Le livre électronique, un outil prometteur pour les étudiants et les chercheurs
1. Le Livre électronique
Un outil prometteur pour les
étudiants et les chercheurs
Toulouse, le 9 mars 2009
Jeremy Jeanguenin, Bulletin des bibliothèques de France
2. Problématiques
●Comment répondre à des usages pratiques de
recherche (lecture hypermédia, pratique
textuelle, herméneutique, lecture
« scientifique »)?
●Une réponse à la mobilité?
●Vers une refonte totale des pratiques de
travail?
●Quelles habitudes des étudiants?
3. Un état des lieux
L’enquête de eBrary dans des universités des
Etats-Unis, du Canada, de Chine, d’Italie et à
Hong Kong (en grande partie) et partout dans le
monde
Participants volontaires :
6492 étudiants (tous niveaux : 1er cycle/Post-
doctorat)
400 établissements supérieurs
4. Méthodologie
●Utilisation de l’outil en ligne
« Surveymonkey » : partialité
●Utilisation à des fins prospectives : eBrary est
un agrégateur numérique (services à
l’ensemble des acteurs du livre)
●Enquête uniquement basée sur des réponses
volontaires : exclusion des non-usagers des
ebooks
5. Écarts de participation
●USA : 2143 participants
●Italie : 2707
Ces deux pays regroupent 2/3 des participants
devant :
Hong Kong (529), Canada (511), Chine (97),
Suède (69)…
6. Profils
●Prédominance des sciences techniques et
médicales (engineering, nurse, health and
Medical science, computer & and information
science, architecture) : 50% des étudiants
●Nette sous-représentation des sciences
humaines et sociales à l’exception de la
psychologie et une percée des historiens et
des bibliothéconomistes/archivistes (logique)
8. Résultats globaux
●Superposition des pratiques
papier/numérique
●Dominante du public technique
●Perception variable de la bibliothèque
●« Print books still command respect »
10. En chiffres…
●Avoir un ebook sur Mac/PC portable est
plus intéressant que sur une « liseuse »:
80% des étudiants estiment important
d’avoir l’ebook sur ce support de travail.
11. Les 5 premières sources du
mésusage des collections
électroniques●Je ne sais pas où en trouver
●Je préfère les livres imprimés
●Ma bibliothèque n’a pas d’offre
●Un ebook est difficile à lire
●Il n’y a pas d’offre pertinente dans mon
domaine
●Les ebooks sont difficiles à manipuler
12. La perception de l’information et
sa validité
La question de l’autorité : les acteurs traditionnels
fondent la pertinence des contenus.
●Professeur(transmission/prescription)
●Réputation d’un éditeur
●Disponible à la bibliothèque ou recommandé
par un bibliothécaire
●Ouvrage recommandé par les pairs
●Existe en version imprimée
●Est disponible dans un moteur de recherche
13. Habitus de recherche
●Prédominance des moteurs de
recherche, Google en tête
●Disparités selon l’usage : un usage
académique (un devoir, une thèse, un
mémoire) appelle davantage de sources
papier, plus appropriées à l’étude d’un
corpus complet (de type « œuvres »)
14. Avantages comparés
Pour les ebooks :
●Dimension écologique
●Accessibilité
●Recherche facilitée/Navigation
●Partage/Usage multiple
●Encombrement minimisé
15. Pour le livre papier
●Facilité de lecture
●Repérage graphique par la couverture
(dimension du graphisme et du paratexte
comme élément de localisation)
●Prise de notes et surlignage
●Offre large en regard du programme
●Facilité d’utilisation
17. L’information
●57% affirment que leur bibliothèque possède
des ebooks
●9% affirment qu’elle n’en possède pas
●33% ignorent complètement
Il y a donc une représentation collective du livre
numérique à la bibliothèque.
