Le gouvernement court un risque de claquage du fait du grand écart qu'il tente d'opérer entre les mouvements d'idées internes à la gauche (au sens large).
Pour reprendre une expression de coiffeur "on coupe tout en gardant la longueur".
Dis autrement, le gouvernement se targue de défendre le modèle social mais souhaite l'adapter.
Il souhaite se débarrasser d'une image d'immobilisme sur ce dossier, en menant des réformes (exemple sur la diminution progressive des allocations chômage) en partenariat fort avec les organisations syndicales.
Se positionnant dès à présent en vue des élections présidentielles de 2017, durant lesquelles le sujet du modèle social fera partie des thèmes phares, il souhaite se démarquer de l'orientation poussée à droite de vouloir casser le modèle.
Seulement, au-delà des mots (des maux également), les Français notent que l'engagement de François Hollande de redresser la courbe du chômage s'éloigne inéluctablement malgré toutes les tentatives d'aides financières.
Quelle politique alors mener pour redresser le navire avant qu'il n'échoue sur les récifs de la fronde populaire ?
Tel le mouvement dans le monde du travail vers "l'Entreprise libérée", le gouvernement doit à très court terme se réformer à plusieurs titres :
- vers une plus forte décentralisation (pouvoir de décision, financier, ...), au bénéfice des régions.
- vers une plus grande écoute d'acteurs innovants, dont les modèles de connaissance de l'individu permettent d'ajuster les besoins à la demande.
- vers une plus importante participation des instances sociales et des organisations syndicales, tant côté employeurs qu'employés, afin de prendre en compte leurs analyses terrain (plutôt que des rapports).
- ...
2016 doit être marquée par "l'année de la réconciliation", des actes !
Flash Allocation d'Actifs : le « Bull Market » est challengé sur ses 3 pilier...OFI Asset Management
Depuis 4 ans, les marchés sont portés par un environnement favorable qui repose sur trois « piliers » : une croissance mondiale suffisamment solide pour l’expansion des entreprises mais qui n’engendre pas de pressions inflationnistes, ce qui permet le maintien de taux d’intérêt assez bas et induit des politiques monétaires
lisibles… Ce cercle positif est « challengé » ces dernières semaines…
l'Insee a publié le 11 janvier 2017, une étude sur le PIB de la zone euro.
Au 4e trimestre 2016, le PIB de la zone euro aurait augmenté de 0,4% et continuerait de croître sur ce rythme au premier semestre 2017.
Selon l'Insee, l'activité économique est soutenue par une croissance solide de la consommation privée et des dépenses publiques.
Flash Allocation d'Actifs : le « Bull Market » est challengé sur ses 3 pilier...OFI Asset Management
Depuis 4 ans, les marchés sont portés par un environnement favorable qui repose sur trois « piliers » : une croissance mondiale suffisamment solide pour l’expansion des entreprises mais qui n’engendre pas de pressions inflationnistes, ce qui permet le maintien de taux d’intérêt assez bas et induit des politiques monétaires
lisibles… Ce cercle positif est « challengé » ces dernières semaines…
l'Insee a publié le 11 janvier 2017, une étude sur le PIB de la zone euro.
Au 4e trimestre 2016, le PIB de la zone euro aurait augmenté de 0,4% et continuerait de croître sur ce rythme au premier semestre 2017.
Selon l'Insee, l'activité économique est soutenue par une croissance solide de la consommation privée et des dépenses publiques.
Présentation Insti7 : 2017, année de tous les risques : où, quand et comment ...Comsoce
Immobilier, actions, obligations, assurance vie mais aussi fiscalité ou investissement dans les entreprises, comment protéger ou tirer le meilleur parti de son épargne ?
Quels sont les impacts de la fiscalité et des incitations actuelles ? Qu'attendre au lendemain des élections ? Est-ce le bon moment pour prendre des risques et se positionner pour l'avenir ?
La présentation se penche sur les performances de l'OCDE en matière de prévisions pour la période 2007-12. Elle s’intéresse aux enseignements qui peuvent être tirés des différentes erreurs de prévision de croissance d’un pays à l’autre et aux changements que l’expérience de la crise a provoqués en termes de modèles et de méthodes de prévision.
Après un premier trimestre dynamique, l’activité se modère dans la zone euro
Résumé
Après un fort rebond au premier trimestre 2011 (+0,8), l’activité de la zone euro ralentirait nettement au deuxième trimestre (+0,3 %) puis croîtrait au second semestre sur un rythme modéré (+0,4% par trimestre). La zone euro serait marquée par un décalage croissant des conjonctures des pays membres.
http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=108&date=20110706
Au niveau mondial, la croissance devrait ressortir sous les + 3,0 % en 2015 (après + 3,3 % en 2014). En effet, si l’activité est mieux orientée en zone euro et si la croissance américaine reste robuste, la morosité de l’économie japonaise et le ralentissement des pays émergents, notamment celui de la Chine, empêchent en contrepartie l’économie mondiale de retrouver son rythme d’avant-crise.
Conjoncture régionale - Novembre 2015
Auteur : Mickaël LE PRIOL
Le Canada est-il dans une trappe de liquidités? Il s'agit d'une question importante car notre politique économique en dépend. Le fait d'imprimer de l'argent ne sera pas inflationniste, si et seulement si, on est dans une trappe de liquidité.
