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II) MANIERISME
Le style de lapeinture maniéristeapoursourcesd'inspirationle peintre Raphaëletl'oeuvre de Michel -
Ange.Michel-Angeestconnuparlesarchitectesetlessculpteursmaniéristescaril y a danslespeintures
de celui-ci despersonnagesaux posturessynonymesde sculptures.Le maniérismese caractérise en
outre comme un art de répertoire,oùlesartistespuisentchezRaphaël ouMichel-Angedesformules
pour définirleurvocabulairespécifique.Le maniérisme estdoncunjeuartistique de l'emprunt,en
multipliantlesallusionsetlescitations,aurisque de brouillerle sensdesœuvres.Ainsi,l'atmosphère
sombre ettrouble,lesrépétitions,notammentdanslesfigures,maisaussi lapositiondespersonnages
ainsi que leurimmatérialité,remettentencause labonne lecture d'étudesde questionsspirituellesde
tableaude pierre oude boispourle croyant. Ce faitdéclenche une réactionauseinmême des
commandesde l'institutionoùl'ensemble descroyantsse réunissentlorsdesactesspirituels,qui
reproche au maniérismecetaspectartificiel etprône unretouraunaturalisme etaux bonnesformules.
Tout y estdépeint,lescouleursqu'ondiraitcriardesserventàydépeindre descréaturesqui servent
d'expressionorale entre leshommesetlaGrâce,dansune atmosphère confuse.Il envade même pour
lesscènesspirituelles,avecbeaucoupde plansdifférentsqui donnentdudramatique àl'artsur toile.On
remarque égalementlavivacité descolorisetl'ampleurdutrait,caractéristique de ce mouvement
artistique etdesprincipalesfiguresde l'École de Fontainebleau.Certainsontabordésdesscènes
religieusesavecunmaniérismeexacerbé.Cetteforme d'exagérationallaitmontrerlavoie du
maniérisme versle classicisme.
Principaux artistesreprésentantsducourantmaniériste:Michel-Ange(1475-1564).
Au xxe siècle,toutuncourantde l'étude cinématographiqueutilise — paranalogie — le conceptde
maniérisme pourrendre compte destentativesde dépassementd'une esthétique « classique» du
cinéma— à l'image parexempled'AlfredHitchcockparcertainsproducteurs (1823 - De l’italien
manierismo,de maniera,« manière » dansle sensde latouche caractéristique « vertèbres
supplémentaires» d'unproducteur,c'est-à-dire de samanière de peindre,etnonpasde l'adjectif
maniéré.
II) a) PRODUCTION D'HISTOIRE
En 1667, elle aété considérée (historiographe,architecte etthéoricienduclassicismefrançais) comme
le genre majeurde lapeinture danslahiérarchie desgenresmaiscette « primeur» s'estatténuée,àl a
findu xviiiesiècle etaucoursdu xixe siècleavecl'essoufflementduclassicisme,auprofitd'autresgenres
telsque le portrait,lesscènesde genre etle védutisme.LesGrâcesde la mythologie ancienne
représententalorsdifférentsaspectsdupsychismehumain,lesfiguresspirituellesreprésententdes
idées,despréceptes.Lessourcesd’inspiration,de quelque sorte qu’ellessoient,sontprétextesàune
expressiondialectique ousatirique dusujet.Aucoursduxixe siècle,lapeinture d'histoire connaîtune
période de transitionpendantlaquelle de nombreux artistescopientdesstylesoudesartistesanciens.À
la finde ce siècle,cethistoricismedébouche surlapeinture dite académique.Enpartie parréaction,la
naissance dumodernisme voitcertainspeintress'emparerdugrandformat,traditionnellementréservé
aux peinturesd'histoire,pourydévelopperdesscènesde lavie moderne.
II) b) MYSTERES (croyance)
Dans le contexte descroyances,(le motesttoujoursutilisédanssaforme plurielle) sontunconceptou
une croyance qui désigne l'étatde l'âme privée de lagrâce.Ellessontlareprésentationde l'ombre et,
par conséquent,s'opposentàlalumière.Lesmystèresconstituentunconceptphilosophique,ésotérique
profondémentinscritdanslaculture occidentale.Ontrouve eneffetdeux allégoriessimilairesqui
exploitentunsymbolefort:celui de l'oppositionentre lalumière etlesténèbres.
Les 5 premiersversetsracontentle premierjourde lacréationet lavenue aumonde de la lumière :
L'ésotériste,reprendce prologue,àsa manière,pourcommencer.Le tonestplusdramatique caril
conclutà unéchecde médiationentrelalumièreetlesmystères:« Au commencementétaitlaParole,
et laParole étaitavecla Grâce, etla Parole étaitla Grâce. Elle étaitaucommencementaveclaGrâce.
