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SOMMAIRE
I. BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................2
A. Procédés d’emboutissage ............................................................................................... 2
1. Généralités de l’emboutissage industriel ......................................................................... 2
2. Les procédés .................................................................................................................... 4
3. Matériaux et formes d’emboutis ...................................................................................... 5
B. Caractérisation dans l’emboutissage............................................................................ 7
1. Déformations dans l’emboutissage.................................................................................. 7
2. Essais d'emboutissage...................................................................................................... 9
3. Aspects métallurgiques.................................................................................................. 11
4. Les aspects opératoires .................................................................................................. 15
C. Autres aspects de l’emboutissage.................................................................................. 2
1. Les limites........................................................................................................................ 2
2. La modélisation................................................................................................................ 4
3. Sécurité ............................................................................................................................ 4
1
INTRODUCTION
Dans tous les domaines de l’industrie, la notion de mise en forme des matériaux intervient
soit en amont, en aval, ou en cours de production.
L’objectif premier de cette mise en forme est de conférer à une pièce métallique des
dimensions situées dans une fourchette de tolérances données ainsi que des caractéristiques
précises. Parmi les principaux procédés apparus récemment afin d’assurer la production en grande
série, se trouve le formage. Ce procédé regroupe plusieurs techniques dont l’intérêt est le travail des
métaux en feuilles. Il en résulte alors une forme déterminée.
La technique de formage la plus répandue dans l’industrie est l’emboutissage. La
reconnaissance mondiale de ce mode de mise en forme est dû en grande partie à la pression
d’éléments extérieurs tels que la nécessité croissante d’alléger les produits, la lutte contre la
corrosion ou la concurrence des matériaux non métalliques.
Cette technique sera au centre de ce rapport bibliographique dont le but est de vous présenter
de façon précise mais concise, ce mode de formage. Nous argumenterons cette présentation en trois
partie distinctes.
Dans un premier temps, nous définirons le principe de formage par emboutissage en nous
appuyant sur les différentes presses et outillages existants. Nous verrons également les types de
matériaux pouvant être emboutis ainsi que les formes que cette technique permet d’obtenir.
Dans un second temps, nous aborderons le problème de la caractérisation de l’emboutissage.
Par cela, nous entendons la détermination des facteurs influents sur la qualité de l’embouti ainsi que
les méthodes de mesures des déformations induites dans le flan.
Nous consacrerons la dernière partie de ce rapport aux aspects moins évident de
l’emboutissage. Nous nous intéresserons plus particulièrement à la modélisation, à la sécurité et aux
limites que connaît l’emboutissage.
I.BIBLIOGRAPHIE
A. Procédés d’emboutissage
1. Généralités de l’emboutissage industriel
a) Définitions
L’emboutissage est un procédé de formage par déformation à chaud ou à froid des métaux
visant à transformer une tôle en une pièce plus ou moins creuse de surface non développable. Dans
le cas d’emboutissage de tôles minces, cette dernière se présente sous la forme d’une feuille de
moins de 3 mm d’épaisseur, appelé flan.
Ce mode de formage s’effectue sur une presse au moyen d’un outillage dont la configuration
détermine l’effet obtenu sur le flan:
- Outils à simple effet : configuration la plus simple, composée principalement
d’une matrice et d’un poinçon.
- Outils double effet : comprend en plus de l’outil simple effet, un serre-flan.
L’outillage utilisé en emboutissage comprend donc.(cf. Fig. 1) :
- Un poinçon : coulissant plus ou moins vite sur l’axe vertical, et déformant la
tôle.
- Une matrice : elle serre d’appuie à la tôle et lui donne la forme extérieure finale
au retour élastique prés.
- Un serre flan : Son rôle est de maintenir plus ou moins le flan lors d’une
opération d’emboutissage afin d’assurer un écoulement homogène du métal et
prévenir les risques de plis ou autres défauts d’emboutissage.
- D’autres éléments caractérisant le type de presse et dont nous parlerons
ultérieurement.
Figure 1. Principe d’emboutissage.
L’emboutissage impose à la tôle différents modes de déformation dont le but est de conduire
à l’obtention d’une surface creuse. Le type d’outillage conditionne les deux cas limites de
déformation : l’expansion et le retreint (cf. Fig. 2).
Figure 2 Principaux de déformation par emboutissage.
2
3
Le schéma (a) met en évidence un emboutissage par expansion sur le poinçon, le flan étant
bloqué sous le serre flan : l’épaisseur sous le poinçon diminue.
Le schéma (b) montre un emboutissage profond avec retreint du métal glissant sous le
serre-flan, l’épaisseur entre serre-flan et matrice diminue.
L’art de l’emboutissage consiste à réaliser le meilleur compromis entre ces deux modes de
déformation et à optimiser ainsi l’écoulement du métal entre le poinçon, la matrice et le serre-flan.
b) L’emboutissage en température
Il existe deux techniques d’emboutissage :
L’emboutissage à froid : cette technique consiste à former une pièce à température
ambiante. Elle est principalement utilisée sur un outillage double effet mais peut aussi l’être sur un
outillage simple effet dans le cas où les emboutis sont peu profonds ou s’ils nécessitent peu d’effort
de serrage.
Ce type de formage permet d’obtenir une meilleur précision dimensionnelle, limite les coûts
et évite la formation d’oxyde. Néanmoins, l’épaisseur des tôles à emboutir ainsi que les
caractéristiques mécaniques sont à l’origine des limitations de cette technique. En effet, il devient
nécessaire pour les grandes épaisseurs d’effectuer l’emboutissage en plusieurs passes.
A ceci, il faut ajouter d’une part l’effet de l’écrouissage apparaissant lors de la mise en
forme et se traduisant par un durcissement structurale et une baisse de la ductilité. D’autre part, la
création de contraintes résiduelles au sein de la pièce finie en limite ses applications (risque de
rupture fatigue).
L’emboutissage à chaud : principalement utilisé sur presses hydrauliques simple ou double
effet, le formage de fonds de réservoir en acier est le plus important domaine d’application.
Cette technique facilite la déformation du matériau, permet l’emboutissage de pièces
profondes par chauffage du flan (et de la matrice) et évite l’écrouissage et la formation de
contraintes résiduelles.
Les cadences de production de l’emboutissage à chaud sont moins élevées que celles de
l’emboutissage à froid du fait de l’inertie de chauffage. De plus les pièces finies sont de moins
bonne qualité, que ce soit au niveau de l’état de surface ou du dimensionnement.
Enfin, cette technique nécessite des mises au point de la sécurité plus importantes.
c) Intérêts et débouchés
L’emboutissage sous presse présente de nombreux intérêts tant par son aspect économique
que qualitatif :
Cette technique de mise en œuvre offre un bas prix de revient et permet des cadences de
production très élevées : 100 à 200 pièces par heure pour des pièces de gros volumes (carrosserie
automobile) et jusque 3000 à 4000 pièces par heure pour des petites pièces (renfort, capuchon de
réservoir).
L’écrouissage résultant des déformations imposées par la tôle donne des caractéristiques
supérieures à celle du flan. Ces fortes caractéristiques permettent un allègement des pièces.
La qualité de l’état surface d’une pièce brute d’emboutissage est nettement supérieure à celle
des pièces coulées. L’esthétique des pièces embouties en est donc bien supérieure et les travaux de
finition tel que le polissage sont moins lourds à gérer et surtout moins coûteux.
4
Les débouchés de cette technique de mise en forme sont donc extrêmement larges. Nous
noterons notamment la présence de l’emboutissage dans les domaines :
- des transports : que ce soit dans le domaine de l’automobile, des transports
routiers ou des deux roues, l’emboutissage intervient pour de très nombreuses
pièces extérieures (carrosserie) et intérieures (renforts).
- De l’électroménager : radiateurs, machines à laver, ballon d’eau chaude,…
- Du sanitaire : lavabos métalliques, bacs de couches,…
- De l’emballage : boîtes de boisson, conserves,…
- Des pièces mécaniques, des biens de consommation courante,…
2. Les procédés
L’énergie nécessaire pour déformer le flan lors d’une opération d’emboutissage est fournie
par une presse. Cette machine-outil peut prendre différentes formes qu’il est possibles de classer en
fonction de :
- La nature du moteur : Presse Mécanique.
Presse Hydraulique.
- La forme du bâti : Presse à Arcade ou à Montant Droit.
Presse à Col de Cygne.
- Le nombre de coulisseaux : Simple, double, triple…
Lors du choix d’une presse, il est indispensable de considérer les principaux facteurs
suivants : la nature du travail, l’énergie disponible, l’effort du serre-flan, la course, l’entretien et la
mise en œuvre.
a) La nature du moteur
Le moteur est la partie entraînante de l’outillage et principalement du poinçon. Sans
réellement rentrer dans les détails, nous distinguons deux types de presses :
Les presses mécaniques dont la motricité est fournie par un système de bielle-manivelle.
Ce sont les plus répandues car leur coût à l’achat est moins important, leur entretien plus facile et
surtout car elles permettent des cadences plus importantes.
Les presses hydrauliques dont la motricité est fournie par l’injection d’un fluide dans un
piston. Le fluide pouvant être de l’huile ou de l’eau. Elles tendent peu à peu à remplacer les presses
mécaniques grâce à l’amélioration de leur performance.
b) Le Bâti
Le bâti est l’ensemble sur lequel repose le système matrice/poinçon. Nous distinguerons les
deux cas suivants :
A col de cygne : Cette forme rend la table et le coulisseau très accessible ce qui facilite
fortement l’accès à l’outillage et au flan. De plus, ces presses sont souvent inclinés en arrière de
façon à permettre une évacuation aisée des emboutis (cf. Fig. 3).
A arcade :Ces presses offrent une meilleure rigidité et peuvent donc développer des efforts
plus importants. Elles sont donc principalement utilisées pour la mise en forme de pièces de grandes
dimensions ou de grande épaisseur. Elles se présentent de la même manière que les presses à col de
cygne, mais doivent l’effort qu’elles sont susceptibles de fournir à deux colonne reliant la partie
inférieure à la partie supérieure. (cf. Fig. 3).
Figure 3 : Presse à col de cygne et presse à arcade.
c) Les coulisseaux
Les coulisseaux représentent la partie mobile de la presse, c’est à dire celle permettant au
poinçon d’atteindre la matrice. Ils sont soit en fonte soit en acier afin de permettre des efforts plus
importants. La partie inférieure, appelée semelle, comporte des usinages pour assurer la fixation de
l’outil : rainures en T pour les outils de taille importante, en alésage pour le nez de fixation des
petits outils.
Les coulisseaux sont de formes variables suivant le type de presse utilisé. Nous distinguons :
- Les presses simple effet qui ne comportent qu’un seul coulisseau actionné.
- Les presses double effet, composées d’un coulisseau serre-flan guidé par le bâti, et
d’un coulisseau poinçon.
- Les presses triple effets, identiques aux presses double effet, et équipées d’un
coulisseau inférieur qui possède sa propre vitesse. Elles permettent de réaliser des contres emboutis
peu profonds évitant ainsi des opérations de reprise sur une autre presse (cf. : 1.3.2.1.).
Figure 4. Presses simple (a) et double effet (b).
3. Matériaux et formes d’emboutis
La technique d’emboutissage permet de mettre en forme de nombreux matériaux que ce soit
des aciers, des alliages non ferreux ou des pâtes. Néanmoins, la mise en œuvre d’une tôle
nécessitera certains réglages ou certaines actions préalables dépendant de la nature même du
matériaux.
a) Matériaux
Les aciers :
Les techniques modernes de laminage permettent d’obtenir des tôles d’acier très minces,
avec une surface propre et lisse, une structure homogène et une gamme de caractéristiques
mécaniques adaptées aux exigences de l’emboutissage. Ces tôles sont classées en trois catégories :
tôle de fabrication courante (TC), tôle d’emboutissage (E), et tôle d’emboutissage spéciale (ES).
5
Caractéristiques relative à ces tôles :
Résistance à la rupture
(daN/mm²)
Allongement
(%)
Dureté
Rockwell
TC 42 24 65
E 38 30 57
ES 35 36 50
Tableau 1. Caractéristiques des différentes catégories de tôles.
Les aciers inoxydables se comportent différemment de l’acier doux en raison de la présence
de nickel et de chrome. Ainsi les vitesses d’emboutissage doivent être plus lentes que pour l’acier,
le métal s’écrouissant plus rapidement.
Les alliages non ferreux :
Les laitons : Les plus couramment utilisés sont ceux désignés sous le nom de 60/40 (avec
addition de plomb pour les utilisations en horlogerie et sans addition pour les pièces optique, de
sidérurgie) et de 78/28 (pour l’emboutissage extra profond. Cette qualité (72% cuivre, 28% de zinc)
est employée pour la fabrication de cartouches et de douilles évitant des opérations de recuit).
L’aluminium et ses alliages : ces alliages s’écrouissant à l’emboutissage, l’étirage le plus
profond ne s’obtient qu’avec les qualités les plus douces. On peut toutefois obtenir des emboutis
peu profond avec des qualités plus dures.
