3. Introduction
Infection du DIV et des corps vertébraux
adjacents par un microorganisme.
Urgence diagnostique et thérapeutique.
Difficulté de prise en charge
IRM: incontournable ds le DC précoce
- DC + et valeur localisatrice.
Grd intérêt de l’enquête bactériologique
Ttt précoce ++: éviter les complications.
6. Epidémiologie
Spondylodiscite: 30% des infections
ostéoarticulaires*.
Incidence en Europe: 2 à 12 cas/ million hab / an
2 pics de fréquence: adolescence et au delà de
50 ans.
Terrain: diabète, immunodépression, débilité,
éthylisme, ATCD de tuberculose.
7. Epidémiologie
Agent causal:
– Staph: surtt Auréus: 50% des spondylodiscites
– BGN: 15 % des SPD
E. coli, pseudomonas, protéus, entérobactéries.
– Strept: 10%. Svt associé à l’endocardite
– BK: 50% des tuberculoses ostéo articulaires
– Candida: toxicomanie
– Brucellose: professions exposées.
8. Physiopath:
-dans majorité des cas: infection par voie
hématogène, débute au niveau de partie ant
de vertèbre
-extension a travers plateau vertébral vers
DIV et vertèbre adjacente
-si inoculation iatrogène :discite au début
puis atteintes des vertèbres adjacentes
10. clinique
TDD:spondylodiscites a germes pyogènes:
Qd évoquer le DC+?:
*devant rachialgies aigues fébriles
*devant rachialgies traînantes diurnes et
nocturnes+malades subfébriles
11. Interrogatoire:
– Age, sexe, terrain
– Mode de début
– Rachialgies inflammatoires
– Syndrome fébrile
– Porte d’entrée: U, pulm, ORL, digest, chir discale récente, chr urogénitale.
– Troubles sphinctériens.
Examen clinique:
Déformation en cyphose
Localisation:
Lombaire: 50% dorsal: 30% cervical: 20%
– Dl à la pression des épineuses.
– Raideur rachidienne segmentaire.
12. – Porte d’entrée ++
– Examen cardio vasculaire: souffle a l auscultation
– Syndrome infectieux: T°: sup. à 38°
La fièvre est absente ds 1/3 des cas
– Examen neurologique: complications
:compression médullaire ,Sd de la queue de
cheval
13. Radiologie
Rx standard: Retard clinico-radiologique
– Clichés du rachis: F + P
– Svt normal les 3 1ères semaines
– Initialement: pincement discal modéré
– Érosions des plateaux vertébraux (flous, estompés,
irréguliers)
– Géodes sous chondrale puis vertébrales intra
corporéales, en miroir Tassement cunéiforme.
– Au max: bloc vertébral + déformation de l’axe rachidien
– image d’abcès: fuseau opaque paravertébrale.
– Rarement spondylite pure sans atteinte discale.
19. Intérêt de la scintigraphie et de la TDM :
Réalisée en l’absence d’IRM
– Performance ↓ + difficulté d’interprétation
– Scintigraphie
Sensible: hyperfixation segmentaire qui permet de
guider les coupes de TDM
Mauvaise spécificité
– TDM rachidienne
Destruction osseuse
Abcès paravertebraux
– Une TDM normale n’élimine pas le DC
20. Examens biologiques
Non spécifiques
VS ↑ CRP ↑
↑ alpha 2 globulines
Hyperleucocytose : inconstante
L’absence de Sd inflammatoire ne doit jamais écarter le DC si les arguments
cliniques sont présents
21. Bactériologie: tous les prélèvements doivent être faits
AVANT l’ATB +++
– Multiplication des prélèvements
– Hémocultures répétées
Même en absence de fièvre
– Prélèvement: porte d’entrée
– Ponction + biopsie disco vertébrale+++
Isole le germe ds 50 à 60% des cas
– Ponction d’abcès paravertébrale
– Germe identifié dans 70 – 80 % des cas.
Acheminement rapide du prélèvement au laboratoire
22. Formes cliniques
Selon le germe
Spondylodiscite tuberculeuse:
– Mal de Pott
– Localisation: RD = RL
Parfois tuberculose multiétagée.
Tuberculose atloïdoaxoïdienne
– Physiopathologie
Caractère paucibacillaire
Dissémination par voie hématogène ( foyer pulm)
Ostéomyélite vertébrale initialement puis
progression lente vers une ostéolyse.
