Depuis quelques années, la filière lait de brebis subit l’inflation, et cela touche à la fois les charges des éleveurs mais aussi le portefeuille des clients. Voyons quelles modifications cette crise économique a-t-elle sur des facteurs tant macro (collecte, ventes, prix…) que microéconomiques (coûts de production, rémunération) au sein de la filière lait de brebis en France.
La sensible hausse des cotations en maigre et gras s’est poursuivie tout le premier semestre 2023 et aura permis de conforter les revenus des éleveurs ayant commercialisé des animaux sur cette période. Toutefois en fin d’année, face à une demande moins soutenue, certains cours ont amorcé une baisse, signal d’un retour à une saisonnalité plus marquée comme avant 2020. Par conséquent, le produit bovin viande n’évoluerait que très peu (+4%) au second semestre pour la majorité des éleveurs. L’entrée en application de la nouvelle PAC, avec des montants unitaires révisés à la baisse par rapport au Plan Stratégique National, se traduit par une diminution marquée des aides PAC pour les éleveurs. Enfin, les produits des cultures de vente ont subi une baisse marquée estimée à plus de 30% des prix des céréales, protéagineux et oléagineux. Avec des charges opérationnelles contenues mais en hausse et des charges de structure en forte augmentation, les revenus des éleveurs ont nettement baissé par rapport à 2022 mais restent supérieurs à la moyenne sur la période 2013-2021.
Revenus des exploitations bovins viande, faits marquants et prévisions de 2023.
Courte rétrospective de l’année 2023 et présentation des estimations des revenus 2023 établis pour 6 systèmes d’exploitation bovins viande, à partir d’un panel de 180 exploitations des réseaux d’élevage.
Webinaire du 9 février 2024.
Depuis quelques années, la filière lait de brebis subit l’inflation, et cela touche à la fois les charges des éleveurs mais aussi le portefeuille des clients. Voyons quelles modifications cette crise économique a-t-elle sur des facteurs tant macro (collecte, ventes, prix…) que microéconomiques (coûts de production, rémunération) au sein de la filière lait de brebis en France.
La sensible hausse des cotations en maigre et gras s’est poursuivie tout le premier semestre 2023 et aura permis de conforter les revenus des éleveurs ayant commercialisé des animaux sur cette période. Toutefois en fin d’année, face à une demande moins soutenue, certains cours ont amorcé une baisse, signal d’un retour à une saisonnalité plus marquée comme avant 2020. Par conséquent, le produit bovin viande n’évoluerait que très peu (+4%) au second semestre pour la majorité des éleveurs. L’entrée en application de la nouvelle PAC, avec des montants unitaires révisés à la baisse par rapport au Plan Stratégique National, se traduit par une diminution marquée des aides PAC pour les éleveurs. Enfin, les produits des cultures de vente ont subi une baisse marquée estimée à plus de 30% des prix des céréales, protéagineux et oléagineux. Avec des charges opérationnelles contenues mais en hausse et des charges de structure en forte augmentation, les revenus des éleveurs ont nettement baissé par rapport à 2022 mais restent supérieurs à la moyenne sur la période 2013-2021.
Revenus des exploitations bovins viande, faits marquants et prévisions de 2023.
Courte rétrospective de l’année 2023 et présentation des estimations des revenus 2023 établis pour 6 systèmes d’exploitation bovins viande, à partir d’un panel de 180 exploitations des réseaux d’élevage.
Webinaire du 9 février 2024.
10e édition des Marchés Mondiaux du Lait et de la Viande
Séance : Les filières laitières en Afrique sub-saharienne et le marché de la viande bovine et des bovins vifs en Afrique du Nord
Par Tarek Abdelmoumen, vétérinaire en Algérie
La conjoncture des marchés des bovins comme des céréales s’est nettement améliorée en 2022. Cependant, la hausse des charges a pesé fortement sur le revenu des exploitations selon leur système. Les spécialisés, naisseurs intensifs comme extensifs, n’améliorent pour ainsi dire pas leur revenu. Les naisseurs-engraisseurs bénéficient quant à eux d’une amélioration. À l’inverse, les éleveurs spécialisés de veaux sous la mère subissent une hausse des charges bien supérieure à celle de leurs produits. Cependant que les diversifiés grandes cultures, qu’ils soient naisseurs ou naisseurs-engraisseurs, bénéficient de la hausse concomitante des produits des culture de vente et des bovins viande, face à des charges qui ont progressé bien moins vite.