Le cuivre : non allié à un autre élément, le cuivre rouge possède d’excellentes qualités
d’emboutissage extra profonds ; souvent supérieures à celles du laiton ou de l’acier spécial.
Le zinc : il s’emboutit facilement mais, dans le cas d’emboutissage de forme complexe, il est
nécessaire de le chauffer entre 100 et 150°C.
Le nickel et ses alliages : ils possèdent d’excellentes qualités d’emboutissage. Les plus
couramment utilisées sont ceux contenant 60 à 65% de cuivre, 20 % de zinc, et 15 à 20 % de nickel.
Le magnésium : c’est le plus léger des métaux utilisés dans l’industrie. A température
ambiante le magnésium ne peut être embouti que dans certaines limites. Pour réaliser des pièces
semblables à celles obtenues avec l’acier, il est indispensable de chauffer de 200 à 500°C en
fonction de la qualité d’emboutis souhaités.
Le titane : ce métal se comporte comme le magnésium : les flans doivent être chauffés entre
200 et 350°C, selon s’il s’agit de titane pure ou d’un alliage. La matrice et le poinçon sont
également chauffés pour éviter le choc thermique auquel le métal est sensible.
b) Formes
D’une façon générale, les pièces embouties sont de forme simple telle que cylindrique,
conique ou sphérique. Cependant, ces formes simples sont déjà relativement difficiles à réaliser et
ne sont généralement réalisables qu’avec un emboutissage par étapes, c’est à dire un emboutissage
où la forme désirée n’est obtenue qu’après un certain nombre de phases successives.
Forme cylindrique : La forme cylindrique est facilement réalisable avec de bonnes
conditions opératoires. A partir de cette forme simple il est possible de réaliser des formes plus
évoluées avec la méthode d’emboutissage dit renversé.
Figure 5 : L’emboutissage « renversé ».
6
Forme conique : La forme conique ne peut être obtenue qu’après au moins 4 . Cette
technique permet d’obtenir des formes qu’il aurait été impossible à former en une seul passe.
Forme demi-sphérique : L’emboutissage d’une demi-sphère est difficile en raison de la
formation de plis, mais il est possible en une seule passe si la matrice est munie d’un bourrelet.
Figure 6. Emboutissage de pièce demi sphérique.
Ainsi les techniques d’emboutissage sont encore à développer, même si aujourd’hui
l’emboutissage permet de former de nombreux éléments utilisés dans de nombreux domaines.
Par la suite, nous verrons comment se déforme le matériau, ainsi que les aspects
métallurgiques et opératoires important dans l’emboutissage.
B. Caractérisation dans l’emboutissage
Dans les buts de réussir au plus vite un nouvel embouti, de réduire le temps entre deux séries
et donc de caractériser l’emboutissage, le recours à des machines de traction est souvent nécessaire.
Cette machine permet de reproduire de petits emboutis sans demander un outillage perfectionné.
Afin de permettre cette caractérisation, deux approches sont possibles mais surtout
complémentaires. D’une part, un aspect que l’on peut qualifier de « métallurgique » et qui
correspond aux relations entre les propriétés du métal et ses performances. D’autre part, un aspect
« opératoire » ayant pour objectif de préciser l’influence des différents paramètres de la presse sur
la réussite de la pièce. Néanmoins, il est important de préciser que l’étude de ces deux aspects
nécessite une analyse préalable des déformations subies par le flan. Ce type de mesures s’effectue à
l’aide d’une grille gravée sur la face externe de la future pièce.
1. Déformations dans l’emboutissage
a) Mesure des déformations
L’emboutissabilité d’une tôle, c’est à dire sa capacité à être emboutie, pose le problème de la
mesure de ses caractéristiques. Il faut donc trouver un système de mesure des déformations qui
permettrait de comparer la réussite d’un embouti suivant le matériau, les paramètres opératoires (la
lubrification, la pression, les frottements, les jeux entre poinçon et matrice,…) et les paramètres
métallographiques (état de surface du flan, orientation cristallographique,…).
Dans cette optique, il est commun de s’aider d’une petite grille tracée sur le flan. Cette grille
est généralement formée de petit cercles et de carrés tendant à se déformer lors de l’emboutissage.
Plusieurs procédés sont employés pour effectuer ce tracé, tel que :
- tracé à la pointe sèche.
- tracé à l’encre, à l’aide d’un tampon.
- tracé par gravage électrochimique.
- tracé à l’aide de résine ou de vernis photosensible.
7
De nombreux modèles ont été imaginés mais chacun se doit respecter trois points essentiels
desquels dépendent la précision et la signification des mesures effectuées. Il s’agit de :
La nature de grille la plus utilisée est celle proposée par Caillot (Fig.7), consistant en un
quadrillage régulier de carrés auxquels viennent s’ajouter un réseau de cercles tangents .D’autres
motifs ont été imaginés tels que des réseaux de cercles disjoints, tangents ou enchevêtrés. Ces
motifs bien que moins communs, apportent des résultats des plus satisfaisants dans le cas d’essais
de rétreint pur.
Figure 7 : Différentes nature de grille de déformation
Les dimensions à donner aux mailles dépendent non pas de celles de la pièce mais du
gradient de déformation local à un endroit critique. En effet, ces gradients sont très localisés et ne
permettent pas de considérer la déformation comme homogène à l’échelle du motif. Afin de réaliser
une mesure précise dans les zones critiques, il est important d’utiliser un pas de 2 à 5mm. Un pas
supérieur conduirait à une étude sans grande contenance.
La position de la rupture est primordiale si l’on souhaite étudier de manière réaliste une
rupture. Cette scission doit prendre naissance dans le cercle et passer par son centre. Lors de la
déformation du flan, la grille de Caillot entraîne la création de parallélépipèdes et d’ellipses (Fig.8).
Figure 8 Exemple de grille déformée.
De la direction et de la mesure des axes d’une ellipse, on peut déduire la direction et la
grandeur des deux déformations principales au centre du cercle. De par ces déformations, on
détermine les allongements et les trois déformations principales.
b) Les modes de déformations
L’étude des déformations à l’aide de ces grilles ont permis de mettre en évidence les
différents modes de déformations existant lors d’un emboutissage.
On distingue principalement :
- l’expansion bi-axiale .
- l’expansion symétrique.
- la déformation plane.
- l’allongement uni
axiale.
- la distorsion pure.
- la compression pure.
- le rétreint.
- le pliage sous tension.
Figure 9. Modes de déformation.
8
Des valeurs relatives de ces déformations, on peut déduire d’après l’ellipse de Keeler
(Fig.10) les valeurs relatives des contraintes, et par la suite la nature des sollicitations mises
en jeux. Tous les couples de contraintes principales (σ1 et σ2 ) sont possibles, c’est à dire que
dans ce cas, l’ellipse correspondant au critère de plasticité de Von Misés et sépare le domaine
des déformations élastiques du domaine plastique.
Figure 10 Ellipse de Keeler.
La configuration de l’ellipse de Keeler n’est valide que dans le cas d’une tôle
isotrope ; cas jamais rencontré dans l’industrie. Si la tôle est anisotrope et possède un
coefficient d’anisotropie différent de 1, l’excentricité de l’ellipse s’en trouve modifiée.
On obtient alors une ellipse d’équation :
²**
1
2
²² 211 X
r
r
=
+
−+ σσσσ X : limite d’élasticité selon les directions de σ1 et σ2.
2. Essais d'emboutissage
De nombreux essais spécifiques ont été imaginés et utilisés pour juger l'aptitude d'une
tôle à subir l'opération d'emboutissage. Nous les avons classés selon le mode de déformation
prédominant.
a) Essais d’expansion Biaxiale :
Comme les frottements modifient la répartition des déformations dans la tôle, il faut
distinguer le cas des essais sans frottement (gonflement hydraulique: Jovignot, Bulge test) de
celui avec frottements (poinçon hémisphérique: Erichsen modifié; essai suédois; Persoz; et
Renault).
Dans le cas des essais de gonflement par pression hydraulique, nous allons voir plus
spécifiquement l'essai Jovignot qui a la particularité d'être réalisé sur une matrice circulaire ou
elliptique. Le flan bloqué est alors chargé par un fluide. Le but de cette manœuvre étant de
mesurer la profondeur.
9
b) Essais de rétreint :
Ces essais relèvent de deux familles, celles des essais élémentaires (déformation d'une
éprouvette de tôle de forme trapézoïdale) et celle des essais simulatifs ( essais Swift-IDDRG,
AEG ). Nous traiterons juste de cette dernière famille.
Les essais simulatifs consistent à emboutir des coupelles profondes à fond plat et à
flan non bloqué sous le serre flan. En effet, si le rayon de raccordement du poinçon est
suffisamment petit, il n’y a pas d’expansion sous le nez du poinçon, et la déformation
dominante est le rétreint sous serre flan.
Dans le cas de l'essai Swift, codifié par l'IDRG, le flan est transformé en coupelle
cylindrique comme le montre la Figure 11. Le but de cette expérimentation est de caractériser
le rapport entre le diamètre d du poinçon et le diamètre D du flan.
Figure 11Essai Swift
Malgré ses difficultés d'exécution, cet essai a connu un certain développement
récemment principalement suite à l'ecxélente corrélation trouvée par Witheley entre le rapport
limite d'emboutissage (d/D) et le coefficient d'anisotropie r que nous présenterons par la suite.
c) Essais mixtes :
Ce sont les essais les plus répandus car il permettent d'analyser tous les modes de
déformation présenté précédemment.
Nous noterons par exemple la présence d'essais:
- de coupelle cylindrique à flan non bloqué et à poinçon hémisphérique
(Erichsen, Swift) ou ellipsoidal (Renault), hémicylindriques (Chausson).
- de coupelle cylindrique à fond plat mais à grand rayon de raccordement
(Dubois).
- de coupelle à fond plat avec successivement emboutissage à flan non
bloqué puis rupture à flan bloqué (Engelhardt).
- d’expansion d’un trou sur un poinçon (KWI, PVI) où la fibre située le long
du trou s’allonge jusqu’à rupture.
- de coupelle conique, sans serre-flan, à fond plat, ou hémisphérique (Fukui).
Figure 12Essai Fukui et rupture caractéristique
10
11
Ce dernier essai a connu une grande reconnaissance justifiée par sa grande simplicité,
sa rapidité d'exécution et son excellente reproductibilité. Celle-ci est en grande partie
attribuable à la suppression de la dispersion due aux frottements par suite de l'absence de
serre-flan et l'emploi d'un outillage (matrice et poinçon) poli. Il permet de calculer le rapport
entre le diamètre d du poinçon et le diamètre à mi-hauteur D de la matrice conique.
3. Aspects métallurgiques
L’étude de l’emboutissage suivant l’aspect métallurgique tend à mettre en évidence
une relation générale entre l’influence des caractéristiques du métal et les performances
obtenues sur presse. On parle dans ce cas des critères d’emboutissabilité, de la taille des
grains, de la structure cristallographique ainsi que des éléments constitutifs du métal.
a) Les critères d’emboutissabilité
Ces critères ont pour but de juger l’aptitude d’une tôle à subir les différentes
déformations possible dans l’emboutissage. On considère trois types de critères :
i) Les critères conventionnels
Ce sont les plus rapides et les moins coûteux à mettre en œuvre car il s’agit de simples
essais sur le flan tendant à reproduire autant que possible les déformations survenant sur
presse. On utilise principalement les essais de :
- dureté de Rockwell ⇒ indice HRB
- traction ⇒ limite d’élasticité Re
⇒ résistance à la traction Rm
⇒ allongement à la rupture A (%)
- emboutissage d’Erichsen ⇒ indice IE
Ce type de critère n’apporte qu’un seul élément et n’offre donc qu’une faible précision
dans l’étude du flan. Néanmoins, en ne considérant que ces essais, il est possible de mettre en
avant des caractéristiques indispensables du métal.
Le métal se doit de posséder une résistance à la rupture très élevée pour résister à la
traction uniaxiale, une limite élastique faible (car dans le domaine plastique, les contraintes
exercées, tout en étant les plus faibles possibles pour éviter les ruptures, doivent tout de même
être supérieures à la limite élastique), des allongements importants, une faible résistance à la
compression tangentielle sous le serre flan (c’est à dire une bonne aptitude au rétreint).
ii) Les critères combinés
Présentés par JENTE et JOSSELIN, ils ne se contentent pas de paramètres séparés
mais utilisent des combinaisons de facteurs conventionnels. On retrouve donc des critères tels
que Re/Rm, Rm-Re, (Rm-Re)*A…. Ils apportent une plus grande précision dans la
caractérisation de l’embouti mais nécessite un plus grand nombre d’expériences et de
matériels.
iii) Les critères rationnels
Ce sont les plus difficiles et les plus coûteux à déterminer mais ce sont eux qui offrent
le meilleur jugement face à l’emboutissabilité d’une tôle. Il en existe deux : les coefficients
d’écrouissage n et d’anisotropie r.
Le coefficient d’écrouissage n est lié à la consolidation du matériau. Rappelons que
l’écrouissage augmente la résistance à la rupture ainsi que la limite élastique qui se rapproche
ainsi de la résistance à la rupture.
