5. Les hydrocolloïdes :
Les hydrocolloïdes (Comfeel®, Duoderm®, Algoplaque®…) :
- sont tous dérivés d’un polymère absorbant, la carboxyméthyl-
cellulose (CMC) et ont des capacités absorbantes importantes
- ont été les premiers pansements « modernes » mis sur le marché
il y a plus de 20 ans !
- existent sous de nombreuses formes : mince, épaisse, bordée,
pâte… adaptées à chaque type de plaie.
- Leur intérêt repose sur leur simplicité d’utilisation, leur durée de
vie d’au moins 2 jours en fonction de l’exsudat.
- Leur inconvénient est qu’ils se transforment au contact de la plaie
en un gel malodorant, « pus-like » en dehors de toute infection, qui
peut couler hors du pansement irritant la peau autour, inquiétant le
malade…
- Ils favorisent donc parfois la macération, mais aussi un hyper
bourgeonnement, réductible par des corticoïdes locaux, et
beaucoup plus rarement un eczéma de contact.
- Les hydrocolloïdes de “nouvelle génération” coulent moins :
Cutinova® Hydro, Askina® hydro…
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
7. Les hydrocellulaires :
Les hydrocellulaires (Tielle®, Allevyn®…) :
- Ils sont à base de polyuréthane, plus récents, évitent les
inconvénients tout en absorbant et maintenant un milieu humide :
ils sont donc particulièrement intéressants dans les plaies en
partie détergées et modérément exsudatives.
- Ils sont constitués de 3 couches : film semi-perméable externe,
adhésif ou non , une mousse de polyuréthane très absorbante au
centre et qui joue un rôle de coussinet, et un couche de transfert
au contact de la plaie.
Avantages :
- non adhérents
- très absorbants
- ne se délitent pas au contact de la plaie et pas d’odeur
désagréable
- bonne alternative quand la peau est macérée
- peuvent servir de pansements secondaires aux hydrogels,
hydrofibres, alginates…
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
8. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Les hydrocellulaires :
Le choix est vaste et difficile pour le néophyte : formes
adhésives ou non, formes anatomiques (talon, sacrum,
cavités), formes extra-minces.
Certaines formes non adhésives (Tielle® S, Allevyn® non
adhésif, Combiderm® N…) sont indispensables lorsque la
peau périphérique est endommagée ou fragile.
Il ne faut pas les utiliser avec du Dakin ou de l’eau oxygénée,
qui font fondre la mousse hydrocellulaire.
Il existe des formes “atypiques” : Mépilex® au silicone,
Cellosorb® Urgo, technologie “lipidocolloïde” ; Hydroclean ®
Hartmann à utiliser en phase de détersion...
9. Les hydrogels :
Les hydrogels (Nu-Gel®, Intrasite gel®, Comfeel® purilon...) se
composent de 80% d’eau : destinés au plaies sèches,
nécrotiques, ils sont en fait plus « humidifiants » qu’absorbants.
Ils nécessitent un pansement secondaire peu absorbant, comme
un film ou un hydrocellulaire, pour que leur eau aille dans la
nécrose… et pas dans la compresse !
Normalement à usage unique, ils peuvent en pratique à domicile
être gardés quelques temps au frais.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
11. Les alginates et les hydrofibres :
Bien que de composition différente, ils sont regroupés dans la
même classe, en raison de leur capacité d’absorption très
importante.
Ils se présentent sous forme de compresses ou de mèches, qui
se transforment en gel au contact des exsudats.
Les alginates sont des extraits d’algues marines très absorbants
(10 à 15 fois leur poids) et aux capacités hémostatiques.
Ils détergent la plaie (débris captés par le gel) et contrôlent la
prolifération bactérienne par piégeage physique .
Ils ne se délitent pas dans la plaie et le retrait est non douloureux.
Indications : plaie exsudative, infectée ou hémorragique
Contre-indication : plaie non exsudative, Dakin qui le détruit.
Ils sont
→soit pur Algostéril® qui existe en plaque et maintenant en
mèche ruban remboursée
→ soit associés à de la CMC : Comfeel® Seasorb (Coloplast) ou
Urgosorb® (Urgo).
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
13. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Alginates et hydrofibres :
Les hydrofibres, hydrocolloïdes particuliers, ont un seul
représentant : l’Aquacel®, fibre de CMC absorbant 30 fois son
poids, de capacité d’absorption supérieure aux alginates.
