Tmax ), permettant d’apprécier la vitesse à laquelle le
principe actif se retrouve dans l’organisme.
20. LA BIODISPONIBILITE
Quantité de PA qui atteint la circulation générale après
administration méd étudiée et vitesse à laquelle PA actif y
parvient
Se mesure par rapport à :
Une forme pharmaceutique de même type : biodisponibilité relative
Une solution pour injection veineuse : biodisponibilité absolue
21. VARIABILITÉ INTER ET INTRA INDIVIDUELLE
Sources naturelles de variabilité (ADME)
Marge thérapeutique large : relativiser la nécessité
d’avoir des concentrations constantes
Marge thérapeutique étroite : à suivre (clinique, biologie..)
22.
23. PRINCEPS / GÉNÉRIQUES : IDENTIQUES
composition qualitative et quantitative en PA
forme pharmaceutique
Biodisponibilité
Qualité, la sécurité et l’efficacité du produit ;
Procédures d’obtention de l’AMM
Principes et exigences permettant la démonstration de la qualité
du médicament, sa reproductibilité d’un lot à l’autre et sa
stabilité
Règles de prescription et de délivrance ;
DCI inscrite sur la boîte ;
Taux de remboursement par la Sécurité sociale ;
Obligations des fabricants et exploitants de médicaments (y
compris en matière de pharmacovigilance, de déclaration EI,
gestion des risques et d’information) ;
Circuit de notification des EI
Suivi des médicaments par l’ANSM
24. Le prix ;
Le nom ;
La présentation (emballage, couleur, forme, goût…) ;
Le nom du laboratoire pharmaceutique
commercialisant le médicament ;
Les excipients (substances sans activité
pharmacologique jouant un rôle dans l’absorption du
médicament, sa stabilité et son acceptabilité :
couleur, goût, etc.) ;
Princeps / génériques : différences
25.
26. LES MEDICAMENTS GENERIQUES :
POURQUOI ?
Dépenses méd croissantes:
vieillissement de la pop
consommation médicale ++
développement de nouveaux
médicaments
Sources possibles économies :
Réduire volume des prescriptions
Choix de mol de réf (privilégier les plus
anciennes , moins couteuses..)
Réduire le prix des méd
30. QUI FIXENT LES PRIX ?
L’Etat fixe Prix des médicaments+ Prix au remboursement
L’article L 162-16-4 du Code de SS détermine les règles
de fixation des prix des médicaments remboursables par SS
Pour les médicaments génériques, le principe de fixation des
prix est déterminé par des orientations ministérielles
données au CEPS*.
Le prix d’une spécialité générique se calcule en fonction d’un
pourcentage par rapport à une spécialité de référence.
Actuellement, le générique a une décote de 60% par
rapport au PFHT de la spécialité de référence.
CEPS* : comité économique des produits de santé
31. Exemples:
CALCUL DU PRIX DU MEDICAMENT GENERIQUE
PFHT* : prix fournisseur,
fabricant Hors Taxe
TFR : tarif forfaitaire de
responsabilité
37. CONTEXTE EXIGEANT DES POLITIQUES DE SANTE
Politique de santé :
encourager innovation et
maitriser les dépenses ..
Economie de la santé : Etat
a le pouvoir de fixer et
décider les prix des
médicaments
Quid de l’économie par rapport aux med génériques ?
Multiplication laboratoires pharmaceutique, développement ,
promotion et distribution de génériques, campagne de pub pour
lancement des génériques… !!!
Pourquoi l’Etat n’oblige pas firme du princeps à baisser prix dés
fin brevet ?
Gestion stock pour pharmacien officine…!!!!
38. LA PRESSE, LES MEDIAS EN PARLENT …
DOUTE …..ENJEU ECONOMIQUE OU POLITIQUE ?
Politique des génériques !!!!!!!! :
« Nous convaincre que nous dépensons trop pour nous soigner, de
culpabiliser les médecins de soigner et les malades d’être malades »
« Les génériques sont donc sans doute « la mauvaise solution »,
culpabilisante et inefficace, permettant de ne pas se confronter au
réel problème du financement public de la santé. »
39.
40. LA COLLABORATION DES ACTEURS DE SANTE :
MÉDECIN – IDE - PHARMACIEN
LE PHARMACIEN = le garant de la substitution
=tient un rôle majeur dans le développement des génériques.
LE MEDECIN = le garant d’une prescription raisonnée =
grâce à une prescription raisonnée dans le périmètre du
Répertoire des médicaments génériques, les médecins
peuvent participer d’avantage à l’effort d’économies
collectives.
L’IDE = le garant de l’administration des médicaments =
s’adapter aux susbtitutions, reconnaitre les génériques et
équivalence, expliquer et informer le patient
41. DROIT DE SUBSTITUTION
Droit de substitution accordé aux
pharmaciens en 1999 selon LFSS
Il permet aux pharmaciens de délivrer
un autre médicament que celui qui a été
prescrit par le médecin, dans le cadre
exclusif du groupe générique mentionné
dans le Répertoire de l’AFSSAPS.
3 conditions :
Pas de mention manuscrite « non substituable » sur l’ordonnance du
prescripteur
Sont substituables uniquement les spécialités inscrites au
Répertoire des groupes génériques approuvés par l’AFSSAPS
La substitution ne doit pas entrainer pour CPAM une dépense
supérieure à celle qu’aurait entraînée la délivrance de la spécialité
générique la plus chère du même groupe pour l’assurance maladie.
42.
43. MEDECINS ET GENERIQUES …
Méfiance +++ depuis scandale Médiator 2010..
Patients en quête de preuve,
Médecins prudents
Doute par rapport à réel économie de santé
44. Equivalent" ne signifie pas "identique :
Médecins affirment dans rapport que "la bioéquivalence entre produit
référent et générique ne signifie pas qu'il y a automatiquement une
équivalence thérapeutique, en particulier lors de la substitution d'un
générique par un autre".
• Avis méfiant des généralistes
• Avis méfiant, réticents des Diabétologues, endocrinologues,
neurologues, professeurs ou chefs de service, de plus en plus de
spécialistes relaient ce discours.
• Les sociétés savantes s'y mettent également : cardiologie,
d'hypertension artérielle, de pathologies infectieuses
Jusqu'à l'Académie de médecine elle-même (février 2012)
MEDECINS ET GENERIQUES …
45. PATIENT : ACCEPTATION
Acceptation et compliance :
Information et discussion +++
Chaque patient est unique …
Connaissances, Culture, Croyance, Maladie
Adhére ? ou n’adhére pas ?
Compréhension et sécurité : Risque d’erreurs
Nombreux médicaments
Même médicaments sous plusieurs noms
Troubles cognitifs
Compréhension et capacité de gérer? Seul,
entourage, piluliers …
Evaluation attentive ou suivi rapproché +++
46. SUBSTITUTIONS DELICATES
Marge thérapeutique étroite :
Traitement déjà débuté – petit déséquilibre
peut avoir des conséquences
Substitution possible avec suivi rapproché
(clinique, biologique..)
Adaptation éventuelle des doses
Si Cout suivi > économie
substitution inutile
Forme galénique :
Cinétique particulière (forme LP, retard,
forme acido-résistantes..)
Variabilité d’une voie d’administration (nasal,
pulmonaire, rectal, cutané.)
Si marge thérapeutique large : pas de
conséquences cliniques