18. Quels usages et pour quoi?
●Recherches dans le cadre de cours :
1.Google
2. Ebooks
3. Livres papier
4. e-references
5. Wikipedia
6. Manuels imprimés
Les outils sociaux, sites personnels figurent en
dernière position, Google Scholar arrivant
19. Pour un usage personnel
●Google est en tête
●Le web 2.0 : Wikipedia et les réseaux sociaux
sont privilégiés
●Les sites personnels et blogs sont plébiscités
●Puis les livres, magazines et journaux papier
Bases de données et e-documentation sont
moins convoitées : le format électronique est
donc plus adapté à la recherche académique
20. Pertinence
●De façon générale, les étudiants
opposent encore nettement les
applications sociales et collaboratives
aux supports pérennes (livres et ebook
en tête)
●L’ebook arrive derrière le livre imprimé!
●Le discrédit est porté sur Wikipédia (!)
22. Usages contrastés
●Double usage papier/numérique dans les
sciences médicales et le droit : un usage
n’efface pas l’autre
●Les usages différent avec la progression
du taux de « Web natives »
23. Les conclusions de Allen W.
McKiel pour eBrary
●Montée en puissance de la recherche Web
dans les travaux académiques
●Le livre (papier/ebook) reste la source de
référence (79% des sondés)
●Recul des textbooks
●Critique de la méthode : le sondage
électronique comme « cartographie »
(imprécisions, ambivalence)
●L’ information literacy est la priorité des
24. Tout comme en France :
●« Pour accroître l’usage des ressources,
il ne suffit pas de les rendre plus visibles
et mieux accessibles, il faut encore
s’assurer que les étudiants sont bien
informés de leur existence »
(Laurent Jonchère, SCD de Rennes-I)
25. Une constante
●Le concept de « cartable électronique » reste le
préalable pour appréhender le passage massif
au livre électronique
●La majorité du public étudiant devient un public
de « Web natives », donc captif à la lecture
électronique
●Le bibliothécaire est cité de façon quasi-
unanime comme informateur sur l’ebook
26. Limites du sondage
●Absence de données sur les non-lecteurs
d’ebooks
●Limite de l’enquête électronique
●Recueil des statistiques relatif à la
communication autour de l’enquête dans
chaque établissement
27. Les problématiques des
l’économie « immatérielle »
●Un marché qui n’imposera pas ses
usages (cf Rapport Patino)
●Les usagers feront le livre électronique
de demain
●Proposer une offre suffisante en
ouvrages universitaires de niveau 1er
cycle (L1-L3)
28. Conclusion au sondage
●Absence de données sur les non-lecteurs d’ebooks
●Une attente des étudiants qui demeure devant la
confusion des acteurs de ce « livre à venir »
●Changement rapide des technologies mobiles:
difficulté à resituer un mode d’usage du contenu ebook
●Perspective prometteuse des technologies tactiles et
intuitives : Sony PRS 700
●Convergence des données : interconnexion des
techniques sur un dispositif amené à devenir unique
●Le bibliothécaire est le premier médiateur du livre
électronique
29. Pistes
●Au niveau du traitement des métadonnées, les
étudiants ont recours aux moteurs de
recherche : cette habitude doit être prise en
compte pour orienter la recherche sur les
OPAC
●En France : accord Sudoc/Google, le Sudoc
est indexé par Google
●L’évaluation de la perception de l’ebook doit
passer par une phase test de prêt de readers.
●Penser en termes d’hybridité : un reader qui est
30. Le mot de la fin…
●Le tactile comme mode d’interaction de
l’ebook (sur le modèle du smart phone):
La condition d’une désintermédiation est
celle du doigt qui aura la possibilité de
surligner et de changer/moduler l’ordre du
discours. « L’écran ne doit plus faire
31. L’enquête est disponible sur
demande à :
●http://www.ebrary.com/corp/newspdf_intl/ebrar
y_student_survey/ebrary_student_survey_FR.p
df
●Pour aller plus loin à propos des derniers
readers :
http://blogbbf.enssib.fr/?2009/03/12/349-le-
livre-numerique-entre-innovations-et-inquietude