Indication : dans les plaies exsudatives, où ils se
transforment en une sorte de gel ; ils existent purs associés à
de la sulfadiazine argentique, en compresse ou en mèche.
Rappelons que leur utilisation ne doit pas être poursuivie
lorsque l’écoulement se réduit : ils deviennent alors
douloureux.
Il faut savoir changer de classe thérapeutique.
14. Les interfaces et les films :
Les anciens tulles gras, peu coûteux, ne sont pas
absorbants ; tissés larges, ils risquent d’arracher les
bourgeons.
Contenant du Baume du Pérou pour certains, ils peuvent
être allergisants.
En dehors du Corticotulle® pour les plaies
hyperbourgeonnantes, du Tulle Bétadiné encore très
employé, ils sont généralement déconseillés.
Les tulles modernes (Jélonet®) sont plus neutres, mais
leur retrait est parfois douloureux et hémorragique.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
15. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
On préfère donc au stade de bourgeonnement et
épidermisation les interfaces (Adaptic®, Mépitel®) qui
n’ont pas ces inconvénients, ou la nouvelle technologie
« lipido-colloïde », tricot synthétique imprégné d’un
mélange de paraffine et de CMC (Urgotul®,
Physiotulle®).
Leur intérêt principal est de ne pas adhérer à la plaie,
mais ils doivent être changés tous les 2 jours.
Les films (Opsite®, Tégaderm®….) sont composés de
polyuréthane semi-perméable. Ils ne sont ni absorbants,
ni adhérents à la plaie.
Transparents, ils permettent un contrôle visuel de la
plaie : ils sont indiqués au stade d’épidermisation ou pour
recouvrir les sutures.
17. Les pansements au charbon :
Ces pansements sont un tricot de charbon imprégnés d’ions
argentiques (Actisorb plus®) ou non (Carboflex®, Carbonet®,
Alione®).
Ils limitent la prolifération bactérienne et les odeurs, mais sont
peu absorbants (sauf le Carboflex®).
Ils sont indiqués pour les plaies fibrineuses, infectées,
malodorantes
( exemple : certaines plaies cancéreuses ) .
Peu adhérents et modérément absorbants : il faut donc un
pansement secondaire pour assurer l’absorption.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
19. Associations :
Même si cela augmente le coût du traitement, certaines
associations peuvent être intéressantes.
Ainsi les hydrogels doivent être recouverts d’un film pour
favoriser leur pénétration dans la nécrose, ou on peut
associer alginates ou hydrofibres et hydrocellulaires dans
les plaies très exsudatives.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
20. Famille Produit Laboratoire
Hydrocolloïdes
Askina Biofilm®
Askina Hydro®
Comfeel®, Comfeel plus®
Duoderm®, Duoderm E®
Sureskin®
Hydrocoll®
Algoplaque®
Braun
Braun
Coloplast
Convatec
Euromedex
Hartmann
Urgo
Hydrocellulaires
Askina Transorbent®
Biatain®
Combiderm®
Tielle®
Mépilex®
Allevyn®
Cutinova Hydro®
Braun
Coloplast
Convatec
Johnson & Johnson
Mönlycke
Smith & Nephew
Smith & Nephew
Alginates
Askina sorb®
Sorbsan®
Algostéril®
Comfeel Seasorb®
Sorbalgon®
Melgisorb®
Algisite M®
Urgosorb®
Braun
Braun
Brothier
Coloplast
Hartmann
Mönlycke
3 M Santé
Urgo
Hydrofibres Aquacel® Convatec
Hydrogels
Askina gel®
Comfeel Purilon®
Duoderm Hydrogel®
SureSkin Hydrogel®
Hydrosorb plaques®
Nu-Gel®
Hypergel®, Normigel®
Intrasite gel Applipack®
Urgo Hydrogel®
Braun
Coloplast
Convatec
Euromedex
Hartmann
Johnson & Johnson
Mönlycke
Smith & Nephew
Urgo
Pansements au charbon
Alione®
Carboflex®
Actisorb Plus®
Carbonet®
Coloplast
Convatec
Johnson & Johnson
Smith & Nephew
Pansements à l’argent
Biatain argent®
Aquacel argent®
Altreet®
Ialuset plus®
Actisorb Plus®
Release argent®
Acticoat®
Urgotul S. Ag®
Coloplast
Convatec
Genévrier
Johnson & Johnson
Johnson & Johnson
Smith & Nephew
Urgo
Tulles Neutres
Jelonet®
Vaselitulle®
Smith & Nephew
Solvay
Interfaces
Physiotulle®
Adaptic®
Mépitel®
Urgotul®
Coloplast
Johnson & Johnson
Mönlycke
Urgo
Films
Epiview®
Opsite®
Tégaderm®
Convatec
Smith & Nephew
3 M SantéChrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
21. Nous avons donc à notre disposition de plus en plus de
produits remboursés, qui nous permettent de trouver des
solutions pour tous nos malades.