23. Extension de l’infection: parties molles pré et latérovertébrales
(d’abcès froids).
– Espace Rétropharyngé / Gaine du PSOAS
Compression médullaire
– Épidurite granulomateuse
– Recul du mur post + expulsion intracanalaire de fragments osseux
– Clinique
Début: insidieux, sub ä ou chronique
Dl rachidienne +/ - signes généraux
Complications : radiculalgies paralysantes + sd de la queue de
cheval
– Biologie
Sd inflammatoire: VS accélérée
IDR à la tuberculine +
24. – IRM:
Siège et étendue des lésions
Atteinte ou pas du DIV
Existence d’un rétrécissement canalaire ou recul du mur
post
Épidurite ou abcès paravertébral
– Diagnostic de certitude:
Anatomopathologique
– Preuve d’infection tuberculeuse
– Isolement du granulome + nécrose caséeuse sur prvt
tissulaire
26. Germe banal tuberculose
Début brutal Début progressif
Porte d’entrée:variable Foyer BK en évolution
ATCD tuberculeux
Signes généraux marqués AMG
Perturbation biologiques++ Virage de IDR
Rapidité d’évolution RX Lenteur d’évolution RX
Collection paravert + Collections paravert +++
Recherche du germe en cause
Arguments de présomption
27. – Brucelloses
notion de contage (profession): valeur d’orientation
Début progressif
– Fièvre, sueurs
– Associer à d’autre localisations (SI, hanche, genou)
Localisation lombaire
Dc: sérologie de wright, IF indirecte
Isolement du germe: difficile
– Mycoses
1 à 2 % des SPD spontanées
Facteurs de risques: toxicomanie,
Germe: candida albicans, aspergillus
Pas de particularités sémiologiques
28. Formes compliquées
– Épidurite infectieuse
Radiculalgies + déficit sensitivo-moteur
Sd de la queue de cheval
IRM: lésions épidurale
– Prise de contraste lors d’injection de gadolinium
– Abcès du psoas
Douleur crurale + psoïtis
IRM++
– Abcès paravertébraux
Assez fréquents
complication : fistulisation à la peau
30. Formes de l’enfant
– Diagnostic difficile
– Signes cliniques non spécifiques parfois trompeurs
– Enfant irritable, refus de la marche
– Boiterie
– Parfois dl abdominales inaugurales
– IRM: dc +
– Recherche bact svt -
31. Diagnostic différentiel
Devant des rachialgies fébriles
– Infection vertébrale et paravertébrale sans discite
Arthrite septique des articulaires post
Spondylite: svt confondue avec un processus
tumoral vetébral.
– Endocardite infectieuse
SPD présente ds 15 % des cas
Responsable de lombalgies inexpliquées
Guérison rapide par ttt de l’endocardite
32. – Epidurite infectieuse primitive
Urgence médico-chir
Staph ++
Rachialgies fébriles + déficit moteur et tr.
Sphinctériens
Collections épidurales à l’IRM
– Pathologie aortique
Dissection aortique ou rupture d’anévrysme
mycotique aortique.
33. -Pathologie microcristalline axiale
– Chondrocalcinose articulaire
Cause rare de rachialgies aigues fébriles.
Age avancé / ATCD d’arthrite
Incustration de cristaux de pyrophosphates
RX: liseré de chondrocalcinose dans les artic périph.
– Goutte*
Atteinte vertébrale rare (goutte chronique)
41 cas rapportés dans la littérature
Tableau de rachialgies fébriles
34. Devant une IRM avec anomalies disco
vertébrale
– Discopathie dégénérative:
Vide discal: élément fréquent ds les discopathies
dégénératives.
Pas d’inflammation des parties molles para vertébrales à
l’IRM
– Tumeurs vertébrales
Respectent le DIV
Lymphome , chondrome, myélome
métastases discales: exceptionnelles
35. IRM:
Compression de la moelle
dorsale par une tumeur
arrondie située dans le
canal vertébral,
découverte à l'occasion
d'une cruralgie
36. Maladie de scheuerman:
– Dystrophie rachidienne traumatique au cours de la
croissance =osteochondrite de croissance
– provoque la fragilisation des plateaux vertébraux.
