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Tomodensitométrie : 
principes, formation de l’image 
B Boyer 
E Le Marec 
A Ait-Ameur 
L Hauret 
AM Dion 
C Aterii-Tehau 
Résumé. – La tomodensitométrie a bénéficié, depuis sa mise au point en 1971, de nombreuses améliorations 
parmi lesquelles deux évolutions technologiques majeures : l’acquisition hélicoïdale en 1989 puis 
l’acquisition multicoupe en 1998. Après un rappel sur le principe de formation de l’image en scanographie, les 
différents éléments constitutifs de la chaîne d’acquisition de l’image sont décrits en insistant sur le système de 
détection qui est en constante évolution. 
Puis sont abordés les paramètres d’acquisition et de reconstruction de l’image en soulignant les différences 
entre acquisition monocoupe et multicoupe. Enfin, l’analyse des paramètres gouvernant la qualité d’image 
permet de démontrer les progrès importants obtenus notamment en termes de résolution spatiale et 
temporelle. 
© 2003 Elsevier SAS. Tous droits réservés. 
Mots-clés : Scanner, scanner multicoupe, paramètres d’acquisition, reconstruction, qualité de l’image. 
Introduction 
La tomodensitométrie se définit comme une chaîne radiologique 
tomographique effectuant la mesure de l’atténuation d’un faisceau 
de rayons X à la traversée d’un volume anatomique avec 
reconstruction matricielle d’une image numérisée. Si le principe de 
base est resté le même depuis 1971, les différents aspects techniques 
ont considérablement évolué avec deux innovations majeures : le 
balayage de l’objet par le faisceau de rayons X qui est passé du 
mode séquentiel au mode hélicoïdal et le système de détection qui a 
évolué de l’acquisition monocoupe à l’acquisition multicoupe. Avec 
l’augmentation de la vitesse de rotation du tube, ces nouveautés 
technologiques ont profondément modifié la qualité de l’image, 
particulièrement la résolution spatiale longitudinale et la résolution 
temporelle, élargissant les possibilités diagnostiques de la 
tomodensitométrie. 
Après un rappel sur le principe de la formation de l’image en 
tomodensitométrie, les différents éléments de la chaîne d’acquisition 
de l’image sont décrits en insistant sur le système de détection qui 
diffère fondamentalement en acquisition monocoupe et multicoupe. 
Sont ensuite abordés les paramètres d’acquisition puis de 
reconstruction de l’image qui vont influencer les facteurs qui 
gouvernent la qualité de l’image. 
Les applications cliniques et les perspectives d’avenir seront 
abordées dans un autre chapitre de l’Encyclopédie Médico- 
Chirurgicale consacré au scanner volumique. 
Terminologie 
La tomodensitométrie ou scanographie désignent tous deux la 
modalité ou technique d’acquisition de l’image. Le scanographe 
désigne la chaîne radiologique proprement dite. Le terme de scanner 
(scanneur en français, bien que retenu dans l’ancienne édition du 
dictionnaire des termes officiels ne s’est pas imposé par l’usage [2]) 
désigne, lui, à la fois la modalité et l’appareil. 
Le progrès technique a également posé des problèmes de 
terminologie : le déplacement simultané du lit et du tube permet 
une acquisition hélicoïdale ou spiralée. Le terme d’hélice est plus 
adéquat que celui de spirale employé initialement (la spirale voyant 
son diamètre diminuer ou augmenter) mais l’usage a consacré les 
deux termes. 
Les nouveaux scanners permettant d’acquérir plusieurs coupes 
simultanées sont volontiers désignés comme scanners multibarrettes 
ou multidétecteurs (mais les anciens scanners étaient déjà constitués 
de plusieurs barrettes et plusieurs détecteurs). On parle également 
de scanners matriciels ou volumiques. Nous employons le terme 
multicoupe (au singulier par analogie au bateau multicoque) par 
opposition au scanner monocoupe. 
Historique 
– 1971 : premier examen tomodensitométrique cérébral. Il est réalisé 
au Atkinson Morley’s hospital à Londres par l’ingénieur Hounsfield 
et le neuroradiologue Ambrose sur une machine construite par la 
société EMI [11]. Cette firme dans laquelle travaille Hounsfield ne 
faisait pas partie des grands constructeurs classiques de tables 
radiologiques mais a investi massivement dans la recherche 
médicale grâce aux bénéfices colossaux générés par la production 
des disques des Beatles. 
– 1974 : le physicien américain Ledley, de la Georgetown university 
à Washington met au point le premier appareil corps entier : le 
temps d’obtention d’une image est alors de 5 minutes. 
Bruno Boyer : Professeur agrégé du Val-de-Grâce, chef de service. 
Éric Le Marec : Professeur agrégé du Val-de-Grâce. 
Amir Ait-Ameur : Radiologiste des hôpitaux des Armées. 
Laurent Hauret : Radiologiste des hôpitaux des Armées. 
Anne-Marie Dion : Assistant des hôpitaux des Armées. 
C Aterii-Tehau : Assistant des hôpitaux des Armées, service d’imagerie médicale de l’hôpital du Val-de-grâce. 
Service d’imagerie médicale, hôpital Bégin, 69, avenue de Paris, 94163 Saint-Mandé cedex, France. 
Encyclopédie Médico-Chirurgicale 35-170-A-10 
35-170-A-10 
Toute référence à cet article doit porter la mention : Boyer B, Le Marec E, Ait-Ameur A, Hauret L, Dion AM et Aterii-Tehau C. Tomodensitométrie : principes, formation de l’image. Encycl Méd Chir (Elsevier SAS, Paris, tous droits 
réservés), Radiodiagnostic – Principes et techniques d’imagerie, 35-170-A-10, 2003, 16 p.
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
2 coupes/rot 6 coupes/rot 
– 1979 : le prix Nobel de médecine est décerné à MacLeod et 
Hounsfield pour la mise au point de la tomodensitométrie. 
– 1989 : mise au point de la rotation continue puis de l’acquisition 
hélicoïdale (fig 1) qui va redonner un essor considérable au scanner 
qui semblait alors en voie d’être concurrencé, voire éclipsé par 
l’imagerie par résonance magnétique (IRM). 
– 1992 : acquisition de deux coupes simultanées par rotation. 
– 1995 : acquisition « subseconde » 0,75 seconde par tour. 
– 1998 : acquisition de 4 coupes simultanées. 
– 2000 : acquisition de 8 puis 16 coupes simultanées. 
Principe de formation de l’image 
Le scanner est une chaîne radiologique composée d’un générateur, 
d’un tube à rayons X et d’un ensemble de détecteurs disposés en 
couronne. Le principe repose sur la mesure de l’atténuation d’un 
faisceau de rayons X qui traverse un segment du corps. Le tube et 
les détecteurs tournent autour de l’objet à examiner (fig 2). De 
multiples profils d’atténuation sont obtenus à des angles de rotation 
différents. Ils sont échantillonnés et numérisés. Les données sont 
filtrées et rétroprojetées sur une matrice de reconstruction puis 
transformées en image analogique. 
ATTÉNUATIONS 
Un faisceau de rayons X traversant un objet homogène d’épaisseur 
x subit une atténuation, fonction de la densité électronique de l’objet. 
La valeur de l’atténuation est obtenue par soustraction entre 
l’intensité du faisceau de rayons X avant et après traversée de l’objet 
(fig 3). 
Elle est définie par la relation : 
Log Io/I = μx 
Io : intensité incidente du faisceau ; I : intensité émergente ; μ : 
coefficient d’atténuation de l’objet traversé ; x : épaisseur de l’objet. 
Le faisceau rencontre des structures de densité et d’épaisseur 
différentes. L’atténuation dépend donc de plusieurs inconnues μ1x1, 
μ2x2,...μnxn. 
PROJECTIONS 
Le détecteur transforme les photons X en signal électrique (fig 4). Ce 
signal est directement proportionnel à l’intensité du faisceau de 
rayons X. 
Détecteur 
Le profil d’atténuation ou projection correspond à l’ensemble des 
signaux électriques fourni par la totalité des détecteurs pour un 
angle de rotation donné. Un mouvement de rotation autour du 
grand axe de l’objet à examiner permet d’enregistrer une série de 
profils d’atténuation résultant de la traversée de la même coupe 
selon différents angles de rotation (de l’ordre de 1 000 mesures par 
rotation) (fig 5). 
RÉTROPROJECTIONS 
Les projections sont échantillonnées et numérisées. Ces données 
converties ou données brutes sont des valeurs numériques avec une 
adresse spatiale. 
Avec n projections obtenues selon des angles différents, il est 
possible de reconstruire une image du plan de coupe étudié. 
Ces projections sont filtrées puis rétroprojetées sur une matrice de 
reconstruction. 
Chaque profil d’atténuation est projeté selon le même angle qu’à 
l’acquisition. 
À partir des valeurs d’atténuation mesurées par chaque détecteur, 
l’ordinateur calcule la densité de chaque pixel de la matrice. Ces 
calculs complexes reposent sur un principe simple : connaissant la 
somme des chiffres d’une matrice selon tous ses axes (rangées, 
colonnes et diagonales), on peut en déduire tous les chiffres 
contenus dans la matrice. 
DE LA MATRICE À L’IMAGE 
La matrice est un tableau composé de n lignes et n colonnes 
définissant un nombre de carrés élémentaires ou pixels. Les matrices 
actuelles sont le plus souvent en 5122. À chaque pixel de la matrice 
88 89 90 91 92 94 95 96 97 98 99 00 01 02 
Acquisition 
hélicoïdale 
< 1 s. 4 coupes/rot 
0,5 s. 
16 coupes/rot 
1 Chronologie des avancées technologiques en scanner hélicoïdal. 
Détecteurs 
Tube RX 
2 Le tube et les détecteurs 
tournent autour du patient. 
De multiples mesures d’at-ténuations 
sont effectuées 
selon différents angles de ro-tation 
du tube. 
Faisceau 
RX 
Détecteur 
m2 
m1 
m3 
m = m1- m2 + m3 +... 
3 L’atténuation mesurée 
par un détecteur dépend de 
toutes les structures traver-sées 
et la valeur de μ est une 
valeur moyenne. 
Faisceau RX 
Signal électrique 
proportionnel à l'intensité 
du faisceau RX 
4 Le détecteur transforme le faisceau de 
rayons X en signal électrique. 
2
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 
Projection B Projection A 
de reconstruction correspond une valeur d’atténuation ou de 
densité. En fonction de sa densité, chaque pixel est représenté sur 
l’image par une certaine valeur dans l’échelle des gris. 
Les coefficients de densité des différents tissus sont exprimés en 
unités Hounsfield (UH). L’éventail varie de - 1 000 à + 1 000, avec le 
choix d’une valeur de zéro pour l’eau, - 1 000 pour l’air et + 1 000 
pour le calcium. L’oeil humain ne distinguant que 16 niveaux de 
gris, les 2 000 paliers de densité ne peuvent être vus simultanément 
sur l’écran. La fenêtre correspond aux densités qui seront 
effectivement traduites en niveaux de gris à l’écran. Deux 
paramètres modulables définissent la fenêtre utile de densités (fig 6) : 
– le niveau (level) : valeur centrale des densités visualisées ; 
– la largeur de la fenêtre (window) détermine le nombre de niveaux 
de densité. En augmentant la fenêtre, l’image s’enrichit de niveaux 
de gris mais le contraste diminue entre les structures de l’image. En 
diminuant la fenêtre, le contraste augmente. 
Constitution d’un scanographe 
STATIF 
Il est composé de deux ensembles mobiles et solidaires, le tube et 
les détecteurs qui vont se déplacer autour du patient. Plusieurs 
générations de statifs se sont succédées [16]. 
¦ Première génération 
La réalisation d’une coupe s’obtenait par un mouvement de 
translation-rotation : le tube était couplé à un seul détecteur et 
chaque acquisition était suivie d’une translation le long de la 
structure étudiée puis d’une rotation d’un degré. Ce mouvement, 
répété de nombreuses fois, engendrait un temps de coupe de l’ordre 
de 4 minutes... 
¦ Deuxième génération 
L’ensemble tube-détecteurs est toujours animé d’un mouvement de 
translation-rotation mais le tube est alors couplé à une barrette de 
sept à 60 détecteurs dans le plan de rotation du tube. 
¦ Troisième génération 
La quasi-totalité des appareils en service est du type 3e génération. 
Le tube et les détecteurs effectuent un mouvement de rotation 
autour du patient. Une série de détecteurs (de 500 à 1 000) couvre la 
largeur du sujet (50 cm pour l’abdomen). 