Ces nouveaux pansements permettent de réduire la
fréquence des soins : outre un gain en terme de qualité de
vie (par exemple, réduction de la douleur chez l’enfant
brûlé), des études récentes montrent que, bien utilisés, ils
réduisent le coût des soins (moins de soins infirmiers, moins
d’hospitalisation…).
Par contre, leur nombre nécessite, quelque soit la structure
de soin, un choix et une harmonisation des pratiques.
Mais s’ils maintiennent un milieu humide favorable à la
cicatrisation, ils n’ont pas par eux-mêmes de propriétés
cicatrisantes. Un certain nombre de pansements
« intelligents » sont donc en train de voir le jour.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
22. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
En résumé :
plaie sèche (plaie nécrotique par exemple) : on préférera
un hydrogel qui réhydratera la plaie.
plaie exsudative : on préférera un hydrocellulaire dont les
capacités d'absorption sont supérieures à l'hydrocolloïde.
plaie très exsudative : on utilisera un alginate ou un
hydrofibre pour ses capacités d'absorption.
plaie malodorante : pansement au charbon.
plaie infectée : on utilisera soit un pansement argent +
charbon, soit un alginate sous pansement secondaire non
imperméable si la plaie est exsudative.
24. Les pansements « boostés » :
Des nouveaux pansements, dits « biologiquement actifs »,
ont donc été développés depuis quelques années.
Ces pansements pourraient, en plus de maintenir le milieu
humide, interférer avec les mécanismes de la cicatrisation…
En effet, quelle que soit l’étiologie des plaies chroniques, ces
dernières sont considérées comme semblables d’un point de
vue chimique : il existe localement un déficit en cytokines et
facteurs de croissance.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
25. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Ceci a abouti à 2 nouveaux concepts :
- L’utilisation locale de facteurs de croissance,
comme le RégranexÒ (PDGF) dans l’ulcère
neuropathique diabétique.
- La protection des facteurs de croissance en inactivant
les protéinases (PromogranÒ). Ce pansement , non
encore remboursé en ville, se compose d’une matrice
de collagène lyophilisé et de cellulose oxydée et
régénérée. En présence de l’exsudat, il se transforme
en un gel biodégradable, inactivant les protéases
délétères pour la plaie, tout en protégeant les facteurs
de croissance locaux.
Ce pansement est encore à l’essaie dans l’ulcère
veineux et le mal perforant plantaire.
26. D’autres pansements visent à apporter
des constituants du derme :
- du collagène, sous la forme de poudre : Catrix®
poudre,
répartir sur la plaie détergée, recouvrir d’un pansement.
Le collagène fournit un support pour la migration des
fibroblastes, stimule les macrophages et la prolifération
des kératinocytes. Ce produit est non remboursé.
- de l’acide hyaluronique : constituant de la matrice
extra
cellulaire. Il maintient l’homéostasie cutanée, et
favorise la cicatrisation…. On le trouve dans le
Ialuset® et l’Effidia® .
Il est indiqué dans les plaies en phase de
bourgeonnement Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
28. Les pansements à l’argent, enfin, sont en pleine expansion :
ils sont soit composé d’argent pur : Acticoat®,
soit le plus souvent associés :
→ Argent + charbon : Actisorb® Ag+ ;
→ Argent + hydrofibre : Aquacel® Ag ;
→ Argent + Ac. hyaluronique : Ialuset + ;
→ Alginate + ions Argent : Release® Ag
L’argent est présent sous 2 formes :
- Ions Argent : Actisorb, Aquacel Ag, Biatain Ag, Acticoat,
Release Ag
- Sulfadiazine argentique : Urgotul Sag, Altreet Ag, Ialuset +
L’argent ayant une activité antibactérienne à large spectre, ils
sont indiqués dans les plaies infectées ou à risque d’infection
et les brûlures.
