Memoire

DE LA DECHEANCE DE L’OBSCURANTISME VERS
L’AVENEMENT DU SAVOIR
Complexe culturel et sportif à Hay Hlel
« L’anarchie c’est l’ordre sans le
pouvoir » Pierre Joseph Proudhon
Etudiante : TRIKI Meriem
Directeur de mémoire : ATALLAH Ramzi Session : Décembre 2016
République Tunisienne
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Université Ibn Khaldoun
Ecole supérieure privée d’architecture et des beaux-arts

DE LA DECHEANCE DE L’OBSCURANTISME VERS L’AVENEMENT DU SAVOIR
1
Remerciements:
J’adresse mes remerciements et ma reconnaissance pour l’aide et le soutien que m’a
donné mon directeur de mémoire Mr ATALLAH Ramzi, ainsi que les membres de
mon pré-jury Mme DAOUD BEN CHEIKH Ibtissem et Mr EDDEB Laroussi et à tous
les enseignants qui ont contribué à me faire avancer durant mon cursus universitaire.
Je remercie aussi mes parents Mondher et Fadoua ainsi que mes frères Hedi et Tarek
qui m’ont toujours soutenu et cru en moi.
Je remercie du fond de mon cœur mon cher Selim pour sa patience, sa générosité et
son encouragement.
Je tiens également à remercier mes amis notamment Mohammed, Chedly, Skander
Aymen et Mouna qui m’ont aidé pour l’élaboration de ce travail.

2

3
Table des matières
Remerciements:...........................................................................................................1
Introduction : ...............................................................................................................5
1. Problématique :.....................................................................................................6
2. Méthodologie :......................................................................................................7
3. Approche théorique :............................................................................................ 8
3.1. Etude du phénomène des quartiers spontanés :..........................................9
3.1.1. Historique :........................................................................................... 10
3.1.2. Les causes de la formation des quartiers périphériques : ................... 12
3.1.3. Typologie de l’habitat spontané en Tunisie :.......................................14
3.1.4. Une architecture sans architecte :....................................................... 15
3.2. La jeunesse : ................................................................................................ 17
3.2.1. Définition : ........................................................................................... 17
3.2.2. Les besoins de la jeunesse : .................................................................17
3.2.3. Le jeune dans les quartiers périphériques : Rapport avec son milieu :19
3.2.4. Inadaptations sociales :........................................................................22
3.2.5. Les institutions pour une meilleure intégration des jeunes : .............. 25
3.3. Les jeunes et les loisirs: ................................................................................... 26
3.3.1 Définition des loisirs :...........................................................................26
3.3.2. Les fonctions psychologiques et sociales des loisirs :.......................... 26
3.4. La culture :...................................................................................................31
3.4.1. Définition :............................................................................................ 31
3.4.2. Une déculturation rampante dans les sociétés : .................................32
3.4.3. Importance des équipements culturels dans les quartiers :................ 32
Synthèse : ............................................................................................................... 33
4. Approche analytique :......................................................................................... 34
4.1. Réflexion sur les équipements et structures dédiés aux jeunes en Tunisie :..35
4.1.1. Université populaire Mohammed Ali Alhammi : .................................35
4.1.2. Maison de la culture 20 mars , Sidi Hassine :.......................................40
4.1.3. Le complexe de la jeunesse de sidi hassine :.......................................42

4
4.2. Réflexion sur les équipements et structures dédiées aux jeunes dans le
monde:.................................................................................................................... 45
4.2.1. La fabrica di musica : un projet innovateur au milieu d’une favela
brésilienne :.........................................................................................................45
4.2.2. Bridge school - Xiashi village, china : ................................................... 52
4.2.3. Antonio Derka school :.........................................................................55
4.2.4. Rolex learning center EPFL, Lausanne Suisse :.....................................60
5. Approche conceptuelle :..................................................................................... 65
5.1. Analyse du site Hay Hlel : ............................................................................66
5.1.1. Accessibilité :........................................................................................ 67
5.1.2. Typo-morphologie:............................................................................... 68
5.1.3. Ordures ménagères et décharge anarchique : ....................................72
5.1.4. Problèmes d’insécurité : ......................................................................72
5.1.5. Absence d’espaces verts : ....................................................................72
5.1.6. La maison de jeunes de Hay Hlel :........................................................ 73
5.2. Analyse du terrain : ..................................................................................... 74
5.2.1. Topographie du terrain :......................................................................74
5.2.2. Voisinage :............................................................................................ 75
5.3. Le projet architectural :............................................................................... 76
5.3.1. Elaboration du programme à partir des besoins : ............................... 76
5.3.2. Programme qualitatif :.........................................................................77
5.3.3. Programme quantitatif : ......................................................................78
5.3.4. Elaboration des concepts architecturaux à partir des besoins :..........79
5.3.5. Esquisses : ............................................................................................ 79
Annexes :.................................................................................................................... 81
Annexe 1 : Bibliographie......................................................................................... 81
Livres, Articles et études : ................................................................................... 81
Recherches sur le web : ...................................................................................... 82
Table des illustrations : ....................................................................................... 84
Annexe 2 : Guide d’entretien des focus groupe avec les jeunes : ......................... 86

5
Introduction :
En déambulant dans les rues de Tunis, il y’ a cette image qui nous suit à longueur
de la journée, celle de ces jeunes oisifs remplissant les cafés ou tenant les pieds
des murs, on nous attardant sur leurs visages on voit des regards perdus portant
une peine et traduisant un désintérêt de tout ce qui se passe autour.
De plus d’être l’éventualité déterminante de notre société, la jeunesse désigne
aussi l'état optimal des facultés physiques et intellectuelles d'une personne c’est
des raisons pour lesquelles l’homme devrait investir dans le bien-être de cette
population et veiller à sa satisfaction.
Des jeunes qui migrent, qui se suicident ou qui se convertissent en extrémistes
religieux… Comment affronter le risque de ces dérives et assurer la socialisation
et l’intégration d’une jeunesse aujourd’hui majoritaire en Tunisie ?

6
1.Problématique :
Dans le plus profond de ses sens, l’anarchie ne signifie ni absence de règles, ni absence
d’autorité, plutôt la réalisation d’un ordre spontané. Ce terme longtemps diabolisé par
l’humain, utilisé péjorativement pour designer des quartiers spontanés et anarchiques.
Leur implantation sur le grand Tunis s’est développée dans les zones périurbaines,
l’absence de structures et d’équipements a entrainé la marginalisation de ses
populations.
La société étant en éternelle mutation, la jeunesse, reflet de la société de demain est
menacée d’anomalies sociales : délinquance, violence, migration clandestines,
extrémisme religieux. Ceci est nettement plus étendu dans les quartiers spontanés dits
‘anarchiques’.
La révolution du jasmin n’a fait qu’aggraver et mettre à nu ces phénomènes.
Quels sont les besoins de base de la jeunesse? Quelle relation a-t-elle avec l’espace ?
Et quelles sont les structures qui favorisent leur intégration sociale ?
Comment doter les quartiers périphériques de lieux de socialisation?
Quel rôle pourrait jouer l’architecture pour une meilleure diffusion de culture de
groupe et de communautés ?

7
2.Méthodologie :
Pour la réalisation de mon travail j’ai utilisé les différents outils suivants :
- Une analyse documentaire sur l’évolution des quartiers périphériques de la
Ville de Tunis, leurs populations jeunes et leurs besoins.
- Des réunions et des interviews avec un échantillon d’habitants et de jeunes
de Hay Hlel.
- L’analyse morphologique du quartier Hay Hlel et les zones avoisinantes
- L’analyse de la typologie architecturale des zones avoisinantes du terrain
d’intervention
Mon mémoire se structurera comme suit
En première partie
L’approche théorique, qui traitera de la formation des quartiers spontanés dits
anarchiques de la périphérie du Grand Tunis.
L’analyse de la population jeune cible des quartiers périphériques, ses besoins de
base, ainsi que les contraintes entravant la socialisation des jeunes.
Un volet particulier a traité la place des loisirs et de la culture dans la vie des
jeunes des quartiers périphérique.
En deuxième partie :
Une approche analytique comparative des projets d’équipement dédiés aux
jeunes dans les quartiers défavorisés en Tunisie et à l’étranger en vue de dégager
les concepts pour l’élaboration du projet mais aussi les défaillances et leurs causes
pour les éviter.
En troisième partie :
Une approche conceptuelle qui traitera de la morphologie urbaine et de la
typologie architecturale du voisinage du terrain d’intervention et enfin à la réponse
architecturale a la problématique.

8
3.Approche théorique :
Le volet théorique comprend une étude sur la formation des quartiers
spontanés en Tunisie, les causes de leurs formations et les équipements et
structures qui s’y trouvent. Ensuite on va enchainer par une analyse de la
population cible qui est la jeunesse, définir ses besoins, ses attentes et son
rapport avec son quartier.
A partir des conclusions tirées nous allons dégager les rôles et l’importance de
la culture et du loisir pour les jeunes.

9
3.1. Etude du phénomène des quartiers spontanés :
La Tunisie dont le taux d’urbanisation était de 28% en 1925, a atteint en 2006 65%.
Ce qui représente une croissance annuelle moyenne de 3,5 %.1
La croissance urbaine se poursuit à un rythme rapide, se concentrant essentiellement
en périphérie des villes moyennes et grandes, donnant naissance à des quartiers dits
populaires, c’est-à-dire auto-construits sur des parcelles non viabilisées. Ils
s’établissent généralement sur des terrains agricoles achetés légalement, mais lotis
sans autorisation et résultent d’un manque d’offre de logements formels accessibles
aux populations les plus 2
modestes.
Figure 1: Tissu urbain du Grand Tunis. 2014.
1
La place de la Medina de Tunis dans les projets d’aménagement de l’époque coloniale : Imen
Oueslati 2006

10
3.1.1. Historique :
C’est à partir des années 20 que sont apparus les premiers quartiers spontanés avec les
premiers migrants ruraux3
constituant ainsi les gourbivilles4
et les quartiers spontanés.
On assiste à la formation de nouveaux quartiers autour de la sebkha à proximité de la
médina de Tunis vers l’ouest comme celui de Mallassine en 1er
lieu suivi de Jbal
Lahmer et Sayda Manoubia .
Avec l’indépendance, cette évolution n’a cessé de s’accroitre s’étalant ainsi de la
sebkha vers le campus universitaires avec les quartiers de Ettahamen et celui de el
Hrayria .
Figure 2 les gourbivilles de Tunis 1950 .
3
Pour une nouvelle stratégie de l’habitat ; Habitat informel ; Hatem khalfoun
4
Gourbiville est le terme utilisé en Tunisie pour désigner des bidonvilles construits en pisé

