2. OBJECTIFS
Décrire la présentation clinique des compressions
médullaires
Citer les formes topographiques
Poser le diagnostic étiologique
Enoncer les principes du traitement
4. GENERALITES
Myélopathie: Ensemble des affections de la moelle
Causes:
Infectieuse et inflammatoire (SEP, SLA, Myélite transverse aigue,…)
Traumatique
Dégénérative
Tumorale,…
Intérêts/CM:
Urgence diagnostique et thérapeutique
Lésions non réversibles
Evolution vers handicaps
5. SNC contenu dans canal
vertébral
Bulbe rachidien au cône
terminale
Nerfs rachidiens passent par trou
conjugaison
Substance grise centrale entoure
canal épendyme: corps
cellulaires
Substance blanche périphérique:
voies ascendantes et
descendantes
RAPPELS ANATOMIQUES
6. Cordon antérolatéral: Tractus
spino-thalamique/spinoréticulaire
Véhicule sensibilité
douloureuse et température
Funiculus dorsal
Sensibilité fine discrimative
Funiculus latérale+ partie
médiane funiculus antérieur
Faisceau cortico-spinal/Voie
motrice descendante
principale
RAPPELS ANATOMIQUES
7.
8. CLINIQUE: Phase de début
Douleurs rachidiennes: tenaces, rebelles aux antalgiques habituels
Raideur rachidienne segmentaire, déformation
Troubles moteurs précoces: gène dans les activités de la vie quotidienne
Troubles sensitifs et sphinctériens plus tardifs
10. SYNDROME LÉSIONNEL
Précède Sd sous lésionnel: plusieurs jours à plusieurs semaines
Valeur localisatrice +++
Douleur de topographie radiculaire:
Augmente par l’effort ( toux, éternuement, défécation)
Uni ou bilatérale, en ceinture ou hémi ceinture
Paroxysmes nocturnes
Accompagnée d’hypo/anesthésie à tous les modes même térritoire
Troubles moteurs:
Paralysie périphérique radiculaire avec amyotrophie
Abolition des ROT correspondants
11. SYNDROME SOUS LESIONNEL
Atteinte motrice: syndrome pyramidal
Para/tétraparésie ou para/tétraplégie spastique
ROT vifs, polycinétiques et diffusés avec clonus de
la rotule
Trépidation épileptoïque inépuisable du pied
Babinski bilatéral voire Hoffman pour les lésions
hautes
12. SYNDROME SOUS LESIONNEL
Atteinte sensitive
Subjectif :
Douleurs constrictives (signe de l’Hermite) si compression cervicale
Paresthésie avec impression de marcher sur du coton.
Troubles sensitifs de la sensibilité superficielle et proprioceptives :
Hypoesthésie au tact
Trouble du sens de position du gros orteil (fx cordonnal post)
Thermo-algique (fx spinothalamique),
Hypopallesthesie au diapason.
13. SYNDROME SOUS LESIONNEL
Troubles sphinctériens :
Mictions impérieuses, dysurie, pollakiurie, puis
rétention d’urine (globe vésical), miction par
regorgement
Constipation inhabituelle
Impuissance
14. SYNDROME RACHIDIEN
Raideur, déformation rachidienne
Douleurs vertébrales spontanées
Signe de la sonnette: douleurs vertébrales provoquées par la
percussion des épineuses
15. FORMES TOPOGRAPHIQUES
1. Compression antérieure
Troubles sont moteurs au début
Signes pyramidaux associés à une paralysie avec
amyotrophie au niveau de la lésion
2. Compression postérieure
Syndrome ataxique par atteinte des cordons postérieur de la
moelle
Signe de Lhermitte
16. FORMES TOPOGRAPHIQUES
3.Compression latérale:
Responsable d’un Sd de l’hémimoelle,Brown-Séquard
Du même cote de la compression
Sd pyramidal
Sd cordonal postérieur
Du cote opposé de la lésion
Sd spino thalamique
Peut-être incomplet ou simplement ébauché
17. FORMES TOPOGRAPHIQUES
4. Compression centromédullaires
Syndrome lésionnel suspendu de type syringomyélique
Dissociation thermo-algique, aréflexie et déficit moteur
Syndrome sous-lésionnel tardif et souvent incomplet
18. FORMES SELON LE NIVEAU
1.Moelle cervicale haute(C1 à C4)
Tétraplégie +++
Risque de paralysie phrénique
Névralgie d’Arnold(C1-C2)
Le XI spinal peut être atteint( paralysie du SCM et du trapèze)
19. FORMES SELON LE NIVEAU
2. Moelle cervicale basse C5-D1
Sd radiculaire aux MS
Paraplégie
3. Moelle dorsale: la plus fréquente
Dlrs thoraco-abdominales en ceinture
Dermatomes repères: D4 – D7- D10
Paraparesie/plégie
RCA abolis
20. FORMES SELON LE NIVEAU
4. CONE TERMINALE
Syndrome lésionnel net
Pluri-radiculaire pouvant masquer le syndrome sous
lésionnel
Niveau rachidien L1donnent volontiers une paraplégie
flasque
Signe de Babinski inconstant
Troubles génito-sphinctériens précoces et fréquents
21. IRM: Examen clé
Siege,étendue et rapports
des lésions
Retentissement médullaire:
hypersignal
centromédullaire T2=
ischémie
