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CONCEPTION D’UNE PLATE-FORME
                D’ENSEIGNEMENT MULTIMÉDIA À DISTANCE

                                             Antoine TOMA
                                             UFR de Langues
                                           Laboratoire LAIRDIL1
                                           Université Toulouse 3



L’enseignement des langues par le multimédia           Multimedia Language Teaching has already been
en présentiel, puis à présent à distance, est en       acknowledged for the richer learning environment
train de construire un véritable renversement          and interactivity it offers, its flexibility to different
du rapport au savoir. L’individu n’a plus à            learning styles and a learner’s control that allows
s’adapter à des formes d’apprentissage                 him or her to engage fully in the learning process.
standardisées. La recherche en didactique              All these functions are now available for distance
multimédia des langues a permis d’élaborer             language learning and a new tool enables the
des outils de création de cours rapides qui le         sending of contextualised answers. The automatic
mettent enfin au centre du dispositif de               sound segmenting process has already proved to
formation. Grâce à la fonction de séquençage           be a powerful device for aural comprehension and
automatique, l’accès au son est devenu                 oral expression. Spectrogram visualisation, tagged
multimodal et les aides à la compréhension             sequences, peaks and troughs selection, listening
orale permettent un véritable apprentissage sur        at a variable speed, all coupled to phonetic and
mesure. De nouveaux outils permettent de plus          graphic helps, prompt learners to do their best
un suivi à distance aussi efficace qu’en               because they have the immediate image of their
présentiel grâce à l’envoi de réponses                 progression within the comprehension process
contextualisées par Internet.                          whenever they use these tools.


Expressions-clé : mise en média, mise en multimédia, création de cours par l’enseignant, séquençage
automatique du son, multimodalité, envoi de réponses contextualisées par Internet

Key-phrases : mediatizing, multimediatizing, courseware development by teachers, automatic sound
segmenting, multimodality, contextualised answers through the Web




Si l’enseignement à distance (EAD) a d’abord été proposé pour offrir l’école à ceux qui ne
pouvaient s’y déplacer pour cause de distance, de guerre ou de maladie, l’avènement des
technologies multimédias a multiplié les formes de ce type d’enseignement au point
d’effectuer un véritable renversement du rapport à l’acquisition des connaissances. Les
apprenants, parfois inhibés dans l’intimité d’un cadre didactique où le présentiel rend l’autre,
et en particulier l’enseignant, trop présent, se sentent au contraire tout à fait prêts à surmonter
les difficultés technologiques, heureusement de moins en moins fortes, de la mise à distance.


1
    LAIRDIL (LAboratoire Interuniversitaire de Recherche en DIdactique des Langues).


                                                                                                           109
Aussi ce terme de « distance » se décline-t-il depuis une dizaine d’années en association avec
les termes de « formation », « apprentissage », « collaboration », « travail » pour des activités
humaines qui dépassent largement le cadre de l’enseignement. Le « télétravail » est né et
constitue un véritable phénomène de société. Même s’il n’est pas de notre propos ici
d’analyser l’impact social du télétravail, les résultats d’expériences déjà tentées peuvent
guider nos choix dans la conception d’une plate-forme d’enseignement multimédia à distance 2
(EMAD).


                                               *                 *
                                                        *


Deux règles fondamentales, appliquées dans le monde de l’entreprise, sont alors essentielles
dans la conception du projet de télé-enseignement : une préparation minutieuse non seulement
du cadre didactique à créer ou à adapter, mais aussi de tous les documents et instructions y
afférant, et, en deuxième lieu, une mise en valeur de la confiance présentée comme le pivot de
la relation enseignant-apprenant, comme elle l’est dans la relation directeur-salarié sous peine
d’inévitable échec.


L’anticipation des besoins est en effet fondamentale. Selon Jean-Marie Rouger, chef de la
Mission Télétravail EDF, « les télé-travailleurs doivent connaître l’entreprise, ses rouages et
son organigramme avant de travailler à distance »3. Ces conseils de bon sens sont sans
restriction applicables au cadre universitaire. En dehors du rapport libre au savoir qu’offre
Internet depuis plusieurs années (Toma : 1996)4, le télé-enseigné est inscrit dans une
formation (que nous situons ici à l’université) dont il doit posséder tous les tenants et
aboutissants.


La connaissance du matériel et des logiciels à utiliser est, en particulier, indispensable. S’il est
nécessaire d’apprendre à se servir d’un nouvel programme, il est important que les logiciels




2
  13 800 agents de France Télécom travaillent à distance en télétravail (bureau au domicile), en travail coopératif
(réseau Intranet), en nomade (lieux de travail multiples) ou en téléservices. Selon Gérard Vallet, président de
l’ANDT (Association Nationale pour le Développement du Télétravail), « 40 % des métiers actuels sont télé-
travaillables » ! (source : France Aéro, juin 2001, p. 27)
3
  Source : ibid, p. 27
4
  Comparaison des cadres didactiques sans et avec Internet , Toma (1996, revu en 1999:157, 160).


                                                                                                             110
de base fournis avec Windows (Microsoft) soient déjà parfaitement maîtrisés pour assimiler
rapidement le fonctionnement d’autres logiciels ou procédures5.


La deuxième règle, relative à la notion de confiance, laisse sous-entendre que c’est la
« présence du maître » qui assure, en présentiel, les conditions de la transmission de savoir et
qu’à distance, sans une bonne dose de confiance, celle-ci n’est plus possible. Heureusement,
le principe de l’autonomie guidée, savant mélange de confiance et d’instructions, bien connu
du secteur LANSAD (LANgues pour Spécialistes d’Autres Disciplines) 6, trouve aujourd’hui
de puissantes applications en EMAD grâce à de nouveaux outils de tutorat. L’enseigné à
distance n’est plus livré à lui-même et le guidage peut être aussi efficace qu’en présentiel.
L’unité de lieu ne compte plus, seul s’ajoute le temps de la transmission d’informations et/ou
de données (de l’ordre de quelques minutes).


Enfin à la condition de regroupements fréquents pour mettre le visage et la personnalité de
l’enseignant derrière un e-mail et pour se sentir accompagné mentalement par d’autres
apprenants dans la même situation afin de pouvoir construire une opposition collective dans la
relation au « guide », l’enseignement à distance offre à l’apprenant l’immense liberté de
pouvoir se concentrer sur une tâche didactique au jour, à l’heure et au lieu de son choix et non
à jour J, à l’heure H et au lieu L imposés par un emploi du temps commun.


Concepteur du système d’enseignement LAVAC (Laboratoire Audio-Visuel Actif-
Comparatif), créé en 1992 et en développement permanent7, j’ai eu la chance de pouvoir
profiter du travail et des expériences en EAD de Christine Vaillant (Vaillant : 2000) pour faire
développer certaines fonctions de cet outil afin d’en faire également un système de création de
cours adapté au format Internet par la mise au point d’outils de compression de ressources-

5
  Le DUT multimédia de l’université Toulouse 3, créé en 1990, apparaît comme un exemple caractéristique de
ces difficultés. C. Vaillant, responsable dans langues dans ce DUT et pionnière dans le domaine, a toujours
utilisé les outils les plus avancés, du vidéo-disque version 1992 aux outils logiciel les plus récents, en passant par
les cassettes audio et vidéo. Sa dernière expérience a montré que certains de ses étudiant(e)s à distance avaient
encore du mal à télécharger un fichier à partir du serveur de l’université… Heureusement à ce propos que
l’hégémonie de Windows existe (même si la fortune de son auteur est exaspérante), car comment imposer des
choix de système si Mac et Linux se trouvaient, sur le plan de la diffusion, au niveau de Windows ?
6
  Le cadre didactique des apprenants de ce secteur implique une grande part de travail en autonomie dans la
mesure où ces étudiants, en général faibles en anglais, doivent pour être opérationnels, surtout dans les domaines
des sciences ou de la gestion, accéder à un niveau beaucoup plus élevé que leur niveau de départ, et ce en très
peu de temps.
7
  Ce système comprend à présent 7 logiciels : étudiant, créateur, suivi, utilitaire, assistant multimédia, audio-
séquenceur, vidéo-séquenceur (cf. http://www.lairdil.iut-tlse3.fr, juin 2001).
  Sauf indication contraire, tous les sites référencés dans cet article étaient opérationnels en août 2001.


                                                                                                                111
étudiant nécessaires à un téléchargement rapide des cours, et de transmission de données
enseignant-enseigné autrement que par simples méls.


Concevoir (mal dit : je suggère : pour définir, mettre au point ) une plate-forme ne passe pas
forcément par une analyse détaillée de toutes celles qui existent sur le Net pour en examiner
les défauts et avoir l’ambition de les corriger8. Les professionnels de l’industrie de la
connaissance ont des moyens qui ne sont pas ceux de l’enseignant de base auquel « nous »
nous (=> les enseignants s’adressent les chercheurs en didactique multimédia s’adressent
traditionnellement. Heureusement faibles moyens ne signifie pas absence de qualité, surtout
dans le domaine des TICE9. L’ergonomie didactique est à soigner (pages aérées, couleurs
assorties, et modes opératoires10 concis et clairs), mais ce qui compte avant tout est le choix
des tâches didactiques. Il faut reconnaître que, sur ce plan-là, le contenu des portails
d’enseignement de langues est reste d’un classicisme (classicisme ici péjoratif- voir suite
affligeant et ne présente malheureusement pas les garanties d’un apprentissage de qualité. Le
travail est en effet le plus souvent, malgré les progrès techniques, centré sur l’écrit, ce qui
pour des anglicistes est ²dommageable, compte-tenu de la difficulté patente de l’anglais oral
en particulier pour des francophones.


Ajouter un intertitre % sites utiles ?
La page d’accueil
S’il est possible de faire héberger sa page Web par un fournisseur d’accès (Wanadoo, Free,
etc.), le plus simple de mon point de vue est de confier sa page Web pour les langues au
responsable de site (« webmestre ») de sa propre université. Les problèmes d’accès, de mots
de passe, de mise sur site sont ainsi confiés à un spécialiste et a page Web pour les langues
sera intégrée l’intégration au site de l’université sera assurée tant sur le plan du format que des
possibilités interactives de navigation.


Une consultation de quelques sites dédiés à l’enseignement de l’anglais offre cependant
l’information indispensable à la conception de sa propre page. Il suffit de taper

8
   Nous renvoyons ici à la présentation de C. Vaillant-Sirdey pour le XL ème congrès de la SAES (Société des
anglicistes de l’Enseignement Supérieur), Angers, 19-20 mai 2000, dont le titre était : « Tendances actuelles en
TICE aux Etats-Unis » à travers les , suite aux actes du congrès SITE (Society for Information Technology and
Teacher Education), San Diego, février 2000. La liste des plates-formes analysées se trouve sur le site de la
SAES à http://www.mshs.univ-poitiers.fr/saes/links.htm, visité en mai 2001.
9
  TICE : Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement
10
   Par mode opératoire, nous entendons tout texte préparatoire à l’exécution d’une tâche.


                                                                                                          112
« enseignement de l’anglais à distance pour des francophones » dans le moteur de recherche
Google (http://www.google.com) pour obtenir 1 610 (espaces insécables pour les nombres,
sinon pb de mise en page) sites ! Le portail canadien NTIC.org (http://ntic.org, visité en mai
2001), consulté quotidiennement par plus de 2 500 (idem) personnes, est le plus documenté.
Il présente l’avantage de réunir de manière homogène en un guide de 90 pages une somme
impressionnante de sites référencés et de ressources pour toutes disciplines.


Ce portail possède aussi son propre index de sites éducatifs francophones (http://isef.ntic.org).
L’index est commenté et doublé par un site de veille automatisée gérant l’évolution constante
des contenus (http://veille.ntic.org). La section « salle des profs » propose des ressources dans
différentes disciplines, des informations sur la formation de maîtres et des listes de diffusion
spécialisées (http://salledesprofs.com). Un cours interactif permet même d’amorcer une
démarche de réflexion sur l’utilisation des technologies, des présentations interactives à la
visioconférence (http://ntic.org/formation).


S’ajoutent à cela des pistes de réflexion pour délimiter un environnement d’apprentissage,
créer du contenu pédagogique en ligne à l’aide notamment du logiciel gratuit « Hot potatoes »
(http://web.uvic.ca/hrd/hotpot/#downloads) et expérimenter les TICE dans un cadre
institutionnel. L’information est là, mais apparaît souvent comme une immense bibliothèque
dont les ressources sont empilées. L’utilité de tels sites est toutefois de proposer une
organisation selon des critères alphabétiques, thématiques et même géographiques, avec une
évaluation des sites indexés11. Cependant trop d’information parfois tue l’information et
occulte même des notions simples, souvent ignorées, que nous allons présenter ici.


Notre page Web sera pourra être en fait une classique simple (mot jugé péjoratif dans la page
précédentesommaire de présentation qui servira de page d’accueil à partir du moment où le
site sera est trouvé par un internaute. Tous lLes mots-clé de cette page peuvent êtreseront liés
à un fichier qui se trouve sur le site. Il suffit d’écrire « Les cours de M. Untel sont à présent
disponibles » et de créer un lien entre Untel et le nom du fichier présent sur le site pour rendre
la page active12. Il est certes possible d’utiliser des logiciels dédiés à l’écriture de page Web


11
   Une grille d’évaluation de sites Internet a été mise au point par l’INSA de Lyon (http://csidoc.insa-
lyon.fr/sapristi/fristi36.html). À noter également des conseils pour la conception d’un site et de pages Web
(http://info.med.yale.edu/caim/manual/) et des « règles d’or » respectées dans les meilleurs sites
(http://auditweb.net), sites visités en avril 2001.
12
   Dans Word, un simple clic de droite sur le mot permet de créer un lien hypertexte.


                                                                                                       113
au format html tels que Frontpage, Flash 4 ou DreamWeaver13. Cependant l’utilisation d’un
logiciel tel que Word (Microsoft) permet non seulement de garder ses habitudes de frappe
pour écrire une page, mais aussi d’intégrer des images, des sons et même des bannières
déroulantes.