¦ Quatrième génération 
Les détecteurs sont fixes et disposés en couronne autour de l’objet à 
examiner. Seule la source de rayons X décrit un mouvement de 
rotation sur un cercle inscrit dans la couronne de détecteurs. Parmi 
ces scanners de 4e génération, prend place le scanner à faisceau 
d’électrons. La cathode est remplacée par un canon à électrons 
générant un faisceau qui décrit un arc de cercle autour du patient et 
vient frapper l’anode représentée par quatre cibles fixes et adjacentes 
en tungstène décrivant un arc de cercle de 210°. Il n’y a pas de 
problème d’échauffement d’anode du fait du déplacement rapide 
du faisceau d’électrons. Le système de détection est représenté par 
une double rangée de plusieurs milliers de détecteurs couvrant 
également un arc de cercle de 210°. L’ensemble tube-détecteurs est 
fixe. Il n’existe donc aucun élément mécanique dans le statif. Le seul 
mouvement est celui du faisceau de rayons X (fig 7, 8). Le principal 
atout de cet appareil est sa résolution temporelle élevée liée à la 
rapidité de déplacement du faisceau d’électrons : le temps de pose 
est de 50 ms ; dédié à l’exploration cardiaque [17, 22], il a été confronté 
à des difficultés de production et il n’existe plus d’installation en 
France mais il reste commercialisé dans d’autres pays. 
¦ Rotation continue et acquisition hélicoïdale 
Jusqu’en 1989, seul le mode d’acquisition séquentiel est utilisé. Une 
coupe est acquise à chaque rotation de 360°, dans un plan de coupe 
fixe, puis la translation du lit précède une nouvelle acquisition. Cette 
procédure est répétée coupe après coupe. 
En 1989 apparaît la rotation continue puis l’acquisition spiralée ou 
hélicoïdale. La rotation continue en mode séquentiel permet un gain 
Tube RX 
Signal 
Détecteurs 
Détecteurs 
5 Principe de mesure. À chaque rotation, de multiples profils d’atténuation sont ob-tenus 
selon différents angles de rotation. 
UH 
+ 1 000 
+ 100 
0 
-100 
- 1 000 
Niveau 50 UH 
Substance grise 35-40 UH 
Substance blanche 25-30 UH 
LCR : 0 UH 
Largeur de 
fenêtre 120 UH 
6 Exemple de niveau et de largeur de fenêtre pour l’étude du parenchyme cérébral. 
Détecteurs 
électrons 
Canon à électrons 
RX 
Cible 
7 Scanner à faisceau à électrons : les rayons X sont générés par le faisceau à électrons 
balayant la cible. 
3
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
de temps appréciable entre chaque coupe, évitant les délais de 
freinage puis de redémarrage du statif. Elle reste utilisée 
actuellement dans certaines indications. 
Mais c’est l’acquisition hélicoïdale qui va ouvrir de nouvelles 
perspectives en tomodensitométrie. Le principe repose sur la 
rotation continue du tube autour du lit associée au déplacement 
simultané de la table pendant le balayage du faisceau de rayons X. 
Le tube décrit autour du patient une figure géométrique à type 
d’hélice (fig 9). Le développement de cette technologie a été rendu 
possible grâce à des progrès techniques, notamment les contacteurs 
ou slip ring (fig 10) qui permettent sans câblage le transfert de 
l’énergie électrique nécessaire à l’alimentation du générateur et du 
tube pendant leur rotation et la récupération du signal généré par 
les détecteurs. Actuellement, la plupart des appareils sont à rotation 
continue. La vitesse de rotation sur les scanners les plus récents a 
été considérablement augmentée, atteignant 360° en 0,4 seconde. 
Cette vitesse soumet le tube à une force centrifuge élevée de l’ordre 
de 13 g [14]. 
¦ Géométrie 
On distingue les scanners à géométrie courte ou à géométrie longue 
selon la valeur, fixée par le constructeur, de la distance foyer-détecteurs 
(110 cm en géométrie longue, 90 cm en géométrie courte) 
(fig 11). 
Il faut plus de milliampères (mA) en géométrie longue qu’en 
géométrie courte car la dose est inversement proportionnelle au 
carré de la distance tube-récepteur (ce qui ne signifie pas que la 
dose délivrée au patient soit supérieure). La tendance actuelle avec 
les scanners multicoupe est de diminuer la distance foyer-détecteurs 
pour limiter les contraintes mécaniques (force centrifuge) liées à la 
grande vitesse de rotation et préserver une réserve de puissance du 
tube. 
L’entraînement se fait soit par courroie, soit plus récemment par 
moteur linéaire à champ magnétique, ce qui autorise potentiellement 
une plus grande vitesse de rotation. 
CHAÎNE RADIOLOGIQUE 
¦ Générateur de rayons X 
Le générateur alimente le tube à rayons X. Il délivre une haute 
tension continue (80 à 140 kV) ainsi qu’un milliampérage constant 
(de 10 à 500 mA). Il a une puissance totale disponible de 50 à 60 kW. 
Il est placé dans le statif (« embarqué »). 
¦ Tube 
Les tubes doivent être extrêmement performants. En effet, ils 
doivent être capables : 
– d’absorber de fortes contraintes thermiques d’où la nécessité 
d’une capacité calorique élevée (exprimée en unités chaleur UC) ; 
– d’évacuer la chaleur grâce à une dissipation thermique importante 
(permettant de réaliser rapidement une deuxième hélice si la 
première a porté le tube à sa charge thermique maximale). 
Cible 
Faisceau 
RX 
Détecteurs 8 Scanner à faisceau à 
électrons (vue orthogo-nale) 
: balayage de la cou-ronne 
de détecteurs par le 
faisceau à électrons. 
Hélice décrite par la rotation du 
tube et des détecteurs autour 
du lit en déplacement 
9 Principe de l’acquisition hélicoïdale. 
Transfert de la 
tension au générateur 
Recueil du signal 
des détecteurs 
10 Principes des slip 
rings [11]. 
Géométrie longue : 110 cm 
Géométrie courte : 90 cm 
Foyer 
Détecteurs 
Distance foyer-détecteurs et foyer-isocentre 
11 Distance foyer-détecteurs courte ou longue. 
4
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 
Ils sont à anode tournante, à double foyer de (0,5 à 1,5 mm) avec 
émission continue. Ils doivent en outre supporter les contraintes 
mécaniques de la force centrifuge des statifs de dernière génération 
dont la vitesse de rotation est de 360° en 0,4 seconde. 
¦ Filtration et collimation 
La filtration et la collimation permettent la mise en forme du 
faisceau de rayons X. 
Filtration 
Elle est obtenue par une lame métallique de faible épaisseur. Elle 
permet d’obtenir un spectre de rayonnement étroit et d’approcher le 
monochromatisme. Un deuxième filtre « papillon » est fréquemment 
ajouté, plus épais au centre qu’en périphérie permettant d’adapter 
le faisceau aux variations d’épaisseur (moindre en périphérie qu’au 
centre) du volume traversé. 
Collimations primaire et secondaire 
La collimation primaire est située en aval de la filtration (fig 12). Elle 
calibre le faisceau de rayons X en fonction de l’épaisseur de coupe 
désirée. Elle limite l’irradiation inutile. Certains appareils disposent 
d’une collimation secondaire placée avant le détecteur. Elle doit être 
parfaitement alignée avec le foyer et la collimation primaire. Elle 
limite le rayonnement diffusé par le patient et intervient parfois dans 
la détermination de l’épaisseur d’acquisition. 
Collimateurs de champ 
Placés en sortie de tube, ils limitent automatiquement le faisceau de 
rayons X au champ choisi au lieu d’irradier l’ensemble du volume 
pour n’utiliser que les données d’absorption du volume résultant 
du champ choisi. 
¦ Système de détection 
Principe 
Les détecteurs transforment les photons X en signal électrique. On 
distingue deux types de détecteurs. 
· Chambres d’ionisation au xénon 
Les photons X sont directement transformés en signal électrique. 
Leur efficacité (rendement) est faible (60 à 70 % de l’énergie est 
absorbée). Elles ne sont plus utilisées actuellement remplacées par 
les détecteurs solides. 
· Détecteurs solides 
Ils sont utilisés par la plupart des scanners actuels. Ils sont parfois 
nommés incorrectement semi-conducteurs. Les photons X sont 
Photodiode 
Monocoupe 
1 détecteur 
dans l'axe Z 
Monocoupe 
N détecteurs 
absorbés par un scintillateur (céramique) et convertis en photons 
lumineux, eux-mêmes convertis en signal électrique par une 
photodiode (fig 13). Leur efficacité est excellente. Ils offrent des 
temps de réponse rapides et une faible rémanence. 
Architecture des détecteurs 
En scanner monocoupe, la détection est assurée par une couronne 
de 500 à 900 éléments disposés dans l’axe X sur environ 50° en 
éventail. Une seule coupe est acquise par rotation. 
L’évolution du système de détection vers le scanner multicoupe 
(fig 14) est caractérisée par la subdivision de la couronne de 
détecteurs dans l’axe Z en deux à 34 couronnes formées de 
détecteurs de nombre et d’épaisseur variables en fonction des 
solutions technologiques proposées par les constructeurs. 
· Arrangement des détecteurs 
L’arrangement des détecteurs dans l’axe Z varie selon les 
constructeurs et le nombre de coupes simultanées possibles (fig 15). 
On distingue ainsi trois types de détecteurs [4, 8, 10, 21] : 
– symétriques (ou matriciels) : tous les détecteurs ont la même 
largeur. Ils permettent d’acquérir de 2 à 8 coupes simultanées ; 
– asymétriques : la largeur des détecteurs croît au fur et à mesure 
qu’ils s’écartent de la perpendiculaire à l’axe de rotation. La 
Collimation 
primaire 
Collimation 
secondaire 
Tube RX 
Détecteurs 
12 Collimation primaire 
et secondaire. 
Tube RX 
Détecteurs 
Lumière 
Signal électrique 
13 Principe du détecteur solide. 
Y 
X 
O Z 
14 Comparaison du système de détection en scanner monocoupe et multicoupe. L’axe 
Oz est l’axe du patient. 
5
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
Détecteurs symétriques 
1 1,5 2,5 5 
Détecteurs asymétriques 
20 mm 
collimation secondaire permettra d’obtenir des coupes d’épaisseur 
nominale identique. Ils sont limités à 4 coupes simultanées. 
L’utilisation de détecteurs périphériques plus larges permettrait de 
limiter les phénomènes liés à l’effet de cône ; 
– hybrides : les détecteurs sont de deux largeurs différentes (fig 16). 
Ils permettent d’obtenir actuellement de 2 à 16 coupes simultanées. 
En fonction des options technologiques proposées par les 
constructeurs, le nombre et la largeur des détecteurs gouvernent [20] : 
– l’épaisseur de coupes minimale disponible (0,5 mm) ; 
– le nombre de coupes réalisables avec l’épaisseur minimale (2 à 
16) ; 
– la gamme des épaisseurs de coupe disponibles (de 0,5 à 10 mm) 
(fig 17) ; 
Collimation 
secondaire 2 x 0,5 mm 
– la hauteur maximale couverte par rotation (de 20 à 32 mm 
actuellement). 
· Architecture des systèmes en fonction du nombre de coupes 
Systèmes 2 coupes. 
C’est la première génération des scanners multicoupes. Deux 
couronnes de détecteurs de taille identique dans l’axe Z sont 
associées, permettant l’acquisition simultanée de deux coupes dont 
l’épaisseur est fonction de la collimation primaire et secondaire. 
Systèmes 4 coupes. 
Ils comprennent quatre couronnes d’épaisseur variable. Trois types 
d’arrangement des détecteurs sont proposés : symétriques, 
asymétriques et hybrides. 
– Détecteurs symétriques : ils sont composés de 16 détecteurs 
d’1,25 mm de largeur dans l’axe Z (presque 2 fois plus en réalité 
compte-tenu de l’agrandissement géométrique, 1,25 mm 
correspondant à l’épaisseur de coupe à l’isocentre [13]). L’épaisseur 
de coupe souhaitée est obtenue par l’activation des détecteurs 
(largeur 1,25 mm) par groupe de un, deux, trois ou quatre détecteurs 
permettant d’obtenir 4 coupes de 1,25 mm, 2,5 mm, 3,75 mm ou 
5 mm (fig 18). Seule l’acquisition en coupes de 5 mm utilise 
l’ensemble des détecteurs dans l’axe z. 
– Détecteurs asymétriques : ils sont composés de 8 détecteurs de 
largeur croissante, de 1 à 5mm, et permettent d’obtenir 2 coupes de 
0,5 mm ou 4 coupes de 1 à 5mm; c’est l’ajustement de la collimation 
secondaire qui fixe l’épaisseur de coupe (fig 19). 
1,25 1,25 
5 2,5 1,5 1 
1 1 
Détecteurs hybrides 
32 mm 
Z 
Z 
15 Les trois types de couronnes de détecteurs des scanners multicoupe. 
16 Élément de détecteur hybride en 
scanner 16 coupes. C’est l’assemblage des 
éléments dans l’axe X qui constituera la 
couronne de détecteurs. 
Foyer 
4 coupes de 5 mm 
Détecteurs symétriques 
association de 4 détecteurs 
de 1,25 mm 
Détecteurs asymétriques 
1 détecteur de 5 mm et 
association de 3 détecteurs 
2,5 - 1,5 - 1 mm 
17 Coupe de 5 mm par combinaison de détecteurs : comparaison de systèmes symé-triques 
et asymétriques. 
Coupe de 5 mm : combinaison 
de 4 détecteurs de 1,25 mm 
Coupe de 2,5 mm : combinaison 
de 2 détecteurs de 1,25 mm 
Foyer 
Coupes 
Détecteurs 
18 Détecteurs symétriques : combinaison de détecteurs en fonction de l’épaisseur de 
coupe désirée. 
