Jeudi 9 octobre à 20h30 à l'espace Tocqueville, parc de la mairie à Juvisy Sur-Orge,conférence débat sur "Refonder et réformer l'école. Mais enfin, qu'est-ce qui bloque ? pour l'association Ouvrir le Débat .
8. Les programmes du
primaire de 2008
• Des programmes qui avaient été
rénovés en 2002 et qui avaient recueillis
un large accord
• une réforme menée sans concertation
• Des auteurs inconnus...
24. Qu’est-ce que PISA ?
C’est un ensemble d’enquêtes, mises en place en 2000
par l’OCDE et renouvelées tous les trois ans, qui visent à
décrire de manière comparée les acquis des élèves de
quinze ans des pays participants, dans trois domaines :
• la compréhension de l’écrit,
• la culture scientifique
• la culture mathématique
25. PISA est composé:
D’une série de tests d’évaluation
De questions contextuelles
adressées aux
– Élèves
– Chefs d’établissements
PISA évalue:
Non pas les enfants d’une même
classe
Mais les enfants d’un même âge (15
ans)
Dans chaque pays est constitué
Un échantillon de 150 écoles
Dans lequel sont choisis au hasard
30 élèves
La plupart des pays à structure
fédérale ont des tests régionaux
Ne sont pas inclus:
Les enfants de 15 ans qui ne sont
pas à l’école
Ceux qui sont dans des institutions
spécialisés.
PISA évalue:
Non pas seulement ce que savent les
enfants
Mais aussi leur capacité à utiliser
leurs connaissances en lecture,
mathématiques et sciences.
PISA est organisé en cycles de 3 ans
Chaque cycle couvre les trois matières
et met l’accent sur l’une d’entre elles.
PISA en bref
30. Les trois premières marches du podium, occupées
en 2009 par Shanghaï, la Corée du Sud et la Finlande,
sont désormais trustées jusqu'à la 7e par l'Asie, Chine en
tête: Shanghaï, Singapour, Hong Kong arrivent en tête
suivie de Taipei (Chine), Corée, Macao (Chine), Japon.
Le premier pays occidental du classement étant le
Liechenstein, suivi de la Suisse et des Pays-Bas. Quant
au fameux modèle finlandais, tant vanté pour son
évaluation par compétences et son recours très limité aux
notes- il tombe, de fait, à la 12e position. Parmi les
chutes record: l'Australie qui passe de la 9e à la 19e
place et les États-Unis qui tombent du 17e au 36e rang!
L'Allemagne qui, après le «choc Pisa» de 2000, a engagé
des réforme d'envergure, progresse de la 20e à la 16e
31.
32. ❝Les pays et économies se distinguent les uns des
autres non seulement par leur performance
moyenne, mais également par le degré d’efficacité
avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio-
économiques sur la performance.
L’égalité des chances et
l’équité du rendement de
l’apprentissage
Les résultats de l’enquête PISA 2012
donnent à penser qu’il est possible
d’élever la performance globale tout en
uniformisant les niveaux de performance
entre les élèves issus de différents
milieux socio-économiques. ❞
35. ❝Le manque d’équité du système français se traduit, en
termes de classement dans l’enquête PISA, par un écart de
20 places si l’on compare les performances des élèves issus
des milieux les plus favorisés à celles des élèves issus des
milieux les plus défavorisés.
Globalement, les systèmes d’éducation
associant qualité et équité, tels que la Corée ou
encore le Japon, présentent des classements
assez similaires en mathématiques lors du cycle
PISA 2012, aussi bien si l’on compare
uniquement les élèves les plus favorisés (ceux
du 1er quartile de l’indice) ou les élèves les plus
défavorisés (ceux du dernier quartile).❞
Équité
36. Les écarts se
creusent
Par rapport à "Pisa" 2000, première enquête
menée par l'OCDE, la proportion des élèves
de 15 ans "les moins performants en
compréhension de l'écrit" est passé de 15% à
20%. Dans le même temps, le pourcentage
des plus performants a légèrement augmenté,
de 8,5% à 9,6%.
