1. Collège de Maisonneuve
Soins infirmiers en santé mentale
Michel Perrier Inf. B.Sc
michel1001p@gmail.com
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2. • Agressivité :tendance à se livrer à des actes et à proférer
des paroles hostiles (contrôle incertain)
• Impulsivité : tendance à des pensées et à des actes
soudains (échappe à tout contrôle)
• Violence : Actes réels envers autrui, porte atteinte à
l’intégrité physique d’une personne ou passe à l’acte sur
des objet.
• Dangerosité :État dans lequel une personne est
susceptible de commettre un acte violent envers autrui
ou à lui-même.
3. • Les interventions en psychiatrie ont un caractère
éthique plus marqué que dans les autres
spécialités médicales.
• La maladie mentale suppose que la personne
n’a plus les capacités de prendre des décisions
au sujet de sa santé.
• Le DSM-4 précise les descriptions, les
catégories et les critères utilisés par les
psychiatres afin de permettre d’établir un
diagnostic médical.
4. • Éthique provient du mot grec ethos qui signifie
« manière d’agir ».
• L’éthique relève de la philosophie, de la
théologie, du droit et de la médecine.
• Le dilemme consiste en un conflit entre nos
valeurs personnelles et professionnelles versus
un problème d’ordre éthique.
• Dans sa pratique, l’infirmière doit régulièrement
faire un choix entre 2 solutions qui semblent
également acceptables ou également
inacceptables.
5. • Quand la santé ou la sécurité sont menacées par
la présence de facteurs tels que:
Idées suicidaires
Psychose et éléments paranoïdes
Comportements régressifs
Manque d’autocritique évident
Absence de contrôle comportemental
6. • Se sent victime d’une fausse accusation
• Reconnaît l’acte mais nie le caractère violent
• Reconnaît l’acte, rejette la responsabilité sur ROH ou
drogue
• Reconnait l’acte, se l’approprie, se questionne sur son
geste
12. • Tension émotive • Anxiété, pleurs
• Collaboration mitigée • Oui mais…
• Réfractaire • Ignore la demande
• Destructeur • Lance, brise un objet
• Intimidation psychologique • Attitude de domination
• Résistance active • Opposition
• Agression physique • Passage à l’acte
• Assaut grave • Geste pouvant être mortel
• Menace exceptionnelle • Prise d’otage, arme
13. Questions à se poser au préalable :
Le patient est-il mentalement hors de contrôle?
Que signifient ces comportements ?
D’autres moyens ont-ils été essayés ?
Quels seront les effets d’une telle intervention
sur le patient ?
14. • Lors d’un crise d’agressivité, il est essentiel que
l’infirmière fasse une bonne évaluation de la situation.
• L’approche d’appréciation du degré d’alerte doit inclure :
Anticiper
Observer
Jauger
15. • Diverses techniques d’intervention verbale et
psychologique permettent à l’infirmière de favoriser une
résolution de la crise, sans avoir recours à l’intervention
physique.
Pacification
Trêve
Requête alpha
Recadrage
Alternative
Option finale
16. • Évaluer le potentiel de dangerosité avec la grille OMEGA et choisir le type
d’intervention approprié
• Identifier l’irritant ou l’élément déclencheur
• Éloigner des sources de conflit
• Tenter de dédramatiser la situation
• Faire diversion, attirer l’attention ailleurs
• Éviter de répondre au contenu verbal, se centrer sur l’émotion qui se dégage
du propos
• Exprimer simplement et clairement nos demandes
• Refléter ou rappeler sa responsabilité face à ses comportements
• Encourager à s’apaiser et à reprendre le contrôle par lui-même
• Instaurer le niveau de surveillance approprié
• Retirer (préciser le temps) pour repos à la chambre d’observation
• Administrer la médication PRN
17. • La base de l’intervention est la pacification de la
crise. Le but de la pacification est de faire
passer la crise en mots.
• Cette approche permet de collecter des
renseignements sur le vécu et les difficultés du
client.
• L’infirmière utilise des techniques de
communication telles que :____________
18. • Rester calme
• Parlez doucement d’une voix neutre
• S’exprimer auj ‘’je’’
• Éviter de provoquer le patient
• Maintenir une distance sécuritaire
• Adopter une attitude respectueuse
• Éviter de dévisager le patient
• Inciter le patient à s’exprimer
• Soyer 100% présent
• Donner des choix
• Permettre un délai
19. • Répéter de façon clame une consigne qu’on ne peut
changer.
