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Master Spécialisé Management Financier de l’Entreprise

Séminaires de Gestion Financière Approfondie







Diagnostic Financier 
Gestion de Trésorerie 
Gestion des Stocks 
INTRODUCTION GENERALE
1- Définitions
La gestion financière peut être définie comme étant«la fonction qui a pour but essentiellement
d’assurer régulièrement à l’entreprise les fonds nécessaires à son équipement rationnel et à son
exploitation courante, et d’autre part de contrôler la rentabilité des opérations auxquelles sont
affectés ces fonds. »
1

Une deuxième définition, celle de la centrale des bilans de la banque de France postule que « la
gestion financière est la recherche de l’équilibreà court, moyen et long terme entre les sorties et les
entrées de capitaux, c à d entre les besoins financiers et les ressources financières »
La fonction financière dans une entreprise a pour mission :
- d’assurer l’enregistrement comptable des différentes opérations et la tenue des comptes
-

Le contrôle de gestion des différentes opérations réalisées par l’entreprise
La gestion de trésorerie de l’entreprise
La gestion des opérations de croissance interne etexterne de l’entreprise
La gestion des opérations boursières
La gestion des opérations fiscales.

2- l’importance de l’information financière
L’information comptable et financière est la matière première de toute analyse financière effectuée à
l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise. Elle est présentée dans des supports appelés documents
comptables ou états de synthèse.
L’information financière est donc la plate forme qui permet à l’analyse interne ou externe de
procéder au diagnostic de la situation financière de l’entreprise afin de pouvoirs ressortir les points
forts et les faiblesses de l’entreprise sur le plan financier.
Sur la base de ce diagnostic, les responsables financiers au sein de l’entreprise peuvent prendre
des décisions qui engagent l’avenir de l’entreprise en tenant compte de ses contraintes internes et
celles que présente son environnement externe.
Pour pouvoir mener à bien une mission d’analyse fin ancière, étape primordiale pour toute décision
de gestion financière, les informations comptables et financières doivent être regroupées dans des
schémas simplifiés sous forme de masses ou flux quirenseignent sur la situation financière de
l’entreprise
3- Présentation des principaux documents comptables
3.1. Le bilan
Le bilan est un inventaire des actifs et des passifs d’une entreprise. Il renseigne sur la situation
financière de l’entreprise à un instant donné, généralement la fin de l’exercice comptable.
Le bilan comptable se présente comme suit :

1

G. DEPALLENS « Gestion financière » Edition SIREY, Paris 1990

2
Actif
Actif immobilisé :
- Immobilisations en non-valeurs
- Immobilisations incorporelles
- Immobilisations corporelles
- Immobilisations financières
Actif circulant :
Stocks
- Stock des marchandises
- Stocks de matières premières
- Stocks de produits finis
Créances de l’actif circulant
- Fournisseurs débiteurs, avances
acomptes
- Clients et comptes rattachés
- Etat débiteur
Trésorerie :
- Banque
- caisse
Total actif

Passif
Capitaux propres et assimilés :
- Capital social ou personnel
- Résultat de l’exercice
- Capitaux
propres assimilés
(subventions d’investissement et
provisions réglementées
Dettes de financement
- Emprunt obligataire
- Autres dettes de financement
et

Dettes du passif circulant
- Fournisseurs
et
comptes
rattachés
- Clients
créditeurs, avances et
acomptes
- Etat créditeur
Trésorerie - passif
Banques (soldes créditeurs)
Total passif

Ces masses peuvent être présentées de manière simplifiée comme suit :
Actif
immobilisé

Fonds propres

Immobilisations
nettes
Valeurs
d’exploitation ou
stocks

Dettes de
financement

Capitaux
permanents

Fonds de
roulement

Actifs
circulants
Créances de
l’actif circulant

Dettes à court
terme
d’exploitation

Disponibilités

Dettes bancaires à
court terme

Dettes du
passif
circulant

Ces éléments composent ce que l’on appelle le bilanfinancier simplifié ou condensé qui peut être
présenté comme suit :

3
ACTIF
Rubriques

PASSIF
montants

Rubriques

Actif immobilisé net
Stocks
Créances
de
l’actif
circulant
Trésorerie - actif

Capitaux propres
Dettes de financement
Dettes du passif circulant

Total Actif

Montants

Total Passif

-

L’actif immobilisé net (valeurs brutes – amortissements) représente la valeur des actifs
à plus d’un an. Il d’agit essentiellement des outil s de production ( bâtiments, matériel,
machine, etc.)
Les stocks représentent l’ensemble des valeurs d’exploitation ( stock de matières
premières, de matières consommables, de marchandise ou de produits finis)
Les créances de l’actif circulant représentent lesactifs qui donneront lieu dans le court
terme (moins d’un an) à une rentrée de fonds ( clients, effets à recevoir…)
La trésorerie-actif est constituée des avoirs et encaisses dans les différents comptes
bancaires et en caisse.
Les fonds propres regroupent le capital, les réserves et assimilés, les subventions
2
d’investissement et le résultat de l’exercice .
Les dettes de financement concernent toutes les dettes à plus d’un an. Il s’agit, en
principe, des emprunts obligataires ou ceux contractés auprès des banques pour

assurer des programmes d’investissement à moyen et long terme.
-

Les dettes de l’actif circulant englobent à la fois les dettes d’exploitation liées aux
opérations commerciales réalisées avec les différents fournisseurs, et les dettes

bancaires à court terme ( découvert bancaire, facilités de caisse)

3.2. Le compte des produits et de charges (CPC) :
Appelé aussicompte Résultatde l’exercice, il regroupe l’ensemble des produits et des charges
sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaisse ment ou de paiement. Il fait apparaître par
différence entre les deux, le bénéfice ou la pertede l’exercice.
Présentation simplifiée d’un compte de produits etde charges (CPC)
Charges
Montants Produits
Montant
Stock initial
Achats (HT)
Impôts et taxes
Frais de personnel
Frais financiers
Charges non courantes
Dotations
aux
amortissements et aux
provisions
Résultat de l’exercice

2

Stock final
Ventes (HT)
Produits accessoires
Produits financiers
Produits non courants

Lorsqu’il s’agit d’un bilan avant affectation du r ésultat de l’exercice.

4
3. Les autres documents comptables
Ce sont des documents qui permettent de fournir des informations susceptibles de permettre une
compréhension des autres documents, en complétant ou en présentant sous une autre forme les
informations contenues dans les autres documents de synthèse. Ces documents sont regroupés
en annexe permet aux destinataires ( analyste interne, auditeur externe, administration
fiscale…) d’avoir une meilleure appr éciation du patrimoine, de la situation financière et des
résultats de l’entreprise. Les principaux états d’informations complémentaires sont :
-

l’état des débiteurs à la fin de l’exercice
l’état détaillé des amortissements pratiqués auretitde l’exercice
l’état détaillé des provisions constituées au titrede l’exercice
l’état des investissements réalisé durant l’exercic
Et toute autre information chiffrée ou non qui permettrait de clarifier davantage l’une
des rubriques du bilan ou du "Compte Produits et Charges".

5
1 : Les instruments et les méthodes de l’analyse financière

Chapitre

Introduction : Définition et objet de l’analyse financière
1. Définition :
L’analyse financière consiste en une étude des états financiers de l’entreprise afin de mesurer :
- Si les objectifs fixés sont atteints
- Si les contraintes sont respectées
- Si la politique suivie est efficace
Elle vise à trouver les réponses à trois questions fondamentales
- Quel type d’actif détenir ?
- Quel est le montant de cet actif ?
- Quel financement mettre en œuvre ?
L’objectif de l’analyse financière est, donc, de permettre de porter une appréciation sur la situation
financière et sur les performances de l’entreprise, dans l’optique d’une mesure du degré d’atteinte des
objectifs et de respect des contraintes financières.
L’objectif théorique, est avant tout, la maximisation de la valeur de la firme. Cela coïncide,
évidemment, avec l’intérêt des actionnaires.
L’appréciation du degré de réalisation des objectifs permet aussi d’appréhender la capacité bénéficiaire
de l’entreprise ( sa rentabilité, sesflux de trésorerie), sa pérennité dans le temps (risque économique)
ainsi que sa solvabilité financière à ourt,c moyen et long terme (risque financier)
Le diagnostic financier, ne se limite, cependant, pas à de simples constats, il détecte des phénomènes,
en trouve l’explication, et doit recommander les solutions les plus appropriés à engager afin de déceler
les voies d’amélioration des performances et cellede limitation des risques.
2. Les utilisateurs de l’analyse financière
Ils sont multiples, et chacun d’eux a une préoccupation spécifique
- L’entreprise elle-même : Les dirigeants de l’entreprise se soucient de l’analyse de leurs comptes
pour plusieurs raisons, dont notamment :
o
La validation des choix stratégiques, en particulie les choix financiers
o

L’anticipation de la réaction de

l’environnement, principalement celle des marchés

financiers : des actionnaires et des prêteurs
- Les acteurs au niveau des marchés de capitaux : ils’agit essentiellement de ceux qui financent
l’entreprise, à savoir les actionnaires et les banq uiers.
o Les actionnaires cherchent à mesurer la rentabilité de leurs placements ainsi que le
niveau de risque de leurs portefeuilles. Leur préoccupation principale consiste à
mesurer l’accumulation de la valeur atteinte par les titres qu’ils détiennent ainsi que le
niveau du risque qu’ils supportent. Cela leur permettrait de procéder à des
comparaisons avec d’autres types de placements pour valoriser leurs patrimoines
financiers.
o

Les prêteurs et les banquiers fournissent à l’entreprise des ressources financières qui

présentent une double contrainte de rémunération etde remboursement. Ils ont pour
souci d’évaluer la capacité de l’entreprise à payer les frais financiers et à rembourser

le principal de l’emprunt.
o

Les investisseurs potentiels : ils cherchent à mesu rer l’éventuel enrichissement qui
découlerait de leur participation dans le capital de l’entreprise. Les investisseurs

cherchent souvent à être rémunéré pour le risque ’ilsqu prennent en investiss ant des

les actifs d’une entreprise

6
-

Les autres partenaires de l’entreprise : Ce sont, essentiellement, les clients, les fournisseurs et
les salariés.
o Les clients de l’entreprise cherchent à évaluer la pérennité de leurs fournisseurs pour
éviter tout risque de rupture de stocks et d’approvisionnement. Cette analyse leur
permettra aussi de définir le champ d’une éventuell négociation commerciale sur les
prix et sur les délais.
o Les fournisseurs utilisent l’analyse financière pour apprécier la solvabilité de leurs
clients auxquels ils octroient des délais de paiement. La défaillance d’un client peut
générer des pertes considérables sur les plans commercial et financier.
o Les salariés s’intéressent à l’analyse financière de leur entreprise dans une perspective
de conserver leurs emplois et à évaluer la capacitéde l’entreprise à sauvegarder le
versement de leurs rémunérations ( salaires, primes…)
3. Les instruments de l’analyse financière.
Le diagnostic financier est un processus à plusieur s étapes qui peuvent se résumer ainsi :
La collecte de l’information
Le redressement des comptes
Le calcul des indicateurs

L’analyse des résultats
Pour mener à bien une mission de diagnostic financi er de l’entreprise, l’analyste financier
(interne ou externe) dispose d’une série d’outils et de méthodes.
-

-

* Les outils de l’analyse financière renferment l’approche globale et l’approche relative.
L’approche globale consiste à exploiter les grandes masses du bilan et du CPC et à faire
apparaître dans les documents comptables corrigés des agrégats ayant une signification
financière.
o Pour le bilan, il s’agira des grandes masses financières ( Actif Immobilisé (AI), Actif
Circulant (AC), Trésorerie (TR), Financement propre (CP), Dettes de financement
(DLMT), Dettes du passif circulant (DCT).
o Pour le CPC, il s’agit du calcul des soldes intermédiaires de gestion. Marge
commerciale (MC), Valeur ajoutée (VA), Excédent brut d’exploitation (EBE)…
L’approche relative utilise la technique des ratios qui consiste à comparer deux grandeurs
financières pour apprécier une performance ou une défaillance de l’entreprise

* Les techniques et les méthodes de l’analyse financière sont multiples et vont de la comparaison
à la décomposition des indicateurs financiers
- La comparaison met le ratio dans sa conception dynamique puisqu’un ratio n’a que peu de
sens lorsqu’il est appréhendé isolément. La comparaison à un indicateur permettra sa juste
appréciation. On distingue entre la comparaison dans le temps, dans l’espace et la
comparaison normative.
o Dans le temps, l’évolution d’un ratio permet de déterminer des tendances sur une
période plus ou moins longue.
o

Dans l’espace, la co mparaison permet d’évaluer les rat ios de l’entreprise par rapports

à ceux des autres entreprises du même secteur d’activité.
o

Enfin, la co mparaison normative, permet de co mparer l’indicateur à des n ormes

économiques, à des usances ou à des normes arrêtéespar les différents acteurs de
l’environnement de l’entreprise pour apprécier ses performances.
-

La décomposition, appelée aussi analyse pyramidaledes ratios, est une technique qui cherc he à
faire éclater un ratio afin de pouvoir en examiner les composantes.

7
Bénéficenet
Exe mple le ratio de re ntabilité fina nc ière =

ratios :
-

Capitaux propres

Bénéficenet

le ratio de marge commerciale =

chiffre d'affaires ,
Chiffres d'affaires

Et le ratio de rotation des capitaux propres =

On aura donc :

La rentabilité

peut être décomposé en deux

.

Capitaux propres
Bénéficenet
Bénéficenet
=
chiffre d'affaires
Capitaux pr opres

x

= marge commerciale x rotationdes capitaux propres

8

Bénéficenet
chiffre d'affaires
Chapitre 2

LE BILAN FINANCIER

Introduction
La comptabilité générale a pour mission de fournir,àtravers le bilan comptable, une image de
l’entreprise qui répond à une approche juridique et comptable, généralement amplifiée de la
préoccupation fiscale.
Cette image ne correspond pas strictement aux préoccupations du financier, qui cherche à
apprécier tous les emplois réalisés et toutes les essources utilisées à leurs vraies valeurs,
indépendamment des seules règles comptables qui leurs sont appliquées.
Les pratiques et les normes comptables sont telles, que le financier va être obligé de procéder à
une série de retraitements pour disposer d’un bilan conforme à ses préoccupations, et qui recense bien
toutes les grandeurs dont il a besoin.
Pour mener à bien son diagnostic financier, l’analy ste doit procéder à une correction du bilan
comptable pour obtenir le bilan financier.
1.

Passage du bilan comptable au bilan financier

L’élaboration du bilan comptable corrigé, ou bilanfinancier, nécessite certaines retraitements au
niveau des comptes de l’actif et ceux du passif.
les redressements des comptes de l’actif
a. Elimination de l’actif fictif
Par actif fictif, on entend l’ensemble des immobilisations en non-valeurs. Il s’agit de certaines
charges, comptabilisées au niveau de l’actif immobilisé, vu leur caractère durable, en vue de
leur amortissement sur plusieurs exercices (au plus 5 ans)
Il s’agit des frais préliminaires, des charges à répartir sur plusieurs exercices et des primes de
remboursement des obligations.
Au niveau du bilan financier, ces charges doivent disparaître de l’actif immobilisé de
l’entreprise. La valeur correspondante vient en déduction du montant des capitaux propres
pour ainsi assurer l’équilibre du bilan.
b. Les immobilisations financières
Certaines immobilisations financières sont liquidables à moins d’un an. Il convient alors de les
considérer comme des liquidités et de les transférevers les comptes de la trésorerie-actif
c. Intégration des effets escomptés non échus
Les effets reçus des débiteurs qui sont portés à l’escompte et non encore encaissés par l’entreprise
sont considérés, d’un point de vue comptable, commedes engagements hors bilan.
Au niveau du bilan financier, leur montant doit être réintégré :
- A l’actif, au niveau du compte client
- Au passif au compte crédits d’escompte ( trésorerie-passif)
d. Les créances à plus d’un an
Le montant des créances à plus d’un an (clients et autres) doit être pris en considération pour
l’évaluation de la liquidité de l’actif circulant.Certains analystes estiment qu’il convient alors de le
réintégrer au niveau des immobilisations financières en l’éliminant des comptes de l’actif circulant,
puisque sa liquidité est condamnée à court terme.

9
Les retraitements au niveau des comptes du passif

-

a. Les capitaux propres
Sont assimilés à des fonds propres toutes ressources qui ne présentent pas des contraintes de
durée de détention dans le temps (pas de remboursement) ni de rémunération.
Il convient d’abord de ne pas omettre de soustraire le montant de l’actif fictif éliminé au niveau
de l’actif immobilisé.
Si une partie du capital souscrit est non appelée, il convient de la déduire du montant du

capital social. La même somme est à éliminer au niveau de l’actif immobilisé.
- L’affectation du résultat de l’exercice : si le montant des dividendes à verser est déterminé, il
convient d’affecter le résultat comme suit :
o

o

La partie à distribuer aux actionnaires (les divide ndes à payer) sont à annexer aux

dettes à court terme
Le reste doit être mis en réserves au niveau des capitaux propres.

-

Les provisions pour risques et charges :
Si ces provisions ont un caractère de réserve (présence récurrente), on les intègre en quasi-fonds
propres. S’il ne s’agit que de provisions con stituées pour simple précaution fiscale, il convient
de les rattacher aux dettes à court terme.
Certains analystes affectent les provisions pour risques aux fonds propres, et les provisions
pour charges aux dettes à court terme.
- De même, lorsque l’entreprise gère des comptes courants pour ses actionnaires, et que ces
comptes présentent un caractère de permanence, il convient de les assimiler à des fonds propres et
de les soustraire des dettes à court terme
b. Ventilation des dettes de financement :
La partie des dettes à long et moyen terme qui vien dra à échéance à moins d’un an n’est plus à
considérer comme une dette de financement. On doitl’éliminer de cette rubrique et l’annexer
aux dettes à court terme.
Présentation des principales rubriques du bilan financier
Actif

Passif

Capitaux propres

Actif immobilisé net

Dette de financement
Stocks
Créances de l’actif
circulant

Dettes du passif
circulant

Trésorerie-actif

Les rubriques du bilan financier ainsi présentées onts élaborées à partir des comptes du bilan
comptables après avoir effectué tous les retraitements nécessaires pour mieux visualiser la
situation financière de l’entreprise.

10
Cela permet aussi de respecter l’ordre de liquidité croissante au niveau de l’actif et de
l’exigibilité décroissante au niveau du passif.
Sur la base de ces éléments, l’analyste financier pourra procéder au diagnostic financier de
l’entreprise.
2. Notions de fonds de roulement (FDR) et de besoins en fonds de roulement (BFDR)
2.1 Le fonds de roulement (FDR)
2.1.1 Définition
Le FDR peut être définit comme étant la partie desressources permanentes de l’entreprise qui
est affectée pour le financement du cycle d’exploitation de l’entreprise.
C’est l’excédent du financement permanent (capitaux propres + dettes de financement) sur
l’actif immobilisé.
2.1.2. Détermination du FDR
Il y’a deux méthodes pour la détermination du fondsde roulement, par le haut du bilan et par le
bas du bilan.
Par le haut du bilan
FDR = Financement permanent - Actif immobilisé
Par le bas du bilan
FDR = Actif circulant- Passif circulant
Le FDR peut aussi être exprimé en ratio : FDR =

Financement permanent
Actif immobilisé

, ce ratio

détermine ainsi le taux de couverture des immobilisations par les capitaux permanents de
l’entreprise.
On peut déterminer aussi le FDR propre qui représente la partie des capitaux propres affectée
au financement du cycle d’exploitation
FDR propre = Capitaux propres – Actif immobilisé
Ou
FDR propre = Actif circulant - Dettes
2.1.3 Utilité du FDR
Le FDR permet d’apprécier l’équilibre financier del’entreprise, et il permet de porter un
jugement sur la situation financière à court terme de l’entreprise dans la mesure où il constitue
une marge de sécurité qui permettrait à l’entreprise de faire face, sans difficultés, à ses
échéances et ainsi assurer la pérennité de l’équilibre de ses structures financières.
2.1.4 FDR et politique de financement de l’entreprise
- Le FDR est un outil important pour évaluer la politique de financement de l’entreprise.
L’existence d’un fonds de roulement positif témoigne d’un équilibre financier de l’entreprise.
La règle de l’orthodoxie financière stipule, en effet, que les emplois stables (actif immobilisé)
doivent être financés par des ressources stables inancement(f permanent), et que les ressources
circulantes (dettes à court terme) soient affectées à des emplois cycliques (actif circulant). Le
FDR positif est une marge de sécurité dont disposel’entreprise pour ne pas enfreindre son
équilibre financier à court terme.