41. « L’enseignement ne connait qu’un seul
problème, les élèves qu’il perd... Vous dites
que vous avez recalé les crétins et les
paresseux. C’est donc que vous prétendez
que Dieu fait naitre les crétins et les
paresseux chez les pauvres... »
Les enfants de Barbiana, Lettre à une
maitresse d’école, Mercure de France,
Paris, 1968.
42.
43. ❝En France, la corrélation entre le milieu socio-
économique et la performance est bien plus forte que
dans la plupart des autres pays de l’OCDE.
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 15 % de la
variation de la performance des élèves en
mathématiques s’explique par leur milieu socio-
économique. Dans certains pays, incluant la France, le
milieu socio-économique dans lequel on vit explique
encore plus fortement les performances obtenues lors
de l’enquête PISA 2012.Ainsi, parmi les 65 pays et économies
participants, le pourcentage de la variation de la
performance des élèves imputable au milieu
socio économique n’est supérieur à 20 % qu’en
France (22.5%), en Bulgarie, au Chili, en
Hongrie, au Pérou, en République slovaque et
en Uruguay ❞
44. ❝En France, le système d’éducation est plus
inégalitaire qu’il ne l’était 9 ans auparavant. En
d’autres termes, lorsqu’on appartient à un milieu
défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de
réussir en France qu’en 2003.❞
51. “La France, pays du
grand écart”
Christian Baudelot et Roger Establet
"L'élitisme républicain" Seuil 2009
52.
53. en avance : en première
à l’heure : en seconde
1 an de retard : en 3e
2 ans ou plus de retard : 4e ou dispositif spécialisé
Les français de 15 ans
Où sont-ils ?
54.
55. « Tout se passe comme si le
système éducatif français
obtenait des résultats excellents
avec la moitié de ses élèves et
très faibles avec l’autre moitié.
Pour les uns, un des meilleurs
systèmes au monde, pour les
autres, un des plus mauvais des
pays développés. »
Christian Forestier en conclut
qu’une des caractéristiques de
l’école française est de très bien
faire réussir les élèves qui s’y
adaptent, mais d’être « incapable
de répondre aux besoins des
le meilleur et le pire...
Que vaut l’enseignement en
France ?
Christian Forestier, Claude Thélot,
Jean-Claude Emin,
Stock, 2007
56. “Moins une
société est
inégale, meilleure
est son école”
Christian Baudelot et Roger Establet
"L'élitisme républicain" Seuil 2009
59. ❝La France, un système où se
mêlent plaisir d’apprendre et
anxiété d’être évalué…
En 2012, la France se classe
toujours parmi les pays de l’OCDE
où le niveau d’anxiété est le plus
élevé, même si ce niveau n’a pas
changé depuis 2003.❞
61. La sélection et la
culture française
Brève histoire de la note et de l’évaluation en
France…
62. Questions pour un...
De quand date la création du
baccalauréat ?
De quand date la note chiffrée ?
1808
1890
63. le Bac...
décret du 17 mars
1808
21 bacheliers en
1808 (1ère femme
en 1861)Pas de système de notation
Des boules blanches et noires pour
exprimer l'avis des professeurs
64. De quand datent les
notes?
Pendant la 1ère moitié du XIXe siècle, il n'y a donc pas de note
au Baccalauréat...
Bac = entretien oral (reçu ou non reçu...)
basé sur le principe jésuite de l'émulation (individuelle et
collective)
2ème moitié du XIXe : C'est la nécessité d'un classement liée au
développement des concours qui aboutit au développement de la
notation sur 20.