11
Cet accroissement se poursuit jusqu’à aujourd’hui avec l’apparition de nouveaux
quartiers tel que celui de Douar Hicher devenu ainsi un bassin résidentiel considérable
vers le nord-ouest de Tunis, le quartier de Sidi Hassine qui regroupe plusieurs
quartiers spontanés vers le sud-ouest de Tunis, ainsi que le quartier de Hay Hlel situé
à l’Est de la Sebkha
Figure 3:: vue générale sur les quartiers de Mellassine et celui de Sidi Hassine : habitat non règlementaire 2014
En 19605
, l’Etat Tunisien avait lancé la politique de dégourbification visant à assainir
ces zones d’habitat informel.
En 1972, le 1er
établissement de coordination et d’aménagement du territoire voit le
jour ‘le district de Tunis’ qui devient en 1995 L’AUGT (l’Agence d’Urbanisme du
Grand Tunis).
Depuis 1990, l’ARRU se charge de la réhabilitation et de l’intégration de ces quartiers.
5
Walid CHOUARI, « Problèmes d'environnement liés à l'urbanisation contemporaine dans le système
endoreïque d'Essijoumi

12
Figure 4: Évolution de l'occupation du sol dans le bassin versant de la sebkha Essijoumi entre 1972 et 2002.
3.1.2. Les causes de la formation des quartiers périphériques :
Les quartiers spontanés sont le résultat de facteurs différents : démographiques,
socio-économiques, historiques, politiques
- Les causes historiques :
Après l’indépendance, l’Etat avait mis en place une politique de groupement dans le
cadre de coopérative agricole 6
et avait forcé les paysans à l’intégrer. Ceci a été un
facteur d’appauvrissement important de ces derniers qui avait entrainés un grand taux
d’exode rural en direction du grand Tunis d’une population importante à la recherche
du travail. Cela a entrainé un habitat précaire et la dégradation des conditions
d’habitat.
Figure 5: Schéma personnel: synthèse des causes historiques de l'exode rural
6
Etablissement d’un groupement agricole pratiquant la coopération : politique adoptée par
l’Etat en 1961.

13
- Les causes démographiques :
Une forte migration rurale vers la ville : la population du grand Tunis s’est multipliée
par 20 entre 1900 et 2002 et par 3.5 entre l’indépendance et l’an 2000 .7
- Les causes -socio-économiques et culturelles :
Une nouvelle classe sociale caractérisée par un niveau économique moyen a vu le
jour. L’une des premières préoccupations de cette ‘classe moyenne’ comme toute
famille tunisienne a été la propriété du logement. On dit que la tunisien a « une brique
dans le ventre », ce qui explique que les quartiers sont en continuelle construction,
agrandissemet. Ceci fait partie des causes de la migration des populations vers la
périphérie du grand Tunis.
- Les causes politiques :
Début des années 70, une nouvelle politique d’habitat été installée tel que la création
des 3 agences foncières, cette nouvelle politique n’été pas destinée à la population
économiquement modeste. Ces dernières sont devenues la cible d’un nouveau
système d’habitation L’habitat spontané péri-urbain.8
« Ainsi beaucoup de quartiers spontanés naissent partout sans eau potable ni voiries, sans
réseaux d’assainissement ni éclairage public et se développent en l’absence d’instruments et
de règlements d’urbanisme souvent des terres inondables non constructibles en dehors de toute
planification urbaine participant ainsi à un étalement sans précédent de la ville la rendant plus
vulnérable et portant atteinte à son environnement » 9
7 « L’urbanisation en Tunisie , transformations et tendances d’évolution » 2007 Morched Chabbi
8
« Croissance démographique et urbanisation, politique de peuplement et aménagement du
territoire »: Jelassi hechmi : évolution de la population et urbanisation dans le gouvernorat de Ben
Arous
9
Morched chabbi , 19819

14
3.1.3. Typologie de l’habitat spontané en Tunisie :
D’après les enquêtes menées par le District de
Tunis puis par l’ARRU depuis les années 80 on a
pu dégager trois types d’habitat spontanés :
- Quartiers sous-équipés : Des quartiers de grande
concentration urbaine sous équipés et dépourvus de
réseaux d’infrastructure tel que les quartiers de Jbal
lahmer et celui de Sayda Manoubia. Ces quartiers
font l’objet d’une identification poussée et d’une
prise en charge dans le cadre des projets de
développement urbains (PDU).
- Lotissements clandestins : Des constructions
ordonnées et d’un bâti acceptable mais des réseaux
défaillants ou insuffisants. Pour ces quartiers,
l’intervention se limite à la réalisation des réseaux
d’infrastructures manquants (assainissement,
voirie, éclairage et un complément d’eau potable).
- Bâtis détériorés : Généralement dans l’indivision,
leur état, détérioré est dû à l’absence d’entretien et
de maintenance, leurs réseaux sont généralement
anciens et nécessitant une remise en état comme le
cas de Mellassine.
Figure 6:Un quartier sans réseau d'assainissement
à Sidi Hassine.
Figure 7 vue sur les rives nord-ouest de la sebkha
Sijoumi
Figure 8 état du bâti à Mellassine

15
3.1.4. Une architecture sans architecte :
La forme des constructions dans les quartiers spontanés n’est pas facile à cerner. Il
s’agit en effet de constructions économiques et évolutives.
Il s’agit dans la majorité des cas de structures poteau / poutre revêtus de briques
auxquelles viennent s’ajouter des escaliers extérieurs qui desservent les extensions
verticales ou la toiture terrasse.
Le traitement des façades et le vocabulaire architectural sont laissés aux soins du
maçon ou de l’occupant.10
Figure 10 Vue générale sur le quartier du quartier de Jbal Lahmer
Figure 9 Evolution de la morphologie de l’habitat dans un quartier spontané : croquis pris de Bazar urbain : jbal lahmer

16
Plusieurs facteurs, principalement l’exode rural, ont été à l’origine de la
formation des quartiers spontanés à Tunis.
Les constructions anarchiques et non règlementaires ont abouti à des quartiers
sous-équipés, clandestins et détériorés.
Malgré l’effort de la part de l’Etat qui vise prioritairement à l’amélioration des
infrastructures des réseaux d’assainissement, les établissements dédiés pour les
jeunes demeurent secondaires en comparant avec les nécessités vitales.
11
11
Pour une nouvelle stratégie de l’habitat Habitat informel Hatem KAHLOUN octobre 2014
Figure 11 Localisation des principaux quartiers informels dans le grand Tunis jusqu’en 2014

17
3.2. La jeunesse :
3.2.1. Définition :
La jeunesse est l'aspect social de l'adolescence, elle se définit par opposition à la
génération parvenue à la pleine maturité, elle est le moment du développement où
l'être, mis en possession de tous ses moyens, presse ses devanciers de son élan
enthousiaste et impatient pour se faire une place au soleil.12
3.2.2. Les besoins de la jeunesse :
Entre 18 et 30 ans, les jeunes vivent un âge spécifique, marqué par la libération de la
famille, la socialisation et la volonté d’explorer le monde malgré le manque de moyen.
C’est une période floue définie par la recherche d’une place professionnelle et sociale.
En nous basant sur la
pyramides de Maslow13
qui
définit les besoins
fondamentaux chez
l’homme et les enquêtes et
études de l’Etat tunisien
faites par l’observatoire
national de la jeunesse, on
va dégager les besoins
fondamentaux des jeunes et
particulièrement en Tunisie.
12
M. DEBESSE,Adolescence,1942, p. 7.
13
ABRAHAM HAROLD MASLOW, NE LE 1ER AVRIL 1908 A NEW YORK ET MORT LE 8 JUIN 1970 A MENLO
PARK EN CALIFORNIE, EST UN CELEBRE PSYCHOLOGUE AMERICAIN CONSIDERE COMME LE PERE DE L'APPROCHE
HUMANISTE.
IL EST EGALEMENT CONNU POUR SON EXPLICATION DE LA MOTIVATION PAR LA HIERARCHIE DES BESOINS, SOUVENT
REPRESENTEE PAR LA SUITE SOUS LA FORME D'UNE PYRAMIDE DES BESOINS.
Figure 12 la pyramide des besoins de Maslow

18
- La socialisation :
Tout jeune cherche à s’inscrire dans une sphère sociale, en effet il s’agit d’un besoin
d’appartenance à quelque chose, de groupement de personnes partageant une pensée
commune. La satisfaction de ce besoin lui permet de se forger une personnalité. C’est
pour cette raison qu’il a besoin d’espace de rencontre, de socialisation autre que les
cafés, les mosquées et les rues.
- L’autonomie
Un jeune a besoin qu’on le responsabilise pour se sentir autonome, il a besoin que
l’on croit en lui.
Par la satisfaction de ce besoin, chaque individu acquiert une confiance qui va l’aider
à exprimer ses choix et contribuer dans le bon sens dans la société.
- Les activités physiques :
Les activités physiques font partie des besoins physiologiques fondamentaux chez
l’homme, elles sont essentielles pour le bien-être physique mais également mental. Ça
lui permet de s’exprimer, de s’extérioriser, de développer un esprit d’équipe et un
esprit compétitif. . Ce genre d’activités nécessite de grands espaces intérieurs et
extérieurs.
- La sécurité
C’est le besoin le plus important chez le jeune qui tout en ayant besoin de se détacher
de la structure familiale se trouve confronté à l’insécurité et a l’instabilité. Le jeune a
besoin d’encadrement et de réconfort. Ce besoin se traduit par le recherche de
développement en dehors de la famille.
Figure 13 schéma personnel synthèse des besoins des jeunes en Tunisie

19
3.2.3. Le jeune dans les quartiers périphériques : Rapport avec son
milieu :
L’étude de cette population cible avec son milieu vécu est essentielle. Le rapport du
jeune avec son espace a une influence directe sur son comportement et sur son attitude
avec les personnes qui l’entourent.
4.2.3.1.Rapport avec son espace résidentiel :
- Rapport avec son logement :
La recherche d’indépendance, la période de transition, les espaces personnels réduits
par manque de moyens, la surprotection familiale … tous ces facteurs font que le
jeune soit à la recherche de libération et d’émancipation. À partir de l’adolescence
appelée aussi ‘l’âge ingrat’, la personnalité commence à se forger ainsi que les fugues
et les conflits avec la famille.
On a donc besoin de structures qui prennent en charge ces jeunes et leurs besoins
quotidiens où ils peuvent se sentir comme chez eux.
- Rapport avec son quartier :
Les habitations étant très
étroites, le quartier devient la
continuité du logement. Il n’y
a pas de limites entre espace
privé / rue et les habitants du
quartier représentent une
famille plus agrandie.
Dans les quartiers populaires
on remarque une grande
solidarité et une influence
importante chez le jeune. La
rue représente pour ce dernier
un lieu de de rencontre, d’échange
et de sociabilité.
Figure 14 Densification et surélévation de l'habitat à Mellassine