Une des fonctions méconnues de Word est en effet de créer des bannières déroulantes grâce
aux outils Internet qu’il intègre14. Il offre des fonds d’écran et des couleurs que n’ont pas la
plupart des logiciels html dédiés. La page est ensuite enregistrée « en tant que page Web » et
peut alors être mise sur son site 15. Un exemple de page html ainsi créée est donné en annexe
(Annexe 1). Word possède en fait des outils que n’ont pas toujours les autres logiciels de
création de pages Web tels que correcteur orthographique, justification à droite (très rare dans
les sites Web même professionnels) et dictionnaire de synonymes.


D’autres pages-texte, pour des instructions (modes opératoires, téléchargement), des
plannings (tableaux), des documents méthodologiques, pourront ainsi rapidement être écrits
sans changer ses habitudes en .doc (format de Word) avec une présentation parfaite pour une
taille proche de celle d’un fichier rtf (Rich Text Format, format du Wordpad, fourni avec
Windows).
(Intertitre)Le serveur
Un deuxième point (quel était le premier) parfois obscur concerne la différence entre un
simple ordinateur et un serveur. Matériellement, il peut ne pas y en avoir. Sans entrer dans les
détails, un serveur doit avoir un disque dur à accès rapide et de grande capacité. Mais nombre
de simples PC ont aujourd’hui la capacité et la vitesse des serveurs d’il y a cinq ans. La
différence vient d’abord du logiciel installé. Le système d’exploitation doit être de type
serveur, à savoir Windows NT4 serveur ou 2000 Serveur, ou Linux qui sert parfaitement des

13
   Bien qu’il soit en fait plus simple de taper ces mots dans Google afin d’éviter les risques d’erreur toujours
possible qui existent en recopiant des noms adresses Internet à partir d’un article papier, voici néanmoins les
noms        références       des      sites     respectifs     à     ouvrir :     www.microsoft.com/frontpage,
www.macromedia.com/software/flash, www.macromedia.com/software/dreamweaver/, sites opérationnels en
juin 2001.
      Penser également à utiliser l’assistant de publication de sites Web, inclus dans Windows 98, dans
« Démarrer/Programmes /Accessoires/Outils Internet ».
14
   Cliquer dans la barre de menus de Word sur « Affichage/Barres d’outils/Outils Web ».
15
   Word va alors dissocier la page d’index de son contenu html (images, sons, etc), lequel sera regroupé dans un
répertoire à mettre également sur le site. À noter qu’une image en .bmp (bitmap) insérée dans Word se retrouvera
à la bonne taille compressée automatiquement en .jpg (JPEG : Joint Picture Experts Group)10 fois moins
lourde ! RANACLÈS (RAssemblement NAtional des Centres de Langues de l'Enseignement Supérieur) a
organisé en juillet 2001 une semaine de mutualisation de compétences en didactique multimédia de l’anglais au
cours de laquelle j’ai animé un atelier consacré à ces questions-ci.


                                                                                                          114
PC en Windows 98. Si Linux est réputé avoir plus de stabilité que Windows, son installation
n’est pas simple, surtout si on veut la personnaliser.


Une fois l’ordinateur devenu serveur, l’administrateur réseau de l’université l’incorporera
dans le réseau et lui donnera un nom (en fait un numéro). C’est ce numéro qui est activé
lorsque le nom du site est tapé. Le serveur et la page Web spécifiques à un enseignant donné
deviennent alors accessibles par Internet. À noter que les ressources du serveur sont
également disponibles en interne (Intranet) par « Voisinage Réseau » lorsque ce serveur est
relié aux ordinateurs du service par des « hubs » (commutateurs).


Les répertoires-enseignant seront dans la partie ftp (File Transfer Protocol) du serveur, ce qui
permet de télécharger les fichiers souhaités (textes en Word ou en pdf, présentations
Powerpoint)16. Il est éventuellement possible de se passer de page d’accueil (toujours longue à
réaliser) pour un accès direct à ce répertoire ftp. Certaines contraintes sont alors imposées (pas
d’accents par exemple), l’ergonomie n’est plus au rendez-vous, mais l’accès aux fichiers est
rapide et le transfert de fichiers parfaitement possible (Annexe 2).


Pour charger sa plate-forme avec les documents nécessaires, l’enseignant accède au serveur
soit en interne (à condition que l’adresse IP, la passerelle, le nom du serveur de domaine
(DNS), l’ordre du DNS, le nom d’utilisateur et le mot de passe soient corrects !17), soit par un
outil (gratuit) de type WS-FTP qui permet de charger cette fois-ci sur le serveur les nouveaux
fichiers que les étudiants pourront, eux, consulter ou télécharger (Annexe 3). Il est donc
extrêmement aisé de se constituer progressivement l’environnement de travail dont va avoir
besoin l’étudiant : adjonction de cours de grammaire 18, de sites de dictionnaires gratuits 19 ou
d’encyclopédies, en plus des instructions et des programmes relatifs à son cours.



16
   Le format pdf créé par Acrobat (www.adobe.com/acrobat, site visité en juin 2001), compatible Mac et PC, est
de faible taille. Les fichiers Powerpoint (Microsoft) devront également être légers (éviter les sons).
17
   L’adresse IP (Internet Protocol) est l’adresse de protocole Internet du serveur sur lequel le PC doit se
connecter. Ces opérations fastidieuses sont heureusement à réaliser une fois pour toutes.
18
   Le cours de grammaire de Jean-Michel Carrère de l’IUT d’Auch-Toulouse 3 est en ligne sur le site du Lairdil
(www.lairdil.iut-tlse3.fr).
19
   Babylon (www.babylon.com) s’avère par expérience indispensable. Chaque apprenant peut télécharger le
dictionnaire anglais-anglais, anglais-français et français-anglais. Ce dictionnaire est de plus vocal (pour les mots
anglais). Il suffit d’utiliser le clic droit sur un mot pour ouvrir l’interface Babylon et voir la définition. En
cliquant sur « Say », le mot est entendu (voix synthétique d’homme ou de femme au choix). Il est même possible
de taper des phrases entières pour les entendre. Le site www.dictionary.com, moins connu, va chercher
instantanément des références dans plusieurs dictionnaires (Annexe 4).


                                                                                                              115
Objectifs du cours
Mais l’essentiel, à savoir le cours lui-même, reste à créer.
Intertitre ?
Retrouver essentiellement (principalement ?) du texte écrit pour des cours de langues dans un
environnement multimédia finit par être irritant inquiétant ! Il y a pourtant longtemps que les
laboratoires de langues ont fait leur apparition et redonner la priorité à l’écrit, même s’il y a
des raisons techniques, ne pas faire d’oral (md, travailler l’oral) pour apprendre l’anglais
constitue finalement en fait un retour de plus de 30 ans en arrière.


Il est vrai qu’il n’est pas encore possible de télécharger rapidement des vidéos de qualité,
mais des programmes diffusant un son compressé en MP3, pourraient être beaucoup plus
répandus20. S’ajoute un problème récurrent de didactique. Dans la plupart des cédéroms du
commerce, une vidéo est le plus souvent suivie d’une série d’exercices de type texte à trous
ou QCM pour vérifier le niveau de compréhension orale. Si l’apprenant a eu des problèmes de
compréhension, il ne pourra pas faire les exercices ou les fera au hasard, mais s’il n’en a pas
eu, les faire lui semblera superflu, voire artificiel. Certains exercices de logique (jeu du pendu,
phrases à mettre dans le bon ordre, appariements) datent de l’EAO des années 1980 parce
qu’il était difficile de faire mieux à l’époque avec un ordinateur. Le problème est qu’ils sont
encore leur place d’actualité (peu clair : on a souvent recours à…) alors qu’aucune étude
cognitive n’a prouvé leur efficacité pour l’apprentissage des langues. Il suffit simplement
(redondant avec il suffit) d’ailleurs de voir la difficulté qu’éprouvent certains apprenants à
réaliser les mêmes tâches dans leur propre langue pour se rendre compte que, pour de tels
exercices, ce sont d’abord les aptitudes logiques qui sont visées.


Pourtant certains enseignants ou groupes d’enseignants, suivant le classicisme des méthodes
du commerce, n’hésitent pas à passer des heures à concevoir des exercices (de type QCM par
exemple) qui vont permettre à l’apprenant d’apprendre ou de ne réviser qu’un nombre très
limité de mots. Même un texte à trous apparemment anodin ne parvient pas à délimiter le type
d’erreur rencontrée, lorsque, à la lettre près, le mot inscrit dans le trou n’est pas le bon. Est-ce
une faute de frappe, une faute d’orthographe, une incompréhension des autres mots de la



20
    À noter cependant les émissions de “Voice of America” réservées au public non-anglophone
(http://www.voa.gov/)


                                                                                               116
phrase (alors que le mot à trouver est pourtant connu) ou une méconnaissance de la
spécialité21? Que dire également des mots ou suites de mots, transformés en trous, qu’un
apprenant ne parvient pas à reconnaître pas alors que, si les trous avaient correspondu à
d’autres mots qu’il connaît bien ou mieux, son résultat aurait été complètement différent ?
(passage qui pourrait être plus explicite, une lecture rapide risque d’aboutir à
l’interrogation/incompréhension)
Enfin le choix des termes transformés en trous présente un caractère aléatoire non
négligeable. Cet exercice réduit finalement le problème de la compétence en langues à la
connaissance de mots spécifiques que certains apprenants auront la chance de connaître et
d’autres pas.


Peu de didacticiens se posent apparemment ces questions si l’on en juge par la somme
impressionnante de tests d’évaluation ou d’études statistiques qui ne font aucune
discrimination entre des types d’erreurs pourtant très différents22. Les jugements se trouvent
forcément très éloignés de la réalité, ! C’est gravce qui présente un caractère de gravité certain
surtout lorsque des emplois sont en jeu. Si, au contraire, l’évaluation ne portait que sur la
qualité de la reconnaissance de la langue orale et sur la qualité de sa production à l’oral, les
risques d’erreurs dans l’appréciation seraient alors plus limités. Le paradoxe est qu’en voulant
rendre une évaluation objective, mathématique presque, les résultats finissent par être moins
probants qu’avec des solutions plus subjectives.


Parmi celles-ci, la compréhension orale peut être testée lors de chaque « leçon » (un cours
étant un ensemble de leçons) par un exercice de réponses écrites à des questions écrites et un
exercice de réponses orales à des questions orales, réponses auxquelles le professeur pourra
avoir accès à tout moment, même à distance. L’entraînement à l’exposé peut se faire grâce au
principe du tutorat (suivi permanent) en présentiel ou du regroupement en enseignement à
distance.


L’évaluation finale en compréhension orale consistera alors en l’écoute (avec répétitions
possibles) d’un document audiovisuel sur ordinateur à partir duquel les étudiants devront
restituer en anglais les informations comprises. Il ne s’agit ni d’un résumé (qui entraîne des
corrections trop subjectives), ni d’un commentaire (qui suscite des jugements ou des
21
   « Je sais que le mot « puit » se dit « pit » en anglais, mais je ne sais pas que les « pits » sont aussi les creux
gravés par le rayon laser qui enregistre mon CD ».
22
   12 600 sites préparent au TOEFL (Test Of English as a Foreign Language). Cf. http://www.testwise.com.


                                                                                                               117
observations ayant certes un rapport avec le sujet ou les images, mais pas forcément avec ce
qui est dit). Dans une épreuve de langue, c’est la langue qui doit être évaluée et non la
compréhension de la situation de discours que les images peuvent fort bien donner. À la
limite, la transcription mot à mot du discours entendu serait le seul moyen de vérifier à 100 %
la compréhension de tous les mots, ce qui est, ici, très objectif. Le temps imparti permet en
fait aux apprenants de bon niveau qui le souhaitent d’effectuer la transcription. Ils doivent
alors prendre soin de ne laisser aucun blanc, ce qui rendrait totalement incompréhensible la
phrase dans laquelle il se trouverait. Dans la mesure où il s’agit d’une épreuve de rédaction,
ceux qui le souhaitent peuvent aussi rendre les mêmes idées avec d’autres mots, mais à la
condition de respecter toutes les précisions.


L’évaluation finale en expression orale consistera, elle, alors en un exposé accompagné ou
non d’un dossier. L’exposé ne sera ni appris par cœur, ni encore moins lu. À partir d’un plan
détaillé, l’apprenant doit pouvoir s’exprimer spontanément en anglais. Le fond est préparé et
la forme improvisée. Tout enseignant expérimenté sait la différence entre une expression
libre, réalisée sur l’instant naturelle qui « colle » au discours et une expression préparée à
l’avance de façon trop figée décalée, figée parfois, conséquence d’une mémorisation
outrancièrequi qui empêche le locuteur de « vivre » son exposé. Il suffit alors de poser une
question sur un point précis pour vérifier si l’étudiant est capable a la capacité de s’exprimer
sur ce même point avec d’autres mots. L’exposé peut être ou non accompagné d’un dossier
Les exposés copiés directement d’Le plagiat à partir de textes trouvés sur Internet ne sont’ est
plus à craindre grâce à Internet !. Une simple démonstration en début d’année peut être
réalisée à l’attention de tous ceux qui auraient eu cette idée évidente. Il suffit, en début
d’année, de choisir un texte sur Internet dans n’importe quel domaine, de copier au hasard une
phrase de ce texte par Ctrl C et de coller cette phrase dans le champ à remplir de Google par
Ctrl V. Le texte contenant la phrase est alors immédiatement retrouvé ! Si par hasard
l’étudiant a changé un ou deux mots de la phrase, le texte est également accessible, mais les
mots changés de la phrase sont remplacés par des pointillés. L’idéal est bien entendu qu’il
fasse une La recherche documentaire, mais qu’il s’efforce de rédiger lui-même                est
indispensable, mais la rédaction doit rester personnelleavec ses propres mots. Il est donc
important, pour d’éventuelles vérifications par Google, de demander une version numérique
(en .rtf) des exposés afin d’inciter au maximum les apprenants à rédiger par eux-mêmes.




