La web collaboration : Springer Claude (2014) Iasi, Roumanie

5 Dec 2016
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La web collaboration : Springer Claude (2014) Iasi, Roumanie

Notes de l'éditeur

  1. Le propos de ma communication concerne les environnements d'apprentissage collaboratif qui renvoient souvent à la pédagogie du projet. Il faut comprendre que je me projette dans une approche pédagogique qui n’a plus rien à voir avec l’enseignement transmissif direct et rationalisé qui reste le modèle dominant en didactique des langues et dans de nombreuses matières en France. La question de l’évaluation dans le modèle de la transmission de contenus concerne essentiellement la validation de la maitrise des contenus et la certification d’une performance par rapport à un étalon officiel, en l’occurrence pour les langues l’échelle du CECR. Mon propos pourrait sembler trop franco français, un reproche qu’une collègue bien intentionnée m’a déjà fait. Cependant, il semble que le modèle transmissif reste très majoritairement le modèle mondial par défaut. Pour mieux me faire comprendre j’aurais pu donner comme titre « former et évaluer autrement». Les couples former et évaluer, apprendre et s’évaluer, sont évidemment indissociable. Je tâcherai de montrer la dialectique qui existe nécessairement entre les deux alors que dans le modèle transmissif dominant l’évaluation ou plutôt le contrôle est le plus souvent externalisé. Dans le modèle de la collaboration, qui est la toile de fond de ma discussion, la question de la créativité est également essentielle. Pour collaborer il est indispensable de communiquer et négocier en vue de créer un objet ou une œuvre. La question de l’évaluation et des outils d’évaluation est alors incontournable et se pose dans des termes particuliers que je tenterai de montrer.
  2. Et vous ?
  3. Sans m’apesantir (on se croit toujours obligé de se justifier en s’appuyant sur d’autres experts reconnus – notre imposture intellectuelle génétique), je rappelle Caré 1989 qui présentait une approche qu'il appela canevas et que j’appelle scénario pédagogique. Je me permets de mettre à jour sa proposition. Pour sortir de l'approche structuraliste, il a proposé deux organisations de cours, l’une à partir d’un canevas fermé avec des caractéristiques spécifiques et l’autre avec un canevas ouvert qui s’inscrit parfaitement dans l’optique de la collaboration créative. On se rappelle qu’à l’époque Debyser suggérait aux pédagogues de se libérer des manuels en s’inspirant de Freinet. Autant dire qu’il n’a pas été écouté et que le manuel numérique aujourd’hui maintient plus que jamais sa domination.
  4. Nous venons de voir la finalité de l’évaluation créative, comment voir autrement l’évaluation, comment la mettre au cœur même des apprentissages portés par la collaboration créative. Mais il est clair que pour cela il faut former autrement. Dans cette logique, l’approche socioculturelle collaborative doit constituer le but de la formation, les connaissances et savoir-faire n’ont de sens que par rapport à un contexte d’action spécifique, l’appropriation de savoirs et de compétences est une affaire sociale. Si l’on souhaite aller vers une évaluation au service des apprentissages il est nécessaire de former autrement. La créativité n’a pas à être évaluer à part, elle constitue le cœur de la collaboration. Je dirai que le prof de langues doit accepter l’idée qu’il participe à une éducation citoyenne qui va au-delà de sa discipline. Il doit aussi accepter l’idée que la langue est en fait un outil médiateur du dialogue social. Il doit de ce fait participer à la formation d’esprit capables d’engagement mutuel, de confiance mutuelle. L’apprentissage en langues ne peut être confini au niveau de l’instruction avec une programmation rationnelle basée sur la simplification des données d’entrée et l’accumulation de connaissances.