• Utiliser le ‘’on’’ faisant référence à une directive d’équipe
• Exemple:
‘’Monsieur, on vous demande de vous retirer à votre
chambre’’
‘’Monsieur, on vous demande de vous retirer à votre
chambre’’
‘’Monsieur, on vous demande de vous retirer à votre
chambre’’
20. • La trêve est une technique qui s’avère
nécessaire lorsqu’on doit créer un temps d’arrêt
dans l’action en cours.
• Exemple de trêve :
21. • La requête alpha est une demande précise, claire et
encadrante.
• La demande doit répondre à 5 critères :
Spécifique
Mesurable
Positive
Réaliste
Temps
22. • Certains clients utilisent différents mécanismes
de résistance pour éviter de se conformer à une
demande.
• La technique de recadrage permet à l’infirmière
de rester centrer sur sa demande.
23. • L’alternative permet d’énoncer et d’expliquer les
issues possibles afin de responsabiliser le client
quant à son choix de comportement.
• Il faut s’assurer que l’alternative répond au client
et à l’équipe de soins.
24. • Être attentif aux signaux indicateurs d’un risque d’assaut imminent
(respiration rapide, lance des défis, blasphème, menace du poing,
hurle, vise une cible des yeux,…) (préciser les signes connus)
• Signaler un code blanc ou communiquer avec le 911 dès les
premiers signaux indicateurs d’un risque d’assaut imminent (à
préciser)
• Prévenir l’escalade de violence en gardant une distance sécuritaire
• Adopter une attitude ferme et directe tout en restant calme
• Appliquer en dernier recours l’isolement selon protocole (préciser les
modalités)
• Inviter à se rendre par lui-même en salle d’isolement en lui
expliquant clairement les motifs de cette décision
• Préciser la durée prévue de l’isolement, les conditions pour y mettre
fin et la façon dont ses besoins seront satisfaits
• Administrer la médication PRN
• Encourager la ventilation des émotions lors des visites à la chambre
tout en recadrant l’incident
25. • Amener le client en chambre d’isolement avec l’aide des
autres intervenants
• Appliquer les contentions PRN
• Donner une médication PRN
• Appliquer des soins pertinents
• Enlever les contentions lors de la reprise de contrôle du
client
• Revenir sur l’incident
26. • Éviter d’argumenter
• Diminuer les stimuli
• Éviter de vous approcher trop rapidement le client
• Éviter de la toucher
• Préciser que son comportement agressif ne peut être
toléré
• L’inviter à vous suivre à la chambre d’isolement
27. • L’option finale fait suite au refus du client de
répondre ou de choisir l’une des options offertes.
L’infirmière choisit elle-même l’une des deux
options énoncées pour en faire son option finale.
28. • Former une équipe
• Nommer un chef
• Éviter d’affronter seul
• Éviter la confusion de rôle
• Éviter les luttes de pouvoir
• Adapter les interventions selon la clientèle
• Briser la confidentialité si la sécurité est en jeu
• Réévaluer régulièrement la situation
29. • L’application d’une contrainte fait partie d’un plan
de traitement personnalisé.
• L’hôpital a une obligation de sécurité envers un
patient problématique et son entourage
immédiat.
• Vous avez une obligation de surveillance et de
protection envers les patients sous contentions.
• L’application d’une contention physique ou
chimique peut avoir des effets imprévisibles tels
que :
_____________________________________
30. • L’intervention physique est une intervention de
dernier recours. Il est essentiel que l’équipe se
concerte avant d’utiliser de telles mesures.
• L’intervention physique comporte des risques
importants de blessure pour le client à maîtriser
et pour l’équipe de soins.
31. • Se protéger
• Évaluer
• Prévoir
• Prendre le temps
• Se centrer sur la
personne
33. • Contexte d’intervention non planifiée
• Contexte d’intervention planifiée
• Mesures d’urgences
• Mesures ultimes d’encadrement
• Mesures de protection et mesures de soins ponctuels
34. • Afin que les droits fondamentaux de la personne soient
respectés, le législateur a d'ailleurs encadré l'utilisation
des mesures de contrôle : « La force, l'isolement, tout
moyen mécanique ou toute substance chimique ne
peuvent être utilisés, comme mesure de contrôle d'une
personne dans une installation maintenue par un
établissement, que pour l'empêcher de s'infliger ou
d'infliger à autrui des lésions. L'utilisation d'une telle
mesure doit être minimale et exceptionnelle et doit tenir
compte de l'état physique et mental de la personne »
(LSSSS, art. 118.1).
