2. I. introduction
• Le traitement de toute pathologie parodontale nécessite l’établissement
d’un diagnostic précis et exact. Ce dernier est conditionné en grande
partie par un examen rigoureux du malade en suivant un ordre
chronologique.
• il se présente comme la déduction de l’examen clinique et de l’étude des
différents examens complémentaires ; ce diagnostic établi ainsi que la
démarche thérapeutique influencent le choix du pronostic.
• le premier diagnostic ou pronostic devrait toujours être considéré comme
diagnostic /pronostic de travail provisoire. C’est d’abord la distinction, des
formes agressives, des formes chroniques des parodontopathies qui est
trés importante.
• sur la base de ces examens, le plan de traitement « provisoire » et des
alternatives peuvent être élaborées.
3. • 1- Le diagnostic :
vient du mot grec « diagnôsis », qui signifie à la fois discernement, et
décision. Il s'agit donc d'acquérir la connaissance à travers les signes observables
et le raisonnement menant à l'identification de la cause (l'origine) d'une
défaillance, d'un problème ou d'une maladie, ou tout simplement à la
détermination d'une espèce biologique par rapport à une autre .
De la qualité de cette étape de l’acte médical, dépend étroitement la
cohérence des examens et des traitements.
Diagnostic
différentiel
Diagnostic
positif
4. Diagnostic
étiologique C’est la partie du
diagnostic qui vise à la
recherche des diverses
causes de la maladie
parodontale . Il détermine
la part plus ou moins
prépondérante des
différentes étiologies
possibles;il est
certainement le plus
difficile; et il demande une
certaine éxperience sinon
un sens clinique
développé
Diagnostic
différentiel
Consiste en
l’élimination des
entités cliniques dont
les signes et
symptomes se
rapprochent à celle du
diagnostic
présomptif;on élimine
les maladies à peu prés
similaires en cherchant
les différences d’ordre
cliniques,
radiologiques, ou
meme
bactériologiques.
Diagnostic
positif
«Démarche visant à
connaitre, face à un
symptome ou à un
ensemble de
symptomes,une origine
précise ». c’est le
moment où sont
confrontés les signes
recueillis dans la
description typique
d'une maladie, c’est la
détermination d’une
maladie après le
recueil de tous ses
symptômes et signes.
Il y a de nouveaux diagnostics qu’on peut ajouter
à savoir : le diagnostic bactériologique,
immunologique, et enfin moléculaire.
5. III- Eléments relevés lors de l’examen
clinique permettant de poser un diagnostic
• III-A- examens obligatoires:
1- anamnèse générale
Q.M Examens
complémentaires
Sert à la protection du patient souffrant d’une maladie systémique qu’à celle
Du dentiste et son personnel contre les infections dangereuses.
6. 2.Anamnèse spécifique:
• Outre les questions sur l’état de santé général du patient, une anamnèse
spécifique doit être réalisée, dont le but primordial est de cerner le motif
du patient:
de quel problèmes buccaux soufre t-il ?
Se plaint-il de douleurs ?
Cela permet d’accorder une priorité thérapeutique à ce que le malade
considère comme primordial, et d’établir une relation de confiance entre
patient et praticien.
Les visites
chez le
dentiste
Les soins
dentaires
Le passé
médical
L’héridité
10. • Tous les résultats des tests présentés jusqu’à présent se basent sur des
paramètres cliniques ou directement ou indirectement sur l’identification
des bactéries pathogènes pour le parodonte. Les examens suivant doivent
indiquer la réponse de l’hôte à l’infection bactérienne.
• Un titre élevé d’anticorps contre les agents pathogénes du parodonte.. La
présence d’enzymes comme l’aspartate-aminotransférase… une quantité
importante des médiateurs pro-inflammatoires peuvent indiquer une
destruction parodontale…
• De même la mésure de température sous gingivale ( par le systéme
periotemp) permet de conclure une inflammation.
VI-A- détermination des facteurs de risque
11. le rôle joué par un génotype positif a été expliqué par SOCRANSKY et al. (2000)
pour une population principalement caucasienne ;le lien entre le génotype positif et
une parodontite chronique sévère peut être observé dans une classe d’âge élevé et dans
le cas de profondeur de poches importantes. le génotype positif doit donc être appelé
facteur de sévérité (severity factor).
en premier lieu, le tabagisme et une hygiène buccale inadaptée.
les maladies systémiques ( diabète, VIH).
le stress.