Lettre économique hebdomadaire réalisée par la société Lorello Eco Data, lettre disponible sur abonnement. Actualités économique, déchiffrage de la conjoncture et des grandes tendances de l'économie française et internationale
La croissance du commerce mondial est à son plus bas niveau depuis 2009Société Tripalio
La croissance du commerce mondial n'est pas à sa meilleure forme en 2016. Il ressort d'une étude de l'Insee, que la croissance du commerce mondial enregistré en 2016 est la plus faible depuis 2009.
Présentation Insti7 : 2017, année de tous les risques : où, quand et comment ...Comsoce
Immobilier, actions, obligations, assurance vie mais aussi fiscalité ou investissement dans les entreprises, comment protéger ou tirer le meilleur parti de son épargne ?
Quels sont les impacts de la fiscalité et des incitations actuelles ? Qu'attendre au lendemain des élections ? Est-ce le bon moment pour prendre des risques et se positionner pour l'avenir ?
La présentation se penche sur les performances de l'OCDE en matière de prévisions pour la période 2007-12. Elle s’intéresse aux enseignements qui peuvent être tirés des différentes erreurs de prévision de croissance d’un pays à l’autre et aux changements que l’expérience de la crise a provoqués en termes de modèles et de méthodes de prévision.
Après un premier trimestre dynamique, l’activité se modère dans la zone euro
Résumé
Après un fort rebond au premier trimestre 2011 (+0,8), l’activité de la zone euro ralentirait nettement au deuxième trimestre (+0,3 %) puis croîtrait au second semestre sur un rythme modéré (+0,4% par trimestre). La zone euro serait marquée par un décalage croissant des conjonctures des pays membres.
http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=108&date=20110706
Au niveau mondial, la croissance devrait ressortir sous les + 3,0 % en 2015 (après + 3,3 % en 2014). En effet, si l’activité est mieux orientée en zone euro et si la croissance américaine reste robuste, la morosité de l’économie japonaise et le ralentissement des pays émergents, notamment celui de la Chine, empêchent en contrepartie l’économie mondiale de retrouver son rythme d’avant-crise.
Conjoncture régionale - Novembre 2015
Auteur : Mickaël LE PRIOL
Le Canada est-il dans une trappe de liquidités? Il s'agit d'une question importante car notre politique économique en dépend. Le fait d'imprimer de l'argent ne sera pas inflationniste, si et seulement si, on est dans une trappe de liquidité.
Lettre économique hebdomadaire réalisée par la société Lorello Eco Data, lettre disponible sur abonnement. Actualités économique, déchiffrage de la conjoncture et des grandes tendances de l'économie française et internationale
La croissance du commerce mondial est à son plus bas niveau depuis 2009Société Tripalio
La croissance du commerce mondial n'est pas à sa meilleure forme en 2016. Il ressort d'une étude de l'Insee, que la croissance du commerce mondial enregistré en 2016 est la plus faible depuis 2009.
MS4 File Three "Great Expectations" file and lessons plans including: a writing guide to _describing people, making plans, expressing conditions, time clauses words' formation, anatyzing features of a song...... and so many interesting tools.
Quelles politiques monétaires en Europe en 2018 ?David TCHOUTA
Bonne nouvelle : la croissance repart dans la zone euro mais attention à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. La politique monétaire accommodante menée par la banque centrale Européenne connaitrait une évolution, marquant ainsi la fin d’un cycle de récession économique qui a duré près d’une décennie. De nombreux experts s’attendent à ce que les autorités en charge de la gestion monétaire lèvent le pied sur les politiques non conventionnelles en 2018.
Cet aggiornamento de la politique budgétaire gouvernementale implique, non pas comme l’a évoqué le président de la République le 16 novembre dernier devant le Congrès réuni à Versailles de faire primer « le pacte de sécurité sur le pacte de stabilité », mais de permettre de renforcer la stabilité budgétaire de la France, en respectant nos engagements européens et de nous redonner des capacités d’actions.
Or, 2016 est une année charnière sur le plan budgétaire puisque ce devrait être la dernière année à présenter un déficit public supérieur à 3 % avant de se redresser en 2017 à 2,7 % de déficit. C’est aussi l’année où les efforts d’économies devraient être les plus massifs à cause des effets de l’inflation basse en2015 qui en a reporté la charge sur 2016, notamment en matière de dépenses de Sécurité sociale. Or, il apparaît que :
Toutes administrations confondues, les économies non documentées oscillent entre 3,5 et 4,3 milliards d’euros pour 2016 (hors gages éventuels de 815 millions d’euros pour les mesures de sécurité du 13 novembre 2015) ;
La hausse des effectifs de l’État et de la masse salariale, désormais acquise, rend difficile la stabilisation du solde de l’État qui concentre tous les déficits ;
Les collectivités territoriales pour maîtriser leurs dépenses devraient geler l’évolution de leur masse salariale (ce qui n’est pas crédible) ;
Sur la Sécurité sociale, les économies liées à l’Ondam sont comparables à celles de 2015, alors même qu’il faudrait renforcer l’effort ;
La Fondation iFRAP estime un risque de dérapage sur les dépenses publiques de 7,6 milliards d’euros ;
Par ailleurs, nous estimons qu’il existe un risque de moindres recettes dû à des hypothèses macroéconomiques optimistes de 5,75 milliards d’euros.