11
2.1.5 . FDR et politique d’investissement de l’entrepris e
L’investissement par acquisition des biens immobilisables accroît la valeur de l’actif
immobilisé.
Pour conserver un FDR stable, il faut que les nouvelles acquisitions des immobilisations soient
financées par des capitaux permanents ( fonds propres ou dettes de financement)
Néanmoins, il faut toujours prendre en considératio les autres emplois d’exploitation qui sont
liés à la politique d’investissement (les besoins en fonds de roulement (BFDR)) pour ainsi
éviter tout problème d’asphyxie financière et sauvegarder un FDR toujours positif pour le
financement d’une partie de l’exploitation.
Enfin, il faut signaler que si le FDR est en relation étroite avec l’équilibre financier de
l’entreprise, il n’en reste pas moins qu’il n’ y’a pas de lien à généraliser entre l’existence d’un
FDR positif et la situation financière saine de l’entreprise. Le FDR peut être négatif dans
certaines activités qui ne nécessitent pas une forte intensité capitalistique en immobilisations (les
activités commerciales et de services), ou desactivités dont les ressources cycliques font plus
que couvrir les emplois circulants (les grandes surfaces, les pharmacies…)
En général, l’utilité du FDR ne peut être appréciéepour une entreprise que par rapport aux
besoins de fonds de roulement qui se dégagent de son exploitation.
2.2. Le besoin en fonds de roulement (BFDR)
2.2.1. Détermination du BFDR
Le cycle d’exploitation d’une entreprise nécessite des ressources d’exploitation et engendre
des besoins d’exploitation.
- Les besoins d’exploitation sont les stocks et les créances de l’actif circulant ( Clients et comptes
rattachés, autres débiteurs, comptes de régularisation-actif)
- Les ressources d’exploitation sont formées des dettes du passif circulant à savoir les fournisseurs
et comptes rattachés et les autres dettes non financières
BFDR = Besoins d’exploitation – Ressources d’exploi tation
L’équation le plus souvent utilisée est :
BFDR = Stocks et encours + créances sur clients et comptes rattachés + autres créances
– crédits fournisseurs et comptes rattachés – autres dettes non financières.
Le BFDR est généralement positif dans les entreprises à forte intensité capitalistiques
(entreprise industrielle)
Il peut être négatif dans certaines entreprises quibénéficient de ressources cycliques importantes
par rapport aux emplois circulants (exemple des grandes surfaces qui achètent à crédit et
vendent souvent au comptant)

-

2.2.2 Les caractéristiques du BFDR
Quatre facteurs influencent le BFDR d’une entreprise
Le secteur d’activité
Le chiffre d’affaires
La valeur ajoutée
La situation de la trésorerie
a. BFDR et secteur d’activité
Plus l’activité de l’entreprise engendre un cycle d’exploitation long, plus le BFDR est
important.

12
On peut alors rencontrer un BFDR négatif dans le secteur de la distribution ayant un cycle
d’exploitation très court, tandis qu’un secteur comme l’aéronautique nécessite un BFDR plus
important que celui de l’automobile.
b. BFDR et chiffre d’affaires
Entre le chiffre d’affaires et le BFDR s’établit une relation proportionnelle. Plus l’entreprise
réalise un chiffre d’affaires important, plus elle aura un BFDR important car elle sera amenée à
constituer des stocks de plus en plus importants et accordera des crédits à ses clients. Elle pourra
aussi réduire ce BFDR si elle arrive à négocier des échéances plus importantes au niveau du
crédit-fournisseur.
c. BFDR et degré d’intégration de la filière
Le degré d’intégration de la filière correspond autaux d’intégration de l’entreprise dans le
processus de production d’un bien ou d’un service.
Plus l’entreprise est présente dans les divers stades de production, plus sa valeur ajoutée est
importante, et plus son BFDR augmente.
Pour diminuer le BFDR, certaines entreprises peuvent recourir à la sous-traitance.
d. BFDR et trésorerie
La trésorerie entretient une relation très étroiteavec le BFDR à travers le FDR.
Une trésorerie pléthorique (trop excédentaire) signifie que l’entreprise dispose plus de
ressources d’exploitation qu’elle en a besoin pour couvrir les emplois d’exploitation. Elle
pourra alors augmenter ses emplois ( stocks, crédits aux clients…)
Au contraire, une trésorerie serrée ou négative témoigne d’une difficulté en matière de
liquidité. L’entreprise devra alors entreprendre les actions nécessaires pour réduire son BFDR.
:

La relation évidente qui s’établit entre le FDR, el BFDR et la Trésorerie est la suivante
TRESO RERIE = FDR – BFD R

Ainsi plusieurs cas peuvent se présenter :

>0

<
FDR > BFDR
T>0

BFDR = 0

<0

FDR < BFDR
T<0

T>0

T<0

|FDR| > |BFDR|
T<0

F DR = 0

<0

|FDR| < |BFDR|
T>0

13
2.3
Les actions sur le FDR et le BFDR
En cas d’un déséquilibre financier flagrant, qui setraduit généralement par un déficit important de
trésorerie, l’entreprise peut entreprendre des actions à la fois sur le FDR et sur le BFDR.

-

2.3.1. Les actions sur le FDR
L’entreprise peut améliorer son FDR par :
La recherche de moyen de financement à long terme : augmentation de capital ou endettement
à long et moyen terme
L’augmentation de l’autofinancement en encourageant une politique de rétention de bénéfices.
Une révision de la politique d’investissement qui pourrait être très ambitieuse et dépassant les
capacités financières de l’entreprise, ce qui peut se traduire par un problème d’asphyxie
financière.
Le désinvestissement par la liquidation de certains biens immobilisés ne contribuant pas
efficacement à l’exploitation.

Il n’en reste pas moins qu’il faut contrôler le niv eau du FDR, car un FDR trop important peut
engendrer des coûts inutiles pour l’entreprise.
2.3.2. Les actions sur le BFDR
Pour réduire le BFDR, il faut :
- Améliorer la vitesse de rotation des stocks, en accélérant la transformation des stocks en liquidités
et en préconisant une politique d’approvisionnement approprié.
- Réduire les délais accordés aux clients sans enfreindre les objectifs de la politique commerciale
de l’entreprise
Rechercher les délais fournisseurs les plus longs et sans coûts additionnels.
Exercice d’application :
On vous fournit ci dessous les comptes de la société « ALPHA » au 31/12/ N :
- Clients et comptes rattachés :
162.000
- Compte courant d’associé créditeur :
93.420
- Report à nouveau créditeur :
16.740
- Constructions :
1.821.600
- Autres réserves :
15.120
- Autres créanciers :
342.300
- Frais préliminaires :
90.000
- Amortissement des frais préliminaires :
45.000
- Matériel :
2.820.900
- Etat créditeur :
89.280
- Résultat en instance d’affectation :
306.000
- Trésorerie- Passif :
651.360
- Réserve légale :
178.080
- TVA due :
69.000
- Emprunt obligataire :
2.883.000
Provisions pour risque et charge :
162.600
- Fournisseurs et comptes rattachés :
1.236.600
- Capital social :
2.700.000
- Terrains :
1.160.400
- Amortissements des immobilisations corporelles :
1.845.000
- TVA récupérable :
111.000
- Titres de participation :
2.623.000
- Titres de placement :
226.000
- Cautionnement :
61.800
- Banques et CCP :
180.000
- Caisse :
2.800
- Stocks :
1.374.000

14
Questions :
1. Présenter le bilan comptable et le bilan comptablesimplifié au 31/12/N
2. Etablir le bilan financier sachant que :
a. Le 1/5 de l’emprunt obligataire viendra à échéancele 31/3/N+1
b. La société a décidé de distribuer 75% de son bénéfice
3. Déterminer le FDR et le BFDR et donner votre appréciation sur l’équilibre financier à court
terme de l’entreprise.

15
Chapitre 3 :

1.

Le diagnostic financier de l’entreprise

Généralités

1.1. Définitions
Le diagnostic financier est l’examen généralisé dela situation financière de l’entreprise à partir des
informations fournis par ses états comptables. Ces informations transformées en indicateurs
abrégés (appelés ratios) sont comparées à des normes sectorielles ou à d’autres indicateurs
préétablis par l’entreprise pour apprécier le degré réalisation des objectifs.
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques qui peuvent être des éléments du
bilan ou du compte de produits et de charges.
1.2. Utilité
L’analyse financière par les ratios permet au responsable financier de suivre les progrès réalisés
par l’entreprise, de relever les carenceset d’établir les prévisions nécessaires pour améliorer la
situation financière.
Elle permet aussi de donner une image assez claire aux tiers intéressés tels que les actionnaires,
les banquiers, les clients, les fournisseurs et le personnel.
La réussite de toute décision financière repose plus sur l’aptitude à prévoir et à anticiper les
événements futurs. Une analyse se contentant de l’examen des données préexistantes sans
possibilité de pouvoir les confronter avec des prévisions, limite de son efficacité en matière
d’élaboration d’une stratégie financière claire à moyen et long terme.
L’objectif primordial de toute analyse financière, est sans doute, de permettre à l’entreprise et
à ses partenaires d’évaluer, dans le temps et dans l’espace, les qualités et les défauts de l’entreprise,
dans l’optique de l’élaboration d’une stratégie entretenue et intégrer pour permettre à l’entreprise de
réaliser ses objectifs de croissance.
Enfin, l’analyse financière est utile d’abord pour l’entreprise elle-même, et pour les différents
tiers. Les objectifs peuvent, cependant, diverger d’un intervenant à l’autre. C’est le cas du banquier
qui cherche à travers l’étude de la situation financière de l’entreprise à évaluer les possibilités
d’endettement dont elle dispose. Les ratios les plus déterminant seront alors ceux de structure, de
trésorerie et de liquidité. Chaque type d’analyse a un but bien précis, ce qui détermine la catégorie
de ratios auxquels il faut donner plusd’importance.
2. L’analyse du résultat de l’entreprise à l’aide d es soldes intermédiaires de gestion « SIG »
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) sont desindicateurs qui permettent une analyse du
résultat dégagé par l’entreprise à travers un découpage de ce résultat aux différents stades de sa
formation.

16
2.1. La formation du résultat :
Ventes de marchandises
- (Achats de marchandises + variation de stocks)
= marge commerciale

+ MC

Production vendue
+ Production immobilisée
+ Variation de stocks de produits finis et encours
= Production de l’exercice

+P

Achats de matières premières et de consommables
+ Variation de stocks des matières premières et consommables
+Consommation externe (autres charges externes)
= Consommation de l’exercice

-C

Production – consommation = Valeur ajoutée

VA

- Frais de personnel (y compris personnel intérimaire)
= Résultat économique brut

- FP
= REB

- Impôts et taxes
+ subvention d’équipement
= Excédent brut d’exploitation

- I&T
+ SE
= EBE

- Charges calculées (dotations aux amortissementset aux provisions)
- Autres charges
= Résultat d’exploitation

- CC
- AC
= RE

+ Quote-part des résultats faits en commun
- Charges financières
+ Produits financiers
= Résultat courant

+Q
- CF
+PF
= RC

+ Produits non courants
- Charges non-courantes
= Résultat à répartir

+ PNC
- C NC
= RàR

- Impôt sur les sociétés
- Participation des salariés
= Résultat net comptable

- IS
- PS
= RNC

2.2. La signification des soldes intermédiaires deGestion
La marge commerciale :
Elle ne concerne que les entreprises commerciales ou la partie purement commerciale des
entreprises industrielles. Elle est égale à la différence entre le montant des ventes de
marchandises et de leur coût d’achat. Plus elle est importante, plus l’entreprise est performante
sur le plan commercial.
On peut calculer aussi le taux de marge commerciale qui facilite la comparaison entre
entreprises du même secteur. Il peut être calculéarpbranche d’activité ou par produit.

17
Taux de marge commerciale =

marge commerciale

x100

coût d'achat

On calcule aussi le taux de marque qui permet d’apprécier la marge commerciale par rapport au
prix de vente :
Taux de marque =

marge commerciale

x100

prix de vente

N.B. Le prix d’achat et le prix de vente s’entenden t hors taxe.
La production de l’exercice
La production de l’exercice est un indicateur utilisé par les entreprises industrielles, elle
renseigne sur l’importance de la production des biens et services réalisés par l’entreprise.
C’est un indicateur peu homogène dans la mesure où la production vendue est généralement
exprimée en prix de vente alors que la production stockée et celle immobilisée sont exprimées en
prix de revient. Cependant, elle permet de mesurer l’activité de l’entreprise mieux que le chiffre
d’affaire.
La valeur ajoutée
Ce solde exprime la création de valeur ou l’accroissement de la valeur apportée par l’entreprise
aux biens services qu’elle vende. Elle permet de mesurer l’activité de l’entreprise et participe à
la formation du résultat.
La valeur ajoutée est un indicateur de gestion trèsimportant car c’est elle qui permet la
rémunération des autres facteurs de production. ( Rémunération du personnel, des prêteurs des
investisseurs) ainsi que la contribution de l’entreprise à la collectivité sous forme d’impôt et
taxes.
L’excédent brut d’exploitation
C’est le solde de gestion le plus significatif car elle permet d’apprécier la rentabilité de
l’exploitation de l’entreprise avant prise en consi dération des décisions d’amortissements et des
autres éléments financiers et exceptionnels.
De ce fait, l’EBE permet d’utiles comparaisons avec les exercices précédents et les indicateurs
des entreprises du même secteur d’activité.
Le résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation est le résultat qui découle de l’activité normale de l’entreprise
abstraction faite des éléments financiers et des éléments exceptionnels. Il permet d’apprécier les
performances de l’entreprise indépendamment de sa politique financière, d’investissement ou
de distribution. Il facilite ainsi la comparaison des performances d’entreprises dont les
politiques de financement sont différentes.
Le résultat courant avant impôt
Ce résultat se distingue du résultat d’exploitationpar le fait qu’il prend en considération le
résultat des opérations financières réalisées par’entreprisel (Produits financiers – charges
financières)
Le résultat exceptionnel
Ce résultat est celui dégagé par l’entreprise au treti de ses opérations non courantes et qui ne
sont pas directement liées à l’activité normale del’entreprise ( Produits non-courants – charges
non courantes )

18
Le résultat de l’exercice
C’est le résultat qui doit permettre la rémunératiodes associés sous forme de dividende après
que l’entreprise ait acquitté l’impôt sur les bénéfices.
C’est un résultat qui peut être influencé par lesléments exceptionnels. Mais c’est un indicateur
très important dans la mesure où il apparaît dans les documents adressés aux différents
partenaires de l’entreprise.
2.3. L’intérêt des soldes intermédiaires de gestionpour le diagnostic financier de
l’entreprise.
A travers le calcul d’un certain nombre de ratios, les SIG offrent une base importante
pour apprécier les performances et les défaillancesfinancières de l’entreprise.
On distingue entre les ratios d’activité et de rendement et les ratios de rentabilité.
Les ratios d’activité et de rendement :
Taux de valeur ajoutée =

Valeur ajoutée

x 100

Production
Ce ratio mesure le degré d’intégration de l’entreprise dans le processus de production et
permet d’apprécier sa contribution dans la production nationale.

Rendement de la main d’œuvre =

Valeur ajoutée
Effectif moyen des salariésde l'enteprise

Il permet d’évaluer la productivité de la main d’œuvre à travers une appréciation de l’activité de
l’entreprise par salarié.

Valeur ajoutée
Rendement des équipements productifs = Equipement

productif moyen

C’est un ratio qui permet de mesure le rendement des biens immobilisés de l’entreprise.
Les ratios de rentabilité
Le taux de marge brute d’exploitation =

Excédentbrut d'exploitation
Chiffres d'affaires (HT)

Ce taux qui constitue la base du financement de l’entreprise permet de mettre en évidence les
performances industrielles et commerciales de l’entreprise. Elle permet aussi d’apprécier la
capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices.

Taux de rentabilité économique =

Excédentbrut d'exploitation
Capitaux investis

Ce taux permet d’approcher la rentabilité d’exploitation de l’entreprise par rapport aux
capitaux à long et moyen terme mis à sa disposition .

19
Les ratios d’exploitation
Ces ratios sont nombreux et permettent d’apprécierchaque SIG par rapport au total
Par exemple si on veut mesurer l’importance des charges financières, il suffit de les
rapporter aux charges totales de l’entreprise.
Ils permettent ainsi d’expliquer l’évolution d’une période à l’autre et une comparaison
sectorielle.
En général, les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs très précieux pour
situer une entreprise :
- Par rapport à son évolution dans le passé à l’aide d’une
comparaison avec les soldes calculés durant les exercices
précédents
- Par rapport à ses concurrents suite à une comparais on avec les
indicateurs dégagés par les entreprises opérant dans le même
secteur d’activité, ou par rapport à des normes publiées par les
syndicats professionnels.
Exercice d’application
Le compte résultat de l’entreprise SIGMA au 31/12/N e présente comme suit en milliers de
dirhams:
Charges

Achats de matières premières

Montants

Montants

Production vendue

90. 00 0

Production stockée

-10 00

Production immobilisée

V ari ation d e sto c ks d es m atièr es
premières

25. 00 0

Produits

8.000

Total des produits d’exp loitation

97.000

0
60 0

-200

Frais de personnel

38. 00 0

Impôts et taxes

3.000

Autres charges externes

10. 00 0

Dotations aux amort issements

2.000

Total des charges d’exp loitations
77. 80 0
Charges financières

1.500

Produits financiers

Charges non courantes

1.700

Produits non courants

Impôt sur les bénéfices (35%)

5.810

Bénéfice net comptable

10. 79 0

Total des charges

97. 60 0

20

Total des produits

97. 60 0
Travail à faire :
Interpréter le résultat de l’entreprise et procéderà son diagnostic en calculant les
principaux soldes intermédiaires de gestion ainsi que les ratios qui vous paraissent utiles

3. L’étude du bilan à travers les ratios de l’analyse financière
Le bilan financier de l’entreprise offre une plate forme intéressante pour l’étude de la situation
financière de l’entreprise. A travers la technique des ratios, qui présentent un intérêt pratique, onpasse
d’une comparaison des valeurs brutes à des pourcent ages qui facilitent l’analyse financière.
De façon générale, on distingue entre trois catégories de ratios : les ratios de situation, les ratios de
gestion, et les ratios de rentabilité.
3.1. Les ratios de situation.
Ces ratios sont calculés à travers les grandes masses du bilan financier. Ils ont pour but d’étudier les
relations entre les différents postes de l’actif et du passif.
On distingue entre trois catégories de ratios de situation :
Les ratios de structure, les ratios de financement et les ratios de liquidité.
3.1.1. Les ratios de structure
On cherche à travers le calcul de ces ratios à déte rminer la part relative de chaque rubrique du bilan au
niveau de l’actif ou du passif pour avoir une idéesur la composition des emplois et des ressources.
Exemple :
Actif

Passif

Eléments

montants

%

Eléments

Actif immobilisé

35.000

35%

Capitaux propres

Montant %
s
40.000 40%

Stocks

15.000

15%

Dettes de financement

35.000

35%

Créances

30.000

30%

Dettes du passif circulant
25.000

25%

Trésorerie
Total

20.000
100.000

20%
100%

Total

100.000 100%

La centrale des bilans de la Banque de France définit quatre principaux ratios de structure financière :
 Le ratio de fond de roulement :

Capitaux permanents
Acif immobilisé

Ce ratio permet de comparer la valeur économique des emplois stables au capital financier de
l’entreprise. Ce ratio doit être supérieur à 1, sinon le fond de roulement de l’entreprise serait négatif
Ce ratio est souvent faussé par l’érosion monétairequi crée une hétérogénéité entre la valeur du numérateur
et celle du dénominateur. L’actif immobilisé est souvent évalué au coût d’achat. L’ancienneté de
l’immobilisation diminue la portéed’une vraie évaluation de sa valeur.

Capitaux propres
 Ratio d’indépendance financière : Capitaux

21

permanents
Ce ratio permet d’apprécier l’indépendance financière de l’entreprise par rapport à ces créanciers à
long et moyen terme. Il permet aussi de donner une idée sur la structure financière de l’entreprise et
le degré de son endettement. Les banquiers calculent souvent ce ratio pour toute demande de crédit
et exigent qu’il soit supérieur à 50%.


Ratio de la capacité
de
renouvellement
des
immobilisations :
Dotations aux amortissements
Immobilisations brutes
Ce ratio met en valeur la capacité de l’entreprise à financer de nouvelles acquisitions de matériel
immobilisé. Plus le ratio est élevé, plus l’entreprise dispose d’une importante capacité
d’autofinancement.
L’homogénéité de ce ratio est toutefois remise enausec par l’effet de l’inflation et la politique
d’amortissement que l’entreprise.

Actif immobilisé
 Ratio d’intensité capitalistique : Efectif du personnel
Ce ratio mesure le rapport existant entre le capital et le travail. Une entreprise dont l’équipement est
très moderne devrait avoir un ratio d’intensité capitalistique élevé. Un ratio moins élevé renseigne sur
une utilisation intense de main d’œuv re.
3.1.2. les ratios de financement
Ces ratios permettent d’apprécier la politique de financement des investissements pratiquée par
l’entreprise. On distingue entre trois ratios :

Marge brute d'autofinancement

 Part des investissements a utofinancés :

Investissements

Ce rapport met en évidence la capacité d’autofinancement des investissements de l’entreprise.
Plus il est important, plus cela témoigne d’une politique entretenue de financement par les
ressources internes de l’entreprise. En effet, la marge brut d’autofinancement n’est que la
sommation des bénéfices non distribués et des dotations aux amortissements.
 Taux d’investissement :

Investissemnts
ajoutée

Valeur

Ce ratio permet d’apprécier la croissance de l’entreprise à travers sa politique
d’investissement. Plus ce ratio est important, plus cela témoigne d’une croissance importante
de l’entreprise.

Marge brute d'autofinancement

 Tau x de rétention de ressources :

Valeur ajoutée

Ce ratio permet de situer le degré de recyclage desressources de l’entreprise par rapport à la
richesse que crée effectivement l’entreprise.