VI-B- le génotype positif
12.
13. Cette analyse de risque n’est pas uniquement effectuée sur le nouveau patient, mais aussi, après la fin
d’une thérapie active, à intervalle régulier.
Ainsi , si le patient coopère bien, la diminution progressive de risque général devient évidente.
VI-C- évaluation des risques parodontaux
15. VII-A- les signes d’activité de la maladie parodontale
• * les suppurations:
Etant donné la nature infectieuse des maladies parodontales,
il n’est pas surprenant que les abcès fassent partie de la
sémiologie.
Le diagnostic d’abcès parodontal se fait lors de l’examen clinique.
Sa localisation précise et son étendue se déterminent par
sondage et/ou mis en place d’un cône de gutta.
Il est quelque fois nécessaire d’utiliser la pression digitale ou celle
d’un fouloir à amalgame pour confirmer la présence de pus.
Au total, les collections purulentes parodontales sont l’expression
d’une activité de la lésion considérée.
• halitose :
Il n’est pas étonnant que l’halitose soit un des signes des
parodontites actives, et qu’elle puisse représenter un motif de
consultation. ceci est dû au bactéries anaérobies ( Bctéroides
spirochètes, fusobactérium…) capables de synthétiser des
quantités importantes de composés sulfurés ; dont l’odeur
caractéristique est assimilable à celle d’un goudron frais.
L’halitose est considérée donc comme un signe d’activité
infectieuse.
16. • * saignement:
il reflète le degrés de
l’inflammation, par la fragilité
tissulaire et le degrés d’atteinte
des capillaires. Ce saignement se
produit lors du sondage et peut
dans certains cas être spontané.
VII-A- les signes d’activité de la maladie parodontale
les migrations dentaires:
C’est en fait, le processus par lequel les dents tendent à
s’échapper des forces traumatogènes.
En présence d’une maladie parodontale, certains
déplacements dentaires peuvent avoir lieu, suite à la perte
d’attache, et à la réduction du capital osseux entourant la
dent.
18. Processus
pathologique
lésion
élémentaire
Mode évolutif Critères
anatomiques
étiologiques Selon l’état
-Inflammatoire
Gingivite ,
parodontie.
-Dégénératif
Gingivose,
parodontose.
-Néoplasique
Bénin et malin.
-érythème:
Changement de
couleur de
gencive, dû à la
vasodilatation
vasculaire.
-œdème:
Augmentation du
volume de
gencive due à
l’augmentation de
perméabilité..
-hypertrophie:
Augmentation de
taille cellulaire
-hyperplasie
Augmentation du
nbre de cellules.
-érosion.
-ulcération.
- nécrose.
-Gangrène.
-Vésicule.
-Bulle.
-Aigu:
D’apparition
soudaine,
brusque, très
douloureux, de
courte durée.
-chronique:
D’apparition
lente et
progressive, non
douloureuse,
évolue à bas
bruit.
-subaigu:
Réchauffement
d’une forme
chronique.
Il est moins
sévère que le
mode aigu.
-Siège:
*Pour une
gingivite:
(papillaire,
marginale,
attachée).
*pour
parodontite:
(superficielle,
profonde, ou
terminale).
-étendu:
Soit localisé ou
généralisé.
triade de
WESKI:
*Facteurs locaux
*facteurs
généraux.
*facteurs
constitutionnels.
Soit
purement
gingivite ou
combinée
parodontite
+ gingivite.
1)- les critères de classification:
19. 2)- la classification des maladies parodontales
• Il y la classification de Page et de Schröder 1982, elle regroupe
l’aspect clinique, radiologique, microbiologique, et la réponse de
l’hôte :
-Maladies de la denture à localisation parodontale exclusive
- parodontose
- parodontite chronique habituelle de l’adulte,
- parodontite juvénile,
- parodontite prépubértaire.
- parontite à progression rapide.
- PUN et GUN.
-Maladies parodontales symptômes de maladies générales
(maladie de Papillon Lefèvre, acatalasie, hypophosphatasie, DID,
trisomie 21, syndrôme de chidiak Higachi, leucopénie, histiocytose
X).
20. • Une autre classification qui est récente, et qui regroupe 03
grands volets (d’Armitage 1999) :
1)- les maladies gingivales:
A)- maladie gingivale induite par la PB.