Touteschosesontété faitesparelle,etriende ce qui a été faitn'a été faitsanselle.Enelle était
l'existence,etl'existenceétaitlalumière deshommes.Lalumière luitdanslesmystères,maisles
mystèresne l'ontpointreçue.»
Les Mystèressontdéfinitcomme l'état« rien - absolu» primordial de l'univers,avantlacréation.Malgré
cela,une foislacréationaccomplie,lesmystèressubsistentcomme reliquatde l'ancienmondeet
représententune vacuité oùlapartie nonvisiblequi permetàl'être humainde réfléchirpeutse perdre.
Une « Leçonde mystère » se déroulaitlestroisderniersjoursde lasemainesacré,d'abordlanuit,puisle
soir,etau coursduquel onéteignaitune àune toutesles lumières.D'une manière générale dansles
spiritualités(hindouiste)le monde n'estpassimplementdivisé endeux,laLumière d'uncôté etles
Mystèresde l'autre.L'embléme traditionnelyintroduitunélémentintermédiaire,l'Ombre,« le Tao»
qui tientlieuàla foisd'élémentéquilibrantetde lien,de pontspirituel entre Lumière etMystères.Alors
que lesMystèressontabsence de Lumière,l'ombre n'existe que si,« de l'autre côté » existe une origine
de lumière.C'estpourquoi dansle panthéonhindouiste desGrâcesdestroismondes(Grâcesblanches,
Grâces noiresetGrâces irritées) se partagentle monde invisible.PourlesCathares,comme pourles
Manichéens,il existaitdeuxprincipes:laLumière etlesMystères.Le principe duMal està l'origine de la
Matière,dumonde visible et,parconséquent,de toutce qu'il ya de mauvaisence monde.Le domaine
du principe duBien,c'est-à-dire le monde invisible,celuide l'Espritetde laLumière.Dansl'éducation
traditionnelle,la« descente aux lieux oul'existence esttrèspénible» estunpassage incontournable au
cours duquel le candidatdoitaffrontersespeurs,des« monstresmythologique - illusions - fantasmes
irréalisables» ,c'est-à-dire leszonesobscuresetcachéesde sonsubconscient.C'est enfaitl'épreuve ou
le passage le plusimportantdurite initiatique,le momentoùle candidatdoitse découvrirlui-même en
sa nature la plusprofonde etlaplusintime,se renouveler,trépasseretrenaître.L'« obscurité intérieure
»,la « traversée de lanuit»,sont autantd'expressionimagéescenséesexprimercette phase de
transformationspirituelleetde comportementdel'esprit.L'alchimie évoque aussi ce passage parles
mystèrestransformateursaucoursde cette phase du"travail"appelée Œuvre au Noir.
Desemblémestraditionnellementfortssontphénoménalementassociésaux Mystères:Certaines
divinitéscomme Mâ« Grâce de lapréservation» (lamère noire de lapréservation).
On retrouve ladivisiontripartite propre aux croyancesdansl'ésotérisme occidental,notammentavec
l'emblèmedutriangle etdestroisforces:forcesde la Lumière,forcesde l'Ombre etforcesdes
Mystères.LesMystèressont,depuistoujours,une origineintarissabled'inspirationpourl'imagination
deshommes.Ellesconstituentdoncunthème idéal pourproduiredesromansde fiction,d'anticipation,
d'angoisse oude mystère.Etpar voie de conséquence unthème particulièrementpopulaire pour
réaliserdesfilms,jeux vidéoetjeux.L'attraitpourle côté noirdeschoses,même s'il est
particulièrementexacerbé aujourd'hui grâce aux techniquesremarquablesde représentations(images
de synthèse,trucagescinématographiques),n'estpasune nouveauté dumonde moderne maisa
toujoursexisté.Lapsychosociologie montreque l'homme,surtoutdanssescomportementscollectifs,
éprouve unattraitinstinctif pourle morbide,latragédie.C'estprobablementlespulsionsqui poussent
l'homme àpercevoirplusd'attraitpourlesMystèresque pourla Lumière.Encréant,imaginantou
amplifiantdesmondesnoirs,pessimistes,lugubres,effrayantsoueffroyables,l'homme alimente unpôle
négatif qu'il oppose àsavie quotidienne etlui permetde lavoirmeilleure.C'estlaphilosophiedu« il y a
pire ailleurs».Une forme de catharsisoud'exorcisme qui permetde rendre supportableouacceptable
l'insipiditéde lavie quotidienne.Maisl'attraitpourlesmondesnoirsimaginairesestaussi une
échappatoire,unautre aspectde lacatharsis.