20
4.2.3.2. Rapport avec son espace éducatif :
‘’L'éducation est l'action de développer un ensemble de connaissances et de valeurs morales,
physiques, intellectuelles, scientifiques... considérées comme essentielles pour atteindre le
niveau de culture souhaitée.’’14
Pour ma part, un espace éducatif ne se limite pas au lycée ou à l’université. la rue, le
café, la salle de jeux, la maison de jeune, la mosquée… En effet, tout espace d’échange
fréquenté par le jeune peut être un espace éducatif. Le rapport avec tous ces espaces ont
une influence directe sur le comportement du jeune puisqu’il y passe une grande partie
de la journée.
- Rapport avec le café :
14
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Education.htm
Figure 15 schéma personel : le jeune et son espace
Figure 17 un café à Sidi Hassine a 10h du matin Figure 16 toutes générations confondues dans les cafés

21
Le café est l’endroit le plus fréquenté à toute heure de la journée dans les quartiers
spontanés. L’absence de structure pouvant attirer le jeune fait que le café soit pour lui
l’endroit idéal pour les rencontres, les échanges, l’expression …
Mais le café est sans doute l’espace le plus défavorable pour le développement du
jeune car il peut y acquérir de mauvaises fréquentations et des mauvaises habitudes et
donc induire a la clandestinité.
- Rapport avec la salle de jeux :
Il s’agit d’un lieu de distraction, un espace où le jeune peut s’exprimer dans un contexte
de jeux ;
Ce genre d’espace est très fréquenté par les jeunes essentiellement dans les quartiers
défavorisés.
Les salles de jeux sont une solution pour le jeune pour s’évader, c’est un endroit
sombre et lugubre où il peut passer des heures en totale rupture avec la réalité.
Malheureusement, ce genre d’endroit peut-être la source de plusieurs déviations tel
que la dépendance, le vol, les paris …
- Rapport avec la maison de jeunes :
On compte 321 maisons de jeunes réparties sur tout le territoire tunisien. 15
La maison
de jeune est l’endroit idéal pour un meilleur développement culturel et sportif de notre
population cible mais ce type d’équipement souffre de plusieurs problèmes tels que les
espaces réduits, le manque de personnels qualifiés, l’insuffisance de matériels,
C’est ce qui pousse une grande partie des jeunes à refuser ces endroits et donc se diriger
vers des espaces plus libres et mois structurés.
15
http://www.commune-tunis.gov.tn/
Figure 18:Maison de jeunes Mhamdia Figure 19: Façade d’une maison de jeunes à Boumerdes

22
3.2.4. Inadaptations sociales :
4.2.4.1. Le chômage :
Les jeunes âgés de 15 à 29 ans représentent 29,7% de la population en Tunisie16.
Le taux de chômage de ces jeunes qualifiés (15-29ans) a atteint 40%17.
La Tunisie présente un taux importants de jeunes. En nous basant sur plusieurs études
réalisées sur les jeunes entre 2011 et 2015, des défis pourraient être relevés dont la
migration et le travail mais principalement l’emploi.
A partir de la rentrée de 2016, l’inscription aux formations professionnelles est
devenue accessible que pour les jeunes ayant leurs brevets18
. Ce qui va induire un taux
de chômage plus élevé dans quelques années.
La plupart des jeunes dans les quartiers défavorisés souffrent d’oisiveté en effet 18 %
des jeunes sont inactifs et ne sont ni dans l’emploi, ni dans le travail, ni dans la
formation19
. Ceci touche principalement les non diplômés, ces derniers n’ont ni
activité durable et ne ressentent pas la nécessité d’en chercher, ils préfèrent passer
leurs temps dans les cafés, les salles de jeux ou les rues…
Les répercussions du chômage chez le jeune sont très graves car il s’habitue à
l’inactivité et à la paresse et son insertion dans la vie professionnelle sera plus difficile.
16
Inactivité et chômage des jeunes
http://www.banquemondiale.org/content/dam/Worldbank/document/MNA/tunisia/breaking_the_
barriers_to_youth_inclusion_fre_chap3.pdf
17
3 Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement Groupe Banque mondiale.
2014. « Tunisie, surmonter les obstacles à l’inclusion des jeunes ».
18
Les principales réformes de l’éducation : Discours Naji Jalloul Elhiwar Ettounsi 18/08/2016
19
Rapport : défi de la jeunesse tunisienne : http://www.onj.nat.tn/pdf/p10.pdf
Figures 22 et 23 : MANIFESTATIONS : jeunes tunisiens souffrent du chômage

23
4.2.4.2.Délinquance juvénile :
La Tunisie est classée comme étant le pays où le taux des crimes est le plus élevé en
Afrique du Nord.20
.Ce classement qui va de 1, le plus bas, à cinq, le plus élevé, attribue
à la Tunisie la note de 3 sur 5 contre 2 pour le Maroc au titre de « la criminalité violente
».Or cette population cible souffre d’inadaptation à la société induite par plusieurs
facteurs sociaux Selon quelques études effectuées sur les jeunes notamment celle de
l’observatoire national de la jeunesse, la délinquance juvénile commence à un âge très
précoce qui coïncide avec l’adolescence, une étape importante dans la formation de la
personnalité de l’homme.
On a pu identifier 3 causes de la délinquance juvénile :
- causes liées à la vie familiale : violence conjugale, absence de dialogue, conditions
de vie limitées qui oblige la famille à habiter dans un ensemble architectural où règne
l’entassement, le morcellement familial.
- causes liés à la vie scolaire : l’échec scolaire
- les causes socio-économiques : la difficulté à avoir un travail, relations douteuses
avec des délinquants, l’exploitation des jeunes pour mendier.
20
Selon le rapport 2014 « Global Peace Index ») qui évalue l’Etat de la paix dans le monde.

24
4.2.4.3.Les enjeux de la délinquance chez les jeunes :
25% des lycéens âgés entre 15 et 17ans déclarent avoir déjà consommé de la
drogue. Et Plus de 40 000 jeunes tunisiens ont migré en Europe au lendemain de
201121.
Drogues, alcools, agressions, vols à main armée, prostitution, migration clandestine..
Les répercussion de cette inadaptation à la société sont très graves, en effet ces jeunes
sont confronté à beaucoup de difficultés matérielles et culturelles qui induisent des
difficultés de socialisation. La majorité d’entre eux est livrée à elle même, ont une
faible estime de soi, anxieux et même parfois dépressifs. Ce qui favorise toutes sortes
de dérives.
Ainsi, le traitement de la délinquance juvénile nécessite la coopération des différents
intervenants: famille, école, justice, centres de réhabilitation et d’encadrement. D’un
point de vue psychologique, il a été démontré qu’un délinquant peut devenir un bon
citoyen si les mécanismes d’insertion
sociale lui permettent de retrouver son
équilibre et sa confiance en lui. Il s’agit
de s’attaquer aux origines de la
délinquance juvénile comme la pauvreté
et toutes formes de marginalisation.
FIGURE 25, 26 ,27 : ILLUSTRATIONS DU QUOTIDIEN DES JEUNES TUNISIENS ENTRE FUMEE ET
PARIS SPORTIFS
21
Organisation Internationale pour la Migration. 2014. Fiche thématique « l’organisation
internationale pour la migration et la jeunesse tunisienne ».
FIGURE 24 : IMMIGRATION CLANDESTINE DES JEUNES TUNISIENS
VERS L’ITALIE

25
3.2.5. Les institutions pour une meilleure intégration des jeunes :
Ces équipements sont strictement réservés aux mineurs c’est à dire ils prennent en
charge les enfants jusqu’à l’âge de 18ans.
La prévention des problématiques de la délinquance chez les jeunes sont
particulièrement sensibles au sein du Grand Tunis. La Direction des Affaires Sociales
créée au sein de la DGPS en 1996 assure la tutelle des centres de prévention et
d'intégration sociale qui sont de trois types :
- Les Centres de Défense et d'intégration sociale (CDIS) :
Cette structure a été mise en place pour aider les jeunes en difficulté à mieux s’intégrer
dans la société. Le centre reçoit des enfants déscolarisés ou en difficulté scolaire, et
des jeunes qui ont des démêlés avec la justice. L'équipe éducative les forme et les initie
à un métier. Elle leur fait également découvrir l’art comme le théâtre ou la peinture.
- Les Centres d'encadrement et d'orientation sociale (CEOS) :
Ces centres admettent et accueillent les personnes sans tuteurs ni abri, ni soutient
matériel. Ils se chargent de l’hébergement provisoire de ces enfants en assurant leurs
protections, leur assistance médicale et leur encadrement psychologique.
- Les Centre sociaux d'observation de l'Enfance (CSOE) :
Ces centres fonctionnent en régime
d’internat et se chargent d’accueillir les
mineurs délinquants
Ce genre de structures est dédié uniquement aux
mineurs.
A partir de 18ans qui est un âge encore précoce,
on remarque un déficit d’équipement pouvant
accueillir cette tranche d’âge. Figure 28 : CEOS Zahrouni

26
3.3. Les jeunes et les loisirs:
3.3.1 Définition des loisirs :
Selon le Grand dictionnaire terminologique de la langue française, le loisir se définit
comme une activité individuelle ou collective de nature variée (culturelle, sportive, de
plein air, etc.) à laquelle une personne se consacre volontairement pendant son temps
libre.
3.3.2. Les fonctions psychologiques et sociales des loisirs :
3.3.2.1. Les fonctions psychologiques :
Plusieurs auteurs ont tenté de définir le loisir, pour
le développement de cette partie on va s’appuyer sur
les études du sociologue français Joffre
Dumazedier 22
:
« Le loisir est un ensemble mouvant et complexe
d’occupation auquel l’individu s’adonne de pleins
grés, soit pour se délasser ou se divertir ou bien pour
développer sa participation sociale, ses goûts, ses
informations, ses connaissances ou ses aptitudes
après s’être libéré de toutes les obligations
professionnelles, familiales ou sociales. »23
22
J.D : né en 1915 et mort en 2002, est un sociologue français considéré comme l'un des pionniers -
de la sociologie du loisir et l’auteur le plus éminent en la matière depuis son ouvrage paru en
1962 Vers une civilisation du loisir .
23
Temps libre et loisir
Figure 29 : joffre Duazedier

27
- Le délassement :
Ou encore détente, le délassement libère de la fatigue. Le loisir est réparateur des
détériorations physiques ou nerveuses issues des obligations quotidiennes stressantes
tel que le travail ou les études.
- Le divertissement :
Le divertissement libère surtout de l’ennui. Cette fonction est complémentaire à celle
qui la précède.
Il s’agit en effet d’un détournement ou de fuite par la diversion ou encore l’évasion
vers quelques chose de diffèrent des activités régulières de tous les jours
- Le développement de la personnalité :
Le développement de la pensée
libère des automatismes de la pensée
générée par l’habitude et le
conformisme des activités
quotidiennes. En effet, la monotonie
et la répétitivité réduisent les
capacités de l’individu. Le loisir vise
à l’épanouissement de la
personnalité par le développement
physique, intellectuel et culturel.
Figure 30 : la monotonie et le conformisme chez les jeunes
Figure 31 : schéma personnel : les fonctions psychologiques du loisir

