Accent Jobs, l’expert en recrutement à durée indéterminée, vous aide à embaucher et à préparer les nouvelles recrues aux défis de votre organisation. Notre enquête Moving Forward nous a permis de bien comprendre comment les Générations X, Y et Z mènent leurs recherches d’emploi. Quelles sont leurs attentes, comment ils se mettent en quête d’un prochain emploi, ce qui les frustre et ce qui les attire dans un emploi ?
Ce résumé vous présente les résultats de notre enquête, réalisée en avril 2016 auprès de 1.017 Belges âgés de 16 à 64 ans.
En vous donnant des clés de compréhension sur les réponses de la plus jeune génération – Gen Z – à ces questions et à d’autres, nous vous dévoilons ce qui anime et motive vos futurs salariés.
2. 3
Accent Jobs, l’expert en recrutement à durée indéterminée,
vous aide à embaucher et à préparer les nouvelles recrues aux
défis de votre organisation. Notre enquête Moving Forward nous
a permis de bien comprendre comment les Générations X, Y et Z
mènent leurs recherches d’emploi. Quelles sont leurs attentes,
comment ils se mettent en quête d’un prochain emploi, ce qui
les frustre et ce qui les attire dans un emploi ?
Ce résumé vous présente les résultats de notre enquête, réali-
sée en avril 2016 auprès de 1.017 Belges âgés de 16 à 64 ans.
En vous donnant des clés de compréhension sur les réponses de
la plus jeune génération – Gen Z – à ces questions et à d’autres,
nous vous dévoilons ce qui anime et motive vos futurs salariés.
3. Jérôme Caille,
CEO Accent Jobs
4 5
« De jeugd van tegenwoordig », « Les jeunes d’aujourd’hui », ce n’est
pas seulement le nom d’un célèbre groupe de rap néerlandais, c’est
aussi l’expression bien connue qu’emploient nos aînés pour expri-
mer leur mécontentement vis-à-vis des jeunes. Ces mots, d’où perce
toujours la critique, ne datent pas d’hier. Même Socrate les aurait
prononcés. On reproche à la jeunesse d’être paresseuse et d’avoir de
mauvaises manières, de manquer de discipline et d’être trop gâtée.
D’accord ? Pas d’accord ? Nous avons enquêté pour vous.
Comme nous le savions dès le début de notre enquête et comme
je le constate chaque jour en tant que père de trois garçons, notre
jeunesse est une source d’inspiration. Prenons par exemple la géné-
ration Z, ces jeunes âgés de 16 à 21 ans qui se préparent à entrer
sur le marché du travail. Ils sont entreprenants, engagés sociale-
ment, ambitieux et en quête de sens dans tout ce qu’ils font. Ce n’est
ni l’argent ni le statut qui animent leur recherche d’un emploi. Un
constat rassurant, n’est-ce pas ?
Cette étude, réalisée en collaboration avec Trendwolves et le cabi-
net advent, nous aide à mieux comprendre les différentes généra-
tions et les rapports intergénérationnels sur le lieu de travail. Quoi
qu’il en soit, ces jeunes viennent à nous. Découvrez, à la fin de ce
rapport, les 10 conseils pratiques qui vous aideront à « survivre » à la
rage juvénile de la génération Z.
Bonne lecture !
Jérôme Caille, CEO
4. Approcher la population à travers les différentes générations qui la composent permet d’analyser,
au-delà des traits personnels et du contexte socio-économique familial, les facteurs d’influence
des individus liés à la période à laquelle ils sont nés. En raison d’évolutions culturelles et d’évé-
nements politiques et économiques, par exemple, mais aussi de par la technologie et les décou-
vertes scientifiques.
6 7
Amélie Rombauts,
Rechercheur de Tendances & Experte Famille Gen Y
Tom Palmaerts,
Trendwatcher et Partenaire
LA GÉNÉRATION SHIFT
Trendwolves est une agence offrant un éventail complet de ser-
vices dans les domaines des enquêtes de tendances et du mar-
keting, qui transpose les conclusions de ses recherches et ac-
tions dans une stratégie de croissance pour ses clients à travers
des produits, services et campagnes de marketing innovants.