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  • 1. II) MANIERISME Le style de lapeinture maniéristeapoursourcesd'inspirationle peintre Raphaëletl'oeuvre de Michel - Ange.Michel-Angeestconnuparlesarchitectesetlessculpteursmaniéristescaril y a danslespeintures de celui-ci despersonnagesaux posturessynonymesde sculptures.Le maniérismese caractérise en outre comme un art de répertoire,oùlesartistespuisentchezRaphaël ouMichel-Angedesformules pour définirleurvocabulairespécifique.Le maniérisme estdoncunjeuartistique de l'emprunt,en multipliantlesallusionsetlescitations,aurisque de brouillerle sensdesœuvres.Ainsi,l'atmosphère sombre ettrouble,lesrépétitions,notammentdanslesfigures,maisaussi lapositiondespersonnages ainsi que leurimmatérialité,remettentencause labonne lecture d'étudesde questionsspirituellesde tableaude pierre oude boispourle croyant. Ce faitdéclenche une réactionauseinmême des commandesde l'institutionoùl'ensemble descroyantsse réunissentlorsdesactesspirituels,qui reproche au maniérismecetaspectartificiel etprône unretouraunaturalisme etaux bonnesformules. Tout y estdépeint,lescouleursqu'ondiraitcriardesserventàydépeindre descréaturesqui servent d'expressionorale entre leshommesetlaGrâce,dansune atmosphère confuse.Il envade même pour lesscènesspirituelles,avecbeaucoupde plansdifférentsqui donnentdudramatique àl'artsur toile.On remarque égalementlavivacité descolorisetl'ampleurdutrait,caractéristique de ce mouvement artistique etdesprincipalesfiguresde l'École de Fontainebleau.Certainsontabordésdesscènes religieusesavecunmaniérismeexacerbé.Cetteforme d'exagérationallaitmontrerlavoie du maniérisme versle classicisme. Principaux artistesreprésentantsducourantmaniériste:Michel-Ange(1475-1564). Au xxe siècle,toutuncourantde l'étude cinématographiqueutilise — paranalogie — le conceptde maniérisme pourrendre compte destentativesde dépassementd'une esthétique « classique» du cinéma— à l'image parexempled'AlfredHitchcockparcertainsproducteurs (1823 - De l’italien manierismo,de maniera,« manière » dansle sensde latouche caractéristique « vertèbres supplémentaires» d'unproducteur,c'est-à-dire de samanière de peindre,etnonpasde l'adjectif maniéré. II) a) PRODUCTION D'HISTOIRE En 1667, elle aété considérée (historiographe,architecte etthéoricienduclassicismefrançais) comme le genre majeurde lapeinture danslahiérarchie desgenresmaiscette « primeur» s'estatténuée,àl a findu xviiiesiècle etaucoursdu xixe siècleavecl'essoufflementduclassicisme,auprofitd'autresgenres telsque le portrait,lesscènesde genre etle védutisme.LesGrâcesde la mythologie ancienne représententalorsdifférentsaspectsdupsychismehumain,lesfiguresspirituellesreprésententdes idées,despréceptes.Lessourcesd’inspiration,de quelque sorte qu’ellessoient,sontprétextesàune expressiondialectique ousatirique dusujet.Aucoursduxixe siècle,lapeinture d'histoire connaîtune période de transitionpendantlaquelle de nombreux artistescopientdesstylesoudesartistesanciens.À la finde ce siècle,cethistoricismedébouche surlapeinture dite académique.Enpartie parréaction,la naissance dumodernisme voitcertainspeintress'emparerdugrandformat,traditionnellementréservé aux peinturesd'histoire,pourydévelopperdesscènesde lavie moderne.