28
3.3.2.2. Les fonctions sociales du loisir :
L’urbanisation intensive, l’habitat vertical et les nouvelles technologies ont entrainé
une diminution des échanges sociaux. Le manque de structures de loisirs induit, de nos
jours, une individualisation chez les jeunes qui se manifeste par l’égocentrisme et le
manque de confiance en soi.
Tout jeune a un besoin fondamental d’appartenance et de reconnaissance.
Les jeunes dans les quartiers défavorisés souffrent de négligence de la part de la
structure familiale ainsi que celle éducative, en les intégrant à un programme socio-
culturel, le besoin d’appartenance à une catégorie sociale est assouvi.
3.3.2.3. Les types du loisir :
- Le loisir intellectuel et culturel :
79% de Tunisiens ne possèdent pas de livres autres que le Coran ou des magazines,
8% seulement ont acheté un livre pendant ces 12 derniers mois et 81% n'ont lu aucun
livre en entier lors de cette même période (en dehors du Coran).24
Prenons le cas des bibliothèques, elles affirment la citoyenneté, servent de support
d’exploration et nourrissent plusieurs formes d’affirmation individuelles.
La bibliothèque de quartier
constitue un espace public
accessible à tout le monde,
elle contribue au traçage de
frontières sociales et ouvre
beaucoup de portes
d’intégration.
24
un sondage réalisé par Emrhod Consulting en 2015.
Figure 32 : bibliothèque dans une station métro au centre-ville de Tunis

29
- Le loisir artistique :
Englobe toutes sortes d’arts notamment les
arts plastiques tel que la peinture ou la
sculpture, le théâtre, la musique… Apres la
révolution, il y a eu une explosion artistique
chez les jeunes, en effet on voit de plus en plus
de nouvelles formes d’art populaire qui s’est
développé tel que les arts de rue. Des espaces
permettant cet épanouissement doivent être
fournis dans chaque quartier. FIGURE 33 : UN DETENU POUR CONSOMMATION DE
CANNABIS ENTRAIN DE DESSINER LE PORTRAIT DE
L’ACTEUR EGYPTIEN KHALED ABOL NAGA,
Figure 34 : un jaillissement de couleurs, qui vous surprend au cœur du centre-ville de Tunis.

30
- Le loisir physique:
La pratique sportive est passée de statut de passe-temps à celui d’activité sociale.
Le sport est l’activité la plus considérée dans notre pays essentiellement le football qui
ne nécessite pas beaucoup de moyens et qui est l’activité physique la plus répandue.
Les activités sportives et physiques favorisent l’épanouissement de l’individu. En effet
L’endroit où celles-ci s’exercent doit être un lieu d’épanouissement c’est à dire que l’on
puisse facilement s’approprier l’espace.
De plus de sa dimension sociale, cette activité est un outil éducatif qui lutte
considérablement contre la violence.
Si on prend l’exemple des arts martiaux tel que la boxe ou le karaté : Ce contrôle de lui-
même aide le jeune à avoir confiance en lui et à percevoir les interactions avec les autres
sous un angle diffèrent. En effet, les arts martiaux comportent une dimension
intellectuelle importante, en apprenant aux adversaires à se respecter et à ne pas porter
de coup dommageable.
Chez un grand nombre de jeunes, l’échec c’est de ne pas
pouvoir s’inscrire dans la société, cela peut conduire à un
comportement agressif vis-à-vis des autres. Les sports de
combats permettent de reconstruire la personnalité avec
des bases positives.
Les sports consistent en ce cas à des remèdes en termes de
prévention et d’éducation.
Figure 36 : Tunisiens pratiquants les arts martiaux tels que la boxe ou le karaté
FIGURE 35 :ETTHADAMEN.
TERRAIN DE JEUX POUR LES
JEUNES DU QUARTIER.

31
3.4. La culture :
3.4.1. Définition :
Figure 37
« La cuLture, c’est ce qui reste quand on a tout oubLié »25
Le mot culture soulève une affinité de
définitions il est défini d’après Larousse comme
étant l’ensemble des phénomènes matériels et
idéologiques qui caractérisent un groupe
ethnique ou une nation, une civilisation, par
opposition à un autre groupe ou à une autre
nation.
La culture est l’ensemble d’emprunts et
d’influences transmissibles propres à un groupe
humain défini et qui dictent la conduite à suivre.
25 Édouard Herriot
Figure 38 : Rochdi Belgesmi :danceur
choregraphe

32
3.4.2. Une déculturation rampante dans les sociétés :
“Il y a un sentiment de perte d’identité dans notre
pays. La danse contemporaine nous vient d’occident.
Mais la danse traditionnelle tunisienne a beaucoup à
nous apprendre de notre propre identité ”. 26
"Notre rêve c'est de changer cette réalité de vide
culturel dans les rues de Tunis. " 27
Notre société est marquée par l’usure des principes et
des valeurs traditionnels. Ceci est dû en grande partie
aux progrès technologique, à la mondialisation de la
culture universelle, à l’individualisme, à la perte des
traditions, aux difficultés socio-économiques…
rendent nos modèles culturels et sociaux très
éphémères.
Nous sommes donc dans une période de perte de repères et de « flou culturel ».
La déculturation juvénile présente un problème majeur qui engendre toutes sortes de
dérives et de délinquance.
3.4.3. Importance des équipements culturels dans les quartiers :
Certains projets artistiques et culturels peuvent toucher le processus de développement
des quartiers spontanés. En effet la culture contribue à faire face aux difficultés
sociales, en ce sens elle a une fonction éducative importante. Les projets culturels et
artistiques offrent aux communautés difficiles à atteindre la possibilité de participer a
quelque chose de nouveau, d’apprendre de nouvelles disciplines, d’occuper le temps
libre, d’éveiller la créativité et l’imagination et de s’ouvrir vers le monde extérieur…
26 Rochdi Belgasmi. Danseur chorégraphe. Tunis. 2014
27 Ghassen musicien de rue
Figure 39 , 40 : ghassen et marouan : musiciens
de rue au centre-ville

33
Synthèse :
Apres avoir fait mon étude sur les quartiers spontanés, sur leurs population jeune
et ses besoins, on remarque que cette population est constamment à la recherche
d’espaces adéquats à ses activités. Elle essaye de satisfaire ses besoins pour pouvoir
s’imposer dans la société.
Le jeune dans ces quartiers trouve toujours un espace d’expression mais ce dernier
est rarement structuré et non favorable pour le bon développement du caractère
de l’occupant.
La société étant sélective attend de ses membres un meilleur caractère pour les
intégrer dans son système.
Tout cela nécessite des espaces organisés qui peuvent initier notre population jeune
à la vie active.
De quel type de structures a-t-on besoin ?
Peut-on offrir à cette population la possibilité de se développer ?

34
4. Approche analytique :
Dans cette partie on va s’intéresser aux équipements et structures dédiées aux jeunes
en Tunisie particulièrement dans les quartiers défavorisés du grand Tunis. On va
également analyser des structures socio-éducatives et culturelles dans le monde.

35
4.1. Réflexion sur les équipements et structures dédiés aux jeunes
en Tunisie :
4.1.1. Université populaire Mohammed Ali Alhammi :
« Notre quartier est, depuis toujours, considéré comme un fief de criminalité et de violence.
Maintenant, nous avons la chance de montrer un autre visage de notre jeunesse. Nous avons
du talent et nous allons réussir ! Cette université est une chance que nous allons saisir » 28
28
Ibrahim Ferchichi,25 ans
Situation : quartier 25 juillet, commune
Sidi Hassine Sijoumi
Initiative : association 1864, l’union des
diplômés chômeurs, Le mouvement
zwawla, quelques artistes et universitaires
Surface : 240m²
Année : Février 2016
Figure 41 : UP Med ali elhammi vue de l’extérieur
Figure 42 : plan de situation

36
1. Présentation du projet UPMH :
La première université populaire en Tunisie a ouvert ses portes en février 2016 dans
le quartier 25 juillet dans la commune de Sidi Hassine .
Sidi Hassine est une ville située à une dizaine de kilomètres à l'ouest de la
capitale Tunis et de la sebkha Sijoumi.
Il s’agit d’une réhabilitation d’un hangar ayant servi autrefois d’usine de textile.
L’Université populaire est un lieu de rencontre qui cible la population locale, elle offre
à ses « étudiants » une formation en littérature et en philosophie à côté d’autres
disciplines.
« L’objectif premier de L’université popuLaire est L’améLioration du niveau
éducatif et culturel avec un intérêt particulier pour les arts, le théâtre, la
musique et le cinéma. » 29
29
Souhail Idoudi
Figure 43 : Portrait de mohamed ali el hammi sur le mur
intérieur de l’université ouverte

37
2.Analyse :
Le bâtiment est un hangar réhabilité qui a servi autrefois d’usine de textile, délaissé
pendant des années. il s’agit d’un rectangle parfait faisant 240 m² aménagé en espaces
ouverts servant de : bibliothèques , espace de musique , espace de projection de cinéma
et théâtre et dépôt pour les bureaux .C’est donc un espace polyvalent qui sert de
support socio-culturel où on trouve :
-des activités artistiques tel que les clubs de chant, de musique de cinéma et de théâtre.
- des activités scientifiques et des clubs de lecture.
-des conférences sur différents sujets tel que la sociologie, la psychologie et la
politique.
FIGURE 44 : plan et perspectives de UPMH

38
3.Ambiance au sein de l’université populaire :
Figure 45 un moment d'interaction entre nous et les jeunes de Sidi Hassine
Figure 45’ : les enfants toujours dans le même espace en pleine répétition pour le spectacle

39
4.Constatations :
A retenir A améliorer
Insertion sociale -un énorme impact social pour
les jeunes « délinquants » qui,
au sein de cet espace
deviennent respectueux et
obéissants …
-
Programme
fonctionnel
-la proximité et l’ouverture de
l’espace de la bibliothèque
poussent les jeunes à
s’intéresser à la lecture et à la
documentation.
-Le bâtiment souffre de
problèmes d’éclairage.
-Absence de séparations entre
les espaces, ce qui cause
beaucoup de bruit
Différents aspects - - Après entretien avec les
jeunes, on remarque qu’il y a
une demande et un besoin
d’espaces extérieurs aménagés
et d’équipements sportifs.
« Vous les voyez ? C’est des délinquants, c’est eux même qui braquent,
qui pillent et qui se droguent dans les rue, ici on a même des tueurs, au
sein de l’université ils font preuve de respect et d’obéissance, ces jeunes
ont juste besoin de reconnaissance »30
30
Entretien personnel avec le responsable et professeur de musique benevole Nawfel