ATTENTION !! A UTILISER SUR UNE COURTE PERIODE !
Des résistances ont été décrites. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
29. Les substituts cutanés et culture de peau :
Les équivalents cutanés non vivants et surtout vivants (LES :
Living Equivalent Skin) représentent l’avancée biotechnologique
la plus récente dans le traitement des plaies.
Les équivalents non vivants sont des supports biocompatibles
favorisants par leurs propriétés chimiques et physiques l’activité
des cellules de la peau : l’Intégra®, éponge de collagène bovin
initialement acellulaire, est secondairement revascularisée et ré-
habitée par les fibroblastes.
Son utilisation est bien validée en pratique dans les brûlures
aiguës et il est de plus en plus utilisé dans les séquelles de
brûlures
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
30. Les équivalents vivants obtenus par bio ingénierie
tissulaire se divisent en : équivalents épidermiques
produits en 3 semaines par culture de kératinocytes : leur
intérêt est majeur dans la survie des brûlés graves, mais
la qualité de la cicatrisation tardive est souvent mauvaise.
Les équivalents dermiques : comme le Dermagraft® TC
ou Transcyte®, culture de fibroblastes humains sur une
matrice résorbable, a obtenu l’agrément dans l’ulcère du
pied diabétique.
Le plus grand problème de ces substituts cutanés est leur
rapport qualité/prix. S’il se discute peu dans les brûlures
où l’Intégra® assure la qualité à venir de la peau, cet
intérêt est beaucoup moins évident dans les plaies de
plus petites tailles.
La commercialisation « en routine » de certains de ces
composés paraît bien compromise.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
32. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Définition :
Les plaies nécrotiques et fibrineuses sont source de
retard de cicatrisation, d’infection et d’obstacle à la
cicatrisation. La détersion représente un acte
fondamental dans la prise en charge des plaies.
33. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Objectif :
- Eliminer les tissus nécrotiques.
- Ablation des débris fibrino-nécrotiques
- Contrôler les exsudats.
- Raccourcir la phase de détersion de la plaie car le risque
infectieux est maximal.
- Favoriser le bourgeonnement ou l’épidermisation.
Les techniques directes d’élimination des débris
comprennent :
- la détersion mécanique,
- la détersion par hydrojet à foret pression,
- la détersion par section –aspiration de débris, la
projection d’eau mêlée d’oxygène, la suppression des
tissus par ultrasons.
34. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Avantage de la technique :
+ supprimer tout ou partie du tissu à éliminer.
+ action mécanique de destruction locale des germes
et de stimulation mécanique des fibroblastes.
Inconvénients :
Difficultés à contrôler les projections des débris autour
de la zone de la plaie.
A ces différentes techniques de détersion s’ajoute un
mode de pratique complémentaire : l’utilisation de
pansements absorbants, émollients.
35. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Technique :
-Appliquer le technique d’analgésie prévue par rapport à
ce soin. Respecter les délais d’action antalgique propre
à chaque mécanisme d’action.
-Installer tout le matériel nécessaire à la réalisation du
pansement.
36. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
- Pinces métalliques à griffes, permettant de saisir fermement
des tissus mous.
- Pinces à bouts fins éventuellement.
- Bistouris à manche long, faciles à tenir et permettant de
rester à distance de la lésion, donc de contrôler le geste.
- Ciseaux à bouts ronds, droits ou courbes, coupant
parfaitement.
- Curettes à usage unique, donc affûtées.
- Compresses de gaze sèches.
Curette métallique Ciseaux Pince anatomique
37. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
• 1 blister profond 3 alvéoles
• 1 pince anatomique à mors fins plastique
• 1 champ absorbant 38 x 45 cm
• 1 pince Kocher plastique bleue
• 1 pince Micro Adson avec griffes en métal
• 1 stylet gradué
• 1 curette - diam : 4 mm
• 1 paire de ciseaux bouts pointus
• 5 compresses en non tissé 7,5 x 7,5 cm
• 5 boules en non tissé 20 x 20 cm
Applications
• Détersion mécanique des escarres et
38. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
- Installer le patient dans une position confortable
permettant une qualité de soin optimale.