Les revenus des systèmes spécialisés ont été pénalisés par la sécheresse en 2022. Si cette dernière a affecté l’ensemble du territoire national, les effets ont été très marqués dans le Sud-Ouest, le sud du Massif central et la région AURA et se cumulent à la hausse des principaux intrants. Les aides exceptionnelles débloquées en urgence pour les 12 départements les plus touchés n’en compenseront qu’en partie les impacts.
Par Yannick Pechuzal, Christophe Perrot, Gérard You - Institut de l'élevage
Webinaire du 19 mars 2021 sur l'économie laitière - Cycle Grand Angle Lait 2021
Après de nombreuses années de baisse structurelle des revenus, les résultats des éleveurs diversifiés avec cultures et des naisseurs engraisseurs de jeunes bovins profitent d’une embellie en 2021 et retrouvent des revenus supérieurs à 30 000 €/UMO. A contrario, les naisseurs et naisseurs engraisseurs de veaux sous la mère ont depuis 2017 des revenus inférieurs à 20 000 €/UMO.
L’amélioration de la conjoncture de tous les gros bovins et des cultures de vente tirent nettement les produits à la hausse. La situation demeure morose pour les animaux maigres.
Les aides sécheresses, nécessaires ces dernières années pour soutenir les revenus impactés par les aléas climatiques, ne sont pas renouvelées en 2021 du fait d’absence d’aléas climatique. Une aide COVID, versée en décembre 2021 fait en revanche son apparition pour soutenir les plus bas revenus (inférieurs à 11 000 €/UMO en 2020 ).
Les charges opérationnelles sont contenues grâce à l’absence d’aléas mais la forte augmentation du carburant induit une hausse des charges de structure.
Intervention de Ph. Chotteau (responsable du département Economie - GEB) au CA idele du 14/04 2022
La forte hausse des prix des matières premières tout au long de l’année 2021 et début 2022 s’est transformée en véritable flambée au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine. La présente note vise à évaluer l’impact de la hausse des coûts sur 3 postes particuliers : aliments achetés ; carburant et travaux par tiers ; engrais de synthèse sur les différents systèmes d’élevage ruminant.
Face à la volatilité des marchés, nous avons choisi de construire 2 jeux d’hypothèses de prix et d’en calculer l’impact toutes choses égales par ailleurs sur les élevages spécialisés : bovins lait ; bovins viande ; ovins viande ; ovins lait et caprins, au sein de l’échantillon des élevages suivis dans le Réseau INOSYS. Rappelons à ce sujet que cet échantillon est construit pour sélectionner des fermes aux performances technico-économiques bien supérieures à la moyennes des fermes françaises.
Ces impacts sont établis en € par 1000 l de lait ou par kg de viande. Ils sont aussi comparés aux revenus par UMO estimés en 2021. Enfin, pour faciliter les calculs selon les variations ultérieures des cours des matières premières, ils sont exprimés relativement à une variation de 10 cts/l de GNR, ou de 100 € par tonne d’aliment acheté ou d’engrais azoté.
Pour chaque système laitier suivi, le résultat courant 2020 est estimé en baisse. Celle-ci paraît limitée pour les élevages des montagnes de l'Est spécialisés en AOP. Mais elle est beaucoup plus forte pour les systèmes mixtes avec cultures notamment. Les explications sont multiples, depuis l'érosion du prix payé pour le lait hors SIQO (il est stable en bio) jusqu'aux effets des sécheresses estivales récurrentes. Côté produits, ceux de la viande sont en baisse (prix de veau nourrisson et de la réforme laitière), y compris dans les ateliers joints (prix des jeunes bovins ou des broutards quand il y a des vaches allaitantes), de même que les ventes de céréales, faute de rendement. Côté charges, la baisse des prix des carburants et engrais a été loin de compenser la hausse des achats de fourrages, de concentrés voire de paille suite à la sécheresse. D'autant qu'aucune aide exceptionnelle du fond calamités au titre de 2020 n'avait encore été décidée au moment du bouclage de ce chapitre !
Malgré la crise sanitaire, l’année 2020 s’est inscrite dans la continuité de la bonne année 2019. La collecte a progressé de 4%, le prix moyen du lait de 3,1% et le prix de vente des fromages par les transformateurs industriels (PVI) de 2,1%. Le marché s’est aussi renationalisé avec la chute des importations de caillé congelé. Si en 2021, les perspectives sont toujours positives pour la filière caprine, la dévalorisation du chevreau et la hausse du prix des matières premières impactent le revenu des éleveurs.