• La loi édicte également que tout établissement doit
adopter un protocole d'application de ces mesures, en
tenant compte des orientations ministérielles.
35. • Décider d'utiliser une mesure de contention est une activité
complexe et exceptionnelle. Lorsque l'infirmière juge essentiel
d'utiliser une telle mesure, elle doit prendre en considération tous les
aspects de la situation de santé de la personne, utiliser son
jugement clinique et tenir compte des aspects légaux et éthiques liés
à la situation. Elle doit évaluer de façon rigoureuse la condition
physique et mentale de la personne, particulièrement dans les
premiers moments suivant l'application de la mesure de contention
(MSSS, 2006).
• Durant l'utilisation de cette mesure, elle doit assurer la surveillance
clinique de la personne, notamment les paramètres relatifs à la
condition de santé physique et mentale. Elle peut aussi mettre à
contribution d'autres intervenants, en leur demandant de signaler
certains éléments, tels que des signes vitaux ou des comportements.
Elle doit également évaluer la pertinence de maintenir ou de cesser
la mesure de contention. Le cas échéant, l'infirmière indique au plan
thérapeutique infirmier (PTI) les directives appropriées. Une fois que
l'infirmière a pris la décision de mettre en place une mesure de
contention, les membres de l'équipe de soins peuvent l'appliquer en
conformité avec le PTI établi.
36. • Respect de la dignité
• Cadre thérapeutique
• Mesures de dernier recours
• Consentement recherché
• Mesures minimales, temporaires et sécuritaires
• Maintien des communications
• Maintien d’un accompagnement intensif
• Processus soutenu de révision des pratiques
37. • Une définition des termes dans la pratique
clinique des mesures d’isolement et de
contentions.
• Isolement
• Contention physique
• Contention chimique
• Mesures de remplacement
38. • Casque protecteur
• Ceinture avec poignetières
• Contention Segufix
• Côtés de lit
• Courroie de bassin en tissu
• Fauteuil de contention
gériatrique
• Gilet Posey
• Mitaines
• Table de fauteuil roulant
• Camisole Argentino
39. • L’application d’une contrainte est une atteinte à la liberté
et à la dignité de la personne.
• Selon le code criminel, l’application d’une mesure forcée,
sans le consentement de la personne, est une infraction
au code criminel.
• Toute personne a le devoir de respecter les règles de
conduite de sa pratique professionnelle.
• La contrainte ne peut être utilisée comme mesure de
contrôle social.
• L’infirmière est imputable de la décision d’appliquer des
mesures de contention
40. • Prévention d’une violence imminente du patient
envers lui-même alors que les autres moyens de
contrôle ne sont ni efficaces ou ni appropriés.
• Prévention d’un risque de rupture thérapeutique
alors que l’état de santé impose les soins.
• Isolement intégré dans un programme
thérapeutique.
• Isolement en vue d’une diminution des
stimulations reçues.
• Utilisation à la demande du patient.
41. • Évaluer le risque de passage à l’acte avec la Grille de détection précoce du
comportement agressif DASA
• Compléter l’Outil de prévention personnalisé qui décrit les manifestations verbales et
non verbales basées sur l’échelle de potentiel de dangerosité OMEGA
• Aviser l’infirmière si présente des manifestations de colère (air renfrogné, grincement
des dents, allées et venues dans la pièce, ton de voix modifié,…) ou d’agressivité
(sarcasme, menace verbale, agitation accrue, irritabilité, interprétation erronées des
stimuli,…) (préciser les signes connus)
• Intervenir dès les premiers signes pour prévenir l’escalade
• Remplir l’Échelle d’agression manifeste (OAS) après chaque manifestation de colère
ou d’agressivité
• Assurer un encadrement clair, rassurant et flexible (préciser)
• Accorder du temps pour permettre la verbalisation et l’expression des émotions
(préciser)
• Encourager l’utilisation de moyens pour diminuer ou canaliser sentiments d’irritabilité
(à préciser)
42. • Effectuer un retour sur l’événement
• Identifier les facteurs précipitants ou les gains recherchés
• Aider à identifier et à exprimer ses sentiments
• Discuter des manières plus saines d’exprimer sa colère
• Refléter l’impact de son comportement sur son entourage
• Inviter à faire une réflexion par écrit pour déterminer ce
qu’il aurait pu faire ou ce qu’il fera pour éviter que cette
situation se reproduise
43. • Mesure d’exception
• Approche individualisée
• Objectif thérapeutique
• Consentement libre et éclairé
• Durée d’application minimale et réévaluation
continue de la pertinence
• Contexte interdisciplinaire
44. • La contention est une mesure de contrôle qui consiste à
empêcher ou à limiter la liberté de mouvement d'une
personne en utilisant la force humaine ou un moyen
mécanique, ou en la privant d'un moyen qu'elle utilise
pour pallier un handicap (MSSS, 2002a). Vu les risques
de préjudices importants liés à son application, la
contention constitue une mesure exceptionnelle et de
dernier recours. Par conséquent, tout doit être fait pour
en limiter l'utilisation. Ainsi, l'infirmière doit d'abord mettre
en œuvre des stratégies de prévention et des mesures
de remplacement efficaces, efficientes et respectueuses
de la personne, de son autonomie, de son
environnement et de ses proches.