40
4.1.2. Maison de la culture 20 mars , Sidi Hassine :
1.Présentation du projet :
La maison de la culture est située dans le
quartier populaire 20 mars à proximité
d’une autre zone d’habitat spontané, cet
équipement socio-éducatif a été créé pour
les jeunes de ces quartiers qui manquent
d’espaces pour leurs activités de distraction.
2.Caractéristiques :
La maison de la culture favorise l’accès
des jeunes à des savoir-faire par l’exercice
d’activité éducatives, Offre aux jeunes des
espaces de rencontres et de vie en groupe.
De plus elle facilite l’insertion du jeune
dans la vie active et le poussant au
développement.
Situation : 20 mars, Sidi Hassine
M. ouvrage : ministère de la culture
Année : 1990
Superficie : 800 m²
Figure 46 : situation de la maison de la culture
Figure 47 : zooning de la maison de la culture 20 mars
Figure 48 : espace d'accueil de la maison de la culture

41
Figure 49 : zooning de la maison de la culture
La maison de la culture se compose d’un accueil principal, de 4 salles destinées à
différentes activités proposées qui s’articulent autour d’un patio ouvert, d’une grande
salle de spectacle destinée au cours de théâtre, aux projections de films et aux
spectacles, d’une administration et d’une buvette.
3.Constatations :
A améliorer
Programme fonctionnel Le programme est le même utilisé depuis les années soixante
Il y a demande de recherche sur les besoins et attentes des jeunes
d’aujourd’hui.
Différents aspects Le traitement des façades donne au centre un caractère
administratif avec ses hauteurs réduites.
Les espaces sont réduits et le personnel n’est pas suffisant.
Les espaces extérieurs ne sont pas composés avec le projet, ils se
présentent comme des espaces résiduels

42
4.1.3. Le complexe de la jeunesse de sidi hassine :
Figure 51 : plan d’implantation du complexe de la jeunesse et des sports
Le complexe de la jeunesse et des sports a vu le jour dans le cadre du programme pour
la promotion des quartiers populaires de la capitale. Le projet s’étale sur une superficie
de 4H. Le but du projet été de créer des espaces d’intégration des jeunes dans la vie
active et dans les domaines de l’animation culturelle, scientifique, sportive et des
loisirs.
Situation : Jayyar , commune Sidi Hassine
Maitre d’ouvrage : Etat Tunisien
Année : 2009
Superficie : 2000m²
Budget : 2 200 000 DT
Figure 50 : façade du complexe de la jeunesse
de sidi hassine

43
2. Analyses :
Le complexe est divisé en 4 parties distinctes :
La première partie est réservée aux activités culturelles : on y trouve l’accueil,
l’administration, la salle de spectacles, des clubs et ateliers tel que le club de radio et
les ateliers d’arts plastique et peinture. Son extérieur est aménagé avec un amphithéâtre
et un espace de Skate et Roller.
Une maison été réservée au directeur du complexe lors de la conception du projet mais
actuellement utilisée comme espace de prise en charge des enfants.
La deuxième partie est un parc
aménagé accessible d’un côté par la
rue , et de l’autre côté par la première
partie .
La troisième partie est composée des
terrains de sports extérieur : un terrain
de foot et un terrain de basket-ball. on
y a aussi prévu des vestiaires.
La dernière partie est une salle
omnisport, on y pratique les sports de
combats, la dance, l’expression
corporelle.. Cette salle est dotée de
gradins et vestiaires.
Figure 53 : accès du parc par la rue figure 54 : la salle omnisport vue de la rue
Figure52 : zooning du complexe de la jeunesse et des sports

44
3.Constatations :
A retenir A améliorer
-insertion sociale -les complexe offre des
activités communes
comme les sports
collectifs, ce qui favorise
la vie en groupe et donc
répond au besoin
d’appartenance.
- Le projet s’étale à l’horizontale, les entités sont
indépendantes et séparées accessible chacune
d’un côté donc il n y a pas d’espace de vie
commune et de socialisation.
- programme
fonctionnel
-Programme varié
répondant à plusieurs
fonctions et besoins.
-le parc extérieur est un
lieu de rencontre et
d’échange pour tout le
quartier.
Espace culturel : Circulation horizontale sans
aboutissement : salles et clubs vides dont
quelques-unes jamais utilisées.
Figure 55 : plan des ateliers et des clubs
Il faut créer des évènements qui invitent les
jeunes à passer et éviter les ruptures entre les
espaces.
-une mauvaise étude de dimensionnement de la
salle omnisport.
- différents aspects - - projet inachevé : salles équipées mais absence
de personnel artistique et sportif.
-absence de suivi et d’entretien (pas de personnel
de ménage, pas de gardien)
-autonomie du projet.

45
4.2. Réflexion sur les équipements et structures dédiées aux
jeunes dans le monde:
4.2.1. La fabrica di musica : un projet innovateur au milieu d’une favela
brésilienne :
Site : Paraisópolis, São Paulo, Brazil
Maitre d’œuvre : Urbain think tank architects
Maitre d’ouvrage : Client: Secretaria Municipal de Habitação De São Paulo (SEHAB),
Année : prévue pour fin 2016
La fabrica de la musica est une réhabilitation urbaine situé à Grotão au cœur de
la favela Paraisópolis de São Paulo, Brésil.
La topographie difficile et les établissements informels sont transformés en une
zone productive et en espace public dynamique
Ce projet multifonctionnel a remporté la médaille d'or d’holmium Amérique
latine, ce qui contribuera à sa réalisation.
Figure 56 IMPLANTATION DU PROJET DANS SON QUARTIER UN ELEMENT SYGNALETIQUE

46
Figure 57 : perspective extérieure sur la fabrica di musica
Le centre communautaire a un double usage. Sa polyvalence, sportive et culturelle, a
conduit à une architecture permettant l'accueil de publics différents.
Ce projet est une solution contre l’érosion et les coulées de boue sur les pentes raide
ce qui confère plus de sécurité pour les habitants.
L'énergie renouvelable est produite par le soleil et le vent, de plus le bâtiment travaille
pour le recueil des eaux de pluie et limiter le ruissellement des eaux pluviales.

47
3.Analyse :
FIGURE 58 : PLAN D’IMPLANTATION DU PROJET DANS LE SITE
Les jardins terrasses et les gradins sont une continuité des voies du quartier dans lequel
se situe le projet.
Après le travail de consolidation de la colline pour minimiser les risques de
glissements, une série de jardins en terrasses et de nouveaux logements abordables sera
placée au-dessus du centre communautaire.
Le projet contiendra un terrain de sport au RDC, suivi d'un centre communautaire, une
école de musique constituée de salles de classes, salles de spectacles et un studio
d'enregistrement aux étages

48
Figure 59 : coupe perspective sur le projet
La zone inférieure contient la
Fabrica da música, qui comprend
des programmes divers afin de
maximiser le potentiel du site.
Elle inclue les transports en
commun, des installations
sportives et une école de
musique. Celle-ci est formée de
studios, d’une salle de spectacles,
et des salles de classe auxiliaires.
La zone supérieure accueillera de nouveaux
logements de remplacement pour les habitants
ayant été déplacés des zones à haut risque.
Des espaces commerciaux sont introduits au
premier étage comme un facteur économique
qui active la zone.

49
4.Les plans :
Le sous- sol du projet est
formé d’un parking sous-
terrain ainsi que des vestiaires
et un dépôt.
Le RDC est un terrain de sport
extérieur sur lequel s’élève le
bâtiment contenant l’école de
musique grâce a des pilotis
Figure 60 : plan sous-sol du projet
Figure 61 PLAN RDC

50
Figure 62 : plan R+2
Le dernier niveau en double
hauteur est une salle de spectacle
accessible de la partie supérieure
du projet grâce à une rampe
d’accès directe ou par la zone
inferieure grâce à la circulation
verticale.
Figure 63 : plan r+3

51
5.Constatations :
A RETENIR CRITIQUE
Insertion
sociale
-le projet présente un bilan
énergétique positif, ceci participe
à l’amélioration de la qualité de
vie et de l’environnement
immédiat des habitants du
quartier.
- la mixité des différentes
tronches d’âge peut-être
handicapante pour le
développement personnel
du jeune.
Programme
fonctionnel
-La circulation est fluide et le projet
est accessible de tous les côtés et a
tous les étages grâce à 2 ponts
piétons qui desservent tous les
niveaux.
-
Aspect formel -Le projet se développe
verticalement afin de diminuer la
concentration au sol et pour une
meilleure gestion de l’espace.
-Contraste d’échelle avec
l’environnement de la favela pour
que le projet soit plus imposant et
attractif.
Le bâtiment devient un élément
signalétique qui suscite la
curiosité des habitants.
-une dominance formelle
qui peut être imposante
dans le paysage de la
favela.
-la forme ne suit pas la
fonction : en effet le
dernier étage et celui qui le
précède sont au même
niveau à double hauteur ;
leur représentation
formelle différencie les
niveaux.
Différents
aspects
-Les architectes ont libéré le sol
pour assurer la continuité visuelle
- Insertion d’une série de jardins
en terrasse après la consolidation
de la colline.
-

52
4.2.2. Bridge school - Xiashi village, china :
Figure 65 : l’école suspendue au-dessus du pont piéton
L’« École-pont » relie entre elles les deux parties du petit village de Xiashi en chine ,
qui se situent de part et d’autre d’un ruisseau séparant le village en 2.
Par sa situation, cette école s’adresse directement à son entourage, elle rassemble les
2 parties du village et offre un espace central et social. Le mandat a été développé avec
le directeur de l’école et le chef du village pour répondre aux besoins de la
communauté au-delà de l’idée d’une simple école primaire.
Situation : Pinghe, Fujian, China
Architectes : Li Xiaodong Atelier
Année : 2009
Superficie : 240 m²
Budget : RMB 650.000 Figure 64 : perpective sur le bridge school

53
L’école pont est formée de 2 salles
de cours de chaque côté.
Une bibliothèque publique les
sépare.
De petite taille et présentant une
architecture résolument moderne,
se détachant complètement du
style traditionnel des bâtiments de
la région, l’école est pourtant
devenue le centre physique et
spirituel de ce qui était un village
sur le déclin.
Figure 67 : perspectives sur l’école à partir du village figure 68 : perspective sur l’école et l’accès au pont
Figure 65 PLAN DE L'ecole suspendue