                                                                                           118
Une évaluation finale de ce type ne peut s’effectuer à distance, car les moyens techniques
actuels ne permettent pas une écoute à distance d’un même document audiovisuel par un
grand nombre d’étudiants avec visualisation de l’image de chaque candidat par Netmeeting23 !
L’exposéEn compréhension orale (pb de plan, dixit ?, on a déjà commencé à traiter la
compréhension orale en page précédente), l’évaluation consistera en l’écoute d’un document
audiovisuel sur ordinateur à partir duquel les étudiants devront restituer en anglais les
informations comprises. Il ne s’agit pas d’un résumé (qui entraîne des corrections trop
subjectives), ni d’un commentaire (qui suscite des jugements ou des observations ayant un
rapport avec le sujet ou les images, ce qui permet aux étudiants faibles de masquer leur
faiblesse en éludant les rapports directs avec ce qui est dit). Dans une épreuve de langue, c’est
la langue qui doit être évaluée et non la compréhension de la situation de discours que les
images peuvent fort bien donner. À la limite, la transcription mot à mot du discours entendu
serait le seul moyen de vérifier à 100 % la compréhension de tous les mots. (dixit ?:
« certainement pas » ; peut-êtrte doit-on préciser…)
Cet exercice n’est cependant pas imposé, car chacun sait qu’à l’écoute d’une histoire,
personne ne se souvient du mot à mot, mais des idées exprimées, et qu’il est tout à fait
souhaitable, dans une épreuve de rédaction en langue, de restituer les mêmes idées avec
d’autres mots. Le temps imparti permet néanmoins aux apprenants de bon niveau qui le
souhaitent d’effectuer la transcription. Ils doivent alors prendre soin de ne laisser aucun blanc,
qui rendrait la phrase dans laquelle il se trouverait totalement incompréhensible.
 à distance est, de fait, également impossible. La technique n’est pas première par rapport à la
pédagogie ; il est donc anormal de revenir à des exercices basés sur l’écrit.


Intertitre : sur l’outil ? L’outil
Le cadre et les objectifs précisés, il nous manque encore l’essentiel, à savoir l’outil qui va
nous permettre d’atteindre les buts méthodologiques visés dans le cadre décrit. C’est bien
parce que cCet outil logiciel n’existait pas qu’il a été créé. I est une évolution du système
d’enseignement Lavac qu’il n’est ne sera pas de notre propos ici de présenter ici à nouveau
(Toma, 92, 93, 95, 99, 00 a)24le Lavac. Avec plus de 6000 logiciels utilisés dans plus de 150
universités et lycées en France et dans le monde

23
   Système de communication audio-visuelle (par Webcam et micro) et écrite (partage d’écran, envoi et réception
de messages) entre un poste-maître et des postes-élèves, en salle comme à distance (inclus dans Windows 98).
24
   La simplicité et la rapidité de la création de cours, doublée d’un système de suivi puissant, ont permis sa
diffusion dans plus de 150 lycées et universités en France et dans le monde (plus de 6000 logiciels utilisés).



                                                                                                         119
sont l
         - Intégration et multisélection
La première évolution concerne l’intégration automatisée de ressources telles que image fixe
ou animée, texte, son est automatisée. La taille et la position de chaque fenêtre sont
modifiables à tout moment grâce aux fonctions de multisélection (le réglage d’une fenêtre
sera appliqué aux autres fenêtres, si cela est souhaité). Le découpage d’une leçon en
séquences auxquelles sont liées différentes ressources permet la visualisation immédiate du
contenu d’une leçon. La navigation dans les séquences peut être libre ou guidée (certaines
séquences sont alors jouées automatiquement). Le système-auteur est à présent complet :
hypertexte, hyper-média25, zones actives dans l’image, texte à trous, QCM, activation de
séquences en cas de réponse fausse, décompte de points, etc.


         - Accès au son
La spécificité de ce système réside encore aujourd’hui dans la fonction exclusive de
séquençage automatique du son, ou et à présent d’une de la vidéo qui s’effectue par repérage
des pauses ou des diminutions de volume dans la piste son. La valeur de ce séquençage est
réglable. Une valeur élevée (tous les dixièmes de seconde de pause) produit un grand nombre
de séquences courtes, une valeur plus faible (toutes les demi-secondes par exemple) un petit
nombre de séquences plus longues. En plus du séquençage, et également en temps réel, est
créée, après chaque séquence, une zone de réponse orale dont la durée est proportionnelle à la
durée de la séquence qu’il suit. Avec un réglage par défaut à 150 % (mais modifiable), ce
temps de réponse orale sera par exemple de 3 secondes pour une séquence de 2 secondes.
Cette durée peut être utilisée pour l’enregistrement, mais aussi comme temps de pause au
début du travail de compréhension orale par exemple. La lecture sera ainsi « éclatée »
automatiquement pour une prise de notes dès lors facilitée.


L’intérêt du séquençage est l’accès au son. La plupart des vidéos sont « jouées » se visualisent
à l’écran à l’aide d’un simple curseur de navigation du type Windows Media Player
(Microsoft). Cependant ce procédé est difficilement utilisable dès que le fichier a une durée
supérieure à 20 secondes, le retour arrière étant dans ce cas aussi difficile à contrôler que ce
qu’il était avec les magnétophones à cassettes ou les magnétoscopes. Le vidéo-séquenceur de
base permet remédie à ce problème en permettant la visualisation des séquences lues par
25
   La différence est qu’un mot, une image peut être lié à une ou plusieurs séquences elles-mêmes liées à plusieurs
fichiers image, texte ou son alors que dans la fonction hypertexte de Word par exemple, un mot ou une image ne
sera lié qu’à un seul fichier.


                                                                                                            120
rapport à celles qui ne le sont pas encore et la relecture instantanée de n’importe quelle
séquence déjà lue (de la N° 3ème par exemple, même si c’est la N° 14ème qui est en train d’être
lue). C’est parce que l’accès au son est rapide et précis que l’apprenant n’hésitera pas à
réécouter plusieurs fois la même partie du document sonore, certain d’améliorer son niveau de
compréhension par des écoutes successives sans perte de temps à revenir en arrière.


L’audio-séquenceur et le vidéo-séquenceur (Annexe 5) proposent de plus la visualisation des
courbes sonores, le clic dans n’importe quel endroit de la courbe pour une réécoute
instantanée, le repérage des séquences dans lesquelles un ou plusieurs clics ont été effectués
afin que l’apprenant revienne plus rapidement sur les séquences difficiles pour lui,
l’enregistrement-élève, l’écoute des pistes professeur et élève en simultané avec visualisation
de leurs courbes respectives et le jeu de rôle, où la voix de l’élève prend la place de celle du
professeur.


L’accès au son est donc facilité au maximumconstitue donc un objectif didactique prioritaire.
Il est même possible de créer des leçons à plusieurs forces de séquençage pour des niveaux
d’étudiants différents. Des séquences peu nombreuses et longues conviendront mieux aux
étudiants forts et des séquences nombreuses et courtes aux étudiants faibles. La lecture en
continu de fichiers-son successifs (1 par séquence) ne rend absolument pas la lecture saccadée
tout en permettant une navigation libre d’une séquence à l’autre, dans n’importe quel ordre.


Toutes les fonctions facilitant l’accès au son sont réalisées mises en œuvre automatiquement
et en temps réel, qui est celui de la durée du document sonore. Il est même inutile de
séquencer une deuxième fois le document sonore pour faire fonctionner l’audioséquenceur,
car celui-ci utilise directement les séquences réalisées par l’outil de séquençage incorporé
dans le Lavac.
(dixit ?: « annoncer clairement le premier principe plus haut, + intertitres)
       - Les aides textuelles
Avec l’accès au son, le deuxième principe didactique concerne les aides textuelles qui
peuvent être liées à chacune des séquences selon plusieurs critères (dans l’ordre, aide
phonétique, graphique, aide à la déduction ou et éventuellement traduction). Ces aides
peuvent être imposées ou proposées (obtenues à la demande), et permettent de rendre
accessible à une large palette de niveaux d’apprenants le même document authentique (Toma,
96).


                                                                                           121
Près de dix années d’expérimentation ont fait passer ce tutoriel du statut d’outil de recherche à
celui d’un produit grand public, même si cette recherche reste permanente. Les travaux
accomplis m’ont conduit, sur le plan théorique, à poser le concept de « mise en multimédia »
qui renvoie à une expression directe en multimédia du contenu informationnel à transmettre.
Le terme courant de « médiatisation » est un terme trop général qui ne fait pas la différence
entre la traduction en multimédia d’un contenu déjà exprimé sous une forme existante, le plus
souvent écrite, et l’expression d’un contenu didactisé directement en multimédia où la priorité
en anglais est par nécessité donnée au son.


Ce concept fait de plus partie d’un concept plus englobant, celui de « mise en média »26. La
mise en média produit une inscription sémiotique différente selon le type de média utilisé, par
exemple mise en musique (son), mise en discours (texte), mise en images (photo, peinture),
mise en multimédia (plus d’un média).
La didactisation va ainsi s’articuler autour du son et des séquences créées. Le premier acte de
didactisation est le séquençage27. La mise en œuvre des possibilités d’accès au son en
constituent le deuxième. Il existe 19 possibilités d’accès au son dans le Lavac et ces
possibilités sont infinies avec l’audio et le vidéoséquenceur 28. La multimodalité chère aux
sciences cognitives(références, ouvrages, etc. à inclure) (Clark & Paivio, 91 ; Mayer &
Anderson, 93) trouve ici les applications adéquates en ce qui concerne le média son. Le
troisième acte va consister à fournir des aides textuelles de différente nature en fonction des
difficultés.


        - La leçon-corrigé
Il ne restera plus ensuite qu’à préparer le script et le corrigé des exercices pour la leçon-
corrigé. Ce point constitue une autre caractéristique de la didactique préconisée. Il est
important de séparer la leçon-corrigé de la leçon de départ, le principe étant de permettre à
l’apprenant de fournir le meilleur de lui-même quel que soit son niveau, à savoir s’entraîner à
mobiliser au maximum ses propres ressources pour effectuer seul les tâches demandées.


26
27
   Il est possible de modifier à tout moment dans le Lavac les séquences créées automatiquement si elles ne
conviennent pas à l’enseignant. Un banc de montage permet d’un clic de souris de réunir des séquences entre
elles ou de les diviser.
28
   Il existe en tout 22 possibilités d’accès au son.



                                                                                                      122
Encore faut-il que l’apprenant retrouve automatiquement les réponses de la leçon de départ
dans la leçon corrigée, ce qui est le cas dans notre système.


Une telle création de cours n’est jamais figée et peut être modifiée ou complétée si nécessaire.
La mise en multimédia (Toma, 00b) se voit ainsi soutenue par une « remise en scène
multimédia » qui permet une pédagogie beaucoup plus puissante que celle des cédéroms du
commerce au contenu non modifiable.


       - Le contenu
Le cadre, les objectifs, l’outil et la méthode précisés, il manque peut-être le plus difficile à
obtenir, le contenu à didactiser.


Didactiser des vidéos de BBC World ou de SkyNews (Technofile par exemple) est totalement
illégal. Certes, il est toujours possible de payer des droits pour exploiter tel ou tel document
vidéo. Il est également possible de s’armer d’un ou de deux caméscopes pour aller filmer et
interviewer des chercheurs anglophones dans leur laboratoire. Cependant le montage vidéo
reste à faire, le script à écrire et la didactisation à effectuer, ce qui constitue un travail
important, hélas peu réalisable, même avec 192 heures de cours annuelles.


Les seuls programmes actuellement libres de droits sont ceux de CNN Newsroom
(http://turnerlearning.com/newsroom/dailydesks.html) diffusés les jours ouvrables de 4h 30 à
5 heures du matin. Le « daily desk » est une partie qui traite de problèmes de société, ce qui
évite parfois des problèmes liés à l’actualité vue par CNN. Il est thématique (le mardi est
consacré aux affaires, le jeudi aux sciences). Il suffit de s’inscrire (gratuitement) pour recevoir
tous les jours un questionnaire relatif à toutes les parties du programme avec les adresses de
sites à consulter pour un complément d’informations. Le script de ce programme est à
télécharger à partir du site CNN (http://www.cnn.com/ TRANSCRIPTS/nr.html).


Il est évident que le principal problème reste celui de la vidéo à enregistrer à des heures où les
erreurs de programmation de magnétoscope ne sont pas rattrapables. Il faut ensuite
sélectionner les passages et les numériser de préférence au format MPEG 1 (Motion Picture
Experts Group) qui présente le meilleur rapport qualité/poids de fichier. Cependant, il est à
l’heure actuelle impossible de mettre un tel programme vidéo sur un site afin d’en pour du
téléchargement(un peu md, => pour permettre le téléchargement ?. Il faudrait, pour un


                                                                                              123
enseignement à distance, graver un cédérom contenant les vidéos et ne télécharger que les
cours. Mais cela impliquerait des enregistrements à faire à l’avance, donc plus anciens, pour
pouvoir les distribuer en début d’année.


La solution est alors d’utiliser directement les vidéos que CNN tient à disposition sur son site.
Il suffit de se connecter, de lancer le séquençage automatique du Lavac et le son de la vidéo
est alors séquencé en temps réel. La première séquence de la leçon ouvre alors Internet
Explorer qui se connecte sur la vidéo de CNN ! Cette vidéo n’est plus à enregistrer au
magnétoscope, à numériser et à mettre sur un cédérom. Elle est diffusée en « streaming »
(« délivrance de flux »), qui permet la réception des vidéos par connexion sur Internet par
simple prise téléphonique (Annexe 6).