Alors que la croissance française a retrouvé du tonus début 2015, l’économie francilienne n’a pas montré de signes d’amélioration significative au premier trimestre 2015
Rapport Guedj - Recommandations Visites en Ehpad - 18 avril 2020Eric LEGER
Jérôme Guedj livre 20 recommandations pour la reprise des visites dans les Ehpad.
Dans ce rapport, il est jugé "indispensable" le "retour des familles, voire des bénévoles" dans les Ehpad, "compte tenu du retentissement délétère du confinement du point de vue psychologique et physique pour de nombreux résidents". Ainsi, la mission préconise de préparer ce retour au sein de chaque établissement, "à partir d'une impulsion nationale".
Les analystes économiques s'entendent sur une conjoncture favorable durant les deux ans à venir...
Et sur une tendance positive pour le secteur immobilier basée sur la prédiction d'une Politique gouvernementale favorable...
Co-Funding - Modèle économique du futur ?Eric LEGER
Le capital financier "classique" vit ses dernières heures.
La 4ème révolution industrielle vient rebattre les cartes des décideurs économiques.
Aujourd'hui, portée par les AMAFA et NATU, nouvelles puissances mondiales, ce modèle paraît extrêmement fragile.
Outre l'apparition quasi quotidienne de nouveaux acteurs tant digitaux que locaux, le Citoyen se sent considéré comme un pur produit marketing n'ayant comme seul choix que de suivre les dictacts oligarchiques.
Ainsi, de nombreuses initiatives, basées sur le co-funding social, solidaire, responsable, équitable, émergent.
Il ne reste plus qu'aux Etats à promouvoir ce type d'initiative, via entre autres des soutiens fiscaux.
France Strategie - 2017-2017 - TendancesEric LEGER
Une étude prospective mettant en avant quelques pistes pour lesquelles il faudrait agir, repenser leurs modèles : formation et éducation, distribution des revenus, mobilité sociale, discrimination, innovation, capital risque, etc.
La quatrième révolution industrielle sera la source de la digitalisation des biens et des services, de la robotisation et de la désintermédiation.
Comment faire face à ce tsunami pouvant mettre en péril un modèle économique et social "historique" ?
Comment anticiper la pénurie en besoin de ressources humaines au bénéfice (entre autres) de robots 2.0, forts d'une Intelligence Artificielle à haute performance ?
Comment conserver notre Richesse Humaine, créative, inventive, comme source indispensable à l'évolution de notre Monde ?
Comment conserver une équité entre les populations de leurs naissances à leurs "repos" ?
Le Revenu Universel est-il une solution ?
Certains, comme @Cyrille Dalmont, poussent cette idée au sein du gouvernement.
Au-delà du contour et du contenu réaliste, comment réformer le mille feuilles d'aides vers une simplification / unification ?
Comment s'assurer que, in fine, ce revenu sera à portée sociale, sociétale, positive ?
Chantal Mouffe, au travers de son livre "On the Political", traite d'un thème d'actualité (de société), en cette période de tension démocratique.
Elle nous plonge dans les entrailles de l'essence même de la Démocratie, de son rôle et des reponsabilités de ses "acteurs" (de ses citoyens).
Le silence est-il d'or ?
Se former, en permanence, devient un "code de vie obligatoire".
Se former permet non seulement de s'améliorer mais également de découvrir (donc de comprendre), de faire fonctionner l'imaginaire et la créativité.
Se former, via le concept du MOOC ouvre la connaissance à l'international.
Se former, via le concept du MOOC (en mode classique ou blended), est également un acte social.
Bien que la liste ne soit pas exhaustive, le dossier devrait ouvrir votre curiosité !
Medias Classiques vs Reseaux sociaux - Entre Lutte et PartenariatEric LEGER
Les "médias classiques" subissent de plein fouet les mutations liées à la 4eme révolution industrielle.
Entre recherche de singularité, de qualité du produit livré, la concurrence avec les nouveaux vecteurs de communications (représentés principalement par les réseaux sociaux massifs tels que Facebook ou Twitter) remet en cause leur pérennité à terme.
Malgré l'ouverture de l'information au plan mondial, sa diversité de contenus, le web social avale le journalisme et le remplace progressivement par des algorithmes complexes.
Au-delà des problématiques de transparence des critères de sélection de l'information, les revenus permettant la survie des médias classiques (via l'espace publicitaire numérique principalement) chutent irrémédiablement (pour la grande majorité).
Malgré la recherche de sources alternatives, tels que les contenus payants, la diversification ou les conférences, le bouleversement majeur de la distribution de l'information de part sa globalité (tant géographique que relative à la cible visée) impose de nouvelles règles du jeu !
Quels risques stratégiques adopter, entre lutte et partenariat ?
Les lecteurs se laisseront-ils "formater" par une information uniforme massive et linéaire ?
L'urgence d'une Collaboration entre Grandes Entreprises et StartUp francaisesEric LEGER
Le nouveau mode qui s'ouvre nécessite une réadaptation de nos modèles.
De nombreuses startup françaises ont su faire preuve de créativité, d'ingéniosité (cf. CES de Las Vegas de Janvier 2016) pour proposer des offres / produits différents, innovants, complémentaires à l'existant.
Leur évolution / maintien nécessite des montants d'investissements massifs qu'elles ne peuvent simplement récolter.
La solution d'un partenariat, d'un rattachement à une "grande entreprise" française, sain et équitable permettrait de faire évolution le modèle économique et financier de notre pays.
