2. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
2
Comprendre les enjeux et les bases de fonctionnement des
Systèmes d’information (SI) dans l’entreprise :
Fonctions,
Caractéristiques.
Appréhender les fondements de la méthode Merise pour la
conception des systèmes d’informations :
Démarche Merise,
Cycle d’abstraction,
Cycle de décision.
OBJECTIFS
3. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
3
Appréhender et utiliser les outils et techniques de modélisation des
systèmes d’informations :
Modèles conceptuels,
Modèles Organisationnels et Logiques,
Modèles opérationnels/physiques.
Utiliser un outil d’implantation des modèles de Merise.
OBJECTIFS
4. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
4
I. Présentation de la méthode Merise,
II. Modèle Conceptuel de Données (MCD),
III. Modèle Logique de Données (MLD) ,
IV. Modèle Physique de Données (MPD) ,
V. Modèle Conceptuel de Traitements (MCT),
VI. Modèle Organisationnel de Traitements (MOT),
VII. Modèle Opérationnel de Traitements,
VIII. Projets de synthèse.
TABLE DES MATIERES
5. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
5
Environnement
I.1 Représentation systémique d’une entreprise :
Schéma
Système de décision
Sortie
d’information
Système Opérant
Système d’information
Information
synthétique
mémorisée
Information
représentation
à mémoriser
Information
opérationnelle
mémorisée
Entrées Sorties
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
Information
décision
à mémoriser
Entrée
d’information
6. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
6
Définition :
Un système est un ensemble d’éléments (matériels ou non) transformant
des éléments d’entrées en éléments de sorties que l'on considère
comme des flux.
Exemple :
Une entreprise qui commercialise une liste de produits:
flux d’entrées : Les produits achetés, commandes, paiements,
Flux de sortie : Les produits vendus, factures, paiements.
I.2 Notions de Système d’Information (SI) :
Définition :
Le SI d’une entreprise est l’ensemble des informations circulant dans
l’entreprise, des moyens et méthodes mis en œuvre pour les gérer.
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
7. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
7
Les informations :
écrite : lettres, factures, fiches techniques …
picturale : dessins , schémas de bâtiment, graphiques,
photographies …
orale : discussions, conversations téléphoniques,
Autres formes …
Les moyens :
Humains : Personnes qui reçoivent, manipulent et émettent
l’information,
Matériels : Machines permettant de recevoir, conserver,
manipuler et émettre de l’information (machine à écrire,
photocopieur, télécopieurs, ordinateur, réseaux, …)
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
8. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
8
Méthodes :
Outils et règles de travail :
les modèles,
les algorithmes.
I.3 Notions de méthodes :
Besoin en méthode :
Pour concevoir le SI d’une entreprise, on doit forcement recourir à
une méthode d’analyse pour les raisons suivantes :
Complexité de la structure de données,
Volume de données très grand,
Complexité des traitements effectués,
Fortes contraintes de performances exigées.
• les modes opératoires
• les programmes et logiciels …
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
9. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
9
But d’une méthode :
Modéliser la réalité de l’entreprise par une représentation virtuelle
qui fait ressortir les points essentiels pour l’étude.
Composantes d'une méthode :
Une méthode est composée des éléments suivants :
Des principes fondamentaux,
Une démarche : Étapes de mise en œuvre,
Des outils : Des Langages , Des modèles.
Classes de méthodes :
Méthodes fonctionnelles : SADT, SSADM, Yourdon,
Méthodes systémiques : Merise, Remora, Axial, …
Méthodes orientées objets : UML, OMT.
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
10. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
10
I.4 La méthode Merise :
Historique :
74 : Fondement de la méthode Merise par J.L.Lemoigne et H.Tardieu à
l ’Univercité d’aix-en-provence , au CETE et l ’INRIA,
77/78 : adoption de Merise par le ministère français de l ’industrie,
85-95 : Expansion de la méthode Merise,
2000 : remise en cause de Merise suite à l’approche Objet.
Principes :
Vision globale sur le système,
Formalisation par niveaux d’abstraction,
Séparation entre modèles de données (formalisme entité-association)
et modèles de traitements (formalisme proche des réseaux de Pétri).
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
11. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
11
I.5. Cycles de Merise :
Consiste à isoler à chaque niveau les éléments homogènes contribuant à la
description du système. On représente les éléments les plus stables au niveau
supérieur et les éléments les mois stables au niveau inférieur :
Niveau conceptuel,
Niveau Organisationnel / Logique,
et Opérationnel / Physique.
Cycle d’abstraction :
Le développement d'un système d'information, selon Merise,doit être
conduit de manière conjointe suivant trois axes appelés cycles :
le cycle d'abstraction,
le cycle de vie,
le cycle de décision,
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
12. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
12
Cette étape a pour but de fixer les choix des informations et des traitements à
manipuler dans le SI (quoi faire ? avec quelles données ?). Elle utilise trois
modèles de formalisation :
MCC : modèle conceptuel des communications (graphe des flux),
MCT : modèle conceptuel des traitements,
MCD : modèle conceptuel des données.
Niveau conceptuel :
Implantation
indépendant
de la
technologie
NIVEAU CONCEPTUEL
MCD
MCT
NIVEAU LOGIQUE
MLD
MOT
NIVEAU PHYSIQUEMPD
MOpT
Merise
Maintenance facile,
Garantie une indépendance
entre les niveaux logique et
physique.
Intérêt de l’approche par niveaux :
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
Univers du discours
- Description du problème,
- Fonctions,
- Règles de gestion,
- …
13. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
13
Exemple :
Un club de Parapentes (Sorte de parachute dirigeable) souhaite gérer la location
des parapentes (voiles) à ses membres (des Pilotes) et suivre le palmarès des vols
effectués par ces membres. On considère que le SI du club se restreint à ces deux
seules activités.
On précise qu’un vol s’effectue entre un site de décollage à un site
d’atterrissage. Le modèle de la parapente utilisé détermine la difficulté et la
qualité d’un vol.
Le club est composé en deux services :
Secrétariat : enregistrement des adhérents, enregistrement des demandes de
location des parapentes, enregistrement des sorties et retour des parapentes,
informe le service matériel des réservations validées.
Matériel : vérification de l’état des parapentes avant sortie et après retour,
informe le secrétariat des sorties et des entrées effectuées.
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
14. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
14
MCD : Modélisation des données :
Parapente
ModèleParapente
SiteAtterrissage
SiteDécollage
Utilise
DateUtilisation
NombreVols
Pilote
Vol
DateVol
Durée
Distance
Est de type
0,N 0,N
1,1
0,N
1,N
0,N
0,N
0,N
Numéro
DateMiseService
CouleurPrincipale
N° Licence
Nom
Prénom
DateNaissance
Niveau
Poids
DateBrevet
…
NomSiteD
NiveauRequis
Orientation
…
NomSiteA
Situation
ApprôcheUsuelle
NomModèle
Niveau
Surface
Poids Max
Poids Min
…
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
15. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
15
MCT : Modélisation des traitements – Activité Location :
Demande non
ré solvable
Voile abîmée
Demande de
réservation par pilote
A
• Saisie ou vérification de la fiche du pilote
• Recherche de la voile demandée
Voile acquise
Dispo. Indispo.
Voile non acquise
Voile libérée
Voile sortie
E
Voile livrée
refusée
B
Voile réservée
à date donnée
D
• Vérification de la voile
• Enregistrement sortie de la voile
Voile opérationnelle
Refusée Acceptée
Voile abîmée
• Enregistrement entrée de la voile
• Vérification de la voile
Voile opérationnelleVoile abîmée
A OU B
Prise de la voile
par le pilote
C
C ET D
Retour de la voile
F
E ET F
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
16. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
16
Niveau organisationnel ou Logique :
consiste à spécifier l'organisation qui régira les données et les traitements
étudiés lors du niveau conceptuel.