La Gen Z est réaliste, ambitieuse et veut réussir. Non pas indivi-
duellement mais en collaborant. La notion d’« ensemble » (toge-
therness) y joue un rôle crucial. La Gen Y est optimiste. Ce sont
des rêveurs qui souhaitent être dévoilés. Ils sont plus tolérants
que les autres générations. Leurs aînés de la Gen X sont des
rebelles sceptiques. Le statut social est important, ils travaillent
donc surtout pour gagner de l’argent et sont beaucoup plus indi-
vidualistes que leurs camarades plus jeunes.
Z 16-21: 300 interviews
Y 22-35: 300 interviews
X 36-49: 250 interviews
Babyboomers 50-64: 150 interviews
5. 8 9
Silent Generation
1933 – 1945
Gen Y
1980 – 1994
Baby Boomers
1946 – 1964
Gen Z
1995 – 2010
Gen X
1965 – 1979
Gen Alpha
2011 – …
GEN X
DIGITAL IMMIGRANTS, LIMITED SHARING, WANTS QUALITY STUFF
COMMUNICATES WITH TEXT, WORKS FOR MONEY
INDIVIDUALISM, NOW FOCUSED, SKEPTICAL, REBEL, (UN)HEALTHY
GEN Y
DIGITAL NATIVES, OPEN COMPULSIVE SHARING, SHARES STUFF
COMMUNICATES WITH TEXT AND IMAGES, WANTS TO BE DISCOVERED
TOLERANCE, NOW FOCUSED, OPTIMISTIC, DREAMERS, CONVENIENCE
GEN Z
DIGITAL INTUITIVES, PRIVATE SELECTIVE SHARING, CREATES STUFF
EPHEMERAL COMMUNICATION, WANTS TO WORK FOR SUCCES, TOGETHERNESS
FUTURE FOCUSED, REALISTIC, HEROES, GENERATION SALAD
6. La Gen Z sont les enfants de la Gen X. Leurs
parents, travailleurs acharnés souvent absents,
leur ont transmis l’idée qu’ils pouvaient tout ob-
tenir en redoublant d’efforts. La Gen Z regarde
donc le marché du travail d’un œil plus réaliste
que la Gen Y, qui se montre plus idéaliste. Ils
ont été éduqués par des parents présents, de
nature très optimistes, issus de la génération
baby-boom. Qui ont eu la belle vie en veillant à
ce que leurs enfants ne manquent de rien. Ils ont
enseigné principalement à la Gen Y qu’ils pou-
vaient tout avoir. Tout court. Ils ont grandi avec la
conviction que le bonheur était au coin de la rue.
Mais une fois qu’ils se sont mis à rechercher un
emploi et à travailler, ils ont été contraints à
quelques révisions déchirantes. C’est pourquoi
on dit qu’ils appartiennent à la génération que
l’on appelle parfois « malheureuse ».
Les deux générations – X et Z – attachent une
très grande importance aux responsabilités
qu’ils peuvent exercer au travail et à leur auto-
nomie dans leur emploi. Ils se distinguent sur-
tout par leur côté moins individualiste que leurs
parents. La Gen Z croit surtout dans le together-
ness, ou l’unité.
1 Gen Z’er sur deux envisage un jour de gérer
sa propre entreprise ou de travailler comme
indépendant. Les loisirs sont abordés d’une
manière aussi professionnelle qu’une carrière.
Pour la Gen Z, l’esprit d’entreprise est beau-
coup plus un state-of-mind qu’un choix de car-
rière. Ils sont les jeunes loups, les jeunes héros,
les young makers qui sortiront de terre leurs
startups collectives. Ils voient donc leur ambi-
tion comme leur principal atout sur le marché
du travail.
Vous prévoyez de lancer votre propre entre-
prise ou de travailler comme indépendant ?
Quel est à vos yeux votre principal atout sur
le marché du travail ?
La Gen Y leur a appris que les choix traditionnels n’offrent au-
cune garantie. Voir les aînés en proie à des difficultés incite la
Gen Z à aborder les choses d’une autre manière, propre à elle.
