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* Née en 1976
* Vit et travaille en Île-de-France
* Plasticienne autodidacte, elle se
forme à différentes techniques en
fréquentant les ateliers d’Ourida
Ichou et de Noriko Yamamoto.
* Depuis 2017, elle développe une
pratique singulière du monotype dans
sa série « les femmes forêt ».
* À l’origine : de l’encre d’imprimerie
récupérée, des vitres, du papier
ordinaire, du sopalin, des bâtons;
l’impression se fait à la main, les
reprises à l’encre de Chine. Puis la
pratique se développe en grand
format et aujourd’hui grâce à une
presse.
* Diplômée dans le secteur socio-
culturel et dans la mise en place
d’ateliers de médiation plastique,
elle enseigne aujourd’hui à la Maison
des Arts de Sannois et dans
l’Enseignement secondaire.
* Elle expose son travail en Île-de-
France et en régions.
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* Du noir surgit toujours la lumière.
Dans la peinture comme dans la vie.
Du plus loin qu’elle se souvienne,
Sandrine Gatignol dessine, aime le
noir et blanc, pour la puissance de son
contraste, pour son intemporalité
aussi qui laisse place à la
contemplation.
* C’est l’une des raisons pour laquelle
elle a choisi d’expérimenter le
monotype avant de tomber carrément
sous son charme, comme nombre
d’artistes avant elle, notamment à
l’époque de l’impressionnisme.
Pissarro, Forain, Whistler, Lautrec,
Gauguin s’y essayèrent mais c’est
Degas qui fut le maître du procédé,
utilisé dès le XVIIe siècle par des
artistes comme Giovanni Benedetto
Castiglione, qui en serait l’inventeur
aux alentours de 1648.
10. * Sandrine Gatignol affectionne le
monotype pour les matières involontaires
qu’il révèle et le nouveau regard que
l’impression permet. Pour l’empreinte du
mouvement dans la matière. « Chacun est
libre de transposer son propre regard, son
propre parcours, d’accepter de se perdre,
d’accueillir ses zones d’ombres pour faire
jaillir sa lumière. »
* Un parcours artistique qui se double d’un
parcours introspectif à la recherche de sa
lumière intérieure. En artiste
autodidacte, « dans ma famille on ne
faisait pas les beaux-arts, cela ne
débouchait pas sur un vrai métier », elle
s’est formée au fil des rencontres et en
fréquentant l’atelier d’autres artistes.
* Mais surtout, elle ne cesse
d’expérimenter, d’améliorer au cœur de
son atelier son procédé d’impression. De
l’encre épaisse d’imprimerie récupérée,
des vitres, des chiffons, des bâtons et du
papier ordinaire pour dessiner, adoucir,
nuancer, éclairer…
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12. *Au départ elle pratiquait
l’impression à la main. Ayant
récupéré une presse, elle a
troqué le verre pour le
rhodoïd souple, qu’elle peut
aussi nettoyer et réutiliser.
* Pour autant, la technique
reste la même, encrer au
pinceau -et non pas au
rouleau comme il est de
coutume- pour donner déjà
des effets de matière, puis
laisser filer son imagination
et ses envies, en laissant les
choses apparaître, sans savoir
exactement où cela va la
mener.
*Chaque œuvre est unique, le
monotype, contrairement à la
gravure, ne permettant
d’obtenir qu’un passage,
deux au maximum.
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14. * À la source de son inspiration : la nature,
principalement le bois symbole de renaissance
dans la symbolique taoïste. Comme une pensée
magique, l’artiste a vu un jour surgir de ses
paysages de forêts des formes blanches et
subtiles, irriguées de nervures noires.
* Vivantes. Des corps de femmes, source de
fécondité et d’humanité, évoquant les
croyances chamaniques pour lesquelles les
arbres sont « le peuple debout », gardien de la
planète.
* Une série de « femmes-forêt » que Sandrine
Gatignol ambitionne de poursuivre, en
continuant à privilégier le noir et blanc,
réservant la couleur à ses peintures à l’acrylique
sur papier et toile.
* Comme ses somptueuses et mystérieuses «
Montagnes célestes » plongées dans le bleu
brumeux et velouté des brumes du Huang Shan.
* À 45 ans, Sandrine Gatignol jette l’encre avec
toujours plus d’envie pour tracer son chemin,
gravissant sans crainte ses montagnes
intérieures, désormais en confiance.