– Prédominance masculine ( 13 – 17 ans)
– Associe:
Dorsalgies d’effort
Raideur rachidienne
Déformation en cyphose
Rarement signes neuro. : paraparésie ( Compression
Médullaire)
38. SPD inflammatoires des spondylarthropathies
– SPD aseptique (Anderson 1937)
– Prévalence: 5 à 10 %**
– Concerne les SPA évoluées sur le plan clinique et RX
– Mono ou plurifocale
39. Spondylarthropathie destructrice des
hémodialysés
– Décrite en 1984
– Prévalence: 50% au delà de 10 ans d’hémodialyse***
– Atteinte prédomine au rachis cervical C5- C6
– Érosion des plateaux vertébraux + géodes intra
somatiques en miroir sans atteinte des pties molles
– Absence d’hyper signal en T2
40. Traitement
Urgence TRT
Immobilisation
– Première prescription ; stricte les 1ères sem
– Appareillage discuté pour les vertèbres thor. (seg
immob)
– effet antalgique ++
– Limite l’angulation en cyphose du foyer vertébral.
Antibiothérapie
– Après réalisation des hémocultures et de la biopsie
disco-vertébrale
– Bonne diffusion osseuse
– Durée : 6 à 12 sem. selon le germe, sa résistance,
évolution clinico-biologique.
42. Traitement d’attaque
– Association bactéricide de 2 ATB synergiques à
posologie élevée.
– Voie IV pendant 2 à 3 semaines selon l’évolution.
– Surveillance clinico-biologique.
– Cas particulier: mal de Pott
Association de 3 antibacillaires: RHZ
Durée: 2 à 3 mois
43. Choix des ATB en fonction du germe**
Germe Ttt d’attaque: 3-4 sem
Staph methi-S Peni M + fluoroquinolone
Staph Methi - R Vancomycine+ ac fusidique
Strept non D amoxicilline
Strept D Amoxicilline+ aminoside
BGN et entérobact. C3G + fluoroquinolone
pseudomonas Ceftazidime ou tienam +
ciprofloxacine
brucellose Cyclines 2ème G+ rifamp.
45. Posologie préconisée des ATB
ATB posologie Fc administration
Amoxicilline 100-150mg/kg/j 4
ceftriaxone 50 à 70mg/kg/J 1 à 2
imipenem 50 à 100mg/kg/j 3 à 4
gentamicine 3mg/kg/j 1 ou 2 si endoc.
vancomycine 30 mg/kg/j SAP
ofloxacine 600 mg/j 2 à 3
ciprofloxacine 1500 mg/j 2
Ac fusidique 1.5 à 2 g/j 3
doxycycline 200 mg/j 1
46. Traitement d’entretien
– Durée: 6 à 8 sem
– Souvent en monothérapie
Staph: ac fusidique
Strept: amoxicilline
BGN : fluoroquinolone
Pseudomonas: ciprofloxacine
– Bithérapie: BK ++
RH
Durée: 15 mois
47. Surveillance thérapeutique:
– Normalisation de la courbe thermique en 7j
– Disparition des doul nocturnes en 7 j
– Diminution de la CRP (- de 50% toutes les sem)
– Stabilisation des lésions Rx après 2 mois de ttt
– Apparition de condensation des PV après 3 mois de
ttt.
Rééducation:
– Utile après la phase Ä.
– Permet au patient de reprendre ses activités.
48. Place de la chirurgie :
– Garde 2 objectifs principaux:
Isolement du germe qd les techniques biomédicales
préalable ou le ttt ATB initial ont échoué.
Mise à plat du foyer septique et décompression
neurologique
Stabilisation rachidienne devant une destruction
massive des CV.
49. Evolution / pronostic
Evolution naturelle
– Destruction sévère des CV + déformation en cyphose
– Atteinte médullaire ou rachidienne
Evolution sous ttt
– Régulièrement favorable
– Mortalité par SPD estimée à 1.6%
– Evolution RX: stabilisation des lésions lytiques et
condensation progressive périph sans fusion
intercorporéale.
50. Conclusion
Fréquence des SPD parmi les infections
ostéo-articulaire
La stratégie Dc et thérapeutique doit être
bien codifiée.
Grand intérêt de l’enquête bactériologique.
Pc favorable de ces infections est dû au
progrès des traitement anti infectieux +
performance de l’imagerie pour dc précoce.