1 1 
2,5 2,5 
5 
Détecteurs asymétriques 
5 
4 x 1 mm 
4 x 2,5 mm 
4 x 5 mm 
19 Détecteurs asymétriques : combinaison de détecteurs et ajustement de la collima-tion 
secondaire en fonction de l’épaisseur de coupe désirée. 
6
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 
– Détecteur hybride : il est composé de 34 détecteurs, quatre 
détecteurs centraux de 0,5 mm et 15 détecteurs de 1 mm de part et 
d’autre réalisant une couronne de 32 mm de largeur. Comme pour 
les détecteurs matriciels, c’est l’activation isolée ou par groupes des 
détecteurs qui permet d’obtenir l’épaisseur de coupe souhaitée. C’est 
le seul détecteur permettant d’obtenir 4 coupes infracentimétriques 
simultanées (0,5 mm). 
Système 8 coupes. 
C’est une extension du système 4 coupes à détecteurs matriciels : 
l’architecture de la couronne de détection est identique : l’activation 
des détecteurs permet de réaliser 8 coupes de 1,25 mm (détecteurs 
centraux) ou 2,5 mm (utilisation de l’ensemble des détecteurs dans 
l’axe z). 
Systèmes 16 coupes. 
C’est la génération la plus récente des scanners multicoupes. Ils 
disposent tous d’un arrangement de type hybride composé de deux 
types de détecteurs, avec au centre 16 détecteurs fins 
infracentimétriques (d1 = 0,5, 0,625 ou 0,75 mm selon les 
constructeurs) et en périphérie deux séries de quatre à 12 détecteurs 
de taille double (d2 = 1, 1,25 ou 1,5 mm) (fig 20), permettant 
d’acquérir 16 coupes d’épaisseur nominale d1 ou d2. Certains 
systèmes 16 coupes permettent également d’acquérir en mode 
2 coupes (activation limitée aux détecteurs centraux), afin de limiter 
les distorsions liées à l’effet de cône et conserver une résolution 
spatiale élevée, avec collimation secondaire, offrant une très haute 
résolution spatiale (2 ´ 0,5 mm). 
À partir de cette architecture 16 coupes, différentes versions sont 
déclinées par les constructeurs offrant une acquisition intermédiaire 
entre 4 coupes et 16 coupes. 
· Effet de cône 
Le principal facteur limitant le nombre de coupes simultanées par 
rotation est l’artefact de cône [3]. Sur les scanners multicoupes, la 
projection du faisceau de rayons X représente dans l’axe Z un cône. 
Les rangées centrales de détecteurs sont atteintes 
perpendiculairement à l’axe de rotation, tandis que les rangées les 
plus externes sont atteintes obliquement par les rayons X (fig 21). 
Cette obliquité dégrade la qualité de l’image en périphérie. 
Lorsqu’un détecteur périphérique est activé isolément, la largeur du 
volume traversé par le faisceau de rayons X devient plus importante 
que la largeur du détecteur. Par ailleurs, cette obliquité entraîne une 
réduction de l’efficacité des détecteurs périphériques, surtout s’ils 
sont de petite taille et séparés par de nombreux septa (fig 22), et a 
justifié pour certains constructeurs le choix de détecteurs 
asymétriques plus larges en périphérie. 
Acquisition et reconstruction 
de l’image 
PARAMÈTRES D’ACQUISITION 
¦ Collimation primaire et épaisseur nominale 
Elle est définie par la largeur de collimation du faisceau de rayons X 
à la sortie du tube. Elle détermine l’épaisseur nominale de coupe en 
acquisition monocoupe. Elle peut varier de 1 à 10mm. 
En scanner multicoupe, il faut distinguer épaisseur nominale et 
collimation (épaisseur nominale ´ nombre de coupes par tour). La 
4 x 1,5 16 x 0,75 4 x 1,5 
16 x 0,75 mm 
16 x 1,5 mm 
Z 
Détecteurs hybrides 
20 Exemple de système 16 coupes de type hybride permettant d’acquérir 16 coupes 
de 0,75 ou 1,5 mm. 
Épaisseur 
de coupe B 
Épaisseur 
de coupe A 
Épaisseur 
patient 
Foyer 
Largeur du 
volume B 
Largeur du 
volume A 
Détecteurs dans l'axe Oz 
21 Effet de cône. Si un détecteur périphérique est utilisé isolément, la largeur du vo-lume 
A traversé par le faisceau de rayons X est supérieure à l’épaisseur de coupe A. Si 
plusieurs détecteurs sont associés ou que le détecteur périphérique est plus large, la lar-geur 
du volume traversé B est proche de l’épaisseur de coupe B. Notez que pour la dé-monstration, 
les proportions réelles ne sont pas respectées [12]. 
RX 
Septum 
Largeur d'un détecteur 
Détecteurs 
Espace mort 
22 Conséquence de l’obliquité du faisceau sur la réception des détecteurs les plus pé-riphériques. 
7
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
Angle de projection 
collimation varie en fonction du nombre de détecteurs et des 
épaisseurs de coupe disponibles. Les valeurs actuelles de collimation 
primaire vont de 1 mm pour réaliser 2 coupes de 0,5 mm à 32 mm 
pour obtenir 4 coupes de 8 mm ou 16 coupes de 2 mm. 
¦ Kilovoltage et milliampérage 
Les tensions disponibles vont de 80 à 140 kV. 
L’opérateur choisit également la charge du tube (mA). Certains 
systèmes proposent une valeur de mAs (mAs eff) : mAs eff = mA 
´ trot/pitch. Le courant délivré par le tube va être modulé en 
fonction du pitch afin de conserver le rapport signal sur bruit 
constant quel que soit le pitch choisi. 
La modulation du milliampérage s’effectue également en fonction 
des variations du signal reçu par les détecteurs. Elle vise à améliorer 
le compromis entre qualité d’image et irradiation (cf chapitre 
irradiation et scanner). 
¦ Temps de rotation 
Depuis plusieurs années, les scanners hélicoïdaux monocoupe 
permettaient d’atteindre des temps de rotation sur 360° de 0,75 à 
0,8 seconde. Sur les appareils multicoupes plus récents, le temps de 
rotation est de 0,4 à 0,75 seconde pour 360° et tous les examens 
peuvent bénéficier de cette vitesse de rotation. Ce temps de rotation 
conditionne la résolution temporelle, c’est-à-dire le temps 
d’acquisition d’une séquence. Il permet d’obtenir un temps 
d’acquisition par coupe plus court, de 250 ms par reconstruction 
partielle et proche de 100 ms par méthode multisectorielle 
(cf paragraphe résolution temporelle). La résolution temporelle dans 
la coupe s’approche de celle de la tomodensitométrie par faisceau 
d’électron (TFE) qui est de 50 à 100 ms. Il devient possible avec une 
synchronisation cardiaque d’accéder à l’imagerie cardiaque. 
Il est parfois utile d’augmenter ce temps de rotation jusqu’à 
1 seconde par tour afin de bénéficier d’un plus grand nombre de 
mesures (projections) par rotation et d’améliorer ainsi la qualité de 
l’image (par exemple pour l’étude de la ceinture scapulaire). 
¦ Pitch 
Le pitch se définit comme le rapport entre le pas de l’hélice (distance 
parcourue par la table pendant une rotation de 360° du tube) et la 
collimation du faisceau de rayons X. 
En acquisition monocoupe, la collimation est inférieure à la largeur 
d’un détecteur et correspond à l’épaisseur nominale de coupe 
(fig 23). 
Ce n’est plus le cas en acquisition multicoupe, où la collimation 
correspond à x fois l’épaisseur nominale de coupe ou plus 
exactement x fois la largeur d’un détecteur. La valeur du pitch n’est 
donc plus la même d’un constructeur à l’autre selon que l’on 
considère pour calculer le pitch l’épaisseur nominale d’acquisition 
et donc la largeur d’un détecteur (pitch de détection) ou bien la 
collimation (pitch de collimation), soit 4 fois la largeur de détection 
pour un scanner 4 coupes [10, 15]. Prenons un exemple : si l’on choisit 
2,5 mm d’épaisseur nominale, soit une largeur de détecteur de 
2,5 mm et une collimation de 10 mm, un déplacement de table de 
Angle de projection 
15 mm par tour correspondra à un pitch de détection de 6 (15/2,5) 
et à un pitch de collimation de 1,5 (15/10) (fig 24) et un déplacement 
de 7,5 mm par tour correspondra à un pitch de détection de 3 
(7,5/2,5) et un pitch de collimation de 0,75 (7,5/10) (chevauchement 
partiel du faisceau) (fig 25). 
Le choix du pitch de collimation rend mieux compte de la géométrie 
du faisceau autour du patient avec chevauchement d’une rotation à 
l’autre pour des pitchs inférieurs à 1. 
Les constructeurs proposent des pitchs de collimation allant de 0,5 à 
2. L’utilisation de pitchs inférieurs à 1 expose à un chevauchement 
partiel des hélices et donc à une irradiation supplémentaire 
théorique mais des dispositifs d’adaptation du milliampérage en 
fonction du pitch permettent sur certains systèmes de limiter 
l’irradiation (cf. chapitre de l’Encyclopédie Médico-Chirurgicale sur 
irradiation et scanner). 
¦ Longueur d’acquisition 
Elle conditionne la durée et le volume d’exploration. 
¦ Mode fluoroscopique 
Il permet d’acquérir des images en mode scopique pour les gestes 
de radiologie interventionnelle à une cadence d’image allant jusqu’à 
12 images par seconde. L’acquisition en mode séquentiel est réalisée 
à basse dose et chaque image est reconstruite à partir des données 
acquises pendant une rotation de 60° du tube (fig 26) en matrice 256 
ou 512. Les scanners multicoupes permettent d’acquérir une ou trois 
images simultanées par rotation. Sur certaines machines, 
l’acquisition est interrompue lorsque le tube est au-dessus du patient 
pour limiter l’irradiation des mains de l’opérateur (fig 27). 
TRANSFERT DES DONNÉES 
Le signal analogique est transmis à la console de traitement des 
données par fibres optiques ou par une technologie type radar. En 
acquisition monocoupe, les données sont transférées à un 
convertisseur analogique- numérique (DAS : data acquisition system). 
Colimation 
Déplacement lit 
Z 
180° 
90° 
23 Scanner monocoupe : pitch de 1,5. 
Collimation Détecteur 
Déplacement lit 
Z 
180° 
90° 
4 x 2,5 mm 
15 mm/tour 
24 Scanner multicoupe (4 coupes simultanées) pitch de détection de 6 et pitch de col-limation 
de 1,5. 
Collimation Détecteur 
Déplacement lit 
Angle de projection 
Z 
180° 
90° 
4 x 2,5 mm 
7,5 mm/tour 
25 Scanner multicoupe (4 coupes simultanées) pitch de détection de 3 et pitch de col-limation 
de 0,75. Chevauchement partiel du faisceau d’une rotation à l’autre. 
8
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 
En acquisition multicoupe, les informations provenant des 
détecteurs vont alimenter quatre, voire 16 canaux de DAS [14], le 
nombre de DAS conditionnant le nombre de coupes par rotation. 
RECONSTRUCTION DE L’IMAGE 
¦ Paramètres de reconstruction 
Ils sont présentés sur le tableau I. 
¦ Filtre de reconstruction 
Les profils d’atténuation recueillis par les détecteurs sont convertis 
par une transformée de Fourier en une gamme de fréquence avant 
l’étape de rétroprojection. Les spectres fréquentiels subissent 
également une fonction de filtration. La sélection des fréquences 
élevées par des filtres « durs » ou spatiaux privilégie la 
représentation des limites anatomiques des structures et des détails 
de l’image mais conserve le bruit de l’image. À l’inverse, 
l’élimination des fréquences élevées par des filtres « mous » ou de 
densité atténue le bruit et la visibilité des contours permettant une 
meilleure discrimination des structures à faible écart de densité. 
Ces filtres optimisent l’image reconstruite selon la structure étudiée. 
Les filtres « mous » sont adaptés aux structures à faible contraste 
naturel (parenchymes pleins : foie, cerveau) et les filtres durs aux 
structures à contraste naturel élevé telles que l’os, le poumon où le 
rapport contraste sur bruit est très élevé. 
¦ Algorithmes d’interpolation 
En scanner hélicoïdal, les données brutes (projections numérisées) 
ne peuvent être utilisées directement (contrairement au mode 
séquentiel) en raison du déplacement continu du patient durant 
l’acquisition. Si l’on reconstruit les images directement à partir des 
données ainsi recueillies, la qualité des images sera altérée non 
seulement par des artefacts de mouvement mais également par la 
prise en compte de données acquises à des niveaux d’anatomie 
différents. Il est donc indispensable de calculer des données brutes 
planes à partir des données volumiques. Ce calcul est réalisé grâce à 
des algorithmes d’interpolation. 
La projection des données d’une hélice peut être représentée sous 
forme d’une ligne oblique (fig 28). Chaque point de la ligne 
représente une projection. Chaque point est indexé à l’axe Oz en 
raison du déplacement du lit et correspond à un angle de rotation 
précis. Si l’on considère un plan de reconstruction à une position 
précise dans l’axe Oz, un seul point de l’hélice croise le plan de 
reconstruction : une seule projection est réellement mesurée. Il faut 
calculer par interpolation toutes les autres projections du plan de 
coupe d’angle 0° à 360°. 