54
2.Analyse :
La structure est formée par
deux poutres d’acier qui
enjambent la rivière, entre
lesquelles les locaux de
l’école ont été aménagés.
Suspendue à la structure,
une passerelle piétonnière
destinée aux habitants du
village passe sous l’école.
3. Constatations :
A retenir photos
Insertion
sociale
Ce projet en un exemple concret
que l’architecture contribue dans le
développement des communautés
Figure 70: le pont en dessous de l'école
Différents
aspects
L’École-pont crée l’harmonie à
plusieurs niveaux :
-unité temporelle entre passé et
présent.
-unité formelle entre tradition et
modernité
-unité spatiale entre les deux berges
de la rivière.
-unité sociale entre des
communautés autrefois rivales.
Figure 69 plan du pont en dessous de l’ecole
Figure 71 : harmonie des matériaux
tradition / modernité

55
4.2.3. Antonio Derka school :
Le bâtiment est situé dans le quartier de Santo Domingo Savio, sur le versant nord
-est de Medellín . La faible présence du gouvernement dans ce territoire augmenté
au cours des années l'inégalité dans l’une des régions les plus pauvres et les plus
violents de la ville.
L'école provient du projet "Medellín, the Most Educated", qui visait à améliorer la
qualité de l'éducation de base dans les quartiers les plus démunis. En fin de semaine
cette école se transforme en centre communautaire pour tous les habitants.
Site : Medellín, Antioquia, Columbia
Maitre d’œuvre : Obranegra Arquitectos
Année : 2008
Surface :
Figure 72 : medellin vue d’en haut
Figure 73 : implantation du projet dans le site

56
-Grâce à cette intervention architecturale et urbaine ouverte, la nouvelle école est
devenue un centre d'activités culturelles, récréatives et éducatives; une référence
urbaine qui favorise l'intégration de la société.
-la forme du lot est irrégulière et présente une pente de 35%
-le volume principal est suspendu pour créer une aire de jeux et de réunion commune
pour l'ensemble du complexe.
-Pour compléter le programme public, un auditorium dans une boîte publique a été
placé sur la place principale.
Figure 74 : plan masse

57
3. Analyses :
Figure 75 plan niveau -2
-le bâtiment étant en forme de L donne sur un patio ouvert sur le paysage où les
activités récréatives et sportives ont lieu. On y accède grâce à des escaliers qui
desservent au bâtiment principal formé de 2 niveaux ou on trouve les salles de
cours et les aires de jeux.
-la partie semi- enterrée est réservée aux locaux de services et aux aires de
jeux.

58
Figure 78 : coupe
Figure 77 : plan niveau -4Figure 76 : plan niveau -3

59
4.Constations :
A RETENIR PHOTOS
Insertion
sociale
-le toit végétal de ce centre
sert de plateforme
d’observation, d’échange et
de rencontres.
-le projet assure une parfaite
liaison entre les écoles
avoisinantes et entre les
niveaux du terrain.
Programme
fonctionnel
-le projet est accessible par des
escaliers qui favorisent la
liaison entre les quartiers
sachant que le lot est à 3.5m
plus bas que le niveau de la
route d’accès.
Figure 80 : accès principal du projet
Aspect
formel
-Vu de haut, le bâtiment
principal est invisible et vu
d’en bas il est inratable. à la
manière des termes de
Vals.par. de plus, par ses
textures et matériaux brut, le
centre se fond très bien dans
le paysage.
Figure 81 : les termes de vals , peter zumthor
-les grandes ouvertures sur
plusieurs niveaux donnent de
la bouffée d’air et de la
fraicheur au projet.
Figure 79
Figure 82 : les espaces ouverts

60
4.2.4. Rolex learning center EPFL, Lausanne Suisse :
Site : Lausanne , suisse
Maitre d’œuvre : Sanaa ( Ryue Nishizawa et kazuyo Sejima )
Maitre d’ouvrage : Ecole polytechnique fédérale de Lausanne EPFL
Année : 2010
Surface : 14 375 m²
Budget : 110 millions de francs suisses
Le Rolex Learning Center Appelé aussi le tapis volant est un projet paysager qui sert
de lieu d'apprentissage, d'information, et de vie.
C’est un espace de ralliement qui sert à la fois de temple de savoir et de place publique
afin d’enrayer les frontières physiques entre les hommes et les disciplines.
-Accès et façades : ne voulant faire une façade principale mais une unique entrée au
centre du volume afin de distribuer les fonctions dans un rapport égal , les architectes
surélèvent le bâtiment en certain points.
-parcours libre : les architectes n’ont pas fait appel à la ligne droite mais plutôt à des
formes plus libres, ils ont conçu un espace qui se rapproche le plus de la manière dont
se déplacent les êtres humains.
Figure 83 : vue exterieure du rolex learning
center

61
La conception orientale de l’espace et absence de
barrières : des espaces transformés par l’usage qu’on
en fait, car les espaces proposées au étudiants sont
généralement prédéterminés. Pour ce projet, les
espaces sont une proposition d’échange et de
rencontre entre les gens, ils peuvent devenir des
espaces de repos ou bien d’activités.
-éclairage : naturel et se fait par les 14 patios ou puits
de lumière ou les façades extérieures
3. Analyse du projet :
-le choix de faire cette plateforme sur un seul étage
a été fait afin d’optimiser les échanges sociaux.
-le plan libre régit l’espace du Rolex center et
proportion de l’espace vierge représente plus de la
moitié du construit
-Absence de couloirs et de cloisons qui séparent les
espaces, aucune barrière artificielle les espaces
s’enchevêtrent, les fonctions se côtoient afin que tôt
soit vu.
-au sommet de la colline il y a le restaurant et la
bibliothèque, les versants quant a eu accueillent les
forums, les halls et les espaces de travails. Aux fond
des vallées les salles de lecture la librairie la cafeteria,
les bureaux la réserve des livres et l’accueil.
Figure 86 : pénétration de la lumière par les
patios
Figure 187 superposition des parois
Figure 85 : les espaces et parcours libres

62
-la bibliothèque a été inspirée des cultures de
riz en terrasses sur un espace vallonné.
-la cohabitation des activités a engendré un
mélange entre les zones de concentrations et
celles du bruit. Les architectes ont privatisé
quelques espaces de travail avec des bulles de
verre rappelant la forme du patio, ces salles
communiquent avec l’espace publique par un jeu
de transparence.
Figure 89 :les séparations entre les espaces
Figure 90 : dominance de la couleur blanche
Figure 91 vue de l’extérieur des ondulations du sol

63
3.Constatations :
A retenir Photos
Insertion sociale Les espaces ouverts et
l’absence de frontières
physiques et visuelles
favorisent les interactions
sociales.
Le projet s’étale sur un seul
niveau afin d’optimiser les
rencontres dans le centre.
Figure 92 : un seul niveau regroupe toutes les
fonctions
Programme fonctionnel Plan libre qui donne un Espace
dynamique, l’utilisateur lui
attribue les fonctions.
L’espace s’adapte aux besoins.
Figure 93 : espaces dynamiques
Aspect formel Le projet est accessible par
toutes ses façades et par tous
ses côtés, les zones décollés
aux niveaux du sol libèrent les
accès qui mènent a une entrée
au centre commune
Figure 94 : la seule entrée du projet

64
Synthèse :
Projet photo programme Concepts à retenir
Projets en
Tunisie
Université
populaire
Mohamed Ali
Elhammi
Espace ouvert qui englobe :
2 Bibliothèques, espace de
projection et de cinéma,
espace de détente, accueil,
dépôt
Proximité et ouverture
des espaces les uns sur
les autres.
-surfaces des espaces
réduites ou les jeunes
peuvent d’identifier.
Maison de la
culture 20 mars
Salle de spectacles,
administration, accueil,
buvette, club de musique et
chant, club d’informatique,
club de dessin.
Améliorer le
programme qui ne
répond plus aux
attentes des utilisateurs
Nécessité de plus
d’espaces.
Complexe de la
jeunesse et des
sports
Activités culturelles et
clubs : radio, arts
plastiques ,
informatique … salle
omnisport, amphithéâtre
extérieur , terrains de
sports et salle omnisport…
Importance et nécessité
des espaces extérieurs
aménagés
Nécessité d’un espace
de vie commune
Eviter les ruptures entre
les espaces.
créer des évènements et
éviter les espaces
résiduels
Projets
dans le
monde
La Fabrica de
Musica brésil
Installations sportives :
terrain de sport extérieur
Ecole de musique : salles
de cours, studios et salle
de spectacle
Fluidité de la
circulation et
accessibilité au projet
par tous les niveaux
Bilan énergétique
positif.
Elément signalétique ou
bâtiment repère.
bridge school -
Xiashi village,
china
Bibliothèque et 2 salles de
cours
Parois amovibles et
malléables en fonctions
des besoins.
Unir des oppositions :
tradition / modernité,
passé /présent,
communauté rivales
autrefois.
Antonio Derka
School medellin
colombie
Aires de jeux et de
réunions, auditorium, salles
de classes terrains de sports
extérieurs, restaurants,
administration.
Utilisation du toit
végétal.
Favoriser les liaisons
entre les quartiers.
Une parfaite intégration
au site
Ouverture des espaces
Double fonctionnalité
du projet : école et de
centre communautaire
Rolex learning
center
Bibliothèques , restaurant ,
espace de détente, espaces
de lectures , espaces de
travail, administration ,
accueil, dépôt , auditorium
, cafeteria .
Absence de frontieres
phsiques et visuelles .
Espaces dynamiques
evolutifs et fluides.
Accessibilité par tous
les cotés
Eclairage naturel

65
5. Approche conceptuelle :
Apres avoir étudié et les besoins fondamentaux actuels des jeunes, analysés des projets
similaires et des projets de références, on se propose de faire une étude sur le quartier
de Hay Hlel à proximité de Tunis dans un but concevoir un projet architectural qui,
avec son programme, ses concepts et son implantation réponde aux besoins de sa
population jeune.