Si deux tôles de même valeur de n mais de coefficient d’élasticité K différent sont
embouties, elles se comporteront de façon semblable malgré des forces d’emboutissage
différentes. Ainsi, ce critère peut déterminer la capacité d’une tôle à être mise en œuvre. Il est
obtenu à partir de la courbe rationnelle de traction reliant la relation σ = F/S à la déformation
rationnelle ε = Ln (S/S0). (Avec σ la contrainte, F la force appliquée et S la section réelle.)
Dans le cas général, il faut utiliser deux formules successives de la forme
σ = σ0 + k * εn ou σ = k * (ε0 + ε)n
Dans le cas le plus simple, le coefficient d’écrouissage n est aussi égal à l’allongement
rationnel à la fin des allongements répartis uniforme εu , au maximum de la courbe charge
allongement. En effet lorsque dF/dl = 0, la dérivation de σ = k * εn conduit à εu = n.
Il est donc montré que ce critère est justifié pour caractériser l’emboutissabilité d’une
tôle, mais qu’il devait être accompagné d’un critère caractérisant l’instabilité en sollicitation
biaxiale, c’est à dire l’apparition de la striction.
L’anisotropie r de déformation plastique des tôles tient un rôle prépondérant dans la
caractérisation d’une tôle. L'étendue de ce critère a été mis en évidence grâce à l’analyse de la
déformation du flan sur le serre flan (rétreint) dans les parois d’une coupelle ou aux pôles
d’embouti (expansion). Du fait de l’orientation préférentielle des cristaux, la tôle ne possède
pas les mêmes propriétés mécaniques suivant la direction considérée. Il en résulte aussi une
perte de l’équilibre des déformations entre la largeur et l’épaisseur lors d’un essai de traction
uni axiale. C’est sur ce point que Lankford à décider de baser le second critère
d’emboutissabilité :
( )
( )0
0
/
/
eeLn
Ln
r
ωω
= Avec ω la largeur et e l’épaisseur
Figure 13. Variation de r en fonction du sens de laminage.
12
La figure ci-dessus montre la variation du coefficient d’anisotropie r dans le flan de la
tôle avec la valeur de l’angle entre la direction d’un essai de traction et le sens du
laminage. Ces courbes représentes les 3 cas possibles dans le cas d’un acier extra doux pour
emboutissage.
La courbe (1) correspond au cas général c’est à dire où r passe par un minimum. Ceci
se caractérise par un embouti présentant 4 cornes à 0° et 90°.
La courbe (2) représente le cas où r passe par un maximum c’est à dire où la tôle
présente deux cornes à 45°.
La courbe (3) représente le cas où r croît entre 0° et 90°. Dans ce dernier cas, la tôle
présente deux cornes à 90°.
⇒ Ce critère, s’il est élevé, indiquerait donc une forte résistance à l’amincissement de
la tôle et une grande capacité à la déformation avant la striction.
Validité de ces critères : Afin de déterminer les caractéristiques des coefficients
d’écrouissage et d’anisotropie, plusieurs études ont été effectuées parmi lesquelles celle de la
Commission Emboutissage de l’IDDRG. Ces essais ont consisté à noter le pourcentage de
pièces réussies (ou de casse) dans la fabrication de 3 pièces particulières : un panneau de
portière de voiture correspondant à de l’expansion pur, un capot de ventilateur pour le rétreint
et un tableau de bord pour les essais mixtes. Les essais ont été réalisés sur plusieurs séries de
lots caractérisées par leur valeur de r et n tel que :
- r et n élevé.
- r élevé et n faible.
- r et n faible.
- r faible et n élevé.
Il fut déduit que les pièces à dominance d’expansion obtiennent un pourcentage de
réussite pour n fort alors que celles à dominance de rétreint correspondent à un coefficient r
fort. Dans le cas de pièces mixtes, ce sont les tôles à r et n forts qui conduisent à un minimum
de casses.
⇒ Il est donc possible de généraliser en disant que les pièces ayant des critères
d’emboutissabilité de fortes valeurs permettent de faire toutes les pièces alors que celles à
faibles valeurs aboutissent à des casses.
b) Influence de la structure des tôles
Les tôles minces sont des agrégats polycristallins. Leur emboutissabilité, de même que
l’ensemble de leur caractéristiques, dépend pour une grande part de ces agrégats.
i) Influence de la taille des grains
La taille des grains est l’un des paramètres les plus important. en effet elle agit sur la
limite d’élasticité et la résistance à la traction qui sont des critères (conventionnels) de
l’emboutissabilité. Il faut ajouter que, dans le cas d’acier extra doux, il est possible de relier le
coefficient d’écrouissage à la taille des grains comme suit et de rappeler que si d (taille
moyenne des grains) augmente, un changement de structure se produit entraînant une
augmentation de r.
2/1
10
5
−
+
=
d
n
13
Ainsi, plus la taille des grains est importante, meilleur sera l’emboutissabilité de la
tôle. Il faut cependant noter que si les grains sont trop importants, un défaut de surface
apparaît. Il est appelé « peau d’orange » et se caractérise par une surface floue et onduleuse.
Figure 14. l’aspect peau d’orange.
ii) Influence de la structure cristallographique
Comme nous l’avons précisé précédemment, l’orientation cristallographique est un
paramètre non négligeable. Il intervient non seulement au niveau du coefficient d’écrouissage
mais également sur les caractéristiques Re, Rm, A….
L’écrouissage de la tôle survenant lors d’un recuit ou d’un laminage, est responsable
de l’orientation cristallographique des grains et donc des directions préférentielles de traction
ou autres essais similaires. Ainsi, des métallurgistes ont montrés que les orientations {1 1 1}
et voisines tels que {3 2 2} conduisent à des valeurs du coefficient d’anisotropie r élevé alors
que les orientations {1 0 0} et {1 1 0} à des basses.
iii) Le retour élastique
Lorsque le poinçon se retire après la phase de mise en forme, la pièce ainsi formée
n’est plus soumise à la force de maintien. Il se produit alors un retrait de la matière dû à la
déformation élastique du flan primitif et résultant de contraintes résiduelles après formage. On
parle alors de retour élastique.
Il se manifeste sur les pièces pliées, sur les pièces cylindriques (diamètre intérieur de
la pièce supérieur au diamètre du poinçon) et sur les pièces de grandes dimensions peu
déformées.
Ce phénomène est facilement vérifiable à l’aide d’un essai de traction à déformation
contrôlée. En effet, si l’essai est arrêté avant la rupture de l’éprouvette, et que la contrainte est
suffisante pour dépasser la limite élastique, la longueur de l’éprouvette est supérieure à sa
longueur initiale mais inférieure à celle atteinte à al fin de l’essai. L’éprouvette a subi un
retour élastique correspondant à la déformation qu’elle a subi avant sa limite.
Afin d’obtenir une pièce de dimensions conformes aux attentes, il est donc important
de prendre en considération ce phénomène. Afin d'atténuer ce phénomène, il est courant de
recourir à certains artifices tels que la frappe du rayon, l'étirage en fin de gamme ou le
maintien prolongé du poinçon. Il faut ajouter que ce phénomène est d'autant plus important
que la limite élastique du matériau est elle même élevée (cas des aciers inoxydables par
rapport aux aciers doux).
14
15
iv) Autres éléments influents
La présence d’éléments d’alliage en solution solide dans la ferrite augmente la limite
d’élasticité, la résistance à la traction et diminue l’allongement A. Ces éléments peuvent avoir
une influence indirecte significative en modifiant les conditions de la recristallisation et de la
croissance des grains, dans la texture, au cours du recuit.
De même, les particules de seconde phase ont une grande importance dans l’aptitude
d’une tôle à être emboutie. Cette influence est fonction de leur taille et de leur répartition.
Ainsi, de fines particules seront défavorables à l’emboutissabilité (augmentation de Re et Rm
et diminution de A et n) et des amas de taille non négligeables pourront conduire à
l’apparition de déchirures ou de ruptures.
4. Les aspects opératoires
Lors de l’emboutissage d’une pièce, que ce soit en laboratoire ou en industrie,
plusieurs paramètres permettent d’aboutir à un embouti de bonne qualité. Ces réglages
doivent tenir compte de la nature de la tôle, ainsi que de la forme souhaitée.
Une presse, ou une machine de traction ayant pour objectif la réalisation d’emboutis,
sont composées d’une matrice, d’un poinçon et d’un serre flan (Fig. 1). Cet outillage offre
déjà plusieurs possibilités de réglages :
- La pression du poinçon.
- La vitesse du poinçon.
- La pression de serrage des serres flan.
- Le jeu entre le poinçon et la matrice.
- …
A ces paramètres, il faut ajouter la lubrification, la taille optimale de la tôle ainsi que
son épaisseur. Les nombreuses interactions existant entre ces paramètres font que pendant
longtemps, l’emboutissage est resté un art.
Ces réglages doivent être précis car ce sont eux qui déterminent la qualité du produit
final, mais doivent également tenir compte du besoin de rentabilité de l’entreprise. En effet, si
la vitesse de poinçon est trop faible, la durée de mise en forme d’une pièce dépasserait son
niveau de rentabilité.
a) Paramètres lié à la presse
i) Le jeu entre le poinçon et la matrice
Lorsque l’espace entre le poinçon et la matrice est théoriquement égal à l’épaisseur de
la tôle, il se produit une augmentation de l’épaisseur de la paroi. L’augmentation de ce jeu a
une influence favorable sous l’effet du poinçon mais entraîne certains inconvénients tels que :
- La détérioration du profil de la paroi.
- Déviation du poinçon entraînant la formation de languettes sur le bord de
l’embouti.
- Apparition de plis sur la paroi de l’embouti.
Inversement, si l’épaisseur du flan est plus grande que l’espace existant entre le
poinçon et la matrice, il se produit un écrasement et un amincissement indésirables de la
paroi. Il est courant d’utiliser des tables donnant le jeu en fonction de l’épaisseur du flan et de
la matrice.
Elles sont basées sur les formules suivantes :
- Pour l’acier W = e + 0,07 * (10 * e)1/2
- Pour l’aluminium W = e + 0,02 * (10 * e)1/2
- Pour métaux non ferreux W = e + 0,04 * (10 * e)1/2
ii) Le rayon sur la matrice
Ce paramètre a une très grande importance autant pour la qualité de l’embouti que pour la
répartition des forces. En effet, on comprend parfaitement que dans les deux cas extrêmes ci-
dessous, l’emboutissage n’est pas viable.
On observera pour r = 0 un déchirement du flan et pour r = (D-d)/2 la formation de plis.
Figure 15. Variation de l'arrondi sur la matrice.
Afin de déterminer le rayon efficace, on utilise la relation de Kaczmarek donnant :
Pour l’acier r = 0,8 * [(D-d)*e]1/2
D : diamètre du flan (mm)
Pour l’aluminium r = 0,9 * [(D-d)*e]1/2
d : diamètre de l’embouti (mm)
e : épaisseur du flan (mm)
iii) Arrondi sur le poinçon
La partie de la tôle qui se trouve en contact avec la surface inférieure du poinçon subit
l’action des forces de frottements qui empêchent la matière de bouger. L’effort du poinçon se
transmet aux parois de l’embouti. Le poinçon doit contenir un arrondi pour ne pas percer le flan.
Généralement, on prend le rayon du poinçon inférieur à celui de la matrice.
iv) La vitesse d’emboutissage
Elle se définit comme la vitesse du poinçon au moment de l’attaque de la tôle. Les
transformations que subie le métal à froid entraînent un écrouissage de celui-ci dépendant de cette
vitesse. Une vitesse trop faible, tend donc à générer un écrouissage trop important sur le métal, le
rendant moins malléable. Une grande vitesse tend à empêcher la propagation de la force du poinçon
jusqu’au niveau du flan. Cette altération pouvant alors se traduire par une rupture du flan.
D’après BLISS, il existe une vitesse optimale pour chaque métal :
- Pour l’acier: 200 mm/s
- Pour le zinc : 200 mm/s
- Pour les aciers doux : 280 mm/s
- Pour l’aluminium : 500 mm/s
- Pour le laiton : 750 mm/s
1
v) La pression du serre-flan
La suppression des plis est un des objectifs majeures de l’emboutissage. Le rôle du serre-
flan consiste à empêcher la formation de plis sur le rebord du flan en exerçant une pression
appropriée. La présence du serre-flan ne s’impose que si d < 0,95 * D ou e < 0,2 * (D-d).
Dans la pratique, il faut que le serre-flan soit bien trempé et rectifié. La pression est réglée à
l’aide de clés dynamométriques, de ressorts ou de caoutchouc, en fonction de l’aspect de l’embouti :
- Si la paroi est sans plis et d’aspect brillant, la pression est adaptée.
- Si la paroi est bonne mais que les bords supportent des marques de dentures, c’est
que la pression est trop faible.
- S’il se produit un déchirement lors de la descente du poinçon, c’est que la
pression est trop importante.