Pour les traitements, on introduit les notions de temps, de lieux et
d'intervenants (qui ? où ? Quand ?)
Pour les données, on spécifie leur organisation en fonction des logiciels
retenus (Base de données, Fichiers Indexés, Fichiers Séquentiels ....)
On utilise deux modèles de formalisation :
MOT : Modèle Organisationnel des traitements,
MLD : Modèle logique des données.
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
17. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
17
Exemple : MOT
Temps Secrétariat Matériel Extérieur Type
Demande de
réservation
de voile
Prise
de voile
Demande non
résolue
Voile réservée
à date J
Réservation
enregistrée
Voile réservée
Sortie
Manuel
J
8 Heure
• Vérification de la
voile avant sortie
Refus OK
ET
Pas OK
Voile
Refusée
Saisie
J -1Min
• Saisie/vérif fiche pilote
• Recherche voile
demandée
OK Pas OK
OU
Voile Abîmée
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
18. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
18
Exemple : MOT (suite)
Temps Secrétariat Matériel Extérieur Type
Retour de
de voile
Voile à
retourner
Sortie
enregistrée
Voile rentrée • Vérification de la
voile après retour
OK Pas OK
ET
Manuel
J
18 Heure
Saisie
• Enregistrement
sortie de la voile
ET
Tjrs
Voile
libérée
Voile Abîmée
• Enregistrement
Retour de la voile
ET
Tjrs
Saisie
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
19. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
19
Parapente
Numéro
DateMiseService
CouleurPrincipale
NomModèle *
MLD : Modélisation Logique des données :
ModèleParapente
SiteAtterrissage
SiteDécollage
Pilote
Utilise
DateUtilisation
NombreVols
0,N 0,N
Est de type
1,1
0,N
Vol
DateVol
Durée
Distance
1,N
0,N
0,N
0,N
Parapente
Numéro
DateMiseService
CouleurPrincipale
N° Licence
Nom
Prénom
DateNaissance
Niveau
Poids
DateBrevet
…
Nom
NiveauRequis
Orientation
…
Nom
Situation
ApprôcheUsuelle
Nom
Niveau
Surface
Poids Max
Poids Min
…
Utilse
Numéro*
N° Licence*
DateUtilisation
NombreVols
vol
N° Licence*
NomSiteDécollage *
NomSiteAtterrissage *
NomModèle *
DateVol
Durée
Distance
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
20. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
20
Propre aux informaticiens, la formalisation opérationnelle consiste à spécifier comment
seront réalisés les éléments du projet en tenant compte des contraintes du matériel et
du logiciel utilisés (comment ?)
Pour les traitements, on détermine la structure interne des applications à réaliser
(Algorithmes et programmes) : Modèle Opérationnel des traitements ( MOPT)
Pour les données, on précise l'organisation interne de la gestion des données (
Fichiers, indexes, pointeurs ) : Modèle Physique des données ( MPD )
Niveau physique :
Résumé :
Niveau
Statique Dynamique
Conceptuel
Organisationnel
et Logique
Opérationnel
ou Physique
MCD
MLD
MCD
MMC
MCT
MOT
MOPT
Répond à
QUOI faire ?
QUELLES données ?
QUI fait quoi ?
OU ?
QUAND ?
COMMENT ?
Utilise
Des règles
de gestion
Des règles
d'organisation
La technologie
du moment
Modèles
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
21. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
21
Le cycle de décision a pour objectif d’hiérarchiser les choix à faire en
fonction des niveaux de préoccupations homogènes différents :
Choix stratégiques : Décisions qui concernent la stratégie et politique
d'entreprise. Elles sont matérialisées dans le schéma directeur par le
découpage en domaines.
Choix de gestion : Choix des règles de gestion. Par exemple quelles
sont les règles de la répartition des produits dans les entrepôts, des
modalités de livraison des commandes clients, de facturation de ces
commandes, etc.
Choix d'organisation : Définition des postes de travail, des procédures
à respecter …
Choix techniques : Matériel, Système d’exploitation,Langage de
programmation, SGBD, …
Cycle de décision :
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
22. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
22
I.6. Processus de développement de Merise :
La démarche MERISE s'articule autour de différentes étapes découpées en phases :
• Schéma directeur : définir les grandes orientations politiques et stratégiques de
l'entreprise ;
• L'étude préalable : étudier le système existant et proposer des solutions pour le
système futur ;
• L'étude détaillée : étudier de façon exhaustive la solution retenue en fin d'étude
préalable ;
• L'étude technique : décrire de façon technique la solution détaillée ;
• Réalisation : réaliser dans les langages et sur les matériels prévus lors des étapes
précédentes, l'ensemble des spécifications obtenues à l'issue de l'étude technique ;
• Maintenance : consiste en la prise en compte, l'analyse et le traitement des :
anomalies qui sont des erreurs de fonctionnement ou des fonctionnalités qui
ne correspondent pas aux besoins exprimés,
évolutions (ou améliorations) de fonctionnalités .
Chapitre I. Présentation de la méthode Merise
24. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
24
I. Exemple de Modèle Conceptuel de Données – Etude de cas société d’Intérim
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
Enoncé du cas
Une société de travail temporaire TEMPO, dont l’activité consiste à placer des employés intérimaires
auprès des entreprises, souhaite en raison de son développement, automatiser sa gestion.
L’objectif de cette gestion consiste à pouvoir répondre le plus vite et le plus efficacement possible aux
demandes de personnels émises par ses clients. La société TEMPO est structurée en trois services : service
des intérimaires, service clients, service comptabilités.
Services intérimaires
Ce service est chargé de la gestion administrative des intérimaires. Cette gestion concerne en moyenne 600
intérimaires appartenant à 15 branches professionnelles différentes (informatique, secrétariat,
comptabilité, …), comprenant chacune plusieurs qualifications (ingénieur, analyste, comptable, …). A
chaque qualification est associé un niveau (débutant, première expérience, confirmé, spécialiste, expert).
Ce service est chargé du recrutement des personnels. Pour chaque recrutement, les informations suivantes
sont enregistrées : nom, prénom, date de naissance, adresse, n° tel, n° SS, branche, qualification et niveau
de qualification. Une convention de travail entre l’intérimaire et la société TEMPO est signée pour une
durée minimale de 1 mois et une durée maximale de 6 mois. Cette convention stipule : la date de début de
la convention, la durée de la convention et le salaire mensuel à appliquer pendant toute la durée de la
25. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
25
convention. Chaque convention est identifiée par le n°employé et un n°ordre. Lorsque la convention arrive
à son terme, la société TEMPO peut proposer à l’intérimaire une nouvelle convention si une demande
client est à satisfaire.
Service client
Ce service enregistre les demandes des clients et procède à une recherche dans le fichier des intérimaires
pour trouver les intérimaires ayant le profil demandé (branche, qualification et niveau). L’unité
d’intervention est la journée. Lorsque la recherche est concluante, le service client, après avoir obtenu
l’accord du service intérimaire, rédige le contrat d’intervention et l’envoie pour signature au client. Ce
contrat mentionne : le numéro de contrat, l’adresse de la société, la date de début et la durée du contrat, le
montant total du contrat et les qualifications avec le taux de facturation journalier.
A chaque qualification correspond un taux de facturation. Ce taux est ajusté par un coefficient propre au
niveau de qualification. La durée d’intervention est identique pour tous les intérimaires intervenant sur un
même contrat. Dans le cas ou, aucun intérimaire n’est trouvé, il est demandé au service intérimaire de
procéder à un recrutement.
Service comptabilité
Le service comptabilité enregistre les règlements pour chaque contrat : 10% à la signature et chaque mois
un relevé de compte est émis pour les contrats en cours. La partie rémunération des intérimaires n’est pas à
traiter dans cette étude de cas.
