9. “The people in your organization are already
self-organizing within the bounds of the
current constraints. Don't like the results?
Look at the constraints.” @estherderby
11. Demande très vite des résultats mesurables,
S’intéresse de près à la vélocité des équipes, voire des personnes,
Profite de la remontée des problèmes pour taper sur les managers
ou directement sur l’équipe,
Dit qu’on passe beaucoup trop de temps en réunion
S’assurer de sa compréhension de l’agilité,
Challenger, comprendre les objectifs,
Définir des moyens de mesures,
S’assurer que l’on a du temps et des moyens,
Transparence et confiance sont le style de la maison ?
Le boss
13. Attentisme,
Impossible de trouver des créneaux de rendez-vous avec le coach,
« Tu peux venir par tranche d’1 heure ? »,
Inquiétude, dédain, opposition,
Challenge beaucoup l’ambition, pourquoi ? Pourquoi maintenant ?
A quoi ça sert ?
Commencer par le pourquoi et le pour quoi, décliner les objectifs,
Faire venir un coach en immersion, partage de ses observations et
co-construction des axes de travail,
Toujours garder une porte de sortie ouverte,
Faire des petits pas et mesurer le chemin parcouru,
Trouver les moteurs, les encourager
Les équipes et parties prenantes
14. On continue à bosser comme si de rien n’était, on ne change rien,
On ne se comprend plus, la communication avec les équipes est
difficile, voire rompue
On s’intéresse de très près à la performance des équipes,
On essaie de comprendre les écarts mais pas de s’améliorer ou
d’aider,
On s’intéresse à combien ça a coûté, pas à la satisfaction du client
On court partout en criant haut et fort que l’agilité ça marche pas
et que ça coûte plus cher
Les former et les accompagner,
Identifier et partager dès le départ leurs (changements de) rôles et
responsabilités
Les inviter partout, management visuel +++,
Agilité à l’échelle = changement de posture
Mettre en avant les retours client,
Demander de l’aide aux équipes, du support au boss,
Valoriser les efforts
Les parties prenantes
15. Directive première
Indépendamment de ce que nous découvrons,
nous comprenons et nous croyons sincèrement
que chacun a fait du mieux qu'il pouvait, compte
tenu de ce qu'il savait à l'époque, de ses
compétences et de ses prérogatives, des
ressources disponibles et de la situation du
moment.
Norman Kerth - 2001
Project Retrospectives:
A Handbook for Team Reviews
J’accompagne des équipes et des organisations depuis 8 ans. L’âge d’or de l’agilité est terminé, quand c’était tout beau, tout neuf, tout frais et innovant. Nous avons perdu le cœur, l’essentiel de l’agilité en cours de route.
L’adoption massive de l’agilité dans les entreprises a entraîné sa perte. Pourquoi ? Je ne vais pas m’attarder là-dessus. Mais à vue de nez, je vois 3 raisons principales : peur de la perte de pouvoir, mauvaises intentions et ego surdimensionné.
Et dans beaucoup de cas, peut-être qu’on est allé trop vite, du coup on a fait vite et mal. C’est de cela que je veux vous parler.
Je vois souvent depuis 4 / 5 ans des gens touchés, mal à l’aise, paumés, qui souffrent, pètent un plomb, se renferment, abandonnent, dans des contextes où on met en place l’agilité.
Tensions
Frustrations
Perte de sens
Colère (perte de pouvoir)
Résistances voire sabotage
J’ai bossé 20 ans pour en arriver là et … tout est remis à plat !
L’agilité doit faire apparaître, renforcer, faire émerger du bien-être au travail, du respect, de la bienveillance, de l’entraide. Pas de la peur ou du stress.
Ce n’est pas normal et c’est pour ne plus voir cela que j’ai construit cette présentation.
On est passés d’une agilité bottom-up à une approche top-down
Petite histoire classique :
Le boss veut se lancer dans l’agilité, une ou plusieurs équipes, en mode pilote ou pas. Tout le monde en parle, nos clients, nos partenaires, nos concurrents … Pourquoi pas nous ?
