La plupart des entreprises, en particulier les Grands Groupes, ont déjà amorcé leur transformation numérique. Entre les robots humanoïdes, les robots utilisés dans le secteur médical ou encore les robots destinés à la recherche, la révolution robotique est en marche dans la plupart des secteurs d’activité...
2. Cette enquête nationale a été élaborée grâce à un questionnaire transmis en juin 2018
à un panel constitué de clients et candidats issus de notre base de données interne.
Lors de la dernière décennie, nous avons assisté à d’importants progrès en matière de
technologies : Intelligence Artificielle, Big data, Internet des objets (IoT), etc. L’emploi ne
cesse de se transformer au fil des révolutions technologiques et le lien entre les nouvelles
technologies et l’emploi s’est montré plutôt optimiste. En effet, la technologie a permis de
dégager des gains de productivité, réinvestis pour créer de nouveaux postes, notamment
dans le secteur des services.
Mais dans le grand débat sur la robotisation et l’emploi, deux camps s’opposent : ceux
qui estiment que la robotisation sera créatrice d’emplois et augmentera la productivité
et la croissance et ceux qui perçoivent la robotisation comme une menace, craignant que les machines
remplacent l’homme.
Si la technologie a un impact sur l’emploi dans sa globalité, peu de postes sont en réalité menacés. Les
postes ont davantage de chances d’être transformés que supprimés et les pertes d’emploi pourraient être
compensées par des créations d’emploi et une demande de nouvelles compétences.
Ces changements suscitent de nombreuses interrogations, toutes plus stratégiques les unes que les autres :
quels seront les secteurs impactés par ces changements ? Comment les postes évolueront-ils ? Quelles seront
les compétences recherchées ?
Très bonne lecture à tous !
Tina Ling
PDG Hays France & Benelux
LE MOT DE TINA
MÉTHODOLOGIE
3. LES DONNÉES CLÉS DE LA
ROBOTISATION AU TRAVAIL
67%
23%
1répondant sur 5
1répondant sur 2
des répondants estiment que les
nouvelles technologies sont une
opportunité pour l’emploi
des répondants indiquent
que leur entreprise utilise
couramment des robots
affirme que les nouvelles
technologies sont une
menace pour l’emploi
affirme que son entreprise a déjà
amorcé sa transformation numérique
73%de Grands Groupes
42%de PME
Suppression des tâches pénibles
Création d’emplois
Meilleure productivité
Suppression de postes
Déshumanisation du travail
Les machines ne sont pas aussi
efficaces que les hommes
Social : 56%
Hôtellerie & Restauration : 37%
Audit & Expertise Comptable : 27%
Utilisation des machines : 37%
Numériques : 28%
Personnelles et comportementales : 22%
Automobile : 37%
Industrie : 33%
Aéronautique : 32%
TOP 3
DES RAISONS INVOQUÉES
TOP 3
DES RAISONS INVOQUÉES
TOP 3
DES SECTEURS
LES MOINS IMPACTÉS
TOP 3
DES COMPÉTENCES QUI
SERONT LES PLUS DEMANDÉES
TOP 3
DES SECTEURS
LES PLUS IMPACTÉS
1
1
2
2
3
3
4. La plupart des entreprises, en particulier les Grands
Groupes, ont déjà amorcé leur transformation
numérique. Entre les robots humanoïdes, les robots
utilisés dans le secteur médical ou encore les robots
destinés à la recherche, la révolution robotique
est en marche dans la plupart des secteurs
d’activité. Dans le grand débat des « pour » et
des « contre » la robotisation, les plus favorables
avancent les arguments suivants : les machines
devraient permettre de supprimer les tâches
pénibles et dangereuses, de créer des emplois -
notamment parce que leur utilisation nécessitera
une intervention humaine - ou encore d’améliorer
la productivité en libérant du temps et en le
consacrant à des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Toutefois, la robotisation et les nouvelles
technologies sont pour d’autres une réelle
menace : la principale crainte est qu’elles
suppriment des postes en remplaçant les
collaborateurs par des machines, que le
travail soit déshumanisé à cause d’une place
prépondérante de la machine dans l’entreprise
ou encore que la machine ne puisse remplacer
l’homme car elle ne serait pas capable de
reproduire les sentiments humains. D’autres
inconvénients de la robotisation sont cités :
les erreurs de programmation des machines
et les risques de piratage avec d’importantes
conséquences pour l’activité, la dépendance aux
robots et aux machines, etc.
Toutefois, 16% des répondants affirment que les
technologies créeront suffisamment d’emplois pour
compenser les suppressions de postes. Pour ces
derniers, l’automatisation supprime des emplois
dans un premier temps, mais par une réduction des
coûts que cela entraîne, elle en crée de nouveaux.
Pour faire face aux environnements changeants,
des compétences exclusivement humaines seront
nécessaires : prise de décisions, apprentissage,
autonomie, etc. Des compétences techniques telles
que celles liées à l’utilisation des machines ou les
compétences en Intelligence Artificielle seront
également demandées.
Pour près de 6 répondants sur 10, les compétences
clés pour faire face à la révolution numérique ne sont
pas suffisamment intégrées par les pouvoirs publics.
En effet, les formations existantes en programmation,
maintenance de logiciels, gestion de données,
utilisation de robots et machines intelligences, etc.
risquent de ne pas suffire pour répondre aux besoins
des entreprises. Par ailleurs, les programmes en
Intelligence Artificielle, Machine learning ou liés à la
robotisation proposés par les écoles et les universités
restent peu nombreux.
L’enjeu est donc de mieux identifier l’ensemble
des compétences nécessaires pour mener à bien la
transformation numérique, de développer l’offre de
formations numériques, d’accompagner les managers
et les petites structures dans cette transition et de
doter les plus seniors en compétences numériques.
PENSEZ-VOUS QUE LES POUVOIRS PUBLICS INTÈGRENT SUFFISAMMENT LES COMPÉTENCES
NUMÉRIQUES AU SEIN DES PROGRAMMES D’ÉTUDES ET DE FORMATIONS ?
58%
NON
NOTRE ANALYSE