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
26. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
26
Modèle MCD
Objets correspondant au servie Intérimaires :
NiveauxQualificationsBranches
ConventionsIntérimaires
Objets correspondant au servie Clients :
IntérimairesNiveauxQualifications
Contrats Clients
Objets correspondant au servie Comptabilité :
ContratsRèglements
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
27. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
27
Liens entre les entités et cardinalités
Niveaux
CodeNiveaux
CoeffTaux
…
Qualifications
CodeQualification
TauxJour
… Branches
CodeBranche
…
Conventions
N°Intérimaire & N°Ordre
…
Intérimaires
N° Intérimaire
…
Contrats
N° Contrat
…
Clients
CodeClient
…
Règlements
N° Règlement
MontantRèg
…
Signer
Posséder
Avoir
Intervenir
Appartenir
Exiger
Signer
Concerner
1-N 1-1
1-1
1-1
1-1
1-1
1-1
0-N
1-N
1-N
1-N
1-N
0-N0-N
1-N
1-N
1-N
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
28. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
28
II. Notion de modèle conceptuel de données
La modélisation conceptuelle des données consiste à représenter :
Les données définissant la réalité du système étudié et
Les règles de gestion définissant les rapports entre ces données.
Ces données sont regroupés sous forme d’objets conceptuels lié entre eux par des liens
sémantiques appelés associations.
Cette représentation doit avoir deux caractéristiques :
Complète : représentation fidèle du réel
Simple : représentation facile permettant le dialogue avec l’utilisateur
Termes suivants sont utilisés à équivalence :
Objet , Individu, Entité
Lien , Association, Relation
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
29. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
29
II. Concepts de base
Le modèle MCD s’articule autour des concepts suivants :
Propriété
Entité
Identifiant
Association
Cardinalités
Rôle
N° Contrat
DateDébut
DateFin …
…
CodeClient
Nom
Adresse …
Entité
Nom d’entité
Nom d’association
Propriétés d’entité
Propriétés de
l’association
1-1 1-N
Cardinalités
Association
Contrats Clients
Signer
Représentation
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
30. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
30
1. Propriété
Appelée aussi Information élémentaire, attribut ou rubrique, la propriété désigne le plus petit
élément d’information manipulable par le concepteur et ayant un sens pour le SI.
Une propriété doit être décrite par :
• un nom
• une valeur
• un domaine des valeurs possibles
Exemples
Nom de la propriété Type de domaine Valeur
Code Client Compteur 1234
Nom Client Alphabétique Messari
Date de règlement Date 12/10/02
Mode de règlement Liste de choix alphabétique Espèce
Désignation Alphanumérique DisqueDur80Mo
TauxJour Monétaire 1234,50 DH
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
31. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
31
Classification des propriétés
Une propriété peut être :
En fonction de la structure de sa valeur :
• Atomique ou élémentaire : non décomposable en un ensemble de propriétés signifiantes.
Exemple : Prénom, nom, Salaire, ...
• Composée ou concaténée : composée de plusieurs attributs atomiques
Exemples :
mois annéejour
Date de naissance
Code Postal Ville
Adresse
Adresse rue
En fonction de la variation de sa valeur :
Propriété stable : une fois définie, sa valeur reste inchangée (N° sécurité sociale, Code
Client, N°Contrat,…)
Propriété de Situation : Sa valeur est sujette à des modifications systématiques liées au
temps (Ancienté, température,…) ou régulières liées aux activités de gestion (quantité en
stock, solde client,…)
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
32. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
32
Propriété Pseudo Stable : Sa valeur change selon des circonstances non régulières
(Adresse d’une personne, Prix de prestation,…)
Propriété Mouvement : C’est une propriété dont la valeur quantifie ou qualifie un objet
par rapport à un autre objet (quantité commandée, Rôle d’un acteur, …)
Remarques
• Une propriété peut être mémorisée ou bien calculée (déductible des propriétés mémorisées)
• Ne pas confondre entre les occurrences d’une propriété et la propriété elle-même
2. Entité
Une entité est la représentation d’un objet matériel (concret) ou immatériel (abstrait) du monde
réel. Elle est définie par :
• Une existence propre et une utilité pour l’organisation étudiée
• des occurrences multiples (au moins deux)
• des propriétés (au moins une) dont un identifiant
Exemple
Pour la société TEMPO, les informations "N° Intérimaire", "Nom Intérimaire", "Adresse
Intérimaire",… sont des propriétés d’une même classe d’objets similaires : Les INTERIMAIRES.
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
33. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
33
Représentation
Classe des
INTERIMAIRES
INTERIMAIRES
N° Intérimaire
Nom Intérimaire
Adresse Intérimaire
Tél. Intérimaire …
Entité
INTERIMAIRESEnsemble Occurrences d’Intérimaires
Notion d’occurrence
Une occurrence d’une entité est connue par les valeurs spécifiques prises par chacune des propriétés
de l’entité. Ces propriétés sont communes à toutes les occurrences de l’entité.
Exemple
INTERIMAIRES
N° Intérimaire
Nom Client
Adresse Client
Tél. Client …
Entité Intérimaire
Intérimaire1042
1042
Alioui
5, rue Hassan II 55000 Fès
055 56 67 33 …
Intérimaire1350
1350
Rizki
7, rue salé 21000 Casa
055 56 67 33 …
Occurrences de
l’entité INTERIMAIRES
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
34. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
34
3. Identifiant
C’est un groupe minimal d’attributs tels qu ’il n ’existe pas deux occurrences ayant les mêmes
valeurs pour ces attributs. L’identifiant d’une entité permet de distinguer chaque occurrence de
l’entité par rapport à toutes les autres.
On distingue deux possibilités d’identification d’une entité :
un ou plusieurs attributs de l’entité à identifier.
un attribut artificiel
Exemples
Locataire
Nom
Prénom
Adresse
Téléphone
Identifiant composé
EXEMPLAIRE
Cote ouvrage & n° d’ordre
Date de parution
Etat
Identifiant relatif
Conventions
N°Intérimaire & N°Ordre
…
OUVRAGE
Cote ouvrage
Titre ouvrage
Editeur
Identifiant simple
Intérimaires
N° Intérimaire
…
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
35. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
35
4. Association
une association est un élément du monde réel qui traduit l'existence de liens sémantiques
entre plusieurs entités. Une association est définie par :
• Une absence d’existence propre
• Au moins une occurrence
Exemples :
• Une dimension (nombre d’entités attachées)
• Une utilité pour l’organisation étudiée
Enseigner
Salle
Code Classe
Matière
Code Matière
Nom Matière
Professeur
N° Prof
Nom prof
Tél prof
Classe
Code Classe
Conventions
N°Intérimaire & N°Ordre
…
Intérimaires
N° Intérimaire
…
Signer
Dim 4 : l’association enseigner qui relie
un professeur à une classe à un matière
et à une salle
Dimension 2 (association binaire)
Dimension 3 (association Ternaire)
Niveaux
CodeNiveaux
CoeffTaux
…
Qualifications
CodeQualification
TauxJour
…
Exiger
Contrats
N° Contrat
…
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
36. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
36
Caractéristiques d’une association
• N’a pas d’existence propre : n’existe que par les entités qui s’y rapportent
• N’est pas toujours porteuse de propriétés :
Affecté à
SERVICE
N° Service
Nom service
SALARIÉ
Matricule
N°CIN
Nom salarié
Prénom salarié
Fonction
Rémunération
• N’a pas d’identifiant explicite : combinaison des identifiants des entités qui y participent
• Possède une dimension 2, ou plus :la dimension est le nombre d’entités qui participent à
l’association. Une association est dite binaire (dim 2), ternaire (dim 3), N-aire (dim >3)
Exemple d’association ternaire
Garer
PARKING
N° Zone
Niveau
rang
VOITURE
N° Matricule
Marque
Modèle
CONDUCTEUR
N° permis
Nom …
Jouer
ACTEURS
N° Acteur
Nom Acteur
Sexe
FILMS
N° FILM
Titre Film
Description
Rôle
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
37. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
37
5. Cardinalités
Les cardinalités expriment le nombre minimum et le nombre maximum de participations de
chaque occurrence d’une entité à une association. Elles peuvent être : 0,1 1,1 0,n 1,n
x , y x’ , y’
A
IdA
…
B
IdB
…
S
Pour obtenir x (x’) / y (y’) , on se pose la question : pour une occurrence quelconque de A(B),
quel est le nombre minimum / maximum de ses participations à l’association S ?