3.1.3. Les ratios de liquidité
L’objet de cette catégorie de ratios est d’évaluerla capacité de l’entreprise à faire face à ses
engagements à court terme. Trois principaux ratios sont à distinguer à cet égard. Chacun
permet d’apprécier la liquidité de l’entreprise à un niveau bien déterminé.
22
 Le ratio de liquidité générale :

Actif circulant

Dettes à

court terme

Ce ratio apprécie la capacité de l’ensemble des valeurs d’exploitation (stocks, créances et
trésorerie) à faire face à l’exigibilité des dettes à court terme. Ce ratio doit être obligatoirement
supérieur à 1, sinon la solvabilité de l’entreprisesera remise en cause à court terme.
Il présente cependant quelques inadéquations qui remettent en cause l’homogénéité des
éléments qui le composent dont on cite princ ipalement :
La non-correspondance entre l’exigibilité forte du dénominateur et la liquidité
réduite du numérateur.
Il suppose que l’actif circulant est évalué de la même façon chez toutes les
entreprises alors qu’il y’a plusieurs méthodes d’évaluation des stocks.
Ne prend pas en considération le fait qu’il faut éliminer des stocks la partie
correspondante au stock-outil qui surestime la liquidité de l’actif circulant

créancesde l'actif circulant
 Le ratio de liquidité réduite :
Dettes à court terme

Ce ratio permet d’apprécier la capacité des valeursréalisables à court terme (créances +
trésorerie) à couvrir les dettes exigibles à court terme de l’entreprise. Pour une bonne évaluation
du numérateur, il convient d’éliminer toute créance à caractère douteux ou litigieux et qui peut
surévaluer la liquidité des créances.l Ifaut aussi que les délais clients et les délais fournisseurs
soient équivalents pour que ce ratio ait une signification.
 Le ratio de liquidité immédiate :

Trésorerie-actif

Dettes

à court terme

Ce ratio permet l’évaluation réelle de la liquiditéde l’entreprise, plus il est proche de 1 plus
l’entreprise est loin de courir tout risque d’insol vabilité.
3.2. Les ratios de Gestion
Appelés aussi ratio de rotation, leur finalité estqu’ils permettent d’apprécier l’efficacité de
l’utilisation des ressources de l’entreprise pour l a satisfaction de ses besoins.
Quatre principaux ratios à prendre en considération. Ils concernent la rotation des stocks, du
crédit-client, du crédit-fournisseur et des actifsproductifs.
3.2.1. La rotation des stocks :


Prix de revie nt des marc handises vendues
Stock moyen

Ratio de rotation des stocks :

ou

Chiffre d'affaires
Stock moyen
Il préférable de prendre au numérateur le prix deevientr des marchandises vendues si
l’entreprise détermine ce prix à travers une analyse des coûts (comptabilité analytique). Le
chiffre d’affaires étant majoré par la marge bénéficiaire de l’entreprise qui surestime la valeur
du numérateur.
Au dénominateur, le stock moyen annuel est plus significatif que le stock final qui apparaît aux
états de synthèse à la clôture de l’exercice. Les entreprises ont généralement tendance à sousestimer ce stock final.
Le stock moyen peut être

∑Stocks initials mensuels de

déterminé

de deux

façons : Stock initialstock final

janvier à décemebre Stock final de décembre

13
23

2

ou
Le ratio de rotation des stocks renseigne sur le nombre de fois que l’entreprise transforme ses
stocks en chiffre d’affaires. Il permet d’apprécier la politique commerciale de l’entreprise et la
concordance entre les services des ventes et ceux de l’approvisionnement. Ce ratio est à
maximiser, car plus il est important plus l’entreprise affiche de bonnes performances en
matière de gestion des stocks.
On peut aussi déterminer :


La durée moyenne d’écoulement des stocks (en jours)=
Stock moyen

Prix de revient des marchandises vendues

x365

Cette durée est à minimiser, car plus
transforment en chiffre d’affaires.

est réduite plus les stocks tournent vite et se

3.2.2. La rotation du crédit-client

Chiffre d' affaires(TTC) 3
Le ratio de rotation du crédit client : ClientsEAREENE


Ce ratio permet l’évaluation de la performance commerciale de l’entreprise. Il détermine le
nombre de fois que l’entreprise transforme ses créances sur les clients en chiffre d’affaires. Il
permet d’apprécier aussi la politique de recouvrement des créances sur les clients. Il est à
maximiser.

Cré ditsclie nts

 La durée moyenne du crédit-client (en jours) :
CA(TTC) x365
Cette durée est à limiter tant que les contraintes commerciales et celles de la concurrence le
permettent sur le marché. Elle peut être aussi réduite en faisant recours aux techniques de
recouvrement des créances tel le factoring ou la cession des créances.
Exemple :
Soient deux entreprises A et B dont les chiffres d’affaires et les créances sur clients se
présentent comme suit :
Eléments
CA (TTC)
Crédit-client
4
RRCC
5
DMCC

Entreprise A
100.000
30.000
333% ou 3,3
109 jours

Entreprise B
100.000
80.000
125% ou 1,25
292 jours

Sur un plan commercial, l’entreprise A est plus performante que l’entreprise B car elle arrive
à transformer plus rapidement son chiffre d’affaire s en créances et elle a un délai-client plus
court.
3.2.3 La rotation du cré dit-fournisseur
En principe, une entreprise gère bien son crédit-fournisseur quand il réussit à obtenir des
délais de remboursement plus longs sans frais additionnels.
3

EAR : Effets à recevoir
EENE : Effets escomptés non échus
4
Ratio de rotation du crédit-client
5
Durée moyenne du crédit-client

24
Achats (TTC)
 Ratio de rotation du crédit-fournisseur :Fournisseurseffets à payer
Plus ce ratio est minimisé, plus cela témoigne d’une performance de la politique
d’approvisionnement de l’entreprise car il signifie que l’entreprise obtient le maximum de
facilités de règlement sur ses achats. Cela ne doitpas contrarier la solvabilité de l’entreprise à
court terme.
 Durée moyenne du crédit- fournisseur en jours:

FournisseursEffets à payer
x365
Achats(TTC)

L’objectif de l’entreprise est de maximiser cette d urée sans que cela entraîne des coûts
additionnels pour l’entreprise. Le crédit-fournisseur n’est bénéfique pour l’entreprise que
lorsqu’il est gratuit.
On doit toujours comparer entre le délai moyen du crédit client (dmcc) et le délai moyen du
crédit-fournisseur (dmcf). Il est généralement conseillé d’avoir un dmcc >dmcf pour éviter la
situation de trésorerie en difficulté.
3.2.4. La rotation des actifs productifs
 Le ratio de rotation des actifs productifs :

Chiffre d'affaires
Actif total

Ce ratio s’interprète comme le nombre de fois que l’entreprise a réussi à transformer son actif
productif en chiffre d’affaires. Plus ce ratio est important plus l’entreprise est performante sur
le plan économique car il augmente la productivitéde ses actifs.
Ce ratio présente, cependant une hétérogénéité deséléments qui le composent. L’actif étant
évalué à des prix historiques alors que le chiffred’affaires est exprimé en prix courant du
marché.
3.3. Les ratios de rentabilité
Les ratios de rentabilité permettent de tirer des enseignements sur le rendement de l’entreprise.
On distingue entre trois types de rentabilité : la rentabilité commerciale, la rentabilité
économique et la rentabilité financière


Le ratio de rentabilité commerciale:

Marge commerciale
Chiffre d'affaires

La rentabilité commerciale permet de donner une idée sur le degré de réussite de la politique
commerciale de l’entreprise.
La marge commerciale est la différence entre le prix de vente et le prix de revient des
produits ou services vendus.
Il n’y a pas de normes universelles pour ce ratio. Tout dépend, en effet, de la nature de
l’activité de l’entreprise et du secteur dans lequel elle opère. Des normes sectorielles
peuvent être prises comme référence à cet égard.
 Le ratio de rentabilité des actifs :

Bénéficebrut (avant impôt)
Total actif

Ce ratio permet de mesurer la rentabilité des moyens mis en œuvre par l’entreprise pour la
réalisation de son activité. Il varie d’un secteurà un autre selon l’importance de l’actif de
chaque entreprise. Une entreprise industrielle aura évidemment une rentabilité économique
moins importante qu’une entreprise commerciale du fait de l’importance de ses actifs

25
 Le ratio de rentabilité financière

Bé néficene t ( a prèsim pôt)
Capitaux propres (hors résultatde l'exercice)

C’est le ratio qui mesure le rendement des capitaux investi et qui donne une idée sur la
réussite du projet d’investissement.
Dans les normes financières, ce ratio doit au moins dépasser le taux d’intérêt sur les marchés
financiers par une prime de risque qui justifie l’attitude de l’investisseur de prendre des
risques en investissant dans des projets productifs au lieu de procéder à un simple placement
financier à terme.


Taux de rentabilité des capitaux permanents :

Bénéficenet (après impôt)  Frais financiers (DLMT)
Capitaux permanents
Ce ratio met en évidence l’effet de levier financier (ou effet de massue) suite à une
comparaison entre la rentabilité des capitaux propres et celle des capitaux permanents.
L’effet de levier peut être défini comme étant l’avantage que procure un endettement
supplémentaire au niveau de la rentabilité financière de l’entreprise.
Il dépend de deux variables, le coût du crédit etel taux de rentabilité.
La rentabilité des capitaux propres peut être exprimée en termes d’effet de levier comme

D
C

Rc r(ri)

suit :
Où :
Rc : Rentabilité des capitaux propres

EB E

R : rentabilité économique après impôt et avant fraisfinancier = Actif total
i: Coût du crédit (taux d’intérêt) C
: capitaux propres
D : Dettes à long et moyen terme
Plus r > i, plus l’entreprise a intérêt à s’endetter car sa rentabilité fait plus que couvrir les
frais d’endettement à long et moyen terme, on parle alors d’effet de levier de la dette.

Si r < i, cela veut dire que la rentabilité de l’entreprise est incapable de couvrir les
frais de la dette. L’endettement ne fera que détériorer la rentabilité de l’entreprise,
on parle alors d’effet de massue. L’entreprise n’a pas intérêt à s’endetteExercice
d’application 2
Le comptable de la société Atlas a dressé le bilancondensé suivant au 31/12/N
Actif
Actif immobilisé
net
Stocks
Créances
Trésorerie
Total

Montants
62.352
92.884
120.144
2.228
277.908

Passif
Capitaux propres
Résultat
Dettes de financement
Dettes d’exploitation et autres dettes du
passif circulant

Montant
88.714
12.600
54.900

Total

277.908

121.894

Informations complémentaires :
- L’entreprise a décidé de distribuer 8.500 des bénéfices aux actionnaires
- Les dettes de financement renferment 2.300 échues à moins d’un an

26
-

Le chiffre d’affaires au titre de l’année N s’élèveà 1.230.000 (HT)
Le montant des achats est de 854.520 ( HT°au titre de l’année N
Le stock moyen durant l’année s’élève à 114.500
Le taux de la TVA est de 20%.

Travail à faire :
1- Etablir le bilan financier
2- calculer le FDR et le BFDR et déduire l’état de l’équilibre financier de
l’entreprise à court terme
3- Procéder à une analyse financière par le calcul des différents ratios de structure,
de liquidité et de rentabilité

Exercices
Exercice 1
On vous communique l’extrait de la balance après inventaire de l’entreprise SYGMA au 31
décembre 2000.
Terrain : 30.500
Capital social : 1.200.000
Frais préliminaires : 160.000
Charges à répartir sur plusieurs exercices : 40.000
Emprunt bancaire à court terme : 400.700
Dettes de financement : 1.380.900
Résultat de l’exercice : -602.000
Réserves : 603.250
Fournisseurs : 815.793
Effets à recevoir : 48.402
Banque : 31.501
Report à nouveau (débiteur) : -287.708
Effets à payer : 206.345
Comptes de régularisation-passif : 207.899
Constructions : 603.200
Amortissement des constructions : 393.780
Stocks : 1.703.807
Banque (solde créditeur) : 237.255
Matériel : 5.813.000
Amortissement du matériel : 3.997.400
Clients : 103.204
Informations complémentaires :
- Le Chiffre d’affaire (TTC) s’élève à 6.177.816
- Les achats (TTC) s’élèvent à 4.240.000
- Le stock moyen durant l’année est de 1.246.000
Travail à faire :
1. Présenter le bilan comptable au 31/12/2000
2. Présenter le bilan financier sachant qu’un montantde 48.000 euros des dettes de
financement vient à échéance le 31/3/2001.
3. Procéder au diagnostic financier de l’entreprise SYGMA en calculant les principaux ratios
de situation, de gestion et de rentabilité.

27
Exercice 2
Le bilan condensé de la société MARTAL se présenteau 31/12/N comme suit :
Actif
Montant
Passif
Montant
Actif immobilisé brut 83.012.000 Financement propre
142.510.000
Stocks
105.807.500 Dettes de financement 30.072.700
Créances
60.500.030 Dettes à court terme
80.776.845
Trésorerie
4.040.015
Total actif
253.359.545 Total Passif
253.359.545
Il convient de préciser que :
- Les frais d’établissement s’élèvent à 13.500
- Les amortissements des immobilisations s’élèvent à 53.092.980 dont 5.600
pour les frais d’établissement
- Le résultat de l’exercice s’élève à 8.405.000 et sera distribué à hauteur de 60%
- Un montant 3.500.000 des dettes de financement viendra à échéance à moins
d’un an
- Le chiffre d’affaires s’élève à 356.584.120 (HT)et les achats à 213.560.487
(HT)
- Le stock moyen est de 147.852.300
- Le taux de la TVA est de 20%.
Travail à faire :
1. Etablir le bilan financier de la société MARTAL
2. Procéder à son diagnostic financier en calculant tous les ratios possibles

28
Chapitre 4 :
Les techniques d’optimisation de la gestion de la trésorerie

Contenu:
La gestion des financements et des placements à cou rt terme
-

Les conditions bancaires et les techniques de négociation

-

L’optimisation de la gestion de trésorerie par la gestion en valeur

Introduction
Les soldes de trésorerie dégagés par le BT interpellent des décisions de la part du trésorier afin de:
– Rentabiliser les excédents par la recherche de placements rentables
– Financer les déficits aux meilleures conditions demarché
Gérer les financements de façon efficace suppose:
- La recherche de moyens adéquats pour financer les déficits
- Une maîtrise des techniques de calcul des différents coûts facturés par les banques
2. Les divers types de crédits bancaires et leur coût réel:
Différentes possibilités de financement du déficitde trésorerie dont les plus souvent utilisées par
les entreprises sont:
– Découvert bancaire
–

1.1. Le
•
•
•
•
•
•

•

L’escompte commercial

découvert bancaire
Modalité de financement à CT
Possibilité de laisser le compte temporairement débiteur
Exigence d’un plan de trésorerie de la part du banquier
Aucune garantie intrinsèque n’est exigée en principe
Pas de justification commerciale à l’origine
Possibilité de demande de sûretés personnelles enonctionf de l’évolution de certains
indicateurs
– La situation financière de l’entreprise
– La moralité commerciale des dirigeants –
Le bon fonctionnement des comptes
Calcul des agios: la méthode hambourgeoise
Exemple :
L’entreprise Martex a réalisé les opérations suivantes pendant le mois de janvier N:
– Solde au 31/12/N-1: 10000
– 3/1 Chèque payé: 12500
– 4/1 Virement espèces: 25000 –
8/1 Chèque payé: 30000
– 11/1 Remise chèque: 30600 –
12/1 Virement reçu: 195000 –
20/1 Chèque payé: 50000 –
25/1 Chèque payé: 6300
– 31/1 Retrait espèces: 100000

29
Quel est le montant des agios facturés par la banque au titre du mois de Janvier N
sachant que le taux pratiqué est de 12%?
1.2. L’escompte commercial
Caractéristiques :

•
•
•

Ligne d’escompte accordée par la banque à l’entreprise
Négociation des effets dans la limite de la ligne d’escompte
En cas de dépassement, le banquier peut exiger uneaugmentation du taux de l’escompte

Coût réel de l’escompte :
Exemple :
• Le 1/1/N, Une entreprise dispose d’une traite de 100.000 Euro à échéance au 31 janvier N
• Si le taux apparent d’escompte est de 10%, quel est le taux réel de l’escompte en tenant en
compte les dates de valeur?

2. La gestion des placements
• Plusieurs possibilités de placement sont possible pour rentabiliser les excédents de
trésorerie.
• Le choix judicieux d’un outil de placement suppose la connaissance de plusieurs critères:
– Le niveau de risque accepté par l’entreprise
– La rémunération attendue –
Le degré de liquidité
–
–

L’incidence fiscale

Les frais de souscription et de sortie

2.2. Les différentes possibilités de placement à court terme
• Certaines possibilités sont consacrées aux grandesentreprises,
– Billets de trésorerie
– Certificats de dépôt –
Bons de trésor
• d’autres sont adaptées aux besoins des PME
– SICAV à court terme
–
–

FCP
Comptes à terme

2.3. Possibilités offertes aux PME :
• SIVAV:
– SICAV sensibles: varient en fonction des indices boursiers
– SICAV régulière: assure des performances régulièresen raison d’une gestion régulière –
SICAV monétaires: dénués de risque mais avec un rendement inférieur
Les SIVAV présentent les caractéristiques suivantes
- Liquidités quasi-totale
- Ordre d’achat ou de vente possible à tout moment
- Ordre exécutés en valeur du jour
- Aucun droit d’entrée ou de sortie
- Moyen adapté au PME ayant des excédents ponctuels tene disposant pas d’une
gestion prévisionnelle
•

FCP:
– Copropriété de valeurs mobilières et de liquiditélacép à court terme
– Prix de souscription calculé au regard de la dernière valeur liquidative rapporté au
nombre de part du fond

30
– Les actifs détenus sont évalués au moins deux foispar mois –
Les ventes ne sont possibles qu’à échéances fixes
–

•

FCP moins liquides que les SICAV

Les comptes à terme
– Prêt consenti par l’entreprise à la banque –
Les intérêts sont payables à terme
– Les taux sont librement négociables pour les placements supérieurs à 1 mois
Taux calculé par référence au taux interbancaire minuédi d’une marge de 0,5%

–

3. Les conditions bancaires et les techniques de négociation
• Contraintes de la gestion de trésorerie
– Réduction des frais financier
– Optimisation des produits financiers
Nécessité d’une meilleure compréhension des mécanismes de base pour mieux négocier les conditions
de financement et de placement
- Les taux
- Les commissions
- Les jours de valeurs
Les taux
• Deux éléments conditionnent les taux du crédit à court terme
– Un taux de référence: TBB
– Une majoration en fonction du niveau de risque en fonction de la catégorie de
l’entreprise
Exemple de majoration en fonction de la catégorie d’entreprise
Catégorie
Taux d’escompte
Taux de découvert

1ère catégorie

TBB + 1,10%

TBB + 1,55%

2ème

TBB + 1,25

TBB + 1,70

3ème

TBB + 1,50

TBB+ 1,95

4ème

TBB+ (1,75% à 6,1%)

TBB + (2,2% à 6,55%

Les Commissions
• Rémunèrent le travail de la banque
– Commission du plus grand découvert: 0,05% appliquéaux trois plus fort découverts
mensuels du trimestre
– Les commissions d’endos pour l’escompte: 0,4% à 0,6 % en fonction du montant et de
la durée
–

Les commissions fixes

• La commission d’impayé
• La commission d’acceptation
• La commission de service (recouvrement)
Les jours de valeurs
• Résultent du décalage entre date d’opération – datede valeur
• Coût pour l’entreprise
• Ressource pour la banque
• Les flux créditeurs enregistrées pour une date postérieure à la date d’opération

31
•

Les flux débiteurs enregistrés pour une date antérieure

Concepts de base
• Heure de caisse: heure limite de comptabilisation d’une opération par la banque
– Toute opération intervenue après la date de caisseest repoussé à J+1
– L’heure de caisse est 11h, elle peut être repoussépar négociation à 16h
• Jours ouvrés: du lundi au vendredi
• Jours ouvrables: tous les jours sauf dimanche et jours fériés
• Jours calendaires: tous les jours de la semaine
•
Notion de « sur place » les deux banques ont la même chambre de compensation
•

Notion de « hors place » différentes chambres de compensation

Principales conditions bancaires standards et négociées
Conditions Standards Conditions négociables
Flux créditeurs
- Versement espèces
- Chèque sur m bq
- Chèque sur place
- Chèque hors place
- Virement reçu
- Effets à l’encaissement
- Effets à l’escompte
Flux débiteurs
- Retraits d’espèces
- Chèque émis
- Virement émis
- Prélèvement émis
- Effet domicilié

J+1cal
J+1ouvré
J+2ouvrés
J+12ouvrés
J+1cal
Échéance + 4 j cal
J+ 1cal

J
J
J+1ouvré
J+8cal
J
Échéance + 2j cal
J

J -1 ouvrés
J – 2cal
J -1 cal
J-1 cal
Échéance – 1 j cal

J
J-1 cal
J
J
Echéance

L’optimisation de la gestion de trésorerie par la gestion en valeur
• Nécessité de suivi des flux bancaires en terme de ated de valeurs et non en date d’opération
• Suivi quotidien par banque
Modèle de fiche de suivi en valeur de trésorerie
01/01
02/01
03/01
04/01
05/01
Encaissements
- Espèces
- Chèque SP
Chèque HP….
Total des Encaissements
Décaissements
- Chèques émis
- Virements émis
- Prélèvement….
Total des décaissements
Solde avant décisions
Décisions
- Virement internes
- Achats SICAV
- Ventes SIVAV
- Etc..;
Total des décisions
Solde veille
Solde après décision

32
Chapitre 5 : Eléments de Gestion des Stocks
Introduction
Définition:
Le mot stock est un mot d’origine saxonne, il signifie «souche». Il évoque la nécessité de faire
des provisions de bois pour l’hiver. L’idée de stock est donc liée aux notions de prévisions et de
précaution. On stocke pour se prémunir contre lesisquesr de pénurie possible. La notion de stock a
évolué avec le développement économique, et le stockage est devenu un moyen de se prémunir contre la
dégradation de la monnaie en période inflationniste, un moyen de gagner de l’argent sur des
produits à caractère spéculatif, un moyen égalementpour éponger les excédents pour maintenir les
cours de certains denrées.
En entreprise, le stock fait référence à l’ensembledes marchandises accumulées en attente
d’être transformées et/ou être vendues. Une entreprise peut détenir plusieurs types de stocks selon la
nature de son activité.
Une entreprise industrielle par exemple peut détenir des stocks :
-

de matières premières

-

de produits finis

-

de produits en-cours ou de produits semi-fini

-

de pièces de rechange, etc.