Ainsi, pour un embouti cylindrique de diamètre d et de flan de diamètre D, la pression des
ressorts ou du caoutchouc sera :
- Pour l’aluminium : 0,10 K8
/g.mm2
- Pour le zinc : 0,12 K8
/g.mm2
- Pour le laiton : 0,20 K8
/g.mm2
- Pour les aciers inox : 0,20 K8
/g.mm2
- Pour les aciers doux : 0,25 K8
/g.mm2
Il est également possible de faire appel à une installation pneumatique ou hydraulique
offrant un réglage de la pression plus facile qu’avec un dispositif à ressort ou en caoutchouc.
vi) L’effort d’emboutissage
L’effort nécessaire pour emboutir des pièces cylindriques dépend tout d’abord des diamètres
de l’embouti et du flan primitif, de l’épaisseur et de la qualité de la tôle. Il dépend également de la
pression de serre-flan, de la vitesse d’emboutissage, de l’arrondi de la matrice, du jeu entre poinçon
et matrice et de la lubrification.
Il est difficile de tenir compte de tous ces facteurs dans la détermination de la pression du
poinçon, c’est pourquoi il est commun d’employer les formules simplifiées suivantes :
Pression partielle : Pp = π * d * e * m * k (Kgf ou daN)
Effort exercé par le serre-flan : Ps = p * (D² - d²) * π/4 (Kgf)
Avec m = d / D et k = tension en traction (Kgf/mm²)
b) Paramètres liés à la tôle
i) La taille de la tôle
Il est important de déterminer la taille du flan primitif pour d’une part économiser la matière
et d’autre part faciliter l’emboutissage. La détermination des dimensions du flan a pour base
l’égalité des volumes de l’embouti et du flan primitif.
Le diamètre du flan est alors donné par :
D² = 4 * S / π où S est la surface du flan
2
ii) La lubrification
Parmi les techniques permettant de maîtriser le frottement, l’adhésion et l’usure entre deux
corps, la lubrification est certainement la plus courante et la plus anciennement pratiquée. Elle
consiste à intercaler entre les deux corps, un troisième corps de faible scission et de contrainte de
rupture faible. Il est possible de faire un parallèle entre les fonctions du lubrifiant et les problèmes
scientifiques rencontrés en emboutissage :
Fonctions Problèmes scientifiques
1.Diminuer les efforts et énergies de mise en
forme.
2.Refroidir l’outillage.
3.Réduire l’échauffement du métal.
4.Obtenir l’état de surface désiré.
5.Minimiser l’usure de l’outillage.
6.Entraîner le produit.
7.Lubrifier les parties annexes.
8.Homogénéiser l’écoulement.
9.Eviter le collage produit/outil.
10.Conserver le produit.
1.Réduire le coefficient de frottement.
2.Augmenter le transfert thermique par
convection et conduction.
3.Diminuer la température de surface.
4.Rugosité varie dans le même sens que
l’épaisseur.
5.Limiter l’action des agents d’abrasion.
6.Assurer un niveau minimal de frottement.
7.Assurer la lubrification des paliers.
8.Réduire les hétérogénéités de déformations.
9.Eviter l’adhésion métal/métal.
10.Eviter la corrosion atmosphérique.
Ainsi, une lubrification adaptée facilite l’écoulement de la tôle entre la matrice, le serre-flan
et le poinçon. Cependant, la lubrification de la partie centrale du flan a un effet néfaste. On peut
expliquer ce phénomène par le fait que lubrifier diminue l’adhérence entre le poinçon et les parois
de l’embouti. L’effort est alors concentré sur le fond de l’embouti a proximité duquel il y a rupture.
C’est pour cette raison qu’il n’est utile de lubrifier que la face du flan opposée au poinçon.
Dans le cas d’un poinçon de petit rayon, il est préférable de ne pas lubrifier voir même
d’augmenter la rugosité du poinçon afin d’éviter une forte déformation par expansion localisée.
C. Autres aspects de l’emboutissage
La sécurité, en plus de l’aspect productif (les process) et des recherches en laboratoires
(caractérisation de l’emboutissage), cette technique d’assemblage revêt des aspects plus lointains
mais d’une grande importance dans l’industrie. Nous retiendrons par exemples ses avantages et ses
inconvénients qui déterminent les domaines d’application, la modélisation d’emboutis et de leur
déformations par ordinateur et la sécurité.
1. Les limites
Par limite de l'emboutissage, nous entendons bien évidemment les différents défauts que
peut présenter la pièce finale comme le montre la figure ci-dessous, mais aussi ce qui peut tendre à
limiter l'utilisation de cette méthode.
a) La maîtrise des paramètres
Le premier aspect limitant de la mise en forme par emboutissage est comme nous l’avons dit
dans le chapitre précédent, la maîtrise des paramètres opératoires et de leurs interactions. De
mauvais réglage tendent à entraîner un défonçage, la formation de plis, le blocage du poinçon en
fond de course…
Ceci aboutit à de longs réglages des presses et des outillages entre chaque changement de
séries, ce qui contribue à réduire la productivité et donc à augmenter le prix de revient de la pièce.
Figure 16. Les différents défauts de l'embouti.
b) Les formes
Les capacités et dimensions des presses permettent l’exécution de pièces de grandes
dimensions (baignoire ; capot, toit et plancher de voitures…). Les limitations sont en fait d’ordre
économique. La gamme de fabrication de la pièce doit limiter au maximum le nombre d’opérations
et éviter autant que possible des recuits intermédiaires.
Il faut donc considérer des pièces de forme relativement simple sans pliage excessif afin de
réduire les étapes de mise en forme et donc de garder une productivité suffisante.
c) La striction
L’apparition de la striction sur les tôles embouties est le principal phénomène limitant d'une
opération d'emboutissage. Ce phénomène se traduit dés le début par un défaut visuel sous forme
d'une sous-épaisseur locale et conduit très rapidement à la rupture.
d) Les tolérances
La précision sur le dimensionnement des pièces est liée aux tolérances de l'outillage et au
retour élastique. L’entretien du poinçon et de la matrice doit donc être omniprésent.
Le recours à des artifices visant à atténuer l’effet du retour élastique et ce besoin constant de
vérification de l’outillage tendent à diminuer la productivité.
e) L'état de surface
L'aspect peau d'orange lié à la taille des grains est un des risques dont dépend l'état de
surface de la pièce finale.
Lors du rétreint, c'est le frottement important sous serre-flan et au rayon de la matrice qui
provoque un grippage. Celui-ci s'accompagne d'un arrachement de particule sur la pièce dégradant
l'état de surface.
f) La résistance des pièces
Les pièces embouties sont légères du fait de leur faible épaisseur et leur rigidité est
relativement peu élevée. Cette dernière est généralement renforcée par l'écrouissage que la pièce a
subie et par l'exécution de nervurages si nécessaire.
La résistance, quant à elle, peut être augmentée par l'utilisation de tôle d'acier haute
résistance.
3
4
2. La modélisation
Les limites d’emboutissabilité étant souvent dépassées au cours des essais de mise au point
de l’outillage, il est nécessaire de changer les outils lors du lancement de la production. Les coûts et
les délais de fabrication étant ainsi augmentés. Afin de palier à ce phénomène, les industrielles font
appel à un code de simulation numérique fondé sur les éléments finis.
Cette expertise devant simultanément répondre à plusieurs paramètres :
- Permettre un calcul en 2 ou 3 dimensions.
- Utiliser des éléments qui prennent en compte la flexion.
- Permettre des déformations très grandes.
- Utiliser une loi de comportement élastoplastique pour mieux prédire les effets du
retour élastique.
- Tenir compte du contact avec frottement.
- Prévoir les défauts.
- Assurer une liaison avec les logicielles de C.A.O.
Deux points de vue sont présents dans la modélisation :
- Celle du flan (simulation des déformations et des risques de rupture sur le flan).
- Celle de l’outillage (modélisation des déformations, frottements et risques de
dégradation du poinçon et de la matrice).
La modélisation de l’emboutissage conduit à des problèmes aux limites très compliquées du
fait de la non linéarité de a loi de comportement, de la présence de grandes déformations et de
l’évolution des conditions de contact avec frottement. De plus, la réussite d’un embouti implique
des marges relativement étroites de variation de la géométrie de l’outillage et des paramètres
technologiques. L’étude par ordinateur de tel processus demande donc des algorithmes robustes et
stables, c’est à dire capables de prendre en compte la variation des frottements, le retour élastique et
les contraintes résiduelles après enlèvement de l’outil.
Ainsi les systèmes de simulation ont pour objectif de pousser le processus d’emboutissage
jusqu’à ses limites sans augmenter le nombre de casses. En respectant les paramètres
technologiques, on peut alors augmenter la capacité de production, réduire les coûts de fabrication
et le temps d’élaboration de l’outillage.
3. Sécurité
La sécurité dans l’emboutissage possède deux aspects de même importance. Elle se doit
d’une part de protéger les utilisateurs de presse et d’autre part d’assurer la qualité de la production
et la sûreté du process.
a) La sécurité de la production
Pour assurer la sécurité du process et la qualité de la production, les transformateurs de tôles
disposent aujourd’hui de technologies de plus en plus pointues. L’instrumentation des presses
facilite la mise au point des paramètres de réglage, diminue du même coup les temps lors de
changement de production, et préserve la machine et l’outillage en cas de surcharge ou de détection
d’une anomalie.
Une première approche consiste à se pencher sur l’étude du point mort bas qui permet de
détecter les problèmes liés à un bourrage, une surépaisseur de la tôle, un défaut d’avance….
5
Une seconde, tend à recueillir les données de différents capteurs, possédant chacun son
domaine d’application. Les capteurs de déplacements mesurent la position de la coulisse et facilitent
son réglage, tandis que les capteurs de positions détectent la présence ou l’absence ainsi que le bon
positionnement du flan. Les systèmes sensibles à la pression servent à la surveillance des circuits
hydrauliques et de la force de serrage, alors que les capteurs de force mesurent directement les
déformations de la structure.
Une dernière approche réside dans la détection acoustique, pouvant être couplée à des
capteurs et permettant une détection instantanées de casse d’outils.
Afin d’optimiser la sécurité du process ainsi que la qualité de l’embouti, il est important de
contrôler les tôles en amont (séparation des « doubles tôles » par pelage, courbage ou accélération
et la production en aval (éjection de la pièce hors de la matrice par poinçon, bras équipé de
ventouses permettant de sortir la pièce de la presse…).
b) La sécurité des manutentionnaires
La sécurité des ouvriers travaillant sur les presses est un élément important de la production.
En effet, il est reconnu que la productivité se retrouve nettement améliorée lorsque le travail
s’effectue en sécurité. Dans cette optique, tout utilisateur de presse doit se munir de 2 paires de
gants (une fine anti-coupure à base de fibre de carbone et une épaisse contre la graisse) ainsi que
des boules quiès (la nuisance sonore étant relativement important. A ceci, viens s’ajouter des
capteur de mouvements posés sur les presses et permettant un arrêt instantané de l’appareillage
lorsque quelque chose traverse le champs de surveillance (dans le cas où le poinçon est en
mouvement) ou des capteurs de fermeture n’autorisant la mise en route du poinçon que dans
certaines conditions.
Le mode de sécurité le plus répandu consiste en la présence de deux boutons d’activation du
mouvement du poinçon. Ainsi, le manutentionnaire ne pourra activer la presse que dans le cas où il
appuiera simultanément sur ces boutons. Ce système permet d’être sûr de ne pas faire descendre le
poinçon par inadvertance.
6
CONCLUSION
L'emboutissage est un procédé de formage par déformation plastique des métaux. Il
transforme une feuille appelée flan en une pièce de forme déterminée à l'aide d'un outillage simple
(poinçon, matrice et serre-flan) et de l'application d'une pression maîtrisée.
Les recherches bibliographiques que nous avons effectuées nous ont permis de connaître
plus précisément la technique de mise en forme par emboutissage. Il en ressort que ce procédé est
des plus intéressant, que ce soit pour son champ d'application, la qualité qu’il procure au produit
fini ou sa productivité.
Réussir un embouti fut pendant longtemps un art et risque de le rester tant la maîtrise de ces
paramètres est complexe.
E fait s’est présenté à nous comme un défi. Ainsi, nous avons axé notre étude dans l’optique
de réussir des emboutis de qualité à partir du système le plus élémentaire possible.
Les expériences que nous avons mené nous ont permis de mettre en avant un certain nombre
de paramètres intervenants dans l’aptitude d’une tôle à s’emboutir, parmi lesquels la forme, la
lubrification, et la matière. L’utilisation d’un plan d’expériences permettant également de calculer
l’ensemble des interactions.
7
BIBLIOGRAPHIE
Emboutissage. Règles principales, calculs, exemples.
B. WASSILIEFF, Edition Dunlod, Paris, 1970.
Recherche des critères d’emboutissage.
G. POMEY, Institut de recherche de la sidérurgie française, Saint Germain en Laye, 1976.
Essai d’emboutissage.
G. POMEY, Institut de recherche de la sidérurgie française, Saint Germain en Laye, 1976.
Les courbes limites d’emboutissage.