TENDANCE 1
ENTREPRENDRE NE REBUTE PAS LES PLUS
JEUNES GÉNÉRATIONS
10 11
44%
32%
19%
Ambition
TENDANCE 1
50% 7%
Oui Pas du tout
38% 15%
Oui Pas du tout
20% 38%
Oui Pas du tout
7. 12 13TENDANCE 1
Dans quelle mesure les responsabilités qui vous
sont octroyées importent-elles à vos yeux ?
Tout le monde recherche un bon équilibre tra-
vail-vie privée mais plus jeune on est et plus
entremêlées sont le travail et la vie privée. Les
Gen Y et Z éprouvent des difficultés à le gérer.
Mon travail et ma vie privé se chevauchent:
Mon travail et ma vie privée se chevauchent et
j’éprouve beaucoup de difficultés à le gérer:
En raison de leurs ambitions, les Gen Z attachent
moins d’importance à leurs jours de congé (Z 18%)
que les générations précédentes (Y 27% ; X 30%)
71%
60%
55%
69%79% 75%
Oui, tout à fait d’accord + Oui, d’accord dans
une certaine mesure
44%55% 59%
Oui, tout à fait d’accord + Oui, d’accord dans
une certaine mesure
‘Sur la base de nos recherches sur les tendances, il nous
semble que la Gen Z perçoive les vacances différemment. Ainsi,
les hackatons s’inscrivent dans la tendance Intox-Detox : les
jeunes s’investissent à fond pendant 3 jours, notamment pour
respecter une échéance et ensuite décrochent totalement le
reste de la semaine. Ce qui ne veut pas dire paresser. Ils inves-
tissent ce temps libéré en hobbies et centres d’intérêt.’
WORKHARD
PLAYHARD
WORKHARD
PLAYHARDER
8. La Gen Z est formée de digital intuitives. Ils n’ont jamais connu
un monde sans Internet, ni communication numérique. L’on
peut donc s’attendre à ce qu’ils aient un état d’esprit totale-
ment numérique. Ce qui est vrai mais en partie seulement. Ils
apprécient toujours les contacts physiques. Par exemple, aux
moments importants, notamment lorsqu’ils recherchent et
trouvent un emploi.
65% de la Gen Z estiment que la numérisation
est une opportunité fantastique pour obte-
nir des informations plus rapidement et plus
facilement. Et pourtant, près de la moitié de
la Gen Z passe encore par une agence pour re-
chercher un emploi, contre 1 Gen Y’er sur 4. Ils
sont également plus nombreux que les géné-
rations précédentes à recourir aux agences de
recrutement.
Toutes les générations attachent une plus
ou moins grande importance aux contacts en
tête-à-tête.
Le contact personnel, en tête à tête, qu’il soit
numérique ou physique, est-il essentiel à vos
yeux ?
TENDANCE 2
14
92%
93%
94%
Phygital, c’est la réunion de l’hors ligne et de l’en
ligne. Il combine les avantages des deux, ce qui
renforce l’offre finale. Le concept existe depuis
quelque temps déjà mais son contenu a évolué
considérablement au cours des dernières an-
nées. Au départ, il s’agissait d’entreprises qui
accordaient leurs activités numériques à leurs
services physiques traditionnels, afin de pouvoir
répondre aux attentes en ligne de leur groupe
cible.
Aujourd’hui, Phygital implique un défi bien plus
ambitieux : il s’agit de mêler intégralement le
numérique et le physique de sorte que l’utilisa-
teur ne doive plus comprendre où cesse l’un et
commence l’autre.
Toutes les générations expriment leur pré-
férence à l’égard d’un processus de recrute-
ment phygital
L’AVENIR EST PHYGITAL
15
77%
80%
75%
TENDANCE 2
Oui, énormément + Oui, un peu
Oui, énormément + Oui, un peu
9. 16 17
L’ouverture par rapport aux techniques
de recrutement numériques
71% prêts à télécharger une appli
48% prêts à recevoir des notifications
chaque jour
35% prêts à utiliser un C.V. en vidéo
96% ont un smartphone
65% prêts à télécharger une appli
47% prêts à recevoir des notifications
chaque jour
27% prêts à utiliser un C.V. en vidéo
92% ont un smartphone
45% prêts à télécharger une appli
36% prêts à recevoir des notifications
chaque jour
21% prêts à utiliser un C.V. en vidéo
22% n’ont pas de smartphone
La manière dont nous communiquons évolue.