Nous sommes donc dans le "economic time" qu'il faut concrétiser pour (re)voir briller haute et forte notre XXIe sicèle des Lumières !
Il était un temps (celui de l'Egypte antique) où les femmes étaient "libres"...
N'ayant eu à porter que très rarement (ie Hatshepsout) le saint-titre de Pharaon, quelques femmes de pharaons furent à la tête de l'Egypte (Cléopâtre VII étant la plus connue).
Comme le pharaon, les épouses royales portèrent les attributs des dieux.
Les filles de pharaon prirent une place importante, via la continuité dynastique, particulièrement dans le domaine religieux.
La position privilégiée des femmes de la famille royale trouve sans doute son origine dans les mythes où l'association mère-épouse-fille était abordée comme un symbole de création perpétuelle.
Plus largement, les femmes qui ont côtoyé le pouvoir ont eu un rôle important dans les domaines politiques et religieux.
Cette société égyptienne reconnu à la femme, non seulement son égalité à l'homme (y compris devant la loi), mais également son indispensable complémentarité. Elle était "libre".
La défense des droits de la Femme, son rôle et sa place dans la société, datent-ils de la Révolution, via des auteures telles que Mary Wollstonecraft ?
L'histoire nous rappelle qu'il était un temps, celui de l'Egypte antique, où les femmes étaient "libres".
En ce temps, les femmes ont côtoyé le pouvoir ont eu un rôle important dans les domaines politiques et religieux. N'ayant eu à porter que très rarement (Hatshepsout) le saint-titre de Pharaon, quelques femmes de pharaons furent à la tête de l'Egypte (Cléopâtre VII étant la plus connue).
Cette société égyptienne reconnu à la femme, non seulement son égalité à l'homme (y compris devant la loi), mais également son indispensable complémentarité.
Ce jour du 8 mars 2016 représente la journée internationale de la femme (officialisée en 1977 par l'ONU puis en France en 1982), une journée de manifestations à travers le monde (#IWD2016 et #journéedelafemme) dont la tradition date de 1917 (via la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg).
Au-delà des bilans, quelles perspectives viser ?
Quelles actions concrètes peuvent être instaurées pour atteindre une parité 50/50 en 2030 ?
Quelles stratégies instaurer pour l'élimination de la violence contre les femmes ?
L'année 2015 a été noircie par une somme d'événements de lutte, de haine entre Humains.
L'année 2016 ne doit pas être un "instant de silence".
Elle doit être le reflet de 365 lumières, la construction d'un filament indestructible qui offre une permanente résistance au courant social qui le parcourt !
Bilan de Compétences - Entre Orientation et ConcienceEric LEGER
Le monde de l'emploi exige de plus en plus au salarié une capacité d'adaptation, de renouvellement.
D'un côté, le système éducatif français peine à réformer son modèle vers plus d'anticipation à l'entrée dans la vie professionnelle.
De l'autre, le modèle de formation professionnelle peut s'avérer inadapté au regard du profil de l'apprenant.
Quelles solutions préconiser pour permettre au travailleur d'être en phase avec non seulement ses compétences mais également avec sa personnalité et ses convictions ?
Le bilan de compétences permet de prendre du recul sur le passé vécu, sur les choix d'orientation mais également sur l'adéquation entre son profil et le monde futur.
Bien que souvent préconisé comme solution autonome, il peut s'avérer utile de passer par des intermédiaires de recrutement afin d'obtenir une situation d'ensemble pour se connaître et découvrir les filières / métiers adaptés !
Parmi les offres sur le marché, La société Monkey tie se distingue via son objectif de permettre au candidat de trouver un travail dans une entreprise qui correspond à ses valeurs.
Une approche affinitaire "parce que le capital humain est le meilleur investissement d’une entreprise".
Le fond et la forme fâchent l'opinion nationale.
Alors que le projet n'a pas été officiellement présenté, des mouvements de toutes parts se sont érigés contre un "passage en force" du gouvernement, au nom d'une volonté active de faire évoluer l'emploi (et le chômage, par rebond).
Parmi les initiatives, la pétition "Loi Travail : non, merci !" a généré un vent massif de signataires sur internet.
La carte des opposants (proposée par change.org) suit une logique de regroupement par grandes métropoles mais surprend par sa faible contribution dans certaines régions fortement touchées par le chômage (Nord, par exemple).
Quel avenir peut être imaginé pour cette loi ?
Une revue partielle des thèmes suscitant la "colère" ?
Une réécriture totale de son contenu ?
Quel est l'avenir du système universitaire français ?
Source historique de connaissances, de multiplicité / variété des thèmes de recherches, le pouvoir politique veut mettre fin au principe de sélection à l'entrée du Master 2.
De nombreux universitaires se dressent contre cette mesure hypothétiquement à vocation sociale, équitable et prédisent un avenir sombre à "l'excellence universitaire".
Concurrencée par les écoles privées, le système universitaire va t-il subir une sélection encore plus drastique des futurs étudiants ?
Va t-il être en mesure de s'adapter au monde nouveau, alors que toute réforme peine à être mise en oeuvre ?
Les partis politiques ont-ils un avenir dans un monde nouveau où le citoyen veut redevenir acteur principal et non jouer un second rôle dans les décisions.
L'Emploi sera t-il sauvé par les régions ?Eric LEGER
Mise en avant des compétences locales (développement économique, entre autres), de leurs proximités avec le monde entrepreneurial, avec les acteurs oeuvrant au quotidien dans la connaissance des demandeurs d'emploi...les régions poussent le gouvernement à leur faire confiance.