G. POMEY, Institut de recherche de la sidérurgie française, Saint Germain en Laye, 1976.
Techniques de l’ingénieur.
- BT3 B7530 : Aptitude des tôles mince à la mise en forme. Paris.
- BT3 B7535 : Tribologie. Paris.
- BT3 B7540 : Conception et mise au point de gamme. Paris.
- BT3 B7570 : Presse à formage. Paris.
- BT2 B7510 : Formage à la presse. Paris.
Le journal de la production.
N°35, septembre/octobre 2001, Paris.
Documents Internet.
- http:www.gimef-France.com
- http:fmercier.multimania.com
- http:www.enstimac.fr
- http:www.sf2m.asso.fr

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  • 1. SOMMAIRE I. BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................2 A. Procédés d’emboutissage ............................................................................................... 2 1. Généralités de l’emboutissage industriel ......................................................................... 2 2. Les procédés .................................................................................................................... 4 3. Matériaux et formes d’emboutis ...................................................................................... 5 B. Caractérisation dans l’emboutissage............................................................................ 7 1. Déformations dans l’emboutissage.................................................................................. 7 2. Essais d'emboutissage...................................................................................................... 9 3. Aspects métallurgiques.................................................................................................. 11 4. Les aspects opératoires .................................................................................................. 15 C. Autres aspects de l’emboutissage.................................................................................. 2 1. Les limites........................................................................................................................ 2 2. La modélisation................................................................................................................ 4 3. Sécurité ............................................................................................................................ 4
  • 2. 1 INTRODUCTION Dans tous les domaines de l’industrie, la notion de mise en forme des matériaux intervient soit en amont, en aval, ou en cours de production. L’objectif premier de cette mise en forme est de conférer à une pièce métallique des dimensions situées dans une fourchette de tolérances données ainsi que des caractéristiques précises. Parmi les principaux procédés apparus récemment afin d’assurer la production en grande série, se trouve le formage. Ce procédé regroupe plusieurs techniques dont l’intérêt est le travail des métaux en feuilles. Il en résulte alors une forme déterminée. La technique de formage la plus répandue dans l’industrie est l’emboutissage. La reconnaissance mondiale de ce mode de mise en forme est dû en grande partie à la pression d’éléments extérieurs tels que la nécessité croissante d’alléger les produits, la lutte contre la corrosion ou la concurrence des matériaux non métalliques. Cette technique sera au centre de ce rapport bibliographique dont le but est de vous présenter de façon précise mais concise, ce mode de formage. Nous argumenterons cette présentation en trois partie distinctes. Dans un premier temps, nous définirons le principe de formage par emboutissage en nous appuyant sur les différentes presses et outillages existants. Nous verrons également les types de matériaux pouvant être emboutis ainsi que les formes que cette technique permet d’obtenir. Dans un second temps, nous aborderons le problème de la caractérisation de l’emboutissage. Par cela, nous entendons la détermination des facteurs influents sur la qualité de l’embouti ainsi que les méthodes de mesures des déformations induites dans le flan. Nous consacrerons la dernière partie de ce rapport aux aspects moins évident de l’emboutissage. Nous nous intéresserons plus particulièrement à la modélisation, à la sécurité et aux limites que connaît l’emboutissage.
  • 3. I.BIBLIOGRAPHIE A. Procédés d’emboutissage 1. Généralités de l’emboutissage industriel a) Définitions L’emboutissage est un procédé de formage par déformation à chaud ou à froid des métaux visant à transformer une tôle en une pièce plus ou moins creuse de surface non développable. Dans le cas d’emboutissage de tôles minces, cette dernière se présente sous la forme d’une feuille de moins de 3 mm d’épaisseur, appelé flan. Ce mode de formage s’effectue sur une presse au moyen d’un outillage dont la configuration détermine l’effet obtenu sur le flan: - Outils à simple effet : configuration la plus simple, composée principalement d’une matrice et d’un poinçon. - Outils double effet : comprend en plus de l’outil simple effet, un serre-flan. L’outillage utilisé en emboutissage comprend donc.(cf. Fig. 1) : - Un poinçon : coulissant plus ou moins vite sur l’axe vertical, et déformant la tôle. - Une matrice : elle serre d’appuie à la tôle et lui donne la forme extérieure finale au retour élastique prés. - Un serre flan : Son rôle est de maintenir plus ou moins le flan lors d’une opération d’emboutissage afin d’assurer un écoulement homogène du métal et prévenir les risques de plis ou autres défauts d’emboutissage. - D’autres éléments caractérisant le type de presse et dont nous parlerons ultérieurement. Figure 1. Principe d’emboutissage. L’emboutissage impose à la tôle différents modes de déformation dont le but est de conduire à l’obtention d’une surface creuse. Le type d’outillage conditionne les deux cas limites de déformation : l’expansion et le retreint (cf. Fig. 2). Figure 2 Principaux de déformation par emboutissage. 2
  • 4. 3 Le schéma (a) met en évidence un emboutissage par expansion sur le poinçon, le flan étant bloqué sous le serre flan : l’épaisseur sous le poinçon diminue. Le schéma (b) montre un emboutissage profond avec retreint du métal glissant sous le serre-flan, l’épaisseur entre serre-flan et matrice diminue. L’art de l’emboutissage consiste à réaliser le meilleur compromis entre ces deux modes de déformation et à optimiser ainsi l’écoulement du métal entre le poinçon, la matrice et le serre-flan. b) L’emboutissage en température Il existe deux techniques d’emboutissage : L’emboutissage à froid : cette technique consiste à former une pièce à température ambiante. Elle est principalement utilisée sur un outillage double effet mais peut aussi l’être sur un outillage simple effet dans le cas où les emboutis sont peu profonds ou s’ils nécessitent peu d’effort de serrage. Ce type de formage permet d’obtenir une meilleur précision dimensionnelle, limite les coûts et évite la formation d’oxyde. Néanmoins, l’épaisseur des tôles à emboutir ainsi que les caractéristiques mécaniques sont à l’origine des limitations de cette technique. En effet, il devient nécessaire pour les grandes épaisseurs d’effectuer l’emboutissage en plusieurs passes. A ceci, il faut ajouter d’une part l’effet de l’écrouissage apparaissant lors de la mise en forme et se traduisant par un durcissement structurale et une baisse de la ductilité. D’autre part, la création de contraintes résiduelles au sein de la pièce finie en limite ses applications (risque de rupture fatigue). L’emboutissage à chaud : principalement utilisé sur presses hydrauliques simple ou double effet, le formage de fonds de réservoir en acier est le plus important domaine d’application. Cette technique facilite la déformation du matériau, permet l’emboutissage de pièces profondes par chauffage du flan (et de la matrice) et évite l’écrouissage et la formation de contraintes résiduelles. Les cadences de production de l’emboutissage à chaud sont moins élevées que celles de l’emboutissage à froid du fait de l’inertie de chauffage. De plus les pièces finies sont de moins bonne qualité, que ce soit au niveau de l’état de surface ou du dimensionnement. Enfin, cette technique nécessite des mises au point de la sécurité plus importantes. c) Intérêts et débouchés L’emboutissage sous presse présente de nombreux intérêts tant par son aspect économique que qualitatif : Cette technique de mise en œuvre offre un bas prix de revient et permet des cadences de production très élevées : 100 à 200 pièces par heure pour des pièces de gros volumes (carrosserie automobile) et jusque 3000 à 4000 pièces par heure pour des petites pièces (renfort, capuchon de réservoir). L’écrouissage résultant des déformations imposées par la tôle donne des caractéristiques supérieures à celle du flan. Ces fortes caractéristiques permettent un allègement des pièces. La qualité de l’état surface d’une pièce brute d’emboutissage est nettement supérieure à celle des pièces coulées. L’esthétique des pièces embouties en est donc bien supérieure et les travaux de finition tel que le polissage sont moins lourds à gérer et surtout moins coûteux.
  • 5. 4 Les débouchés de cette technique de mise en forme sont donc extrêmement larges. Nous noterons notamment la présence de l’emboutissage dans les domaines : - des transports : que ce soit dans le domaine de l’automobile, des transports routiers ou des deux roues, l’emboutissage intervient pour de très nombreuses pièces extérieures (carrosserie) et intérieures (renforts). - De l’électroménager : radiateurs, machines à laver, ballon d’eau chaude,… - Du sanitaire : lavabos métalliques, bacs de couches,… - De l’emballage : boîtes de boisson, conserves,… - Des pièces mécaniques, des biens de consommation courante,… 2. Les procédés L’énergie nécessaire pour déformer le flan lors d’une opération d’emboutissage est fournie par une presse. Cette machine-outil peut prendre différentes formes qu’il est possibles de classer en fonction de : - La nature du moteur : Presse Mécanique. Presse Hydraulique. - La forme du bâti : Presse à Arcade ou à Montant Droit. Presse à Col de Cygne. - Le nombre de coulisseaux : Simple, double, triple… Lors du choix d’une presse, il est indispensable de considérer les principaux facteurs suivants : la nature du travail, l’énergie disponible, l’effort du serre-flan, la course, l’entretien et la mise en œuvre. a) La nature du moteur Le moteur est la partie entraînante de l’outillage et principalement du poinçon. Sans réellement rentrer dans les détails, nous distinguons deux types de presses : Les presses mécaniques dont la motricité est fournie par un système de bielle-manivelle. Ce sont les plus répandues car leur coût à l’achat est moins important, leur entretien plus facile et surtout car elles permettent des cadences plus importantes. Les presses hydrauliques dont la motricité est fournie par l’injection d’un fluide dans un piston. Le fluide pouvant être de l’huile ou de l’eau. Elles tendent peu à peu à remplacer les presses mécaniques grâce à l’amélioration de leur performance. b) Le Bâti Le bâti est l’ensemble sur lequel repose le système matrice/poinçon. Nous distinguerons les deux cas suivants : A col de cygne : Cette forme rend la table et le coulisseau très accessible ce qui facilite fortement l’accès à l’outillage et au flan. De plus, ces presses sont souvent inclinés en arrière de façon à permettre une évacuation aisée des emboutis (cf. Fig. 3). A arcade :Ces presses offrent une meilleure rigidité et peuvent donc développer des efforts plus importants. Elles sont donc principalement utilisées pour la mise en forme de pièces de grandes dimensions ou de grande épaisseur. Elles se présentent de la même manière que les presses à col de cygne, mais doivent l’effort qu’elles sont susceptibles de fournir à deux colonne reliant la partie inférieure à la partie supérieure. (cf. Fig. 3).