Il est possible ensuite de faire jouer l’audio-séquenceur pour visualiser les courbes avant de
jouer les séquences-son. Ces dernières peuvent se jouer selon l’un des 19 modes possibles
avec les aides textuelles pour les séquences jugées difficiles, de copier/coller le questionnaire
de CNN dans une zone texte et de demander un enregistrement oral de certaines parties du
texte dans les zones de réponses orales créées automatiquement lors du séquençage. La leçon
est terminée (Annexe 7).


En dernier lieu, la leçon-corrigé à créer est une simple copie de la leçon de départ (le temps de
la copie est inférieur à 10 secondes). Cette leçon comprend les réponses aux questions et le
script (également copié à partir du site CNN par copier/coller). Lorsque l’étudiant ouvrira sa
leçon-corrigé, il aura automatiquement accès aux réponses qu’il avait données dans sa leçon
de départ. Il pourra alors apporter les corrections nécessaires et envoyer à nouveau ses
réponses à son professeur.


Il reste à ce point deux problèmes à résoudre : la compression d’une leçon pour la mettre sur
le site et un système d’envoi de fichiers-étudiant plus pratique que des fichiers attachés
envoyés par mél à l’enseignant.


       - La mise du cours sur site
L’utilitaire Lavac contient à présent un outil de compression automatique du son des
séquences de la leçon (Annexe 8) qui utilise soit le format standard (peu connu) Microsoft



                                                                                            124
ADPCM 4 bits, inclus dans Windows, soit la compression MP3, encore plus efficace29. Il faut
dans ce cas demander aux « télé-enseignés » de rapatrier le décompresseur MP3 à partir du
site Microsoft Il faut pour cela en téléchargeantr le fichier wmtools.exe qui est très lourd pour
certains réseaux (plus de 5 Mo). En ADPCM, une leçon de 3,5 Mo ne fait déjà plus que 640
Mo Ko (je penseet ce format est finalement correct (peu clair, => ce qui est, à l’expérience,
acceptable). L’image, elle, est compressée automatiquement en Cinepack Radius.


Un autre programme va ensuite zipper la leçon pour pouvoir l’installer, en un seul fichier, sur
un site. C’est cette leçon-là que l’étudiant téléchargera. Il aura pris soin auparavant de
rapatrier le runtime (logiciels étudiant et utilitaire gratuits) qui se dézippera automatiquement.
Dès que la leçon sera téléchargée, elle ouvrira l’utilitaire et sera copiée du répertoire TEMP de
Windows vers le répertoire Lavac/leçons qui aura été créé par le runtime.


           - Le suivi à distance
La deuxième difficulté concerne l’envoi des réponses-étudiant qui, sur toutes les plates-
formes d’enseignement à distance, sont envoyées en fichier joint à un mél pour l’enseignant.
Le problème alors pour celui-ci est de retrouver la leçon et la partie de leçon à laquelle se
réfère l’exercice afin de pouvoir le corriger correctement. Chaque réponse est effectivement
dissociée de son contexte et sans une grande organisation et une connaissance précise du
contenu des programmes, la correction reste difficile. Il faudrait alors recontextualiser les
réponses automatiquement.


La solution a été trouvée. Le logiciel-étudiant comporte un bouton d’envoi qui permet à ses
réponses écrites et orales de s’enregistrer dans un serveur auquel l’enseignant aura aisément
accès. Le programme lavac.ini de l’étudiant aura l’adresse de ce serveur et pourra créer
automatiquement un répertoire au nom de l’étudiant. Chaque fois qu’un nouvel envoi est
effectué, un sous-répertoire correspondant au nom de la leçon est créé. C’est ce sous-
répertoire qui contiendra les fichiers-réponse, accompagnés du jour et de l’heure de l’envoi.


Dès que l’enseignant ouvre son poste de suivi, il peut soit effectuer le suivi des étudiants qu’il
a en présentiel en se connectant sur le serveur local par le réseau interne, soit sélectionner un
groupe d’étudiants distants pour une connexion Internet sur son serveur distant. L’interface de
suivi est exactement la même.
29
     La valeur du débit est de 3 ko/s en MP3 contre 11 en ADPCM 4 bits.


                                                                                             125
Dans le cas d’une connexion distante, le bouton « Mise à jour » va télécharger sur son poste
toutes les réponses que les étudiants ont envoyées depuis sa dernière connexion. Les noms des
étudiants ayant envoyé des réponses vont s’inscrire sur son écran, de la même façon que les
noms des étudiants ayant allumé leur poste dans une salle multimédia apparaissent sur l’écran.
En cliquant sur le nom d’un étudiant, les réponses reçues vont être visibles. Comme ces
réponses (par exemple les réponses correspondant aux séquences 27, 55 et 95) sont liées à une
leçon qui se trouve dans l’ordinateur de l’enseignant, toutes les séquences de la leçon seront
alors accessibles à l’enseignant qui pourra, grâce à la contextualisation obtenue, corriger les
réponses reçues plus rapidement et plus efficacement.


Il est à noter que le séquençage automatique en temps réel du son et de la vidéo, la création
simultanée de temps de réponse orales, la multisélection et l’envoi de réponses
contextualisées constituent pour l’instant des fonctions exclusives. La qualité du travail de
l’apprenant et le gain de temps pour l’enseignant sont les principaux moteurs de l’innovation
dans le domaine des TICE. L’enseignement à distance avec de tels outils pourra enfin sortir,
nous l’espérons, du ghetto de l’écrit dans lequel il a été cantonné depuis des décennies. Il faut
à cela à une condition : être en accord avec les réflexions théoriques, en l’occurrence
didactiques, et épistémologiques (le retour d’expériences étant permanent) qui ont présidé à
ces innovations.
                                        *               *
                                               *

Le concept fondamental pour nous est celui de la mise en multimédia. Il suscite une
expression directe où chacun des éléments du contenu informationnel à transmettre verra sa
représentation concrète se manifester de manière par des médias différentse selon sa nature.
L’apprenant a plus que jamais besoin d’entendre et de produire la langue à l’oral. Le son sera
généralement le point de départ de la mise en multimédia. Il faut aussi que son accès soit
favorisé au maximum. L’apprenant doit pénétrer par tous les moyens dans ce bloc
monolithique que constitue parfois pour lui la juxtaposition séquentielle des sons d’une
langue étrangère. Tous les outils favorisant l’accès au son participent de la didactisation du
son entendu, cette didactisation étant de plus, pour l’enseignant, automatisée.




                                                                                            126
Mais d’autres médias peuvent être utilisés en plus (sonne redondant avec « d’autres médias »)
(en parallèle ou disponibles surà la demande) pour l’identification et la compréhension des
sons. L’image, qui ne doit pas toujours être forcément animée sous peine parfois de diminuer
la concentration de l’apprenant sur la compréhension du son, permet de créer une
représentation mentale juste appropriée de la situation de discours pour apporter des solutions
aux problèmes de compréhension de mots nouveaux pour l’apprenant. Le média texte viendra
apporter une note d’information plus précise pour l’identification des sons (transcription
phonétique puis graphique) et la détermination du sens à leur donner (mise sur la voie par des
questionnements hypothético-déductifs (ne serait-ce pas plutôt inductifs ?), raisonnement par
l’absurde, appariements étymologiques).


Le soin le plus important doit être apporté au choix des éléments à didactiser (repérage
anticipatif des difficultés) et à leur mise en multimédia. Ainsi, choisir une image, sa taille et sa
position est parfois plus difficile que poser une question.
En fait, avant de chercher à réaliser un exercice de type QCM ou texte à trous, il faut chercher
les raisons de son utilité. La didactique en langues doit éviter de prendre les couleurs de la
« mise en examen ». Le sujet est soupçonné de défaut de compréhension. Il faut trouver
l’erreur et les erreurs (cela reste difficile à comprendre). Les « interrogatoires » sont bons
mais l’enseignant s’interroge-t-il à son tour sur les moyens qu’il a mis en œuvre pour
permettre à l’apprenant de trouver par lui-même ?


Ce concept de mise en multimédia fait de plus partie d’un concept plus englobant, celui de
« mise en média » (Toma : 00). La mise en média produit une inscription sémiotique
différente selon le type de média utilisé, par exemple mise en musique (son), mise en discours
(texte), mise en images (photo, peinture), mise en multimédia (plus d’un média).


C’est réellement la recherche en didactique qui doit contraindre les informaticiens à concevoir
des programmes dédiés aux langues. Si l’enseignement à distance en langue est, lui, fortement
dépendant de la puissance de calcul des processeurs et des débits des réseaux, ce n’est pas une
raison pour revenir à des pratiques de l’EAO des années 80, parce que l’oral à distance est
techniquement difficile. L’imagination permet de trouver des solutions logicielles qui pallient
ces difficultés et la didactique peut s’imposer. Peut-on progresser en mathématiques si à
chaque problème posé, aucun accompagnement n’est fourni vers( préposition insuffisante, =>
pour progresser vers) la solution ? Les problèmes en langues sont pourtant aussi nombreux


                                                                                               127
que les combinaisons possibles de mots. Les étudiants en anglais auraient-il la science
infuse ? Tout enseignant s’aperçoit au contraire que c’est loin d’être le cas. Le mode examen
est nécessaire, mais ne doit pas être systématisé à chaque séance. Si didactiser, en
compréhension orale, signifie proposer des aides de plus en plus fortes puissantes pour que
l’apprenant arrive de lui-même à trouver la solution, si l’accès au son est multimodal et
instantané, alors l’apprenant sentira qu’il a enfin la possibilité de comprendre par lui-même et
il fera le maximum pour y parvenir. Les efforts accomplis pour comprendre ne serait-ce
qu’une seule phrase30 seront reproductibles dans d’autres contextes et la progression dans la
compétence sera patente. Les connexions neuronales qui se seront produites durant cet effort
ne seront plus à faire (peu clair) Constater par contre ses erreurs par le biais d’un exercice
écrit ne peut produire les conditions naturelles de compréhension du sens d’un discours oral.
Au mieux un ou plusieurs mots de vocabulaire seront appris avec un rapport temps passé/
mots appris très faible.


Chacun sait en effet que la performance langagière ne consiste pas en un mélange aléatoire de
mots de vocabulaire et de règles de grammaire. Ce sont les moteurs de compétence
linguistique31 in (une expression qui pourrait mériter une référence) inhérents à chacun de
nous qu’il faut activer et développer par une mise en
situation, certes virtuelle32 mais permanente, de compréhension et de production de discours.
La vérification du bon fonctionnement de ces moteurs se fera beaucoup mieux par un suivi
continu et un tutorat fréquent que par des interrogations ponctuelles et aléatoires qui, par le
biais d’exercices par ailleurs pas toujours faciles à réaliser, ne vont porter que sur quelques
mots.


Même si le signal d’alarme a déjà été tiré depuis longtemps (dixit ?: « par qui ? » par les
enseignants-chercheurs de l’université qui développent depuis plusieurs années outils et
logiciels multimédias appropriés à un cadre spécifique), tout doit être mis en œuvre pour
éviter que la didactique des langues ne soit pas uniquement l’apanage des industriels de la



30
   Un étudiant m’a avoué avoir passé plus d’une heure sur une phrase ! Loin d’être déçu ou découragé, il a voulu
me signifier au contraire que sa persévérance n’avait été possible que parce qu’il avait à disposition les moyens
didactiques et techniques de trouver par lui-même.
31
   L’analyse du rôle des aires de Broca, de Vernike et du corps calleux dans la production et la compréhension du
langage constitue depuis un demi-siècle l’objet des travaux des neuro-psycholinguistes (Gardner, De Joinette et
par exemple Nespoulous, 1998).
32
   La situation de discours est virtuelle, mais les activités mentales convoquées sont bien réelles.


                                                                                                           128
connaissance. Chaque Seul l’enseignant est dans un cadre didactique spécifique et lui seul
dispose des paramètres qui constituent constitutifs de ce son cadre didactique.




                                                                                     129
BIBLIOGRAPHIE

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computer interaction studies in system design, Design at Work : Cooperative Design of
Computer Systems, J. Greenbaum & M. Kyng (Eds.), Hillsdale (N.J.) : Lawrence Erlbaum.

Clark, J. M., A. Paivio, 1991. Dual-coding Theory and Education, Educational Psychology
Review, 3.

Kaptelinin V., 1994. Activity Theory: Implications for Human Computer Interaction,
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Berlin : Springer Veriag, NATO.

Mayer R.E., R. B. Anderson, 1992. The Instructive Animation : Helping Students Built
Connections between Words and Pictures in Multimedia Learning, Journal of Educational
Psychology, 84.

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cerveau/esprit humain, Modèles Linguistiques, Toulon : Université de Toulon et du Var.

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– 1992. Conception technique d'un Centre de Ressources. Une nouveauté : le LAVAC, Actes
de CERCLES (Confédération Européenne des Centres de Langues de l'Enseignement Supérieur ),
Dublin : Cercles Secretariat, University College.
– 1993. Laboratoires de langues à cassettes ou réseaux d'ordinateurs ? Une solution: le
LAVAC, Nouvelles Technologies et enseignement des Langues : le point sur la question, pp.
180-188, Paris : Éditions La Tribune Internationale des Langues Vivantes.
– 1995. La création de cours multimédias, Actes des journées d’Ingénierie didactique
multimédia, pp. 20-34, Bordeaux : DLVP, Université Bordeaux II.
– 1996. Pour un didacticiel de langues : nouveau positionnement didactique et mise en œuvre
d’activités métalinguistiques d’apprentissage, Asp 11-14, revue du GERAS (Groupe d’Etudes et
de Recherche d’Anglais de Spécialité), pp. 363-388, Bordeaux : DLVP, Université Bordeaux II.
– 1999. Fonctions didactiques et architecture d’un laboratoire de langues de type logiciel, La
pratique didactique du multimédia, numéro spécial des « Après-midis de LAIRDIL »
(LAboratoire Interuniversitaire de Recherche en DIdactique des Langues ), pp. 63-96, Toulouse :
LAIRDIL, Université Toulouse 3.
– 2000 a. Real-time Courseware Design : the LAVAC Video Sequencer (2000), Proceedings
of SITE 2000 (Society for Information Technology and Teacher Education ), pp. 831-837,
Charlottesville, VA : AACE (Association for the Advancement of Computing in Education).
– 2000 b. Cognition and Courseware Design by Teachers : the Concept of Multimediatizing,
Proceedings of SITE 2000, pp. 2461-2467, Charlottesville, VA : AACE.