- Enlever le pansement sale.
- Se laver les mains.
- Ablation du patch d’Emla si besoin.
- Rincer la plaie au sérum physiologique.
39. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
-Observer l’état de la plaie.
-Laver la peau périlésionnelle avec du savon doux.
-Prendre la pince et la lame de bistouri et découper la
partie nécrosée et/ ou fibrineuse de la plaie en partant du
centre jusqu’à la périphérie.
-Retirer progressivement les tissus nécrosés → cette
détersion ne doit provoquer ni douleur ni saignement.
-Rincer la plaie et ôter les débris.
44. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
-Sécher le pourtour de la plaie.
-Appliquer le pansement de recouvrement adapté à l’état
de la plaie. (Pansement humide)
-Lavage des mains.
-Réinstallation du patient.
-Rangement du matériel et évacuation des déchets.
-Remplir la fiche de suivi de la plaie et noter les
observations réalisées.
45. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
En image :
Détersion mécanique au bistouri :
https://www.youtube.com/watch?v=3x7k6z-DrrI&t=9s
Détersion à la curette :
https://www.youtube.com/watch?v=G2TqUGMO_YM
47. Prévention de l’infection :
Surveiller :
La T° matin et soir.
Le Redon.
Le pansement.
La présence de saignement ou d’écoulement au niveau du
pansement.
Les hématomes autour de la plaie opératoire.
Mesure d’asepsie avec la sonde vésicale.
Ablation des sondes le plus rapide possible.
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
48. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Prévention des autres complications du décubitus
:
Complications :
Trombo-embolitiques (utiliser des anticoagulants).
Cutanées (escarres).
Mécaniques (ankyloses).
Neurologiques (sciatiques).
Eliminatoires.
Psychologiques.
49. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Plaie de cicatrisation infectée :
80% des infections nosocomiales (les infections du site
chirurgical incluses) sont causées par seulement huit germes :
Staphylocoque doré, entérocoques, Escherichia coli,
staphylocoques coagulase-négatifs, Candida , Klebsiella ,
Pseudomonas aeruginosa et Enterobacter.
50. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Infection superficielle de la plaie postopératoire au
niveau de l’incision :
L’infection de la peau ou des tissus sous-cutanés au niveau
de l’incision survient dans les 30 jours qui suivent
l’intervention et/ou au moins un des critères suivants est
observé:
•le liquide au niveau de l’incision est purulent,
•une culture du liquide ou du tissu superficiel prélevé an
niveau de l’incision est positive,
•la plaie présente des signes d’infection (douleur,
tuméfaction, rougeur),
•le diagnostic d’infection superficielle posé par le chirurgien
ou un médecin.
Sont exclues (des critères spécifiques sont utilisés dans ce
cas):
•abcès de la suture (inflammation minimale ou liquide limité
à la suture),
51. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Infection profonde de la plaie opératoire :
Infection survenant au niveau des tissus mous à l’endroit de
l’intervention (sous l’aponévrose, muscles), dans les 30
jours après l’intervention; ce délai est prolongé à un an si un
implant a été laissé en place.
Le diagnostic repose sur les critères suivants dont au moins
un est requis:
•le liquide provenant d’une incision profonde est purulent,
•une déhiscence spontanée et profonde de la plaie se
présente ou une réintervention par le chirurgien, auprès
d’un patient présentant de la fièvre (>38ƒC) ou une douleur
ou une sensibilité localisée (ce critère est supprimé si la
culture de la plaie est négative),
•il y a abcédation ou autres signes d’infection à l’examen
direct ou constatés par histopathologie ou examen
radiologique,
•le diagnostic d’infection profonde est posé par le chirurgien
ou le médecin traitant.
52. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Conduite à tenir devant une plaie infectée :
- Antiseptique local.
- Antibiothérapie générale.
- Pansement choisi en fonction de l’évaluation colorielle
de la plaie.
54. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’une méthode non invasive dans le traitement des
plaies agissant par une pression négative localisée,
contrôlée, continue ou cyclique au travers d’un bloc de
polyuréthane médical, poreux, stérile, ajustable à la taille
de la plaie et ne contenant aucun principe actif.