Le cycle de stockage liée à l’opération approvisionnement – production – ventes peut
être découpé en plusieurs étapes que nous pouvons décrire comme suit :
-

Commandes et achats de matières premières

-

Stockage de matière première

-

Acheminement des matières premières pour la fabrication

-

Stockage de produits semi-finis

-

Finalisation du cycle de production

-

Stockage des produits finis

-

Ventes

1. Les raisons d’existence des stocks
Plusieurs raisons motivent la détention des stocks:
-

La variation et la saisonnalité de la production face à une demande constante

Une première raison et la raison la plus évidente est celle liée à l’obligation de répondre à une
demande constante pratiquement constante face à une production non constante et parfois saisonnière.
Cette obligation existe souvent dans de nombreux domaines et notamment celui de l’agroalimentaire où le caractère saisonnier reste fortement marqué malgré un lissage important dû aux
facilités de transport et aux moyens techniques nouvellement employés comme les chaînes de froid ou
autres techniques logistiques d’acheminement.

33
Le choix de la forme la plus économique de stockage est important à maints égards qui
minimise les coûts de stockage tout en assurant que les marchandises ne périssent pas.
En principe, il est moins coûteux de stocker une matière sur laquelle la valeur ajoutée est faible.
Mais faut-il encore prendre en compte les conditions de stockage liées à l’encombrement et aux
exigences de la conservation.
Actuellement, on stocke de plus en plus de produits alimentaires naturels : céréales, farines,
cafés, cacao, oléagineux, vins, certains fruits, légumes, produits laitiers, poisson, etc. ce stockage est
rendu possible grâce au développement considérabledes moyens de conservation ayant fait l’objet d’une
industrie puissante exercée par de grands groupes industriels. En plus, il faut aussi noter que le stockage
est parfois nécessaire pour améliorer la ualitéq des produits : boissons alcoolisées, bois, tce.
-

Variation et saisonnalité de la demande

Le stockage est important aussi car la demande de certains produits peut présenter une certaine
saisonnalité périodique, mensuelles, hebdomadaires,quotidiennes.
La saisonnalité est bien marqué dans certains produits tels que l’habillement, les biens
d’équipement ménagers, les articles de mode, de sport et de loisir, ainsi que dans d’autres produits de
grande consommation comme les boissons par exemple om intervient le climat, les périodes de congés,
les différentes fêtes (fleurs et plantes).
-

Les contraintes économiques

Dans les entreprises industrielles, les livraisons des fournisseurs aux entreprises devraient être
le plus possible liées à la production réelle des ateliers. C’est une exigence imposée au Japon et dans la
majorité des pays occidentaux en matière de gestion des stocks. Il faut cependant prendre en
considération d’autres variables, tel que le coût de transport et les quantités minimales exigées pourla
livraison, les remises accordées par les fournisseurs pour les quantités importantes, les coûts de
stockage et de gardiennage ; etc.
-

Les motifs financiers

Le motif de stockage peut être purement spéculatifpour tirer profit d’aune augmentation des
prix des produits devient plus rare. Cette pratique est courante dans les secteurs des produits
alimentaires et de certains métaux. Toutefois, le stockage de ces produits peut s’acérer coûteux eu
égard aux capitaux mobilisés pour l’acquisition etle stockage de ces produits. Des arbitrages doivent
être engagés entre gains et coûts et risques pourégagerd la politique optimale à suivre.
II. La notion de stock de sécurité et de stock maximum
Pour que le cycle d’approvisionnement – production puisse se dérouler normalement, deux
conditions sont nécessaires
- La première est que la quantité de produits finis tockées doit être suffisante pour satisfaire la
demande des sections de production à n’importe quel moment. Dans le cas contraire la
production serait arrêtée.
- La deuxième condition est que la quantité des produits finis doit être suffisante pour satisfaire
continuellement la demande de la clientèle, dans le cas contraire, l’entreprise serait en rupture
de stock et perdrait ainsi l’occasion de vendre ses produits et le risque de céder des parts de
marchés au profit des concurrents.

34
Il en résulte de ce qui précède que le stock des matières premières et des produits finis ne peuvent
descendre, sans préjudice pour l’entreprise, en dessous d’un plancher minimum. Ce plancher est
dénommé Stock: de Sécurité
Ce stock de sécurité est fixe lorsque les ventes del’exercice sont parfaitement régulières, et il est
fluctuant si les ventes sont saisonnières comme lemontrent les graphiques suivants :

Q

Consommation / Ventes

Stock de matières /de Produits finis

t
Graphique 1 : Stock de matières premières ou produits finis dans le cas d’une
progression linéaire de la consommation des ateliers/ ventes deproduits fini.

Q

Consommation / Ventes

Stock de matières /de Produits finis

t

Graphique 2 : Stock de matières premières ou produits finis dans le cas d’une
progression fluctuante de la consommation des ateliers/ ventes de produits fini.

35
III. La notion de stock maximum
La notion de stock maximum émane généralement d’unepolitique de minimisation de risque
liée à la rupture de stocks. Les adeptes de cette stratégie de maximisation des stocks ont pour objectif
de garantir l’approvisionnement des ateliers de production en matières premières et les clients en
produits finis sans courir un risque d’épuisement des stocks. Il encourent toutefois deux catégories de
contraintes, une contrainte financière et une contrainte physique.
-

La contrainte financière :

Cette contrainte peut concerne tous les stocks des marchandises soumises à une procédure
d’approvisionnement, ceux de matières premières,etdes marchandises
La contrainte financière a des conséquences différentes selon que l’entreprise dispose d’une
trésorerie aisée ou créditrice.
-

Le cas de la trésorerie aisé e:

C’est le cas généralement où les entreprises cherchent à s’approvisionner le plus surtout
lorsqu’elles craignent une augmentation des cours des matières achetées. Ayant un stock minimum de
matières premières, mais disposant de liquidités excédentaires, l’entreprise peut s’approvisionner sans
faire appel au crédit fournisseur ou aux banques, li n’aura donc pas à payer de frais financiers. Ceci ne
signifie pas que cette opération de constitution destock soit gratuite. Un coût d’opportunité est perdu
par l’entreprise suite à l’utilisation de cet argen t dans un stock qui ne sera pas utilisé incessamment. Ce
coût d’opportunité est estimé à un minimum qui correspond aux produits financiers que cet argent
pourrait rapporter en le plaçant sur le marché financier.
Exemple :
Supposons qu’une entreprise dispose d’un stock mini mum d’une matière première qui lui
suffira pour une période de 1 mois. Cette entreprise a investi un montant de 500.000 Euro pour la
constitution d’un stock maximum.
Si le taux de placement sur le marché est de 10% par an, quel est le coût d’opportunité réel
supporté par l’entreprise ?
Solution
Le manque à gagner brut est égal à : 500.000 x 10% x 1/12 = 4.166 Euro
Si l’entreprise est bénéficiaire, ce coût d’opportunité est réduit du montant de l’impôt que
l’entreprise aura à supporter sur les produits fina nciers.
Les intérêts perçus par les entreprises sont soumisau taux de la retenue à la source de 20%
non libératoire de l’I.S. c'est-à-dire ces intérêtsauront à supporter l’IS de 35% en dernier ressort.
Le coût d’opportunité net que l’entreprise aura à supportet est de Coût
d’opportunité net = Coût d’opportunité brut – Montant de l’IS

Montant de l’IS = 4.166 x 35% = 1.458 Euro
Coût d’opportunité net : 4.166 – 1.458 = 2.708 Euro
Ce coût d’opportunité est à reconsidérer en fonction des conditions de stockage et
d’approvisionnement futurs.
- Il faut rajouter les frais engendrés par le stockage de ces matières premières
- Il faut aussi diminuer ce coût de toute augmentation du coût d’achat suite à une augmentation
des prix de matières premières. En effet, si les prix de matières premières augmentent assez
pour dépasser le coût d’opportunité ainsi calculé,on dira que l’entreprise avait raison de
constituer ce stock maximum.

36
-

Le cas d’une trésorerie en difficulté (créditric)e

Si l’entreprise ne dispose pas de liquidité, et préfère d’emprunter à court terme pour constituer
un stock maximum craignant une augmentation des prix.
Exemple :
Supposons qu’elle emprunte 500.000 Euro pour financer cette commande de matières
premières. Le taux de l’emprunt est de 15%. Quel sera le coût supplémentaire qu’elle supportera ?.
Solution
est de :

Le coût financier engendré par cette co mmande en vue de la constitution du stock maximu m

Coût financier brut : 500.000 x 15% = 75.000
Ce coût sera réduit du montant de l’IS car ces intérêts sont déductibles fiscalement
Le coût financier net sera de 75.000 x (1- 0,35) = 48.750 Euro
Ce coût est à augmenter des frais de stockage.
Le coût total doit être comparé au montant de l’augmentation des cours de matières premières
si cette augmentation a eu lieu. Si l’augmentation des prix est plus importante que ce coût financier, on
dira que l’entreprise avait raison de s’approvision ner même s’elle a été contrainte à s’endetter pourle
faire.
-

La contrainte Physique

Lorsqu’une entreprise conserve un stock avant que celui-ci soit consommés (matières premières) ou
vendus (produits finis), elle supporte des frais en fonction de la quantité stockée
Les principaux frais de stockage en magasin sont :
- les loyers des magasin ou leur valeur locative
- les frais de personnel de manutention et de gardiennage
- frais d’entretien
- frais d’électricité
- frais d’assurances diverses
- frais de tenue de comptabilité et d’inventaire
Ces frais sont normalement des frais fixes, mais évoluent par paliers. Ce sont en fait des frais de
structure qui restent fixes pour une quantité donnée mais qui risquent d’augmenter
substantiellement si les quantités stockées augmentent considérablement.
On admettra en conséquence que le coût de possession des stocks soit évalué en pourcentage de la
valeur su stock détenu. Le taux de coût de possession du stock varie sensiblement selon la nature
même du stock détenu. Le stockage de la viande nécessite des salles frigorifiques alors que du
charbon peut être entassée dans un terrain vagueGénéralement. ce taux de coût de possession varie
entre 1% et 30% de la valeur du stock détenu .
Après avoir déterminé la valeur minimale et la valeur maximale du stock qu’une entreprise pourra
détenir, on se rend compte que le stock idéal que oitd détenir une entreprise (stock optimal) évolue
entre ce minimum et ce maximum qu’il convient de définir avec précision

37
IV Les méthodes de l’optimisation des stocks et des approvisionnements
Avant d’approfondir l’étude de la gestion des stocks, il convient d’apprécier la qualité de
l’utilisation des stocks au sein de l’entreprise
A. Appréciation de la qualité de la gestion des stocks
Exemple
Prenons l’exemple de deux commerçants qui vendent, entre autre, des flacons de parfum
identiques.
Ils sont soumis aux mêmes conditions de marché. Ilsachètent le flacon à 40 Euro, et ils le vendent
à 60 Euro, et ils vendent chacun 100 flacons par mois.
Le premier constitue un stock moyen le long de l’année de 100 flacons, alors que le second préfère
détenir un stock moyen de 200 flacons. Les frais depossession des stocks est estimé annuellement à
15% de la valeur des stocks.
Question :
Quelle est la bonne stratégie de stockage qui maximise la rentabilité de cette activité ?
Réponse
Les deux commerçants réalisent un chiffre d’affaires mensuel sur l’activité de vente de parfum de :
100 x 60 = 6.000 Euro, soit un chiffre d’affaires annuel de : 6.000 x 12 = 72.000
Le coût d’achat mensuel de ces marchandises est de : 100 x 40 = 4.000 par mois soit 48.000 Euro
par an
Il dégagent ainsi chacun un bénéfice brut de 2.000Euro au titre de la vente des parfums soit 24.000
Euro par an.
En prenant en compte les frais de possession des stocks qui s’élèvent à 15% de la valeur des
stocks, on se rend compte que :
- Le premier commerçant détient un stock moyen de 100 flacons soit en valeur :
100 x 40 = 4.000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock de :
4.000 x15% = 600, et par conséquent un bénéfice net de 24.000 – 600 = 23.400 Euro, soit un
taux de rentabilité commerciale de 23.400/72.000 =32,50%
- Le second commerçant détient un stock moyen de 200 flacons soit une valeur de 200 x 40 = 8
.000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock moyen tout au long de l’année de : 8.000 x
15% = 1.200 Euro, il dégage donc un bénéfice net de42.000 – 1.200 = 22.800 Euro, soit un taux de
rentabilité commerciale de 22.800 / 72.000 = 31,66%.
On voit que, toutes choses égales par ailleurs, lepremier commerçant utilise mieux son stock que
le second. On peut dire qu’il l’utilise deux fois m ieux puisqu’il a deux fois moins de frais
Le premier a utilisé son stock durant l’année 1200/100 = 12 fois son stock tandis que le second l’a
utilisé seulement 6 fois (1200/200)
Le rapport de la consommation annuelle au stock moyen permet de mesurer l’efficacité de
l’utilisation du stock.
Ce rapport s’appelle le taux de rotation des stocks :
Taux de rotation des stocks =

Consommation Moyenne
Stock Moyen

38
Ce même ratio peut être appliqué, non seulement ànuarticle déterminé, mais à un ensemble
d’articles, ou au stock tout entier. Dans ce cas, il convient évidemment d’utiliser les valeurs en
Euro de la consommation annuelle et du stock moyen.
Exemple :
Soit une entreprise qui dispose de stocks des articles suivants :
Articles
A
B
C
D
E
F

Consommation annuelle Stock moyen Prix unitaire
1200
100
40
1500
200
30
4000
800
2
100
40
50
2000
200
10
2500
500
20

Taux de rotation
12
7,5
5
2,5
10
5

Déterminons le taux de rotation de l’ensemble des stocks
Le taux de Rotation de l’ensemble des stocks est :

(1200x40)  (1500x30)  (4000x2)  (100x50)  (2000x10)  (2500x20) 
(100x40)  (200x30)  (800x2)  (40x50)  (200x10)  (500x20)

6,87

L’entreprise utilise ses stocks, toutes catégoriesconfondues, près de 7 fois par an.
Ce taux global a une portée très limitée puisqu’ildissimule les disparités dans l’utilisation des
différents articles, la méthode ABC donne une idéesur la manière dont une entreprise peut
dissocier entre les différents articles stockés
B. Renouvellement des stocks selon la méthode ABC
Cette méthode consiste à classer les n articles en stock dans l’ordre des valeurs décroissantes de
consommations annuelles et à cumuler au niveau de c ahcun d’eux le montant de sa consommation
annuelle avec les montants des consommations annuelles des articles qui le précèdent. Enfin, il faut
rapporter ces montants cumulés au montant total des consommations que nous noterons W. on
obtient le tableau ci-dessous :
Ce mode de classement des articles ne fait que reprendre la « distribution de PARETO » qui
constate généralement que :
- Environ 10% des articles font environ 75% des consommations (Tranche A)
- Environ 35% des articles font environ 95% des consommations (Tranche B)
- et que, en conséquence 65% des articles ne font que 5% du montant total des consommations

(Tranche C)
Ces résultats montrent d’évidence, qu’il faut examiner souvent les articles de la tranche A pour les
rapprovisionner souvent (Tous les mois par exemple), moins fréquement les articles de la tranche B
(Tous les 3 mois par exemple) et encore moins ceux de la tranche C (tous les six ou douze mois)

39
C . Le cycle d’approvisionnement
Le cycle d’achat des matières premières ou des marchandises engendre des coûts administratifs dus à
son fonctionnement. Ces coûts composent à cot é des autres coûts cités précédemment le coût de
possession des stocks.
Le cycle d’achat peut être décomposé en trois phase
1. la formulation de la demande par le service production : lorsque le service production formule
une demande de matières premières que le magasin nepourra pas satisfaire, elle demande au
service achat de commander la quantité désirée nondisponible en stock dans les magasins.
2. le service achat va chercher à commander les matières premières et à les acheter au moindre
coût. Une fois le fournisseur choisi, il établit lebon de commande.
3. une fois, la marchandise livrée, le service comptable prend le relais pour enregistrer la facture
et mettre à jour l’inventaire permanent des stocks de la matière concernée
Toutes ces opérations administrative vont générer esd frais tels que : frais de la section achat
(notamment les salaires des acheteurs), frais de transport, frais administratifs, frais de comptabilité,
d’inventaire, d’établissement de la commande, etc.
L’ensemble de ces coûts sont regroupé dans un coût dit : coût de passation de la commande
L’objectif est de minimiser ce coût et de déterminer la quantité optimale à commander en fonction des
paramètres liés au stock et aux commandes désirées.
D . Détermination de la commande optimale selon laméthode de Wilson
La fonction objectif peut être composée en deux, onpeut l’écrire comme suit :
Fonction objectif = Coût de possession de stock + Coût de passation du stock minimum
Les deux paramètres de cette fonction évoluent en ens inverse. Ainsi plus le nombre de
commandes est élevé, plus le coût de passation descommandes s’élève, mais inversement le
volume du stock moyen diminue et le coût de possession des stocks s’abaisse.
Il convient de déterminer le point de rencontre quiminimise simultanément le coût de possession
des stocks (sans outrepasser les contraintes techniques), et le coût de passation des commandes.
Démonstration :
- Posons x le nombre de commandes qu’il faut passer annuellement
- Le coût de possession des stocks est évalué à 15% de la valeur des stocks
- La consommation annuelle des matières premières s’élève à 25.000 kg à 100 Euro le Kg
Sur ces bases, nous déterminerons le nombre idéal esd commandes (x) selon la méthode de Wilson
Déterminons en premier lieu le coût annuel de passation des commandes : Y 1 = 100x
Soit Y2 le coût de possession des stocks.
Le stock moyen annuel est fonction de la consommation annuelle C et du ombre de commandes passées
dans l’année. Plus le nombre de commandes passées dans la période est élevé, plus le stock moyen sera
bas.
La consommation annuelle C = 25.000 x 100 = 2.500.000

40
C
L’entreprise commandera donc

2.500.000

x =

x

La valeur moyenne du stock correspond à la moyenne arithmétique entre le minimum 0 et le
maximum

2. 500.000
x

2.500.000  0

x

soit

=

2

2.500.000
2x

Le coût de possession de stock étant de 15% de la valeur du stock ; il vient que :

2.500.00 *15%
Y 2 = Co ût de possession de stock pour une année =

375.000
=

2x

2x

Graphiquement Si nous désignons par Y , le coût de possession de stock, nous constatons que la

375.000
courbe représentative de Y 2 =

2

b

est une hyperbole équilatère de type y =

2x

x

Représentation Graphique
La courbe Y2 décroît au fur et à mesure que le nombre de commandes s’accroît.
Inversement, le coût de passation de commande Y 1 est une fonction linéaire telle que
Y1 = 100 x.
Dans ces conditions Y 1 croit linéairement avec le nombre de commandes.
Pour chercher le nombre idéal de commandes, il suffit d’égaler Y et Y
1

2

Graphiquement, on voit que cela correspond au point minimum des deux courbes, donc là où les
deux coûts sont minimums.
Donc ;

375.000
Y1 = Y 2 → 100x =
2

→ 2x =

2x

375.000
→x=
200

375000
= 1875 = 43,30
200

Il conviendra donc d’effectuer 43,3 commandes par an

360

Le rythme d’approvisionnement est donc égal à

soit 8,3

43,3

L’entreprise commandera donc environ tous les 8 jours
Théoriquement :
En désignant par :
-

x : le nombre de commande optimal
C : la consommation annuelle des matières première(en valeurs)
b : le coût de passation d’une commande
t% le taux de coût de possession de stock

41
Il vient :

C

-

niveau moyen de stock :

-

coût de possession de stock Y 1 =

-

2x

Ct%
2x

Coût de passation de x commandes Y 2 = bx

On déterminera le nombre optimal de commandes à passer x de la façon suivante :
Y1 = Y2
bx =

Ct%

=

Ct

2x
200x
Ct
2
x =
200b
Ct
Ct%
x=
ou x =
200b
2b
Ce modèle de gestion des approvisionnements en matières premières peut être appliqué à la gestion des
approvisionnements en produits semi-finis et finis. Il convient alors seulement de remplacer le mot
commande par le mot lancement
Ainsi, en désignant par :
- y : le nombre de lancement de fabrication annuel
- d : le coût de lancement d’une fabrication
- C : la consommation annuelle de produits semi-finis ou la quantité demandée par les clients pour les
produits finis
- t% le taux de possession du stock de produits semi finis ou finis
L’égalité devient :

Ct %
Coût de possession de stock de produits finis ou finis Z1 =

2y

pour une année

Coût de lancement Z2 = d.y pour une année
En égalant Z1 et Z2, nous aurons y =

Ct
200d

Exercice :
La consommation annuelle d’un restaurant en viande rouge s’élève à 10.000 kg à 70 Euro le Kg, et le
taux de possession de stock est évalué à 20%, et lecoût de passation d’une commande ( b) est de 120
Euro
Quel est le nombre idéal de commande à passer par an ?