66
5.1. Analyse du site Hay Hlel :
Figure 95 : schéma personnel le site
Hay Hlel est un quartier de la délégation de Sijoumi qui comporte 38 171 habitants31
.
L’observation actuelle témoigne d’une forte densité sur le versant Est de la sebkha.
l’extension de Sayda Manoubia a continué de s’étaler sur les terrains versants de la
colline vers la sebkha donnant naissance a Hay Hlel .32
Ces quartiers sont divisés en deux unités administratives à savoir Sayda Manoubia
située au-dessus de la colline et Hay Hlel en bas de celle –ci.
Notre site d’intervention se localise à la jonction des 2 communes. En effet il est à
proximité d’une ancienne carrière.
31
Recencement de 2014 institut national de la statistique
32
Walid CHOUARI, « Problèmes d'environnement liés à l'urbanisation contemporaine dans le système
endoreïque d'Essijoumi (Tunisie nord-orientale) »

67
5.1.1. Accessibilité :
Lors de nos visites on a constaté que la voie principale de Hay Hlel (rue 3001) est en
bon état, au nord elle mène à Sayda Manoubia et au sud vers le cimetière des martyrs.
Le site se caractérise par une facilité d’accès et une proximité des voies de circulation
principales
Le quartier de hay Hlel est considéré comme semi-enclavé car il prend fin avec
l’intercommunale sud qui fait le tour de toute la sebkha et qui mène jusqu’ à l’autoroute
de Beja
La zone étudiée, mis à part la route principale de hay Hlel, est dépourvue de voies de
circulation carrossable ou de voie piétonnes aménagées. Ceci constitue l’un des
obstacles pour la communication entre les différents quartiers.
Figure 96 Situation du terrain

68
5.1.2. Typo-morphologie:
-infrastructure urbaine :
L’absence d’infrastructures et de réseaux d’assainissement engendrent des problèmes
de stagnation des eaux pluviales. Ceci aggrave les risques d’inondations et des
problèmes d’humidité. Les chaussées sont généralement en mauvais état et couvertes
d’eau polluée.
Les rues sont créées à partir des espaces résiduels des habitations. L’absence de PAU
engendre des espaces de circulations qui ne sont pas clairs ; c’est généralement des
voies très étroites et des impasses .
Ces impasses desservent les entrées de logement et aboutissent parfois à des cours
privées. Ces cours servent aussi d’espaces de jeux pour enfants .
Les articulations des ruelles et des impasses sont faite de manière anarchiques.
-Rapport plein / vide :
Figure97 densité au voisinage du terrain
On remarque que le tissu urbain au alentour du terrain d’intervention est très dense.
Les habitations accolées générent des maisons a patio et des ruelles et imapasses non
étudiées. Etant très dense, le tissu urbain ne laisse que peu d’espaces de circulations
au point de provoquer un manque d’ensoleillement qui crée de l’humidité.

69
-la hauteur des batiments :
Figure 101 : typologie architecturale : les niveaux des bâtiments
On remarque une prédominance d’habitat semi-collectif et groupé évolutif séparé par
des ruelles étroites. La couleur jaune définit les habitations en RDC et R+1, le rouge
pour les R+2 et la couleur marron pour les R+3.
Les hauteurs sont différentes dans les mêmes catégories :
-RDC varie de 3,2m de hauteur jusqu’à 4,3m
-R+1 varie de 6,2m de hauteur jusqu’à 8m
-R+2 varie de 9,2m de hauteur jusqu’à 11m
-R+3 varie de 12m de hauteur jusqu’à 14m
Ceci s’explique par le fait que certaines toitures terrasses sont accessibles et
d’autres pas, ou encore à cause des fers d’attentes dans certaines maisons.
-les skylines :
Figure 98 les skylines

70
Les skylines présentent des dents de scie et ont des irrégularités de hauteur pour les
batiments d’un meme niveau. Ceci témoigne d’un urbanisme non réglementaire et
non maitrisé.
-le mode d’occupation :
Un urbanisme sans plan d’améngament et une architecture sans architecte engendrent
des habitations anarchiques évolutives depourvues d’orde et de fluidité spatiale, les
maisons sont accolées les unes au autres formant ainsi un habitat groupé. Au fur et à
mesure que la population augmente, les constructions s’acroissent.
-les textures et les couleurs :
Le tissu urbain porte l’empreinte d’une occupation qui n’a pas été maitrisée ou
contrôlée. En effet, il s’agit d’habitat précaire ou les maisons est en majorité inachevé
ou en ruine.
Figure 99 : les couleurs et les textures dominantes

71
Les couleurs et textures dominantes sont celles du matériau utilisé brut :
-En couleur rouge pour désigner les briques
-En couleur grise pour le béton laissé à son état brut.
-En blanc cassé pour la peinture torchis blanche utilisée à l’ancienne.
Généralement l’Etat des habitations est inachevé, ou alors si le RDC est en bon état,
dans ce cas l’étage est en brique et inachevé.
Le système constructif utilisé est celui de poteau/ poutre.
Figure 100 : typologie architecturale : matériaux utilisés
La couleur rouge de la brique et grise du ciment sont les seules règnent dans ce
quartier donnant ainsi un caractère inachevé.

72
5.1.3. Ordures ménagères et décharge anarchique :
Le site comprenant une carrière abandonnée s’est transformé en zone de décharge
sauvage. Ce qui nuit au paysage, à la qualité de l’environnement et à la santé des
habitants.
5.1.4. Problèmes d’insécurité :
Le terrain est vu comme une source d’insécurité pour les habitants ; des risques de
chute de pierre, plusieurs formes de criminalité tel que des jeunes qui s’y cachent pour
se droguer, de plus on y a enregistré un cas de décès.
5.1.5. Absence d’espaces verts :
Dans les plans d’urbanisme bien élaboré, les espaces verts sont d’une importance
primordiale, or dans Hay Hlel étant une zone d’habitat spontané, l’élément végétal a
été négligé mis à part les quelques plantations qu’on trouve dans les établissements ou
dans la rue.
Figure 102 : Décharge anarchique

73
5.1.6. La maison de jeunes de Hay Hlel :
La maison de jeune est située sur l’avenue principale de Hay Hlel (rue 3001).
Cette maison de jeune attire une population très importante qui atteint les 400
adhérents, elle est aussi le lieu d’animation le plus important pour le quartier. Elle
offre aux jeunes plusieurs activités telles que les arts plastiques, l’informatique, la
dance….
Cependant on a constaté beaucoup de défaillances tel que :
-l’organisation spatiale : c’est
l’organisation d’un espace renfermé sur
lui-même ; couloirs étroits qui servent
d’espaces de transitions entre les
espaces, absence de relations avec
l’extérieur,
-insuffisance et manque d’espaces.
La maison de jeune a été fermée
pendant l’été et louée pour être
transformée en salle de fêtes.
Figure 104 : zoning de la maison de jeunes de Hay hlel
Figure 103 : façade de la maison de jeunes de Hay hlel

74
5.2. Analyse du terrain :
5.2.1. Topographie du terrain33
:
Le terrain d’intervention présente une forme et une topographie irrégulière, c’est un
terrain accidenté. Il caractérisée par une pente moyenne de 20% du côté de la rue et
d’une pente raide du coté sud-ouest.
33
3D : topographie , voisinage , et accesiibilté
Figure 105 : le terrain ech :1/2000
Figure 107 : coupe B-B ECH 1/2000
Figure 106 : coupe A-A ECH : 1/2000
B B
A
A
N

75
5.2.2. Voisinage :
Figure 108 : Vues voisinage du terrain
Figure 109 : vue n°1
1
2
4
1
3 4
2
3
Figure 110 : vue n°2
Figure 111 : vue n°3 Figure 112 : vue n°4
Figure 113 : vue sur le terrain à partir de la sebkha

76
5.3. Le projet architectural :
Le projet architectural sera un équipement socioculturel qui répond aux besoins et
attentes des jeunes des quartiers : les jeunes travailleurs, scolarisés ou chômeurs.
Par son programme, le projet va offrir à la jeune population de ce quartier spontané
‘Hay Hlel’ la possibilité d’améliorer son niveau intellectuel et à trouver des espaces
d’expression, de socialisation, d’échange. il lui offre aussi la possibilité de se délasser,
de se divertir et de se développer.
5.3.1. Elaboration du programme à partir des besoins :
-les activités proposées seront reparties entres espaces extérieurs et intérieurs
selon la nature
- Malgré leurs différentes orientations, le projet va réunir les 3 catégories de
jeunes (travailleurs, chômeurs, scolarisés) dans des activités communes qui
doivent les réunir pour améliorer les interactions sociales et les échanges.
-les espaces proposés vont être répartis sur ce qu’on va appeler des
plateformes d’activités dynamiques et évolutives.

77
5.3.2. Programme qualitatif :
Fonctions Usage Espace
Accueil Réception et information -Hall principal et d’accueil
-lieu de passage obligatoire
vers les autres entités.
Plateformes artistiques Formation et sensibilisation -ateliers d’expression
-espaces d’exposition
communs
Sanitaires
Plateformes culturelles Education -Espaces de documentation
-médiathèque et recherches
-bibliothèques ponctuelles
thématiques.
Plateformes sportives Activités physiques -aires de jeux extérieurs et
intérieurs
-vestiaires
-dépôts
Formations professionnelles Apprentissage -Ateliers de travaux manuels
et artisanaux.
Administration Direction et secrétariat -bureaux
Services Entretien et gardiennage -loge gardien
-locaux maintenance
Aménagement extérieur Expression libre et
socialisation
-espaces verts
-jardinage et agriculture
urbaine
-gradins
-Rampes d’accès

78
5.3.3. Programme quantitatif :
Fonctions Espaces Nombre Surface Total (m
accueil Hall d’accueil 1 150 150
renseignement 1 10 10
Sanitaires 2 10 20
180
Administration Bureau directeur 1 30 30
Bureau responsable 2 15 30
Bureau animateurs 1 40 40
secrétariat 1 15 15
Salle de réunion et de
visionnage
1 40 40
Sanitaires 2 5 10
165
Plateformes artistiques Art plastique 1 30 30
musique 1 30 30
Théâtre 1 30 30
Radio 1 30 30
Expression corporelle 1 50 50
vestiaires 2 15 30
200
Plateforme culturelle Documentation et cours 1 50 50
médiathèque 1 100 100
Bibliothèques thématiques 10 4 40
190
Plateforme sportive intérieure Sport de combats 1 50 50
Salle de musculation 1 60 60
Salle multidisciplinaire 1 100 100
infirmerie 1 20 20
vestiaires 2 20 40
275
Formation professionnelle Atelier audio-visuel 1 50 50
Ateliers travaux manuels 2 50 100
Ateliers remise en forme 1 50 50
Atelier technologie 1 50 50
250
Plateformes récréatives Café et salle de jeux 1 120 120
Projections et spectacles 1 300 300
420
Services Loge gardien 1 25 25
Local entretien 1 20 20
45
Surface utile 1715
Surface d’appoint (40%) 686
Surface totale HO 2400

79
5.3.4. Elaboration des concepts architecturaux à partir des
besoins :
Besoins Interprétation Adaptation spatiale
La sécurité assurances :
espoir :
Espaces semi enterrés
Cadrer les perspectives
Opposer les contraires : fermés/ouverts
Sombres / clairs
Appartenance Egalité :
Appropriation de l’espace :
accessibilité
-éviter les hiérarchies spatiales
-espaces dynamiques évolutifs,
impression de désordre, d’inachevé
-accessibilité au projet de tous les cotés
autonomie Plan libre et fluidité des espaces
Espace d’aboutissement
Culture Le vécu : traditions des habitants Espaces extravertis et délimités
naturellement
5.3.5. Esquisse :
Esquisse 1 :

