Notre adage résume l’état d’esprit des chirurgiens du SCH : « opérer, défendre, organiser ». On y retrouve la notion d’engagement et de responsabilité des chirurgiens. Mais si nous avons tous des idées très arrêtées sur l’organisation de notre salle d’opération, dès qu’on s’élève pour rechercher des repères plus universels, la cacophonie s’installe.
Le SCH vous propose la plate-forme suivante :
1 - La reconnaissance de la spécicité de la pratique chirurgicale
La pratique de la chirurgie induit des spécicités qui lui sont propres : responsabilité et engagement individuel très poussé inclus dans un travail d’équipe.
« Travail d’équipe » en salle d’opération associant anesthésiste, Ibodes, Iades, mais également au bloc opératoire avec les cadres, pharmaciens, ingénieur biomédical et industrie. « Travail d’équipe » au sein de l’équipe chirurgicale comprenant l’organisation des PDSs, le partage d’expérience, et le soutien mutuel dans la prise en charge des patients et des complications, « Travail d’équipe » au niveau du territoire de santé : encore balbutiante, cette nouvelle organisation mettra à profit les dispositions du chirurgien au travail d’équipe.
Mais « Travail d’équipe » est toujours associé à un engagement individuel qui s’initie dans le colloque singulier avec le patient en consultation, se poursuit dans la réalisation de l’acte opératoire et la gestion de ses complications et se termine avec la guérison du patient ou sa surveillance à long terme selon les cas.
Cet engagement individuel ne peut pas être transmis ni partagé ni délégué dans une prise en charge chirurgicale ordinaire d’un patient.
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les Concepts clés en santé : La santé est un état de complet bien-être physi...
La plate-forme chirurgicale du SCH.
1. La plate-forme chirurgicale
Notre adage résume l’état d’esprit des chirurgiens du SCH : « opérer, défendre, organiser ». On y retrouve la notion d’engagement
et de responsabilité des chirurgiens. Mais si nous avons tous des idées très arrêtées sur l’organisation de notre salle d’opération,
dès qu’on s’élève pour rechercher des repères plus universels, la cacophonie s’installe.
Le SCH vous propose la plate-forme suivante :
1 - La reconnaissance de
la spéci‚cité de la pratique
chirurgicale
La pratique de la chirurgie induit des
spéci€cités qui lui sont propres : res-ponsabilité
et engagement individuel
très poussé inclus dans un travail
d’équipe.
« Travail d’équipe » en salle d’opé-rat
ion associant anesthésiste,
Ibodes, Iades, mais également au
bloc opératoire avec les cadres,
pharmaciens, ingénieur biomédical
et industrie. « Travail d’équipe » au
sein de l’équipe chirurgicale com-prenant
l’organisation des PDSs, le
partage d’expérience, et le soutien
mutuel dans la prise en charge des
patients et des complications, « Tra-vail
d’équipe » au niveau du territoire
de santé : encore balbutiante, cette
nouvelle organisation mettra à pro€t
les dispositions du chirurgien au tra-vail
d’équipe.
Mais « Travail d’équipe » est tou-jours
associé à un engagement in-dividuel
qui s’initie dans le colloque
singulier avec le patient en consulta-tion,
se poursuit dans la réalisation
de l’acte opératoire et la gestion de
ses complications et se termine avec
la guérison du patient ou sa sur-veillance
à long terme selon les cas.
Cet engagement individuel ne peut
pas être transmis ni partagé ni délé-gué
dans une prise en charge chirur-gicale
ordinaire d’un patient.
En pratique, cette spéci€cité se
traduira :
- Par la dé€nition de l’équipe
chirurgicale : qui peut-être, soit
complète avec un chirurgien, un
aide opératoire et un instrumentiste,
soit restreinte avec un chirurgien et
une aide opératoire/instrumentiste.
Dans cette équipe opératoire, les
Ibodes doivent être reconnues
comme ayant une spécialité au
même titre que les Iades. De plus,
chaque spécialité chirurgicale a
ses spéci€cités, qui nécessitent
des compétences particulières.
On ne doit pas se contenter d’une
formation généraliste des Ibodes,
encore moins d’IDE « formée sur le
tas ». La nécessité d’une formation
continue des Ibodes doit être
reconnue. Elle doit être incluse dans
leur temps de travail de l’ordre d’une
demi-journée par trimestre. Cette
formation continue peut être assurée
au sein des établissements par les
chirurgiens, cadres, pharmaciens,
etc.
- Par la reconnaissance d’organi-sations
spéci€ques des services de
chirurgie : le rythme, les contraintes,
les délais décisionnels, les complica-tions
sont particuliers et nécessitent
des équipes paramédicales et d’en-cadrement
formées non seulement à
cette spécialité, mais également aux
différentes spécialités chirurgicales.