42
Solution :
Soit n le nombre de commandes optimal à réaliser pendant l’année
La valeur de la consommation annuelle est de : 10.000 x 70 = 700.000 Euro
La valeur d’une commande sera de

700.000
n

Le coût de passation des commandes = 120 n

Ct%
Le coût de possession des stocks =

2n

700.000x20%
=

2n

140.000
=

2n

A l’optimum
n =

Ct%
2b

=

700.000x20%
2x 120

=

140. 000
240

583,33

=

= 24,15

Il convient de s’approvisionner environ 24 fois par an, soit une fois tous les 15 jours On
peut aussi déterminer ce nombre optimal de commande de la façon suivante :

L’optimum correspond au minimum où s’égalise le coût de possession des stocks avec le coût de
passation des commandes :
Soit : 120 n =
n2 =

n=

140.000

140.000
2n

240

583,33 = 24,15 fois, soit une fois tous les 15 jours.

43
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Gestion financiere approfindie

  • 1. Master Spécialisé Management Financier de l’Entreprise Séminaires de Gestion Financière Approfondie      Diagnostic Financier  Gestion de Trésorerie  Gestion des Stocks 
  • 2. INTRODUCTION GENERALE 1- Définitions La gestion financière peut être définie comme étant«la fonction qui a pour but essentiellement d’assurer régulièrement à l’entreprise les fonds nécessaires à son équipement rationnel et à son exploitation courante, et d’autre part de contrôler la rentabilité des opérations auxquelles sont affectés ces fonds. » 1 Une deuxième définition, celle de la centrale des bilans de la banque de France postule que « la gestion financière est la recherche de l’équilibreà court, moyen et long terme entre les sorties et les entrées de capitaux, c à d entre les besoins financiers et les ressources financières » La fonction financière dans une entreprise a pour mission : - d’assurer l’enregistrement comptable des différentes opérations et la tenue des comptes - Le contrôle de gestion des différentes opérations réalisées par l’entreprise La gestion de trésorerie de l’entreprise La gestion des opérations de croissance interne etexterne de l’entreprise La gestion des opérations boursières La gestion des opérations fiscales. 2- l’importance de l’information financière L’information comptable et financière est la matière première de toute analyse financière effectuée à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise. Elle est présentée dans des supports appelés documents comptables ou états de synthèse. L’information financière est donc la plate forme qui permet à l’analyse interne ou externe de procéder au diagnostic de la situation financière de l’entreprise afin de pouvoirs ressortir les points forts et les faiblesses de l’entreprise sur le plan financier. Sur la base de ce diagnostic, les responsables financiers au sein de l’entreprise peuvent prendre des décisions qui engagent l’avenir de l’entreprise en tenant compte de ses contraintes internes et celles que présente son environnement externe. Pour pouvoir mener à bien une mission d’analyse fin ancière, étape primordiale pour toute décision de gestion financière, les informations comptables et financières doivent être regroupées dans des schémas simplifiés sous forme de masses ou flux quirenseignent sur la situation financière de l’entreprise 3- Présentation des principaux documents comptables 3.1. Le bilan Le bilan est un inventaire des actifs et des passifs d’une entreprise. Il renseigne sur la situation financière de l’entreprise à un instant donné, généralement la fin de l’exercice comptable. Le bilan comptable se présente comme suit : 1 G. DEPALLENS « Gestion financière » Edition SIREY, Paris 1990 2
  • 3. Actif Actif immobilisé : - Immobilisations en non-valeurs - Immobilisations incorporelles - Immobilisations corporelles - Immobilisations financières Actif circulant : Stocks - Stock des marchandises - Stocks de matières premières - Stocks de produits finis Créances de l’actif circulant - Fournisseurs débiteurs, avances acomptes - Clients et comptes rattachés - Etat débiteur Trésorerie : - Banque - caisse Total actif Passif Capitaux propres et assimilés : - Capital social ou personnel - Résultat de l’exercice - Capitaux propres assimilés (subventions d’investissement et provisions réglementées Dettes de financement - Emprunt obligataire - Autres dettes de financement et Dettes du passif circulant - Fournisseurs et comptes rattachés - Clients créditeurs, avances et acomptes - Etat créditeur Trésorerie - passif Banques (soldes créditeurs) Total passif Ces masses peuvent être présentées de manière simplifiée comme suit : Actif immobilisé Fonds propres Immobilisations nettes Valeurs d’exploitation ou stocks Dettes de financement Capitaux permanents Fonds de roulement Actifs circulants Créances de l’actif circulant Dettes à court terme d’exploitation Disponibilités Dettes bancaires à court terme Dettes du passif circulant Ces éléments composent ce que l’on appelle le bilanfinancier simplifié ou condensé qui peut être présenté comme suit : 3
  • 4. ACTIF Rubriques PASSIF montants Rubriques Actif immobilisé net Stocks Créances de l’actif circulant Trésorerie - actif Capitaux propres Dettes de financement Dettes du passif circulant Total Actif Montants Total Passif - L’actif immobilisé net (valeurs brutes – amortissements) représente la valeur des actifs à plus d’un an. Il d’agit essentiellement des outil s de production ( bâtiments, matériel, machine, etc.) Les stocks représentent l’ensemble des valeurs d’exploitation ( stock de matières premières, de matières consommables, de marchandise ou de produits finis) Les créances de l’actif circulant représentent lesactifs qui donneront lieu dans le court terme (moins d’un an) à une rentrée de fonds ( clients, effets à recevoir…) La trésorerie-actif est constituée des avoirs et encaisses dans les différents comptes bancaires et en caisse. Les fonds propres regroupent le capital, les réserves et assimilés, les subventions 2 d’investissement et le résultat de l’exercice . Les dettes de financement concernent toutes les dettes à plus d’un an. Il s’agit, en principe, des emprunts obligataires ou ceux contractés auprès des banques pour assurer des programmes d’investissement à moyen et long terme. - Les dettes de l’actif circulant englobent à la fois les dettes d’exploitation liées aux opérations commerciales réalisées avec les différents fournisseurs, et les dettes bancaires à court terme ( découvert bancaire, facilités de caisse) 3.2. Le compte des produits et de charges (CPC) : Appelé aussicompte Résultatde l’exercice, il regroupe l’ensemble des produits et des charges sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaisse ment ou de paiement. Il fait apparaître par différence entre les deux, le bénéfice ou la pertede l’exercice. Présentation simplifiée d’un compte de produits etde charges (CPC) Charges Montants Produits Montant Stock initial Achats (HT) Impôts et taxes Frais de personnel Frais financiers Charges non courantes Dotations aux amortissements et aux provisions Résultat de l’exercice 2 Stock final Ventes (HT) Produits accessoires Produits financiers Produits non courants Lorsqu’il s’agit d’un bilan avant affectation du r ésultat de l’exercice. 4
  • 5. 3. Les autres documents comptables Ce sont des documents qui permettent de fournir des informations susceptibles de permettre une compréhension des autres documents, en complétant ou en présentant sous une autre forme les informations contenues dans les autres documents de synthèse. Ces documents sont regroupés en annexe permet aux destinataires ( analyste interne, auditeur externe, administration fiscale…) d’avoir une meilleure appr éciation du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise. Les principaux états d’informations complémentaires sont : - l’état des débiteurs à la fin de l’exercice l’état détaillé des amortissements pratiqués auretitde l’exercice l’état détaillé des provisions constituées au titrede l’exercice l’état des investissements réalisé durant l’exercic Et toute autre information chiffrée ou non qui permettrait de clarifier davantage l’une des rubriques du bilan ou du "Compte Produits et Charges". 5
  • 6. 1 : Les instruments et les méthodes de l’analyse financière Chapitre Introduction : Définition et objet de l’analyse financière 1. Définition : L’analyse financière consiste en une étude des états financiers de l’entreprise afin de mesurer : - Si les objectifs fixés sont atteints - Si les contraintes sont respectées - Si la politique suivie est efficace Elle vise à trouver les réponses à trois questions fondamentales - Quel type d’actif détenir ? - Quel est le montant de cet actif ? - Quel financement mettre en œuvre ? L’objectif de l’analyse financière est, donc, de permettre de porter une appréciation sur la situation financière et sur les performances de l’entreprise, dans l’optique d’une mesure du degré d’atteinte des objectifs et de respect des contraintes financières. L’objectif théorique, est avant tout, la maximisation de la valeur de la firme. Cela coïncide, évidemment, avec l’intérêt des actionnaires. L’appréciation du degré de réalisation des objectifs permet aussi d’appréhender la capacité bénéficiaire de l’entreprise ( sa rentabilité, sesflux de trésorerie), sa pérennité dans le temps (risque économique) ainsi que sa solvabilité financière à ourt,c moyen et long terme (risque financier) Le diagnostic financier, ne se limite, cependant, pas à de simples constats, il détecte des phénomènes, en trouve l’explication, et doit recommander les solutions les plus appropriés à engager afin de déceler les voies d’amélioration des performances et cellede limitation des risques. 2. Les utilisateurs de l’analyse financière Ils sont multiples, et chacun d’eux a une préoccupation spécifique - L’entreprise elle-même : Les dirigeants de l’entreprise se soucient de l’analyse de leurs comptes pour plusieurs raisons, dont notamment : o La validation des choix stratégiques, en particulie les choix financiers o L’anticipation de la réaction de l’environnement, principalement celle des marchés financiers : des actionnaires et des prêteurs - Les acteurs au niveau des marchés de capitaux : ils’agit essentiellement de ceux qui financent l’entreprise, à savoir les actionnaires et les banq uiers. o Les actionnaires cherchent à mesurer la rentabilité de leurs placements ainsi que le niveau de risque de leurs portefeuilles. Leur préoccupation principale consiste à mesurer l’accumulation de la valeur atteinte par les titres qu’ils détiennent ainsi que le niveau du risque qu’ils supportent. Cela leur permettrait de procéder à des comparaisons avec d’autres types de placements pour valoriser leurs patrimoines financiers. o Les prêteurs et les banquiers fournissent à l’entreprise des ressources financières qui présentent une double contrainte de rémunération etde remboursement. Ils ont pour souci d’évaluer la capacité de l’entreprise à payer les frais financiers et à rembourser le principal de l’emprunt. o Les investisseurs potentiels : ils cherchent à mesu rer l’éventuel enrichissement qui découlerait de leur participation dans le capital de l’entreprise. Les investisseurs cherchent souvent à être rémunéré pour le risque ’ilsqu prennent en investiss ant des les actifs d’une entreprise 6
  • 7. - Les autres partenaires de l’entreprise : Ce sont, essentiellement, les clients, les fournisseurs et les salariés. o Les clients de l’entreprise cherchent à évaluer la pérennité de leurs fournisseurs pour éviter tout risque de rupture de stocks et d’approvisionnement. Cette analyse leur permettra aussi de définir le champ d’une éventuell négociation commerciale sur les prix et sur les délais. o Les fournisseurs utilisent l’analyse financière pour apprécier la solvabilité de leurs clients auxquels ils octroient des délais de paiement. La défaillance d’un client peut générer des pertes considérables sur les plans commercial et financier. o Les salariés s’intéressent à l’analyse financière de leur entreprise dans une perspective de conserver leurs emplois et à évaluer la capacitéde l’entreprise à sauvegarder le versement de leurs rémunérations ( salaires, primes…) 3. Les instruments de l’analyse financière. Le diagnostic financier est un processus à plusieur s étapes qui peuvent se résumer ainsi : La collecte de l’information Le redressement des comptes Le calcul des indicateurs L’analyse des résultats Pour mener à bien une mission de diagnostic financi er de l’entreprise, l’analyste financier (interne ou externe) dispose d’une série d’outils et de méthodes. - - * Les outils de l’analyse financière renferment l’approche globale et l’approche relative. L’approche globale consiste à exploiter les grandes masses du bilan et du CPC et à faire apparaître dans les documents comptables corrigés des agrégats ayant une signification financière. o Pour le bilan, il s’agira des grandes masses financières ( Actif Immobilisé (AI), Actif Circulant (AC), Trésorerie (TR), Financement propre (CP), Dettes de financement (DLMT), Dettes du passif circulant (DCT). o Pour le CPC, il s’agit du calcul des soldes intermédiaires de gestion. Marge commerciale (MC), Valeur ajoutée (VA), Excédent brut d’exploitation (EBE)… L’approche relative utilise la technique des ratios qui consiste à comparer deux grandeurs financières pour apprécier une performance ou une défaillance de l’entreprise * Les techniques et les méthodes de l’analyse financière sont multiples et vont de la comparaison à la décomposition des indicateurs financiers - La comparaison met le ratio dans sa conception dynamique puisqu’un ratio n’a que peu de sens lorsqu’il est appréhendé isolément. La comparaison à un indicateur permettra sa juste appréciation. On distingue entre la comparaison dans le temps, dans l’espace et la comparaison normative. o Dans le temps, l’évolution d’un ratio permet de déterminer des tendances sur une période plus ou moins longue. o Dans l’espace, la co mparaison permet d’évaluer les rat ios de l’entreprise par rapports à ceux des autres entreprises du même secteur d’activité. o Enfin, la co mparaison normative, permet de co mparer l’indicateur à des n ormes économiques, à des usances ou à des normes arrêtéespar les différents acteurs de l’environnement de l’entreprise pour apprécier ses performances. - La décomposition, appelée aussi analyse pyramidaledes ratios, est une technique qui cherc he à faire éclater un ratio afin de pouvoir en examiner les composantes. 7
  • 8. Bénéficenet Exe mple le ratio de re ntabilité fina nc ière = ratios : - Capitaux propres Bénéficenet le ratio de marge commerciale = chiffre d'affaires , Chiffres d'affaires Et le ratio de rotation des capitaux propres = On aura donc : La rentabilité peut être décomposé en deux . Capitaux propres Bénéficenet Bénéficenet = chiffre d'affaires Capitaux pr opres x = marge commerciale x rotationdes capitaux propres 8 Bénéficenet chiffre d'affaires
  • 9. Chapitre 2 LE BILAN FINANCIER Introduction La comptabilité générale a pour mission de fournir,àtravers le bilan comptable, une image de l’entreprise qui répond à une approche juridique et comptable, généralement amplifiée de la préoccupation fiscale. Cette image ne correspond pas strictement aux préoccupations du financier, qui cherche à apprécier tous les emplois réalisés et toutes les essources utilisées à leurs vraies valeurs, indépendamment des seules règles comptables qui leurs sont appliquées. Les pratiques et les normes comptables sont telles, que le financier va être obligé de procéder à une série de retraitements pour disposer d’un bilan conforme à ses préoccupations, et qui recense bien toutes les grandeurs dont il a besoin. Pour mener à bien son diagnostic financier, l’analy ste doit procéder à une correction du bilan comptable pour obtenir le bilan financier. 1. Passage du bilan comptable au bilan financier L’élaboration du bilan comptable corrigé, ou bilanfinancier, nécessite certaines retraitements au niveau des comptes de l’actif et ceux du passif. les redressements des comptes de l’actif a. Elimination de l’actif fictif Par actif fictif, on entend l’ensemble des immobilisations en non-valeurs. Il s’agit de certaines charges, comptabilisées au niveau de l’actif immobilisé, vu leur caractère durable, en vue de leur amortissement sur plusieurs exercices (au plus 5 ans) Il s’agit des frais préliminaires, des charges à répartir sur plusieurs exercices et des primes de remboursement des obligations. Au niveau du bilan financier, ces charges doivent disparaître de l’actif immobilisé de l’entreprise. La valeur correspondante vient en déduction du montant des capitaux propres pour ainsi assurer l’équilibre du bilan. b. Les immobilisations financières Certaines immobilisations financières sont liquidables à moins d’un an. Il convient alors de les considérer comme des liquidités et de les transférevers les comptes de la trésorerie-actif c. Intégration des effets escomptés non échus Les effets reçus des débiteurs qui sont portés à l’escompte et non encore encaissés par l’entreprise sont considérés, d’un point de vue comptable, commedes engagements hors bilan. Au niveau du bilan financier, leur montant doit être réintégré : - A l’actif, au niveau du compte client - Au passif au compte crédits d’escompte ( trésorerie-passif) d. Les créances à plus d’un an Le montant des créances à plus d’un an (clients et autres) doit être pris en considération pour l’évaluation de la liquidité de l’actif circulant.Certains analystes estiment qu’il convient alors de le réintégrer au niveau des immobilisations financières en l’éliminant des comptes de l’actif circulant, puisque sa liquidité est condamnée à court terme. 9
  • 10. Les retraitements au niveau des comptes du passif - a. Les capitaux propres Sont assimilés à des fonds propres toutes ressources qui ne présentent pas des contraintes de durée de détention dans le temps (pas de remboursement) ni de rémunération. Il convient d’abord de ne pas omettre de soustraire le montant de l’actif fictif éliminé au niveau de l’actif immobilisé. Si une partie du capital souscrit est non appelée, il convient de la déduire du montant du capital social. La même somme est à éliminer au niveau de l’actif immobilisé. - L’affectation du résultat de l’exercice : si le montant des dividendes à verser est déterminé, il convient d’affecter le résultat comme suit : o o La partie à distribuer aux actionnaires (les divide ndes à payer) sont à annexer aux dettes à court terme Le reste doit être mis en réserves au niveau des capitaux propres. - Les provisions pour risques et charges : Si ces provisions ont un caractère de réserve (présence récurrente), on les intègre en quasi-fonds propres. S’il ne s’agit que de provisions con stituées pour simple précaution fiscale, il convient de les rattacher aux dettes à court terme. Certains analystes affectent les provisions pour risques aux fonds propres, et les provisions pour charges aux dettes à court terme. - De même, lorsque l’entreprise gère des comptes courants pour ses actionnaires, et que ces comptes présentent un caractère de permanence, il convient de les assimiler à des fonds propres et de les soustraire des dettes à court terme b. Ventilation des dettes de financement : La partie des dettes à long et moyen terme qui vien dra à échéance à moins d’un an n’est plus à considérer comme une dette de financement. On doitl’éliminer de cette rubrique et l’annexer aux dettes à court terme. Présentation des principales rubriques du bilan financier Actif Passif Capitaux propres Actif immobilisé net Dette de financement Stocks Créances de l’actif circulant Dettes du passif circulant Trésorerie-actif Les rubriques du bilan financier ainsi présentées onts élaborées à partir des comptes du bilan comptables après avoir effectué tous les retraitements nécessaires pour mieux visualiser la situation financière de l’entreprise. 10
  • 11. Cela permet aussi de respecter l’ordre de liquidité croissante au niveau de l’actif et de l’exigibilité décroissante au niveau du passif. Sur la base de ces éléments, l’analyste financier pourra procéder au diagnostic financier de l’entreprise. 2. Notions de fonds de roulement (FDR) et de besoins en fonds de roulement (BFDR) 2.1 Le fonds de roulement (FDR) 2.1.1 Définition Le FDR peut être définit comme étant la partie desressources permanentes de l’entreprise qui est affectée pour le financement du cycle d’exploitation de l’entreprise. C’est l’excédent du financement permanent (capitaux propres + dettes de financement) sur l’actif immobilisé. 2.1.2. Détermination du FDR Il y’a deux méthodes pour la détermination du fondsde roulement, par le haut du bilan et par le bas du bilan. Par le haut du bilan FDR = Financement permanent - Actif immobilisé Par le bas du bilan FDR = Actif circulant- Passif circulant Le FDR peut aussi être exprimé en ratio : FDR = Financement permanent Actif immobilisé , ce ratio détermine ainsi le taux de couverture des immobilisations par les capitaux permanents de l’entreprise. On peut déterminer aussi le FDR propre qui représente la partie des capitaux propres affectée au financement du cycle d’exploitation FDR propre = Capitaux propres – Actif immobilisé Ou FDR propre = Actif circulant - Dettes 2.1.3 Utilité du FDR Le FDR permet d’apprécier l’équilibre financier del’entreprise, et il permet de porter un jugement sur la situation financière à court terme de l’entreprise dans la mesure où il constitue une marge de sécurité qui permettrait à l’entreprise de faire face, sans difficultés, à ses échéances et ainsi assurer la pérennité de l’équilibre de ses structures financières. 2.1.4 FDR et politique de financement de l’entreprise - Le FDR est un outil important pour évaluer la politique de financement de l’entreprise. L’existence d’un fonds de roulement positif témoigne d’un équilibre financier de l’entreprise. La règle de l’orthodoxie financière stipule, en effet, que les emplois stables (actif immobilisé) doivent être financés par des ressources stables inancement(f permanent), et que les ressources circulantes (dettes à court terme) soient affectées à des emplois cycliques (actif circulant). Le FDR positif est une marge de sécurité dont disposel’entreprise pour ne pas enfreindre son équilibre financier à court terme. 11