Objectifs : plus d’efficacité, plus de collaboration, de co-ingénierie, croisement des compétences, bien-être au travail
Le boss l’annonce aux parties prenantes, managers, autres services que les équipes de réalisation vont passer en agile, ya pas de raison qu’on n’y arrive pas, tout le monde en parle, voici les objectifs, ok ? Go !
Au mieux une discussion, au pire un ordre.
Les réactions : heu … oui, mais nous on devient quoi dans cette histoire ? Vous inquiétez pas, ça va bien se passer, vous allez vous adapter, vous êtes intelligents non ? C’est pour ça que vous êtes à vos postes, alors allons-y,
Envie de péter la gueule au boss, panique, malaise, colère, ricanement et incompréhension, oh merde, rien à foutre
Puis vient le temps d’annoncer cela aux équipes
Réactions : entre surprise, joie et inquiétude
Enfin quelque chose qui bouge ! Tous mes copains m’en parlent, ça n’a pas l’air facile mais au moins, on va s’amuser,
Y’a Jojo qui a déjà fait un projet agile dans son ancienne boîte et nous on en a entendu parler bien sûr mais là tout de suite, on commence par quel bout ? On sort les post-it ?
Pas d’inquiétude, on va faire les choses bien : on va vous former et vous accompagner.
Le fonctionnement de l’équipe est encore en rodage mais à l’intérieur de celle-ci les gens collaborent, plus de visibilité, vision, amélioration continue, entraide, découverte des autres métiers, etc …
Par contre, les autres services râlent car ne comprennent pas ce qui se passe, le management est paumé, on a perdu en responsabilité, en visibilité, on n’est plus les bienvenus …
Du côté des équipes, on entend : on n’a plus de contact avec nos managers, ils ne nous aident pas, ne nous comprennent pas, ne nous écoutent pas, méfiance, nous regarde de travers, on sait pas ce qu’ils font …
Nous on a bougé mais pas eux ! On nous demande d’être agile mais pas eux ! Ils ne font pas d’effort
Poulets sans tête
Autruche
Perdus
Vexés
Observateurs
Et le boss voit des situations inédites, des gens qui veulent quitter le service, qui râlent, qui viennent se plaindre que plus rien ne va …
Qui vit ce genre de situation dans son entreprise ?
Qu’est-ce qui s’est passé ?
On s’est contenté de mettre en place du Scrum dans une ou plusieurs équipes.
On a pensé qu’une méthodologie à elle seule pouvait faire changer les choses et les gens,
Si vous vous contentez d’engager dans une démarche agile uniquement les équipes de réalisation, vos limites seront là et les résultats maigres car très localisés et peuvent même être contre-productifs.
Vous avez déséquilibré le système en ne changeant qu’une petite partie d’un tout et des tensions avec le reste de l’entreprise ou du département.
Vos contraintes ou vos limites doivent dès le départ inclure le périmètre de personnes le plus large possible.
Agilité ≠ une équipe de dev qui fait du Scrum
Agilité ne se limite pas à 1 méthode
Agilité n’est pas une fin en soi
Inclure tout l’éco-système dans la démarche est essentiel
Commencer par le bon bout,
Accompagner les managers, les parties prenantes, élargir les limites, voire ne pas en mettre … agilité de bout en bout, avec tout le monde
Ne pas laisser les « autres » au bord du chemin et se dire qu’ils vont évoluer tout seuls
Cette histoire est triste mais on la rencontre trop souvent. Pas forcément de manière aussi dramatique ou caricaturale mais quand même …
Alors quoi ? Comment éviter ou atténuer les piqûres, les démangeaisons ou les brûlures ?
Auscultons un peu tout cela
Auscultons d’abord de près ce gentil petit boss
Ses intentions sont-elles réellement louables ou pas ? Conscientes ou inconscientes ?
Est-ce que derrière les objectifs joliment affichés ne se cachent pas d’autres choses moins avouables ?
Les symptômes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille
Comment ?
En interne, en discuter, avez-vous été impliqués dans la décision ?
Partagez-vous les objectifs ?