En 1890, il était établi par un arrêté du 5 juin que «
dans les compositions, chaque copie aura sa note
chiffrée de 0 à 20 »
65. Petite histoire de
l'évaluation
• Le classement précède la note
• le système d'évaluation français est construit pour
sélectionner et pour créer de l'émulation
• "La France est un pays de concours" (Claude
Lelièvre)
66. Évaluation
Logique du classement
(Sélection, certification)
(question de l'objectivité de la mesure)
Logique de la
régulation
ouvrir "la boîte noire"
(comprendre le processus
d'apprentissage pour mieux aider à
76. Les enjeux
de la
refondation
“Redonner à l'école les moyens de son ambitio
Priorité à l'école maternelle et primaire
Repenser le temps scolaire
Formation des
enseignants
Evolution du métier enseignant
Evolution des contenus
d'enseignement
(Faire évoluer la gouvernance de
l’E.N ?)
(re)création de postes
77. La réforme des rythmes a occulté les autres aspects
de la refondation
85. La loi de
programmation et
d'orientation portant sur
la refondation de l'école
a conservé le principe
du socle commun
C’est le rôle du Conseil Supérieur des
Programmes de redéfinir ce socle commun qui
est soumis à consultation
Les contenus à enseigner
86. “Socle commun de connaissances, de
compétences et de culture”
+ Continuité école collège
92. ❝ Ce n’est pas toujours en allant de mal en pis que l’on
tombe en révolution. Il arrive le plus souvent qu’un peuple
qui avait supporté sans se plaindre et comme s’il ne les
sentait pas les lois les plus accablantes, les rejette
violemment dès que le poids s’en allège. Le régime qu’une
révolution détruit vaut presque toujours mieux que celui qui
l’avait immédiatement précédé et l’expérience apprend que
le moment le plus dangereux pour un mauvais
gouvernement est d’ordinaire celui où il commence à se
réformer. Il n’y a qu’un grand génie qui puisse sauver un
prince qui entreprend de sauver ses sujets après une
oppression longue. Le mal qu’on souffrait patiemment
comme inévitable semble insupportable dès qu’on conçoit
l’idée de s’y soustraire. ❞
V. Peillon aurait du lire
Tocqueville..
Théorie de la frustration relative
93. Les enseignants et la culpabilité...
C'est ma faute...
Confondre sa
personne et ses
gestes
professionnels
La réforme
vécue comme
une remise en
cause
personnelle
94. Un rappel utile...
On peut travailler du
mieux que l'on peut
dans un système qui
dysfonctionne...
Il ne s'agit pas
de culpabiliser
les enseignants
99. « tout se passe comme si l’on
pouvait tout changer dans
l’Education nationale sauf
l’enseignement lui-même. Toutes
les réformes sont possibles sauf
la réforme pédagogique,
malheureusement c’est la plus
importante »
100. « La réforme n’est pas
possible sans l’administration
mais l’administration telle que
nous l’avons rend impossible
la réforme pédagogique »
101. Blocages
• “frustration relative”
• pb de la rémunération et du
déclassement
• Frein de la hiérarchie intermédiaire…
• Un système qui reste très jacobin
• Pas de culture du work in progress
102. Erreurs...
• Précipitation ou retard...?
• plus de marge de manoeuvre
• des compromis handicapants
• le poids de la bureaucratie et des
procédures
103. Refondation ou
“réparation” ?
le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?
L'accumulation des préalables risque t-elle
de bloquer la dynamique ?
Comment “fatiguer le doute” ?
104. IV- Avenir de la
refondation
Que reste t-il aujourd’hui ?