- Par ne pas accepter l’hospitalisa-tion
de malades médicaux dans les
services de chirurgie, dé€nir la prise
en charge idéale des patients médi-cochirurgicaux
par le chirurgien et
l’anesthésiste ou à défaut un méde-cin
de la spécialité médicale corres-pondante.
- Le regroupement des services de
chirurgie au sein d’un même pôle :
La loi HPST a bien souvent éclaté les
services de chirurgie dans différents
pôles, et exclu les chirurgiens de la
gestion des blocs opératoires. Il est
important de réimpliquer les chirur-giens
dans la gestion des blocs, en
partenariat avec les anesthésistes.
- Par une organisation profession-nelle
singulière illustrée au mieux par
les PDSs/CDSs : les soins continus
en chirurgie ne peuvent se concevoir
qu’assurés 24H/24, 365 jours par an
et non délégables à d’autres profes-sionnels
de santé.
2 - Protection de la rému-nération
des chirurgiens
publics
La rémunération des PDSs/CDSs :
Historiquement, la rémunération des
chirurgiens publics était la somme
de leur salaire mensuel et de la rému-nération
de leur travail en astreinte
ou garde. (La majorité des équipes
chirurgicales était constituée de 2
à 3 chirurgiens, leurs disponibilités
étaient permanentes pour se répartir
« les gardes », 24h/24 et 365 jours
par an). Ainsi, il y avait, dans l’esprit
du S H
des chirurgiens mais aussi de l’ad-ministration
qui les employait, une
absence de différence entre la rému-nération
du travail de jour et celle
des heures de travail de nuit effec-tuées
en sus. Autrement dit, pour les
jeunes chirurgiens qui acceptaient
de prendre un poste hospitalier, la
modicité de la rémunération des pre-miers
échelons, était atténuée par la
rémunération des « gardes » qui était
considérée comme un complément
de salaire.
Le « management » de ces dernières
années a fait disparaître la notion de
rémunération « à la fonction » et l’a
remplacé par celle du « temps de
présence ». PDS et CDS ont rem-placé
« les gardes ». Les chirurgiens
qui étaient, de par la nature de leur
engagement, déjà au maximum de
présence, ont été défavorisés par
rapport à « d’autres spécialités plus
postées ». Ainsi, la différenciation
des PDSs et des CDSs, en particu-lier
de leur €nancement (PDSs par
les MIGAC et CDSs par la T2A), ex-pose
les chirurgiens à une baisse de
rémunération.
Le SCH sera vigilant pour que toute
réorganisation des PDSs, à laquelle
il souhaite que les chirurgiens soient
associés, se fasse sans perte de
salaire.
La dé€scalisation du revenu des
heures supplémentaires :
Avant 2002, les chirurgiens étaient
payés à la fonction. Depuis 2002,
comme tous les PH, ils sont payés
selon des tableaux de service.
Ceux-ci dé€nissent des temps de
travail supplémentaire, en particu-lier
lors des astreintes et des plages
additionnelles. Nous souhaitons la
reconnaissance de ce travail supplé-mentaire
au travers de la loi TEPA.
3 - Promotion d’une
chirurgie de haute qualité
L’évaluation des pratiques profes-sionnelles
:
Le SCH est convaincu que les pa-tients,
les administrations sanitaires
ont le droit de connaître la qualité
des soins dispensés dans les éta-blissements
de santé. Les sociétés
savantes et l’HAS se sont engagées
dans une démarche d’accréditation
des chirurgiens. L’exigence de la
tenue de RMMs va dans ce sens.
Cependant, l’obtention d’une éva-luation
de qualité nécessite que
les chirurgiens soient aidés dans
cette politique d’évaluation par des
moyens spéci€ques de secrétariat
ou d’ARC. Il y va de l’amélioration de
leurs conditions de travail.
La formation continue des paramé-dicaux
:
La pratique de la chirurgie est un
travail d’équipe : il est indispensable
que la formation continue des para-médicaux
soit promue, au même
titre que celle des chirurgiens.
La formation des internes en
chirurgie :
Un grand nombre de CHGs sont
impliqués dans la formation des in-ternes
en chirurgie. Ceux-ci doivent
être reconnus comme des co-opé-rateurs.
Ils opèrent avec les chirur-giens.
Ils ne doivent pas devenir les
bouche-trous de défaillance organi-sationnelle
des hôpitaux. Leur travail
doit être accompagné de façon plus
rigoureuse et plus participative.
Le projet d’hôpital de territoire :
Le SCH est convaincu que le pro-jet
de territoire est un bras de levier
important pour la réorganisation des
PDSs, pour un maillage performant
de l’offre de soins, pour l’exploitation
ef€ciente des plateaux techniques,
pour le brassage des équipes médi-cales
et paramédicales, pour la mise
en place de réseau de soins.
4 Lettre du SCH N°19 - Novembre 2011 S H www.scialytique.org S H 5