-Les gingivites associées à la plaque dentaire :
sans facteurs locaux favorisants ;
avec facteurs locaux favorisants.
-Les maladies gingivales modifiées par des facteurs
généraux, puberté, cycle menstruel, grossesse.
-Les gingivites modifiées par les médicaments.
-Les gingivites modifiées la malnutrition.
B)-Les lésions gingivales non induites par la plaque:
- origine bactérienne spécifique
- virales,
- génétiques.
- fongique.
- systémique.
- traumatique.
- réactions des corps étrangers.
21. 2)-La parodontite chronique (dite parodontite de l’adulte) :
sévérité : légère (niveau d’attache clinique inférieur à 03 mm)
, modérée (de 03 à 05 mm), sévère (supérieur à 05 mm) ;
caractérisée par la perte d’attache clinique ;
destruction en rapport avec les facteurs locaux ; associée à des schémas microbiens
variables ;
progression de la maladie lente à modérée, mais avec de possible périodes de progression
rapide ;
peut intervenir à tout âge sous une forme localisée ou généralisée.
3)-La parodontite agressive localisée ou généralisée (la parodontite précoce qui comprend
les : parodontites pré pubertaires, juvéniles ; et la parodontite à progression rapide).
pertes rapides d’attache et d’os ; importance des dépôts microbiens
sans relation avec la sévérité de la destruction osseuse ;familiale ;
souvent associée aux infections, à Actinobacillus Actinomycetem Comitans ;
la forme localisée touche les molaires et les incisives ;
la forme généralisée touche les molaires, les incisives et au moins 03 autres dents.
22. • 4)-Les parodontites à manifestations de maladies
systématiques, hématologiques, ou génétiques.
5) -Les maladies parodontales nécrosantes :
gingivite ulcéro-nécrotique ;
parodontite ulcéro-nécrotique.
6) -Les abcès parodontaux.
7) -Les parodontites associées à des lésions
endodontiques.
8)-Les anomalies de développement ou acquises,
défauts muco-gingivaux, traumatismes occlusaux.
23. Consiste en l’élimination des entités cliniques dont les signes et symptômes se
rapprochent à celle du diagnostic présomptif, on élimine les maladies à peu près
similaires en cherchant les différences d’ordre cliniques, radiologiques, ou même
bactériologiques.
A titre d’exemple :
-GUNA faite avec une gingivite ulcéreuse (des patients leucémiques) sera éliminé par un
interrogatoire, et un bilan sanguin.
-Gingivite hypertrophique selon l’étiologie on éliminera celle d’étiologie locale, hormonale,
respiratoire.
-PJ généralisée se fera avec une PPR et ceci par un examen microbiologique.
24.
25. le pronostic es la prédiction de l’évolution d’une maladie parodontale, et l’évaluation
des chances de succès de la thérapeutique.
C’est donc le jugement porté par le praticien, après le diagnostic sur le déroulement et l’issu
préalable de l’affection.
Le pronostic global intéresse c’est un pronostic par site.
l’ensemble de la denture. C’est dû au fait, que la maladie
C’est-à-dire la prédiction de parodontale existe souvent
l’évolution de la maladie d’une manière isolée.
parodontale de façon générale, elle peut se stabiliser dans une
chez un paient donné. Région et évoluer dans d’autres.
pronostic
26. s’étend de la période concerne une période concerne l’état
du traitement et après d’environ 10ans parodontal en
traitement. Après traitement. Rapport avec la vie
Elle correspond des dents et leur
à la période de existence.
cicatrisation et
d’adaptation tissulaire.
Court terme Moyen terme Long terme
27. 1- pronostic bon :
On estime que le malade conservera sa dentition toute sa vie.
2- pronostic favorable :
lorsque le traitement parodontal permet de récupérer les dents que la maladie
parodontale a atteint.
3- pronostic défavorable :
si notre thérapeutique ne permet pas une récupération complète des dents
atteintes.
4- pronostic réservé :
c’est lorsque le malade peut ne as répondre à notre traitement.
Soit par sa non coopération , ou en cas de récidives…
5- pronostic mauvais :
le malade perdra ses dents quelque soit le traitement envisagé.