L’année 2022 a été marquée par une flambée des charges dans la filière laitière et une inflation alimentaire record qui se poursuit en 2023. Le prix du lait conventionnel a été revalorisé quand les autres segmentations n’ont pas bénéficié de revalorisations similaires. La hausse des prix alimentaires a conduit certains consommateurs à chercher des alternatives plus abordables remettant en question la demande des segments premium, tels que le bio ou les AOP.
Dans ce contexte, le positionnement des segmentations visant à mieux valoriser les produits laitiers suscite des interrogations. Quel avenir pour ces marchés segmentés ? quel est le consentement du consommateur à payer les surcouts liés à ces démarches ?
Afin de comprendre les tendances actuelles, nous proposons de porter des regards croisés sur les dynamiques de consommation et les stratégies de segmentation présentes dans les filières lait et vin. L’analyse et la confrontation des expériences de segmentation dans la filière viticole seront particulièrement intéressantes et instructives en comparaison avec la filière laitière.
Des travaux de l’Institut de l’Élevage et de l’Institut Français du vin seront présentés. La laiterie de Saint Denis de l’Hôtel engagée dans plusieurs démarches de segmentations du lait de consommation livrera son analyse de la situation et des perspectives. Avec l’ensemble des participants à cette conférence, nous proposons d’engager un échange qui ouvre des perspectives.
Amorcée en 2018, la baisse des revenus des éleveurs spécialisés, bien qu’amortie par des aides sécheresse, se poursuit en 2019. À nouveau, ces élevages sont les plus impactés par le déficit hydrique et la chaleur estivale 2019.
10e édition des Marchés Mondiaux du Lait et de la Viande
Séance : Les filières laitières en Afrique sub-saharienne et le marché de la viande bovine et des bovins vifs en Afrique du Nord
Par Tarek Abdelmoumen, vétérinaire en Algérie
La conjoncture des marchés des bovins comme des céréales s’est nettement améliorée en 2022. Cependant, la hausse des charges a pesé fortement sur le revenu des exploitations selon leur système. Les spécialisés, naisseurs intensifs comme extensifs, n’améliorent pour ainsi dire pas leur revenu. Les naisseurs-engraisseurs bénéficient quant à eux d’une amélioration. À l’inverse, les éleveurs spécialisés de veaux sous la mère subissent une hausse des charges bien supérieure à celle de leurs produits. Cependant que les diversifiés grandes cultures, qu’ils soient naisseurs ou naisseurs-engraisseurs, bénéficient de la hausse concomitante des produits des culture de vente et des bovins viande, face à des charges qui ont progressé bien moins vite.
Les revenus des systèmes spécialisés ont été pénalisés par la sécheresse en 2022. Si cette dernière a affecté l’ensemble du territoire national, les effets ont été très marqués dans le Sud-Ouest, le sud du Massif central et la région AURA et se cumulent à la hausse des principaux intrants. Les aides exceptionnelles débloquées en urgence pour les 12 départements les plus touchés n’en compenseront qu’en partie les impacts.
Par Yannick Pechuzal, Christophe Perrot, Gérard You - Institut de l'élevage
Webinaire du 19 mars 2021 sur l'économie laitière - Cycle Grand Angle Lait 2021
Après de nombreuses années de baisse structurelle des revenus, les résultats des éleveurs diversifiés avec cultures et des naisseurs engraisseurs de jeunes bovins profitent d’une embellie en 2021 et retrouvent des revenus supérieurs à 30 000 €/UMO. A contrario, les naisseurs et naisseurs engraisseurs de veaux sous la mère ont depuis 2017 des revenus inférieurs à 20 000 €/UMO.
L’amélioration de la conjoncture de tous les gros bovins et des cultures de vente tirent nettement les produits à la hausse. La situation demeure morose pour les animaux maigres.
Les aides sécheresses, nécessaires ces dernières années pour soutenir les revenus impactés par les aléas climatiques, ne sont pas renouvelées en 2021 du fait d’absence d’aléas climatique. Une aide COVID, versée en décembre 2021 fait en revanche son apparition pour soutenir les plus bas revenus (inférieurs à 11 000 €/UMO en 2020 ).
Les charges opérationnelles sont contenues grâce à l’absence d’aléas mais la forte augmentation du carburant induit une hausse des charges de structure.