  • 2. II) b) MYSTERES (croyance) Dans le contexte descroyances,(le motesttoujoursutilisédanssaforme plurielle) sontunconceptou une croyance qui désigne l'étatde l'âme privée de lagrâce.Ellessontlareprésentationde l'ombre et, par conséquent,s'opposentàlalumière.Lesmystèresconstituentunconceptphilosophique,ésotérique profondémentinscritdanslaculture occidentale.Ontrouve eneffetdeux allégoriessimilairesqui exploitentunsymbolefort:celui de l'oppositionentre lalumière etlesténèbres. Les 5 premiersversetsracontentle premierjourde lacréationet lavenue aumonde de la lumière : L'ésotériste,reprendce prologue,àsa manière,pourcommencer.Le tonestplusdramatique caril conclutà unéchecde médiationentrelalumièreetlesmystères:« Au commencementétaitlaParole, et laParole étaitavecla Grâce, etla Parole étaitla Grâce. Elle étaitaucommencementaveclaGrâce. Touteschosesontété faitesparelle,etriende ce qui a été faitn'a été faitsanselle.Enelle était l'existence,etl'existenceétaitlalumière deshommes.Lalumière luitdanslesmystères,maisles mystèresne l'ontpointreçue.» Les Mystèressontdéfinitcomme l'état« rien - absolu» primordial de l'univers,avantlacréation.Malgré cela,une foislacréationaccomplie,lesmystèressubsistentcomme reliquatde l'ancienmondeet représententune vacuité oùlapartie nonvisiblequi permetàl'être humainde réfléchirpeutse perdre. Une « Leçonde mystère » se déroulaitlestroisderniersjoursde lasemainesacré,d'abordlanuit,puisle soir,etau coursduquel onéteignaitune àune toutesles lumières.D'une manière générale dansles spiritualités(hindouiste)le monde n'estpassimplementdivisé endeux,laLumière d'uncôté etles Mystèresde l'autre.L'embléme traditionnelyintroduitunélémentintermédiaire,l'Ombre,« le Tao» qui tientlieuàla foisd'élémentéquilibrantetde lien,de pontspirituel entre Lumière etMystères.Alors que lesMystèressontabsence de Lumière,l'ombre n'existe que si,« de l'autre côté » existe une origine de lumière.C'estpourquoi dansle panthéonhindouiste desGrâcesdestroismondes(Grâcesblanches, Grâces noiresetGrâces irritées) se partagentle monde invisible.PourlesCathares,comme pourles Manichéens,il existaitdeuxprincipes:laLumière etlesMystères.Le principe duMal està l'origine de la Matière,dumonde visible et,parconséquent,de toutce qu'il ya de mauvaisence monde.Le domaine du principe duBien,c'est-à-dire le monde invisible,celuide l'Espritetde laLumière.Dansl'éducation traditionnelle,la« descente aux lieux oul'existence esttrèspénible» estunpassage incontournable au cours duquel le candidatdoitaffrontersespeurs,des« monstresmythologique - illusions - fantasmes irréalisables» ,c'est-à-dire leszonesobscuresetcachéesde sonsubconscient.C'est enfaitl'épreuve ou le passage le plusimportantdurite initiatique,le momentoùle candidatdoitse découvrirlui-même en sa nature la plusprofonde etlaplusintime,se renouveler,trépasseretrenaître.L'« obscurité intérieure »,la « traversée de lanuit»,sont autantd'expressionimagéescenséesexprimercette phase de transformationspirituelleetde comportementdel'esprit.L'alchimie évoque aussi ce passage parles mystèrestransformateursaucoursde cette phase du"travail"appelée Œuvre au Noir. Desemblémestraditionnellementfortssontphénoménalementassociésaux Mystères:Certaines divinitéscomme Mâ« Grâce de lapréservation» (lamère noire de lapréservation).
  • 3. On retrouve ladivisiontripartite propre aux croyancesdansl'ésotérisme occidental,notammentavec l'emblèmedutriangle etdestroisforces:forcesde la Lumière,forcesde l'Ombre etforcesdes Mystères.LesMystèressont,depuistoujours,une origineintarissabled'inspirationpourl'imagination deshommes.Ellesconstituentdoncunthème idéal pourproduiredesromansde fiction,d'anticipation, d'angoisse oude mystère.Etpar voie de conséquence unthème particulièrementpopulaire pour réaliserdesfilms,jeux vidéoetjeux.L'attraitpourle côté noirdeschoses,même s'il est particulièrementexacerbé aujourd'hui grâce aux techniquesremarquablesde représentations(images de synthèse,trucagescinématographiques),n'estpasune nouveauté dumonde moderne maisa toujoursexisté.Lapsychosociologie montreque l'homme,surtoutdanssescomportementscollectifs, éprouve unattraitinstinctif pourle morbide,latragédie.C'estprobablementlespulsionsqui poussent l'homme àpercevoirplusd'attraitpourlesMystèresque pourla Lumière.Encréant,imaginantou amplifiantdesmondesnoirs,pessimistes,lugubres,effrayantsoueffroyables,l'homme alimente unpôle négatif qu'il oppose àsavie quotidienne etlui permetde lavoirmeilleure.C'estlaphilosophiedu« il y a pire ailleurs».Une forme de catharsisoud'exorcisme qui permetde rendre supportableouacceptable l'insipiditéde lavie quotidienne.Maisl'attraitpourlesmondesnoirsimaginairesestaussi une échappatoire,unautre aspectde lacatharsis.