Évaluation quantitative du pronostic:
28. 1- l’âge:
lorsque 2 patients d’âge différent se présentent, avec un niveau comparable d’atteinte parodontale;
le pronostic est meilleur chez le sujet âgé, vu que le sujet jeune présentait un processus destructif
beaucoup plus rapide qui rend le pronostic plus défavorable.
2- facteurs généraux:
c’est la notion du terrain sur lequel se développe la maladie parodontal.
Un sujet atteint d’une maladie d’ordre général, se défend mal contre l’atteinte parodontale qui se
développe dans ce cas sur un organisme affaibli par opposition au sujets présentant un bon état
général.
3- profil psychologique:
le stresse agit sur les réactions immunitaires et donc influence sur l’évolution de la maladie
parodontale.
4- facteurs anatomiques:
certains critères anatomiques influencent sur le pronostic, tels:
la forme, nombre et longueur des racines dentaires...
En outre, une atteinte de furcation ne signifie pas toujours mauvais pronostic, celui-ci dépend des
possibilités thérapeutiques et prophylactiques.
29. 5- évolution et topographie de la destruction osseuse:
les lésions supra-osseuses ont un pronostic favorable, par contre, si la poche se trouve à
proximité de
l’apex, le pronostic sera réservé avec présence ou non d’affection apicale.
De même, si la perte d’attache se situe sur plus d’une face, le pronostic tend à être
mauvais.
6- présence de poches résiduelles après traitement:
cela compromet à long terme la cicatrisation et le contrôle de plaque par le patient.
Le pronostic à long terme dépend, des soins d’entretient réguliers.
7- mobilité dentaire:
- un degrés de mobilité réduit signe un bon pronostic.
- l’augmentation de l’amplitude du déplacement dentaire est un signe de mauvais
pronostic.
- de plus, un déplacement vertical d’une dent, est souvent synonyme d’extraction dentaire.
30. • 8- nombres de dents restantes:
- si le nombre et la distribution des dents ne suffisent
pas au soutient d’une bonne prothèse, le pronostic
global est défavorable, puisque dans ce cas là, la
prothèse risque d’accélérer la perte dentaire plutôt que
de rendre service à la santé parodontale.
9- évolution et flore pathogène:
- l’absence de signes positifs tels( absence de
saignement, reminéralisation des crêtes, diminution de
la mobilité…)oblige à réserver le pronostic.
- si aucun de ces critères ne stabilise, ou n’évolue
favorablement, les prévisions sont mauvaises.
31. 1- gingivite:
elles sont d’un bon diagnostic, car c’est un stade de maladie parodontale encore réversible , à condition
d’une élimination complète des irritants locaux, e bonne coopération du malade.
2- les parodontites:
- la parodontite de l’adulte superficielle, simple, a un bon pronostic à long terme, celle qui présente une
lyse profonde, a un pronostic favorable ou réservé selon le cas.
- la parodontie de l’adulte avec une lyse terminal, a un mauvais pronostic.
- la parodontie agressive , en raison de la présence d’une flore très pathogène, présente un pronostic
réservé à long terme.
- dans d’autres cas, même en présence d’une parodontite agressive, localisée ou généralisée, le
pronostic
à court terme peut être favorable ou défavorable; principalement en fonction du degrés de lyse
osseuse.
- la parodontite associée aux maladies systémiques:
le pronostic es lié à la sévérité de la maladie parodontale, et l’agressivité de l’altérations de l’organisme.
- les parodontites ulcéro-nécrotiques sont d’un pronostic favorable, chez les sujets sains, et réservé
chez
les sujets sidéens.
- le pronostic de la parodontite réfractaire est réservé, à cause de la résistance de la flore à la
thérapeutique parodontale et médicale.
32. - dépistage précoce de la maladie parodontale.
- motivation et éducation du patient.
- prévention de l’apparition de la maladie parodontale.
- bonne utilisation des examens complémentaires, en particulier
l’examen microbiologique pour une bonne identification du germe
responsable, et donc meilleure prise en charge.
- améliorer les procédés thérapeutiques; RTG, matériaux de
comblements, pour permettre la régénération des tissus du parodonte.
- traiter les anomalies fonctionnelles.
33. XI- conclusion
L’établissement du diagnostic est très important
pour l’identification de la maladie; son
précision conditionne le succès thérapeutique
et permettre d’envisager un pronostic en
fonction des facteurs de risque et du degré
actuel de gravité.