Elles souhaitent à la fois obtenir l'accès aux (big) datas de Pôle Emploi et la réallocation des moyens financiers (liés au plan d'urgence des 500.000 formations et au millard d'€ pour les chômeurs).
Elles ont obtenu le pilotage de cette attribution financière exceptionnelle.
L'extension à l'obtention de l'enveloppe complète des formations passera par des expérimentations et par un accord sur les rôles et responsabilités entre les régions et Pôle Emploi, au nom de l'équité nationale (risques de disparités territoriales dans le traitement des dossiers, SMIC par région, avenir des agents de Pôle Emploi, ...).
La gouvernance de ce sujet ne devrait-elle pas être constituée (à parts égales) de tous les acteurs nationaux, tant au plan étatique, qu'entrepreneurial, social, syndical et associatif ?
Recouvrer une démocratie libre, collective, volontaire !Eric LEGER
François Sureau dépeind un déclin de notre démocratie, "menacée dans ses pouvoirs, dans ses possibilités, dans son esprit", "par manque de sang-froid collectif".
Une "France des âmes mortes" serait le leg donné aux futures générations.
Une France, endettée, privée de force financière pour construire un futur choisi !
Que reste t-il alors de notre nation ?
De l'espoir, du courage, de "considérer que tout dépend de nous seuls".
Le libéralisme à la source de la défense des droits !Eric LEGER
A l'heure où notre système politique divise la tendance libérale et conservatrice, chacune défendant une forme de liberté, Mathieu Laine remet le mot "liberté" au centre du village, telle une notion indivisible.
Ainsi, le libéralisme est originellement un acte de défense des droits fondamentaux de chacun, attentif à l'ordre social, dans lequel l'Etat joue un rôle crucial (cf. actions de Jacques Rueff).
Du pessimisme ambiant de nombreux citoyens sur la volonté de nos Politiques à vouloir oeuvrer pour le bien de notre nation et non de leurs propres "appareils", suffirait-il alors de démontrer que cette thèse ne loge aucune antinomie.
Chacun serait-il sur le fond en accord mais avec une vision protéiforme ?
Serions-nous si différemment identiques ?
Le libéralisme à la source de la défense des droits !
La politique sociale francaise tiraillée de toutes parts !
1. L’objectif affiché du gouvernement
d’une croissance de 1,5 % peut donc
être atteint. Les économistes pen-
sent que le résultat ne sera que très
légèrement inférieur aux espoirs de
Bercy, du fait des incertitudes qui
planentsurl’économiemondiale.Le
consensussesitueà1,4 %,unrythme
toutefoisinsuffisantpourréduirede
façonsignificativelechômage.
( L’éditorial
de Dominique Seux
Page 10
ciers sur l’activité économique aux
Etats-Unis ou en Chine vont-elles se
propager à l’économie réelle ? « Le
risque lié à un ralentissement pro-
noncé des pays émergents est
aujourd’hui plus fort, mais cela n’a
pour l’instant pas affecté la confiance
deschefsd’entreprisefrançais »,cons-
tate Vladimir Passeron. Climat des
affaires et moral des ménages res-
tent bien orientés en France. Les
enquêtes de l’Insee sont ainsi com-
patibles avec une croissance de
l’ordre de 0,4 % par trimestre.
année. La progression de l’activité
en 2015 s’explique en effet aux deux
tiers par des facteurs extérieurs,
comme la baisse du prix du pétrole,
lapolitiquemonétaireultra-accom-
modante de la Banque centrale
européenne et la dépréciation de
l’euro. Or la reprise doit devenir un
phénomène autoentretenu en 2016.
Il faut un moteur interne, sans quoi
la performance de 2015 sera un
rebond sans lendemain. L’investis-
sementpourraitjouercerôle.
Manque de confiance
A ce stade, l’Insee est prudent. « Le
fait que l’investissement des entrepri-
ses ait été plus dynamique que prévu
ne pourrait être qu’un pic ponctuel »,
prévient Vladimir Passeron. Pour-
tant, « tous les voyants sont au vert »,
remarque Olivier Chemla, chef éco-
nomisteàl’Associationfrançaisedes
entreprises privées (Afep). Les taux
sont bas et les marges sont remon-
tées avec la chute du prix du pétrole
etlamiseenplaceduCréditd’impôt
pour la compétitivité et l’emploi
(CICE). Le dispositif de suramortis-
sement mis en place par Bercy
devraitportersesfruits.Maislacon-
fiance fait toujours défaut. « Une
entreprise n’investit pas parce que les
taux sont bas, mais parce qu’elle en
espère une rentabilité. Or, cela sup-
pose que la demande soit au rendez-
vous »,expliqueOlivierChemla.
Les craintes des marchés finan-
Guillaume de Calignon
annoté Eric Léger
Après trois années de marasme,
l’économie française est enfin sortie
desaléthargie.LaPIBaprogresséde
1,1 % en 2015, a indiqué vendredi
l’Insee.C’est un petit peuplus que ce
qu’espérait le gouvernement, qui
tablait officiellement sur 1 %. « 2015
aétél’annéedelareprise »,s’estréjoui
le ministre des Finances, Michel
Sapin. Avec toutefois un gros point
noir : ce début d’embellie n’a pas
suffiàenclencherunebaisseduchô-
mage. Et la France reste à la traîne,
les autres grands pays européens
ayant enregistré des expansions
bienplussoutenuesl’andernier.