Intervention de Ph. Chotteau (responsable du département Economie - GEB) au CA idele du 14/04 2022
La forte hausse des prix des matières premières tout au long de l’année 2021 et début 2022 s’est transformée en véritable flambée au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine. La présente note vise à évaluer l’impact de la hausse des coûts sur 3 postes particuliers : aliments achetés ; carburant et travaux par tiers ; engrais de synthèse sur les différents systèmes d’élevage ruminant.
Face à la volatilité des marchés, nous avons choisi de construire 2 jeux d’hypothèses de prix et d’en calculer l’impact toutes choses égales par ailleurs sur les élevages spécialisés : bovins lait ; bovins viande ; ovins viande ; ovins lait et caprins, au sein de l’échantillon des élevages suivis dans le Réseau INOSYS. Rappelons à ce sujet que cet échantillon est construit pour sélectionner des fermes aux performances technico-économiques bien supérieures à la moyennes des fermes françaises.
Ces impacts sont établis en € par 1000 l de lait ou par kg de viande. Ils sont aussi comparés aux revenus par UMO estimés en 2021. Enfin, pour faciliter les calculs selon les variations ultérieures des cours des matières premières, ils sont exprimés relativement à une variation de 10 cts/l de GNR, ou de 100 € par tonne d’aliment acheté ou d’engrais azoté.
Pour chaque système laitier suivi, le résultat courant 2020 est estimé en baisse. Celle-ci paraît limitée pour les élevages des montagnes de l'Est spécialisés en AOP. Mais elle est beaucoup plus forte pour les systèmes mixtes avec cultures notamment. Les explications sont multiples, depuis l'érosion du prix payé pour le lait hors SIQO (il est stable en bio) jusqu'aux effets des sécheresses estivales récurrentes. Côté produits, ceux de la viande sont en baisse (prix de veau nourrisson et de la réforme laitière), y compris dans les ateliers joints (prix des jeunes bovins ou des broutards quand il y a des vaches allaitantes), de même que les ventes de céréales, faute de rendement. Côté charges, la baisse des prix des carburants et engrais a été loin de compenser la hausse des achats de fourrages, de concentrés voire de paille suite à la sécheresse. D'autant qu'aucune aide exceptionnelle du fond calamités au titre de 2020 n'avait encore été décidée au moment du bouclage de ce chapitre !
Malgré la crise sanitaire, l’année 2020 s’est inscrite dans la continuité de la bonne année 2019. La collecte a progressé de 4%, le prix moyen du lait de 3,1% et le prix de vente des fromages par les transformateurs industriels (PVI) de 2,1%. Le marché s’est aussi renationalisé avec la chute des importations de caillé congelé. Si en 2021, les perspectives sont toujours positives pour la filière caprine, la dévalorisation du chevreau et la hausse du prix des matières premières impactent le revenu des éleveurs.
L’année 2022 a été marquée par une flambée des charges dans la filière laitière et une inflation alimentaire record qui se poursuit en 2023. Le prix du lait conventionnel a été revalorisé quand les autres segmentations n’ont pas bénéficié de revalorisations similaires. La hausse des prix alimentaires a conduit certains consommateurs à chercher des alternatives plus abordables remettant en question la demande des segments premium, tels que le bio ou les AOP.
Dans ce contexte, le positionnement des segmentations visant à mieux valoriser les produits laitiers suscite des interrogations. Quel avenir pour ces marchés segmentés ? quel est le consentement du consommateur à payer les surcouts liés à ces démarches ?
Afin de comprendre les tendances actuelles, nous proposons de porter des regards croisés sur les dynamiques de consommation et les stratégies de segmentation présentes dans les filières lait et vin. L’analyse et la confrontation des expériences de segmentation dans la filière viticole seront particulièrement intéressantes et instructives en comparaison avec la filière laitière.
Des travaux de l’Institut de l’Élevage et de l’Institut Français du vin seront présentés. La laiterie de Saint Denis de l’Hôtel engagée dans plusieurs démarches de segmentations du lait de consommation livrera son analyse de la situation et des perspectives. Avec l’ensemble des participants à cette conférence, nous proposons d’engager un échange qui ouvre des perspectives.
Amorcée en 2018, la baisse des revenus des éleveurs spécialisés, bien qu’amortie par des aides sécheresse, se poursuit en 2019. À nouveau, ces élevages sont les plus impactés par le déficit hydrique et la chaleur estivale 2019.