En scanner monocoupe 
Les algorithmes d’interpolation sont linéaires et parfois accessibles à 
l’opérateur qui a le choix entre : 
– l’algorithme 360° linéaire : il interpole les données mesurées à 
deux positions angulaires identiques avant et après la position du 
plan de reconstruction. Il utilise donc les données de deux rotations 
de 360° (fig 29). 
– l’algorithme 180° linéaire : il utilise les données acquises durant 
une rotation de 360°. L’interpolation se fait entre les données en 
projection angulaire opposée considérées comme similaires. Par 
exemple les données obtenues à 270 (90° + 180°) sont similaires à 
celles recueillies à 90° (fig 29). 
L’algorithme 360° favorise la résolution en densité (contraste) grâce 
à un meilleur rapport signal sur bruit. L’algorithme 180° qui utilise 
RX 
60° 
1e image 
120° 
180° 
2e image 3e image 
26 Principe de la fluoroscopie (six images par rotation, soit 12 images par seconde) : 
chaque image est reconstruite à partir des données acquises pendant une rotation du 
tube de 60°. 
27 Interruption des rayons 
X au-dessus des mains de 
l’opérateur. 
Tableau I. – Paramètres de reconstruction. 
Paramètres Caractéristiques 
Filtration - Filtre dur (sélectionnant les fréquences spatiales éle-vées) 
: privilégie la résolution spatiale (région à haut 
contraste naturel : os, poumon) 
- Filtre mou (fréquences basses) : privilégie la résolu-tion 
en densité (parenchymes mous) 
- Filtre standard : compromis 
Algorithmes - Linéaires (180° ou 360°) en scanner monocoupe 
- Non accessibles en scanner multicoupe 
Épaisseur de coupe - Toujours supérieure à l’épaisseur nominale choisie 
- Fonction de l’épaisseur nominale et du pitch en 
scanner monocoupe 
- Modulable en scanner multicoupe 
Incrément de reconstruction - Distance intercoupe inférieure, égale ou supérieure 
à l’épaisseur nominale d’acquisition 
- Réduit les phénomènes de volume partiel et cer-tains 
artefacts 
Mode de reconstruction - Complet (360°) ou partiel (acquisition cardiaque ou 
fluoroscopie) 
Matrice de reconstruction - 512 ´ 512 en routine 
- 2562 (fluoroscopie) à1 0242 sur certaines machines 
(haute résolution) 
Champ de reconstruction - Conditionnne avec la matrice de reconstruction et 
la filtration la résolution spatiale axiale 
Post-traitement - Reconstructions multiplanaires (MPR) 
- Projections MIP et MPVR 
- Rendu de volume (VRT) 
- Endoscopie virtuelle 
Plan de 
reconstruction 
Monocoupe 
Axe Oz 
Hélice 1 Hélice 2 
Angle de projection en degrés 
360 
270 
180 
90 
0 
0 1 2 
28 Projection des don-nées 
d’une hélice en scanner 
hélicoïdal monocoupe. 
9
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
180Lin 
360Lin 
deux fois moins de données pour reconstruire une coupe dispose 
d’une moins bonne résolution en densité mais d’une meilleure 
résolution spatiale puisque l’épaisseur réelle de coupe est inférieure 
à celle obtenue avec un algorithme 360° et le profil de coupe sera 
amélioré. 
En scanner multicoupe 
L’acquisition multicoupe entraîne une obliquité du faisceau pour les 
détecteurs périphériques (diminution de l’angle de projection par 
rapport à la perpendiculaire) à l’origine de l’effet dit « effet de 
cône ». 
· Acquisition 4 coupes 
En acquisition 4 coupes, les algorithmes linéaires utilisés en 
acquisition monocoupe restent applicables (fig 30) en admettant que 
la divergence du faisceau est faible et peut être négligée, autrement 
dit en considérant que les quatre faisceaux sont parallèles entre eux 
et la qualité de la reconstruction n’en est pas altérée [7]. 
· Acquisition 8 et 16 coupes 
L’acquisition 8 et 16 coupes accentue l’effet de cône et l’on ne peut 
plus ignorer la divergence du faisceau, l’application d’algorithmes 
linéaires générant des artefacts trop importants qui ont conduit les 
constructeurs à la mise au point de nouveaux algorithmes 2D ou 3D 
tenant compte de cet effet de cône [18]. 
Algorithmes 2D. 
Les algorithmes 2D utilisent un ensemble de projections pour 
réaliser, par rétroprojection filtrée, une reconstruction 2D dans un 
plan dont l’orientation se superpose localement à la trajectoire de 
l’hélice. 
– Algorithme ASSR (advanced single-slice rebinning) [7] (fig 31A). 
L’algorithme ASSR utilise le réarrangement de plans de 
reconstruction obliques au lieu de plans transverses. Il est basé sur 
le principe qu’à tout segment d’une trajectoire hélicoïdale de 180° 
on peut faire correspondre un demi-cercle contenu dans un plan 
oblique avec une grande précision. Les coupes 2D reconstruites 
effectuent une nutation autour de l’axe longitudinal Z. Les coupes 
ainsi reconstruites sont empilées suivant l’axe Z sur toute la 
longueur de l’objet examiné. La dernière étape consiste à réaliser 
une interpolation filtrée entre les différentes coupes pour 
reconstruire les coupes dans le plan transversal. Cet algorithme a 
l’inconvénient de n’utiliser qu’une partie des données et donc de la 
dose délivrée. De plus, la qualité de l’image se détériore avec 
l’augmentation du pitch. 
– Algorithme AMPR (adaptative multiple plane reconstruction) [7]. 
L’algorithme AMPR résout ces inconvénients en autorisant le libre 
choix du pitch, en faisant une utilisation optimale de la dose délivrée 
et en assurant une bonne qualité d’image pour toutes les valeurs de 
pitch. Cet algorithme reconstruit des plans en double obliquité ce 
qui permet de suivre la trajectoire hélicoïdale avec une plus grande 
précision que celle obtenue avec la simple obliquité des plans de 
l’algorithme ASSR. Dans ce cas, la presque totalité de la dose est 
utilisée. La deuxième étape de la reconstruction est identique à 
l’algorithme ASSR avec une interpolation des plans obliques dans le 
plan transverse (fig 31B). 
– Algorithme SMPR (segmented multiple plane reconstruction). Le 
principe de l’algorithme SMPR est basé sur l’algorithme AMPR mais 
en réalisant une approximation en double obliquité, non pas en 
approximant la trajectoire hélicoïdale par un demi-cercle, mais en 
faisant correspondre des arcs de cercle (40-45°) à de plus petites 
portions de trajectoire hélicoïdale augmentant ainsi la précision dans 
la reconstruction qui devient presque parfaite. La suite de la 
reconstruction est identique à l’algorithme AMPR. 
Algorithmes 3D approchés. 
La reconstruction tridimensionnelle directe impose l’utilisation de 
projections bidimensionnelles (2D). Les données sont reconstruites 
sur un maillage volumique qui peut être ou ne pas être organisé en 
coupes parallèles [9]. 
– Algorithme de Feldkamp. Cet algorithme proposé par Feldkamp 
en 1984 associe une convolution et une rétroprojection incluant une 
étape critique de pondération des données. Pour la reconstruction 
d’une coupe, le principe consiste à utiliser les rangées de détecteurs 
qui ont mesuré les données provenant des projections ayant traversé 
ce plan de coupe. Avant d’être utilisées, les données des différentes 
rangées de détecteurs doivent être pondérées en fonction de leur 
position par rapport au plan de coupe à reconstruire. Cet algorithme 
n’est utilisable que pour les scanners séquentiels : il a nécessité d’être 
adapté pour être applicable aux acquisitions hélicoïdales : ce sont 
les algorithmes TCOT et 3D cone -beam. 
– Algorithme TCOT de Toshiba. L’algorithme TCOT développé par 
Toshiba Corporation est une adaptation de l’algorithme de 
Feldkamp qui permet de réaliser une rétroprojection 3D à partir 
d’une acquisition hélicoïdale. Pour tenir compte de la translation de 
la table au cours de l’acquisition, les rangées de détecteurs à utiliser 
sont sélectionnées pour chaque position de tube et les données des 
rangées adjacentes sont pondérées. 
– Algorithme 3D cone-beam [9]. Développé par Philips, il s’agit 
également d’une adaptation de l’algorithme de Feldkamp : la 
correction de l’obliquité est obtenue par pondération des données 
obliques recueillies par les détecteurs qui sont réorganisées en 
rangées parallèles entre elles et perpendiculaires au plan de rotation, 
au sein d’un plan rectangulaire virtuel, avant l’étape de 
rétroprojection filtrée. 
¦ Épaisseur de reconstruction 
En scanner monocoupe 
L’opérateur ne choisit que l’épaisseur nominale de coupe. 
L’épaisseur réelle à la reconstruction n’est pas accessible directement 
à l’opérateur et dépend de la collimation mais également de deux 
autres facteurs, le pitch et l’algorithme d’interpolation (cf qualité de 
l’image). 
Plan de 
reconstruction 
Monocoupe 
Angle de projection en degrés 
360 
270 
180 
90 
0 
0 1 2 
29 Algorithmes de re-construction 
linéaires 180 
et 360° en scanner mono-coupe. 
Plan de 
reconstruction 
Multicoupes : 3 points d'interpolation 
Z 
1e hélice 
2e hélice 
Angle de projection en degrés 
360 
270 
180 
90 
0 
1 2 3 5 4 6 7 8 
30 Algorithme linéaire en scanner multicoupe. 
10
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 
Z Z 
Z Z 
En scanner multicoupe 
L’épaisseur de reconstruction devient distincte de l’épaisseur 
nominale (cf qualité d’image et résolution spatiale). Plusieurs 
épaisseurs de coupe à la reconstruction sont disponibles à 
l’opérateur à partir d’une épaisseur nominale donnée par fusion des 
données obtenues par chaque couronne. Par exemple, une 
acquisition avec une collimation 4 ´ 2,5 mm permet d’obtenir des 
reconstructions de 3 mm ou de 6 mm d’épaisseur. En revanche, 
l’épaisseur de coupe reconstruite ne peut pas être inférieure à 
l’épaisseur nominale de coupe. 
¦ Matrice de reconstruction 
La matrice de reconstruction est habituellement une matrice de 512 
´ 512 pouvant aller sur certaines machines jusqu’à 1024 ´ 1024 en 
mode haute résolution. Elle détermine en fonction du champ de 
reconstruction (Fov, field of view) la taille du pixel : 
Taille du pixel (en mm) = champ de reconstruction (en mm)/nombre 
de lignes ou de colonnes de la matrice. 
¦ Incrément de reconstruction 
En scanner hélicoïdal, il est possible de reconstruire les images avec 
une distance intercoupe inférieure à l’épaisseur de coupe, sans 
augmenter l’irradiation (fig 32). 
Grâce à l’utilisation de coupes chevauchées, une petite structure de 
taille similaire ou inférieure à l’épaisseur de coupe aura plus de 
chance d’être centrée au milieu de la coupe et sera mieux étudiée 
(fig 33). 
Les coupes chevauchées permettent également d’améliorer la 
résolution spatiale longitudinale et par conséquent de réduire les 
artefacts en marche d’escalier observés lors des reconstructions 
multiplanaires. 
20 
10 
0 
-10 
-20 
1000 
500 1000 500 
0 0 
-500 -500 
-1000 -1000 
20 
15 
10 
5 
0 
-5 
-10 
-15 
-20 
20 
10 
0 
-10 
-20 
1000 
1000 
1000 
-1000 
500 
500 
500 
0 
0 
-500 -500 
-1000 -1000 
20 
15 
10 
5 
0 
-5 
-10 
-15 
-20 
-600 -400 -200 0 200 400 600 
31 A. Exemple d’algorithme 2D. Première étape : plan de reconstruction intermédiaire 
oblique le long du trajet de l’hélice à partir des données acquises pendant 240° [7]. 
*A 
*B 
B. Deuxième étape : reconstruction dans le plan axial traditionnel par interpolation des 
données des deux plans obliques [7]. 
Épaisseur de coupe = 5 mm 
Incrément = 5 mm 
4 coupes reconstruites 
Incrément = 2,5 mm 
8 coupes reconstruites 
32 Influence de l’incrément de reconstruction. 
11
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
Résolution spatiale longitudinale 
Qualité de l'image 
¦ Mode de reconstruction 
Le mode de reconstruction peut être complet ou partiel. La 
reconstruction partielle n’utilise qu’une partie des projections 
acquises lors d’une rotation de 360°. Cette technique est utilisée en 
imagerie cardiaque pour diminuer la résolution temporelle dans la 
coupe ainsi qu’en mode fluoroscopique. 
¦ Post-traitement 
En complément des reconstructions axiales natives, les techniques 
de reconstruction tridimensionnelles se sont développées avec les 
progrès de l’acquisition hélicoïdale. Leur principe et leurs 
applications seront abordés dans le chapitre de l’Encyclopédie 
Médico-Chirurgicale consacré aux applications du scanner 
volumique. 