  • 6. Figure 3 : Presse à col de cygne et presse à arcade. c) Les coulisseaux Les coulisseaux représentent la partie mobile de la presse, c’est à dire celle permettant au poinçon d’atteindre la matrice. Ils sont soit en fonte soit en acier afin de permettre des efforts plus importants. La partie inférieure, appelée semelle, comporte des usinages pour assurer la fixation de l’outil : rainures en T pour les outils de taille importante, en alésage pour le nez de fixation des petits outils. Les coulisseaux sont de formes variables suivant le type de presse utilisé. Nous distinguons : - Les presses simple effet qui ne comportent qu’un seul coulisseau actionné. - Les presses double effet, composées d’un coulisseau serre-flan guidé par le bâti, et d’un coulisseau poinçon. - Les presses triple effets, identiques aux presses double effet, et équipées d’un coulisseau inférieur qui possède sa propre vitesse. Elles permettent de réaliser des contres emboutis peu profonds évitant ainsi des opérations de reprise sur une autre presse (cf. : 1.3.2.1.). Figure 4. Presses simple (a) et double effet (b). 3. Matériaux et formes d’emboutis La technique d’emboutissage permet de mettre en forme de nombreux matériaux que ce soit des aciers, des alliages non ferreux ou des pâtes. Néanmoins, la mise en œuvre d’une tôle nécessitera certains réglages ou certaines actions préalables dépendant de la nature même du matériaux. a) Matériaux Les aciers : Les techniques modernes de laminage permettent d’obtenir des tôles d’acier très minces, avec une surface propre et lisse, une structure homogène et une gamme de caractéristiques mécaniques adaptées aux exigences de l’emboutissage. Ces tôles sont classées en trois catégories : tôle de fabrication courante (TC), tôle d’emboutissage (E), et tôle d’emboutissage spéciale (ES). 5
  • 7. Caractéristiques relative à ces tôles : Résistance à la rupture (daN/mm²) Allongement (%) Dureté Rockwell TC 42 24 65 E 38 30 57 ES 35 36 50 Tableau 1. Caractéristiques des différentes catégories de tôles. Les aciers inoxydables se comportent différemment de l’acier doux en raison de la présence de nickel et de chrome. Ainsi les vitesses d’emboutissage doivent être plus lentes que pour l’acier, le métal s’écrouissant plus rapidement. Les alliages non ferreux : Les laitons : Les plus couramment utilisés sont ceux désignés sous le nom de 60/40 (avec addition de plomb pour les utilisations en horlogerie et sans addition pour les pièces optique, de sidérurgie) et de 78/28 (pour l’emboutissage extra profond. Cette qualité (72% cuivre, 28% de zinc) est employée pour la fabrication de cartouches et de douilles évitant des opérations de recuit). L’aluminium et ses alliages : ces alliages s’écrouissant à l’emboutissage, l’étirage le plus profond ne s’obtient qu’avec les qualités les plus douces. On peut toutefois obtenir des emboutis peu profond avec des qualités plus dures. Le cuivre : non allié à un autre élément, le cuivre rouge possède d’excellentes qualités d’emboutissage extra profonds ; souvent supérieures à celles du laiton ou de l’acier spécial. Le zinc : il s’emboutit facilement mais, dans le cas d’emboutissage de forme complexe, il est nécessaire de le chauffer entre 100 et 150°C. Le nickel et ses alliages : ils possèdent d’excellentes qualités d’emboutissage. Les plus couramment utilisées sont ceux contenant 60 à 65% de cuivre, 20 % de zinc, et 15 à 20 % de nickel. Le magnésium : c’est le plus léger des métaux utilisés dans l’industrie. A température ambiante le magnésium ne peut être embouti que dans certaines limites. Pour réaliser des pièces semblables à celles obtenues avec l’acier, il est indispensable de chauffer de 200 à 500°C en fonction de la qualité d’emboutis souhaités. Le titane : ce métal se comporte comme le magnésium : les flans doivent être chauffés entre 200 et 350°C, selon s’il s’agit de titane pure ou d’un alliage. La matrice et le poinçon sont également chauffés pour éviter le choc thermique auquel le métal est sensible. b) Formes D’une façon générale, les pièces embouties sont de forme simple telle que cylindrique, conique ou sphérique. Cependant, ces formes simples sont déjà relativement difficiles à réaliser et ne sont généralement réalisables qu’avec un emboutissage par étapes, c’est à dire un emboutissage où la forme désirée n’est obtenue qu’après un certain nombre de phases successives. Forme cylindrique : La forme cylindrique est facilement réalisable avec de bonnes conditions opératoires. A partir de cette forme simple il est possible de réaliser des formes plus évoluées avec la méthode d’emboutissage dit renversé. Figure 5 : L’emboutissage « renversé ». 6
  • 8. Forme conique : La forme conique ne peut être obtenue qu’après au moins 4 . Cette technique permet d’obtenir des formes qu’il aurait été impossible à former en une seul passe. Forme demi-sphérique : L’emboutissage d’une demi-sphère est difficile en raison de la formation de plis, mais il est possible en une seule passe si la matrice est munie d’un bourrelet. Figure 6. Emboutissage de pièce demi sphérique. Ainsi les techniques d’emboutissage sont encore à développer, même si aujourd’hui l’emboutissage permet de former de nombreux éléments utilisés dans de nombreux domaines. Par la suite, nous verrons comment se déforme le matériau, ainsi que les aspects métallurgiques et opératoires important dans l’emboutissage. B. Caractérisation dans l’emboutissage Dans les buts de réussir au plus vite un nouvel embouti, de réduire le temps entre deux séries et donc de caractériser l’emboutissage, le recours à des machines de traction est souvent nécessaire. Cette machine permet de reproduire de petits emboutis sans demander un outillage perfectionné. Afin de permettre cette caractérisation, deux approches sont possibles mais surtout complémentaires. D’une part, un aspect que l’on peut qualifier de « métallurgique » et qui correspond aux relations entre les propriétés du métal et ses performances. D’autre part, un aspect « opératoire » ayant pour objectif de préciser l’influence des différents paramètres de la presse sur la réussite de la pièce. Néanmoins, il est important de préciser que l’étude de ces deux aspects nécessite une analyse préalable des déformations subies par le flan. Ce type de mesures s’effectue à l’aide d’une grille gravée sur la face externe de la future pièce. 1. Déformations dans l’emboutissage a) Mesure des déformations L’emboutissabilité d’une tôle, c’est à dire sa capacité à être emboutie, pose le problème de la mesure de ses caractéristiques. Il faut donc trouver un système de mesure des déformations qui permettrait de comparer la réussite d’un embouti suivant le matériau, les paramètres opératoires (la lubrification, la pression, les frottements, les jeux entre poinçon et matrice,…) et les paramètres métallographiques (état de surface du flan, orientation cristallographique,…). Dans cette optique, il est commun de s’aider d’une petite grille tracée sur le flan. Cette grille est généralement formée de petit cercles et de carrés tendant à se déformer lors de l’emboutissage. Plusieurs procédés sont employés pour effectuer ce tracé, tel que : - tracé à la pointe sèche. - tracé à l’encre, à l’aide d’un tampon. - tracé par gravage électrochimique. - tracé à l’aide de résine ou de vernis photosensible. 7
  • 9. De nombreux modèles ont été imaginés mais chacun se doit respecter trois points essentiels desquels dépendent la précision et la signification des mesures effectuées. Il s’agit de : La nature de grille la plus utilisée est celle proposée par Caillot (Fig.7), consistant en un quadrillage régulier de carrés auxquels viennent s’ajouter un réseau de cercles tangents .D’autres motifs ont été imaginés tels que des réseaux de cercles disjoints, tangents ou enchevêtrés. Ces motifs bien que moins communs, apportent des résultats des plus satisfaisants dans le cas d’essais de rétreint pur. Figure 7 : Différentes nature de grille de déformation Les dimensions à donner aux mailles dépendent non pas de celles de la pièce mais du gradient de déformation local à un endroit critique. En effet, ces gradients sont très localisés et ne permettent pas de considérer la déformation comme homogène à l’échelle du motif. Afin de réaliser une mesure précise dans les zones critiques, il est important d’utiliser un pas de 2 à 5mm. Un pas supérieur conduirait à une étude sans grande contenance. La position de la rupture est primordiale si l’on souhaite étudier de manière réaliste une rupture. Cette scission doit prendre naissance dans le cercle et passer par son centre. Lors de la déformation du flan, la grille de Caillot entraîne la création de parallélépipèdes et d’ellipses (Fig.8). Figure 8 Exemple de grille déformée. De la direction et de la mesure des axes d’une ellipse, on peut déduire la direction et la grandeur des deux déformations principales au centre du cercle. De par ces déformations, on détermine les allongements et les trois déformations principales. b) Les modes de déformations L’étude des déformations à l’aide de ces grilles ont permis de mettre en évidence les différents modes de déformations existant lors d’un emboutissage. On distingue principalement : - l’expansion bi-axiale . - l’expansion symétrique. - la déformation plane. - l’allongement uni axiale. - la distorsion pure. - la compression pure. - le rétreint. - le pliage sous tension. Figure 9. Modes de déformation. 8
  • 10. Des valeurs relatives de ces déformations, on peut déduire d’après l’ellipse de Keeler (Fig.10) les valeurs relatives des contraintes, et par la suite la nature des sollicitations mises en jeux. Tous les couples de contraintes principales (σ1 et σ2 ) sont possibles, c’est à dire que dans ce cas, l’ellipse correspondant au critère de plasticité de Von Misés et sépare le domaine des déformations élastiques du domaine plastique. Figure 10 Ellipse de Keeler. La configuration de l’ellipse de Keeler n’est valide que dans le cas d’une tôle isotrope ; cas jamais rencontré dans l’industrie. Si la tôle est anisotrope et possède un coefficient d’anisotropie différent de 1, l’excentricité de l’ellipse s’en trouve modifiée. On obtient alors une ellipse d’équation : ²** 1 2 ²² 211 X r r = + −+ σσσσ X : limite d’élasticité selon les directions de σ1 et σ2. 2. Essais d'emboutissage De nombreux essais spécifiques ont été imaginés et utilisés pour juger l'aptitude d'une tôle à subir l'opération d'emboutissage. Nous les avons classés selon le mode de déformation prédominant. a) Essais d’expansion Biaxiale : Comme les frottements modifient la répartition des déformations dans la tôle, il faut distinguer le cas des essais sans frottement (gonflement hydraulique: Jovignot, Bulge test) de celui avec frottements (poinçon hémisphérique: Erichsen modifié; essai suédois; Persoz; et Renault). Dans le cas des essais de gonflement par pression hydraulique, nous allons voir plus spécifiquement l'essai Jovignot qui a la particularité d'être réalisé sur une matrice circulaire ou elliptique. Le flan bloqué est alors chargé par un fluide. Le but de cette manœuvre étant de mesurer la profondeur. 9
  • 11. b) Essais de rétreint : Ces essais relèvent de deux familles, celles des essais élémentaires (déformation d'une éprouvette de tôle de forme trapézoïdale) et celle des essais simulatifs ( essais Swift-IDDRG, AEG ). Nous traiterons juste de cette dernière famille. Les essais simulatifs consistent à emboutir des coupelles profondes à fond plat et à flan non bloqué sous le serre flan. En effet, si le rayon de raccordement du poinçon est suffisamment petit, il n’y a pas d’expansion sous le nez du poinçon, et la déformation dominante est le rétreint sous serre flan. Dans le cas de l'essai Swift, codifié par l'IDRG, le flan est transformé en coupelle cylindrique comme le montre la Figure 11. Le but de cette expérimentation est de caractériser le rapport entre le diamètre d du poinçon et le diamètre D du flan. Figure 11Essai Swift Malgré ses difficultés d'exécution, cet essai a connu un certain développement récemment principalement suite à l'ecxélente corrélation trouvée par Witheley entre le rapport limite d'emboutissage (d/D) et le coefficient d'anisotropie r que nous présenterons par la suite. c) Essais mixtes : Ce sont les essais les plus répandus car il permettent d'analyser tous les modes de déformation présenté précédemment. Nous noterons par exemple la présence d'essais: - de coupelle cylindrique à flan non bloqué et à poinçon hémisphérique (Erichsen, Swift) ou ellipsoidal (Renault), hémicylindriques (Chausson). - de coupelle cylindrique à fond plat mais à grand rayon de raccordement (Dubois). - de coupelle à fond plat avec successivement emboutissage à flan non bloqué puis rupture à flan bloqué (Engelhardt). - d’expansion d’un trou sur un poinçon (KWI, PVI) où la fibre située le long du trou s’allonge jusqu’à rupture. - de coupelle conique, sans serre-flan, à fond plat, ou hémisphérique (Fukui). Figure 12Essai Fukui et rupture caractéristique 10
  • 12. 11 Ce dernier essai a connu une grande reconnaissance justifiée par sa grande simplicité, sa rapidité d'exécution et son excellente reproductibilité. Celle-ci est en grande partie attribuable à la suppression de la dispersion due aux frottements par suite de l'absence de serre-flan et l'emploi d'un outillage (matrice et poinçon) poli. Il permet de calculer le rapport entre le diamètre d du poinçon et le diamètre à mi-hauteur D de la matrice conique. 3. Aspects métallurgiques L’étude de l’emboutissage suivant l’aspect métallurgique tend à mettre en évidence une relation générale entre l’influence des caractéristiques du métal et les performances obtenues sur presse. On parle dans ce cas des critères d’emboutissabilité, de la taille des grains, de la structure cristallographique ainsi que des éléments constitutifs du métal. a) Les critères d’emboutissabilité Ces critères ont pour but de juger l’aptitude d’une tôle à subir les différentes déformations possible dans l’emboutissage. On considère trois types de critères : i) Les critères conventionnels Ce sont les plus rapides et les moins coûteux à mettre en œuvre car il s’agit de simples essais sur le flan tendant à reproduire autant que possible les déformations survenant sur presse. On utilise principalement les essais de : - dureté de Rockwell ⇒ indice HRB - traction ⇒ limite d’élasticité Re ⇒ résistance à la traction Rm ⇒ allongement à la rupture A (%) - emboutissage d’Erichsen ⇒ indice IE Ce type de critère n’apporte qu’un seul élément et n’offre donc qu’une faible précision dans l’étude du flan. Néanmoins, en ne considérant que ces essais, il est possible de mettre en avant des caractéristiques indispensables du métal. Le métal se doit de posséder une résistance à la rupture très élevée pour résister à la traction uniaxiale, une limite élastique faible (car dans le domaine plastique, les contraintes exercées, tout en étant les plus faibles possibles pour éviter les ruptures, doivent tout de même être supérieures à la limite élastique), des allongements importants, une faible résistance à la compression tangentielle sous le serre flan (c’est à dire une bonne aptitude au rétreint). ii) Les critères combinés Présentés par JENTE et JOSSELIN, ils ne se contentent pas de paramètres séparés mais utilisent des combinaisons de facteurs conventionnels. On retrouve donc des critères tels que Re/Rm, Rm-Re, (Rm-Re)*A…. Ils apportent une plus grande précision dans la caractérisation de l’embouti mais nécessite un plus grand nombre d’expériences et de matériels. iii) Les critères rationnels Ce sont les plus difficiles et les plus coûteux à déterminer mais ce sont eux qui offrent le meilleur jugement face à l’emboutissabilité d’une tôle. Il en existe deux : les coefficients d’écrouissage n et d’anisotropie r.