En tout cas, l’économie française
a résisté au terrorisme. « Les atten-
tats de novembre ont affecté la
consommationdesménages,maisces
effets négatifs sont restés localisés à
quelques secteurs précis, comme
l’hébergement ou la restauration, et
ils ne seront probablement que tem-
poraires », estime Vladimir Passe-
ron, chef du département de la
conjoncture de l’Insee. L’an passé,la
consommation a tiré la croissance
française, la baisse du prix du
pétrole boostant le pouvoir d’achat
desménages.Etl’investissementdes
entreprises, dynamique sur les trois
derniers mois de l’année, a donné
des signes encourageants. C’est la
clef pour l’économie française cette
Legrandretour
du« modèlesocial »
LE FAIT
DU JOUR
POLITIQUE
Cécile
Cornudet
QuandFrançois
Hollandeest
endifficulté,quand
lapressiondelagauchepour
uneprimaireprésidentielle
s’accroît,quandla« vraie
gauche »luireproched’avoir
bradéses« valeurs »,levoilà
quirevient,le« modèle
social »,l’éternelmaîtreétalon
d’unclivagegauche-droite
abîmé.« Noussommes
lagauche »,aaffirmé
cedimancheStéphaneLeFoll,
enlejustifiantparcesmots :
« Est-cequ’onamisencause
lemodèlesocial ?Non,nous
l’avonsdéfendu »(« Grand
Rendez-vousEurope1-iTélé-
“LeMonde” »).Enprisesur
les« réalités »,lagauche
aupouvoiradûrépondre
àl’attentedesFrançais
enmatièredesécuritéetaux
difficultéséconomiquesdu
pays,reconnaîtleporte-parole,
maiselleconservesonâme
puisqu’ellealemodèlesocial.
« Ladroiteveutleremettre
encause,nous,nousvoulons
l’adapter »,assure-t-il.Ouf !
Leclivageperdure,donc
lagauchen’estpasmorte.
Aunandel’élection
présidentielle,seprofilecequi
seraprobablementundébat
majeur.AprèsFrançoisFillon,
AlainJuppéetNicolasSarkozy
défendent,euxaussi,l’idée
d’unEtatrenforcédansses
missionsrégaliennes,mais
allégésurlaprotectionsociale,
mêmes’ilssedéfendentde
vouloir« casser »lemodèle.
Ilsproposentuncocktail
baissedesimpôts-baissedes
déficitsqu’ilsobtiennent
enrognantsurdesdépenses
sociales :âgedelaretraite
repoussé,allocations
chômagediminuées,
dépensesdesantécoupées…
Lessondagesdisent
aujourd’huiquelesFrançais
ysontprêts,conscientsquele
paysadesréformesderetard
sursesconcurrents.Mais,
devantl’urne,qu’en sera-t-il ?
Grâceaumodèlesocial,la
droiterenvoielagaucheàson
« immobilisme »etlagauche
accuseladroitede
« libéralisme ».Mais,pour
lesdeux,lesujetestpiégé.
Promettredusangetdes
larmesrisquedefairefuir
l’électeurdedroite,surtout
lorsqueleFN,lui,seposeen
défenseurdesavantagesacquis.
Lagauchebranditson
sauvetagedumodèlesocial…
quandcelui-cifuitdetoutes
parts.C’étaitd’ailleursen
partiepourcelaqueFrançois
Hollandeavaitcherchél’unité
nationalesurladéchéance
denationalité :ilvoulait
détournerleregardde
sesrésultatséconomiques.
Aujourd’hui,demi-tour.
Seulsdesrésultatspourraient
sauverlagauche.
Annoté Eric Léger
« Nous sommes la gauche » puisque nous défendons
le modèle social, explique le gouvernement, quand
« la vraie gauche » l’accuse d’avoir bradé ses valeurs.
l Le chômage n’en bénéficie pas.
l Le rebond de l’investissement doit
être confirmé en 2016.
Lacroissancerevient
Les prin
La consommation a tiré la croissance
Les dépenses de consommation des ménages affichent
la plus forte hausse depuis 2011 avec une progression de 1,4 %.
Cela est largement à mettre sur le compte de l’absence
d’inflation (+0,2 % en janvier sur un an) en raison de la chute
des prix du pétrole.
Espoir de stabilisation pour l’acquisition de logement
Si les investissements des ménages sont en baisse de 3 % sur l’année,
l’amélioration est visible en cours d’année. Au quatrième trimestre,
l’investissement en logement a progressé de 0,1 % seulement,
mais c’est la première fois depuis le deuxième trimestre 2013
qu’il ne baisse pas.
Les chiffres de l’inflation attireront
encore en 2016 l’attention de tous
les décideurs économiques et poli-
tiques. L’Insee a annoncé qu’en jan-
vier, les prix avaient grimpé de seu-
lement0,2 %surunan.Pour2016,le
gouvernement table toujours sur
1 % d’inflation après zéro l’an der-
nier. Les économistes prévoient,
eux, en moyenne que les prix à la
consommation grimperont de
0,8 %. Mais pour certains, l’infla-
tion pourrait être bien plus faible.
Avec un baril de pétrole autour de
35 dollars, contre 53 dollars en
moyennel’anpassé,ilyadefaitpeu
dechancesàcourttermequel’infla-
tion rebondisse dans l’Hexagone et
la zone euro en général.