  5. J’ai beaucoup parlé de l’importance de s’engager dans le tournant social en didactique des langues. Puren est globalement sur la même ligne. Le système éducatif dans son histoire et à travers les cultures, vous, nous (enfin pas moi), défendons l’idée que l’intelligence est individuelle, que le génie est forcément individuel, que nous devons donc nous intéresser à la construction individuelle des savoirs. En tant qu’enseignants, nous sommes également d’accord pour dire qu’il faut un programme bien fait, avec des contenus scientifiquement validés ainsi qu'une évaluation objective scientifiquement validée. Nous sommes d’accord pour dire qu’il faut s’intéresser au sens, que l’enseignement ait du sens pour les élèves, et pourtant la vérification des connaissances demeure l’objectif principal de l’évaluation.Nous ne pouvons alors nous permettre de perdre du temps avec une différenciation pédagogique, ou bien accepter que les élèves tâtonnent dans le développement de leur nouvelle langue. La langue enseignée est ainsi une langue normée, valorisée par l’institution. L’évaluation n’est vue que comme un contrôle de l’input. D’autre part, depuis le CECR, nous allons vers une certification de l’output avec les standards proposés par le CECR et les organismes de certification comme seuls habilités à certifier des compétences. Je n’en dirai pas plus. Ce qui m’intéresse c’est ce qui se passe dans une communauté d’apprentissage qui collabore en vue de réaliser ensemble quelque chose. Ce qui m’intéresse c’est cette solidarité d’apprentissage qui est le terreau de l’action sociale. L’individu ne peut se développer seul, la synergie permanente entre l'individu et le social devrait constituer le fondement de toute éducation. Nous ne cherchons pas à former des créatifs, des innovateurs. La créativité est inhérente à la collaboration et l’évaluation est constitutive de la collaboration et de la créativité. D’où le cœur de mon propos : évaluer la collaboration créative qui est en fait pour moi comme une tautologie. Programmation rationalisée (moyens/fin) Connaissances cumulatives Méthodologie d’enseignement avec des interactions dirigées par le prof Elève = sujet épistémique indifférencié Apprentissage conçu comme = restitution, repérage, reproduction, mettre en pratique Séquence potentielle d’apprentissage (SPA) : rétroaction du prof dans l’interaction avec les élèves Langue = structures syntaxiques + lexique (input à maitriser et contrôler) Performance langagière à certifier (vérification de l’output)
  6. Debyser (1973) demandait un chagement de modèle pédagogique : il s’élevait contre l’approche dominante basée sur un modèle de cours rigide qui ne laisse que peu de place à l’élève et demande une pédagogie libérée des manuels comme Freinet pour que ce soit les élèves qui prennent les décisions Carré la même année présente la simulation globale et pense que la pédagogie reste très dirigée “Parce qu'il y a de vieilles croyances qui traînent encore dans la tête des professeurs : cette idée qu'il faut absolument passer par un probatoire, fait d'acquisitions linguistiques conditionnées et répétitives, en gros une centaine d'heures de dressage, avant de pouvoir enfin prendre des risques, avoir le droit à l'expression spontanée, personnelle, à une communication moins didactique.”
  7. une mise en projet collective pour un dialogue interculturel
  8. 5 projets tout au long du semestre : apprendre à concevoir un projet, une mise en situation plausible, un scénario d’apprentissage et d’évaluation, la réalisation d’une tâche sociale complexe 3/4 étudiants par groupes, sélection par compétences : TIC, arts, multimédia, texte. Remarquons que les outils ou artefacts mis à disposition visent à favoriser le dialogue et la réflexion individuelle et collaborative. La mise en situation respecte les principes du scénario ouvert (ou canevas ouvert). Il n’y a pas de programmation préalable même si l’enseignant peut et doit envisager les besoins que cette mise en situation implique. La tâche finale est sociale et complexe. L’enseignant et les apprenants ne peuvent pas se représenter le résultat final. On n’est pas dans l’optique moyens/fin de l’approche par tâche qui insiste sur la réalisation d’une tâche finale prédéfinie, l’objectif étant de donner du sens aux apprentissages intermédiaires (avec des ressources linguistiques déterminés dès le départ). On se situe dans une optique pluridisciplinaire qui doit éveiller l’imagination. On peut envisager que certains groupes vont négocier de manière conflictuelle, que d’autres vont être plus dans l’entente cordiale et amicale, que d’autres sauront reconnaître et mettre en œuvre les expertises de chacun au service de la réalisation d’une œuvre.
  9. Pour ce groupe qui s’est vite sélectionné, même s’ils ne se connaissaient pas vraiment, 2 séances ont été nécessaires pour s’approprier la mise en situation, pour négocier la tâche finale à réaliser, et pour se répartir les tâches selon les expertises de chacun. Ce groupe s’est constitué à partir de la complémentarité de chacun. Il a rapidement évolué vers une collaboration intégrative selon John-Steiner. Ils ont proposé un scénario ouvert en 5 étapes. La réalisation finale est la suivante.