  • 12. 2.1.5 . FDR et politique d’investissement de l’entrepris e L’investissement par acquisition des biens immobilisables accroît la valeur de l’actif immobilisé. Pour conserver un FDR stable, il faut que les nouvelles acquisitions des immobilisations soient financées par des capitaux permanents ( fonds propres ou dettes de financement) Néanmoins, il faut toujours prendre en considératio les autres emplois d’exploitation qui sont liés à la politique d’investissement (les besoins en fonds de roulement (BFDR)) pour ainsi éviter tout problème d’asphyxie financière et sauvegarder un FDR toujours positif pour le financement d’une partie de l’exploitation. Enfin, il faut signaler que si le FDR est en relation étroite avec l’équilibre financier de l’entreprise, il n’en reste pas moins qu’il n’ y’a pas de lien à généraliser entre l’existence d’un FDR positif et la situation financière saine de l’entreprise. Le FDR peut être négatif dans certaines activités qui ne nécessitent pas une forte intensité capitalistique en immobilisations (les activités commerciales et de services), ou desactivités dont les ressources cycliques font plus que couvrir les emplois circulants (les grandes surfaces, les pharmacies…) En général, l’utilité du FDR ne peut être appréciéepour une entreprise que par rapport aux besoins de fonds de roulement qui se dégagent de son exploitation. 2.2. Le besoin en fonds de roulement (BFDR) 2.2.1. Détermination du BFDR Le cycle d’exploitation d’une entreprise nécessite des ressources d’exploitation et engendre des besoins d’exploitation. - Les besoins d’exploitation sont les stocks et les créances de l’actif circulant ( Clients et comptes rattachés, autres débiteurs, comptes de régularisation-actif) - Les ressources d’exploitation sont formées des dettes du passif circulant à savoir les fournisseurs et comptes rattachés et les autres dettes non financières BFDR = Besoins d’exploitation – Ressources d’exploi tation L’équation le plus souvent utilisée est : BFDR = Stocks et encours + créances sur clients et comptes rattachés + autres créances – crédits fournisseurs et comptes rattachés – autres dettes non financières. Le BFDR est généralement positif dans les entreprises à forte intensité capitalistiques (entreprise industrielle) Il peut être négatif dans certaines entreprises quibénéficient de ressources cycliques importantes par rapport aux emplois circulants (exemple des grandes surfaces qui achètent à crédit et vendent souvent au comptant) - 2.2.2 Les caractéristiques du BFDR Quatre facteurs influencent le BFDR d’une entreprise Le secteur d’activité Le chiffre d’affaires La valeur ajoutée La situation de la trésorerie a. BFDR et secteur d’activité Plus l’activité de l’entreprise engendre un cycle d’exploitation long, plus le BFDR est important. 12
  • 13. On peut alors rencontrer un BFDR négatif dans le secteur de la distribution ayant un cycle d’exploitation très court, tandis qu’un secteur comme l’aéronautique nécessite un BFDR plus important que celui de l’automobile. b. BFDR et chiffre d’affaires Entre le chiffre d’affaires et le BFDR s’établit une relation proportionnelle. Plus l’entreprise réalise un chiffre d’affaires important, plus elle aura un BFDR important car elle sera amenée à constituer des stocks de plus en plus importants et accordera des crédits à ses clients. Elle pourra aussi réduire ce BFDR si elle arrive à négocier des échéances plus importantes au niveau du crédit-fournisseur. c. BFDR et degré d’intégration de la filière Le degré d’intégration de la filière correspond autaux d’intégration de l’entreprise dans le processus de production d’un bien ou d’un service. Plus l’entreprise est présente dans les divers stades de production, plus sa valeur ajoutée est importante, et plus son BFDR augmente. Pour diminuer le BFDR, certaines entreprises peuvent recourir à la sous-traitance. d. BFDR et trésorerie La trésorerie entretient une relation très étroiteavec le BFDR à travers le FDR. Une trésorerie pléthorique (trop excédentaire) signifie que l’entreprise dispose plus de ressources d’exploitation qu’elle en a besoin pour couvrir les emplois d’exploitation. Elle pourra alors augmenter ses emplois ( stocks, crédits aux clients…) Au contraire, une trésorerie serrée ou négative témoigne d’une difficulté en matière de liquidité. L’entreprise devra alors entreprendre les actions nécessaires pour réduire son BFDR. : La relation évidente qui s’établit entre le FDR, el BFDR et la Trésorerie est la suivante TRESO RERIE = FDR – BFD R Ainsi plusieurs cas peuvent se présenter : >0 < FDR > BFDR T>0 BFDR = 0 <0 FDR < BFDR T<0 T>0 T<0 |FDR| > |BFDR| T<0 F DR = 0 <0 |FDR| < |BFDR| T>0 13
  • 14. 2.3 Les actions sur le FDR et le BFDR En cas d’un déséquilibre financier flagrant, qui setraduit généralement par un déficit important de trésorerie, l’entreprise peut entreprendre des actions à la fois sur le FDR et sur le BFDR. - 2.3.1. Les actions sur le FDR L’entreprise peut améliorer son FDR par : La recherche de moyen de financement à long terme : augmentation de capital ou endettement à long et moyen terme L’augmentation de l’autofinancement en encourageant une politique de rétention de bénéfices. Une révision de la politique d’investissement qui pourrait être très ambitieuse et dépassant les capacités financières de l’entreprise, ce qui peut se traduire par un problème d’asphyxie financière. Le désinvestissement par la liquidation de certains biens immobilisés ne contribuant pas efficacement à l’exploitation. Il n’en reste pas moins qu’il faut contrôler le niv eau du FDR, car un FDR trop important peut engendrer des coûts inutiles pour l’entreprise. 2.3.2. Les actions sur le BFDR Pour réduire le BFDR, il faut : - Améliorer la vitesse de rotation des stocks, en accélérant la transformation des stocks en liquidités et en préconisant une politique d’approvisionnement approprié. - Réduire les délais accordés aux clients sans enfreindre les objectifs de la politique commerciale de l’entreprise Rechercher les délais fournisseurs les plus longs et sans coûts additionnels. Exercice d’application : On vous fournit ci dessous les comptes de la société « ALPHA » au 31/12/ N : - Clients et comptes rattachés : 162.000 - Compte courant d’associé créditeur : 93.420 - Report à nouveau créditeur : 16.740 - Constructions : 1.821.600 - Autres réserves : 15.120 - Autres créanciers : 342.300 - Frais préliminaires : 90.000 - Amortissement des frais préliminaires : 45.000 - Matériel : 2.820.900 - Etat créditeur : 89.280 - Résultat en instance d’affectation : 306.000 - Trésorerie- Passif : 651.360 - Réserve légale : 178.080 - TVA due : 69.000 - Emprunt obligataire : 2.883.000 Provisions pour risque et charge : 162.600 - Fournisseurs et comptes rattachés : 1.236.600 - Capital social : 2.700.000 - Terrains : 1.160.400 - Amortissements des immobilisations corporelles : 1.845.000 - TVA récupérable : 111.000 - Titres de participation : 2.623.000 - Titres de placement : 226.000 - Cautionnement : 61.800 - Banques et CCP : 180.000 - Caisse : 2.800 - Stocks : 1.374.000 14
  • 15. Questions : 1. Présenter le bilan comptable et le bilan comptablesimplifié au 31/12/N 2. Etablir le bilan financier sachant que : a. Le 1/5 de l’emprunt obligataire viendra à échéancele 31/3/N+1 b. La société a décidé de distribuer 75% de son bénéfice 3. Déterminer le FDR et le BFDR et donner votre appréciation sur l’équilibre financier à court terme de l’entreprise. 15
  • 16. Chapitre 3 : 1. Le diagnostic financier de l’entreprise Généralités 1.1. Définitions Le diagnostic financier est l’examen généralisé dela situation financière de l’entreprise à partir des informations fournis par ses états comptables. Ces informations transformées en indicateurs abrégés (appelés ratios) sont comparées à des normes sectorielles ou à d’autres indicateurs préétablis par l’entreprise pour apprécier le degré réalisation des objectifs. Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques qui peuvent être des éléments du bilan ou du compte de produits et de charges. 1.2. Utilité L’analyse financière par les ratios permet au responsable financier de suivre les progrès réalisés par l’entreprise, de relever les carenceset d’établir les prévisions nécessaires pour améliorer la situation financière. Elle permet aussi de donner une image assez claire aux tiers intéressés tels que les actionnaires, les banquiers, les clients, les fournisseurs et le personnel. La réussite de toute décision financière repose plus sur l’aptitude à prévoir et à anticiper les événements futurs. Une analyse se contentant de l’examen des données préexistantes sans possibilité de pouvoir les confronter avec des prévisions, limite de son efficacité en matière d’élaboration d’une stratégie financière claire à moyen et long terme. L’objectif primordial de toute analyse financière, est sans doute, de permettre à l’entreprise et à ses partenaires d’évaluer, dans le temps et dans l’espace, les qualités et les défauts de l’entreprise, dans l’optique de l’élaboration d’une stratégie entretenue et intégrer pour permettre à l’entreprise de réaliser ses objectifs de croissance. Enfin, l’analyse financière est utile d’abord pour l’entreprise elle-même, et pour les différents tiers. Les objectifs peuvent, cependant, diverger d’un intervenant à l’autre. C’est le cas du banquier qui cherche à travers l’étude de la situation financière de l’entreprise à évaluer les possibilités d’endettement dont elle dispose. Les ratios les plus déterminant seront alors ceux de structure, de trésorerie et de liquidité. Chaque type d’analyse a un but bien précis, ce qui détermine la catégorie de ratios auxquels il faut donner plusd’importance. 2. L’analyse du résultat de l’entreprise à l’aide d es soldes intermédiaires de gestion « SIG » Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) sont desindicateurs qui permettent une analyse du résultat dégagé par l’entreprise à travers un découpage de ce résultat aux différents stades de sa formation. 16
  • 17. 2.1. La formation du résultat : Ventes de marchandises - (Achats de marchandises + variation de stocks) = marge commerciale + MC Production vendue + Production immobilisée + Variation de stocks de produits finis et encours = Production de l’exercice +P Achats de matières premières et de consommables + Variation de stocks des matières premières et consommables +Consommation externe (autres charges externes) = Consommation de l’exercice -C Production – consommation = Valeur ajoutée VA - Frais de personnel (y compris personnel intérimaire) = Résultat économique brut - FP = REB - Impôts et taxes + subvention d’équipement = Excédent brut d’exploitation - I&T + SE = EBE - Charges calculées (dotations aux amortissementset aux provisions) - Autres charges = Résultat d’exploitation - CC - AC = RE + Quote-part des résultats faits en commun - Charges financières + Produits financiers = Résultat courant +Q - CF +PF = RC + Produits non courants - Charges non-courantes = Résultat à répartir + PNC - C NC = RàR - Impôt sur les sociétés - Participation des salariés = Résultat net comptable - IS - PS = RNC 2.2. La signification des soldes intermédiaires deGestion La marge commerciale : Elle ne concerne que les entreprises commerciales ou la partie purement commerciale des entreprises industrielles. Elle est égale à la différence entre le montant des ventes de marchandises et de leur coût d’achat. Plus elle est importante, plus l’entreprise est performante sur le plan commercial. On peut calculer aussi le taux de marge commerciale qui facilite la comparaison entre entreprises du même secteur. Il peut être calculéarpbranche d’activité ou par produit. 17
  • 18. Taux de marge commerciale = marge commerciale x100 coût d'achat On calcule aussi le taux de marque qui permet d’apprécier la marge commerciale par rapport au prix de vente : Taux de marque = marge commerciale x100 prix de vente N.B. Le prix d’achat et le prix de vente s’entenden t hors taxe. La production de l’exercice La production de l’exercice est un indicateur utilisé par les entreprises industrielles, elle renseigne sur l’importance de la production des biens et services réalisés par l’entreprise. C’est un indicateur peu homogène dans la mesure où la production vendue est généralement exprimée en prix de vente alors que la production stockée et celle immobilisée sont exprimées en prix de revient. Cependant, elle permet de mesurer l’activité de l’entreprise mieux que le chiffre d’affaire. La valeur ajoutée Ce solde exprime la création de valeur ou l’accroissement de la valeur apportée par l’entreprise aux biens services qu’elle vende. Elle permet de mesurer l’activité de l’entreprise et participe à la formation du résultat. La valeur ajoutée est un indicateur de gestion trèsimportant car c’est elle qui permet la rémunération des autres facteurs de production. ( Rémunération du personnel, des prêteurs des investisseurs) ainsi que la contribution de l’entreprise à la collectivité sous forme d’impôt et taxes. L’excédent brut d’exploitation C’est le solde de gestion le plus significatif car elle permet d’apprécier la rentabilité de l’exploitation de l’entreprise avant prise en consi dération des décisions d’amortissements et des autres éléments financiers et exceptionnels. De ce fait, l’EBE permet d’utiles comparaisons avec les exercices précédents et les indicateurs des entreprises du même secteur d’activité. Le résultat d’exploitation Le résultat d’exploitation est le résultat qui découle de l’activité normale de l’entreprise abstraction faite des éléments financiers et des éléments exceptionnels. Il permet d’apprécier les performances de l’entreprise indépendamment de sa politique financière, d’investissement ou de distribution. Il facilite ainsi la comparaison des performances d’entreprises dont les politiques de financement sont différentes. Le résultat courant avant impôt Ce résultat se distingue du résultat d’exploitationpar le fait qu’il prend en considération le résultat des opérations financières réalisées par’entreprisel (Produits financiers – charges financières) Le résultat exceptionnel Ce résultat est celui dégagé par l’entreprise au treti de ses opérations non courantes et qui ne sont pas directement liées à l’activité normale del’entreprise ( Produits non-courants – charges non courantes ) 18
  • 19. Le résultat de l’exercice C’est le résultat qui doit permettre la rémunératiodes associés sous forme de dividende après que l’entreprise ait acquitté l’impôt sur les bénéfices. C’est un résultat qui peut être influencé par lesléments exceptionnels. Mais c’est un indicateur très important dans la mesure où il apparaît dans les documents adressés aux différents partenaires de l’entreprise. 2.3. L’intérêt des soldes intermédiaires de gestionpour le diagnostic financier de l’entreprise. A travers le calcul d’un certain nombre de ratios, les SIG offrent une base importante pour apprécier les performances et les défaillancesfinancières de l’entreprise. On distingue entre les ratios d’activité et de rendement et les ratios de rentabilité. Les ratios d’activité et de rendement : Taux de valeur ajoutée = Valeur ajoutée x 100 Production Ce ratio mesure le degré d’intégration de l’entreprise dans le processus de production et permet d’apprécier sa contribution dans la production nationale. Rendement de la main d’œuvre = Valeur ajoutée Effectif moyen des salariésde l'enteprise Il permet d’évaluer la productivité de la main d’œuvre à travers une appréciation de l’activité de l’entreprise par salarié. Valeur ajoutée Rendement des équipements productifs = Equipement productif moyen C’est un ratio qui permet de mesure le rendement des biens immobilisés de l’entreprise. Les ratios de rentabilité Le taux de marge brute d’exploitation = Excédentbrut d'exploitation Chiffres d'affaires (HT) Ce taux qui constitue la base du financement de l’entreprise permet de mettre en évidence les performances industrielles et commerciales de l’entreprise. Elle permet aussi d’apprécier la capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices. Taux de rentabilité économique = Excédentbrut d'exploitation Capitaux investis Ce taux permet d’approcher la rentabilité d’exploitation de l’entreprise par rapport aux capitaux à long et moyen terme mis à sa disposition . 19
  • 20. Les ratios d’exploitation Ces ratios sont nombreux et permettent d’apprécierchaque SIG par rapport au total Par exemple si on veut mesurer l’importance des charges financières, il suffit de les rapporter aux charges totales de l’entreprise. Ils permettent ainsi d’expliquer l’évolution d’une période à l’autre et une comparaison sectorielle. En général, les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs très précieux pour situer une entreprise : - Par rapport à son évolution dans le passé à l’aide d’une comparaison avec les soldes calculés durant les exercices précédents - Par rapport à ses concurrents suite à une comparais on avec les indicateurs dégagés par les entreprises opérant dans le même secteur d’activité, ou par rapport à des normes publiées par les syndicats professionnels. Exercice d’application Le compte résultat de l’entreprise SIGMA au 31/12/N e présente comme suit en milliers de dirhams: Charges Achats de matières premières Montants Montants Production vendue 90. 00 0 Production stockée -10 00 Production immobilisée V ari ation d e sto c ks d es m atièr es premières 25. 00 0 Produits 8.000 Total des produits d’exp loitation 97.000 0 60 0 -200 Frais de personnel 38. 00 0 Impôts et taxes 3.000 Autres charges externes 10. 00 0 Dotations aux amort issements 2.000 Total des charges d’exp loitations 77. 80 0 Charges financières 1.500 Produits financiers Charges non courantes 1.700 Produits non courants Impôt sur les bénéfices (35%) 5.810 Bénéfice net comptable 10. 79 0 Total des charges 97. 60 0 20 Total des produits 97. 60 0
  • 21. Travail à faire : Interpréter le résultat de l’entreprise et procéderà son diagnostic en calculant les principaux soldes intermédiaires de gestion ainsi que les ratios qui vous paraissent utiles 3. L’étude du bilan à travers les ratios de l’analyse financière Le bilan financier de l’entreprise offre une plate forme intéressante pour l’étude de la situation financière de l’entreprise. A travers la technique des ratios, qui présentent un intérêt pratique, onpasse d’une comparaison des valeurs brutes à des pourcent ages qui facilitent l’analyse financière. De façon générale, on distingue entre trois catégories de ratios : les ratios de situation, les ratios de gestion, et les ratios de rentabilité. 3.1. Les ratios de situation. Ces ratios sont calculés à travers les grandes masses du bilan financier. Ils ont pour but d’étudier les relations entre les différents postes de l’actif et du passif. On distingue entre trois catégories de ratios de situation : Les ratios de structure, les ratios de financement et les ratios de liquidité. 3.1.1. Les ratios de structure On cherche à travers le calcul de ces ratios à déte rminer la part relative de chaque rubrique du bilan au niveau de l’actif ou du passif pour avoir une idéesur la composition des emplois et des ressources. Exemple : Actif Passif Eléments montants % Eléments Actif immobilisé 35.000 35% Capitaux propres Montant % s 40.000 40% Stocks 15.000 15% Dettes de financement 35.000 35% Créances 30.000 30% Dettes du passif circulant 25.000 25% Trésorerie Total 20.000 100.000 20% 100% Total 100.000 100% La centrale des bilans de la Banque de France définit quatre principaux ratios de structure financière :  Le ratio de fond de roulement : Capitaux permanents Acif immobilisé Ce ratio permet de comparer la valeur économique des emplois stables au capital financier de l’entreprise. Ce ratio doit être supérieur à 1, sinon le fond de roulement de l’entreprise serait négatif Ce ratio est souvent faussé par l’érosion monétairequi crée une hétérogénéité entre la valeur du numérateur et celle du dénominateur. L’actif immobilisé est souvent évalué au coût d’achat. L’ancienneté de l’immobilisation diminue la portéed’une vraie évaluation de sa valeur. Capitaux propres  Ratio d’indépendance financière : Capitaux 21 permanents
  • 22. Ce ratio permet d’apprécier l’indépendance financière de l’entreprise par rapport à ces créanciers à long et moyen terme. Il permet aussi de donner une idée sur la structure financière de l’entreprise et le degré de son endettement. Les banquiers calculent souvent ce ratio pour toute demande de crédit et exigent qu’il soit supérieur à 50%.  Ratio de la capacité de renouvellement des immobilisations : Dotations aux amortissements Immobilisations brutes Ce ratio met en valeur la capacité de l’entreprise à financer de nouvelles acquisitions de matériel immobilisé. Plus le ratio est élevé, plus l’entreprise dispose d’une importante capacité d’autofinancement. L’homogénéité de ce ratio est toutefois remise enausec par l’effet de l’inflation et la politique d’amortissement que l’entreprise. Actif immobilisé  Ratio d’intensité capitalistique : Efectif du personnel Ce ratio mesure le rapport existant entre le capital et le travail. Une entreprise dont l’équipement est très moderne devrait avoir un ratio d’intensité capitalistique élevé. Un ratio moins élevé renseigne sur une utilisation intense de main d’œuv re. 3.1.2. les ratios de financement Ces ratios permettent d’apprécier la politique de financement des investissements pratiquée par l’entreprise. On distingue entre trois ratios : Marge brute d'autofinancement  Part des investissements a utofinancés : Investissements Ce rapport met en évidence la capacité d’autofinancement des investissements de l’entreprise. Plus il est important, plus cela témoigne d’une politique entretenue de financement par les ressources internes de l’entreprise. En effet, la marge brut d’autofinancement n’est que la sommation des bénéfices non distribués et des dotations aux amortissements.  Taux d’investissement : Investissemnts ajoutée Valeur Ce ratio permet d’apprécier la croissance de l’entreprise à travers sa politique d’investissement. Plus ce ratio est important, plus cela témoigne d’une croissance importante de l’entreprise. Marge brute d'autofinancement  Tau x de rétention de ressources : Valeur ajoutée Ce ratio permet de situer le degré de recyclage desressources de l’entreprise par rapport à la richesse que crée effectivement l’entreprise. 3.1.3. Les ratios de liquidité L’objet de cette catégorie de ratios est d’évaluerla capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements à court terme. Trois principaux ratios sont à distinguer à cet égard. Chacun permet d’apprécier la liquidité de l’entreprise à un niveau bien déterminé.