Ces dernières années, les mots ont dû céder la
place aux photos. Avec la montée en puissance
d’Instagram, vous vous exprimez autant si pas
davantage en images qu’en 140 caractères sur
Twitter ou une mise à jour sur Facebook. You-
Tube croît également. Chaque année, les visi-
teurs augmenteraient de 50 % le temps passé
sur la plateforme vidéo.
La Gen Z est plus encline à réaliser un C.V.
en vidéo en raison du fait qu’ils ont davantage
accès, via leur smartphone, aux outils techno-
logiques que les générations précédentes au
même âge. Pour la Gen Z, monter une vidéo via
leur smartphone est l’enfance de l’art. Ils voient
également la vidéo comme une manière de se
présenter plus sincère et plus créatif.
TENDANCE 2 BNP Parisbas Fortis Phygital Flagship Store, Gent – Yann Bertrand
10. TENDANCE 3
3/4 des Belges croient en leur capacité ou leur expertise à trou-
ver un emploi, 2/3 se sentent en outre à l’aise avec l’ensemble
du processus de recherche. Il en va autrement des générations
plus jeunes. S’ils semblent avoir davantage confiance en eux et
attendre davantage de soutien de la part de leurs amis et de
leur famille, la quête d’un emploi leur occasionne plus de stress
que la Gen X.
18
Je crois en mes capacités pour trouver
un emploi
Je crois en mon expertise professionnelle
pour trouver un emploi
Les personnes de mon entourage m’aident
automatiquement à chercher un emploi
Z: 79% Y: 78% X: 72%
Z:63% Y: 71% X: 71%
Z: 66% Y: 59% X: 34%
Oui, tout à fait + Oui, la plupart du temps Oui, tout à fait + Oui, la plupart du temps
Oui, tout à fait + Oui, la plupart du temps
19
Chercher un emploi suscite en moi
des préoccupations
Je panique à l’idée de devoir chercher
un emploi
Un tiers des Belges se sent impuissant dans
la quête d’un emploi et ne sait pas comment
mener ses recherches.
Je ne me sens pas capable de rechercher et
de trouver un travail tout seul
CONFIANCE EN SOI ET FRUSTRATIONS
Z: 60% Y: 55% X: 44% Z: 37% Y: 38% X: 25%
TENDANCE 3
Oui, tout à fait + Oui, la plupart du temps Oui, tout à fait + Oui, la plupart du temps
Oui, tout à fait + Oui, la plupart du temps
33% 33% 28%
11. Les Générations Y Z sont habituées à une
communication rapide, quasi instantanée. Il
n’est pas étonnant dès lors de retrouver l’at-
tente d’une réaction à leur candidature en tête
de leurs frustrations. Ne recevoir aucune réac-
tion à une candidature est ce qui frustre le plus
la Gen X.
Toutes les générations apprécient une com-
munication honnête et transparente. L’absence
de feedback accompagnant une réponse néga-
tive figure dès lors dans le top 3.
Plus on est jeune, plus on a recours à une
agence de recrutement, comme partenaire,
pour trouver un emploi approprié. La moitié de
tous les répondants y font donc appel. La Gen Z
attend d’une agence de recrutement principale-
ment les éléments suivants :
— des recommandations
— une aide à la rédaction d’un C.V. et à
la mise en évidence des compétences
— des contacts avec les entreprises
convenant à leur profil
Autrement dit, ils attendent surtout d’un agent
de recrutement qu’il agisse comme une espèce
d’impresario qui les aide à mener leur barque.
20 TENDANCE 3
Les plus jeunes générations apprécient davantage les structures
horizontales. Ils recherchent beaucoup plus un mentor qui les
aide en chemin qu’un instructeur qui leur dit ce qu’il faut faire.
Par ailleurs, ils tolèrent peu les cadres ou protocoles imposés
d’en haut et n’hésitent pas à les pirater. Ils pensent et agissent
droit au but plutôt que par voie détournée, synonyme de perte
de temps.