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
22. Radio du rachis:
Face, profil, 3/4
Lésions ostéolytiques
Géodes en miroir:
spondylodiscite
Tassement vertébral
Lésions
ostéocondensantes/Cancer
de la prostate
Normale: épidurite,
inflammatoire, néoplasie
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
23. Scanner du rachis: Lésions ostéo-
discales
Myéloscanner
IRM indisponible ou contre-
indiquée
Arrêt du PDC
Net ,cupiliforme: atteinte
intradurale
extramédullaire(méningiome,ne
urinome)
Irrégulier et frangé: atteinte
extradurale
Grosse moelle fusiforme: lésion
intramédullaire
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
25. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1. Myélite transverse: virale, ischémique ou radique
2. SEP avec forme médullaire
Notion de poussées
Valeur des hyper signaux cérébraux à l’IRM en T2
Hypergammaglobulinorachie oligoclonale
3. Sclérose latérale amyotrophique
Absence de troubles sensitifs
Importance des fasciculations
Signes bulbaires possibles
26. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4. Sclérose combinée de moelle
Associe syndrome pyramidal et syndrome cordonal
postérieur
Imagerie normale
B12 sérique basse
27. DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
5. Syndrome de la queue de cheval
Atteinte sensitivomotrice des membres inférieurs de type
périphérique
Anesthésie en selle
Importance des troubles sphinctériens,
Abolition des achilléens et des rotuliens
6. Méningiome de la faux du cerveau
Paraparésie spastique par compression des 2lobules para
centraux(+++)
28. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
A. Causes extradurales
Etiologies tumorales plus fréquentes
1. Causes vertébrales
1.1-Tumorales
Métastases osseuses des cancers ostéophiles
Hémopathies: myélome, lymphome
Tumeurs primitives vertébrales
Bénignes: hémangiome, kyste anévrysmal, tumeurs
à cellules géantes
Malignes: ostéosarcome, chondrosarcome
29. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
1.2- Causes infectieuses:
Spondylodiscite à germes banals
Mal de Pott
Autres: bilharziose, kyste hydatique, brucellose
1.3- Causes rhumatismales:
Maladie de Paget
Polyarthrite rhumatoïde
2. Epidurites
Tumorales ou infectieuses
Associées ou non à une atteinte vertébrale
30. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
3. Myélopathie cervicarthrosique:
Fréquente après 50 ans
ATCD de névralgie cervicobrachiale
Troubles moteurs: fatigabilité-claudication médullaire-
paraparésie spastique
Déficit moteur de topographie radiculaire MS+ Abolition du
ROT
Douleurs radiculaires + paresthésies
Signes sensitifs sous lésionnels discrets
31. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
B. Causes intradurales extramédullaires
Tumeurs bénignes à évolution lente
1. Neurinome ou schwannome
Homme de 40 ans
Neurofibrome/ maladie de Recklinghausen
Aux dépens de la racine postérieure sensitive
Tumeur en sablier: extension extradurale par le trou de
conjugaison
Douleur radiculaire isolée au début vers tableau de
compression médullaire
32. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
2. Méningiome:
Femme > 40 ans
Localisation dorsale plus fréquente
Localisation cervicale avec extension trou occipital
Tableau clinique: syndrome de Brown-Séquard
33. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
3. Autres causes intra durales
Ependymomes
Kystes dermoides et épidermoides: cône terminal +++
Métastases (Cancers viscéraux, médulloblastome…..)
Arachnoïdite: post méningitique
36. PRINCIPES DU TRAITEMENT
Urgence neurochirurgicale
Mesures générales:
Prévention des escarres et des infections
Sonde urinaire à demeure si troubles sphinctériens
Prévention de la maladie thrombo-embolique
37. PRINCIPES DU TRAITEMENT
Traitement chirurgical:
Exérèse tumorale
Discectomie si hernie discale
Décompression/Recalibrage canalaire par
laminectomie en cas d’épidurites, de canal cervical
étroit
Évacuation d’un hématome
Drainage d’un abcès
38. PRINCIPES DU TRAITEMENT
Traitement spécifique:
Radiothérapie : épidurites néoplasique,
lymphomateuse
Chimiothérapie: myélome, lymphome, certains
cancers chimiosensibles
Antibiothérapie si spondylodiscites, anti
tuberculeux
39. CONCLUSION
CM: urgence diagnostique et thérapeutique
Pronostic dépend de la précocité de la prise en charge
IRM: examen clé pour diagnostic positif
Traitement fonction des étiologies diverses