  • 23. 22
  • 24.  Le ratio de liquidité générale : Actif circulant Dettes à court terme Ce ratio apprécie la capacité de l’ensemble des valeurs d’exploitation (stocks, créances et trésorerie) à faire face à l’exigibilité des dettes à court terme. Ce ratio doit être obligatoirement supérieur à 1, sinon la solvabilité de l’entreprisesera remise en cause à court terme. Il présente cependant quelques inadéquations qui remettent en cause l’homogénéité des éléments qui le composent dont on cite princ ipalement : La non-correspondance entre l’exigibilité forte du dénominateur et la liquidité réduite du numérateur. Il suppose que l’actif circulant est évalué de la même façon chez toutes les entreprises alors qu’il y’a plusieurs méthodes d’évaluation des stocks. Ne prend pas en considération le fait qu’il faut éliminer des stocks la partie correspondante au stock-outil qui surestime la liquidité de l’actif circulant créancesde l'actif circulant  Le ratio de liquidité réduite : Dettes à court terme Ce ratio permet d’apprécier la capacité des valeursréalisables à court terme (créances + trésorerie) à couvrir les dettes exigibles à court terme de l’entreprise. Pour une bonne évaluation du numérateur, il convient d’éliminer toute créance à caractère douteux ou litigieux et qui peut surévaluer la liquidité des créances.l Ifaut aussi que les délais clients et les délais fournisseurs soient équivalents pour que ce ratio ait une signification.  Le ratio de liquidité immédiate : Trésorerie-actif Dettes à court terme Ce ratio permet l’évaluation réelle de la liquiditéde l’entreprise, plus il est proche de 1 plus l’entreprise est loin de courir tout risque d’insol vabilité. 3.2. Les ratios de Gestion Appelés aussi ratio de rotation, leur finalité estqu’ils permettent d’apprécier l’efficacité de l’utilisation des ressources de l’entreprise pour l a satisfaction de ses besoins. Quatre principaux ratios à prendre en considération. Ils concernent la rotation des stocks, du crédit-client, du crédit-fournisseur et des actifsproductifs. 3.2.1. La rotation des stocks :  Prix de revie nt des marc handises vendues Stock moyen Ratio de rotation des stocks : ou Chiffre d'affaires Stock moyen Il préférable de prendre au numérateur le prix deevientr des marchandises vendues si l’entreprise détermine ce prix à travers une analyse des coûts (comptabilité analytique). Le chiffre d’affaires étant majoré par la marge bénéficiaire de l’entreprise qui surestime la valeur du numérateur. Au dénominateur, le stock moyen annuel est plus significatif que le stock final qui apparaît aux états de synthèse à la clôture de l’exercice. Les entreprises ont généralement tendance à sousestimer ce stock final. Le stock moyen peut être ∑Stocks initials mensuels de déterminé de deux façons : Stock initialstock final janvier à décemebre Stock final de décembre 13 23 2 ou
  • 25. Le ratio de rotation des stocks renseigne sur le nombre de fois que l’entreprise transforme ses stocks en chiffre d’affaires. Il permet d’apprécier la politique commerciale de l’entreprise et la concordance entre les services des ventes et ceux de l’approvisionnement. Ce ratio est à maximiser, car plus il est important plus l’entreprise affiche de bonnes performances en matière de gestion des stocks. On peut aussi déterminer :  La durée moyenne d’écoulement des stocks (en jours)= Stock moyen Prix de revient des marchandises vendues x365 Cette durée est à minimiser, car plus transforment en chiffre d’affaires. est réduite plus les stocks tournent vite et se 3.2.2. La rotation du crédit-client Chiffre d' affaires(TTC) 3 Le ratio de rotation du crédit client : ClientsEAREENE  Ce ratio permet l’évaluation de la performance commerciale de l’entreprise. Il détermine le nombre de fois que l’entreprise transforme ses créances sur les clients en chiffre d’affaires. Il permet d’apprécier aussi la politique de recouvrement des créances sur les clients. Il est à maximiser. Cré ditsclie nts  La durée moyenne du crédit-client (en jours) : CA(TTC) x365 Cette durée est à limiter tant que les contraintes commerciales et celles de la concurrence le permettent sur le marché. Elle peut être aussi réduite en faisant recours aux techniques de recouvrement des créances tel le factoring ou la cession des créances. Exemple : Soient deux entreprises A et B dont les chiffres d’affaires et les créances sur clients se présentent comme suit : Eléments CA (TTC) Crédit-client 4 RRCC 5 DMCC Entreprise A 100.000 30.000 333% ou 3,3 109 jours Entreprise B 100.000 80.000 125% ou 1,25 292 jours Sur un plan commercial, l’entreprise A est plus performante que l’entreprise B car elle arrive à transformer plus rapidement son chiffre d’affaire s en créances et elle a un délai-client plus court. 3.2.3 La rotation du cré dit-fournisseur En principe, une entreprise gère bien son crédit-fournisseur quand il réussit à obtenir des délais de remboursement plus longs sans frais additionnels. 3 EAR : Effets à recevoir EENE : Effets escomptés non échus 4 Ratio de rotation du crédit-client 5 Durée moyenne du crédit-client 24
  • 26. Achats (TTC)  Ratio de rotation du crédit-fournisseur :Fournisseurseffets à payer Plus ce ratio est minimisé, plus cela témoigne d’une performance de la politique d’approvisionnement de l’entreprise car il signifie que l’entreprise obtient le maximum de facilités de règlement sur ses achats. Cela ne doitpas contrarier la solvabilité de l’entreprise à court terme.  Durée moyenne du crédit- fournisseur en jours: FournisseursEffets à payer x365 Achats(TTC) L’objectif de l’entreprise est de maximiser cette d urée sans que cela entraîne des coûts additionnels pour l’entreprise. Le crédit-fournisseur n’est bénéfique pour l’entreprise que lorsqu’il est gratuit. On doit toujours comparer entre le délai moyen du crédit client (dmcc) et le délai moyen du crédit-fournisseur (dmcf). Il est généralement conseillé d’avoir un dmcc >dmcf pour éviter la situation de trésorerie en difficulté. 3.2.4. La rotation des actifs productifs  Le ratio de rotation des actifs productifs : Chiffre d'affaires Actif total Ce ratio s’interprète comme le nombre de fois que l’entreprise a réussi à transformer son actif productif en chiffre d’affaires. Plus ce ratio est important plus l’entreprise est performante sur le plan économique car il augmente la productivitéde ses actifs. Ce ratio présente, cependant une hétérogénéité deséléments qui le composent. L’actif étant évalué à des prix historiques alors que le chiffred’affaires est exprimé en prix courant du marché. 3.3. Les ratios de rentabilité Les ratios de rentabilité permettent de tirer des enseignements sur le rendement de l’entreprise. On distingue entre trois types de rentabilité : la rentabilité commerciale, la rentabilité économique et la rentabilité financière  Le ratio de rentabilité commerciale: Marge commerciale Chiffre d'affaires La rentabilité commerciale permet de donner une idée sur le degré de réussite de la politique commerciale de l’entreprise. La marge commerciale est la différence entre le prix de vente et le prix de revient des produits ou services vendus. Il n’y a pas de normes universelles pour ce ratio. Tout dépend, en effet, de la nature de l’activité de l’entreprise et du secteur dans lequel elle opère. Des normes sectorielles peuvent être prises comme référence à cet égard.  Le ratio de rentabilité des actifs : Bénéficebrut (avant impôt) Total actif Ce ratio permet de mesurer la rentabilité des moyens mis en œuvre par l’entreprise pour la réalisation de son activité. Il varie d’un secteurà un autre selon l’importance de l’actif de chaque entreprise. Une entreprise industrielle aura évidemment une rentabilité économique moins importante qu’une entreprise commerciale du fait de l’importance de ses actifs 25
  • 27.  Le ratio de rentabilité financière Bé néficene t ( a prèsim pôt) Capitaux propres (hors résultatde l'exercice) C’est le ratio qui mesure le rendement des capitaux investi et qui donne une idée sur la réussite du projet d’investissement. Dans les normes financières, ce ratio doit au moins dépasser le taux d’intérêt sur les marchés financiers par une prime de risque qui justifie l’attitude de l’investisseur de prendre des risques en investissant dans des projets productifs au lieu de procéder à un simple placement financier à terme.  Taux de rentabilité des capitaux permanents : Bénéficenet (après impôt)  Frais financiers (DLMT) Capitaux permanents Ce ratio met en évidence l’effet de levier financier (ou effet de massue) suite à une comparaison entre la rentabilité des capitaux propres et celle des capitaux permanents. L’effet de levier peut être défini comme étant l’avantage que procure un endettement supplémentaire au niveau de la rentabilité financière de l’entreprise. Il dépend de deux variables, le coût du crédit etel taux de rentabilité. La rentabilité des capitaux propres peut être exprimée en termes d’effet de levier comme D C Rc r(ri) suit : Où : Rc : Rentabilité des capitaux propres EB E R : rentabilité économique après impôt et avant fraisfinancier = Actif total i: Coût du crédit (taux d’intérêt) C : capitaux propres D : Dettes à long et moyen terme Plus r > i, plus l’entreprise a intérêt à s’endetter car sa rentabilité fait plus que couvrir les frais d’endettement à long et moyen terme, on parle alors d’effet de levier de la dette. Si r < i, cela veut dire que la rentabilité de l’entreprise est incapable de couvrir les frais de la dette. L’endettement ne fera que détériorer la rentabilité de l’entreprise, on parle alors d’effet de massue. L’entreprise n’a pas intérêt à s’endetteExercice d’application 2 Le comptable de la société Atlas a dressé le bilancondensé suivant au 31/12/N Actif Actif immobilisé net Stocks Créances Trésorerie Total Montants 62.352 92.884 120.144 2.228 277.908 Passif Capitaux propres Résultat Dettes de financement Dettes d’exploitation et autres dettes du passif circulant Montant 88.714 12.600 54.900 Total 277.908 121.894 Informations complémentaires : - L’entreprise a décidé de distribuer 8.500 des bénéfices aux actionnaires - Les dettes de financement renferment 2.300 échues à moins d’un an 26
  • 28. - Le chiffre d’affaires au titre de l’année N s’élèveà 1.230.000 (HT) Le montant des achats est de 854.520 ( HT°au titre de l’année N Le stock moyen durant l’année s’élève à 114.500 Le taux de la TVA est de 20%. Travail à faire : 1- Etablir le bilan financier 2- calculer le FDR et le BFDR et déduire l’état de l’équilibre financier de l’entreprise à court terme 3- Procéder à une analyse financière par le calcul des différents ratios de structure, de liquidité et de rentabilité Exercices Exercice 1 On vous communique l’extrait de la balance après inventaire de l’entreprise SYGMA au 31 décembre 2000. Terrain : 30.500 Capital social : 1.200.000 Frais préliminaires : 160.000 Charges à répartir sur plusieurs exercices : 40.000 Emprunt bancaire à court terme : 400.700 Dettes de financement : 1.380.900 Résultat de l’exercice : -602.000 Réserves : 603.250 Fournisseurs : 815.793 Effets à recevoir : 48.402 Banque : 31.501 Report à nouveau (débiteur) : -287.708 Effets à payer : 206.345 Comptes de régularisation-passif : 207.899 Constructions : 603.200 Amortissement des constructions : 393.780 Stocks : 1.703.807 Banque (solde créditeur) : 237.255 Matériel : 5.813.000 Amortissement du matériel : 3.997.400 Clients : 103.204 Informations complémentaires : - Le Chiffre d’affaire (TTC) s’élève à 6.177.816 - Les achats (TTC) s’élèvent à 4.240.000 - Le stock moyen durant l’année est de 1.246.000 Travail à faire : 1. Présenter le bilan comptable au 31/12/2000 2. Présenter le bilan financier sachant qu’un montantde 48.000 euros des dettes de financement vient à échéance le 31/3/2001. 3. Procéder au diagnostic financier de l’entreprise SYGMA en calculant les principaux ratios de situation, de gestion et de rentabilité. 27
  • 29. Exercice 2 Le bilan condensé de la société MARTAL se présenteau 31/12/N comme suit : Actif Montant Passif Montant Actif immobilisé brut 83.012.000 Financement propre 142.510.000 Stocks 105.807.500 Dettes de financement 30.072.700 Créances 60.500.030 Dettes à court terme 80.776.845 Trésorerie 4.040.015 Total actif 253.359.545 Total Passif 253.359.545 Il convient de préciser que : - Les frais d’établissement s’élèvent à 13.500 - Les amortissements des immobilisations s’élèvent à 53.092.980 dont 5.600 pour les frais d’établissement - Le résultat de l’exercice s’élève à 8.405.000 et sera distribué à hauteur de 60% - Un montant 3.500.000 des dettes de financement viendra à échéance à moins d’un an - Le chiffre d’affaires s’élève à 356.584.120 (HT)et les achats à 213.560.487 (HT) - Le stock moyen est de 147.852.300 - Le taux de la TVA est de 20%. Travail à faire : 1. Etablir le bilan financier de la société MARTAL 2. Procéder à son diagnostic financier en calculant tous les ratios possibles 28
  • 30. Chapitre 4 : Les techniques d’optimisation de la gestion de la trésorerie Contenu: La gestion des financements et des placements à cou rt terme - Les conditions bancaires et les techniques de négociation - L’optimisation de la gestion de trésorerie par la gestion en valeur Introduction Les soldes de trésorerie dégagés par le BT interpellent des décisions de la part du trésorier afin de: – Rentabiliser les excédents par la recherche de placements rentables – Financer les déficits aux meilleures conditions demarché Gérer les financements de façon efficace suppose: - La recherche de moyens adéquats pour financer les déficits - Une maîtrise des techniques de calcul des différents coûts facturés par les banques 2. Les divers types de crédits bancaires et leur coût réel: Différentes possibilités de financement du déficitde trésorerie dont les plus souvent utilisées par les entreprises sont: – Découvert bancaire – 1.1. Le • • • • • • • L’escompte commercial découvert bancaire Modalité de financement à CT Possibilité de laisser le compte temporairement débiteur Exigence d’un plan de trésorerie de la part du banquier Aucune garantie intrinsèque n’est exigée en principe Pas de justification commerciale à l’origine Possibilité de demande de sûretés personnelles enonctionf de l’évolution de certains indicateurs – La situation financière de l’entreprise – La moralité commerciale des dirigeants – Le bon fonctionnement des comptes Calcul des agios: la méthode hambourgeoise Exemple : L’entreprise Martex a réalisé les opérations suivantes pendant le mois de janvier N: – Solde au 31/12/N-1: 10000 – 3/1 Chèque payé: 12500 – 4/1 Virement espèces: 25000 – 8/1 Chèque payé: 30000 – 11/1 Remise chèque: 30600 – 12/1 Virement reçu: 195000 – 20/1 Chèque payé: 50000 – 25/1 Chèque payé: 6300 – 31/1 Retrait espèces: 100000 29
  • 31. Quel est le montant des agios facturés par la banque au titre du mois de Janvier N sachant que le taux pratiqué est de 12%? 1.2. L’escompte commercial Caractéristiques : • • • Ligne d’escompte accordée par la banque à l’entreprise Négociation des effets dans la limite de la ligne d’escompte En cas de dépassement, le banquier peut exiger uneaugmentation du taux de l’escompte Coût réel de l’escompte : Exemple : • Le 1/1/N, Une entreprise dispose d’une traite de 100.000 Euro à échéance au 31 janvier N • Si le taux apparent d’escompte est de 10%, quel est le taux réel de l’escompte en tenant en compte les dates de valeur? 2. La gestion des placements • Plusieurs possibilités de placement sont possible pour rentabiliser les excédents de trésorerie. • Le choix judicieux d’un outil de placement suppose la connaissance de plusieurs critères: – Le niveau de risque accepté par l’entreprise – La rémunération attendue – Le degré de liquidité – – L’incidence fiscale Les frais de souscription et de sortie 2.2. Les différentes possibilités de placement à court terme • Certaines possibilités sont consacrées aux grandesentreprises, – Billets de trésorerie – Certificats de dépôt – Bons de trésor • d’autres sont adaptées aux besoins des PME – SICAV à court terme – – FCP Comptes à terme 2.3. Possibilités offertes aux PME : • SIVAV: – SICAV sensibles: varient en fonction des indices boursiers – SICAV régulière: assure des performances régulièresen raison d’une gestion régulière – SICAV monétaires: dénués de risque mais avec un rendement inférieur Les SIVAV présentent les caractéristiques suivantes - Liquidités quasi-totale - Ordre d’achat ou de vente possible à tout moment - Ordre exécutés en valeur du jour - Aucun droit d’entrée ou de sortie - Moyen adapté au PME ayant des excédents ponctuels tene disposant pas d’une gestion prévisionnelle • FCP: – Copropriété de valeurs mobilières et de liquiditélacép à court terme – Prix de souscription calculé au regard de la dernière valeur liquidative rapporté au nombre de part du fond 30
  • 32. – Les actifs détenus sont évalués au moins deux foispar mois – Les ventes ne sont possibles qu’à échéances fixes – • FCP moins liquides que les SICAV Les comptes à terme – Prêt consenti par l’entreprise à la banque – Les intérêts sont payables à terme – Les taux sont librement négociables pour les placements supérieurs à 1 mois Taux calculé par référence au taux interbancaire minuédi d’une marge de 0,5% – 3. Les conditions bancaires et les techniques de négociation • Contraintes de la gestion de trésorerie – Réduction des frais financier – Optimisation des produits financiers Nécessité d’une meilleure compréhension des mécanismes de base pour mieux négocier les conditions de financement et de placement - Les taux - Les commissions - Les jours de valeurs Les taux • Deux éléments conditionnent les taux du crédit à court terme – Un taux de référence: TBB – Une majoration en fonction du niveau de risque en fonction de la catégorie de l’entreprise Exemple de majoration en fonction de la catégorie d’entreprise Catégorie Taux d’escompte Taux de découvert 1ère catégorie TBB + 1,10% TBB + 1,55% 2ème TBB + 1,25 TBB + 1,70 3ème TBB + 1,50 TBB+ 1,95 4ème TBB+ (1,75% à 6,1%) TBB + (2,2% à 6,55% Les Commissions • Rémunèrent le travail de la banque – Commission du plus grand découvert: 0,05% appliquéaux trois plus fort découverts mensuels du trimestre – Les commissions d’endos pour l’escompte: 0,4% à 0,6 % en fonction du montant et de la durée – Les commissions fixes • La commission d’impayé • La commission d’acceptation • La commission de service (recouvrement) Les jours de valeurs • Résultent du décalage entre date d’opération – datede valeur • Coût pour l’entreprise • Ressource pour la banque • Les flux créditeurs enregistrées pour une date postérieure à la date d’opération 31
  • 33. • Les flux débiteurs enregistrés pour une date antérieure Concepts de base • Heure de caisse: heure limite de comptabilisation d’une opération par la banque – Toute opération intervenue après la date de caisseest repoussé à J+1 – L’heure de caisse est 11h, elle peut être repoussépar négociation à 16h • Jours ouvrés: du lundi au vendredi • Jours ouvrables: tous les jours sauf dimanche et jours fériés • Jours calendaires: tous les jours de la semaine • Notion de « sur place » les deux banques ont la même chambre de compensation • Notion de « hors place » différentes chambres de compensation Principales conditions bancaires standards et négociées Conditions Standards Conditions négociables Flux créditeurs - Versement espèces - Chèque sur m bq - Chèque sur place - Chèque hors place - Virement reçu - Effets à l’encaissement - Effets à l’escompte Flux débiteurs - Retraits d’espèces - Chèque émis - Virement émis - Prélèvement émis - Effet domicilié J+1cal J+1ouvré J+2ouvrés J+12ouvrés J+1cal Échéance + 4 j cal J+ 1cal J J J+1ouvré J+8cal J Échéance + 2j cal J J -1 ouvrés J – 2cal J -1 cal J-1 cal Échéance – 1 j cal J J-1 cal J J Echéance L’optimisation de la gestion de trésorerie par la gestion en valeur • Nécessité de suivi des flux bancaires en terme de ated de valeurs et non en date d’opération • Suivi quotidien par banque Modèle de fiche de suivi en valeur de trésorerie 01/01 02/01 03/01 04/01 05/01 Encaissements - Espèces - Chèque SP Chèque HP…. Total des Encaissements Décaissements - Chèques émis - Virements émis - Prélèvement…. Total des décaissements Solde avant décisions Décisions - Virement internes - Achats SICAV - Ventes SIVAV - Etc..; Total des décisions Solde veille Solde après décision 32
