2. • Définition(s) (Académie française)
• Sens 1 : « Le fait d’acquérir, d’étendre ou d’enrichir une connaissance,
un savoir, un savoir-faire par l’usage et la pratique ; épreuve que l’on
fait personnellement d’une chose ». incorporé
• Sens 2 : « Ensemble de connaissances pratiques tirées de l’usage ;
compétence particulière qui s’ajoute au savoir théorique et résulte de
l’exercice habituel d’une technique, d’un art, d’un métier ». complr
3. L’expérience est aussi une source de connaissances
- à condition de ne pas être uniquement une pratique (local)
- à condition de ne pas être uniquement un récit (général)
Problème : expérience coûteuse (personnel, long, dépendant…)
4. Cadre du travail : les sciences de l’éducation.
Bien que discipline autonome (Vial, 2016), formation initiale des
enseignants
5. L’expérience ne doit pas seulement être un discours :
propension marginale à conseiller, à se projeter, à mettre en garde par
rapport à telle ou telle situation
L’expérience ne doit pas seulement être une pratique :
coûteuse pour les enseignants et les élèves : gestion simultanée de
tâches ; injonctions paradoxales
6. L’expérience dépend peut-être tout autant de la situation que de la
personne qui la vit
Une méthode indirecte : l’analyse projective, adaptée de la méthode
projective, documentée notamment par Mucchielli (1994)
Adaptation de la méthode projective, documentée notamment par
Mucchielli (1994)
7.
8.
9. Travailler collectivement à partir du récit d’une situation qui serait
vécue (photo, vidéo, retranscription, récit…)
Exemple : Marcel Pagnol, Le temps des secrets.
10. Quand cette dictée fut finie, (…), mon cynique voisin demanda :
- Comment t'appelles-tu ?
Je lui montrai mon nom sur la couverture de mon cahier.
Il le regarda une seconde, cligna de l'œil, et me dit finement :
- Est-ce Pagnol ?
Je fus ravi de ce trait d'esprit, qui était encore nouveau pour moi. Je
demandai à mon tour :
- Et toi ?
Pour toute réponse, il fit un petit bêlement chevrotant. Mais il avait
mal réglé la puissance de son émission : le son perça le voile du
chuchotement, et toute la classe l'entendit.
11. M. Socrate se retourna d'un bloc, dans un murmure de rires étouffés,
et il reconnut le coupable à sa confusion :
- Vous, là-bas, comment vous appelez-vous ?
Mon voisin se leva, et dit clairement :
- Lagneau.
Il y eut quelques rires étouffés, mais M. Socrate les dompta d'un seul
regard, et dit avec force :
- Comment ?
- Lagneau, répéta mon voisin, Jacques Lagneau. //
12. M. Socrate le regarda une seconde, puis sur un ton sarcastique :
- Et c'est parce que vous vous appelez Lagneau que vous bêlez en classe
?
Cette fois, toute la classe éclata de rire, à gorge déployée. //
13. M. Socrate ne parut pas fâché d'une hilarité qui célébrait sa spirituelle
question, et il souriait lui-même lorsque Lagneau (qui n'avait pas
compris que certaines questions doivent rester sans réponse) se leva,
les bras croisés, et dit humblement :
- Oui, m'sieur.
(...)
14. Conclusion :
- Cadre complétant d’autres analyses
- Aspects discutés, mais pas seulement dû au hasard de l’enchaînement
de propositions
- Dans l’évocation, dans ce qui pourrait être fait, ce qui aurait pu être
fait : interroger d’autres possibilités du réel