Qualité de l’image 
Les principaux facteurs de qualité de l’image en scanner sont la 
résolution spatiale, la résolution en contraste et la résolution 
temporelle. Certains artefacts peuvent dégrader la qualité de l’image 
(fig 34). La qualité de l’image est indissociable de la dose délivrée 
donc de l’irradiation. 
RÉSOLUTION EN CONTRASTE 
La résolution en contraste ou en densité est la possibilité de 
différencier des structures à faibles différences de densité comme 
par exemple dans le tissu cérébral, la substance blanche et la 
substance grise. Elle dépend du rapport signal sur bruit et du 
rapport contraste sur bruit (fig 35). 
Les facteurs qui influencent le rapport signal sur bruit sont le filtre 
de reconstruction (cf filtre de reconstruction), le flux photonique, 
l’algorithme d’interpolation et le pitch (en scanner multicoupe). 
¦ Flux photonique 
Scanner monocoupe 
Le bruit est inversement proportionnel à la racine carrée du nombre 
de photons. Le flux photonique est sous la dépendance de plusieurs 
Contraste 
bruit a = 1 
à mA 
bruit a = 1 
à temps acquisition 
bruit a = 1 
à collimation 
facteurs : la tension appliquée au tube, l’intensité du courant (mA), 
le temps d’acquisition et la collimation. 
Les modifications de la tension appliquée au tube induisent des 
modifications de l’énergie des photons. L’influence sur le rapport 
signal/bruit est importante (tableau II). 
Le nombre de photons X délivrés est directement dépendant de la 
collimation, de l’intensité du courant (mA) et du temps 
d’acquisition. Le bruit est donc lié à ces paramètres par la même 
relation que le flux photonique (fig 36). Par exemple, la diminution 
lors de l’acquisition de l’épaisseur de coupe ou des mA ou du temps 
d’acquisition par 2 multiplie le bruit par racine carrée de 2, soit 
environ 1,4. 
Scanner multicoupe 
L’épaisseur de reconstruction est indépendante de la collimation. 
L’augmentation du bruit lié au choix d’une collimation fine pour 
approcher l’isotropie est compensée par le choix possible d’une 
épaisseur de reconstruction plus élevée qui va améliorer le rapport 
signal sur bruit. 
Épaisseur de coupe = 5 mm 
Nodule 
Incrément = 5 mm 
Volume partiel 
Incrément = 2,5 mm 
33 Intérêt des coupes chevauchées. 
Résolution en contraste 
Résolution temporelle Artefacts 
34 Facteurs de qualité de l’image en tomodensitométrie. 
SUBSTANCE 
GRISE 
SUBSTANCE 
BLANCHE 
Bruit 
SUBSTANCE 
GRISE 
SUBSTANCE 
BLANCHE 
Bruit 
35 Rapport contraste sur bruit. 
Tableau II. – Influence de la tension sur le bruit relatif. 
Nombre relatif de photons Bruit relatif 
140 kV 250 63 
120 kV 100 100 
80 kV 40 142 
Bruit 
Nombre de photrons 
36 Facteurs de variation 
du nombre de photons. 
12
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 
180° 
180° 
¦ Algorithmes d’interpolation 
Le choix de l’algorithme d’interpolation peut être accessible à 
l’opérateur en scanner monocoupe et influence le rapport signal sur 
bruit. Le mode 360° linéaire utilise les projections acquises durant 
deux spirales (720° de rotation) pour les moyenner sur 360°. Le 
mode 180 linéaire n’utilise que les projections acquises durant une 
rotation de 360°. L’algorithme 360° linéaire augmente le rapport 
signal sur bruit de racine carrée de 2, soit environ 1,4 par rapport à 
l’algorithme 180° linéaire. 
En scanner multicoupe, les algorithmes ne sont pas accessibles à 
l’opérateur. 
¦ Pitch et rapport signal sur bruit 
Scanner monocoupe 
En acquisition monocoupe hélicoïdale, le rapport signal sur bruit 
reste constant quel que soit le pitch car le nombre de données pour 
reconstruire une coupe est indépendant du pitch (fig 37). Le pitch 
n’intervient qu’indirectement par le choix de l’algorithme. Un pitch 
supérieur à 1 impose l’utilisation d’un algorithme de 180° en raison 
de la trop grande dégradation du profil de coupe avec l’algorithme 
360° (cf résolution spatiale longitudinale). 
Scanner multicoupe 
En acquisition multicoupe, si la distance d’interpolation reste 
inchangée quel que soit le pitch, le nombre de données pour 
reconstruire la coupe diminue quand le pitch augmente (fig 38, 39). 
À mA constants, l’augmentation du pitch diminue le rapport signal 
sur bruit, la diminution du pitch l’améliore. Certains constructeurs 
proposent une modulation des mA en fonction du pitch afin de 
travailler à bruit constant quel que soit le pitch P choisi à partir 
d’une valeur de mAs choisie par l’opérateur (mA = eff.mAsx1/trot 
´ P). L’utilisation de pitchs inférieurs à 1 ne majore pas l’irradiation 
et l’utilisation de pitchs supérieurs à 1 n’altère pas le rapport signal 
sur bruit. Cette modulation n’est pas appliquée dans les acquisitions 
cardiaques. 
RÉSOLUTION SPATIALE 
¦ Résolution spatiale dans le plan de coupe 
Elle dépend de la taille du pixel, de la matrice de reconstruction qui 
est fonction du champ de vue et du nombre de lignes et de colonnes 
de la matrice (le plus souvent 5122). Elle dépend également du filtre 
de reconstruction choisi. Elle est identique en scanner hélicoïdal à 
celle obtenue en scanner séquentiel. L’utilisation sur certaines 
machines d’un foyer flottant (décalage du foyer d’une distance égale 
au quart de la largeur d’un détecteur) permet de doubler le nombre 
de mesures reçues par les détecteurs et d’améliorer la résolution 
spatiale axiale. Elle peut atteindre jusqu’à 20 à 25 pl/cm (à 2 % de 
contraste de la fonction de transfert de modulation) [7]. 
¦ Résolution spatiale longitudinale 
Elle dépend de la taille du voxel dans l’axe longitudinal Oz et 
correspond à l’épaisseur effective ou réelle de coupe. L’utilisation 
de pitchs inférieurs à 1 et d’un incrément de reconstruction 
également inférieur à 1 permet d’obtenir une résolution dans l’axe Z 
inférieure à l’épaisseur de coupe : une acquisition en 4 ´ 1 mm avec 
pitch inférieur à 1 et incrément de 0,6 mm permet d’obtenir une 
résolution axiale d’environ 0,8 mm [7]. La réduction de l’incrément 
ne permet d’améliorer la résolution que jusqu’à une certaine limite 
qui ne va pas au-delà de 50 % de l’épaisseur nominale. 
Angle de 
projection Plan de 
reconstruction 
360 
270 
180 
90 
0 
0 1 2 3 
2 points 
Z 
Pitch 1 
Angle de 
projection Plan de 
reconstruction 
360 
270 
180 
90 
0 
0 1 2 3 
2 points 
Z 
Pitch 2 
37 Scanner monocoupe : le nombre de données pour re-construire 
une coupe et donc le rapport signal sur bruit est 
indépendant de la valeur du pitch. 
Plan de 
reconstruction 
Pitch < 1 : 3 points d'interpolation 
Z 
1e hélice 
2e hélice 
Angle de projection en degrés 
360 
270 
180 
90 
0 
1 2 3 5 4 6 7 8 
38 Algorithmes de reconstruction pitch < 1. 
Plan de 
reconstruction 
Pitch < 1 : 2 points d'interpolation 
Z 
1e hélice 
2e hélice 
Angle de projection en degrés 
360 
270 
180 
90 
0 
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 
39 Algorithmes de reconstruction pitch > 1. 
13
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
Définition de l’épaisseur effective 
L’épaisseur effective ou épaisseur réelle de la coupe est difficile à 
calculer. Elle peut être évaluée à partir du profil de coupe qui 
représente la distribution sur l’axe Z du rayonnement reçu par les 
détecteurs. 
· Profil de coupe en scanner séquentiel 
Le profil de coupe a une forme presque rectangulaire (fig 40), c’est-à- 
dire que l’épaisseur réelle de coupe est quasiment identique à 
l’épaisseur nominale choisie par l’opérateur. 
· Profil de coupe en scanner hélicoïdal 
Le profil de coupe prend l’allure d’une courbe de Gauss (fig 41). 
L’épaisseur effective augmente par rapport à l’épaisseur nominale. 
La valeur exacte de l’épaisseur effective ne peut être qu’approchée : 
on utilise le plus souvent sa largeur à mi-hauteur, FWHM (full width 
at half maximum). 
Facteurs modifiant l’épaisseur effective 
L’épaisseur effective dépend de la collimation mais également de 
deux autres facteurs, le pitch et l’algorithme d’interpolation. L’effet 
de ces paramètres est différent en scanner monocoupe ou 
multicoupe. 
· Scanner monocoupe 
Influence du pitch. 
Plus le déplacement de la table est important par rotation de 360° 
(plus le pitch augmente), plus la distance d’interpolation des 
données augmente et plus l’épaisseur de coupe effective augmente 
(tableau III). 
Influence de l’algorithme d’interpolation. 
La distance d’interpolation est double en mode 360° linéaire par 
rapport au mode 180° linéaire. L’épaisseur réelle de coupe est donc 
plus importante avec un algorithme 360° que pour un algorithme 
de 180° (tableau III). L’algorithme 360° n’est donc pas utilisé au-delà 
d’une valeur de pitch de 1. 
Si l’on considère l’augmentation en valeur absolue de l’épaisseur 
effective de coupe, on constate que pour des épaisseurs de coupes 
élevées, la majoration est significative (et en conséquence la 
dégradation de la résolution spatiale) mais qu’elle devient tout à 
fait tolérable si l’on choisit des coupes fines. L’utilisation de pitchs 
élevés n’est licite qu’avec une faible épaisseur nominale. 
· Scanner multicoupe 
L’application d’algorithmes non linéaires permet d’obtenir un profil 
de coupe et donc une épaisseur effective minimale qui reste 
constante quel que soit le pitch choisi jusqu’à une valeur de pitch de 
2 (tableau III). 
Avantages et inconvénients d’une résolution spatiale longitudinale 
élevée 
Le scanner multicoupe permet d’acquérir un volume important avec 
des coupes millimétriques ou submillimétriques. Les reconstructions 
2D planes ou curvilignes et 3D surfacique, MIP (projection 
d’intensité maximale), rendu de volume (VRT) sont d’excellente 
qualité. Il devient possible d’approcher l’isotropie, c’est-à-dire un 
voxel de taille identique dans ses trois dimensions [7] (fig 42). 
Il faut noter que pour atteindre l’isotropie, il ne suffit pas de 
diminuer l’épaisseur de coupe c. La taille du champ de vue 
conditionne les dimensions a et b du pixel dans le plan de coupe. 
Cette isotropie peut être approchée en acquisition 4 coupes sur des 
petits champs d’acquisition. 
Elle devient possible à grand champ avec l’acquisition 16 coupes : 
en exploration abdominale, la résolution dans le plan (a ´ b) est 
d’environ 0,5 mm avec un filtre standard. Avec l’utilisation d’une 
épaisseur d’acquisition submillimétrique (0,75 mm) et d’un 
incrément de reconstruction d’environ 50 %, la résolution spatiale 
longitudinale c obtenue est de 0,6 mm [7]. L’analyse du volume sera 
de qualité identique dans tous les plans de reconstruction. 
L’inconvénient théorique des coupes millimétriques ou 
submillimétriques est une augmentation potentielle du bruit. 
Chaque fois que l’épaisseur de coupe est divisée par 2, le bruit est 
multiplié par 1,4 (fig 43). L’épaisseur variable à la reconstruction 
compensera cet inconvénient. 
Épaisseur de coupe variable 
Contrairement à l’acquisition monocoupe où l’épaisseur à la 
reconstruction est dépendante des paramètres d’acquisition, 
l’acquisition multicoupe offre à l’opérateur le choix de l’épaisseur à 
la reconstruction (épaisseur variable), ce qui présente plusieurs 
avantages : 
Hauteur 
du profil 
de coupe 
100 % 
50 % 
Séquentiel 
Mi-hauteur 
(FWHM) 
Hélicoïdal 
Z 
40 Profil de coupe en ac-quisition 
séquentielle et hé-licoïdale. 
Z 
Pitch 1 
Pitch 1,5 
Pitch 2 
41 Influence du pitch sur 
le profil de coupe. 
Tableau III. – Influence du pitch et de l’algorithme d’interpolation sur 
l’épaisseur de coupe effective. 
Épaisseur 
nominale en mm Épaisseur effective en mm 
Monocoupe Multicoupe 
Pitch 1 Pitch 2 Pitch £ 2 
180° 360° 180° 360° variés 
2,5 2,5 3,2 3,3 5,4 3 
5 5 6,3 6,5 10,8 6 
a 
c 
b 
42 Voxel isotropique : a = b = c. La taille 
du pixel (a, b) égale l’épaisseur de coupe c. 