21BetaHouse Co-working, Berlijn – Danique van Kesteren
12. Les collègues et l’ambiance au travail figurent
en tête des critères d’attractivité que les répon-
dants fixent pour une entreprise. Ils attachent
le moins d’importance à la personnalité du CEO
ainsi qu’aux canaux de communication d’une
entreprise.
Dans leur travail actuel, les Gen Y’ers esti-
ment leurs collègues presque aussi impor-
tants que le salaire qu’ils perçoivent chaque
mois. Du côté de la Gen X individualiste, le
salaire prime clairement sur le reste. Mais, de
manière générale, l’enquête montre que, pour
toutes les générations, les collègues arrivent à
une très honorable deuxième place à la ques-
tion « Qu’est-ce qui influence votre satisfaction
au travail en général ? »
22
TENDANCE 4
S’amuser au travail ne veut pas dire travailler moins. Au contrai-
re, se détendre quelque peu en cas de léger coup de pompe au
lieu de serrer les dents est beaucoup plus efficient. Autrement
dit, la devise « Work Hard, Play Hard » qui est surtout proc-
lamée par la Gen X reste pertinente mais s’applique d’une autre
manière. La Gen Y vivra plutôt selon l’idée « Work Hard, Play
Harder ». Ils veulent être et parent, et web designer et musicien
et coureur du marathon et festivalier. Ils craignent par-dessus
tout voir leur liberté entravée. Ils n’ont aucun scrupule à quit-
ter le bureau à 17 h pour suivre un cours de photographie. La
Gen Z vivra la devise Work et Play en périodes successives plus
courtes, ce qui convient mieux à l’esprit de leur époque.
Quels facteurs déterminent votre
satisfaction dans votre job actuel ?
Le fun et une ambiance détendue entre col-
lègues est un puissant moteur. Un environne-
ment laissant du temps en suffisance, à côté
du travail, pour prendre du plaisir stimule et
motive les collaborateurs, favorise la créativité
et aiguise également l’esprit d’équipe. La Gen
Z voudra se frayer un chemin jusqu’au som-
met de manière beaucoup plus ludique et de
préférence dans un cadre de travail amusant.
Un endroit haut en couleurs où il y a un temps
pour l’animation et un temps pour la réflexion,
pour la verdure et l’amusement spontané avec
les collègues. Google, Dropbox et GoDaddy
sont cités en raison de leur culture d’entre-
prise ouverte et décontractée mais également
parce que ces entreprises offrent la possibilité
de s’éclater de temps en temps. Des occasions
de quitter le train-train quotidien, de jouer une
partie de tennis de table ou de se lancer dans
une course au bureau en Vesper ou cart. Nous
avons baptisé cette tendance Lolology.
23
LE FUN, CULTURE DE TRAVAIL
36%
67%
30%
34%
Salaire Fun
TENDANCE 4
13. L’aspiration ultime de la Gen X était de grimper dans la hiérarchie d’une entreprise. Mais les géné-
rations plus jeunes ne ressentent plus de prestige à occuper des postes haut placés. Au lieu de
viser le sommet, ces personnes veulent surtout donner du sens à leur emploi.
TENDANCE 5
À l’avenir, les candidats ne poseront plus des questions uniquement sur le salaire mais également
sur l’implication sociétale de l’entreprise. Après le fun et les collègues, la réputation et le climat
social d’une entreprise joueront un grand rôle dans le choix d’un emploi. Surtout chez les Gen Z
et Y. La réputation est même plus importante que le secteur au sein duquel opère une entreprise.
Qu’est-ce qui rend une entreprise attrayante ?
24
Réputation Politique durable Secteur
55%
49%
41%
37%
36%
45%
45%
43%
36%
RÉPUTATION ET RESPONSABILITÉ SOCIALE
25TENDANCE 5
Plus on est jeune plus on attache de l’impor-
tance à la politique écologique et sociale. Ce
qui correspond sans doute aussi à l’esprit de
la jeunesse. Mais la Gen Z est particulièrement
confrontée à ces enjeux. Le climat change, les
richesses naturelles s’épuisent. Les généra-
tions plus jeunes tiennent compte, plus que
jamais, de l’impact de leur comportement de
consommateur sur eux-mêmes, leur famille, la
planète et la communauté dont ils font partie.