80
Esquisse 2 :

81
Annexes :
Annexe 1 : Bibliographie
Livres, Articles et études :
La place de la médina de Tunis dans les projets d’aménagement de l’époque coloniale :
Imen Oueslati 2006
Pour une nouvelle stratégie de l’habitat ; Habitat informel ; Hatem Khalfoun
Walid CHOUARI, « Problèmes d'environnement liés à l'urbanisation contemporaine
dans le système endoréique d'Essijoumi
Croissance démographique et urbanisation, politique de peuplement et aménagement
du territoire »: Jelassi hechmi : évolution de la population et urbanisation dans le
gouvernorat de Ben Arous
L’urbanisation en Tunisie, transformations et tendances d’évolution » 2007 Morched
Chabbi
Evolution du Grand Tunis : territorialité et centralité : Morched chabbi
L’Urbain en Tunisie. Processus et projets, de Morched Chabbi
Chabbi M., 2012, « Tunisie, la révolution malgré la réhabilitation des quartiers
populaires »
Gestion démocratique de la ville: le cas de la réhabilitation des quartiers populaires
en Tunisie Najem Dhaher
M. Debesse,Adolescence,1942
Vers une civilisation du loisir ? Joffre Dumazedier (1962)
Croissance démographique et urbanisation : politique de peuplement et aménagement
du territoire
« La restructuration et le réaménagement des quartiers populaires » Mohamed
Salah Arfaoui 2012
Mémoires :
Réflexion sur un quartier spontané : centre d’écoute, d’encadrement et de loisirs pour
jeunes à Mellassine par Asma Ben Mansour encadré par Mme Faiza Bouricha
Bouabid 2011
Air d’espoir … espace jeunes Sijoumi elaboré par Houda Robbana encadré par Mr
Fourati Moncef 2009

82
Aménagement de la carrière abandonnée da Hay Hlel et Sayda Manoubia à Tunis par
Chaima oueslati juin 2013
Recherches sur le web :
http://www.santesud.org/sinformer/actions/tunisie%20rupt%20soci.htm
https://books.google.tn/books?id=2S4Nq7gRhZQC&pg=PA72&lpg=PA72&dq=les+q
uartiers+spontan%C3%A9s+en+tunisie&source=bl&ots=rouLAErW1L&sig=GSFmjHh
y7rikrNFaF9Hw_qSQzNk&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=les%20quartiers
%20spontan%C3%A9s%20en%20tunisie&f=false
http://www.archi-mag.com/essai_9.php
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00129096/PDF/Microsoft_Word_-
_LEGROS_Olivier_THESE.pdf
https://emam.revues.org/1160
http://www.banquemondiale.org/fr/country/tunisia/publication/tunisia-breaking-
the-barriers-to-youth-inclusion
http://www.cereq.fr/cereq/b261.pdf
District de Tunis
http://www.augt.gov.tn/index.php?option=com_content&view=article&id=54&Ite
mid=69&lang=fr
Liste des maisons de jeunes en Tunisie :
http://www.mjs.tn/ar/system/files/pdf/mjs.pdf
http://www.tunisiartgalleries.com/index.php?option=com_content&view=article&i
d=3194:maison-des-arts-centre-culturel--menzah-1&catid=10:centres-
culturels&Itemid=20
http://www.tekiano.com/2016/05/16/tunisie-mellassine-un-complexe-sportif-a-
labandon-devenu-refuge-des-toxicomanes-photos/
Statistiques :
https://cybergeo.revues.org/13863
Quartiers informels historiques et leur Localisation dans le Grand Tunis
http://www.mehat.gov.tn/fileadmin/user1/doc/Contenus/FR/HabitatInformelRapp
ortIntermEdiaireProvisoireHKahlounOct2014.pdf
file:///C:/Users/ASUS/Downloads/PresentationRHF.pdf

83
http://enacit3srv5.epfl.ch/alice2/WP_MASTER/blog/2012/03/05/tunis-ville-en-
mutation_manifestations-spatiales-dune-revolution-sociale/
http://www.afd.fr/jahia/webdav/site/afd/shared/PORTAILS/PUBLICATIONS/PLAQU
ETTES/AFD-quartiers-precaires-VF.pdf
Le chômage :
http://directinfo.webmanagercenter.com/2015/08/19/tunisie-augmentation-du-
taux-de-chomage-a-152-au-cours-du-deuxieme-trimestre-de-2015/
Les enjeux de la délinquance chez les jeunes
https://nawaat.org/portail/2015/09/05/tunisie-drogues-jeunesse-victime-echec-
politique-prevention/
http://www.businessnews.com.tn/tunisie-seulement-2-des-jeunes-impliques-dans-
la-politique-et-18-souhaitent-le-retour-de-lancien-regime,519,39314,1
http://kapitalis.com/tunisie/2016/06/07/sidi-hassine-depotoir-transforme-en-aire-
de-loisirs/
Les loisirs :
http://www.ltma.lu/scheerware/downloads/resumes/resudc3.pdf
https://osp.revues.org/1527#tocto2n6
https://planbleu.org/sites/default/files/publications/rapport_mobilite_urbaine_tun
is.pdf
http://www.augustinlegall.com/project/chronique-dune-jeunesse-tunisienne/
Localisation des principaux quartiers informels dans le grand Tunis jusqu’en 2014 :
http://www.mehat.gov.tn/fileadmin/user1/doc/Contenus/FR/HabitatInformelRapp
ortIntermEdiaireProvisoireHKahlounOct2014.pdf
La consommation de drogues :
https://nawaat.org/portail/2016/09/17/le-visage-cache-du-clubbing-la-course-aux-
psychotropes/
https://physio-geo.revues.org/3493

84
Table des illustrations :
Image source
Figure 1 http://enacit3srv5.epfl.ch/alice2/WP_MASTER/blog/2011/12/08/111207_tissu-urbain-du-grand-tunis/
Figure2 Thèse de Olivier Legros
Figure 3 http://kapitalis.com/tunisie/2015/11/18/amenagement-de-la-sebkha-de-sijoumi-examen-des-moyens-de-
financement/
Figure 4 https://physio-geo.revues.org/3493
Figure 5 Schéma personnel
Figure 8 http://www.augustinlegall.com/portfolio/
Figure 10 kapitalis.com/tunisie/tag/jebel-lahmar/
Figure 11 http://www.mehat.gov.tn/fileadmin/user1/doc/Contenus/FR/HabitatInformelRapportIntermEdiaireProvisoireHKahl
ounOct2014.pdf
Figure 12 www.iko-system.com/fr/blog/.../commerciaux-la-pyramide-des-besoins/
Figure 16 www.liberation.fr/.../a-kasserine-les-jeunes-diplomes-perdent-espoir_1428
Figure 17 www.realites.com.tn/.../the-times-le-chomage-est-larme-de-daech-en-tunisie/
Figure 18 http://www.mjs.tn/ar/system/files/pdf/mjs.pdf
Figure 19 http://www.vitaminedz.org/maison-jeunes-sidi-daoud/Photos_16415_51950_35_1.html
Figure 20 http://www.ilboursa.com/marches/tunisie-le-taux-de-chomage-atteint-15-4-au-premier-trimestre-2016_9312
Figure 22 http://www.ilboursa.com/marches/tunisie-le-taux-de-chomage-atteint-15-4-au-premier-trimestre-2016_9312
Figure 23 www.augustinlegall.com/project/chronique-dune-jeunesse-tunisienne/
Figure 24 www.realites.com.tn/.../kelibia-une-tentative-dimmigration-clandestine-mis...
Figure 25 www.augustinlegall.com/en/project/chronique-dune-jeunesse-tunisienne/
Figure 27 http://www.augustinlegall.com/
Figure 28 http://www.tunisiartgalleries.com/index.php?option=com_content&view=article&id=3194:maison-des-arts-centre-
culturel--menzah-1&catid=10:centres-culturels&Itemid=20
Figure 29 http://memo-mlk.weebly.com/joffre-dumazedier.html
Figure 30 http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201606/15/01-4992016-les-medias-sociaux-nuisent-a-lintrospection.php
Figure 32 http://www.huffpostmaghreb.com/2016/04/26/aiesec-medina_n_9776284.html
Figure 33 http://www.augustinlegall.com/project/chronique-dune-jeunesse-tunisienne/
Figure 34 http://www.middleeasteye.net/in-depth/features/women-hip-hop-making-space-tunisia-s-unseen-queens-689988936
Figure 36 http://www.huffpostmaghreb.com/2016/01/25/open-paris-karate-maroc_n_9067248.html
Figure 37 http://www.havasok.hu/tag/barlangrajz
Figure 39 http://www.huffpostmaghreb.com/2015/11/10/musicien-de-rue-a-tunis_n_8520022.html
Figure 40 http://www.huffpostmaghreb.com/2015/11/10/musicien-de-rue-a-tunis_n_8520022.html
Figure 41 http://www.tekiano.com/2016/02/19/tunisie-1ere-universite-sans-bac-luniversite-populaire-mohamed-ali-hammi/
Figure 42 Google earth
Figure 43,44,45 Photos personnelles
Figure 47, 48,49,50 Photos personnelles

85
Figure 53,54 Photos personnelles
Figure 56 http://www.designboom.com/architecture/urban-think-tank-grotao-fabrica-de-musica/
Figure 57, 58 https://www.pinterest.com/pin/327073991661598498/
Figure 59, 60, 61,
62,63
http://www.designboom.com/architecture/urban-think-tank-grotao-fabrica-de-musica/
Figure 64,
65,66,67,68,69,70
http://www.archdaily.com/45409/school-bridge-xiaodong-li
Figure 72,73,74,75,
76,77,78,79,80,81,82
http://www.archdaily.com/550567/colegio-antonio-derka-santo-domingo-savio-obranegra-arquitectos
Figure 83,84,85 http://rolexlearningcenter.epfl.ch/page-54811-fr.html
Figure 86, 87,88,89
,90,91,92,93,94,
http://www.floornature.eu/sanaa-rolex-learning-center-epfl-suisse-5210/
Figure 95 ,96 Google earth
Figure 97, 98 Figures personnelles
Figure 99 Photo personnelle
Figure 100, 101 Figures personnelles
Figure 102 , 103 Photos personnelles
Figure 104, 105,
106,107
Figures personnelles
Figure 108, 109,
110,111, 112
Photos personnelles

86
Annexe 2 : Guide d’entretien des focus groupe avec les jeunes :
Question 1 : Quels sont les équipements de loisirs dans votre région ?
Question 2 : Que faites-vous pendant votre temps libre ?
Question 3 : Est-ce que vous êtes partis voir les journées cinématographiques de
Carthage ?
Question 4 : Si mon travail sera réalisé quel genre d’activités vous me conseillerez au
sein du complexe culturel et sportif ?
Question 5 : Est-ce que la mixité des sexes pose problème ?
Question 6 : Est-ce que une mixité entre les deux quartiers pourrait améliorer les
relations entre eux ?

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