Tricot, A., C. Pierre-Demarcy & R. El Boussarghini, 1998. Définitions d’aides en fonction
des types d’apprentissages dans les environnements hypermédias, Hypermédias et
Apprentissages, pp. 3-14, Poitiers : Université de Poitiers.

Vaillant-Sirdey, C., 2000. Ten Years on : Assessing Multimedia Distance-Learning,
Proceedings of SITE 2000, pp. 1189-1193, Charlottesville, VA : AACE.




                                                                                          130

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  • 1. CONCEPTION D’UNE PLATE-FORME D’ENSEIGNEMENT MULTIMÉDIA À DISTANCE Antoine TOMA UFR de Langues Laboratoire LAIRDIL1 Université Toulouse 3 L’enseignement des langues par le multimédia Multimedia Language Teaching has already been en présentiel, puis à présent à distance, est en acknowledged for the richer learning environment train de construire un véritable renversement and interactivity it offers, its flexibility to different du rapport au savoir. L’individu n’a plus à learning styles and a learner’s control that allows s’adapter à des formes d’apprentissage him or her to engage fully in the learning process. standardisées. La recherche en didactique All these functions are now available for distance multimédia des langues a permis d’élaborer language learning and a new tool enables the des outils de création de cours rapides qui le sending of contextualised answers. The automatic mettent enfin au centre du dispositif de sound segmenting process has already proved to formation. Grâce à la fonction de séquençage be a powerful device for aural comprehension and automatique, l’accès au son est devenu oral expression. Spectrogram visualisation, tagged multimodal et les aides à la compréhension sequences, peaks and troughs selection, listening orale permettent un véritable apprentissage sur at a variable speed, all coupled to phonetic and mesure. De nouveaux outils permettent de plus graphic helps, prompt learners to do their best un suivi à distance aussi efficace qu’en because they have the immediate image of their présentiel grâce à l’envoi de réponses progression within the comprehension process contextualisées par Internet. whenever they use these tools. Expressions-clé : mise en média, mise en multimédia, création de cours par l’enseignant, séquençage automatique du son, multimodalité, envoi de réponses contextualisées par Internet Key-phrases : mediatizing, multimediatizing, courseware development by teachers, automatic sound segmenting, multimodality, contextualised answers through the Web Si l’enseignement à distance (EAD) a d’abord été proposé pour offrir l’école à ceux qui ne pouvaient s’y déplacer pour cause de distance, de guerre ou de maladie, l’avènement des technologies multimédias a multiplié les formes de ce type d’enseignement au point d’effectuer un véritable renversement du rapport à l’acquisition des connaissances. Les apprenants, parfois inhibés dans l’intimité d’un cadre didactique où le présentiel rend l’autre, et en particulier l’enseignant, trop présent, se sentent au contraire tout à fait prêts à surmonter les difficultés technologiques, heureusement de moins en moins fortes, de la mise à distance. 1 LAIRDIL (LAboratoire Interuniversitaire de Recherche en DIdactique des Langues). 109
  • 2. Aussi ce terme de « distance » se décline-t-il depuis une dizaine d’années en association avec les termes de « formation », « apprentissage », « collaboration », « travail » pour des activités humaines qui dépassent largement le cadre de l’enseignement. Le « télétravail » est né et constitue un véritable phénomène de société. Même s’il n’est pas de notre propos ici d’analyser l’impact social du télétravail, les résultats d’expériences déjà tentées peuvent guider nos choix dans la conception d’une plate-forme d’enseignement multimédia à distance 2 (EMAD). * * * Deux règles fondamentales, appliquées dans le monde de l’entreprise, sont alors essentielles dans la conception du projet de télé-enseignement : une préparation minutieuse non seulement du cadre didactique à créer ou à adapter, mais aussi de tous les documents et instructions y afférant, et, en deuxième lieu, une mise en valeur de la confiance présentée comme le pivot de la relation enseignant-apprenant, comme elle l’est dans la relation directeur-salarié sous peine d’inévitable échec. L’anticipation des besoins est en effet fondamentale. Selon Jean-Marie Rouger, chef de la Mission Télétravail EDF, « les télé-travailleurs doivent connaître l’entreprise, ses rouages et son organigramme avant de travailler à distance »3. Ces conseils de bon sens sont sans restriction applicables au cadre universitaire. En dehors du rapport libre au savoir qu’offre Internet depuis plusieurs années (Toma : 1996)4, le télé-enseigné est inscrit dans une formation (que nous situons ici à l’université) dont il doit posséder tous les tenants et aboutissants. La connaissance du matériel et des logiciels à utiliser est, en particulier, indispensable. S’il est nécessaire d’apprendre à se servir d’un nouvel programme, il est important que les logiciels 2 13 800 agents de France Télécom travaillent à distance en télétravail (bureau au domicile), en travail coopératif (réseau Intranet), en nomade (lieux de travail multiples) ou en téléservices. Selon Gérard Vallet, président de l’ANDT (Association Nationale pour le Développement du Télétravail), « 40 % des métiers actuels sont télé- travaillables » ! (source : France Aéro, juin 2001, p. 27) 3 Source : ibid, p. 27 4 Comparaison des cadres didactiques sans et avec Internet , Toma (1996, revu en 1999:157, 160). 110
  • 3. de base fournis avec Windows (Microsoft) soient déjà parfaitement maîtrisés pour assimiler rapidement le fonctionnement d’autres logiciels ou procédures5. La deuxième règle, relative à la notion de confiance, laisse sous-entendre que c’est la « présence du maître » qui assure, en présentiel, les conditions de la transmission de savoir et qu’à distance, sans une bonne dose de confiance, celle-ci n’est plus possible. Heureusement, le principe de l’autonomie guidée, savant mélange de confiance et d’instructions, bien connu du secteur LANSAD (LANgues pour Spécialistes d’Autres Disciplines) 6, trouve aujourd’hui de puissantes applications en EMAD grâce à de nouveaux outils de tutorat. L’enseigné à distance n’est plus livré à lui-même et le guidage peut être aussi efficace qu’en présentiel. L’unité de lieu ne compte plus, seul s’ajoute le temps de la transmission d’informations et/ou de données (de l’ordre de quelques minutes). Enfin à la condition de regroupements fréquents pour mettre le visage et la personnalité de l’enseignant derrière un e-mail et pour se sentir accompagné mentalement par d’autres apprenants dans la même situation afin de pouvoir construire une opposition collective dans la relation au « guide », l’enseignement à distance offre à l’apprenant l’immense liberté de pouvoir se concentrer sur une tâche didactique au jour, à l’heure et au lieu de son choix et non à jour J, à l’heure H et au lieu L imposés par un emploi du temps commun. Concepteur du système d’enseignement LAVAC (Laboratoire Audio-Visuel Actif- Comparatif), créé en 1992 et en développement permanent7, j’ai eu la chance de pouvoir profiter du travail et des expériences en EAD de Christine Vaillant (Vaillant : 2000) pour faire développer certaines fonctions de cet outil afin d’en faire également un système de création de cours adapté au format Internet par la mise au point d’outils de compression de ressources- 5 Le DUT multimédia de l’université Toulouse 3, créé en 1990, apparaît comme un exemple caractéristique de ces difficultés. C. Vaillant, responsable dans langues dans ce DUT et pionnière dans le domaine, a toujours utilisé les outils les plus avancés, du vidéo-disque version 1992 aux outils logiciel les plus récents, en passant par les cassettes audio et vidéo. Sa dernière expérience a montré que certains de ses étudiant(e)s à distance avaient encore du mal à télécharger un fichier à partir du serveur de l’université… Heureusement à ce propos que l’hégémonie de Windows existe (même si la fortune de son auteur est exaspérante), car comment imposer des choix de système si Mac et Linux se trouvaient, sur le plan de la diffusion, au niveau de Windows ? 6 Le cadre didactique des apprenants de ce secteur implique une grande part de travail en autonomie dans la mesure où ces étudiants, en général faibles en anglais, doivent pour être opérationnels, surtout dans les domaines des sciences ou de la gestion, accéder à un niveau beaucoup plus élevé que leur niveau de départ, et ce en très peu de temps. 7 Ce système comprend à présent 7 logiciels : étudiant, créateur, suivi, utilitaire, assistant multimédia, audio- séquenceur, vidéo-séquenceur (cf. http://www.lairdil.iut-tlse3.fr, juin 2001). Sauf indication contraire, tous les sites référencés dans cet article étaient opérationnels en août 2001. 111
  • 4. étudiant nécessaires à un téléchargement rapide des cours, et de transmission de données enseignant-enseigné autrement que par simples méls. Concevoir (mal dit : je suggère : pour définir, mettre au point ) une plate-forme ne passe pas forcément par une analyse détaillée de toutes celles qui existent sur le Net pour en examiner les défauts et avoir l’ambition de les corriger8. Les professionnels de l’industrie de la connaissance ont des moyens qui ne sont pas ceux de l’enseignant de base auquel « nous » nous (=> les enseignants s’adressent les chercheurs en didactique multimédia s’adressent traditionnellement. Heureusement faibles moyens ne signifie pas absence de qualité, surtout dans le domaine des TICE9. L’ergonomie didactique est à soigner (pages aérées, couleurs assorties, et modes opératoires10 concis et clairs), mais ce qui compte avant tout est le choix des tâches didactiques. Il faut reconnaître que, sur ce plan-là, le contenu des portails d’enseignement de langues est reste d’un classicisme (classicisme ici péjoratif- voir suite affligeant et ne présente malheureusement pas les garanties d’un apprentissage de qualité. Le travail est en effet le plus souvent, malgré les progrès techniques, centré sur l’écrit, ce qui pour des anglicistes est ²dommageable, compte-tenu de la difficulté patente de l’anglais oral en particulier pour des francophones. Ajouter un intertitre % sites utiles ? La page d’accueil S’il est possible de faire héberger sa page Web par un fournisseur d’accès (Wanadoo, Free, etc.), le plus simple de mon point de vue est de confier sa page Web pour les langues au responsable de site (« webmestre ») de sa propre université. Les problèmes d’accès, de mots de passe, de mise sur site sont ainsi confiés à un spécialiste et a page Web pour les langues sera intégrée l’intégration au site de l’université sera assurée tant sur le plan du format que des possibilités interactives de navigation. Une consultation de quelques sites dédiés à l’enseignement de l’anglais offre cependant l’information indispensable à la conception de sa propre page. Il suffit de taper 8 Nous renvoyons ici à la présentation de C. Vaillant-Sirdey pour le XL ème congrès de la SAES (Société des anglicistes de l’Enseignement Supérieur), Angers, 19-20 mai 2000, dont le titre était : « Tendances actuelles en TICE aux Etats-Unis » à travers les , suite aux actes du congrès SITE (Society for Information Technology and Teacher Education), San Diego, février 2000. La liste des plates-formes analysées se trouve sur le site de la SAES à http://www.mshs.univ-poitiers.fr/saes/links.htm, visité en mai 2001. 9 TICE : Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement 10 Par mode opératoire, nous entendons tout texte préparatoire à l’exécution d’une tâche. 112
  • 5. « enseignement de l’anglais à distance pour des francophones » dans le moteur de recherche Google (http://www.google.com) pour obtenir 1 610 (espaces insécables pour les nombres, sinon pb de mise en page) sites ! Le portail canadien NTIC.org (http://ntic.org, visité en mai 2001), consulté quotidiennement par plus de 2 500 (idem) personnes, est le plus documenté. Il présente l’avantage de réunir de manière homogène en un guide de 90 pages une somme impressionnante de sites référencés et de ressources pour toutes disciplines. Ce portail possède aussi son propre index de sites éducatifs francophones (http://isef.ntic.org). L’index est commenté et doublé par un site de veille automatisée gérant l’évolution constante des contenus (http://veille.ntic.org). La section « salle des profs » propose des ressources dans différentes disciplines, des informations sur la formation de maîtres et des listes de diffusion spécialisées (http://salledesprofs.com). Un cours interactif permet même d’amorcer une démarche de réflexion sur l’utilisation des technologies, des présentations interactives à la visioconférence (http://ntic.org/formation). S’ajoutent à cela des pistes de réflexion pour délimiter un environnement d’apprentissage, créer du contenu pédagogique en ligne à l’aide notamment du logiciel gratuit « Hot potatoes » (http://web.uvic.ca/hrd/hotpot/#downloads) et expérimenter les TICE dans un cadre institutionnel. L’information est là, mais apparaît souvent comme une immense bibliothèque dont les ressources sont empilées. L’utilité de tels sites est toutefois de proposer une organisation selon des critères alphabétiques, thématiques et même géographiques, avec une évaluation des sites indexés11. Cependant trop d’information parfois tue l’information et occulte même des notions simples, souvent ignorées, que nous allons présenter ici. Notre page Web sera pourra être en fait une classique simple (mot jugé péjoratif dans la page précédentesommaire de présentation qui servira de page d’accueil à partir du moment où le site sera est trouvé par un internaute. Tous lLes mots-clé de cette page peuvent êtreseront liés à un fichier qui se trouve sur le site. Il suffit d’écrire « Les cours de M. Untel sont à présent disponibles » et de créer un lien entre Untel et le nom du fichier présent sur le site pour rendre la page active12. Il est certes possible d’utiliser des logiciels dédiés à l’écriture de page Web 11 Une grille d’évaluation de sites Internet a été mise au point par l’INSA de Lyon (http://csidoc.insa- lyon.fr/sapristi/fristi36.html). À noter également des conseils pour la conception d’un site et de pages Web (http://info.med.yale.edu/caim/manual/) et des « règles d’or » respectées dans les meilleurs sites (http://auditweb.net), sites visités en avril 2001. 12 Dans Word, un simple clic de droite sur le mot permet de créer un lien hypertexte. 113