Cela fait partie de leur ADN.
Les producteurs, détaillants, vendeurs et mar-
keteurs qui investissent dans la sensibilisa-
tion, l’éducation et les causes nobles ont ainsi
un coup d’avance, tout comme les entreprises
qui communiquent de manière transparente et
investissent dans une politique durable.
Mieux encore : les entreprises qui mettent en
œuvre une telle politique gagneront sans cesse
en popularité et donc aussi en rentabilité à
l’avenir, selon l’analyste numérique Brian Solis.
53% des personnes interrogées se dirigent
donc en premier lieu vers le site internet d’une
entreprise et sa page d’offre d’emplois pour y
chercher un emploi. Les Gen Z et Y le font bien
davantage, respectivement à 68% et 63%.
LinkedIn, Viadeo mais également Face-
book et Twitter sont utilisés comme canaux de
recherche d’emploi. Même WhatsApp fait son
entrée chez les générations plus jeunes.
Remarquons que Google gagne en popula-
rité comme moteur de recherche d’emplois.
Alors que seuls 16% de la Gen X l’utilisent à cet
effet – ce qui le place en 8e place dans le clas-
sement des moteurs de recherche traditionnels
– la Gen Z consultera Google en troisième place
pour rechercher un emploi. Par pragmatisme.
14. Quels sont vos sites préférés pour rechercher un emploi ?
26 27TENDANCE 5
Comment recherchez-vous un emploi ?
directement sur le site internet de l’entreprise 68%
réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo) 36%
réseaux sociaux généraux (Facebook, Twitter) 20%
WhatsApp 2%
directement sur le site internet de l’entreprise 63%
réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo) 33%
réseaux sociaux généraux (Facebook, Twitter) 13%
WhatsApp 2%
directement sur le site internet de l’entreprise 57%
réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo) 22 %
réseaux sociaux généraux (Facebook, Twitter) 13%
WhatsApp 0%
La Gen Z recherche une culture d’entreprise ou de travail qui
lui convient plutôt qu’une entreprise qui lui propose un emploi.
Les rôles ont évolué, les Gen Z et le candidat Y choisissent l’en-
treprise et non pas l’entreprise le candidat. La Guerre pour les
Talents est réelle.
1. VDAB 48%
2. Jobat 37%
3. google 35%
1. VDAB 42%
2. Jobat 36%
3. Forem 32%
1. Jobat 34%
2. Forem 33%
3. VDAB 32%
Google, Zurich – Google Press Images
15. Lorsque vous recevez une offre d’emploi, que faites-vous ?
Z je saute sur chaque occasion et y répond 22%
Y je saute sur chaque occasion et y répond 35%
X je saute sur chaque occasion et y répond 21%
Si la majorité des salariés belges se sent bien au travail, près
des 3/4 estiment intéressant de répondre de temps en temps à
des offres d’emploi. Ils sont ce qu’on appelle les candidats pas-
sifs. D’un côté, ils cherchent à connaître leur valeur de marché
et de l’autre ils se servent des offres d’emploi comme levier de
négociation dans leur fonction actuelle.
TENDANCE 6
Les deux générations plus jeunes citent égale-
ment ces motivations lorsqu’ils réagissent à des
offres d’emploi tout en ayant déjà un travail.
Les différences se marquent lorsqu’on s’inté-
resse à la fonction et aux responsabilités affé-
rentes. La Gen Z est ambitieuse. Pour elle, c’est
même plus important que la perspective d’un
salaire plus élevé. Contrairement à la Gen X qui
est mue davantage par l’argent.
75% de la Gen X indiquent également qu’un
salaire supérieur leur ferait changer d’emploi,
contre 51% des Gen Y’ers. Mais la curiosité
reste un moteur important pour tenter de nou-
velles choses. De plus, pour un tiers des répon-
dants, toutes générations confondues, le carac-
tère cool d’un emploi prime.
Les Gen X et Z saisissent moins vite les op-
portunités qui se présentent. Si la Gen Z envisa-
ge souvent un premier emploi comme l’occasion
d’acquérir de l’expérience, la Gen X veut surtout
grimper dans la hiérarchie. En revanche, la Gen
Y a l’impression après quelques années de tra-
vail de stagner et de s’encroûter dans son em-
ploi actuel.