La mousse de polyuréthane est fixée sur le patient à l ‘aide
d’un film adhésif stérile collé sur les berges saines de la
plaie de façon hermétique.
Comme celle-ci a une structure réticulée avec des pores
ouverts, en contact avec la plaie, la pression négative
exerce une force au travers de la plaie et la mousse se
rétracte, donnant un aspect typiquement chiffonné : le vide
ainsi créé est bénéfique pour la plaie.
55. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Cette mouse est reliée à une unité générant l’aspiration et
la pression négative par un tube stérile en deux parties.
La première partie est fixée hermétiquement au contact
de la mousse.
La deuxième partie se relie par un clip à la première et
possède à son extrémité un réservoir de 300 ml qui vient
se loger sur l’appareil.
L’unité VAC a la forme d’une valise portable fonctionnant
à la fois sur le secteur et sur batterie.
Elle permet de choisir le mode (continu ou intermittent) et
la puissance de dépression (de 25 à 200 mmHg).
59. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Indications :
- plaies aigues ou chroniques : escarre, ulcère, mal
perforant plantaire, éventration, ….
- adjuvant à la chirurgie : meilleure qualité, plus simple
et moins couteuse
- procédé de sauvetage : technique considérée pour
toute plaie qui ne peut cicatriser de première intention.
60. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Contre-indications :
Absolues :
Patient non collaborant ou agité
Problème d’hémostase
Ostéomyélite non traitée
Fistules non explorées
Gangréne à Pyocianique
Relatives :
Patient sous traitement anticoagulant
Ulcère artériel
Ulcération cutanée d’origine infectieuse
Plaie sèche
Plaie infectée
Vaisseaux ou organes à nu
Plaie tumorale
61. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Surveillance infirmière régulière :
•Tolérance du système : confort et douleur
•Etanchéité du pansement et continuité du circuit
•Pression correctement réglée (selon OM)
•Mousse qui se contracte et épouse bien les contours de la
plaie
•Qualité et quantité de l’exsudat
•Positionner correctement la tubulure, pour éviter la
constitution d'une plaie de pression ou des fuites
62. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
PROBLEME ATTITUDE
"fuite" Vérifier l’étanchéité du
pansement, renforcer
avec un film polyuréthane
si nécessaire
Vérifier les connexions
Vérifier l’engagement de
la cassette
"occlusion" Vérifier que la tubulure
n’est pas clampée,
coudée ou que l’effluent
est trop épais
SAIGNEMENT ACTIF
dans le réservoir
Stopper l'appareil, ne pas
défaire le pansement,
prévenir le médecin
63. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Prise en charge de la douleur :
La douleur due à la plaie peut diminuer sous V.A.C.® tandis
que la cicatrisation débute. Certains patients éprouvent toutefois
une gêne au cours du traitement ou des changements de
pansement.
Une évaluation de la douleur doit être déterminé par un moyen
validé avant, pendant et après tout changement de pansement .
De plus, les stratégies suivantes doivent être envisagées :
- si le patient se plaint d’une gêne pendant toute la durée du
traitement, envisager de changer le type de pansement.
- s’assurer que le patient reçoit un traitement antalgique
approprié pendant le traitement.
- si le patient se plaint d’une gêne lors d’un changement de
pansement en raison d’une adhérence, envisager une
prémédication, la mise en place d’une interface non adhérente
avant celle de la mousse et/ou l’instillation d’un anesthésique
local (par exemple lidocaïne à 1%) dans la tubulure avant le
retrait du pansement.
- une augmentation subite de la douleur ou une modification du
caractère de celle-ci nécessite une diminution de la pression et
64. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
A titre indicatif et sur prescription médicale la
thérapie peut s’arrêter :
•Lors de la présence d’un tissu de granulation uniforme
comblant la cavité
•Lorsqu’il existe une thérapie plus adaptée
•Lorsque la durée de l’étanchéité du pansement est
inférieure à 48h
•Lorsque la diminution de la taille de la plaie a atteint
l'objectif
•Lorsque les douleurs sont trop fortes malgré l’antalgie et/ou
que le TPN n'est plus supporté
•Pour une durée maximale de 2h pour effectuer certains
examens/traitements (IRM, caisson hyperbare…). Dans ce
cas, clamper la tubulure côté pansement, la déconnecter et
protéger son extrémité par une compresse stérile.