14
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 
*A *B 
44 Reconstruction à épaisseur variable. 
A. Reconstruction sagittale d’1 mm d’épaisseur en filtre dur (fenêtres osseuses) 
privilégiant la résolution spatiale. 
B. Reconstruction de 3 mmd’épaisseur en filtre mou (fenêtres parties molles) pri-vilégiant 
la résolution en densité. 
– la reconstruction initiale en coupes dites « natives » à l’épaisseur 
minimale est nécessaire pour garantir des reconstructions 
secondaires multiplanaires de qualité optimale ; 
– ces reconstructions secondaires peuvent se faire à épaisseur plus 
importante que la reconstruction native pour améliorer le rapport 
signal sur bruit et donc la résolution en densité sans augmenter 
l’irradiation ; 
– en somme, si la reconstruction des coupes natives reste nécessaire, 
leur interprétation est de plus en plus remplacée par l’interprétation 
des reconstructions multiplanaires [2] ; 
– une reconstruction dans un plan donné peut être réalisée à 
différentes épaisseurs notamment en exploration ostéoarticulaire : 
des reconstructions fines avec filtre dur privilégieront la résolution 
spatiale et l’étude de l’os et des reconstructions plus épaisses avec 
filtre mou assureront une bonne résolution en contraste et 
amélioreront l’analyse des parties molles (fig 44). 
L’acquisition en coupes fines permet donc d’approcher l’isotropie et 
la reconstruction à épaisseur variable permet d’obtenir un bon 
compromis dose/qualité d’image. 
RÉSOLUTION TEMPORELLE 
Il faut distinguer la résolution temporelle dans l’axe Z et dans le 
plan de coupe. 
Z Données brutes 
non utilisées 
Données brutes 
reconstruites 
250ms 
ECG 
¦ Dans l’axe Z 
Avec un scanner monocoupe, la résolution temporelle dépend du 
pitch choisi. Il faut trouver le bon compromis entre résolution 
temporelle, résolution spatiale et résolution en densité. 
L’augmentation du pitch privilégie la résolution temporelle. À 
condition d’utiliser des coupes fines, le compromis qualité/rapidité 
est acceptable dans les explorations en apnée et avec injection de 
contraste. 
Le scanner multicoupe a permis une amélioration considérable de la 
résolution temporelle permettant un gain d’acquisition allant jusqu’à 
un facteur 28 par rapport au scanner monocoupe pour un même 
volume exploré (tableau IV) [20]. Il devient possible de réaliser des 
coupes fines avec un pitch faible, sur un volume important, en un 
temps très court. Ces gains de temps substantiels sont surtout utiles 
pour limiter les artefacts d’exploration des organes mobiles (coeur), 
augmenter les possibilités d’exploration en apnée (thorax et 
abdomen), et permettre l’exploration de grands volumes 
(exploration vasculaire). 
¦ Dans le plan de coupe 
Une résolution temporelle élevée dans le plan de coupe va permettre 
au scanner multicoupe de supplanter le scanner à faisceau 
d’électrons dans l’exploration cardiaque [17]. Cette amélioration de la 
résolution temporelle est multifactorielle. 
Augmentation de la vitesse de rotation 
L’amélioration de cette résolution temporelle est liée en premier lieu 
à l’augmentation de la vitesse de rotation du statif atteignant 360° 
en 0,4 seconde. 
Synchronisation prospective à l’électrocardiogramme (ECG) 
La synchronisation à l’ECG consiste à effectuer une acquisition avec 
enregistrement simultané du signal ECG. L’acquisition en mode 
séquentiel est déclenchée en fonction de l’onde R pour acquérir les 
données en diastole : la technique de reconstruction partielle permet 
de reconstruire l’image à partir des données acquises pendant la 
diastole : la résolution temporelle est d’environ 250 ms (fig 45) [19]. 
1 2 3 5 10 mm 
Épaisseur de coupe 
Bruit 
Élevé 
Faible 
Épaisseur de coupe 1/2 
Nombre photons X 50% 
Bruit 1,4 
43 Relation entre le bruit 
et l’épaisseur de coupe. 
Tableau IV. – Gain relatif en résolution temporelle en fonction du système par rapport à une acquisition en scanner monocoupe avec un pitch de 
2 (d’après [18]). 
Système Temps de rotation (s) Nombe de détecteurs dans l’axe Z Pitch Gain de temps relatif 
Scanner monocoupe 1 1 2 1 
Scanner subseconde 0,5 1 2 2 
Scanner bicoupe 1 2 2 2 
Scanner 4 coupes 0,5 4 1,5 6 
Scanner 8 coupes 0,5 8 1,35 10,8 
Scanner 16 coupes 0,4 16 1,5 28,5 
temps 
45 Scanner cardiaque : reconstruction partielle des données acquises avec synchro-nisation 
à l’électrocardiogramme. Résolution temporelle de 250 ms. 
15
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 
Synchronisation rétrospective à l’ECG 
L’acquisition est hélicoïdale et toujours couplée à l’enregistrement 
ECG. Mais lors de la reconstruction, les données brutes sont triées 
en fonction de l’ECG pour ne conserver que les données acquises 
pendant la diastole. De même qu’en technique de synchronisation 
prospective, l’onde R définit le point de départ utilisé pour la 
reconstruction de l’image. 
La résolution temporelle peut encore être améliorée jusqu’à trot/2M 
par l’utilisation des données acquises lors de M cycles cardiaques 
consécutifs (méthode multisectorielle). Le pitch doit être adapté à la 
fréquence cardiaque pour que chaque position z du coeur soit captée 
par une coupe tout au long des M cycles cardiaques. Enfin, on peut 
également moduler le nombre de cycles utilisés pour la 
reconstruction en fonction de la fréquence du patient (fig 46) : un 
cycle en cas de fréquence basse jusqu’à quatre cycles pour les 
fréquences élevées permettant de réduire la fréquence temporelle 
jusqu’à 60 ms [6, 19]. 
ARTEFACTS 
Ils résultent d’une discordance entre les valeurs de densité de 
l’image reconstruite et les valeurs réelles d’atténuation. 
Les artefacts de volume partiel sont limités par le chevauchement 
des coupes et surtout par la diminution de l’épaisseur nominale. 
Les artefacts de mouvement sont atténués avec les scanners actuels 
qui offrent des temps d’acquisition courts. 
Les artefacts de sous-échantillonnage sont dus à une insuffisance de 
mesures. Ils se traduisent par des lignes fines au sein de l’image. 
Pour les corriger, il faut augmenter le nombre de mesures en 
diminuant la vitesse de rotation ou en scanner multicoupe en 
diminuant le pitch. 
Les artefacts de durcissement du faisceau, rencontrés notamment 
lors de la traversée de structures très denses (fosse postérieure) sont 
réduits avec la diminution de l’épaisseur de coupe à l’acquisition 
compensée par une épaisseur majorée à la reconstruction [1]. 
Les artefacts d’hélice sont propres au mode hélicoïdal mais sont 
moins importants en acquisition multicoupe qu’en monocoupe. Ils 
résultent de la nécessité de réaliser une interpolation des données [5]. 
Ils se traduisent par une distorsion de l’image et des anomalies de 
densité linéaires ou en bandes particulièrement visibles aux 
interfaces des structures à forte différence de densité et prédominent 
en périphérie des coupes reconstruites. Les artefacts d’hélice se 
manifestent aussi sur les reconstructions multiplanaires dans l’axe Z 
(reconstructions coronales). Pour les réduire, il faut commencer par 
réduire l’incrément de reconstruction puis la collimation et à défaut 
réduire le pitch. 
Les artefacts d’obliquité du faisceau augmentent avec le nombre de 
coupes par rotation. Ils ont été réduits par la mise au point 
d’algorithmes d’interpolation planaires. 
Enfin, les artefacts liés à la présence de structures métalliques sont 
pratiquement éliminés sur les machines les plus récentes grâce au 
développement d’algorithmes spécifiques. 
Références 
[1] Alberico RA, Loud P, Pollina J, Greco W, Patel M, Klufas R. 
Thick-section reformatting of thinly collimated helical CT 
for reduction of skull base-related artifacts.AmJ Roentgenol 
2000 ; 175 : 1361-1366 
[2] Blum A. Scanner volumique multicoupe : principes, appli-cations 
et perspectives. JBR-BTR 2002 ; 85 : 82-99 
[3] Blum A, Walter F, Ludig T, Zhu X, Roland J. Scanners mul-ticoupes 
: principes et nouvelles applications. J Radiol 
2000 ; 81 : 1597-1614 
[4] Dawson P, Lees WR. Multislice technology in computed 
tomography. Clin Radiol 2001 ; 56 : 302-309 
[5] Fleischmann D, Rubin GD, Paik DS, Yen SY, Hilfiker PR, 
Beaulieu CF et al. Stair-step artifacts with single versus mul-tiple 
detector-row helical CT. Radiology 2000; 216 : 
185-196 
[6] Flohr T, Bruder H, Stierstorfer K, Simon J, Schaller S, Ohne-sorgeB. 
Newtechnicaldevelopmentsin multislice-CT, part 
2; sub-millimeter 16-slice scanning and increased gantry 
rotation speed for cardiac imaging. Fortschr Röntgenstr 
2002 ; 174 : 1022-1027 
[7] Flohr T, Stierstorfer K, Bruder H, Simon J, Schaller S. New 
technical developments in multislice CT, part 1: approach-ing 
isotropic resolution with sub-millimeter 16-slice scan-ning. 
Fortschr Röntgenstr 2002 ; 174 : 839-845 
[8] Fuchs T, Kachelriess M, Kalender WA. Technical advances 
in multi-slice spiral CT. Eur J Radiol 2000 ; 36 : 69-73 
[9] Grass M, Köhler T, Proksa R.3Dcone-beam CT reconstruc-tion 
for circular trajectories. Phys Med Biol 2000 ; 45 : 
329-347 
[10] HortonKM,Sheth S, Corl F, Fishman EK. Multidetectorrow 
CT: principles and clinical applications. Crit Rev Comput 
Tomogr 2002 ; 43 : 143-181 
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(tomography) I: Description of system. Brit J Radiol 1973 ; 
46 : 1016-1022 
[12] Impact. Principles of modern CT scanners. www. impacts-can. 
org 1999 
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KoppAF,BaumU.Subsecondmultislicecomputedtomog-raphy: 
basic and applications. Eur J Radiol 1999 ; 31 : 
110-124 
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multicoupes : principes, applications. J Radiol 2001 ; 82 : 
541-545 
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CT system. Med Phys 1999; 26 : 2223-2230 
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technical principles and clinical applications. Radiol Med 
2002 ; 103 : 143-157 
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computed tomography cardiac imaging: current status. 
Clin Radiol 2002 ; 57 : 872-882 
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Klingenbeck-RegnKet al. Explorations cardiaques : aspects 
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Masson, 2000 : 321-332 
[20] Prokop M. General principles of multi-slice computed 
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Conces JR, AisenAMet al. Multisection CT: scanning tech-niques 
and clinical applications. Radiographics 2000 ; 20 : 
1787-1806 
[22] Salazar HP, Raggi P. Usefulness of electron-beam com-puted 
tomography . Am J Cardiology 2002 ; 89 (4A) : 
17B-22B 
0° 
270° 90° 
180° 
1 cycle 
Résolution temporelle 250 ms 
0° 
270° 90° 
180° 
2 cycles 
Résolution temporelle 125 ms 
46 Résolution temporelle dans la coupe fonction du nombre de cycles cardiaques uti-lisés 
pour la reconstruction. 