28
Qu’est-ce qui vous motive à répondre à une offre d’emploi ?
LES CANDIDATS PASSIFS SONT CURIEUX
TENDANCE 6
Fonction Salaire supérieur Curiosité
60%
57%
48%
53%
52%
54%
49%
45%
33%
29
16. Nous vivons une époque d’individualisation exacerbée. Sur In-
ternet, on cherche ainsi à se construire une identité propre et à
s’exprimer en toute liberté. Les générations plus jeunes veulent
sans cesse se développer pour pouvoir se différencier. Ils ont
une grande soif d’apprendre mais pas nécessairement de ma-
nière scolaire. Via le world wide web of wisdom, ils apaisent leur
faim de connaissances. Tout est façonnable, leur avenir comme
leur identité.
TENDANCE 7
30
L’opinion selon laquelle travailler sert sur-
tout à gagner de l’argent perd en puissance en
fonction de l’âge même si elle reste le premier
moteur pour toutes les générations. Mais l’idée
que le travail est aussi l’occasion d’acquérir des
connaissances, fait son chemin.
Travailler est une façon de gagner de l’argent
Travailler est une opportunité d’acquérir
des connaissances
Un peu moins de la moitié des Belges estime
l’apprentissage et le développement personnel
importants au sein d’une entreprise. Pour la
Gen Z, cette proportion atteint presque les 2/3.
Importance du développement personnel
L’intrapreneurship est une manière intéressante
d’alimenter à la fois la curiosité, le besoin de
développement personnel et l’ambition de la
Gen Z. En stimulant l’esprit d’entreprendre dans
la structure de l’entreprise, ils ont l’occasion de
lancer des initiatives sans risque, dans un cadre
stable et en groupe. Un scénario de rêve, mais
difficile à mettre en œuvre sur le lieu de travail.
L’IMPORTANCE DE L’EMPOWERMENT PERSONNEL
31
Z: 69% Y: 69% X: 81%
Z: 60% Y: 44% X: 34%
Z: 44% Y: 47% X: 36%
TENDANCE 7
17. Iriez-vous à l’étranger pour un emploi ? La Gen Y a été élevée dans l’idée d’une écono-
mie globale. En revanche, la Gen Z a été éduquée
dans un état d’esprit global. Ils sont donc beau-
coup moins soumis aux idées dominantes. Ils
saisissent des opportunités, changer de créme-
rie ne les effraie pas. Leur monde est un creuset
de cultures. Les frontières s’estompent (blurred
lines). Au club de football, à l’école, en ville : ils
grandissent partout dans une communauté mul-
ticulturelle. Et, en même temps, les barrières des
entreprises étrangères auxquelles l’on aspire à
travailler s’effondrent. Cet état d’esprit global a
le don d’abaisser considérablement l’hésitation
de faire le saut vers l’étranger.
Il semble être devenu le mot d’ordre en cette année 2016 : « Je voyage, donc je suis ». Non seule-
ment, les jeunes générations sont toujours plus nombreuses à quitter nos villages et clochers pour
mieux connaître le monde mais elles mettent le cap toujours plus loin. Ce qui est de nature à évacuer
le complexe d’infériorité national dans la mesure où des Belges font des étincelles dans des groupes
internationaux. Les jeunes générations sortent également de leur coquille sur le plan professionnel.
Tout en étant plus jeune, la Gen Z a déjà autant d’expérience à l’étranger que la Gen Y. Elle est
donc également beaucoup plus ouverte à exercer ses talents à l’étranger. Seuls 8 % de la Gen Z en
excluent l’idée, contre pas moins de 35 % pour la Gen X.
32
TENDANCE 8
Z: 2% Y: 2% X: 4%
Z: 66% Y: 44% X: 34%
Le succès des programmes d’échanges inter-
nationaux comme Erasmus y contribue. Une
enquête récente de la Commission européenne
révèle que 89% des étudiants Erasmus interro-
gés déclarent que leur expérience les ont rendus
plus curieux du monde et plus enclins à mener
une vie à l’étranger, plus tard.