Combinaison des approches génétique et de modélisation pour développer un nouveau biomarqueur non invasif de résilience basé sur les métabolites du lait, par Marie Ithurbide - INRAE
Dans un contexte où la transmission et l'installation d'agriculteurs sont des enjeux cruciaux pour la profession agricole, de nouveaux agriculteurs s'installent chaque année et, parmi eux, certains Bac+5 ou plus. Les cursus des écoles d'ingénieurs n'ont pas vocation à former de futurs agriculteurs. Pourtant, certains apprenants ayant suivi ces cursus BAC + 5, qu'ils soient ou non issus du milieu agricole, tentent l'aventure de l'entrepreneuriat agricole. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations et visions ? Comment travaillent-ils ?
Organisé par le CIIRPO, ce webinaire fait le point sur les différents types de boiteries chez les brebis et les béliers illustrées de photos. Les modes de prévention et les traitements possibles sont cités.
L’équipe du projet BeBoP a proposé un webinaire le 30 mai 2024 pour découvrir comment la technologie vidéo, combinée à l’intelligence artificielle, se met au service de l’analyse du comportement des taurillons.
Webinaire santé prédation - Doré Nicolas Inrae 31 mai 2024.pdf
Caprinov2023 2023, une amélioration de la situation, des prix de vente à préserver. Conjoncture caprine et estimation des revenus.
1. 2023, une amélioration de la situation, des prix de
vente à préserver
Conjoncture caprine et estimation des revenus
Abdel Osseni et Nicole Bossis
Département Economie de l’Institut de l’Elevage
CAPR'INOV 2023
1
3. 3
Bilan 2022 : 515 millions de litres (+2% /2021)
Environ +8 millions de litres supplémentaires
2022 : Bonne dynamique de la collecte
4. 2023: La collecte est restée globalement stable
4
Un début d’année morose
109 ML au 1er trimestre
= /2022
• Faible stock de fourrages de 2022
• Crise inflationniste : hausse importante
des coûts de production
Cumul septembre 2023: 409 millions de litres (= /2022)
Léger redressement au 2ème
trimestre
166 millions de litres au 2ème
trimestre (+1%)
134 ML au 3ème trimestre (-1%)
Forte épisode de chaleur en août
5. 2022: Progressions de la collecte dans les
principaux bassins
• Légère progression en Nouvelle-Aquitaine
• 43% de la collecte nationale avec 224 ML de litres livrés,
• Une région pénalisée par la pyramide d’âge des éleveurs depuis quelques années
• Une relance plus marquée en Centre Val de Loire (50 ML → +6% /2021)
5
6. 2023: Repli de la collecte dans le bassin Aquitain
• La collecte en Nouvelle-Aquitaine à la baisse
• … mais en hausse dans les autres bassins
• Cumul septembre : Nouvelle Aquitaine → 172 ML soit -2% /2022
6
7. Les importations: ressource d’appoint pour les transformateurs
7
Tendance nettement haussière
depuis 2014 avec un record en
2017 (122 ML)
Depuis 2017: tendance
nettement baissière
2022: 71 ML → =/2022.
• 2023: 40 ML -26% /2022
• Repli de 14 ML /2022
• Baisse des disponibilités en
Espagne et aux Pays-Bas,
• Poursuite de la
renationalisation de
l’approvisionnement.
8. 2022: Un approvisionnement en faible progression
588 millions de litres (+1% /2021), +8 millions de litres
Manque de visibilité sur la demande → les transformateurs ont adapté l’approvisionnement
dans un contexte de collecte dynamique et d’importations stables
La tendance à la renationalisation de l’approvisionnement s’est poursuivie.
8
9. Baisse de l’approvisionnement en 2023
Cumul septembre 404 ML (-3% /2022), -14 ML de lait
La collecte est globalement stable et les importations s’effondrent.
Adaptation de l’approvisionnement total (notamment les importations) au
niveau de l’activité industrielle
9
10. 2023: Baisse de l’activité industrielle
10
Crise
sanitaire
Crise
Inflation 2022: Marché relativement dynamique
98 900 tonnes de fromage → +1% /2021
2023: 1er semestre: 48 200 t
→ -2% /2022.
Cumul septembre : 73 000 t → -3% /2022.