Exemples
Garer
PARKING
N° Zone
Niveau
rang
VOITURE
N° Matricule
Marque
Modèle
CONDUCTEUR
N° permis
Nom …
0 ,N 1 ,N
0 ,N
1 ,N 0 ,NConcerner
Quantité
PRODUIT
N° Produit
Désignation
Prix d’achat
COMMANDES
N° Commande
Date commande
…
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
38. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
38
6. Rôles Un rôle précise des détails particuliers de la participation d’une entité à une association.
C’est un enrichissement sémantique qu’il est nécessaire de préciser dans les cas suivants :
• Représentation du temps
• Représentation de l’espace
• Cas d’association réflexive
Exemples
Jour
ouvrableCLIENT
N° Client
Nom Client
…
PRODUIT
N° Produit
Désignation
Prix d’achat
Commander
Quantité
1, N 0, N
CALANDRIER
Date
0, N
Représentation du temps
CLIENT
N° Client
Nom Client
…
DEPOT
N° dépôt
AdresseReçoit
Nbre de colis
Livre
Nbre de colis
Représentation de l’espace
0, N
0, N
0, N
0, N
Expéditeur
Destinataire
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
39. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
39
a pour chef
est chef de
0,1
0,N
Parent de
Enfant de
0,N
1,1
ParentéEncadrer
SALARIE
N° Salarié
Nom Salarié
Adresse Salarié
Fonction
Rémunération
Lien d’hiérarchie entre salariés
PERSONNE
N° CIN
Nom
Adresse
Lien de parenté entre personnes
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
40. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
40
III. Mise en œuvre des concepts
On distingue deux démarches pour obtenir le MCD :
• Démarche ascendante :
on part du plus petit élément du SI pour
aboutir au MCD
• Démarche descendante :
On part des entités et des associations pour
aboutir au MCD et on recourt aux structures
type
Réel perçu
Inventorier les propriétés et
les règles de gestion
Etudier les dépendances
fonctionnelles entre
les propriétés
Construire le MCD
Réel perçu
Inventorier les propriétés et
les règles de gestion
Valider le MDC en vérifiant les
Formes normales
Rechercher les entités grâce aux
identifiants et leur rattacher leurs
propriétés
Recenser les associations et leur
rattacher leurs éventuelles
propriétés ainsi que les cardinalités
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
41. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
41
1. Vérification du modèle MCD
• Règle 1 : Toutes les propriétés doivent être élémentaires, c’est-à-dire non décomposables.
Cette élémentarité est fonction des choix de gestion.
• Règle 2 : Chaque entité doit posséder un identifiant et un seul.
Exemple
• Règle 3 : les propriétés d’une entité autres que l’identifiant doivent être en dépendance
fonctionnelle monovaluée de cet identifiant. Autrement, pour une occurrence de l’identifiant
d’un objet , chacune des propriétés ne peut prendre qu’une seule valeur.
Exemple : Représenter un ensemble de salariés d’une entreprise ainsi que les diplôme
obtenus par chacun.
SALARIÉ
Matricule
N°CIN
Nom salarié
….
Matricule N°CIN
Nom salarié
SALARIÉ
Matricule
Nom salarié
….
Diplômes
SALARIÉ
N° Salarié
Nom salarié
….
Diplôme1
Diplôme2 ...
Mauvaises solutions
SALARIÉ
Matricule
Nom salarié
….
Obtenir
DIPLÔME
libellé Diplôme
Niveau
Date obtention0,N
0,N
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
42. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
42
Si une propriété est en dépendance fonctionnelle de l’identifiant de plusieurs entités, alors
elle est portée par l’association entre ces entités. La règle 3 s’applique aussi à ces
propriétés.
• Règle 4 : Une propriété ne peut qualifier qu’une seule entité ou une seule association
Exemple
• Règle 5 : la dépendance fonctionnelle transitive doit être écartée.
Si une propriété est en dépendance fonctionnelle de l’identifiant, et d’une autre propriété de
l’entité, elle-même en dépendance fonctionnelle simple de cet identifiant alors il y a une
entité imbriquée dans l’entité éclater en deux entités.
CLIENT
N° client
Nom
….
Adresse client
FACTURE
N° facture
Date facture
….
Adresse client
Correspond
FOURNISSEUR
N° fournisseur
Nom
….
Adresse fournisseur
Redondance
Polysèmes
1,10,N
CLIENT
N° client
Nom client
….
Adresse client
FACTURE
N° facture
Date facture
….
Correspond
FOURNISSEUR
N° fournisseur
Nom fournisseur
….
Adresse fournisseur
1,10,N
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
43. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
43
• Règle 6 : Pour chaque occurrence d’une association, il doit exister une et une seule occurrence
de chacune des entités participant à l’association.
l’identifiant d’une association est l’enchaînement des identifiants des entités qui y
participent.
Une occurrence d’une association est donc composée d’une valeur et une seul unique pour
chacune des entité participant à l’association.
La participation d’une entité à une association ne peut pas être optionnelle.
Exemple : on considère un ensemble de clients d’une société de vente avec les règles suivantes : le
prix de vente au client est calculé par le prix de vente au public, diminué d’une remise dont le
montant est fonction de la catégorie à laquelle appartient le client (grossiste, semi-grossiste,
détaillant,…). On considère qu’un client est forcément rattaché à une catégorie et à une seule.
CLIENT
N° client
Nom client
….
Catégorie client
Taux de remise
CATEGORIE
Code catégorie
Intitulé catégorie
Taux de remise
Correspond
CLIENT
N° client
Nom client
….
N° client Catégorie client Taux de remise
1,1 0,N
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
44. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
44
Si on considère que certains articles proposés par les fournisseurs ne sont pas forcement présents
en stock, la règle 6 n’est pas vérifiée : Deux relations binaires au lieu de l’association ternaire :
Exemple : On considère la relation Stocker entre les entités Fournisseur, Article et Emplacement
pour représenter la règle de gestion suivante : Un article est fourni par un fournisseur et stocké sur
un emplacement.
Emplacement
N° client
Nom client
….
Catégorie client
Taux de remise
Article
Code article
Désignation
…
Stoker
FOURNISSEUR
N° fournisseur
Nom fournisseur
….
0,N 0,N
0,N
Quantité
Emplacement
N° client
Nom client
….
Catégorie client
Taux de remise
Article
Code article
Désignation
…
Stoker
FOURNISSEUR
N° fournisseur
Nom fournisseur
….
0,N 0,N
1,N Fournir 0,N
Quantité
• Règle 7 : les propriétés d’une association doivent dépendre de la totalité de l’identifiant de cette
association. Si non, il faut éclater la relation en autant d’associations que nécessaire.
Chapitre II. Modèle Conceptuel de Données (MCD)
46. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
46
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
I. Introduction
Le modèle Logique de Données MLD permet en intégrant l’état de l’art technologique
des SGBD :
• de décrire les enregistrement logiques et
• d’entrevoir la structuration physique des données.
Il existe plusieurs types de modèles logiques :
• Modèle hiérarchique,
• Modèle Réseau,
• Modèle Relationnel,
• Modèle Objet ….
A chaque type de modèle correspond un environnement d’implantation (logiciels)
• Système de gestion de fichier (SGF)
• Système de Bases de Données Navigationnelles (SGBDN)
• Système de Gestion de Bases de Données Relationnelles (SGBDR)
• Système de Gestion de Bases de Données Objets (SGBDO)
Le cours présente les concepts du modèle relationnel.
47. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
47
Modèle relationnel
• Le modèle relationnel a été formalisé par CODD en 1970.
• Utilisé par beaucoup de SGBD commerciaux
Exemples :
Oracle, Informix, DB2, Ingres, Sybase, dBase, Access …)
• Proche du modèle entité-association permettant une présentation schématique.
• Supporte les opérations ensemblistes
Algèbre relationnelle
• Permet de traiter les problèmes de cohérence et de redondance des données
Règles d’intégrité supportées
• Supporte des langages standards non procéduraux permettant la description et la
manipulation des données
Langage SQL
(Structured query language : langage structuré pour les requêtes)
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
48. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
48
2.1. Domaine
un domaine est un ensemble dénombrable de valeurs atomiques. Un domaine est
caractérisé par :
• Un nom
• Une ensemble de valeurs
Exemples
- Entier Octet = {0,1, … ,255} (Byte)
- Entier Court = {-2-15 , …0, … ,215 - 1} (Integer)
- Entier Long = {-2-31 , …0, … ,231 - 1} (Long)
- Réel Simple (single)
- Réel Double (Double)
- Monétaire (Currency)
- Logique = {Faux , Vrai} (Boolean)
- Date/Heure = {#01/01/0100 00:00:00# …#31/12/9999 23:59:59#} (Date)
- Chaîne de texte (String) …
II. Concepts
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
49. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
49
2.2. Attribut
Un attribut appelé aussi champs, est la plus petite information représentable dans
un modèle relationnel et qui possède :
• Un nom
• Un domaine
• Un sens (une utilité)
Exemples
- Matricule : Entier court
- PrixAchat : Monétaire
- NomClient : Chaîne
- AdresseClient : Chaîne
- PoidsVéhicule : Réel Simple
- DateNaissance : Date/Heure
- …
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
50. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
50
une Table est un tableau à deux dimensions : Les colonnes constituent un ensemble
d’attributs appartenant chacun à un domaine. Les lignes représentent les valeurs prises
chacune par un attribut. Une ligne est appelée aussi enregistrements ou tuples. Une
relation est caractérisée par :
• un nom
• une liste <attribut : domaine> • une clé primaire
• une sémantique
2.3. Table(Relation)
Exemple Etudiant (N°Etud, Nom , Prénom , Age)
Clé primaire : N° Etud
Définition : tout étudiant actuellement immatriculé à l’école
Attribut
Etudiant
N° Etud Nom Prénom Age
136 Dupont Jean 19
253 Aubry Annie
101 Duval 22
147 Dupont Marc 21
Tuple (enregistrement)
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
51. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
51
La clé primaire d’une Table est le groupe minimal d’attributs de la table dont la
valeur est unique et obligatoire.
Une clé primaire composée d’un seul champs est dite Monochamps
Une clé primaire composée de plusieurs champs est dite Multichamps
2.4. Clé primaire
Exemples
Clé simple : Etudiant (N°Etud, Nom , Prénom , Age)
Clé composée : Cliniques(NomClinique, Localité, Tél)
La clé étrangère dans une Table B est le groupe d’attributs de B qui constitue une clé
primaire d’une autre table A. Elle réalise le lien entre les enregistrements des deux
tables.
2.5. Clé étrangère
Exemples
Filières(CodeFilière, NomFilière)
Etudiant (N°Etud, Nom , Prénom , Age, CodeFilière#)
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
52. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
52
le schéma d’une base de données relationnelle est constitué :
• d’un ensemble de schémas de relations(tables) SR={R1, R2,..., Rn }
• d’un ensemble de règles d’intégrité.
2.6. Schéma relationnel (MLDR)
Exemple : Schéma relationnel gestion des contrats d’une société d’intérim
CLIENTS(Codclient, Nom, Prenom, AdRue, AdVille, CodePostal)
CONTRATS(NumeroContrat, Objet, DateSign, Datedeb, Datefin, #CodeCli)
PERSONNES(Matricule, Nom, Prenom, AdRue, Advil, CodePostal, #CodeQualif)
QUALIFICATIONS(CodeQualif, Libelle, Tarif)
INTERVENIR(#NumContrat, #Matricule, #CodeQualif)
EXIGER(#NumContrat, #CodeQualif, Nbjh)
Règles :
DateSign < = DateDébut < = DateFin
Tarif > = 70 DH
Nbjh >= 1
…
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
53. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
53
III. Règles d'intégrité
les règles d’intégrité (R.I.) sont des conditions qui doivent être vérifiées à tout
moment par les données contenues dans la base de données :
• Intégrité de domaine
• Intégrité de relation(table)
• Intégrité de référence
• Intégrité d’entité
3.1. Définition
Intégrité De Domaine
contrôle des valeurs des attributs
contrôle entre valeurs des attributs
• Age [0 .. 130]
• Date_Début < Date_Fin
• x,y Personne, (x,y) mariage x.état_civil = marié &
y.état_civil = marié & x.sexe <> y.sexe
• Montant > 0
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
54. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
54
Intégrité de relation (Contrainte De Clé)
Chaque relation doit posséder une clé primaire Unicité des tuplets
Intégrité de référence (Clé étrangère)
Impose que tout tuple d’une relation R1 qui se réfère à une relation R2 doit se
référer à un tuple existant dans la relation R2. Elle s’applique sur des relations qui
décrivent des associations.
Intégrité d’entité
Impose que tout attribut faisant partie de la clé d’une relation soit non nul
Polyclinique
Nom
Localité
Tél
Medcins
NumMatr
Nom
Spécialité
Tél
Travail
Nom
Localité
NumMatr
Exemple :
la relation qui exprime le lien de travail entre un médecin et une polyclinique.
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
55. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
55
IV. Méthode d ’implantation d’un MLDR
Transformation du modèle E/A :
• transformation des associations n-aires en associations binaires
• entité relation (Table)
• Identifiant clé
• association dépend de sa cardinalité
4.1. Règle 1 : Table et clé primaire
Toute entité est transformée en table (relation). Les propriétés de l ’entité deviennent
celles de la table. L ’identifiant devient la clé primaire
Entité Entreprise Table Entreprise
Entreprise
N° Entreprise
Nom
Adresse
Code_Postal
Localité
ENTREPRISE
N° ENTREPRISE
NOM
ADRESSE
CODE_POSTAL
LOCALITÉ
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
56. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
56
4.2. Règle 2 : Relation binaire (…,n) - (…,1)
La clé primaire de l ’entité reliée par (…,n) devient clé étrangère de l’entité reliée par
(…,1)
1,n 1,1
Auteur
N° auteur
Nom
Ecrire
Livre
N° livre
Titre
4.3. Règle 3 : Relation binaire (0,1) - (1,1)
La clé primaire de l’entité reliée par (0,1) devient clé étrangère de l’entité reliée par (1,1)
Ecrire
LIVRE
N° LIVRE
N° AUTEUR#
TITRE
AUTEUR
N° AUTEUR
NOM
Facture
N° facture
Date facture
Payé ?
0,1 1,1Commande
N° commande
Date commande
Montant
Impliquer
Impliquer
FACTURE
N° FACTURE
N° COMMANDE#
DATE FACTURE
PAYÉ ?
COMMANDE
N° COMMANDE
DATE COMMANDE
MONTANT
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
57. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
57
4.4. Règle 4 : Relation binaire et ternaire (…,n) - (…,n)
On crée une table supplémentaire ayant comme clé primaire une clé composée des
clés primaires des 2 entités. Lorsque la relation la relation contient des propriétés
celles-ci deviennent attributs de la table.