  • 6. au format html tels que Frontpage, Flash 4 ou DreamWeaver13. Cependant l’utilisation d’un logiciel tel que Word (Microsoft) permet non seulement de garder ses habitudes de frappe pour écrire une page, mais aussi d’intégrer des images, des sons et même des bannières déroulantes. Une des fonctions méconnues de Word est en effet de créer des bannières déroulantes grâce aux outils Internet qu’il intègre14. Il offre des fonds d’écran et des couleurs que n’ont pas la plupart des logiciels html dédiés. La page est ensuite enregistrée « en tant que page Web » et peut alors être mise sur son site 15. Un exemple de page html ainsi créée est donné en annexe (Annexe 1). Word possède en fait des outils que n’ont pas toujours les autres logiciels de création de pages Web tels que correcteur orthographique, justification à droite (très rare dans les sites Web même professionnels) et dictionnaire de synonymes. D’autres pages-texte, pour des instructions (modes opératoires, téléchargement), des plannings (tableaux), des documents méthodologiques, pourront ainsi rapidement être écrits sans changer ses habitudes en .doc (format de Word) avec une présentation parfaite pour une taille proche de celle d’un fichier rtf (Rich Text Format, format du Wordpad, fourni avec Windows). (Intertitre)Le serveur Un deuxième point (quel était le premier) parfois obscur concerne la différence entre un simple ordinateur et un serveur. Matériellement, il peut ne pas y en avoir. Sans entrer dans les détails, un serveur doit avoir un disque dur à accès rapide et de grande capacité. Mais nombre de simples PC ont aujourd’hui la capacité et la vitesse des serveurs d’il y a cinq ans. La différence vient d’abord du logiciel installé. Le système d’exploitation doit être de type serveur, à savoir Windows NT4 serveur ou 2000 Serveur, ou Linux qui sert parfaitement des 13 Bien qu’il soit en fait plus simple de taper ces mots dans Google afin d’éviter les risques d’erreur toujours possible qui existent en recopiant des noms adresses Internet à partir d’un article papier, voici néanmoins les noms références des sites respectifs à ouvrir : www.microsoft.com/frontpage, www.macromedia.com/software/flash, www.macromedia.com/software/dreamweaver/, sites opérationnels en juin 2001. Penser également à utiliser l’assistant de publication de sites Web, inclus dans Windows 98, dans « Démarrer/Programmes /Accessoires/Outils Internet ». 14 Cliquer dans la barre de menus de Word sur « Affichage/Barres d’outils/Outils Web ». 15 Word va alors dissocier la page d’index de son contenu html (images, sons, etc), lequel sera regroupé dans un répertoire à mettre également sur le site. À noter qu’une image en .bmp (bitmap) insérée dans Word se retrouvera à la bonne taille compressée automatiquement en .jpg (JPEG : Joint Picture Experts Group)10 fois moins lourde ! RANACLÈS (RAssemblement NAtional des Centres de Langues de l'Enseignement Supérieur) a organisé en juillet 2001 une semaine de mutualisation de compétences en didactique multimédia de l’anglais au cours de laquelle j’ai animé un atelier consacré à ces questions-ci. 114
  • 7. PC en Windows 98. Si Linux est réputé avoir plus de stabilité que Windows, son installation n’est pas simple, surtout si on veut la personnaliser. Une fois l’ordinateur devenu serveur, l’administrateur réseau de l’université l’incorporera dans le réseau et lui donnera un nom (en fait un numéro). C’est ce numéro qui est activé lorsque le nom du site est tapé. Le serveur et la page Web spécifiques à un enseignant donné deviennent alors accessibles par Internet. À noter que les ressources du serveur sont également disponibles en interne (Intranet) par « Voisinage Réseau » lorsque ce serveur est relié aux ordinateurs du service par des « hubs » (commutateurs). Les répertoires-enseignant seront dans la partie ftp (File Transfer Protocol) du serveur, ce qui permet de télécharger les fichiers souhaités (textes en Word ou en pdf, présentations Powerpoint)16. Il est éventuellement possible de se passer de page d’accueil (toujours longue à réaliser) pour un accès direct à ce répertoire ftp. Certaines contraintes sont alors imposées (pas d’accents par exemple), l’ergonomie n’est plus au rendez-vous, mais l’accès aux fichiers est rapide et le transfert de fichiers parfaitement possible (Annexe 2). Pour charger sa plate-forme avec les documents nécessaires, l’enseignant accède au serveur soit en interne (à condition que l’adresse IP, la passerelle, le nom du serveur de domaine (DNS), l’ordre du DNS, le nom d’utilisateur et le mot de passe soient corrects !17), soit par un outil (gratuit) de type WS-FTP qui permet de charger cette fois-ci sur le serveur les nouveaux fichiers que les étudiants pourront, eux, consulter ou télécharger (Annexe 3). Il est donc extrêmement aisé de se constituer progressivement l’environnement de travail dont va avoir besoin l’étudiant : adjonction de cours de grammaire 18, de sites de dictionnaires gratuits 19 ou d’encyclopédies, en plus des instructions et des programmes relatifs à son cours. 16 Le format pdf créé par Acrobat (www.adobe.com/acrobat, site visité en juin 2001), compatible Mac et PC, est de faible taille. Les fichiers Powerpoint (Microsoft) devront également être légers (éviter les sons). 17 L’adresse IP (Internet Protocol) est l’adresse de protocole Internet du serveur sur lequel le PC doit se connecter. Ces opérations fastidieuses sont heureusement à réaliser une fois pour toutes. 18 Le cours de grammaire de Jean-Michel Carrère de l’IUT d’Auch-Toulouse 3 est en ligne sur le site du Lairdil (www.lairdil.iut-tlse3.fr). 19 Babylon (www.babylon.com) s’avère par expérience indispensable. Chaque apprenant peut télécharger le dictionnaire anglais-anglais, anglais-français et français-anglais. Ce dictionnaire est de plus vocal (pour les mots anglais). Il suffit d’utiliser le clic droit sur un mot pour ouvrir l’interface Babylon et voir la définition. En cliquant sur « Say », le mot est entendu (voix synthétique d’homme ou de femme au choix). Il est même possible de taper des phrases entières pour les entendre. Le site www.dictionary.com, moins connu, va chercher instantanément des références dans plusieurs dictionnaires (Annexe 4). 115
  • 8. Objectifs du cours Mais l’essentiel, à savoir le cours lui-même, reste à créer. Intertitre ? Retrouver essentiellement (principalement ?) du texte écrit pour des cours de langues dans un environnement multimédia finit par être irritant inquiétant ! Il y a pourtant longtemps que les laboratoires de langues ont fait leur apparition et redonner la priorité à l’écrit, même s’il y a des raisons techniques, ne pas faire d’oral (md, travailler l’oral) pour apprendre l’anglais constitue finalement en fait un retour de plus de 30 ans en arrière. Il est vrai qu’il n’est pas encore possible de télécharger rapidement des vidéos de qualité, mais des programmes diffusant un son compressé en MP3, pourraient être beaucoup plus répandus20. S’ajoute un problème récurrent de didactique. Dans la plupart des cédéroms du commerce, une vidéo est le plus souvent suivie d’une série d’exercices de type texte à trous ou QCM pour vérifier le niveau de compréhension orale. Si l’apprenant a eu des problèmes de compréhension, il ne pourra pas faire les exercices ou les fera au hasard, mais s’il n’en a pas eu, les faire lui semblera superflu, voire artificiel. Certains exercices de logique (jeu du pendu, phrases à mettre dans le bon ordre, appariements) datent de l’EAO des années 1980 parce qu’il était difficile de faire mieux à l’époque avec un ordinateur. Le problème est qu’ils sont encore leur place d’actualité (peu clair : on a souvent recours à…) alors qu’aucune étude cognitive n’a prouvé leur efficacité pour l’apprentissage des langues. Il suffit simplement (redondant avec il suffit) d’ailleurs de voir la difficulté qu’éprouvent certains apprenants à réaliser les mêmes tâches dans leur propre langue pour se rendre compte que, pour de tels exercices, ce sont d’abord les aptitudes logiques qui sont visées. Pourtant certains enseignants ou groupes d’enseignants, suivant le classicisme des méthodes du commerce, n’hésitent pas à passer des heures à concevoir des exercices (de type QCM par exemple) qui vont permettre à l’apprenant d’apprendre ou de ne réviser qu’un nombre très limité de mots. Même un texte à trous apparemment anodin ne parvient pas à délimiter le type d’erreur rencontrée, lorsque, à la lettre près, le mot inscrit dans le trou n’est pas le bon. Est-ce une faute de frappe, une faute d’orthographe, une incompréhension des autres mots de la 20 À noter cependant les émissions de “Voice of America” réservées au public non-anglophone (http://www.voa.gov/) 116
  • 9. phrase (alors que le mot à trouver est pourtant connu) ou une méconnaissance de la spécialité21? Que dire également des mots ou suites de mots, transformés en trous, qu’un apprenant ne parvient pas à reconnaître pas alors que, si les trous avaient correspondu à d’autres mots qu’il connaît bien ou mieux, son résultat aurait été complètement différent ? (passage qui pourrait être plus explicite, une lecture rapide risque d’aboutir à l’interrogation/incompréhension) Enfin le choix des termes transformés en trous présente un caractère aléatoire non négligeable. Cet exercice réduit finalement le problème de la compétence en langues à la connaissance de mots spécifiques que certains apprenants auront la chance de connaître et d’autres pas. Peu de didacticiens se posent apparemment ces questions si l’on en juge par la somme impressionnante de tests d’évaluation ou d’études statistiques qui ne font aucune discrimination entre des types d’erreurs pourtant très différents22. Les jugements se trouvent forcément très éloignés de la réalité, ! C’est gravce qui présente un caractère de gravité certain surtout lorsque des emplois sont en jeu. Si, au contraire, l’évaluation ne portait que sur la qualité de la reconnaissance de la langue orale et sur la qualité de sa production à l’oral, les risques d’erreurs dans l’appréciation seraient alors plus limités. Le paradoxe est qu’en voulant rendre une évaluation objective, mathématique presque, les résultats finissent par être moins probants qu’avec des solutions plus subjectives. Parmi celles-ci, la compréhension orale peut être testée lors de chaque « leçon » (un cours étant un ensemble de leçons) par un exercice de réponses écrites à des questions écrites et un exercice de réponses orales à des questions orales, réponses auxquelles le professeur pourra avoir accès à tout moment, même à distance. L’entraînement à l’exposé peut se faire grâce au principe du tutorat (suivi permanent) en présentiel ou du regroupement en enseignement à distance. L’évaluation finale en compréhension orale consistera alors en l’écoute (avec répétitions possibles) d’un document audiovisuel sur ordinateur à partir duquel les étudiants devront restituer en anglais les informations comprises. Il ne s’agit ni d’un résumé (qui entraîne des corrections trop subjectives), ni d’un commentaire (qui suscite des jugements ou des 21 « Je sais que le mot « puit » se dit « pit » en anglais, mais je ne sais pas que les « pits » sont aussi les creux gravés par le rayon laser qui enregistre mon CD ». 22 12 600 sites préparent au TOEFL (Test Of English as a Foreign Language). Cf. http://www.testwise.com. 117
  • 10. observations ayant certes un rapport avec le sujet ou les images, mais pas forcément avec ce qui est dit). Dans une épreuve de langue, c’est la langue qui doit être évaluée et non la compréhension de la situation de discours que les images peuvent fort bien donner. À la limite, la transcription mot à mot du discours entendu serait le seul moyen de vérifier à 100 % la compréhension de tous les mots, ce qui est, ici, très objectif. Le temps imparti permet en fait aux apprenants de bon niveau qui le souhaitent d’effectuer la transcription. Ils doivent alors prendre soin de ne laisser aucun blanc, ce qui rendrait totalement incompréhensible la phrase dans laquelle il se trouverait. Dans la mesure où il s’agit d’une épreuve de rédaction, ceux qui le souhaitent peuvent aussi rendre les mêmes idées avec d’autres mots, mais à la condition de respecter toutes les précisions. L’évaluation finale en expression orale consistera, elle, alors en un exposé accompagné ou non d’un dossier. L’exposé ne sera ni appris par cœur, ni encore moins lu. À partir d’un plan détaillé, l’apprenant doit pouvoir s’exprimer spontanément en anglais. Le fond est préparé et la forme improvisée. Tout enseignant expérimenté sait la différence entre une expression libre, réalisée sur l’instant naturelle qui « colle » au discours et une expression préparée à l’avance de façon trop figée décalée, figée parfois, conséquence d’une mémorisation outrancièrequi qui empêche le locuteur de « vivre » son exposé. Il suffit alors de poser une question sur un point précis pour vérifier si l’étudiant est capable a la capacité de s’exprimer sur ce même point avec d’autres mots. L’exposé peut être ou non accompagné d’un dossier Les exposés copiés directement d’Le plagiat à partir de textes trouvés sur Internet ne sont’ est plus à craindre grâce à Internet !. Une simple démonstration en début d’année peut être réalisée à l’attention de tous ceux qui auraient eu cette idée évidente. Il suffit, en début d’année, de choisir un texte sur Internet dans n’importe quel domaine, de copier au hasard une phrase de ce texte par Ctrl C et de coller cette phrase dans le champ à remplir de Google par Ctrl V. Le texte contenant la phrase est alors immédiatement retrouvé ! Si par hasard l’étudiant a changé un ou deux mots de la phrase, le texte est également accessible, mais les mots changés de la phrase sont remplacés par des pointillés. L’idéal est bien entendu qu’il fasse une La recherche documentaire, mais qu’il s’efforce de rédiger lui-même est indispensable, mais la rédaction doit rester personnelleavec ses propres mots. Il est donc important, pour d’éventuelles vérifications par Google, de demander une version numérique (en .rtf) des exposés afin d’inciter au maximum les apprenants à rédiger par eux-mêmes. 118