11. 2023: Des fabrications de lait de chèvre en baisse
11
Baisse de fabrication des fromages
Cumul septembre : 73 000 tonnes, soit -3% /2022
Les fabrications d’ultra frais s’orientent à la baisse
Cumul septembre : 10 300 tonnes, soit -3% /2022
Les fabrications de lait de chèvre conditionné ont baissé
Cumul septembre : 8 600 tonnes soit -9% /2022
12. 2022: Des stocks de produits de report très haut
12
Stocks très bas en début d’année 2022. Face à la hausse de la collecte
nationale et à l’imprévisibilité du marché, les stocks sont restés au
plus haut sur tout le 2ème semestre.
13. 2023: Stocks de septembre légèrement au-dessus du
niveau de 2022
13
Fin septembre, gestion et maitrise de stocks
• Réduire les coûts de congélation
• Stocks de septembre 6 000 t → +9% /2022
14. Quelle évolution des prix au sein de la filière ?
14
2022 : Les charges en élevage s’envolent
• Une hausse de de l’IPAMPA +20% /2021 /Aliment acheté : +24% /2021 et Energie : +37% /2021
• Le prix payé de lait chèvre progresse moins vite →Le prix moyen payé est de 825 €, soit +7%
/2021
• Des Prix de Vente Industriel (PVI) haussiers en 2022 : +8% /2021
2023 : prix lait de chèvre 885 € avec une hausse de +11% /2022
• Indice IPAMPA lait de chèvre à 137,4 soit une hausse de +2% /2022
• Les données de prévisions indiquent une stabilisation de l’IPAMPA en fin d’année
15. II- En 2023, les revenus se
redressent chez les livreurs avec la
hausse du prix du lait et des charges
stabilisées, c’est plus compliqué
pour les fromagers fermiers
15
17. Retour sur 2022, des résultats en baisse pour l’atelier
caprin (évolution/2021)
Livreurs
conventionnels
Livreurs BIO Fromagers
Nombre d’élevages 91 20 37
Lait par chèvre 889 litres
(-1%)
765 litres
(+2%)
684 litres
(-4%)
Lait/UMO 173 100 litres
(=)
93 500 litres
(+4%)
26 600 litres
(=)
Prix du lait/1000 litres 845 € (+8%) 1 066 € (+5%) 2 514 € (+3%)
Coût de production/1000
litres
1 002 €
(+12%)
1 484 €
(+6%)
3 432 €
(+9%)
Revenu de l’atelier
caprin/UMO exploitant
1.7 SMIC
(-0,4)
1.3 SMIC
(-0,1)
1.3 SMIC
(-0,1)
Prix de revient pour 2 SMIC 874 € 1 206 € 2 973 €
17
18. Retour sur 2022: Les systèmes spécialisés sont pénalisés, les
autres ateliers tirent les revenus vers le haut
18
33 700
49 900
30 400
28 100
26 300
53 400
45 000
26 100
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
Livreurs spécialisés Livreurs et cultures de vente Livreurs et VA Fromagers
Résultat courant/UMO exploitant
2021 2022
- 21%
+ 7%
-7%
+ 48%
19. Estimation des revenus
2023
Avec une augmentation du prix du lait et des charges stabilisées, le revenu
repart à la hausse chez les livreurs, les fromagers fermiers doivent passer
des hausses pour maintenir leur revenu.