108. Début Fin Nom et titre de la personnalité
5 octobre 1958 8 janvier 1959 Jean Berthoin
8 janvier 1959 23 décembre 1959 André Boulloche
23 décembre 1959 15 janvier 1960 Michel Debré
15 janvier 1960 23 novembre 1960 Louis Joxe
23 novembre 1960 20 février 1961 Pierre Guillaumat
20 février 1961 15 avril 1962 Lucien Paye
15 avril 1962 15 octobre 1962 Pierre Sudreau
15 octobre 1962 28 novembre 1962 Louis Joxe
28 novembre 1962 6 avril 1967 Christian Fouchet
6 avril 1967 30 mai 1968 Alain Peyrefitte
30 mai 1968 10 juillet 1968 François-Xavier Ortoli
10 juillet 1968 23 juin 1969 Edgar Faure
23 juin 1969 7 juillet 1972 Olivier Guichard
7 juillet 1972 28 mai 1974 Joseph Fontanet
28 mai 1974 5 avril 1978 René Haby
5 avril 1978 22 mai 1981 Christian Beullac
22 mai 1981 19 juillet 1984 Alain Savary
19 juillet 1984 20 mars 1986 Jean-Pierre Chevènement
20 mars 1986 12 mai 1988 René Monory
12 mai 1988 2 avril 1992 Lionel Jospin
2 avril 1992 29 mars 1993 Jack Lang
29 mars 1993 4 juin 1997 François Bayrou
4 juin 1997 28 mars 2000 Claude Allègre
28 mars 2000 7 mai 2002 Jack Lang
7 mai 2002 31 mars 2004 Luc Ferry
31 mars 2004 31 mai 2005 François Fillon
2 juin 2005 18 mai 2007 Gilles de Robien
18 mai 2007 23 juin 2009 Xavier Darcos
23 juin 2009 10 mai 2012 Luc Chatel
16 mai 2012 2 avril 2014 Vincent Peillon
3 avril 2014 26 aout 2014 Benoit Hamon
27 aout 2014 ??? Najat Vallaud Belkacem
Cinquième République
32…
Le temps de
l’école
est-il celui du
politique ?
112. Transmettre ou “faire apprendre” ?
Face à face ou “côte à côte” ?
Seul ou en équipe ?
Co-éducation ou méfiance réciproque
? ?
Vers une évolution du métier ?
118. Curriculum néo-zélandais
pour l'ensemble de la scolarité obligatoire
Logique curriculaire ?
En général, le curriculum renvoie
d’abord à l’idée de plan et
d’organisation, de construction
intellectuelle qui englobe tout le
processus d’enseignement-
apprentissage : intentions, contenus,
organisations, méthodes,
environnement, évaluation... (Audigier,
Crahay & Dolz, 2006).
Des chercheurs belges proposent une définition voisine : «
un curriculum consiste en un plan d’action. Il s’inspire des
valeurs qu’une société souhaite promouvoir ; ces valeurs
s’expriment dans les finalités assignées à l’ensemble du
système d’éducation »
(Demeuse, Strauven & Roegiers, 2006, p. 11).
119. Ils développent une conception large du curriculum, considéré
comme une vision d’ensemble des directives pédagogiques
comprenant :
– les apprentissages à installer ;
– les stratégies pédagogiques et les processus
didactiques à mettre en œuvre ;
– les supports didactiques ou les aides pédagogiques
(dont les documents et manuels scolaires) ;
– les contenus-matières ou contenus disciplinaires ;
– les résultats attendus et les modalités d’évaluation ;
– les modalités de gestion du curriculum.
Le curriculum s’organise donc autour de trois pôles : les
apprentissages visés, les processus didactiques mis en
œuvre pour les atteindre et les situations d’évaluation.
Dossier d’actualité de la VST, n° 53 – avril 2010
120. Faire confiance aux enseignants...
autonomie
des équipes?
Liberté
pédagogique ?
Plus clair et plus ferme sur les finalités
Plus souple sur les procédures et les modalités
121. « plus d’Etat, plus de pilotage,
moins de bureaucratie »
Philippe Meirieu 1eres assises de la pédagogie organisée par le CRAP en 2007
“L’École fait des réformes, la médecine fait des
progrès”
Philippe Meirieu
122. • Les programmes
• la gouvernance des
établissements
• l'évolution du métier
• la formation
Quels leviers ?
123. “Conjuguer le pessimisme
de la raison et l’optimisme
de l’action”
Romain Rolland (et repris par Antonio Gramsci)