  • 11. Une évaluation finale de ce type ne peut s’effectuer à distance, car les moyens techniques actuels ne permettent pas une écoute à distance d’un même document audiovisuel par un grand nombre d’étudiants avec visualisation de l’image de chaque candidat par Netmeeting23 ! L’exposéEn compréhension orale (pb de plan, dixit ?, on a déjà commencé à traiter la compréhension orale en page précédente), l’évaluation consistera en l’écoute d’un document audiovisuel sur ordinateur à partir duquel les étudiants devront restituer en anglais les informations comprises. Il ne s’agit pas d’un résumé (qui entraîne des corrections trop subjectives), ni d’un commentaire (qui suscite des jugements ou des observations ayant un rapport avec le sujet ou les images, ce qui permet aux étudiants faibles de masquer leur faiblesse en éludant les rapports directs avec ce qui est dit). Dans une épreuve de langue, c’est la langue qui doit être évaluée et non la compréhension de la situation de discours que les images peuvent fort bien donner. À la limite, la transcription mot à mot du discours entendu serait le seul moyen de vérifier à 100 % la compréhension de tous les mots. (dixit ?: « certainement pas » ; peut-êtrte doit-on préciser…) Cet exercice n’est cependant pas imposé, car chacun sait qu’à l’écoute d’une histoire, personne ne se souvient du mot à mot, mais des idées exprimées, et qu’il est tout à fait souhaitable, dans une épreuve de rédaction en langue, de restituer les mêmes idées avec d’autres mots. Le temps imparti permet néanmoins aux apprenants de bon niveau qui le souhaitent d’effectuer la transcription. Ils doivent alors prendre soin de ne laisser aucun blanc, qui rendrait la phrase dans laquelle il se trouverait totalement incompréhensible. à distance est, de fait, également impossible. La technique n’est pas première par rapport à la pédagogie ; il est donc anormal de revenir à des exercices basés sur l’écrit. Intertitre : sur l’outil ? L’outil Le cadre et les objectifs précisés, il nous manque encore l’essentiel, à savoir l’outil qui va nous permettre d’atteindre les buts méthodologiques visés dans le cadre décrit. C’est bien parce que cCet outil logiciel n’existait pas qu’il a été créé. I est une évolution du système d’enseignement Lavac qu’il n’est ne sera pas de notre propos ici de présenter ici à nouveau (Toma, 92, 93, 95, 99, 00 a)24le Lavac. Avec plus de 6000 logiciels utilisés dans plus de 150 universités et lycées en France et dans le monde 23 Système de communication audio-visuelle (par Webcam et micro) et écrite (partage d’écran, envoi et réception de messages) entre un poste-maître et des postes-élèves, en salle comme à distance (inclus dans Windows 98). 24 La simplicité et la rapidité de la création de cours, doublée d’un système de suivi puissant, ont permis sa diffusion dans plus de 150 lycées et universités en France et dans le monde (plus de 6000 logiciels utilisés). 119
  • 12. sont l - Intégration et multisélection La première évolution concerne l’intégration automatisée de ressources telles que image fixe ou animée, texte, son est automatisée. La taille et la position de chaque fenêtre sont modifiables à tout moment grâce aux fonctions de multisélection (le réglage d’une fenêtre sera appliqué aux autres fenêtres, si cela est souhaité). Le découpage d’une leçon en séquences auxquelles sont liées différentes ressources permet la visualisation immédiate du contenu d’une leçon. La navigation dans les séquences peut être libre ou guidée (certaines séquences sont alors jouées automatiquement). Le système-auteur est à présent complet : hypertexte, hyper-média25, zones actives dans l’image, texte à trous, QCM, activation de séquences en cas de réponse fausse, décompte de points, etc. - Accès au son La spécificité de ce système réside encore aujourd’hui dans la fonction exclusive de séquençage automatique du son, ou et à présent d’une de la vidéo qui s’effectue par repérage des pauses ou des diminutions de volume dans la piste son. La valeur de ce séquençage est réglable. Une valeur élevée (tous les dixièmes de seconde de pause) produit un grand nombre de séquences courtes, une valeur plus faible (toutes les demi-secondes par exemple) un petit nombre de séquences plus longues. En plus du séquençage, et également en temps réel, est créée, après chaque séquence, une zone de réponse orale dont la durée est proportionnelle à la durée de la séquence qu’il suit. Avec un réglage par défaut à 150 % (mais modifiable), ce temps de réponse orale sera par exemple de 3 secondes pour une séquence de 2 secondes. Cette durée peut être utilisée pour l’enregistrement, mais aussi comme temps de pause au début du travail de compréhension orale par exemple. La lecture sera ainsi « éclatée » automatiquement pour une prise de notes dès lors facilitée. L’intérêt du séquençage est l’accès au son. La plupart des vidéos sont « jouées » se visualisent à l’écran à l’aide d’un simple curseur de navigation du type Windows Media Player (Microsoft). Cependant ce procédé est difficilement utilisable dès que le fichier a une durée supérieure à 20 secondes, le retour arrière étant dans ce cas aussi difficile à contrôler que ce qu’il était avec les magnétophones à cassettes ou les magnétoscopes. Le vidéo-séquenceur de base permet remédie à ce problème en permettant la visualisation des séquences lues par 25 La différence est qu’un mot, une image peut être lié à une ou plusieurs séquences elles-mêmes liées à plusieurs fichiers image, texte ou son alors que dans la fonction hypertexte de Word par exemple, un mot ou une image ne sera lié qu’à un seul fichier. 120
  • 13. rapport à celles qui ne le sont pas encore et la relecture instantanée de n’importe quelle séquence déjà lue (de la N° 3ème par exemple, même si c’est la N° 14ème qui est en train d’être lue). C’est parce que l’accès au son est rapide et précis que l’apprenant n’hésitera pas à réécouter plusieurs fois la même partie du document sonore, certain d’améliorer son niveau de compréhension par des écoutes successives sans perte de temps à revenir en arrière. L’audio-séquenceur et le vidéo-séquenceur (Annexe 5) proposent de plus la visualisation des courbes sonores, le clic dans n’importe quel endroit de la courbe pour une réécoute instantanée, le repérage des séquences dans lesquelles un ou plusieurs clics ont été effectués afin que l’apprenant revienne plus rapidement sur les séquences difficiles pour lui, l’enregistrement-élève, l’écoute des pistes professeur et élève en simultané avec visualisation de leurs courbes respectives et le jeu de rôle, où la voix de l’élève prend la place de celle du professeur. L’accès au son est donc facilité au maximumconstitue donc un objectif didactique prioritaire. Il est même possible de créer des leçons à plusieurs forces de séquençage pour des niveaux d’étudiants différents. Des séquences peu nombreuses et longues conviendront mieux aux étudiants forts et des séquences nombreuses et courtes aux étudiants faibles. La lecture en continu de fichiers-son successifs (1 par séquence) ne rend absolument pas la lecture saccadée tout en permettant une navigation libre d’une séquence à l’autre, dans n’importe quel ordre. Toutes les fonctions facilitant l’accès au son sont réalisées mises en œuvre automatiquement et en temps réel, qui est celui de la durée du document sonore. Il est même inutile de séquencer une deuxième fois le document sonore pour faire fonctionner l’audioséquenceur, car celui-ci utilise directement les séquences réalisées par l’outil de séquençage incorporé dans le Lavac. (dixit ?: « annoncer clairement le premier principe plus haut, + intertitres) - Les aides textuelles Avec l’accès au son, le deuxième principe didactique concerne les aides textuelles qui peuvent être liées à chacune des séquences selon plusieurs critères (dans l’ordre, aide phonétique, graphique, aide à la déduction ou et éventuellement traduction). Ces aides peuvent être imposées ou proposées (obtenues à la demande), et permettent de rendre accessible à une large palette de niveaux d’apprenants le même document authentique (Toma, 96). 121
  • 14. Près de dix années d’expérimentation ont fait passer ce tutoriel du statut d’outil de recherche à celui d’un produit grand public, même si cette recherche reste permanente. Les travaux accomplis m’ont conduit, sur le plan théorique, à poser le concept de « mise en multimédia » qui renvoie à une expression directe en multimédia du contenu informationnel à transmettre. Le terme courant de « médiatisation » est un terme trop général qui ne fait pas la différence entre la traduction en multimédia d’un contenu déjà exprimé sous une forme existante, le plus souvent écrite, et l’expression d’un contenu didactisé directement en multimédia où la priorité en anglais est par nécessité donnée au son. Ce concept fait de plus partie d’un concept plus englobant, celui de « mise en média »26. La mise en média produit une inscription sémiotique différente selon le type de média utilisé, par exemple mise en musique (son), mise en discours (texte), mise en images (photo, peinture), mise en multimédia (plus d’un média). La didactisation va ainsi s’articuler autour du son et des séquences créées. Le premier acte de didactisation est le séquençage27. La mise en œuvre des possibilités d’accès au son en constituent le deuxième. Il existe 19 possibilités d’accès au son dans le Lavac et ces possibilités sont infinies avec l’audio et le vidéoséquenceur 28. La multimodalité chère aux sciences cognitives(références, ouvrages, etc. à inclure) (Clark & Paivio, 91 ; Mayer & Anderson, 93) trouve ici les applications adéquates en ce qui concerne le média son. Le troisième acte va consister à fournir des aides textuelles de différente nature en fonction des difficultés. - La leçon-corrigé Il ne restera plus ensuite qu’à préparer le script et le corrigé des exercices pour la leçon- corrigé. Ce point constitue une autre caractéristique de la didactique préconisée. Il est important de séparer la leçon-corrigé de la leçon de départ, le principe étant de permettre à l’apprenant de fournir le meilleur de lui-même quel que soit son niveau, à savoir s’entraîner à mobiliser au maximum ses propres ressources pour effectuer seul les tâches demandées. 26 27 Il est possible de modifier à tout moment dans le Lavac les séquences créées automatiquement si elles ne conviennent pas à l’enseignant. Un banc de montage permet d’un clic de souris de réunir des séquences entre elles ou de les diviser. 28 Il existe en tout 22 possibilités d’accès au son. 122
  • 15. Encore faut-il que l’apprenant retrouve automatiquement les réponses de la leçon de départ dans la leçon corrigée, ce qui est le cas dans notre système. Une telle création de cours n’est jamais figée et peut être modifiée ou complétée si nécessaire. La mise en multimédia (Toma, 00b) se voit ainsi soutenue par une « remise en scène multimédia » qui permet une pédagogie beaucoup plus puissante que celle des cédéroms du commerce au contenu non modifiable. - Le contenu Le cadre, les objectifs, l’outil et la méthode précisés, il manque peut-être le plus difficile à obtenir, le contenu à didactiser. Didactiser des vidéos de BBC World ou de SkyNews (Technofile par exemple) est totalement illégal. Certes, il est toujours possible de payer des droits pour exploiter tel ou tel document vidéo. Il est également possible de s’armer d’un ou de deux caméscopes pour aller filmer et interviewer des chercheurs anglophones dans leur laboratoire. Cependant le montage vidéo reste à faire, le script à écrire et la didactisation à effectuer, ce qui constitue un travail important, hélas peu réalisable, même avec 192 heures de cours annuelles. Les seuls programmes actuellement libres de droits sont ceux de CNN Newsroom (http://turnerlearning.com/newsroom/dailydesks.html) diffusés les jours ouvrables de 4h 30 à 5 heures du matin. Le « daily desk » est une partie qui traite de problèmes de société, ce qui évite parfois des problèmes liés à l’actualité vue par CNN. Il est thématique (le mardi est consacré aux affaires, le jeudi aux sciences). Il suffit de s’inscrire (gratuitement) pour recevoir tous les jours un questionnaire relatif à toutes les parties du programme avec les adresses de sites à consulter pour un complément d’informations. Le script de ce programme est à télécharger à partir du site CNN (http://www.cnn.com/ TRANSCRIPTS/nr.html). Il est évident que le principal problème reste celui de la vidéo à enregistrer à des heures où les erreurs de programmation de magnétoscope ne sont pas rattrapables. Il faut ensuite sélectionner les passages et les numériser de préférence au format MPEG 1 (Motion Picture Experts Group) qui présente le meilleur rapport qualité/poids de fichier. Cependant, il est à l’heure actuelle impossible de mettre un tel programme vidéo sur un site afin d’en pour du téléchargement(un peu md, => pour permettre le téléchargement ?. Il faudrait, pour un 123
  • 16. enseignement à distance, graver un cédérom contenant les vidéos et ne télécharger que les cours. Mais cela impliquerait des enregistrements à faire à l’avance, donc plus anciens, pour pouvoir les distribuer en début d’année. La solution est alors d’utiliser directement les vidéos que CNN tient à disposition sur son site. Il suffit de se connecter, de lancer le séquençage automatique du Lavac et le son de la vidéo est alors séquencé en temps réel. La première séquence de la leçon ouvre alors Internet Explorer qui se connecte sur la vidéo de CNN ! Cette vidéo n’est plus à enregistrer au magnétoscope, à numériser et à mettre sur un cédérom. Elle est diffusée en « streaming » (« délivrance de flux »), qui permet la réception des vidéos par connexion sur Internet par simple prise téléphonique (Annexe 6). Il est possible ensuite de faire jouer l’audio-séquenceur pour visualiser les courbes avant de jouer les séquences-son. Ces dernières peuvent se jouer selon l’un des 19 modes possibles avec les aides textuelles pour les séquences jugées difficiles, de copier/coller le questionnaire de CNN dans une zone texte et de demander un enregistrement oral de certaines parties du texte dans les zones de réponses orales créées automatiquement lors du séquençage. La leçon est terminée (Annexe 7). En dernier lieu, la leçon-corrigé à créer est une simple copie de la leçon de départ (le temps de la copie est inférieur à 10 secondes). Cette leçon comprend les réponses aux questions et le script (également copié à partir du site CNN par copier/coller). Lorsque l’étudiant ouvrira sa leçon-corrigé, il aura automatiquement accès aux réponses qu’il avait données dans sa leçon de départ. Il pourra alors apporter les corrections nécessaires et envoyer à nouveau ses réponses à son professeur. Il reste à ce point deux problèmes à résoudre : la compression d’une leçon pour la mettre sur le site et un système d’envoi de fichiers-étudiant plus pratique que des fichiers attachés envoyés par mél à l’enseignant. - La mise du cours sur site L’utilitaire Lavac contient à présent un outil de compression automatique du son des séquences de la leçon (Annexe 8) qui utilise soit le format standard (peu connu) Microsoft 124