45. • L'infirmière doit donc accomplir cette activité
réservée en conformité non seulement avec
les normes de pratique clinique mais aussi
avec les orientations ministérielles, le
protocole d'application adopté dans son
établissement et les règles de soins
applicables à l'utilisation des mesures de
contrôle. L'infirmière qui exerce dans un
milieu non régi par la LSSSS doit, dans un
but de protection de la personne et d'autrui,
se conformer à des règles similaires à
celles qui sont en vigueur dans les
établissements du réseau de la santé.
46. À l’exception d’une situation d’urgence,
l’utilisation des mesures de contrôle,
telles que l’isolement, la contention et
les substances chimiques, doit être
autorisée par la personne en cause ou,
si celle-ci est jugée inapte, par la
personne habilitée à accorder un
consentement substitué.
47. • L’utilisation à titre de punition ;
• L’état clinique ne nécessitant pas un isolement ;
• L’utilisation uniquement pour réduire l’anxiété de
l’équipe de soins ou pour un confort ou encore
l’utilisation uniquement liée au manque de
personnel.
• L’utilisation pour une admission en cas
d’absence de lits disponibles dans
l’établissement.
48.
49. Santé Statut social Argent
Autonomie Confiance en soi Habitudes de vie
Maîtrise de sa vie Biens matériels loisirs
Image corporelle Sécurité financière Activités sexuelles
Relation Mode de vie
Rôle familial Projets et rêve
51. émotionnel Tristesse, pleure, colère, angoisse, vulnérabilité,
culpabilité
cognitif Tr. concentration, tr. mémoire,
physique Diminution de l’énergie, chaleur, étouffement, tr.
digestif etc
comportemental Rêve, hyperactivité ou non, automatisme, conduite
excessive
52. 1. Identifier de façon continue les étapes du deuil
2. Permettre au sujet de vivre le déni, ne pas forcer à
accepter la vérité
3. Aider à exprimer ses sentiments de colère, de dépression,
l’encourager à pleurer / crier
4. Aider à exprimer les craintes face à l’inconnue
5. Accepter l’irritabilité du sujet, soyez à l’écoute, ne pas être
sur la défensive
6. Montrer de la sollicitude, faite preuve d’empathie
7. Avoir recours au toucher thérapeutique de façon judicieuse
53. Collège de Maisonneuve
Soins infirmiers en santé mentale
Michel Perrier Inf. B.Sc
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Notes de l'éditeur
Par ailleurs, les personnes atteinte de maladie mentale sont 7 à 17 fois plus souvent victimes de violence (verbale et/ou physique) que les personnes sans trouble mental.Des facteurs de risque à repérer sont: - les antécédents de violence commise ou subie, notamment dans l’enfance ;- la précarisation, les difficultés d’insertion sociale, l’isolement ;- l’abus ou la dépendance à l’alcool ou à d’autres substances psycho-actives ;- un trouble de la personnalité de type antisocial ; - l’âge (inférieur à 40 ans) ;- une rupture des soins ou un défaut d’adhésion au traitement.