19
20. IPAMPA Lait de chèvre
20
80
90
100
110
120
130
140
150
janv-15
avr-15
juil-15
oct-15
janv-16
avr-16
juil-16
oct-16
janv-17
avr-17
juil-17
oct-17
janv-18
avr-18
juil-18
oct-18
janv-19
avr-19
juil-19
oct-19
janv-20
avr-20
juil-20
oct-20
janv-21
avr-21
juil-21
oct-21
janv-22
avr-22
juil-22
oct-22
janv-23
avr-23
juil-23
134,6
En septembre 2023
Variation
Sur un mois = 0
Sur un an = -4,3%
Sur 12 mois glissants = +6%
22. Hypothèses retenues
Projection
2023/2022*
Rappel
2022/2021
Aliments achetés -0,9% +24,5% IPAMPA
Engrais +26% +72% IPAMPA mai -juin
Frais vétérinaires +5,3% +4,3% IPAMPA
Carburants -6,3% +58% IPAMPA
Electricité + 7,4% + 12,8% IPAMPA
Amortissements matériel +4,2% +3,5% IPAMPA moyenne glissante 5 ans
Amortissements bâtiments +3% +3,4% IPAMPA moyenne glissante 10 ans
Travail +5,54% +5,25% SMIC
Prix du lait +12% +8% Enquête GEB
22 *Dernière actualisation des indices INSEE : septembre 2023, indice prolongé jusqu’à décembre
23. Estimation du revenu de l’atelier 2023
chez les livreurs
23
€/1000 litres Observé
2022
Projection
2023*
Aliments achetés 307 € 304 € -3 €
Mécanisation 156 € 161 € +5€
Bâtiments 79 € 83 € +4€
Travail 253 € 267 € +14€
Coût de production 1 002 € 1 043 € + 41 €
Prix du lait 845 € 947 € +102 €
Nb de SMIC / UMO exploitant 1,7 2,3 +0,6
Prix de revient pour 2 SMIC 874 € 914 €
Sur 91 livreurs conventionnels
*Dernière actualisation des indices INSEE : septembre 2023, indice prolongé jusqu’à décembre
80%
24. Estimation de l’augmentation de tarif pour maintenir
le revenu de l’atelier 2023 chez les fromagers fermiers
24
€/1000 litres Observé
2022
Projection
2023*
Aliments achetés 383 € 390 € +5 €
Frais transfo et commercialisation 179 € 206 € + 26 €
Mécanisation 395 € 408 € + 13 €
Bâtiments 305 € 325 € + 19 €
Travail 1 629 € 1 719 € + 90 €
Coût de production 3 432 € 3 641 € + 209 €
Valorisation du lait 2 514 € 2 753 € +9.5%
Nb de SMIC / UMO exploitant 1.3 1.3 (0,9 sans augmentation de tarif)
Prix de revient pour 2 SMIC 2 973 € 3 236 €
Sur 37 fromagers fermiers
*Dernière actualisation des indices INSEE : septembre 2023, indice prolongé jusqu’à décembre
83%
Hausse difficile à passer
26. Chez les livreurs, diverses trajectoires pour
dégager un même revenu
26
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Productivité
MO
rémunérée
(litres/UMO)
Rémunération permise en €/1000 litres
CA Productivité de la main-d'oeuvre rémunérée personnalisée (l/UMO) 2 SMIC/UMO Exemples
2,7 SMIC/UMO
27. Chez les livreurs,
des seuils à respecter
pour dégager un revenu
27
Chez les livreurs conventionnels , pour
dégager 2 SMIC/UMO
Produire au moins 150 000 litres/UMO
Dégager au moins 180 €/1000 litres de
rémunération
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Productivité
MO
rémunérée
(litres/UMO)
Rémunération permise en €/1000 litres
CA Productivité de la main-d'oeuvre rémunérée personnalisée (l/UMO) 2 SMIC/UMO Exemples
28. Chez les fromagers fermiers, diverses
trajectoires pour dégager un même revenu
28
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
Productivité
UMO
rémunérée
(litres/UMO)
Rémunération permise en €/1000 litres
CA Productivité de la main-d'oeuvre rémunérée personnalisée (l/UMO) 2 SMIC/UMO
2,1 SMIC/UMO
29. Chez les fromagers fermiers, des seuils
à respecter pour dégager un revenu
29
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
Productivité
UMO
rémunérée
(litres/UMO)
Rémunération permise en €/1000 litres
CA Productivité de la main-d'oeuvre rémunérée personnalisée (l/UMO) 2 SMIC/UMO
Chez les fromagers hors Sud
Méditerranée , pour dégager 2
SMIC/UMO
Produire au moins 20 000
litres/UMO
Dégager au moins 1 000 €/1000
litres de rémunération
30. Conclusions et perspectives
30
Ressource laitière : collecte relancée en 2022, mais contenue début 2023
• Le prix du lait poursuit sa revalorisation.
• Erosion très marquée de la marge des producteurs en 2022, mais stabilisé en 2023.
• L’activité industrielle nettement en repli.
Marché des produits caprins
• Marché des fromages mal orienté avec une demande des ménages en berne en début
d’année.
• Qu’en sera-t-il de la reprise de la consommation des ménages face à la cette crise
inflationniste ?
Revenus
• La hausse du prix du lait et la stabilisation des charges vont permettre une augmentation
de revenus.
31. 31
Pour plus d’informations :
Abdel Osseni
Nicole Bossis
• mail : abdel.osseni@idele.fr
•
• mail : nicole.bossis@idele.fr
32. Merci de votre attention
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32