Commande
N° commande
Date
1,n 0,n
COMMANDE
N° COMMANDE
DATE
ARTICLE
N° ARTICLE
LIBELLÉ
PRIX
UNITAIRE
Se composer
quantité
Article
N° article
Libellé
Prix unitaire
SE COMPOSER
N° COMMANDE
N° ARTICLE
QUANTITE
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
59. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
59
4.5. Règle 5 : Plusieurs relations entre 2 entités
Les règles générales de 1 à 5 s ’appliquent
0,n
1,n
1,n
1,1
Personne
N° personne
Nom
Prénom
Maison
N° maison
Adresse
Localité
Posséder
Habiter
MAISON
N° MAISON
ADRESSE
LOCALITÉ
PERSONNE
N° PERSONNE
N° MAISON#
NOM
PRÉNOM
POSSÉDER
N° PERSONNE #
N° MAISON#
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
60. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
60
4.6. Règles 6 : Relations réflexives
Les règles générales s ’appliquent avec la seule différence que la relation est 2 fois
reliée à la même entité
Employé
Matricule
MatriculeChef#
Nom
Prénom
Fonction
Hiérarchie
0,nSociété
N° société
Nom
Capital
Filiale
0,n
Mère
Détenir
% du capital
SOCIÉTÉ
N° SOCIÉTÉ
NOM
CAPITAL Filiale
Mère
DETENIR
N° SOCIÉTÉ#
N° SOCIÉTÉ FILIALE#
% DU CAPITAL
Employé
Matricule
Nom
Prénom
Fonction
Chef
0,n
0,1
Subordonné
Hiérarchie
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
61. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
61
6 Algèbre relationnelle
Les opérations de base sont classées en deux types :
• Les opérations ensemblistes : opérations binaires qui à partir de deux
relations en construit une troisième :
• union
• différence
• produit cartésien
• Les opérations spécifiques :
• Opérations unaires qui construit une relation à partir d’une autre :
• Projection
• Restriction
• Opération binaire de jointure.
6.1. Opérations ensembliste
a. Union
Opération portant sur deux relations de même schéma R1 et R2 consistant à
construire une relation de même schéma R ayant pour tuples ceux appartenant
à R1 ou R2 ou à R1 et à R2.
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
62. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
62
U
R1 R2
R
Exemple : étant donné les relations suivantes :
Appareil_Anc(CodeType, Nbplace , Intitulé)
Appareil_Nouv(CodeType, Nbplace , Intitulé)
Notations :
R = R1 U R2
CodeType Nbplace Intitulé
741 100 BOEING 747-100
734 450 BOEING 737-400
AB3 180 AIRBUS A300
CodeType Nbplace Intitulé
74E 150 BOEING 747-100
COMBI
SSC 80 CONCORDE
Appareil_Anc Appareil_Nouv
Appareil_Anc U Appareil_Nouv
CodeType Nbplace Intitulé
741 100 BOEING 747-100
734 450 BOEING 737-400
AB3 180 AIRBUS A300
74E 150 BOEING 747-100 COMBI
SSC 80 CONCORDE
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
63. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
63
b. Intersection
Opération portant sur deux relations de même schéma R1 et R2 consistant à
construire une relation de même schéma R ayant pour tuples ceux appartenant
à la fois à R1 et à R2.
R1 R2
R
Exemple : étant donné les relations suivantes :
Fournisseurs(Numéro, Nom , Adresse)
Clients(Numéro, Nom , Adresse)
Notations :
R = R1 R2
Numéro Nom Adresse
1024 Thomson 100, Hassan II
1025 Fag 25, BD MohamedV
1026 SKF 20, BD MohamedV
Numéro Nom Adresse
1000 INA 2, BD MohamedV
1024 Thomson 100, Hassan II
Fournisseurs Clients
Fournisseurs Clients
Numéro Nom Adresse
1024 Thomson 100, Hassan II
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
64. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
64
C. Produit cartésien
Opération portant sur deux relations R1 et R2 consistant à construire une
relation qui a pour schéma la juxtaposition des deux schémas opérande et pour
tuples toutes les combinaisons de tuples des deux relations opérande
×
R1 R2
R
Exemple : étant donné les relations suivantes :
Fournisseurs(N°Fournisseur, Nom)
Produits(RéfProd, Désignation,PrixU)
Notations :
R = R1 × R2
N°Fournisseur Nom
1024 Thomson
1025 INA
RéfProd Désignation PrixU
100 Disque Dur 20 GO 850
102 Ram 256 600
Fournisseurs Produits
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
66. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
66
V. LES FORMES NORMALES
1ère Forme normale :
Une relation est en 1ère FN si tout attribut est atomique.
un attribut ne peut désigner, ni une donnée composée d’entités de nature
quelconque, ni une liste de données de même nature.
EXEMPLES :
CLIENT( N°_client, nom, adresse_client )
elle n’est pas en 1ère FN, adresse_client peut être décomposée en plusieurs
rubriques : rue, code postal, ville.
CLIENT( N°_client, nom, rue , code_postal, ville)
BAINS( NN, NP , DATE, DUREES )
où DUREES serait la liste des durées des bains pris par le nageur NN sur la
plage NP à la date DATE.
BAINS( NN, NP , DATE, DUREE )
2ème FN :
Une relation est en 2ème FN ssi :
- elle est en 1ère FN.
- tout attribut non clé est en DF de toute la clé.
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
67. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
67
EXEMPLE :
PLAGE( NOMP, REGION, Type, Pollution )
la clé est ( NOMP, REGION)
Pollution est dépendante de la plage
Type dépendant de la région
2ème FN nous impose de distinguer deux relations R1 et R2
R1( NOMP, REGION, Pollution)
R2( REGION, Type)
3ème FN :
L’objectif de cette 3ème FN est l’élimination des redondances dues aux DF
déduites par transitivité.
Une relation est en 3ème FN ssi :
Elle est en 2ème FN.
Tout attribut n’appartenant pas à une clé ne dépend pas d’un attribut non clé.
EXEMPLE :
PLAGE( NP, REGION, TYPE, POLLUTION )
le type est dépendant de la région
La 3ème FN nous impose de distinguer deux relations R1 et R2.
R1( NP, REGION, POLLUTION )
R2( REGION, TYPE)
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
68. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
68
Forme normale de BOYCE-CODD (BCNF):
Insuffisance de la 3ème FN :
PLAGE( NOMP, REGION, CANTON )
( NOMP, REGION ) CANTON
CANTON REGION
La relation est en 3ème FN, mais il existe encore des redondances dues au
fait qu’un attribut non clé détermine une partie de la clé.
BOYCE ET CODD ont introduit une nouvelle FN :
Une relation est en BCNF ssi toutes les DF sont issues de la clé.
La décomposition BCNF de la relation PLAGE serait :
PLAGE( NOMP, CANTON)
Et GEO( CANTON, REGION)
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
69. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
Analyse
69
VI. Exercices :
CLIENTS(Codclient, Nom, Prenom, AdRue, AdVille, CodePostal)
CONTRATS(NumeroContrat, Objet, DateSign, Datedeb, Datefin, #CodeCli)
PERSONNES(Matricule, Nom, Prenom, AdRue, Advil, CodePostal, #CodeQualif)
QUALIFICATIONS(CodeQualif, Libelle, Tarif)
INTERVENIR(#NumContrat, #Matricule, #CodeQualif)
EXIGER(#NumContrat, #CodeQualif, Nbjh)
Le modèle logique de données relationnel est :
1,n
Clients
CodeClient
Nom
Prénom
0,n 1,1
Signer
Personnes
N° Matricule
Nom
Prénom
Adresse
Contrats
N° Contrat
Objet
Date début
Date fin
Qualifications
Code Qualif.
Libellé
Tarif horaire
Posséder
Standard
Exiger
Nbj.*h.