Les nomades numériques ont le vent en
poupe. Une génération d’indépendants peut tra-
vailler partout dans le monde grâce aux ordina-
teurs portables et aux smartphones ainsi qu’aux
informations qu’ils peuvent enregistrer dans le
cloud. Ce qui resserre encore les liens globaux.
Cela vise sans doute en premier lieu les profils
très qualifiés (high potentials) mais l’ampleur
du groupe ouvert à l’idée de partir à l’étranger
pour travailler nous incite à penser que cet état
d’esprit global est tout aussi présent chez les ou-
vriers. Ce qui constituera un défi futur à relever.
Les profils belges sont populaires à l’étranger et
donc globalement plus intéressants que lors des
décennies précédentes. Pensez aux Belges qui
font des étincelles à l’étranger dans le domaine
du sport (Diables rouges) – musique cinéma
(Stromae / Selah Sue / Matthias Schoenaerts /
Cécile de France / les frères Dardenne / Benoit
Poelvoerde) – art – mode (Raf Simons, Olivier
Theyskens, Kris Van Assche, etc.)
De tels profils parlent à l’imagination des jeunes
générations.
Nos propres recherches de tendances nous in-
citent à penser que la Gen Z ne renoncera pas à
l’appel de l’étranger au moment de fonder une
famille. Lorsqu’ils migrent, ils recherchent une
framily, une famille locale d’amis qui peuvent
les assister au besoin. Ce qui ne leur pose aucun
problème dans la mesure où leurs amitiés sont
déjà beaucoup plus internationales à un stade
précoce grâce aux réseaux sociaux. Rien n’est
plus simple en effet aujourd’hui que de prendre
l’avion, de discuter par skype ou par e-mail avec
l’autre côté du monde.
33
NOUVEAUX HORIZONS
TENDANCE 8
Oui, certainement + Oui, probablement
Je l’ai déjà fait.
18. 34
CONCLUSION
Bons plans pour s’entendre avec la Gen Z sur le lieu de travail
1. Prenez les soft skills – comme l’ambition et
la personnalité – des candidats aussi sérieuse-
ment que leurs qualités techniques et leur profil.
Mieux : tirez-en le meilleur parti. La Gen Y, par
exemple, est passée maître dans l’art des com-
promis et de bâtir des ponts entre les anciennes
générations analogiques et les nouvelles numé-
riques. Ils seront les liens entre les différentes
générations sur le lieu de travail.
2. Engager des collaborateurs reste une activité
humaine. Soyez ouvert aux méthodes de recru-
tement phygital, où fusionnent les contacts phy-
siques et numériques.
3. Lesalairen’estpasleseulcritèredelasatisfac-
tion des salariés. L’ambiance parmi les collègues
est au moins aussi importante. Stimulez une am-
biance détendue, avec du temps et de l’espace pour
l’amusement et les contacts avec les collègues.
4. Accompagnez les candidats salariés et facili-
tez-leur la tâche quand c’est possible. Attendre
une réponse les stresse : précisez donc le délai
d’envoi de votre réponse ou feedback. Comme
Swop vous promet une réponse endéans les 48 h.
5. Faites en sorte que l’on s’amuse aussi dès la
première candidature. Via une autre approche,
une nouvelle identité graphique ou un autre outil.
6. Suscitezlacuriositédescandidatsàl’égardde
vos offres d’emploi. Présentez également votre
culture d’entreprise, votre réputation, parce que
les plus jeunes générations recherchent surtout
un employeur qui leur plaît.
7. Aidez vos salariés à se développer en leur
proposant des formations et opportunités in-
ternes et externes. Le temps vaut de l’or. Un
employeur qui peut l’offrir à son personnel a de
l’or dans les mains.
8. Investissez dans une politique durable, en
respectant les gens et la planète.
9. Envisagez les réseaux sociaux comme ca-
naux de branding pour votre entreprise. Ils
contribueront à construire la réputation de votre
entreprise.
10. En votre qualité d’employeur, prenez le temps
entre vos courriels et SMS de discuter aussi avec
vos salariés. Un entretien personnel, en tête-à-
tête, c’est le nouveau luxe.