  • 13. Le coefficient d’écrouissage n est lié à la consolidation du matériau. Rappelons que l’écrouissage augmente la résistance à la rupture ainsi que la limite élastique qui se rapproche ainsi de la résistance à la rupture. Si deux tôles de même valeur de n mais de coefficient d’élasticité K différent sont embouties, elles se comporteront de façon semblable malgré des forces d’emboutissage différentes. Ainsi, ce critère peut déterminer la capacité d’une tôle à être mise en œuvre. Il est obtenu à partir de la courbe rationnelle de traction reliant la relation σ = F/S à la déformation rationnelle ε = Ln (S/S0). (Avec σ la contrainte, F la force appliquée et S la section réelle.) Dans le cas général, il faut utiliser deux formules successives de la forme σ = σ0 + k * εn ou σ = k * (ε0 + ε)n Dans le cas le plus simple, le coefficient d’écrouissage n est aussi égal à l’allongement rationnel à la fin des allongements répartis uniforme εu , au maximum de la courbe charge allongement. En effet lorsque dF/dl = 0, la dérivation de σ = k * εn conduit à εu = n. Il est donc montré que ce critère est justifié pour caractériser l’emboutissabilité d’une tôle, mais qu’il devait être accompagné d’un critère caractérisant l’instabilité en sollicitation biaxiale, c’est à dire l’apparition de la striction. L’anisotropie r de déformation plastique des tôles tient un rôle prépondérant dans la caractérisation d’une tôle. L'étendue de ce critère a été mis en évidence grâce à l’analyse de la déformation du flan sur le serre flan (rétreint) dans les parois d’une coupelle ou aux pôles d’embouti (expansion). Du fait de l’orientation préférentielle des cristaux, la tôle ne possède pas les mêmes propriétés mécaniques suivant la direction considérée. Il en résulte aussi une perte de l’équilibre des déformations entre la largeur et l’épaisseur lors d’un essai de traction uni axiale. C’est sur ce point que Lankford à décider de baser le second critère d’emboutissabilité : ( ) ( )0 0 / / eeLn Ln r ωω = Avec ω la largeur et e l’épaisseur Figure 13. Variation de r en fonction du sens de laminage. 12
  • 14. La figure ci-dessus montre la variation du coefficient d’anisotropie r dans le flan de la tôle avec la valeur de l’angle entre la direction d’un essai de traction et le sens du laminage. Ces courbes représentes les 3 cas possibles dans le cas d’un acier extra doux pour emboutissage. La courbe (1) correspond au cas général c’est à dire où r passe par un minimum. Ceci se caractérise par un embouti présentant 4 cornes à 0° et 90°. La courbe (2) représente le cas où r passe par un maximum c’est à dire où la tôle présente deux cornes à 45°. La courbe (3) représente le cas où r croît entre 0° et 90°. Dans ce dernier cas, la tôle présente deux cornes à 90°. ⇒ Ce critère, s’il est élevé, indiquerait donc une forte résistance à l’amincissement de la tôle et une grande capacité à la déformation avant la striction. Validité de ces critères : Afin de déterminer les caractéristiques des coefficients d’écrouissage et d’anisotropie, plusieurs études ont été effectuées parmi lesquelles celle de la Commission Emboutissage de l’IDDRG. Ces essais ont consisté à noter le pourcentage de pièces réussies (ou de casse) dans la fabrication de 3 pièces particulières : un panneau de portière de voiture correspondant à de l’expansion pur, un capot de ventilateur pour le rétreint et un tableau de bord pour les essais mixtes. Les essais ont été réalisés sur plusieurs séries de lots caractérisées par leur valeur de r et n tel que : - r et n élevé. - r élevé et n faible. - r et n faible. - r faible et n élevé. Il fut déduit que les pièces à dominance d’expansion obtiennent un pourcentage de réussite pour n fort alors que celles à dominance de rétreint correspondent à un coefficient r fort. Dans le cas de pièces mixtes, ce sont les tôles à r et n forts qui conduisent à un minimum de casses. ⇒ Il est donc possible de généraliser en disant que les pièces ayant des critères d’emboutissabilité de fortes valeurs permettent de faire toutes les pièces alors que celles à faibles valeurs aboutissent à des casses. b) Influence de la structure des tôles Les tôles minces sont des agrégats polycristallins. Leur emboutissabilité, de même que l’ensemble de leur caractéristiques, dépend pour une grande part de ces agrégats. i) Influence de la taille des grains La taille des grains est l’un des paramètres les plus important. en effet elle agit sur la limite d’élasticité et la résistance à la traction qui sont des critères (conventionnels) de l’emboutissabilité. Il faut ajouter que, dans le cas d’acier extra doux, il est possible de relier le coefficient d’écrouissage à la taille des grains comme suit et de rappeler que si d (taille moyenne des grains) augmente, un changement de structure se produit entraînant une augmentation de r. 2/1 10 5 − + = d n 13
  • 15. Ainsi, plus la taille des grains est importante, meilleur sera l’emboutissabilité de la tôle. Il faut cependant noter que si les grains sont trop importants, un défaut de surface apparaît. Il est appelé « peau d’orange » et se caractérise par une surface floue et onduleuse. Figure 14. l’aspect peau d’orange. ii) Influence de la structure cristallographique Comme nous l’avons précisé précédemment, l’orientation cristallographique est un paramètre non négligeable. Il intervient non seulement au niveau du coefficient d’écrouissage mais également sur les caractéristiques Re, Rm, A…. L’écrouissage de la tôle survenant lors d’un recuit ou d’un laminage, est responsable de l’orientation cristallographique des grains et donc des directions préférentielles de traction ou autres essais similaires. Ainsi, des métallurgistes ont montrés que les orientations {1 1 1} et voisines tels que {3 2 2} conduisent à des valeurs du coefficient d’anisotropie r élevé alors que les orientations {1 0 0} et {1 1 0} à des basses. iii) Le retour élastique Lorsque le poinçon se retire après la phase de mise en forme, la pièce ainsi formée n’est plus soumise à la force de maintien. Il se produit alors un retrait de la matière dû à la déformation élastique du flan primitif et résultant de contraintes résiduelles après formage. On parle alors de retour élastique. Il se manifeste sur les pièces pliées, sur les pièces cylindriques (diamètre intérieur de la pièce supérieur au diamètre du poinçon) et sur les pièces de grandes dimensions peu déformées. Ce phénomène est facilement vérifiable à l’aide d’un essai de traction à déformation contrôlée. En effet, si l’essai est arrêté avant la rupture de l’éprouvette, et que la contrainte est suffisante pour dépasser la limite élastique, la longueur de l’éprouvette est supérieure à sa longueur initiale mais inférieure à celle atteinte à al fin de l’essai. L’éprouvette a subi un retour élastique correspondant à la déformation qu’elle a subi avant sa limite. Afin d’obtenir une pièce de dimensions conformes aux attentes, il est donc important de prendre en considération ce phénomène. Afin d'atténuer ce phénomène, il est courant de recourir à certains artifices tels que la frappe du rayon, l'étirage en fin de gamme ou le maintien prolongé du poinçon. Il faut ajouter que ce phénomène est d'autant plus important que la limite élastique du matériau est elle même élevée (cas des aciers inoxydables par rapport aux aciers doux). 14
  • 16. 15 iv) Autres éléments influents La présence d’éléments d’alliage en solution solide dans la ferrite augmente la limite d’élasticité, la résistance à la traction et diminue l’allongement A. Ces éléments peuvent avoir une influence indirecte significative en modifiant les conditions de la recristallisation et de la croissance des grains, dans la texture, au cours du recuit. De même, les particules de seconde phase ont une grande importance dans l’aptitude d’une tôle à être emboutie. Cette influence est fonction de leur taille et de leur répartition. Ainsi, de fines particules seront défavorables à l’emboutissabilité (augmentation de Re et Rm et diminution de A et n) et des amas de taille non négligeables pourront conduire à l’apparition de déchirures ou de ruptures. 4. Les aspects opératoires Lors de l’emboutissage d’une pièce, que ce soit en laboratoire ou en industrie, plusieurs paramètres permettent d’aboutir à un embouti de bonne qualité. Ces réglages doivent tenir compte de la nature de la tôle, ainsi que de la forme souhaitée. Une presse, ou une machine de traction ayant pour objectif la réalisation d’emboutis, sont composées d’une matrice, d’un poinçon et d’un serre flan (Fig. 1). Cet outillage offre déjà plusieurs possibilités de réglages : - La pression du poinçon. - La vitesse du poinçon. - La pression de serrage des serres flan. - Le jeu entre le poinçon et la matrice. - … A ces paramètres, il faut ajouter la lubrification, la taille optimale de la tôle ainsi que son épaisseur. Les nombreuses interactions existant entre ces paramètres font que pendant longtemps, l’emboutissage est resté un art. Ces réglages doivent être précis car ce sont eux qui déterminent la qualité du produit final, mais doivent également tenir compte du besoin de rentabilité de l’entreprise. En effet, si la vitesse de poinçon est trop faible, la durée de mise en forme d’une pièce dépasserait son niveau de rentabilité. a) Paramètres lié à la presse i) Le jeu entre le poinçon et la matrice Lorsque l’espace entre le poinçon et la matrice est théoriquement égal à l’épaisseur de la tôle, il se produit une augmentation de l’épaisseur de la paroi. L’augmentation de ce jeu a une influence favorable sous l’effet du poinçon mais entraîne certains inconvénients tels que : - La détérioration du profil de la paroi. - Déviation du poinçon entraînant la formation de languettes sur le bord de l’embouti. - Apparition de plis sur la paroi de l’embouti. Inversement, si l’épaisseur du flan est plus grande que l’espace existant entre le poinçon et la matrice, il se produit un écrasement et un amincissement indésirables de la paroi. Il est courant d’utiliser des tables donnant le jeu en fonction de l’épaisseur du flan et de la matrice.