« Les forces extérieures pèsent sur
l’inflation,expliquePhilippeGudin,
chef économiste de Barclays. La
Chine dispose de capacités excéden-
taires industrielles qu’elle exporte en
dépréciantsontauxdechangedepuis
l’étédernier,cequiadeseffetsmassi-
vement déflationnistes. Ensuite,
poursuit-il, les forces intérieures
sont aussi négatives. S’il baisse, le
chômage reste toujours élevé dans la
zoneeuro,Lestensionssontdonctrès
faibles sur les salaires. » Et depuis la
mi-2015, le taux de change effectif
de l’euro – c’est-à-dire par rapport
auxautresdevises,pondéréesparle
poids des pays dans le commerce
extérieur de la zone euro – s’est
apprécié de 9 %, surtout par rap-
port aux monnaies asiatiques. Là
encore, c’est un facteur de baisse de
l’inflation. « L’inflation va repartir
en territoire négatif en zone euro à
partir du mois de février », prévoit
Philippe Gudin. Et « si le pétrole
reste aux alentours de 30 dollars le
baril, alors l’inflation sera quasi
nulle, de l’ordre de 0,1 % en 2016 en
France », calcule l’économiste.
Il existe toutefois des signes plus
positifs.« Mêmesielleresteinférieure
àsamoyennedelongterme,l’opinion
desménagessurl’évolutionfuturedes
prixseredresseetlesménagesinterro-
gés par l’Insee estiment qu’il est de
plus en plus opportun de “faire des
achats importants” et, à l’inverse, de
moins en moins opportun “d’épar-
gner” », remarque Olivier Chemla,
chef économiste à l’Association
française des entreprises privées
(Afep). Pour lui, « cela signale plutôt
une dynamique positive à l’opposé
d’unespiraledéflationniste ».— G.C.
L’inflationdenouveauauxabonnésabsents
La baisse du cours du
pétrole va de nouveau peser
sur l’évolution des prix en
France et dans la zone euro
cette année.
Lundi 1er
février 2016 Les Echos
2. maisresteinsuffisante
cipaux indicateurs de l’économie française en 2015
L’investissement retrouve des couleurs
La remontée des taux de marges des entreprises, couplée au dispositif
de suramortissement et à l’embellie de la demande, a poussé les entre-
prises à investir en 2015. L’investissement a grimpé de 2 % sur 2015 et
s’est raffermi en cours d’année en ce qui concerne les biens manufactu-
rés et les services marchands.
Nouveau recul des investissements publics
Rigueur budgétaire et baisse des dotations de l’Etat
aux collectivités locales ont de nouveau fait baisser les investissements
des administrations publiques de 3 % l’année dernière.
Qui plus est, 2015 était une année électorale, ce qui a contribué
à geler certains projets.
3 QUESTIONS À…
PHILIPPE WAECHTER
Chef économiste de Natixis
Asset Management
« Iln’yapasencore
d’accélérationtrès
marquéede
l’investissementcarla
demandeestindécise. »
Propos recueillis par
G. C.
1 La reprise de l’activité
économique vous semble-t-elle
bien partie en France ?
Oui. Le premier bon point à noter
dansleschiffresduPIBde2015,c’est
que la croissance est revenue après
une longue période de stagnation.
C’était une première étape indis-
pensable, que l’économie française
a franchie, même si on peut regret-
ter que le rythme soit inférieur à
celui de la zone euro en moyenne.
Cettephaseapuêtreréussiegrâceà
l’action de la Banque centrale euro-
péenne et à la moindre austérité
décidée par Bruxelles. La Commis-
sioneuropéenneacomprisqu’ilfal-
lait ralentir la vitesse de réduction
des déficits publics. Dans cet envi-
ronnement de stagnation, il fallait
que les institutions donnent une
impulsion pour changer les antici-
pations des ménages et des entre-
prises, peu enclins à dépenser ou
prendre des risques. C’était le rôle
de la politique monétaire et de la
politique budgétaire. C’est fait. Et
avec l’aide du prix du pétrole en
chute libre depuis un an et demi,
l’économie française a bénéficié
d’un soutien inespéré. La configu-
ration de la conjoncture est
désormais meilleure qu’il y a un ou
deux ans.
2 Avez-vous quand même
quelques craintes pour 2016 ?
Le rythme de croissance n’est pas
encore satisfaisant puisqu’il reste
très en dessous de ce qui était
observéparlepassé.Maiscequiest
inquiétant, à court terme, c’est
l’accumulation de stocks dans les
entreprises aux troisième et qua-
trième trimestres 2015. La
demande va devoir être suffisam-
ment robuste au cours des pro-
chains mois pour que les entrepri-
ses produisent et ne cherchent pas
seulement à déstocker. Au-delà,
c’est l’investissement des entrepri-
ses qui déterminera le profil de la
reprise.
3 Peut-on déjà observer
les résultats de la politique
de l’offre menée par
le gouvernement ?
Son effet reste à mon avis modéré.