16

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  • 1. Tomodensitométrie : principes, formation de l’image B Boyer E Le Marec A Ait-Ameur L Hauret AM Dion C Aterii-Tehau Résumé. – La tomodensitométrie a bénéficié, depuis sa mise au point en 1971, de nombreuses améliorations parmi lesquelles deux évolutions technologiques majeures : l’acquisition hélicoïdale en 1989 puis l’acquisition multicoupe en 1998. Après un rappel sur le principe de formation de l’image en scanographie, les différents éléments constitutifs de la chaîne d’acquisition de l’image sont décrits en insistant sur le système de détection qui est en constante évolution. Puis sont abordés les paramètres d’acquisition et de reconstruction de l’image en soulignant les différences entre acquisition monocoupe et multicoupe. Enfin, l’analyse des paramètres gouvernant la qualité d’image permet de démontrer les progrès importants obtenus notamment en termes de résolution spatiale et temporelle. © 2003 Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots-clés : Scanner, scanner multicoupe, paramètres d’acquisition, reconstruction, qualité de l’image. Introduction La tomodensitométrie se définit comme une chaîne radiologique tomographique effectuant la mesure de l’atténuation d’un faisceau de rayons X à la traversée d’un volume anatomique avec reconstruction matricielle d’une image numérisée. Si le principe de base est resté le même depuis 1971, les différents aspects techniques ont considérablement évolué avec deux innovations majeures : le balayage de l’objet par le faisceau de rayons X qui est passé du mode séquentiel au mode hélicoïdal et le système de détection qui a évolué de l’acquisition monocoupe à l’acquisition multicoupe. Avec l’augmentation de la vitesse de rotation du tube, ces nouveautés technologiques ont profondément modifié la qualité de l’image, particulièrement la résolution spatiale longitudinale et la résolution temporelle, élargissant les possibilités diagnostiques de la tomodensitométrie. Après un rappel sur le principe de la formation de l’image en tomodensitométrie, les différents éléments de la chaîne d’acquisition de l’image sont décrits en insistant sur le système de détection qui diffère fondamentalement en acquisition monocoupe et multicoupe. Sont ensuite abordés les paramètres d’acquisition puis de reconstruction de l’image qui vont influencer les facteurs qui gouvernent la qualité de l’image. Les applications cliniques et les perspectives d’avenir seront abordées dans un autre chapitre de l’Encyclopédie Médico- Chirurgicale consacré au scanner volumique. Terminologie La tomodensitométrie ou scanographie désignent tous deux la modalité ou technique d’acquisition de l’image. Le scanographe désigne la chaîne radiologique proprement dite. Le terme de scanner (scanneur en français, bien que retenu dans l’ancienne édition du dictionnaire des termes officiels ne s’est pas imposé par l’usage [2]) désigne, lui, à la fois la modalité et l’appareil. Le progrès technique a également posé des problèmes de terminologie : le déplacement simultané du lit et du tube permet une acquisition hélicoïdale ou spiralée. Le terme d’hélice est plus adéquat que celui de spirale employé initialement (la spirale voyant son diamètre diminuer ou augmenter) mais l’usage a consacré les deux termes. Les nouveaux scanners permettant d’acquérir plusieurs coupes simultanées sont volontiers désignés comme scanners multibarrettes ou multidétecteurs (mais les anciens scanners étaient déjà constitués de plusieurs barrettes et plusieurs détecteurs). On parle également de scanners matriciels ou volumiques. Nous employons le terme multicoupe (au singulier par analogie au bateau multicoque) par opposition au scanner monocoupe. Historique – 1971 : premier examen tomodensitométrique cérébral. Il est réalisé au Atkinson Morley’s hospital à Londres par l’ingénieur Hounsfield et le neuroradiologue Ambrose sur une machine construite par la société EMI [11]. Cette firme dans laquelle travaille Hounsfield ne faisait pas partie des grands constructeurs classiques de tables radiologiques mais a investi massivement dans la recherche médicale grâce aux bénéfices colossaux générés par la production des disques des Beatles. – 1974 : le physicien américain Ledley, de la Georgetown university à Washington met au point le premier appareil corps entier : le temps d’obtention d’une image est alors de 5 minutes. Bruno Boyer : Professeur agrégé du Val-de-Grâce, chef de service. Éric Le Marec : Professeur agrégé du Val-de-Grâce. Amir Ait-Ameur : Radiologiste des hôpitaux des Armées. Laurent Hauret : Radiologiste des hôpitaux des Armées. Anne-Marie Dion : Assistant des hôpitaux des Armées. C Aterii-Tehau : Assistant des hôpitaux des Armées, service d’imagerie médicale de l’hôpital du Val-de-grâce. Service d’imagerie médicale, hôpital Bégin, 69, avenue de Paris, 94163 Saint-Mandé cedex, France. Encyclopédie Médico-Chirurgicale 35-170-A-10 35-170-A-10 Toute référence à cet article doit porter la mention : Boyer B, Le Marec E, Ait-Ameur A, Hauret L, Dion AM et Aterii-Tehau C. Tomodensitométrie : principes, formation de l’image. Encycl Méd Chir (Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Radiodiagnostic – Principes et techniques d’imagerie, 35-170-A-10, 2003, 16 p.
  • 2. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 2 coupes/rot 6 coupes/rot – 1979 : le prix Nobel de médecine est décerné à MacLeod et Hounsfield pour la mise au point de la tomodensitométrie. – 1989 : mise au point de la rotation continue puis de l’acquisition hélicoïdale (fig 1) qui va redonner un essor considérable au scanner qui semblait alors en voie d’être concurrencé, voire éclipsé par l’imagerie par résonance magnétique (IRM). – 1992 : acquisition de deux coupes simultanées par rotation. – 1995 : acquisition « subseconde » 0,75 seconde par tour. – 1998 : acquisition de 4 coupes simultanées. – 2000 : acquisition de 8 puis 16 coupes simultanées. Principe de formation de l’image Le scanner est une chaîne radiologique composée d’un générateur, d’un tube à rayons X et d’un ensemble de détecteurs disposés en couronne. Le principe repose sur la mesure de l’atténuation d’un faisceau de rayons X qui traverse un segment du corps. Le tube et les détecteurs tournent autour de l’objet à examiner (fig 2). De multiples profils d’atténuation sont obtenus à des angles de rotation différents. Ils sont échantillonnés et numérisés. Les données sont filtrées et rétroprojetées sur une matrice de reconstruction puis transformées en image analogique. ATTÉNUATIONS Un faisceau de rayons X traversant un objet homogène d’épaisseur x subit une atténuation, fonction de la densité électronique de l’objet. La valeur de l’atténuation est obtenue par soustraction entre l’intensité du faisceau de rayons X avant et après traversée de l’objet (fig 3). Elle est définie par la relation : Log Io/I = μx Io : intensité incidente du faisceau ; I : intensité émergente ; μ : coefficient d’atténuation de l’objet traversé ; x : épaisseur de l’objet. Le faisceau rencontre des structures de densité et d’épaisseur différentes. L’atténuation dépend donc de plusieurs inconnues μ1x1, μ2x2,...μnxn. PROJECTIONS Le détecteur transforme les photons X en signal électrique (fig 4). Ce signal est directement proportionnel à l’intensité du faisceau de rayons X. Détecteur Le profil d’atténuation ou projection correspond à l’ensemble des signaux électriques fourni par la totalité des détecteurs pour un angle de rotation donné. Un mouvement de rotation autour du grand axe de l’objet à examiner permet d’enregistrer une série de profils d’atténuation résultant de la traversée de la même coupe selon différents angles de rotation (de l’ordre de 1 000 mesures par rotation) (fig 5). RÉTROPROJECTIONS Les projections sont échantillonnées et numérisées. Ces données converties ou données brutes sont des valeurs numériques avec une adresse spatiale. Avec n projections obtenues selon des angles différents, il est possible de reconstruire une image du plan de coupe étudié. Ces projections sont filtrées puis rétroprojetées sur une matrice de reconstruction. Chaque profil d’atténuation est projeté selon le même angle qu’à l’acquisition. À partir des valeurs d’atténuation mesurées par chaque détecteur, l’ordinateur calcule la densité de chaque pixel de la matrice. Ces calculs complexes reposent sur un principe simple : connaissant la somme des chiffres d’une matrice selon tous ses axes (rangées, colonnes et diagonales), on peut en déduire tous les chiffres contenus dans la matrice. DE LA MATRICE À L’IMAGE La matrice est un tableau composé de n lignes et n colonnes définissant un nombre de carrés élémentaires ou pixels. Les matrices actuelles sont le plus souvent en 5122. À chaque pixel de la matrice 88 89 90 91 92 94 95 96 97 98 99 00 01 02 Acquisition hélicoïdale < 1 s. 4 coupes/rot 0,5 s. 16 coupes/rot 1 Chronologie des avancées technologiques en scanner hélicoïdal. Détecteurs Tube RX 2 Le tube et les détecteurs tournent autour du patient. De multiples mesures d’at-ténuations sont effectuées selon différents angles de ro-tation du tube. Faisceau RX Détecteur m2 m1 m3 m = m1- m2 + m3 +... 3 L’atténuation mesurée par un détecteur dépend de toutes les structures traver-sées et la valeur de μ est une valeur moyenne. Faisceau RX Signal électrique proportionnel à l'intensité du faisceau RX 4 Le détecteur transforme le faisceau de rayons X en signal électrique. 2
  • 3. Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 Projection B Projection A de reconstruction correspond une valeur d’atténuation ou de densité. En fonction de sa densité, chaque pixel est représenté sur l’image par une certaine valeur dans l’échelle des gris. Les coefficients de densité des différents tissus sont exprimés en unités Hounsfield (UH). L’éventail varie de - 1 000 à + 1 000, avec le choix d’une valeur de zéro pour l’eau, - 1 000 pour l’air et + 1 000 pour le calcium. L’oeil humain ne distinguant que 16 niveaux de gris, les 2 000 paliers de densité ne peuvent être vus simultanément sur l’écran. La fenêtre correspond aux densités qui seront effectivement traduites en niveaux de gris à l’écran. Deux paramètres modulables définissent la fenêtre utile de densités (fig 6) : – le niveau (level) : valeur centrale des densités visualisées ; – la largeur de la fenêtre (window) détermine le nombre de niveaux de densité. En augmentant la fenêtre, l’image s’enrichit de niveaux de gris mais le contraste diminue entre les structures de l’image. En diminuant la fenêtre, le contraste augmente. Constitution d’un scanographe STATIF Il est composé de deux ensembles mobiles et solidaires, le tube et les détecteurs qui vont se déplacer autour du patient. Plusieurs générations de statifs se sont succédées [16]. ¦ Première génération La réalisation d’une coupe s’obtenait par un mouvement de translation-rotation : le tube était couplé à un seul détecteur et chaque acquisition était suivie d’une translation le long de la structure étudiée puis d’une rotation d’un degré. Ce mouvement, répété de nombreuses fois, engendrait un temps de coupe de l’ordre de 4 minutes... ¦ Deuxième génération L’ensemble tube-détecteurs est toujours animé d’un mouvement de translation-rotation mais le tube est alors couplé à une barrette de sept à 60 détecteurs dans le plan de rotation du tube. ¦ Troisième génération La quasi-totalité des appareils en service est du type 3e génération. Le tube et les détecteurs effectuent un mouvement de rotation autour du patient. Une série de détecteurs (de 500 à 1 000) couvre la largeur du sujet (50 cm pour l’abdomen). ¦ Quatrième génération Les détecteurs sont fixes et disposés en couronne autour de l’objet à examiner. Seule la source de rayons X décrit un mouvement de rotation sur un cercle inscrit dans la couronne de détecteurs. Parmi ces scanners de 4e génération, prend place le scanner à faisceau d’électrons. La cathode est remplacée par un canon à électrons générant un faisceau qui décrit un arc de cercle autour du patient et vient frapper l’anode représentée par quatre cibles fixes et adjacentes en tungstène décrivant un arc de cercle de 210°. Il n’y a pas de problème d’échauffement d’anode du fait du déplacement rapide du faisceau d’électrons. Le système de détection est représenté par une double rangée de plusieurs milliers de détecteurs couvrant également un arc de cercle de 210°. L’ensemble tube-détecteurs est fixe. Il n’existe donc aucun élément mécanique dans le statif. Le seul mouvement est celui du faisceau de rayons X (fig 7, 8). Le principal atout de cet appareil est sa résolution temporelle élevée liée à la rapidité de déplacement du faisceau d’électrons : le temps de pose est de 50 ms ; dédié à l’exploration cardiaque [17, 22], il a été confronté à des difficultés de production et il n’existe plus d’installation en France mais il reste commercialisé dans d’autres pays. ¦ Rotation continue et acquisition hélicoïdale Jusqu’en 1989, seul le mode d’acquisition séquentiel est utilisé. Une coupe est acquise à chaque rotation de 360°, dans un plan de coupe fixe, puis la translation du lit précède une nouvelle acquisition. Cette procédure est répétée coupe après coupe. En 1989 apparaît la rotation continue puis l’acquisition spiralée ou hélicoïdale. La rotation continue en mode séquentiel permet un gain Tube RX Signal Détecteurs Détecteurs 5 Principe de mesure. À chaque rotation, de multiples profils d’atténuation sont ob-tenus selon différents angles de rotation. UH + 1 000 + 100 0 -100 - 1 000 Niveau 50 UH Substance grise 35-40 UH Substance blanche 25-30 UH LCR : 0 UH Largeur de fenêtre 120 UH 6 Exemple de niveau et de largeur de fenêtre pour l’étude du parenchyme cérébral. Détecteurs électrons Canon à électrons RX Cible 7 Scanner à faisceau à électrons : les rayons X sont générés par le faisceau à électrons balayant la cible. 3