•Sur réévaluation lorsque le traitement est en cours depuis
plus de 6 semaines.
67. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
L'ulcère de jambe (UJ) est une perte de substance cutanée
chronique intéressant l'épiderme, le derme et
éventuellement l'hypoderme, plus ou moins étendue et
siégeant le plus souvent sur le tiers inférieur de la jambe.
Le dos du pied et la région proximale de la jambe sont
moins souvent touchés sauf dans certaines circonstances
étiologiques particulières.
Cette perte de substance est le plus souvent de nature
ischémique, souvent déclenchée par un épisode de
traumatisme local plus ou moins important mais très
souvent mis en avant par le patient.
Cette ischémie tissulaire apparait à l'échelle de la
microcirculation mais est en fait le plus souvent la
conséquence de lésions vasculaires variées.
68. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Les mécanismes pathologiques sont variables suivant
l'étiologie, et il est classique d’en distinguer trois :
- UJ d’origine veineuse ( 70% )
- UJ artériels sont liés le plus souvent à une macro-
artériopathie oblitérante chronique des membres
inferieurs, d'origine athéromateuse (6 à 10%)
- UJ d'origine capillaritiques, encore appelés
angiodermite nécrosante, sont liés à une oblitération
souvent aigue des artérioles sous-cutanées,
- UJ mixte,artériel + veineux. ( 15 à 20%)
69. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
La guérison d'un ulcère de jambe repose sur trois
éléments conjoints :
- le traitement de la cause (vasculaire le plus souvent),
- le suivi de règles de vie : marche, repos jambes
surélevées...,
- l'application de soins locaux corrects : pansement,
contention.
Ces trois éléments appliqués correctement, un ulcère
veineux post-thrombotique récent guérit en moyenne en 4
à 8 semaines. En cas de non guérison sous ce délai, on
doit réévaluer les trois éléments et appliquer les
éventuelles mesures correctrices. Il faut notamment
s'assurer de la réduction de l’œdème, préalable à toute
guérison.
76. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Quel(s) outil(s) utilisez-
vous ?
Quelques pistes de
réflexion ……
77. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Etablir une fiche de suivi du pansement pour que
l'expérience de chacun serve aux autres, afin de respecter
un protocole défini soit par un référent, soit par une
équipe, afin de permettre l'évaluation de ce protocole et de
repérer rapidement les complications ( infection, atonie,
cicatrices de qualité médiocre) et les améliorations.
Il est possible d'utiliser l'échelle colorielle , le calque ou la
photographie pour un suivi plus objectif de la plaie.
Consigner et évaluer la douleur
78. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Echelle colorielle :
- S’apprend et se retient facilement
- Se retranscrit facilement par coloriage
- Est un langage universel entre soignants
- Permet de suivre l’évolution d’une plaie
- Permet de dégager des situations stéréotypées pour les
soins
- Est utilisable pour toutes les plaies
Noir ➨ Nécrose
Jaune ➨ Fibrine
Rouge ➨ Bourgeonnement
Rose ➨ Epithélialisation
Hydrater +
ramollir
Absorber +
contrôler les
exsudats
Maintenir
milieu
humide
Protéger
79. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
LE SUIVI DES ESCARRES à DOMICILE :
décrire l’escarre et évaluer son stade
Nom : Age :
J +
Description :
Mesure de la surface et de la profondeur :
Description de l’aspect périlésionnel :
Code couleur :
Evaluation de la douleur :
Evaluation de l’état nutritionnel :
81. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
Fiche pratique : Gestion de la douleur lors des pansements
Avant :
- s’assurer que le patient dispose d’un traitement antalgique.
- Vérifier avec lui l’horaire de la prise en fonction de l’heure du soin.
- Disposer d’un temps suffisant pour éviter la précipitation.
- Expliquer le déroulement du soin.
- Evaluer la douleur avant le soin.
- Installer le patient confortablement.
Pendant
- Effectuer des soins précis, en douceur, avec des instruments
entretenus.
- Maintenir un lien avec le patient, le rassurer, répondre à ses
interrogations.
- Savoir déceler des attitudes révélatrices de douleur.
- Evaluer la douleur.
- S’alerter si la douleur évoque un problème sous-jacent.
- Savoir interrompre un soin insupportable.