Demander un accompagnement et dès que le coach arrive, il doit s’assurer du bien-fondé, des moyens, de l’honnêteté de la démarche, etc …
Et maintenant, que nous dit tout ce petit monde en consultation ?
Ca marche très bien chez nous
On n’a pas le temps, on est sur un projet super tendu
Comment on va faire ?
Qu’est-ce qu’on devient ?
Les symptômes détectables facilement
Auscultons maintenant de plus près nos chères parties prenantes, on va faire un check-up complet parce qu’ils en ont besoin.
Ce sont eux qu’on a oublié dans l’histoire …
Les former et les accompagner : les inclure dans la formation des équipes et/ou formations à part (Mgt 3.0, …)
Identifier et partager dès le départ leurs (changements de) rôles et responsabilités, ce qu’on attend d’eux
Les inviter partout, management visuel +++, Gemba
Agilité à l’échelle = changement de posture : l’agilité les concerne, ce n’est pas qu’une méthode de dev !!!
Mettre en avant les retours client,
Demander de l’aide aux équipes, du support au boss,
Valoriser les efforts
Vous connaissez peut-être cette directive première.
Elle résume l’état d’esprit dans lequel chacun devrait se placer lors des rétrospectives.
Pour moi, elle résume l’état d’esprit dans lequel nous devrions nous placer … tout le temps.
Si on ne donne pas les moyens aux personnes de pouvoir faire quelque chose, de savoir quoi faire, les compétences et connaissances adéquates, si on ne leur exprime pas clairement ce que l’on attend d’eux, qu’ils n’ont pas de temps pour évoluer alors ils ne pourront pas faire de leur mieux. C’est ce qui manque à mon sens aux managers aujourd’hui, dans les transitions vers l’agilité.
Ces fameux « middle managers » qu’on appelle parfois le « ventre mou » de l’entreprise … quelle horreur !
Ils sont tiraillés entre 2 mondes, pris entre 2 feux, le cul entre 2 chaises alors ne les oubliez pas dans vos démarches,
Le mal va se répandre rapidement,
Les gens vont « tomber malades »
Vont être envahis de questions sans oser les poser car les réponses peuvent être vertigineuses, dangereuses pour leur position, et puis c’est une forme de faiblesse de dire que l’on ne sait pas, que l’on y arrive pas
Vont être paumés, démotivés
Et on fera appel au pompier (en général un coach) pour les aider, mais il va falloir pédaler dur, aller les chercher au fond du trou, les convaincre qu’ils ont leur place …
Et on peut arriver au cas extrême : Agile = Plus jamais ça ! Comme le Lean qui a pu être vendu pour « dégraisser » des entreprises
Et de fil en aiguille, on en arrive à la situation que je vous exposais en introduction : nous avons perdus le cœur de l’agilité.
Car l’histoire que je viens de vous raconter est une histoire banale, commune.
Et on assiste aujourd’hui à un mouvement de rétractation, car ce qu’est devenu l’Agile, celui qui fait mal est en totale contradiction avec ce manifeste.
L’application de l’agilité aujourd’hui ne ressemble pas, pour une large part, à ce que l’on avait imaginé (dixit les 17 signataires du Manifeste)
On assiste également, selon moi, à une radicalisation de la communauté (opposition de différentes croyances : Safe c’est le diable, les estimations faut pas en faire …), guerre de religions, chacun prêche pour sa croyance
Cette agilité qui fait mal crée aussi des tensions dans une communauté qui est depuis toujours ouverte à la discussion, aux points de vue différents et à l’expérimentation.
Cela me désole et me fait mal.
Laissez vous guider par le manifeste, par ses valeurs et ses principes plus que par des méthodologies …
Cela vous aidera à élargir dès le départ le nombre de personnes embarquées dans la démarche
Vous vous êtes reconnus dans l’un de ces maux ou de ces symptômes ?
Vous pensez que votre « agilité » a dérivé ?
Vous vivez des moments difficiles dans votre transition ?
Prenez votre ordonnance en partant et/ou venez discuter avec Dr LoL