0,n
0,n0,n
1,n
1,1 0,n
Intervenir
En appliquant les règles de passage du MCD au MLD, Donner l’MLD correspondant au
MCD suivant :
Société d intérim
ChapIII. Modèle Logique des Données (MLD)
71. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
AnalyseProf:M.K.MANSOURI
71
Les concepts de base : événement, opération, synchronisation,
résultat ( émission), processus
Règles de construction et recommandations : non
interruption, continuité, consommation, temps conceptuel
Etudes de cas
Introduction
72. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
AnalyseProf:M.K.MANSOURI
72
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
I. INTRODUCTION
Le modèle conceptuel des traitements MCT permet de définir la dynamique
du système d'information, c'est-à-dire les processus qui sont réalisées. Chaque
processus représente un groupe homogène d’opérations déclenchées en fonction
d'événements.
Ce modèle constitue donc une représentation schématique de l'activité d'un
système d'information sans faire référence à des choix organisationnels ou des
moyens d'exécution(réponse au quoi? Mais pas au qui, comment ni où).
II. LES CONCEPTS DE BASE
Un MCT est constitué d’un
enchaînement d’opérations. Chaque
opération est déclenchée par un ou par
plusieurs événements liés par une
condition de synchronisation. L’opération
constitue un traitement qui produit un ou
plusieurs résultats pouvant être
conditionnés par des règles d’émission.
Synchronisation
Numéro de l’opération
Description abrégée
du traitement
(nom ou libellé)
Règles d’émission
Opération
Ev
1
Ev
2
Ev
3
Evénements
en entrée
Ev
4
Ev
6
Ev
5
Evénements
résultats
73. Prof:M.K.MANSOURI
Cours
AnalyseProf:M.K.MANSOURI
73
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
Exemple1: Opération déclenchée par un
événement unique :
A l’arrivée d’une commande client, une
opération d’établissement d’une facture est
déclenchée. Le résultat de cette opération est la
production d’une facture destinée au client.
Comman
de client
OPER1
Etablissement
de facture
TJ
Facture
émiseExemple2: Enchaînement de deux
opérations
Suite à l’opération précédente, une
opération d’encaissement est déclenchée suite
à l’arrivée d’un règlement client. Le résultat
de cette opération est la production de la
facture acquittée.
Règlem
ent client
Facture
acquittée
Comman
de client
OPER1
Etablissement
de facture
TJ
Facture
émise
OPER2
Encaissement
TJ
etLa deuxième opération nécessite pour être
déclenchée, la synchronisation de deux
événements dont l’un est un événement
résultat produit par la première opération
74. Prof:M.K.MANSOURI
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AnalyseProf:M.K.MANSOURI
74
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
1. Evénement
• Un événement est un fait nouveau pour le système susceptible de
déclencher une opération, soit seul, soit en synchronisation avec d’autre
événements.
N° commande Date commande Date livraison Code Client Raison sociale Autres données
14503 04/06/95 04/06/95 123781 Dupont SA …..
15802 04/06/95 04/06/95 145864 Thomson SA ……
• A un événement est associé un message, c’est-à-dire un ensemble de données
qui le caractérisent.
Exemple: l’événement commande d’un client est caractérisé par les
données suivantes :
N° de commande Date de commande Date Livraison
Code client
Raison Sociale Adresse Client Adresse Livraison
Liste des articles à commander :
Code article Désignation article Quantité
• A chaque événement (type événement) correspondent des occurrences de
l’événement. Les données caractéristiques de l’événement prendront des
valeurs propres pour chaque occurrence.
Exemples d’occurrences pour l’événement Commande d’un client
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75
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
• L’une parmi ces données peut être un identifiant permettant de distinguer les
différentes occurrences.
• L’exécution d’une opération entraîne la consommation des occurrences des
événements en entrée de l’opération. Une occurrence consommée ne peut
plus déclencher à nouveau l’opération.
• Suivant leurs origine d’apparition, on distingue les événements externes et
les événements internes.
2. Opération
• Une opération est un ensemble d’actions élémentaires non interruptibles
de traitements sur les données. Elle consiste à :
• Prendre en compte les données associées aux événements d’entrée
• Consulter et /ou modifier les données mémorisées dans le système
d’information
• Élaborer les données associées aux événements résultats.
• Elle est représentée par un verbe un substantif (Préparer la commande ou
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ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
3. Synchronisation
• La synchronisation est une expression booléenne formée à partir des
opérateurs ET et/ou OU. Elle traduit comment tous les événements d’entrée
doivent être associés pour déclencher une opération.
• Pour faciliter la lecture d’un synchronisation, on associe à chacun des
événements un label. Exemple : (a OU b) ET c4. Résultat - Emission
• Une opération doit toujours générer au moins un résultat ( réponse du
système au perturbations portées par les événements d’entrée).
• Une opération peut produire plusieurs résultats. Cette production peut être
soumise à des conditions de sortie
5. Processus
• C’est un enchaînement synchronisé d’opérations correspondant à une unité
d’activité homogène du système (propre à un domaine d’activité)
Exemples de processus : Facturation, Vente, Livraison,
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ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
OPER1
Facturation
Stock<seuil réappro
TJ
ou
Command
e
représentant
Command
e directe
client
OPER3
Encaissement
TJ
et
Règleme
nt client
OPER5
Passation au
contentieux
TJ
et
Délai
passation au
contentieux
OPER4
Relance de règlement
TJ
et
OPER2
Livraison
Fournisseur
TJ
et
Bon de
livraison
fournisseur
Facture
client
Relance
règlement
clientRèglement
enregistré
Demande
de
réapprovisi
Marchandi
se
réceptionnée
Dossier au
contentieux
6. Exemple
Délai de
relance de
règlement
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78
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
III. REGLES
1. Non interruption
Une opération ne doit être interrompue par l’attente d’un événement externe.
Si tel est le cas, il faut décrire une seconde opération s’appuyant sur cet
événement en attente. De même, on ne doit pas avoir au sein de l’opération une
action dont le déroulement dépend d’un résultat émis par la même opération.
Exemple :
OPER1
TJ
Facturation
Encaissement
Règleme
nt
Factur
e
Reçu
Comman
de OPER1
TJ
Facturation – Livraison
Règleme
nt
Factur
e
Reçu
Comman
de
OPER2
TJ
et
Encaissement
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ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
2. Consommation
Un événement peut être candidat au déclenchement de plusieurs
opérations. Dans ce cas une occurrence de cet événement ne peut prendre
part qu’à une seule de ces opération
OPER1
R1
Ev1
OPER2
Ev2
OPER3
Ev3
Exemple : Une occurrence de R1 participe
soit à l’opération 2 ou à l’opération
3
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80
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
III. ETUDES DE CAS
1. Cartes bancaires
Le demandeur désirant obtenir une carte bancaire doit en faire la demande
auprès de la banque. La carte n’est acceptée que si le demandeur est un client
de la banque.
Chaque jour, la banque transmet les demandes de carte de ses clients au
centre de gestion des cartes. Dès que la banque reçoit la carte du centre de
gestion des cartes, elle adresse au client un avis de mise à disposition de la
carte et un avis de prélèvement de la cotisation annuelle.
Chaque année la banque adresse au client un avis de prélèvement de la
cotisation annuelle. Si au bout de deux mois la carte n’a pas été retirée, elle est
détruite.
Travail à faire
1. Donner le modèle des communications
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ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
Mettre en place des rencontres avec le public et des animations diverses (
2 à 3 par mois)
Pour ses représentations, l’association dispose de deux salles de capacités
respectives 540 et 230 places.
En période de festival, plusieurs spectacles sont proposés le même jour dans
l’une ou l’autre salle à des heures différentes. Deux spectacles différents
peuvent être proposés en même temps. Un spectacle peut avoir lieu à une
certaine heure dans une salle et à une autre heure dans l’autre salle en fonction
du nombre de spectateurs attendus. Une représentation est donc individualisée
par sa date, l’heure de la séance, le numéro de la salle et le code du spectacle.
L’association propose différentes tarifications :
Tarif normal
Tarif réduit : groupes de 10 personnes, chômeurs, étudiants, enfants de
moins de 12 ans.
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82
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
Pour certains spectacles exceptionnels, l’arrêt des réservations peut être
décidé lorsque le taux de remplissage de la salle atteint 75%, afin de laisser
des billets disponibles au guichet.