- Choisir un pansement adapté à l’exsudat, préservant la peau, non
compressif.
Après
- Vérifier que le pansement soit confortable.
- Evaluer la douleur.
- Envisager un réajustement du traitement antalgique s’il était
insuffisant.
82. Quelques sites de références pour approfondir :
https://www.hartmann.fr/portail/expertise.htm
Pour un rappel d’anatomo-pathologie :
http://www.infirmiers.com/les-grands-dossiers/plaies-cicatrisation-log/physiopatholo
des-plaies-chroniques-et-aigues.
http://www.infirmiers.com/les-grands-dossiers/plaies-cicatrisation-log/
dossier-plaies-cicatrisation-dynamique-de-la-cicatrisation.html
Pansements de brulures :
http://www.sffpc.org/index.php?pg=connaiss_biologie2
Hydrothérapie :
https://www.hartmann.fr/portail/expertise/cicatrisation_plaies/hydrotherapy
Guide des soins de plaies :
https://www.smith-nephew.com/global/assets/pdf/2-wmbfr-02-10-015guiddsdpbfr.pd
Plus généraliste ….. :
http://www.actusoins.com/tag/pansement
http://www.sffpc.org/
Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
83. Chrystel Artus - Formatrice - Nov. 2016
BIBLIOGRAPHIE :
Articles
- Article « Voir la douleur autrement » Centre universitaire de Mc Gill.
Disponible sur Internet www.cusm.ca.fr
- Document de référence » La douleur au changement d’un
pansement » European Wound Management Association (EWMA)
- Article « La douleur au quotidien chez le patient souffrant de plaies
chroniques »
Journal des plaies et cicatrisations, n°56, décembre 2006
- Article « Plaies chroniques et douleurs » Sylvie Meaume, revue
soins n°712, janvier 2007.
Ouvrages
- « L’ulcère de jambe chez la personne âgée » Sylvie Meaume, Clelia
Debure, Isabelle Lazareth, Luc Téot. Editions John Libbey Eurotext,
2002.
- « Soulager la douleur » Patrice Queneau, Gerard Ostermann,
editions Odile Jacob, 1998.
- « Les douleurs induites », institut UPSA de la doule
Le choix se base schématiquement sur la couleur dominante de la plaie (noire, jaune, rouge, rose) :
plaie à prédominance noire (nécrose) : en dehors du cas des diabétiques où il est classique d’attendre que « la nature fasse son travail » (attendre la délimitation naturelle de la nécrose avec un pansement gras), ces plaies sont l’indication des hydrogels recouverts d’un film, d’un hydrocolloïde transparent ou d’un hydrocellulaire. La détersion manuelle est bien sûr nécessaire
plaie à prédominance jaune (fibrine) : si la plaie est sèche, un hydrogel peut être utilisé ; si la plaie est modérément exsudative, un pansement hydrocolloïde permet de maintenir le milieu humide ; les plaies malodorantes, surinfectées sont l’indication des pansements au charbon et/ou à l’argent ; les plaies très exsudatives bénéficient des alginates ou hydrofibres.
plaie à prédominance rouge (bourgeonnement) : c’est l’indication des hydrocellulaires, ou des hydrocolloïdes en plaques minces, en diminuant la fréquence des pansements. En cas d’exsudats importants, les hydrocolloïdes, les alginates, les hydrofibres peuvent être utilisés. Ces pansements occlusifs sont souvent responsables d’un hyper bourgeonnement, qui doit être combattu par les corticoïdes locaux.
plaie à prédominance rose (épidermisation) : ce stade doit être parfaitement respecté, en espaçant les pansements et en évitant la détersion manuelle abusive, y compris avec la compresse. On utilisera avant tout les hydrocellulaires ou les interfaces.
Kératinocytes = Les kératinocytes sont des cellules constituant 90 % de la couche superficielle de la peau (épiderme) et des phanères (ongles, cheveux, poils, plumes, écailles). Ils synthétisent la kératine (kératinisation), une protéine fibreuse et insoluble dans l'eau, qui assure à la peau sa propriété d'imperméabilité et de protection extérieure.
Fibroblastes = Un fibroblaste est une cellule présente dans le tissu conjonctif ; elle est parfois appelée cellule de soutien. Ce sont notamment des cellules résidentes du derme qui en assurent la cohérence et la souplesse.