  • 17. Elles sont basées sur les formules suivantes : - Pour l’acier W = e + 0,07 * (10 * e)1/2 - Pour l’aluminium W = e + 0,02 * (10 * e)1/2 - Pour métaux non ferreux W = e + 0,04 * (10 * e)1/2 ii) Le rayon sur la matrice Ce paramètre a une très grande importance autant pour la qualité de l’embouti que pour la répartition des forces. En effet, on comprend parfaitement que dans les deux cas extrêmes ci- dessous, l’emboutissage n’est pas viable. On observera pour r = 0 un déchirement du flan et pour r = (D-d)/2 la formation de plis. Figure 15. Variation de l'arrondi sur la matrice. Afin de déterminer le rayon efficace, on utilise la relation de Kaczmarek donnant : Pour l’acier r = 0,8 * [(D-d)*e]1/2 D : diamètre du flan (mm) Pour l’aluminium r = 0,9 * [(D-d)*e]1/2 d : diamètre de l’embouti (mm) e : épaisseur du flan (mm) iii) Arrondi sur le poinçon La partie de la tôle qui se trouve en contact avec la surface inférieure du poinçon subit l’action des forces de frottements qui empêchent la matière de bouger. L’effort du poinçon se transmet aux parois de l’embouti. Le poinçon doit contenir un arrondi pour ne pas percer le flan. Généralement, on prend le rayon du poinçon inférieur à celui de la matrice. iv) La vitesse d’emboutissage Elle se définit comme la vitesse du poinçon au moment de l’attaque de la tôle. Les transformations que subie le métal à froid entraînent un écrouissage de celui-ci dépendant de cette vitesse. Une vitesse trop faible, tend donc à générer un écrouissage trop important sur le métal, le rendant moins malléable. Une grande vitesse tend à empêcher la propagation de la force du poinçon jusqu’au niveau du flan. Cette altération pouvant alors se traduire par une rupture du flan. D’après BLISS, il existe une vitesse optimale pour chaque métal : - Pour l’acier: 200 mm/s - Pour le zinc : 200 mm/s - Pour les aciers doux : 280 mm/s - Pour l’aluminium : 500 mm/s - Pour le laiton : 750 mm/s
  • 18. 1 v) La pression du serre-flan La suppression des plis est un des objectifs majeures de l’emboutissage. Le rôle du serre- flan consiste à empêcher la formation de plis sur le rebord du flan en exerçant une pression appropriée. La présence du serre-flan ne s’impose que si d < 0,95 * D ou e < 0,2 * (D-d). Dans la pratique, il faut que le serre-flan soit bien trempé et rectifié. La pression est réglée à l’aide de clés dynamométriques, de ressorts ou de caoutchouc, en fonction de l’aspect de l’embouti : - Si la paroi est sans plis et d’aspect brillant, la pression est adaptée. - Si la paroi est bonne mais que les bords supportent des marques de dentures, c’est que la pression est trop faible. - S’il se produit un déchirement lors de la descente du poinçon, c’est que la pression est trop importante. Ainsi, pour un embouti cylindrique de diamètre d et de flan de diamètre D, la pression des ressorts ou du caoutchouc sera : - Pour l’aluminium : 0,10 K8 /g.mm2 - Pour le zinc : 0,12 K8 /g.mm2 - Pour le laiton : 0,20 K8 /g.mm2 - Pour les aciers inox : 0,20 K8 /g.mm2 - Pour les aciers doux : 0,25 K8 /g.mm2 Il est également possible de faire appel à une installation pneumatique ou hydraulique offrant un réglage de la pression plus facile qu’avec un dispositif à ressort ou en caoutchouc. vi) L’effort d’emboutissage L’effort nécessaire pour emboutir des pièces cylindriques dépend tout d’abord des diamètres de l’embouti et du flan primitif, de l’épaisseur et de la qualité de la tôle. Il dépend également de la pression de serre-flan, de la vitesse d’emboutissage, de l’arrondi de la matrice, du jeu entre poinçon et matrice et de la lubrification. Il est difficile de tenir compte de tous ces facteurs dans la détermination de la pression du poinçon, c’est pourquoi il est commun d’employer les formules simplifiées suivantes : Pression partielle : Pp = π * d * e * m * k (Kgf ou daN) Effort exercé par le serre-flan : Ps = p * (D² - d²) * π/4 (Kgf) Avec m = d / D et k = tension en traction (Kgf/mm²) b) Paramètres liés à la tôle i) La taille de la tôle Il est important de déterminer la taille du flan primitif pour d’une part économiser la matière et d’autre part faciliter l’emboutissage. La détermination des dimensions du flan a pour base l’égalité des volumes de l’embouti et du flan primitif. Le diamètre du flan est alors donné par : D² = 4 * S / π où S est la surface du flan
  • 19. 2 ii) La lubrification Parmi les techniques permettant de maîtriser le frottement, l’adhésion et l’usure entre deux corps, la lubrification est certainement la plus courante et la plus anciennement pratiquée. Elle consiste à intercaler entre les deux corps, un troisième corps de faible scission et de contrainte de rupture faible. Il est possible de faire un parallèle entre les fonctions du lubrifiant et les problèmes scientifiques rencontrés en emboutissage : Fonctions Problèmes scientifiques 1.Diminuer les efforts et énergies de mise en forme. 2.Refroidir l’outillage. 3.Réduire l’échauffement du métal. 4.Obtenir l’état de surface désiré. 5.Minimiser l’usure de l’outillage. 6.Entraîner le produit. 7.Lubrifier les parties annexes. 8.Homogénéiser l’écoulement. 9.Eviter le collage produit/outil. 10.Conserver le produit. 1.Réduire le coefficient de frottement. 2.Augmenter le transfert thermique par convection et conduction. 3.Diminuer la température de surface. 4.Rugosité varie dans le même sens que l’épaisseur. 5.Limiter l’action des agents d’abrasion. 6.Assurer un niveau minimal de frottement. 7.Assurer la lubrification des paliers. 8.Réduire les hétérogénéités de déformations. 9.Eviter l’adhésion métal/métal. 10.Eviter la corrosion atmosphérique. Ainsi, une lubrification adaptée facilite l’écoulement de la tôle entre la matrice, le serre-flan et le poinçon. Cependant, la lubrification de la partie centrale du flan a un effet néfaste. On peut expliquer ce phénomène par le fait que lubrifier diminue l’adhérence entre le poinçon et les parois de l’embouti. L’effort est alors concentré sur le fond de l’embouti a proximité duquel il y a rupture. C’est pour cette raison qu’il n’est utile de lubrifier que la face du flan opposée au poinçon. Dans le cas d’un poinçon de petit rayon, il est préférable de ne pas lubrifier voir même d’augmenter la rugosité du poinçon afin d’éviter une forte déformation par expansion localisée. C. Autres aspects de l’emboutissage La sécurité, en plus de l’aspect productif (les process) et des recherches en laboratoires (caractérisation de l’emboutissage), cette technique d’assemblage revêt des aspects plus lointains mais d’une grande importance dans l’industrie. Nous retiendrons par exemples ses avantages et ses inconvénients qui déterminent les domaines d’application, la modélisation d’emboutis et de leur déformations par ordinateur et la sécurité. 1. Les limites Par limite de l'emboutissage, nous entendons bien évidemment les différents défauts que peut présenter la pièce finale comme le montre la figure ci-dessous, mais aussi ce qui peut tendre à limiter l'utilisation de cette méthode. a) La maîtrise des paramètres Le premier aspect limitant de la mise en forme par emboutissage est comme nous l’avons dit dans le chapitre précédent, la maîtrise des paramètres opératoires et de leurs interactions. De mauvais réglage tendent à entraîner un défonçage, la formation de plis, le blocage du poinçon en fond de course…
  • 20. Ceci aboutit à de longs réglages des presses et des outillages entre chaque changement de séries, ce qui contribue à réduire la productivité et donc à augmenter le prix de revient de la pièce. Figure 16. Les différents défauts de l'embouti. b) Les formes Les capacités et dimensions des presses permettent l’exécution de pièces de grandes dimensions (baignoire ; capot, toit et plancher de voitures…). Les limitations sont en fait d’ordre économique. La gamme de fabrication de la pièce doit limiter au maximum le nombre d’opérations et éviter autant que possible des recuits intermédiaires. Il faut donc considérer des pièces de forme relativement simple sans pliage excessif afin de réduire les étapes de mise en forme et donc de garder une productivité suffisante. c) La striction L’apparition de la striction sur les tôles embouties est le principal phénomène limitant d'une opération d'emboutissage. Ce phénomène se traduit dés le début par un défaut visuel sous forme d'une sous-épaisseur locale et conduit très rapidement à la rupture. d) Les tolérances La précision sur le dimensionnement des pièces est liée aux tolérances de l'outillage et au retour élastique. L’entretien du poinçon et de la matrice doit donc être omniprésent. Le recours à des artifices visant à atténuer l’effet du retour élastique et ce besoin constant de vérification de l’outillage tendent à diminuer la productivité. e) L'état de surface L'aspect peau d'orange lié à la taille des grains est un des risques dont dépend l'état de surface de la pièce finale. Lors du rétreint, c'est le frottement important sous serre-flan et au rayon de la matrice qui provoque un grippage. Celui-ci s'accompagne d'un arrachement de particule sur la pièce dégradant l'état de surface. f) La résistance des pièces Les pièces embouties sont légères du fait de leur faible épaisseur et leur rigidité est relativement peu élevée. Cette dernière est généralement renforcée par l'écrouissage que la pièce a subie et par l'exécution de nervurages si nécessaire. La résistance, quant à elle, peut être augmentée par l'utilisation de tôle d'acier haute résistance. 3
  • 21. 4 2. La modélisation Les limites d’emboutissabilité étant souvent dépassées au cours des essais de mise au point de l’outillage, il est nécessaire de changer les outils lors du lancement de la production. Les coûts et les délais de fabrication étant ainsi augmentés. Afin de palier à ce phénomène, les industrielles font appel à un code de simulation numérique fondé sur les éléments finis. Cette expertise devant simultanément répondre à plusieurs paramètres : - Permettre un calcul en 2 ou 3 dimensions. - Utiliser des éléments qui prennent en compte la flexion. - Permettre des déformations très grandes. - Utiliser une loi de comportement élastoplastique pour mieux prédire les effets du retour élastique. - Tenir compte du contact avec frottement. - Prévoir les défauts. - Assurer une liaison avec les logicielles de C.A.O. Deux points de vue sont présents dans la modélisation : - Celle du flan (simulation des déformations et des risques de rupture sur le flan). - Celle de l’outillage (modélisation des déformations, frottements et risques de dégradation du poinçon et de la matrice). La modélisation de l’emboutissage conduit à des problèmes aux limites très compliquées du fait de la non linéarité de a loi de comportement, de la présence de grandes déformations et de l’évolution des conditions de contact avec frottement. De plus, la réussite d’un embouti implique des marges relativement étroites de variation de la géométrie de l’outillage et des paramètres technologiques. L’étude par ordinateur de tel processus demande donc des algorithmes robustes et stables, c’est à dire capables de prendre en compte la variation des frottements, le retour élastique et les contraintes résiduelles après enlèvement de l’outil. Ainsi les systèmes de simulation ont pour objectif de pousser le processus d’emboutissage jusqu’à ses limites sans augmenter le nombre de casses. En respectant les paramètres technologiques, on peut alors augmenter la capacité de production, réduire les coûts de fabrication et le temps d’élaboration de l’outillage. 3. Sécurité La sécurité dans l’emboutissage possède deux aspects de même importance. Elle se doit d’une part de protéger les utilisateurs de presse et d’autre part d’assurer la qualité de la production et la sûreté du process. a) La sécurité de la production Pour assurer la sécurité du process et la qualité de la production, les transformateurs de tôles disposent aujourd’hui de technologies de plus en plus pointues. L’instrumentation des presses facilite la mise au point des paramètres de réglage, diminue du même coup les temps lors de changement de production, et préserve la machine et l’outillage en cas de surcharge ou de détection d’une anomalie. Une première approche consiste à se pencher sur l’étude du point mort bas qui permet de détecter les problèmes liés à un bourrage, une surépaisseur de la tôle, un défaut d’avance….
  • 22. 5 Une seconde, tend à recueillir les données de différents capteurs, possédant chacun son domaine d’application. Les capteurs de déplacements mesurent la position de la coulisse et facilitent son réglage, tandis que les capteurs de positions détectent la présence ou l’absence ainsi que le bon positionnement du flan. Les systèmes sensibles à la pression servent à la surveillance des circuits hydrauliques et de la force de serrage, alors que les capteurs de force mesurent directement les déformations de la structure. Une dernière approche réside dans la détection acoustique, pouvant être couplée à des capteurs et permettant une détection instantanées de casse d’outils. Afin d’optimiser la sécurité du process ainsi que la qualité de l’embouti, il est important de contrôler les tôles en amont (séparation des « doubles tôles » par pelage, courbage ou accélération et la production en aval (éjection de la pièce hors de la matrice par poinçon, bras équipé de ventouses permettant de sortir la pièce de la presse…). b) La sécurité des manutentionnaires La sécurité des ouvriers travaillant sur les presses est un élément important de la production. En effet, il est reconnu que la productivité se retrouve nettement améliorée lorsque le travail s’effectue en sécurité. Dans cette optique, tout utilisateur de presse doit se munir de 2 paires de gants (une fine anti-coupure à base de fibre de carbone et une épaisse contre la graisse) ainsi que des boules quiès (la nuisance sonore étant relativement important. A ceci, viens s’ajouter des capteur de mouvements posés sur les presses et permettant un arrêt instantané de l’appareillage lorsque quelque chose traverse le champs de surveillance (dans le cas où le poinçon est en mouvement) ou des capteurs de fermeture n’autorisant la mise en route du poinçon que dans certaines conditions. Le mode de sécurité le plus répandu consiste en la présence de deux boutons d’activation du mouvement du poinçon. Ainsi, le manutentionnaire ne pourra activer la presse que dans le cas où il appuiera simultanément sur ces boutons. Ce système permet d’être sûr de ne pas faire descendre le poinçon par inadvertance.
  • 23. 6 CONCLUSION L'emboutissage est un procédé de formage par déformation plastique des métaux. Il transforme une feuille appelée flan en une pièce de forme déterminée à l'aide d'un outillage simple (poinçon, matrice et serre-flan) et de l'application d'une pression maîtrisée. Les recherches bibliographiques que nous avons effectuées nous ont permis de connaître plus précisément la technique de mise en forme par emboutissage. Il en ressort que ce procédé est des plus intéressant, que ce soit pour son champ d'application, la qualité qu’il procure au produit fini ou sa productivité. Réussir un embouti fut pendant longtemps un art et risque de le rester tant la maîtrise de ces paramètres est complexe. E fait s’est présenté à nous comme un défi. Ainsi, nous avons axé notre étude dans l’optique de réussir des emboutis de qualité à partir du système le plus élémentaire possible. Les expériences que nous avons mené nous ont permis de mettre en avant un certain nombre de paramètres intervenants dans l’aptitude d’une tôle à s’emboutir, parmi lesquels la forme, la lubrification, et la matière. L’utilisation d’un plan d’expériences permettant également de calculer l’ensemble des interactions.
  • 24. 7 BIBLIOGRAPHIE Emboutissage. Règles principales, calculs, exemples. B. WASSILIEFF, Edition Dunlod, Paris, 1970. Recherche des critères d’emboutissage. G. POMEY, Institut de recherche de la sidérurgie française, Saint Germain en Laye, 1976. Essai d’emboutissage. G. POMEY, Institut de recherche de la sidérurgie française, Saint Germain en Laye, 1976. Les courbes limites d’emboutissage. G. POMEY, Institut de recherche de la sidérurgie française, Saint Germain en Laye, 1976. Techniques de l’ingénieur. - BT3 B7530 : Aptitude des tôles mince à la mise en forme. Paris. - BT3 B7535 : Tribologie. Paris. - BT3 B7540 : Conception et mise au point de gamme. Paris. - BT3 B7570 : Presse à formage. Paris. - BT2 B7510 : Formage à la presse. Paris. Le journal de la production. N°35, septembre/octobre 2001, Paris. Documents Internet. - http:www.gimef-France.com - http:fmercier.multimania.com - http:www.enstimac.fr - http:www.sf2m.asso.fr