  • 34. Chapitre 5 : Eléments de Gestion des Stocks Introduction Définition: Le mot stock est un mot d’origine saxonne, il signifie «souche». Il évoque la nécessité de faire des provisions de bois pour l’hiver. L’idée de stock est donc liée aux notions de prévisions et de précaution. On stocke pour se prémunir contre lesisquesr de pénurie possible. La notion de stock a évolué avec le développement économique, et le stockage est devenu un moyen de se prémunir contre la dégradation de la monnaie en période inflationniste, un moyen de gagner de l’argent sur des produits à caractère spéculatif, un moyen égalementpour éponger les excédents pour maintenir les cours de certains denrées. En entreprise, le stock fait référence à l’ensembledes marchandises accumulées en attente d’être transformées et/ou être vendues. Une entreprise peut détenir plusieurs types de stocks selon la nature de son activité. Une entreprise industrielle par exemple peut détenir des stocks : - de matières premières - de produits finis - de produits en-cours ou de produits semi-fini - de pièces de rechange, etc. Le cycle de stockage liée à l’opération approvisionnement – production – ventes peut être découpé en plusieurs étapes que nous pouvons décrire comme suit : - Commandes et achats de matières premières - Stockage de matière première - Acheminement des matières premières pour la fabrication - Stockage de produits semi-finis - Finalisation du cycle de production - Stockage des produits finis - Ventes 1. Les raisons d’existence des stocks Plusieurs raisons motivent la détention des stocks: - La variation et la saisonnalité de la production face à une demande constante Une première raison et la raison la plus évidente est celle liée à l’obligation de répondre à une demande constante pratiquement constante face à une production non constante et parfois saisonnière. Cette obligation existe souvent dans de nombreux domaines et notamment celui de l’agroalimentaire où le caractère saisonnier reste fortement marqué malgré un lissage important dû aux facilités de transport et aux moyens techniques nouvellement employés comme les chaînes de froid ou autres techniques logistiques d’acheminement. 33
  • 35. Le choix de la forme la plus économique de stockage est important à maints égards qui minimise les coûts de stockage tout en assurant que les marchandises ne périssent pas. En principe, il est moins coûteux de stocker une matière sur laquelle la valeur ajoutée est faible. Mais faut-il encore prendre en compte les conditions de stockage liées à l’encombrement et aux exigences de la conservation. Actuellement, on stocke de plus en plus de produits alimentaires naturels : céréales, farines, cafés, cacao, oléagineux, vins, certains fruits, légumes, produits laitiers, poisson, etc. ce stockage est rendu possible grâce au développement considérabledes moyens de conservation ayant fait l’objet d’une industrie puissante exercée par de grands groupes industriels. En plus, il faut aussi noter que le stockage est parfois nécessaire pour améliorer la ualitéq des produits : boissons alcoolisées, bois, tce. - Variation et saisonnalité de la demande Le stockage est important aussi car la demande de certains produits peut présenter une certaine saisonnalité périodique, mensuelles, hebdomadaires,quotidiennes. La saisonnalité est bien marqué dans certains produits tels que l’habillement, les biens d’équipement ménagers, les articles de mode, de sport et de loisir, ainsi que dans d’autres produits de grande consommation comme les boissons par exemple om intervient le climat, les périodes de congés, les différentes fêtes (fleurs et plantes). - Les contraintes économiques Dans les entreprises industrielles, les livraisons des fournisseurs aux entreprises devraient être le plus possible liées à la production réelle des ateliers. C’est une exigence imposée au Japon et dans la majorité des pays occidentaux en matière de gestion des stocks. Il faut cependant prendre en considération d’autres variables, tel que le coût de transport et les quantités minimales exigées pourla livraison, les remises accordées par les fournisseurs pour les quantités importantes, les coûts de stockage et de gardiennage ; etc. - Les motifs financiers Le motif de stockage peut être purement spéculatifpour tirer profit d’aune augmentation des prix des produits devient plus rare. Cette pratique est courante dans les secteurs des produits alimentaires et de certains métaux. Toutefois, le stockage de ces produits peut s’acérer coûteux eu égard aux capitaux mobilisés pour l’acquisition etle stockage de ces produits. Des arbitrages doivent être engagés entre gains et coûts et risques pourégagerd la politique optimale à suivre. II. La notion de stock de sécurité et de stock maximum Pour que le cycle d’approvisionnement – production puisse se dérouler normalement, deux conditions sont nécessaires - La première est que la quantité de produits finis tockées doit être suffisante pour satisfaire la demande des sections de production à n’importe quel moment. Dans le cas contraire la production serait arrêtée. - La deuxième condition est que la quantité des produits finis doit être suffisante pour satisfaire continuellement la demande de la clientèle, dans le cas contraire, l’entreprise serait en rupture de stock et perdrait ainsi l’occasion de vendre ses produits et le risque de céder des parts de marchés au profit des concurrents. 34
  • 36. Il en résulte de ce qui précède que le stock des matières premières et des produits finis ne peuvent descendre, sans préjudice pour l’entreprise, en dessous d’un plancher minimum. Ce plancher est dénommé Stock: de Sécurité Ce stock de sécurité est fixe lorsque les ventes del’exercice sont parfaitement régulières, et il est fluctuant si les ventes sont saisonnières comme lemontrent les graphiques suivants : Q Consommation / Ventes Stock de matières /de Produits finis t Graphique 1 : Stock de matières premières ou produits finis dans le cas d’une progression linéaire de la consommation des ateliers/ ventes deproduits fini. Q Consommation / Ventes Stock de matières /de Produits finis t Graphique 2 : Stock de matières premières ou produits finis dans le cas d’une progression fluctuante de la consommation des ateliers/ ventes de produits fini. 35
  • 37. III. La notion de stock maximum La notion de stock maximum émane généralement d’unepolitique de minimisation de risque liée à la rupture de stocks. Les adeptes de cette stratégie de maximisation des stocks ont pour objectif de garantir l’approvisionnement des ateliers de production en matières premières et les clients en produits finis sans courir un risque d’épuisement des stocks. Il encourent toutefois deux catégories de contraintes, une contrainte financière et une contrainte physique. - La contrainte financière : Cette contrainte peut concerne tous les stocks des marchandises soumises à une procédure d’approvisionnement, ceux de matières premières,etdes marchandises La contrainte financière a des conséquences différentes selon que l’entreprise dispose d’une trésorerie aisée ou créditrice. - Le cas de la trésorerie aisé e: C’est le cas généralement où les entreprises cherchent à s’approvisionner le plus surtout lorsqu’elles craignent une augmentation des cours des matières achetées. Ayant un stock minimum de matières premières, mais disposant de liquidités excédentaires, l’entreprise peut s’approvisionner sans faire appel au crédit fournisseur ou aux banques, li n’aura donc pas à payer de frais financiers. Ceci ne signifie pas que cette opération de constitution destock soit gratuite. Un coût d’opportunité est perdu par l’entreprise suite à l’utilisation de cet argen t dans un stock qui ne sera pas utilisé incessamment. Ce coût d’opportunité est estimé à un minimum qui correspond aux produits financiers que cet argent pourrait rapporter en le plaçant sur le marché financier. Exemple : Supposons qu’une entreprise dispose d’un stock mini mum d’une matière première qui lui suffira pour une période de 1 mois. Cette entreprise a investi un montant de 500.000 Euro pour la constitution d’un stock maximum. Si le taux de placement sur le marché est de 10% par an, quel est le coût d’opportunité réel supporté par l’entreprise ? Solution Le manque à gagner brut est égal à : 500.000 x 10% x 1/12 = 4.166 Euro Si l’entreprise est bénéficiaire, ce coût d’opportunité est réduit du montant de l’impôt que l’entreprise aura à supporter sur les produits fina nciers. Les intérêts perçus par les entreprises sont soumisau taux de la retenue à la source de 20% non libératoire de l’I.S. c'est-à-dire ces intérêtsauront à supporter l’IS de 35% en dernier ressort. Le coût d’opportunité net que l’entreprise aura à supportet est de Coût d’opportunité net = Coût d’opportunité brut – Montant de l’IS Montant de l’IS = 4.166 x 35% = 1.458 Euro Coût d’opportunité net : 4.166 – 1.458 = 2.708 Euro Ce coût d’opportunité est à reconsidérer en fonction des conditions de stockage et d’approvisionnement futurs. - Il faut rajouter les frais engendrés par le stockage de ces matières premières - Il faut aussi diminuer ce coût de toute augmentation du coût d’achat suite à une augmentation des prix de matières premières. En effet, si les prix de matières premières augmentent assez pour dépasser le coût d’opportunité ainsi calculé,on dira que l’entreprise avait raison de constituer ce stock maximum. 36
  • 38. - Le cas d’une trésorerie en difficulté (créditric)e Si l’entreprise ne dispose pas de liquidité, et préfère d’emprunter à court terme pour constituer un stock maximum craignant une augmentation des prix. Exemple : Supposons qu’elle emprunte 500.000 Euro pour financer cette commande de matières premières. Le taux de l’emprunt est de 15%. Quel sera le coût supplémentaire qu’elle supportera ?. Solution est de : Le coût financier engendré par cette co mmande en vue de la constitution du stock maximu m Coût financier brut : 500.000 x 15% = 75.000 Ce coût sera réduit du montant de l’IS car ces intérêts sont déductibles fiscalement Le coût financier net sera de 75.000 x (1- 0,35) = 48.750 Euro Ce coût est à augmenter des frais de stockage. Le coût total doit être comparé au montant de l’augmentation des cours de matières premières si cette augmentation a eu lieu. Si l’augmentation des prix est plus importante que ce coût financier, on dira que l’entreprise avait raison de s’approvision ner même s’elle a été contrainte à s’endetter pourle faire. - La contrainte Physique Lorsqu’une entreprise conserve un stock avant que celui-ci soit consommés (matières premières) ou vendus (produits finis), elle supporte des frais en fonction de la quantité stockée Les principaux frais de stockage en magasin sont : - les loyers des magasin ou leur valeur locative - les frais de personnel de manutention et de gardiennage - frais d’entretien - frais d’électricité - frais d’assurances diverses - frais de tenue de comptabilité et d’inventaire Ces frais sont normalement des frais fixes, mais évoluent par paliers. Ce sont en fait des frais de structure qui restent fixes pour une quantité donnée mais qui risquent d’augmenter substantiellement si les quantités stockées augmentent considérablement. On admettra en conséquence que le coût de possession des stocks soit évalué en pourcentage de la valeur su stock détenu. Le taux de coût de possession du stock varie sensiblement selon la nature même du stock détenu. Le stockage de la viande nécessite des salles frigorifiques alors que du charbon peut être entassée dans un terrain vagueGénéralement. ce taux de coût de possession varie entre 1% et 30% de la valeur du stock détenu . Après avoir déterminé la valeur minimale et la valeur maximale du stock qu’une entreprise pourra détenir, on se rend compte que le stock idéal que oitd détenir une entreprise (stock optimal) évolue entre ce minimum et ce maximum qu’il convient de définir avec précision 37
  • 39. IV Les méthodes de l’optimisation des stocks et des approvisionnements Avant d’approfondir l’étude de la gestion des stocks, il convient d’apprécier la qualité de l’utilisation des stocks au sein de l’entreprise A. Appréciation de la qualité de la gestion des stocks Exemple Prenons l’exemple de deux commerçants qui vendent, entre autre, des flacons de parfum identiques. Ils sont soumis aux mêmes conditions de marché. Ilsachètent le flacon à 40 Euro, et ils le vendent à 60 Euro, et ils vendent chacun 100 flacons par mois. Le premier constitue un stock moyen le long de l’année de 100 flacons, alors que le second préfère détenir un stock moyen de 200 flacons. Les frais depossession des stocks est estimé annuellement à 15% de la valeur des stocks. Question : Quelle est la bonne stratégie de stockage qui maximise la rentabilité de cette activité ? Réponse Les deux commerçants réalisent un chiffre d’affaires mensuel sur l’activité de vente de parfum de : 100 x 60 = 6.000 Euro, soit un chiffre d’affaires annuel de : 6.000 x 12 = 72.000 Le coût d’achat mensuel de ces marchandises est de : 100 x 40 = 4.000 par mois soit 48.000 Euro par an Il dégagent ainsi chacun un bénéfice brut de 2.000Euro au titre de la vente des parfums soit 24.000 Euro par an. En prenant en compte les frais de possession des stocks qui s’élèvent à 15% de la valeur des stocks, on se rend compte que : - Le premier commerçant détient un stock moyen de 100 flacons soit en valeur : 100 x 40 = 4.000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock de : 4.000 x15% = 600, et par conséquent un bénéfice net de 24.000 – 600 = 23.400 Euro, soit un taux de rentabilité commerciale de 23.400/72.000 =32,50% - Le second commerçant détient un stock moyen de 200 flacons soit une valeur de 200 x 40 = 8 .000 Euro. Il supporte des frais de possession de stock moyen tout au long de l’année de : 8.000 x 15% = 1.200 Euro, il dégage donc un bénéfice net de42.000 – 1.200 = 22.800 Euro, soit un taux de rentabilité commerciale de 22.800 / 72.000 = 31,66%. On voit que, toutes choses égales par ailleurs, lepremier commerçant utilise mieux son stock que le second. On peut dire qu’il l’utilise deux fois m ieux puisqu’il a deux fois moins de frais Le premier a utilisé son stock durant l’année 1200/100 = 12 fois son stock tandis que le second l’a utilisé seulement 6 fois (1200/200) Le rapport de la consommation annuelle au stock moyen permet de mesurer l’efficacité de l’utilisation du stock. Ce rapport s’appelle le taux de rotation des stocks : Taux de rotation des stocks = Consommation Moyenne Stock Moyen 38
  • 40. Ce même ratio peut être appliqué, non seulement ànuarticle déterminé, mais à un ensemble d’articles, ou au stock tout entier. Dans ce cas, il convient évidemment d’utiliser les valeurs en Euro de la consommation annuelle et du stock moyen. Exemple : Soit une entreprise qui dispose de stocks des articles suivants : Articles A B C D E F Consommation annuelle Stock moyen Prix unitaire 1200 100 40 1500 200 30 4000 800 2 100 40 50 2000 200 10 2500 500 20 Taux de rotation 12 7,5 5 2,5 10 5 Déterminons le taux de rotation de l’ensemble des stocks Le taux de Rotation de l’ensemble des stocks est : (1200x40)  (1500x30)  (4000x2)  (100x50)  (2000x10)  (2500x20)  (100x40)  (200x30)  (800x2)  (40x50)  (200x10)  (500x20) 6,87 L’entreprise utilise ses stocks, toutes catégoriesconfondues, près de 7 fois par an. Ce taux global a une portée très limitée puisqu’ildissimule les disparités dans l’utilisation des différents articles, la méthode ABC donne une idéesur la manière dont une entreprise peut dissocier entre les différents articles stockés B. Renouvellement des stocks selon la méthode ABC Cette méthode consiste à classer les n articles en stock dans l’ordre des valeurs décroissantes de consommations annuelles et à cumuler au niveau de c ahcun d’eux le montant de sa consommation annuelle avec les montants des consommations annuelles des articles qui le précèdent. Enfin, il faut rapporter ces montants cumulés au montant total des consommations que nous noterons W. on obtient le tableau ci-dessous : Ce mode de classement des articles ne fait que reprendre la « distribution de PARETO » qui constate généralement que : - Environ 10% des articles font environ 75% des consommations (Tranche A) - Environ 35% des articles font environ 95% des consommations (Tranche B) - et que, en conséquence 65% des articles ne font que 5% du montant total des consommations (Tranche C) Ces résultats montrent d’évidence, qu’il faut examiner souvent les articles de la tranche A pour les rapprovisionner souvent (Tous les mois par exemple), moins fréquement les articles de la tranche B (Tous les 3 mois par exemple) et encore moins ceux de la tranche C (tous les six ou douze mois) 39
  • 41. C . Le cycle d’approvisionnement Le cycle d’achat des matières premières ou des marchandises engendre des coûts administratifs dus à son fonctionnement. Ces coûts composent à cot é des autres coûts cités précédemment le coût de possession des stocks. Le cycle d’achat peut être décomposé en trois phase 1. la formulation de la demande par le service production : lorsque le service production formule une demande de matières premières que le magasin nepourra pas satisfaire, elle demande au service achat de commander la quantité désirée nondisponible en stock dans les magasins. 2. le service achat va chercher à commander les matières premières et à les acheter au moindre coût. Une fois le fournisseur choisi, il établit lebon de commande. 3. une fois, la marchandise livrée, le service comptable prend le relais pour enregistrer la facture et mettre à jour l’inventaire permanent des stocks de la matière concernée Toutes ces opérations administrative vont générer esd frais tels que : frais de la section achat (notamment les salaires des acheteurs), frais de transport, frais administratifs, frais de comptabilité, d’inventaire, d’établissement de la commande, etc. L’ensemble de ces coûts sont regroupé dans un coût dit : coût de passation de la commande L’objectif est de minimiser ce coût et de déterminer la quantité optimale à commander en fonction des paramètres liés au stock et aux commandes désirées. D . Détermination de la commande optimale selon laméthode de Wilson La fonction objectif peut être composée en deux, onpeut l’écrire comme suit : Fonction objectif = Coût de possession de stock + Coût de passation du stock minimum Les deux paramètres de cette fonction évoluent en ens inverse. Ainsi plus le nombre de commandes est élevé, plus le coût de passation descommandes s’élève, mais inversement le volume du stock moyen diminue et le coût de possession des stocks s’abaisse. Il convient de déterminer le point de rencontre quiminimise simultanément le coût de possession des stocks (sans outrepasser les contraintes techniques), et le coût de passation des commandes. Démonstration : - Posons x le nombre de commandes qu’il faut passer annuellement - Le coût de possession des stocks est évalué à 15% de la valeur des stocks - La consommation annuelle des matières premières s’élève à 25.000 kg à 100 Euro le Kg Sur ces bases, nous déterminerons le nombre idéal esd commandes (x) selon la méthode de Wilson Déterminons en premier lieu le coût annuel de passation des commandes : Y 1 = 100x Soit Y2 le coût de possession des stocks. Le stock moyen annuel est fonction de la consommation annuelle C et du ombre de commandes passées dans l’année. Plus le nombre de commandes passées dans la période est élevé, plus le stock moyen sera bas. La consommation annuelle C = 25.000 x 100 = 2.500.000 40
  • 42. C L’entreprise commandera donc 2.500.000 x = x La valeur moyenne du stock correspond à la moyenne arithmétique entre le minimum 0 et le maximum 2. 500.000 x 2.500.000  0 x soit = 2 2.500.000 2x Le coût de possession de stock étant de 15% de la valeur du stock ; il vient que : 2.500.00 *15% Y 2 = Co ût de possession de stock pour une année = 375.000 = 2x 2x Graphiquement Si nous désignons par Y , le coût de possession de stock, nous constatons que la 375.000 courbe représentative de Y 2 = 2 b est une hyperbole équilatère de type y = 2x x Représentation Graphique La courbe Y2 décroît au fur et à mesure que le nombre de commandes s’accroît. Inversement, le coût de passation de commande Y 1 est une fonction linéaire telle que Y1 = 100 x. Dans ces conditions Y 1 croit linéairement avec le nombre de commandes. Pour chercher le nombre idéal de commandes, il suffit d’égaler Y et Y 1 2 Graphiquement, on voit que cela correspond au point minimum des deux courbes, donc là où les deux coûts sont minimums. Donc ; 375.000 Y1 = Y 2 → 100x = 2 → 2x = 2x 375.000 →x= 200 375000 = 1875 = 43,30 200 Il conviendra donc d’effectuer 43,3 commandes par an 360 Le rythme d’approvisionnement est donc égal à soit 8,3 43,3 L’entreprise commandera donc environ tous les 8 jours Théoriquement : En désignant par : - x : le nombre de commande optimal C : la consommation annuelle des matières première(en valeurs) b : le coût de passation d’une commande t% le taux de coût de possession de stock 41
  • 43. Il vient : C - niveau moyen de stock : - coût de possession de stock Y 1 = - 2x Ct% 2x Coût de passation de x commandes Y 2 = bx On déterminera le nombre optimal de commandes à passer x de la façon suivante : Y1 = Y2 bx = Ct% = Ct 2x 200x Ct 2 x = 200b Ct Ct% x= ou x = 200b 2b Ce modèle de gestion des approvisionnements en matières premières peut être appliqué à la gestion des approvisionnements en produits semi-finis et finis. Il convient alors seulement de remplacer le mot commande par le mot lancement Ainsi, en désignant par : - y : le nombre de lancement de fabrication annuel - d : le coût de lancement d’une fabrication - C : la consommation annuelle de produits semi-finis ou la quantité demandée par les clients pour les produits finis - t% le taux de possession du stock de produits semi finis ou finis L’égalité devient : Ct % Coût de possession de stock de produits finis ou finis Z1 = 2y pour une année Coût de lancement Z2 = d.y pour une année En égalant Z1 et Z2, nous aurons y = Ct 200d Exercice : La consommation annuelle d’un restaurant en viande rouge s’élève à 10.000 kg à 70 Euro le Kg, et le taux de possession de stock est évalué à 20%, et lecoût de passation d’une commande ( b) est de 120 Euro Quel est le nombre idéal de commande à passer par an ? 42
  • 44. Solution : Soit n le nombre de commandes optimal à réaliser pendant l’année La valeur de la consommation annuelle est de : 10.000 x 70 = 700.000 Euro La valeur d’une commande sera de 700.000 n Le coût de passation des commandes = 120 n Ct% Le coût de possession des stocks = 2n 700.000x20% = 2n 140.000 = 2n A l’optimum n = Ct% 2b = 700.000x20% 2x 120 = 140. 000 240 583,33 = = 24,15 Il convient de s’approvisionner environ 24 fois par an, soit une fois tous les 15 jours On peut aussi déterminer ce nombre optimal de commande de la façon suivante : L’optimum correspond au minimum où s’égalise le coût de possession des stocks avec le coût de passation des commandes : Soit : 120 n = n2 = n= 140.000 140.000 2n 240 583,33 = 24,15 fois, soit une fois tous les 15 jours. 43