  10. L’analyse des comptes rendus de chaque membre du groupe, que j’ai réunis en un seul fichier pour obtenir un nuage statistique des mots fréquents, montre et confirme que les préoccupations de ce groupe est focalisé autour de la créativité mais aussi de la question des apprentissages. On trouve également des termes comme projet, social, idées, projet, tâche, collaboratif qui vont dans le sens du travail collaboratif demandé. Enfin, des mots comme groupe, élèves, enseignant, travail, langue, savoir, temps montrent d’autres préoccupations sur les rôles dans le projet et les aspects plus disciplinaires.
  11. Dans un cours classique chaque élève garde pour lui ses valeurs, ses intérêts, sa personnalité et ses expertises. Le format de communication est imposé, formel. Le bon élève sait comment interagir pour obtenir les meilleurs résultats. En collaboration, chacun est exposé aux autres et doit se dévoiler. Il exprime d’une manière ou d’une autre ses valeurs, ses intérêts, sa personnalité, ses expertises à travers son engagement dans le groupe. On se trouve face à des personnes au capital culturel différent, aux intérêts et valeurs différents avec des visions du monde qui peuvent être conflictuelles. La communication et la négociation sont indispensables non seulement pour aboutir à la réalisation de l’œuvre mais aussi et surtout pour aboutir à une convergence et à une vision partagée. Les tensions potentielles doivent donc être acceptées et/ou résolues. Ces efforts de collaboration sont dynamiques, le type de collaboration peut évoluer dans le temps et selon le déroulement du projet. La confiance dans l’autre est essentielle et la confiance en soi ne peut éclore qu’à travers les autres. Dans le modèle de la division du travail (approche par tâche guidée, scénario fermé et défini par le prof) les membres peuvent se contenter d’accomplir les rôles définis, chacun faisant son travail pour parvenir à une réalisation conforme au cahier des charges. La prise de risque est réduite, la créativité est souvent scolairement conforme. Les tensions cependant peuvent devenir très forte si l’un des membres ne remplit pas son rôle ou s’il se trouve en désaccord. La condition minimale de réussite est la confiance et le respect des membres du groupe. Dans le groupe d'amis (par affinité), les valeurs sont globalement partagées dès le départ. La définition des rôles est plus fluide et moins déterminée. Cette entente de départ peut permettre d’engager rapidement le dialogue et la négociation pour réaliser une œuvre créative. Les expertises sont reconnues et peuvent être partagées. Cependant, si le groupe est trop semblable, s’il n’y a pas de tension et de réelle négociation, le résultat final peut aussi avoir une créativité plus attendue. Ces deux types de regroupement peuvent modifier leurs processus de collaboration au fur et à mesure de l’avancement du projet et de la meilleure connaissance des membres du groupe. On peut donc observer un groupe qui de complémentaire va fonctionner plus comme un groupe d’amis. De même le groupe d’amis peut s’engager dans une fusion totale. Pour que les expertises s’intègrent, pour que les valeurs soient dialectiquement et dynamiquement reconstruites il est nécessaire d’avoir du temps pour que les échanges se multiplient.
  12. Je souhaitais analyser les 5 groupes avec le logiciel iramuteq nouvelle version mais il y a eu des problèmes qui ne sont pas réglés ; je me contente donc pour aujourd’hui d’un seul groupe dont l’idée était de faire dialoguer Cézanne et Arcimboldo comme nous l’avons vu. Cet exemple est intéressant car il montre que l’on peut passer d’un processus collaboratif à un autre dans le temps. Il n’y a pas de fonctionnement prédéfini qui répondrait à des critères prédéfinis comme l’a dit John-Steiner. On passe ainsi d’une complémentarité (décidée par le professeur) à une collaboration par affinités, avec répartition des tâches, pour au final devenir fusionnel. Cette description fait apparaître la nécessité de communiquer, de négocier, de se faire confiance mutuellement, de construire un contrat social partagé et de le respecter. Ces différents éléments permettent de clarifier la finalité de l’évaluation que l’on pourrait appeler créative pour accompagner la collaboration créative. Nous nous situons au niveau du processus de collaboration et de création et non au niveau de la performance finale qui relève d’une évaluation bilan. Les outils nécessaires au processus de collaboration créative concernent par conséquent la possibilité d'échanger et de réfléchir aux apprentissages. D’autre part, il est également important de disposer d’outils pour représenter les ressources mises en œuvre et les compétences déployées. Ces outils sont crées en dialogue et sont ainsi situés et partagés socialement. Chacun peut ensuite se positionner pour en tirer des informations sur son travail et sa progression. L’évaluation est de cette manière constitutive des apprentissages en collaboration, elle permet l’explicitation des processus cognitifs et donc de la réflexion en action.