L’abus de substance augmente la probabilité de violenceLes personnes atteintes d’une maladie mentale ne sont pas violente en général
Cette activité réservée signifie que l'infirmière peut, sur la base de son jugement clinique, décider de l'utilisation de mesures de contention chez un client. Toutefois, l'infirmière doit accomplir cette activité en conformité non seulement avec les normes de pratique clinique mais aussi avec les orientations ministérielles, le protocole d'application adopté dans son établissement et les règles de soins applicables à l'utilisation des mesures de contrôle. La contention est une mesure de contrôle qui consiste à empêcher ou à limiter la liberté de mouvement d'une personne en utilisant la force humaine ou un moyen mécanique, ou en la privant d'un moyen qu'elle utilise pour pallier un handicap (MSSS, 2002a).
Concernant ces contre indications, je considère d’une part que c’est sous estimer le professionnalisme du personnel soignant intervenant pour une MCI et d’autre part, sous estimer le temps de surveillance et d’accompagnement que celle-ci suppose ; Cette dernière contre indication devient aujourd’hui exceptionnelle tant les directions d’établissements prennent en compte la nécessité de cet outil thérapeutique, appuyées en cela par les instances que sont la CME (commission médicale d’établissement, le CSIRMT (Commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques des établissements publics de santé), le CHS-CT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail)
En 1969, la psychiatre américaine originaire de la Suisse, Elisabeth Kubler-Ross, sensibilise un large public avec l’élaboration d’une théorie sur le processus de deuil. Les travaux de madame Kubler-Ross auront permis de démédicaliser le deuil. Elle stipule que le processus de deuil se déroule selon un enchaînement d’étapes susceptibles de survenir dans la majorité des cas. Elle dénombre cinq étapes spécifiques qui ne se déroulent pas nécessairement dans un ordre prédéterminé, certaines étapes pouvant également ne pas avoir lieu au cours du deuil.De façon générale, la personne âgée ne voit pas sa mort comme la voit une personne plus jeune, cette dernière apprivoisant généralement l’idée de la mort avec sérénité. La personne âgée utilise plus fréquemment le terme « ma mort » plutôt que « la mort » et c’est pourquoi elle ne vivra pas avec autant d’intensité les étapes élaborées dans le modèle de madame Kubler-Ross.
- État de choc52 % attitude positive, 33% serein chez Personne âgée Tout s’écroule autour d’elle et en elle Prend contact avec sa vulnérabilité et sa solitude fondamentale Sujet sombre dans une torpeur, dure quelques heures puis il nie la situation (rééquilibre) puis passe au stade suivant - Négation« Non, pas moi! Ce n’est pas possible»**(ambivalence) « Je veux et je ne veux pas »***Nie la réalité, « Le médecin a dû se tromper dans son diagnostic» « Je vais récupérer plus vite qu’il pense » L’espoir s’enracine dans le déniMécanisme de défense universelle > démarche saine réalité afin que le sujet puisse s’ajuster progressivement à la situation Durée et intensité varient selon apprivoisement de la mort, âge, souffrance Devons accompagner le patient plutôt que le confronter - Colère« Pourquoi moi ? » Se sent trahi et abandonné par la vie, ambivalent par rapport à réalité Réaction fonctionnelle qui permettre au sujet de traverser le stade ultérieur de la dépression (dépression = colère refoulée) Le conjoint devient la cible d’attaques, critique le traitement, Dieu est pris à parti, le personnel médical est incompétent r/à médication - Marchandage« D’accord, mais pas avant de voir » Certaine résignation face à la mort, ne nie plus l’évidence Tentative pour retarder l’échéance que le malade formule en secret. Ex « Si je guéri, je ne boirai plus » Sursis : « Aller à la pêche juste une dernière fois », vivre jusqu’après les fêtes Stratégie vouée évidemment à l’échec Permet aux soignants d’accéder à des sentiments de culpabilité (confidence et écoute) - Dépression« Oui, c’est vrai je vais mourir » S’installe lorsqu’il réaliste que nie la négation, nie la colère, nie le marchandage n’ont pu changer les choses. Vrai travail de deuil, il réalise que ses amis se retirent, il est remplacé à son travail, chute des cheveux, diminution fonctionnelle Perte d’espoir, anticipe sa mort en silence et préfère la solitude - Acceptation« Non heure est arrivée et je l’accepte » Atteint ce stade à mesure qu’il émerge du deuil, il accepte avec paix et sérénité ce qu’il ne peut changer. Le mourant ne déborde pas de joie pour autant Les cas cheminent vers l’acceptation s’il reçoit l’aide et a le temps pour résoudre son deuil