Travail à faire
L’association envisage d’automatiser l’ensemble de ces activités :
comptabilité, paye, gestion des salles de spectacles. En s’appuyant sur l’annexe
ci-dessous, on demande de :
Construire le modèle des communications
Construire le modèle conceptuel des traitements.
Annexe
L’automatisation recherchée visent à améliorer les difficultés rencontrées
avant et après spectacle :
Avant spectacle, il s’agit de :
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83
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
• De prévoir la consultation sur écran à tout moment des réservations
totales pour un spectacle (toutes séances confondues) et des
réservations totales entre deux dates (tous spectacles confondus).
Après spectacle il s’agit :
• De connaître à tout moment le nombre total d’entrées, le nombre
d’entrées par tarif, pour une séance, un spectacle à une date ou entre
deux dates.
• D’établir des statistiques annuelles en fonction des jours( du lundi au
dimanche) et des catégories de spectacles qui donnent le nombre
d’entrées et la moyenne par jour pour chaque catégories.
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84
ChapIV. Modèle Conceptuel des Traitements (MCT)
Exemple 2:
OPER1
Contrôle du rapport
Remboursement
Rapport
Rejetée
Demande
Expertise
Rapport
Sinistre
OPER1
Couvert Non
couvert
Contrôle du rapport
Reçu
Rapport
Sinistre
OPER2
TJ
Remboursement
Dossier
Remboursement
Couvert Non couvert
Rapport
Rejetée
Demande
Expertise
Rapport
Validé
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ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
I. INTRODUCTION
Le modèle MCT décrit le quoi du système étudié. Il permet de structurer les
opérations sur le seul critère de l’enchaînement logique. Une opération sera
exécutée après une autre si elle utilise les résultats de l’autre.
Ce modèle abstraite, complété pour prendre en compte les choix
d’organisation du système donne lieu au Modèle Organisationnel des
Traitements (MOT).
Pour chaque unité de traitement (procédure fonctionnelle), le MOT précise :
• Le poste de travail associée (le lieu)
• La nature des opération (degré d’automatisation)
• Le temps et la périodicité (répartition dans le temps,).
MOT = MCT + lieu + moment + nature
• manuelle ?
• Conversationnelle
(temps réel)?
Quand exécute-t-
on l’opération ?
• agencement temporel
Qui
exécute l’opératio
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87
ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
II. CONCEPTS DE BASES
1. Unités organisationnelles
a. Site
Une unité Site est généralement obtenue par examen de la répartition
géographique de la structure de l’entreprise.
Exemples : Siège, Agence, Bureau
b. Services
Une unité service est généralement obtenue par examen de
l’organisation de l’entreprise en services, divisions ou départements
Exemples : direction agence, service commercial, administratif agence
c. Postes de travail
Une unité de type poste de travail est généralement obtenues par
examen de l’organisation particulière à chaque service. C’est un centre
d’activité élémentaire comprenant tout ce qui est nécessaire à l’exécution
des opérations
Un poste de travail est caractérisé par:
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88
ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
2. Procédure organisationnelle
C’est un enchaînement de traitements affectés à un ou plusieurs sites ou
services au sein d’un même processus. Un même processus conceptuel peut
donner lieu à des procédures organisationnelles distinctes .
Exemples
L’examen du processus conceptuel «création d’un dossier de prêt»
permet d’identifier les procédures organisationnelles suivantes :
• «création d’un dossier de prêt d’un capital > 2MDH» sollicitant
l’agence et le siège,
• «création d’un dossier de prêt d’un capital 2MDH», sollicitant
l’agence uniquement
La demande de passeport recouvre les 2 cas suivants:
• demande d’un premier passeport
• demande de renouvellement
3. Procédure fonctionnelle (PF)
Une PF est un ensemble ininterruptible d’opérations élémentaires
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89
ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
La nature d’une PF exprime son degré d’automatisation. Ainsi une PF peut
être :
• Manuelle (MA): PF indépendante et complètement déconnectée de toute
machine informatique( ne fait appel à aucun traitement informatique
• Automatique : fait appel à une machine informatique. Elle peut être
• Différée (bath) (TD): la PF est dotée d’algorithmes prédéfinis et
automatisables est entièrement exécutée en traitement par lot.
L’intervention humaine est limitée au seul lancement de la PF
• Temps Réel (Conversationnelle ou interactive ) (TR): l’ordinateur
doit exécuter les tâches et donner une réponse rapide au dialogue
qu’il a avec l’utilisateur.
Caractériser le temps pour une PF revient à préciser : sa fréquence
d’apparition (périodicité) ,sa période et sa durée
Exemples : Retrait par chèque et versement dans une agence bancaire :
Procédure
Fonctionnelle
Poste de
travail
Nature
Temps
Fréquence Durée Période
Remise de chèque Guichet Manuelle 100 / jour 5 Min
8H30 à 11
14H30 à 17
Versement Guichet Conversationnelle 50/Jour 5 Min
8H30 à 11
14H30 à 17
Vérification caisse Caisse Manuelle 1/Jour 45 Min 17 à 18
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90
Temps PF Poste Nature
ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
MOT : Représentation
séquentielle
Consultation Stock
Ok Pas OK
Demande achat
Articles
disponibles
Articles non
disponibles
Facturation
TJ
Décision achat
Facture
10
h
18
h
10
h
18
h
Vendeur
Vendeur
TR
TR
Encaissement
TJ
Paiement
Facture acquittée
Déstockage articles
TJ
Demande
articles
Articles
remis
10
h
18
h
10
h
19
h
Caisse
Magasin
TR
MA
e
t
e
t
e
t
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91
Temps Vendeur Caisse Magasin Nature
ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
MOT : Représentation
par poste
Consultation Stock
Ok Pas OK
Demande achat
Articles
disponibles
Articles non
disponibles
Facturation
TJ
Décision achat
Facture
10
h
18
h
10
h
18
h
TR
TR
10
h
18
h
10
h
19
h
TR
MA
Encaissement
TJ
Paiement
Facture
acquittée
Déstockage articles
TJ
Deman
de
articles
Articles
remis
e
t
e
t
e
t
92. Prof:M.K.MANSOURI
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AnalyseProf:M.K.MANSOURI
92
ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
MCT :
Paieme
nt client
Facture
acquittée
Décisi
on Achat
OPER1
Etablissement
de facture
TJ
Factur
e émise
OPER2
Encaissement
TJ
e
t
Demand
e
achat
Articles
disponib
les
Deman
de
articles
Articles
remis
OPER2
Déstockage
articles
TJ
Articles
non
disponibles
OPER1
Consultation
Stock
Ok Pas OK
e
t
e
t
Exemple : Processus de vente d’articles au comptoir . Suite à une demande
d’achat, le vendeur consulte la disponibilité en stock des articles souhaités et
propose leurs prix. Lorsque le client effectue son choix définitif, une facture
est émise par le vendeur est adressée à la caisse pour le règlement. Lorsque le
client effectue le paiement, une facture acquittée lui sera remise. Une fois le
client se présente au magasin, les articles achetés sont déstockés et lui sont
remis. Les opérations se déroulent quotidiennement de 10 H à 18 H. le
déstockage par contre continue jusqu’à 19 H.
93. Prof:M.K.MANSOURI
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93
ChapIV. Modèle Organisationnel des Traitements (M0T)
IV. Construction du MOT
A partir du MCT et de la structure de l’entreprise:
Recenser les unités organisationnelles de type site ou service
Affecter les traitements aux unités organisationnelles (opérations
organisées)
Représenter le modèle sous forme de colonnes, dans chaque colonne on
représente:
• les opérations organisées exécutées par le site ou service
• les enchaînements: événements et résultats en liaison avec les
autres sites ou services ou avec l’extérieur
• les synchronisations entre événements
V. ETUDES DE CAS
(Voir Exercices)