  • 17. ADPCM 4 bits, inclus dans Windows, soit la compression MP3, encore plus efficace29. Il faut dans ce cas demander aux « télé-enseignés » de rapatrier le décompresseur MP3 à partir du site Microsoft Il faut pour cela en téléchargeantr le fichier wmtools.exe qui est très lourd pour certains réseaux (plus de 5 Mo). En ADPCM, une leçon de 3,5 Mo ne fait déjà plus que 640 Mo Ko (je penseet ce format est finalement correct (peu clair, => ce qui est, à l’expérience, acceptable). L’image, elle, est compressée automatiquement en Cinepack Radius. Un autre programme va ensuite zipper la leçon pour pouvoir l’installer, en un seul fichier, sur un site. C’est cette leçon-là que l’étudiant téléchargera. Il aura pris soin auparavant de rapatrier le runtime (logiciels étudiant et utilitaire gratuits) qui se dézippera automatiquement. Dès que la leçon sera téléchargée, elle ouvrira l’utilitaire et sera copiée du répertoire TEMP de Windows vers le répertoire Lavac/leçons qui aura été créé par le runtime. - Le suivi à distance La deuxième difficulté concerne l’envoi des réponses-étudiant qui, sur toutes les plates- formes d’enseignement à distance, sont envoyées en fichier joint à un mél pour l’enseignant. Le problème alors pour celui-ci est de retrouver la leçon et la partie de leçon à laquelle se réfère l’exercice afin de pouvoir le corriger correctement. Chaque réponse est effectivement dissociée de son contexte et sans une grande organisation et une connaissance précise du contenu des programmes, la correction reste difficile. Il faudrait alors recontextualiser les réponses automatiquement. La solution a été trouvée. Le logiciel-étudiant comporte un bouton d’envoi qui permet à ses réponses écrites et orales de s’enregistrer dans un serveur auquel l’enseignant aura aisément accès. Le programme lavac.ini de l’étudiant aura l’adresse de ce serveur et pourra créer automatiquement un répertoire au nom de l’étudiant. Chaque fois qu’un nouvel envoi est effectué, un sous-répertoire correspondant au nom de la leçon est créé. C’est ce sous- répertoire qui contiendra les fichiers-réponse, accompagnés du jour et de l’heure de l’envoi. Dès que l’enseignant ouvre son poste de suivi, il peut soit effectuer le suivi des étudiants qu’il a en présentiel en se connectant sur le serveur local par le réseau interne, soit sélectionner un groupe d’étudiants distants pour une connexion Internet sur son serveur distant. L’interface de suivi est exactement la même. 29 La valeur du débit est de 3 ko/s en MP3 contre 11 en ADPCM 4 bits. 125
  • 18. Dans le cas d’une connexion distante, le bouton « Mise à jour » va télécharger sur son poste toutes les réponses que les étudiants ont envoyées depuis sa dernière connexion. Les noms des étudiants ayant envoyé des réponses vont s’inscrire sur son écran, de la même façon que les noms des étudiants ayant allumé leur poste dans une salle multimédia apparaissent sur l’écran. En cliquant sur le nom d’un étudiant, les réponses reçues vont être visibles. Comme ces réponses (par exemple les réponses correspondant aux séquences 27, 55 et 95) sont liées à une leçon qui se trouve dans l’ordinateur de l’enseignant, toutes les séquences de la leçon seront alors accessibles à l’enseignant qui pourra, grâce à la contextualisation obtenue, corriger les réponses reçues plus rapidement et plus efficacement. Il est à noter que le séquençage automatique en temps réel du son et de la vidéo, la création simultanée de temps de réponse orales, la multisélection et l’envoi de réponses contextualisées constituent pour l’instant des fonctions exclusives. La qualité du travail de l’apprenant et le gain de temps pour l’enseignant sont les principaux moteurs de l’innovation dans le domaine des TICE. L’enseignement à distance avec de tels outils pourra enfin sortir, nous l’espérons, du ghetto de l’écrit dans lequel il a été cantonné depuis des décennies. Il faut à cela à une condition : être en accord avec les réflexions théoriques, en l’occurrence didactiques, et épistémologiques (le retour d’expériences étant permanent) qui ont présidé à ces innovations. * * * Le concept fondamental pour nous est celui de la mise en multimédia. Il suscite une expression directe où chacun des éléments du contenu informationnel à transmettre verra sa représentation concrète se manifester de manière par des médias différentse selon sa nature. L’apprenant a plus que jamais besoin d’entendre et de produire la langue à l’oral. Le son sera généralement le point de départ de la mise en multimédia. Il faut aussi que son accès soit favorisé au maximum. L’apprenant doit pénétrer par tous les moyens dans ce bloc monolithique que constitue parfois pour lui la juxtaposition séquentielle des sons d’une langue étrangère. Tous les outils favorisant l’accès au son participent de la didactisation du son entendu, cette didactisation étant de plus, pour l’enseignant, automatisée. 126
  • 19. Mais d’autres médias peuvent être utilisés en plus (sonne redondant avec « d’autres médias ») (en parallèle ou disponibles surà la demande) pour l’identification et la compréhension des sons. L’image, qui ne doit pas toujours être forcément animée sous peine parfois de diminuer la concentration de l’apprenant sur la compréhension du son, permet de créer une représentation mentale juste appropriée de la situation de discours pour apporter des solutions aux problèmes de compréhension de mots nouveaux pour l’apprenant. Le média texte viendra apporter une note d’information plus précise pour l’identification des sons (transcription phonétique puis graphique) et la détermination du sens à leur donner (mise sur la voie par des questionnements hypothético-déductifs (ne serait-ce pas plutôt inductifs ?), raisonnement par l’absurde, appariements étymologiques). Le soin le plus important doit être apporté au choix des éléments à didactiser (repérage anticipatif des difficultés) et à leur mise en multimédia. Ainsi, choisir une image, sa taille et sa position est parfois plus difficile que poser une question. En fait, avant de chercher à réaliser un exercice de type QCM ou texte à trous, il faut chercher les raisons de son utilité. La didactique en langues doit éviter de prendre les couleurs de la « mise en examen ». Le sujet est soupçonné de défaut de compréhension. Il faut trouver l’erreur et les erreurs (cela reste difficile à comprendre). Les « interrogatoires » sont bons mais l’enseignant s’interroge-t-il à son tour sur les moyens qu’il a mis en œuvre pour permettre à l’apprenant de trouver par lui-même ? Ce concept de mise en multimédia fait de plus partie d’un concept plus englobant, celui de « mise en média » (Toma : 00). La mise en média produit une inscription sémiotique différente selon le type de média utilisé, par exemple mise en musique (son), mise en discours (texte), mise en images (photo, peinture), mise en multimédia (plus d’un média). C’est réellement la recherche en didactique qui doit contraindre les informaticiens à concevoir des programmes dédiés aux langues. Si l’enseignement à distance en langue est, lui, fortement dépendant de la puissance de calcul des processeurs et des débits des réseaux, ce n’est pas une raison pour revenir à des pratiques de l’EAO des années 80, parce que l’oral à distance est techniquement difficile. L’imagination permet de trouver des solutions logicielles qui pallient ces difficultés et la didactique peut s’imposer. Peut-on progresser en mathématiques si à chaque problème posé, aucun accompagnement n’est fourni vers( préposition insuffisante, => pour progresser vers) la solution ? Les problèmes en langues sont pourtant aussi nombreux 127
  • 20. que les combinaisons possibles de mots. Les étudiants en anglais auraient-il la science infuse ? Tout enseignant s’aperçoit au contraire que c’est loin d’être le cas. Le mode examen est nécessaire, mais ne doit pas être systématisé à chaque séance. Si didactiser, en compréhension orale, signifie proposer des aides de plus en plus fortes puissantes pour que l’apprenant arrive de lui-même à trouver la solution, si l’accès au son est multimodal et instantané, alors l’apprenant sentira qu’il a enfin la possibilité de comprendre par lui-même et il fera le maximum pour y parvenir. Les efforts accomplis pour comprendre ne serait-ce qu’une seule phrase30 seront reproductibles dans d’autres contextes et la progression dans la compétence sera patente. Les connexions neuronales qui se seront produites durant cet effort ne seront plus à faire (peu clair) Constater par contre ses erreurs par le biais d’un exercice écrit ne peut produire les conditions naturelles de compréhension du sens d’un discours oral. Au mieux un ou plusieurs mots de vocabulaire seront appris avec un rapport temps passé/ mots appris très faible. Chacun sait en effet que la performance langagière ne consiste pas en un mélange aléatoire de mots de vocabulaire et de règles de grammaire. Ce sont les moteurs de compétence linguistique31 in (une expression qui pourrait mériter une référence) inhérents à chacun de nous qu’il faut activer et développer par une mise en situation, certes virtuelle32 mais permanente, de compréhension et de production de discours. La vérification du bon fonctionnement de ces moteurs se fera beaucoup mieux par un suivi continu et un tutorat fréquent que par des interrogations ponctuelles et aléatoires qui, par le biais d’exercices par ailleurs pas toujours faciles à réaliser, ne vont porter que sur quelques mots. Même si le signal d’alarme a déjà été tiré depuis longtemps (dixit ?: « par qui ? » par les enseignants-chercheurs de l’université qui développent depuis plusieurs années outils et logiciels multimédias appropriés à un cadre spécifique), tout doit être mis en œuvre pour éviter que la didactique des langues ne soit pas uniquement l’apanage des industriels de la 30 Un étudiant m’a avoué avoir passé plus d’une heure sur une phrase ! Loin d’être déçu ou découragé, il a voulu me signifier au contraire que sa persévérance n’avait été possible que parce qu’il avait à disposition les moyens didactiques et techniques de trouver par lui-même. 31 L’analyse du rôle des aires de Broca, de Vernike et du corps calleux dans la production et la compréhension du langage constitue depuis un demi-siècle l’objet des travaux des neuro-psycholinguistes (Gardner, De Joinette et par exemple Nespoulous, 1998). 32 La situation de discours est virtuelle, mais les activités mentales convoquées sont bien réelles. 128
  • 21. connaissance. Chaque Seul l’enseignant est dans un cadre didactique spécifique et lui seul dispose des paramètres qui constituent constitutifs de ce son cadre didactique. 129
  • 22. BIBLIOGRAPHIE Bannon L., 1991. From human factors to human actors : the role of psychology and human computer interaction studies in system design, Design at Work : Cooperative Design of Computer Systems, J. Greenbaum & M. Kyng (Eds.), Hillsdale (N.J.) : Lawrence Erlbaum. Clark, J. M., A. Paivio, 1991. Dual-coding Theory and Education, Educational Psychology Review, 3. Kaptelinin V., 1994. Activity Theory: Implications for Human Computer Interaction, Human-Machine Communication for Educational System Design, ASI Series, vol. 129, Berlin : Springer Veriag, NATO. Mayer R.E., R. B. Anderson, 1992. The Instructive Animation : Helping Students Built Connections between Words and Pictures in Multimedia Learning, Journal of Educational Psychology, 84. Nespoulous J-L., J. Virbel, 1998. Des structures textuelles à leur traitement par le cerveau/esprit humain, Modèles Linguistiques, Toulon : Université de Toulon et du Var. Toma, T., – 1992. Conception technique d'un Centre de Ressources. Une nouveauté : le LAVAC, Actes de CERCLES (Confédération Européenne des Centres de Langues de l'Enseignement Supérieur ), Dublin : Cercles Secretariat, University College. – 1993. Laboratoires de langues à cassettes ou réseaux d'ordinateurs ? Une solution: le LAVAC, Nouvelles Technologies et enseignement des Langues : le point sur la question, pp. 180-188, Paris : Éditions La Tribune Internationale des Langues Vivantes. – 1995. La création de cours multimédias, Actes des journées d’Ingénierie didactique multimédia, pp. 20-34, Bordeaux : DLVP, Université Bordeaux II. – 1996. Pour un didacticiel de langues : nouveau positionnement didactique et mise en œuvre d’activités métalinguistiques d’apprentissage, Asp 11-14, revue du GERAS (Groupe d’Etudes et de Recherche d’Anglais de Spécialité), pp. 363-388, Bordeaux : DLVP, Université Bordeaux II. – 1999. Fonctions didactiques et architecture d’un laboratoire de langues de type logiciel, La pratique didactique du multimédia, numéro spécial des « Après-midis de LAIRDIL » (LAboratoire Interuniversitaire de Recherche en DIdactique des Langues ), pp. 63-96, Toulouse : LAIRDIL, Université Toulouse 3. – 2000 a. Real-time Courseware Design : the LAVAC Video Sequencer (2000), Proceedings of SITE 2000 (Society for Information Technology and Teacher Education ), pp. 831-837, Charlottesville, VA : AACE (Association for the Advancement of Computing in Education). – 2000 b. Cognition and Courseware Design by Teachers : the Concept of Multimediatizing, Proceedings of SITE 2000, pp. 2461-2467, Charlottesville, VA : AACE. Tricot, A., C. Pierre-Demarcy & R. El Boussarghini, 1998. Définitions d’aides en fonction des types d’apprentissages dans les environnements hypermédias, Hypermédias et Apprentissages, pp. 3-14, Poitiers : Université de Poitiers. Vaillant-Sirdey, C., 2000. Ten Years on : Assessing Multimedia Distance-Learning, Proceedings of SITE 2000, pp. 1189-1193, Charlottesville, VA : AACE. 130