  13. À titre d’exemples, je donne quelques extraits de remarques d’étudiants. On retrouve des propositions sur la pensée divergente de Lubart, Aden et d’autres. On voit à travers ces paroles d’étudiants que ce qui importe dans la formation ne se résume pas à la maitrise des connaissances disciplinaires mais aux valeurs éducatives.
  14. Deux types de démarches doivent être distinguées : la première concerne la nécessité d’accompagner les dialogues et de faciliter la pensée réflexive dans et sur l’action : le portfolio d’apprentissage est le plus connu, il ne doit pas être assimilé au PEL en langues ; l’évaluation est également sociale et authentique, on peut la lire dans les échanges sur le blogue collaboratif ou sur d’autres artefacts de dialogue, on parlera d’interévaluation. La deuxième démarche concerne l’évaluation bilan en fin de processus, et lors de la présentation des projets, par exemple ; les critères et descripteurs sont définis collaborativement faisant de cette évaluation une évaluation formative et sommative. Les outils d’autoévaluation bilan et de coévaluation sont eux aussi bien connus. On utilisera aussi des outils bilans pour faire le point sur le prescrit institutionnel de la discipline. Les critères et descripteurs doivent surtout pouvoir rendre compte des qualités personnelles, des compétences transversales et des compétences sociales. Voici quelques exemples proposés par les étudiants.
  15. Je n’ai pas d’exemple précis de portfolio d’élèves, un groupe d’étudiant a proposé cette définition et cette organisation. On voit clairement des critères qui renvoie à la collaboration, mais aussi à l’organisation et aux compétences et enfin aux savoirs mobilisés. C’est un outil de dialogue avec la classe et le prof.
  16. une mise en projet collective pour un dialogue interculturel
  17. On voit ici une schématisation des compétences en œuvre côté élève avec 6 branches : multimédia, artistique, social, rédactionnelle, pragmatique et linguistique. On distingue bien ce qui relève du social et de l’interdisciplinarité et ce qui relève de la discipline : le pragmatique, le linguistique et la compétence rédactionnelle puisque cette activité langagière est importante pour le projet
  18. Un autre groupe montre comment chaque membre peut se positionner et définir sa cartographie des compétences. Les catégories ne sont pas identiques : gestion de projet, relations publiques, techniques, artistiques, créativité, réflexivité, didactiques, collaboration. Nous pouvons constater que les manières de représenter les ressources et compétences mobilisées par le projet sont elles aussi créatives.
  19. Je termine cette revue d’exemples avec deux exemples d’autoévaluation bilan, en fin de processus. Le premier exemple est un tableau classique de type qualitatif (échelle de 1 à 5). On peut là aussi relever des critères qui renvoient d’abord au social, à la collaboration, à la personnalité (implication et partage) et enfin aux aspects plus disciplinaires. Même si le but est de faire le point à l’issue d’un travail, l’élève ne coche pas simplement des cases correspondant à un référentiel externe prescrit. C’est à lui de définir en collaboration sa vision du travail. Le 2e exemple est intéressant car il propose une autre représentation de type qualitatif. On retrouve ce qui renvoie aux aspects sociaux de la collaboration, mais aussi aux contenus disciplinaires. Dans cet exemple la liberté est plus grande. Nous voyons de la même façon que cette évaluation de bilan reste formative et créative.
  20. Enfin, ce dernier exemple montre comment le groupe peut définir des descripteurs explicite. On retrouve les aspects sociaux mais ici on a pensé à l’image de soi, à la médiation. Si ces grilles permettent de maintenir la créativité dans le processus d’évaluation on peut aussi constater que tout ce travail et ces processus de collaboration sont porteurs d’interculturel.