Globalement, les entreprises fran-
çaises ont fait l’ajustement rendu
nécessaire par la crise. Le crédit
d’impôt pour la compétitivité et
l’emploi(CICE)etlepactederespon-
sabilité ont justement pour objectif
d’améliorer la situation des entre-
prisesaprèslacrise.Maissilasitua-
tion de l’économie de la zone euro
continue à être incertaine, leurs
marges de manœuvre resteront
limitées.Certes,l’investissementest
enphaseascendantemaisiln’atou-
jours pas le profil habituel qu’on lui
connaîtpendantlesreprises.Iln’ya
pas encore d’accélération très mar-
quée de l’investissement car la
demande est indécise. Toutefois,
dès que ces incertitudes seront
levées,onverraleseffetsàpleindela
politiquedel’offre.L’investissement
décollera. La crise a été longue et a
exigé des ajustements violents
à beaucoup d’entreprises. Les
patrons ont été échaudés et il est
logique qu’ils se montrent
aujourd’hui particulièrement
méfiants. Ils ont tout simplement
peur de perdre de l’argent. Dans ce
contexte encore incertain, il est
doncfondamentalquelegouverne-
ment garde le cap. Le besoin de sta-
bilité de l’environnement fiscal et
réglementairemeparaîtessentiel. n
Un rebond bienvenu
Dépréciation de l’euro, montée en puissance du CICE et progression
de la demande étrangère adressée à la France ont fait grimper les
exportations de 5,9 % en 2015. Mais les importations ont crû plus vite
(+6,1 %). La hausse de la demande domestique a été en partie satisfaite
par des importations, signe que la compétitivité reste un problème.
Quelssontlesrisquesquipèsentsur
l’économieeuropéenneetfrançaise
en 2016 ? La question mérite d’être
posée alors que les marchés finan-
ciersdepuisledébutdel’annéedon-
nentl’impressiondeprévoirlepire.
D’autant que la croissance améri-
caine semble avoir connu son pic à
la mi-2015. En ce qui concerne
l’Hexagone, « la croissance en 2016
sera au mieux modérée, de l’ordre de
1,4 % », a prévenu Julien Marcilly,
chef économiste de Coface, lors
d’une présentation en début de
semaine à Paris. Pour lui, deux fac-
teurs vont empêcher l’activité éco-
nomique française de véritable-
ment décoller : « Le secteur de la
construction reste le talon d’Achille
de l’économie française. De plus en
plusdegrandesentreprisesseretrou-
vent dans des situations financières
difficiles et cela va perdurer. » Julien
Marcilly a aussi mis en avant « la
persistance de surcapacités dans
l’industrie française qui se résorbent
trèslentement »,cequiresteunfrein
à la hausse des investissements
dans ce secteur.
En revanche, à court terme, un
ralentissement prononcé de la
Chineneconstituepasungrandris-
que à ses yeux, la France n’étant
pasungrandpaysindustrielexpor-
tateur.
L’Allemagne, de par son écono-
mie beaucoup plus ouverte sur le
monde que la nôtre, serait, elle, for-
tementaffectéeparunplongeonde
l’économie chinoise et des pays
émergents. C’est une des menaces
qui planent sur la zone euro. La
deuxièmerésidedanslerisquepoli-
tique. « Il est logique que les frustra-
tions sociales apparaissent au
moment où l’économie repart. Mais
on assiste à un morcellement de la
scène politique, notamment dans les
paysdusuddel’Europe,remarquele
chef économiste de Coface. Or, plus
lenombredepartisaugmente,plusle
risque de coalition est fort, et donc la
constitutiondegouvernement,faible.
Cela peut entraîner un attentisme de
la part des entreprises », poursuit-il.
Et la reprise de l’investissement
tant espérée pourrait être encore
retardée.
Enfin, il y a le point noir du mar-
ché du travail qui s’est encore
dégradé en décembre, selon Pôle
emploi. Et, en raison de ce fort taux
dechômage,lessalairesnesontpas
dynamiques et, surtout, le taux
d’épargne des ménages reste à un
niveau record (15,5 % au troisième
trimestre). Les hausses de la
consommation sont donc tributai-
res de la seule baisse du prix du
pétrole.
Une activité dynamisée
Enattendant,« lacroissancedansla
zone euro n’est peut-être pas flam-
boyante, mais elle tient bien malgré
tous ces vents contraires », tempère
PhilippeGudin,cheféconomistede
Barclays. Si la baisse du prix du
pétrole peut être une source
d’inquiétude pour les pays produc-
teurs,ellecontribuetoutdemêmeà
soutenir la consommation dans les
pays importateurs comme la
France. La politique monétaire de
la Banque centrale européenne
continue, elle aussi, à dynamiser
l’activité économique. Quant à la
politique budgétaire, elle est désor-
mais expansionniste en Europe.
Sauf en France. « Les années de 2011
à 2013 ont été marquées par la ri-
gueur budgétaire dans la zone euro.
Ensuite, la politique budgétaire est
devenue neutre. Et, cette année, elle
est expansionniste pour la première
fois depuis 2010 », constate Julien
Marcilly. Au moins, à court terme,
cela constitue-t-il une bonne nou-
velle pour la conjoncture. — G. C.
Denombreuxrisquespèsentencoresurlareprise
Le ralentissement chinois
et l’instabilité politique en
Europe pourraient affaiblir
le redémarrage de l’activité.
Toujours fragile, le secteur de la construction reste « le talon
d’Achille de l’économie française ». Photo Jean-Claude Moschetti/RÉA
« Les patrons
ont été échaudés
et il est logique
qu’ils se montrent
aujourd’hui
particulièrement
méfiants. »
Les Echos Lundi 1er
février 2016