  • 4. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic de temps appréciable entre chaque coupe, évitant les délais de freinage puis de redémarrage du statif. Elle reste utilisée actuellement dans certaines indications. Mais c’est l’acquisition hélicoïdale qui va ouvrir de nouvelles perspectives en tomodensitométrie. Le principe repose sur la rotation continue du tube autour du lit associée au déplacement simultané de la table pendant le balayage du faisceau de rayons X. Le tube décrit autour du patient une figure géométrique à type d’hélice (fig 9). Le développement de cette technologie a été rendu possible grâce à des progrès techniques, notamment les contacteurs ou slip ring (fig 10) qui permettent sans câblage le transfert de l’énergie électrique nécessaire à l’alimentation du générateur et du tube pendant leur rotation et la récupération du signal généré par les détecteurs. Actuellement, la plupart des appareils sont à rotation continue. La vitesse de rotation sur les scanners les plus récents a été considérablement augmentée, atteignant 360° en 0,4 seconde. Cette vitesse soumet le tube à une force centrifuge élevée de l’ordre de 13 g [14]. ¦ Géométrie On distingue les scanners à géométrie courte ou à géométrie longue selon la valeur, fixée par le constructeur, de la distance foyer-détecteurs (110 cm en géométrie longue, 90 cm en géométrie courte) (fig 11). Il faut plus de milliampères (mA) en géométrie longue qu’en géométrie courte car la dose est inversement proportionnelle au carré de la distance tube-récepteur (ce qui ne signifie pas que la dose délivrée au patient soit supérieure). La tendance actuelle avec les scanners multicoupe est de diminuer la distance foyer-détecteurs pour limiter les contraintes mécaniques (force centrifuge) liées à la grande vitesse de rotation et préserver une réserve de puissance du tube. L’entraînement se fait soit par courroie, soit plus récemment par moteur linéaire à champ magnétique, ce qui autorise potentiellement une plus grande vitesse de rotation. CHAÎNE RADIOLOGIQUE ¦ Générateur de rayons X Le générateur alimente le tube à rayons X. Il délivre une haute tension continue (80 à 140 kV) ainsi qu’un milliampérage constant (de 10 à 500 mA). Il a une puissance totale disponible de 50 à 60 kW. Il est placé dans le statif (« embarqué »). ¦ Tube Les tubes doivent être extrêmement performants. En effet, ils doivent être capables : – d’absorber de fortes contraintes thermiques d’où la nécessité d’une capacité calorique élevée (exprimée en unités chaleur UC) ; – d’évacuer la chaleur grâce à une dissipation thermique importante (permettant de réaliser rapidement une deuxième hélice si la première a porté le tube à sa charge thermique maximale). Cible Faisceau RX Détecteurs 8 Scanner à faisceau à électrons (vue orthogo-nale) : balayage de la cou-ronne de détecteurs par le faisceau à électrons. Hélice décrite par la rotation du tube et des détecteurs autour du lit en déplacement 9 Principe de l’acquisition hélicoïdale. Transfert de la tension au générateur Recueil du signal des détecteurs 10 Principes des slip rings [11]. Géométrie longue : 110 cm Géométrie courte : 90 cm Foyer Détecteurs Distance foyer-détecteurs et foyer-isocentre 11 Distance foyer-détecteurs courte ou longue. 4
  • 5. Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 Ils sont à anode tournante, à double foyer de (0,5 à 1,5 mm) avec émission continue. Ils doivent en outre supporter les contraintes mécaniques de la force centrifuge des statifs de dernière génération dont la vitesse de rotation est de 360° en 0,4 seconde. ¦ Filtration et collimation La filtration et la collimation permettent la mise en forme du faisceau de rayons X. Filtration Elle est obtenue par une lame métallique de faible épaisseur. Elle permet d’obtenir un spectre de rayonnement étroit et d’approcher le monochromatisme. Un deuxième filtre « papillon » est fréquemment ajouté, plus épais au centre qu’en périphérie permettant d’adapter le faisceau aux variations d’épaisseur (moindre en périphérie qu’au centre) du volume traversé. Collimations primaire et secondaire La collimation primaire est située en aval de la filtration (fig 12). Elle calibre le faisceau de rayons X en fonction de l’épaisseur de coupe désirée. Elle limite l’irradiation inutile. Certains appareils disposent d’une collimation secondaire placée avant le détecteur. Elle doit être parfaitement alignée avec le foyer et la collimation primaire. Elle limite le rayonnement diffusé par le patient et intervient parfois dans la détermination de l’épaisseur d’acquisition. Collimateurs de champ Placés en sortie de tube, ils limitent automatiquement le faisceau de rayons X au champ choisi au lieu d’irradier l’ensemble du volume pour n’utiliser que les données d’absorption du volume résultant du champ choisi. ¦ Système de détection Principe Les détecteurs transforment les photons X en signal électrique. On distingue deux types de détecteurs. · Chambres d’ionisation au xénon Les photons X sont directement transformés en signal électrique. Leur efficacité (rendement) est faible (60 à 70 % de l’énergie est absorbée). Elles ne sont plus utilisées actuellement remplacées par les détecteurs solides. · Détecteurs solides Ils sont utilisés par la plupart des scanners actuels. Ils sont parfois nommés incorrectement semi-conducteurs. Les photons X sont Photodiode Monocoupe 1 détecteur dans l'axe Z Monocoupe N détecteurs absorbés par un scintillateur (céramique) et convertis en photons lumineux, eux-mêmes convertis en signal électrique par une photodiode (fig 13). Leur efficacité est excellente. Ils offrent des temps de réponse rapides et une faible rémanence. Architecture des détecteurs En scanner monocoupe, la détection est assurée par une couronne de 500 à 900 éléments disposés dans l’axe X sur environ 50° en éventail. Une seule coupe est acquise par rotation. L’évolution du système de détection vers le scanner multicoupe (fig 14) est caractérisée par la subdivision de la couronne de détecteurs dans l’axe Z en deux à 34 couronnes formées de détecteurs de nombre et d’épaisseur variables en fonction des solutions technologiques proposées par les constructeurs. · Arrangement des détecteurs L’arrangement des détecteurs dans l’axe Z varie selon les constructeurs et le nombre de coupes simultanées possibles (fig 15). On distingue ainsi trois types de détecteurs [4, 8, 10, 21] : – symétriques (ou matriciels) : tous les détecteurs ont la même largeur. Ils permettent d’acquérir de 2 à 8 coupes simultanées ; – asymétriques : la largeur des détecteurs croît au fur et à mesure qu’ils s’écartent de la perpendiculaire à l’axe de rotation. La Collimation primaire Collimation secondaire Tube RX Détecteurs 12 Collimation primaire et secondaire. Tube RX Détecteurs Lumière Signal électrique 13 Principe du détecteur solide. Y X O Z 14 Comparaison du système de détection en scanner monocoupe et multicoupe. L’axe Oz est l’axe du patient. 5
  • 6. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic Détecteurs symétriques 1 1,5 2,5 5 Détecteurs asymétriques 20 mm collimation secondaire permettra d’obtenir des coupes d’épaisseur nominale identique. Ils sont limités à 4 coupes simultanées. L’utilisation de détecteurs périphériques plus larges permettrait de limiter les phénomènes liés à l’effet de cône ; – hybrides : les détecteurs sont de deux largeurs différentes (fig 16). Ils permettent d’obtenir actuellement de 2 à 16 coupes simultanées. En fonction des options technologiques proposées par les constructeurs, le nombre et la largeur des détecteurs gouvernent [20] : – l’épaisseur de coupes minimale disponible (0,5 mm) ; – le nombre de coupes réalisables avec l’épaisseur minimale (2 à 16) ; – la gamme des épaisseurs de coupe disponibles (de 0,5 à 10 mm) (fig 17) ; Collimation secondaire 2 x 0,5 mm – la hauteur maximale couverte par rotation (de 20 à 32 mm actuellement). · Architecture des systèmes en fonction du nombre de coupes Systèmes 2 coupes. C’est la première génération des scanners multicoupes. Deux couronnes de détecteurs de taille identique dans l’axe Z sont associées, permettant l’acquisition simultanée de deux coupes dont l’épaisseur est fonction de la collimation primaire et secondaire. Systèmes 4 coupes. Ils comprennent quatre couronnes d’épaisseur variable. Trois types d’arrangement des détecteurs sont proposés : symétriques, asymétriques et hybrides. – Détecteurs symétriques : ils sont composés de 16 détecteurs d’1,25 mm de largeur dans l’axe Z (presque 2 fois plus en réalité compte-tenu de l’agrandissement géométrique, 1,25 mm correspondant à l’épaisseur de coupe à l’isocentre [13]). L’épaisseur de coupe souhaitée est obtenue par l’activation des détecteurs (largeur 1,25 mm) par groupe de un, deux, trois ou quatre détecteurs permettant d’obtenir 4 coupes de 1,25 mm, 2,5 mm, 3,75 mm ou 5 mm (fig 18). Seule l’acquisition en coupes de 5 mm utilise l’ensemble des détecteurs dans l’axe z. – Détecteurs asymétriques : ils sont composés de 8 détecteurs de largeur croissante, de 1 à 5mm, et permettent d’obtenir 2 coupes de 0,5 mm ou 4 coupes de 1 à 5mm; c’est l’ajustement de la collimation secondaire qui fixe l’épaisseur de coupe (fig 19). 1,25 1,25 5 2,5 1,5 1 1 1 Détecteurs hybrides 32 mm Z Z 15 Les trois types de couronnes de détecteurs des scanners multicoupe. 16 Élément de détecteur hybride en scanner 16 coupes. C’est l’assemblage des éléments dans l’axe X qui constituera la couronne de détecteurs. Foyer 4 coupes de 5 mm Détecteurs symétriques association de 4 détecteurs de 1,25 mm Détecteurs asymétriques 1 détecteur de 5 mm et association de 3 détecteurs 2,5 - 1,5 - 1 mm 17 Coupe de 5 mm par combinaison de détecteurs : comparaison de systèmes symé-triques et asymétriques. Coupe de 5 mm : combinaison de 4 détecteurs de 1,25 mm Coupe de 2,5 mm : combinaison de 2 détecteurs de 1,25 mm Foyer Coupes Détecteurs 18 Détecteurs symétriques : combinaison de détecteurs en fonction de l’épaisseur de coupe désirée. 1 1 2,5 2,5 5 Détecteurs asymétriques 5 4 x 1 mm 4 x 2,5 mm 4 x 5 mm 19 Détecteurs asymétriques : combinaison de détecteurs et ajustement de la collima-tion secondaire en fonction de l’épaisseur de coupe désirée. 6
  • 7. Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 – Détecteur hybride : il est composé de 34 détecteurs, quatre détecteurs centraux de 0,5 mm et 15 détecteurs de 1 mm de part et d’autre réalisant une couronne de 32 mm de largeur. Comme pour les détecteurs matriciels, c’est l’activation isolée ou par groupes des détecteurs qui permet d’obtenir l’épaisseur de coupe souhaitée. C’est le seul détecteur permettant d’obtenir 4 coupes infracentimétriques simultanées (0,5 mm). Système 8 coupes. C’est une extension du système 4 coupes à détecteurs matriciels : l’architecture de la couronne de détection est identique : l’activation des détecteurs permet de réaliser 8 coupes de 1,25 mm (détecteurs centraux) ou 2,5 mm (utilisation de l’ensemble des détecteurs dans l’axe z). Systèmes 16 coupes. C’est la génération la plus récente des scanners multicoupes. Ils disposent tous d’un arrangement de type hybride composé de deux types de détecteurs, avec au centre 16 détecteurs fins infracentimétriques (d1 = 0,5, 0,625 ou 0,75 mm selon les constructeurs) et en périphérie deux séries de quatre à 12 détecteurs de taille double (d2 = 1, 1,25 ou 1,5 mm) (fig 20), permettant d’acquérir 16 coupes d’épaisseur nominale d1 ou d2. Certains systèmes 16 coupes permettent également d’acquérir en mode 2 coupes (activation limitée aux détecteurs centraux), afin de limiter les distorsions liées à l’effet de cône et conserver une résolution spatiale élevée, avec collimation secondaire, offrant une très haute résolution spatiale (2 ´ 0,5 mm). À partir de cette architecture 16 coupes, différentes versions sont déclinées par les constructeurs offrant une acquisition intermédiaire entre 4 coupes et 16 coupes. · Effet de cône Le principal facteur limitant le nombre de coupes simultanées par rotation est l’artefact de cône [3]. Sur les scanners multicoupes, la projection du faisceau de rayons X représente dans l’axe Z un cône. Les rangées centrales de détecteurs sont atteintes perpendiculairement à l’axe de rotation, tandis que les rangées les plus externes sont atteintes obliquement par les rayons X (fig 21). Cette obliquité dégrade la qualité de l’image en périphérie. Lorsqu’un détecteur périphérique est activé isolément, la largeur du volume traversé par le faisceau de rayons X devient plus importante que la largeur du détecteur. Par ailleurs, cette obliquité entraîne une réduction de l’efficacité des détecteurs périphériques, surtout s’ils sont de petite taille et séparés par de nombreux septa (fig 22), et a justifié pour certains constructeurs le choix de détecteurs asymétriques plus larges en périphérie. Acquisition et reconstruction de l’image PARAMÈTRES D’ACQUISITION ¦ Collimation primaire et épaisseur nominale Elle est définie par la largeur de collimation du faisceau de rayons X à la sortie du tube. Elle détermine l’épaisseur nominale de coupe en acquisition monocoupe. Elle peut varier de 1 à 10mm. En scanner multicoupe, il faut distinguer épaisseur nominale et collimation (épaisseur nominale ´ nombre de coupes par tour). La 4 x 1,5 16 x 0,75 4 x 1,5 16 x 0,75 mm 16 x 1,5 mm Z Détecteurs hybrides 20 Exemple de système 16 coupes de type hybride permettant d’acquérir 16 coupes de 0,75 ou 1,5 mm. Épaisseur de coupe B Épaisseur de coupe A Épaisseur patient Foyer Largeur du volume B Largeur du volume A Détecteurs dans l'axe Oz 21 Effet de cône. Si un détecteur périphérique est utilisé isolément, la largeur du vo-lume A traversé par le faisceau de rayons X est supérieure à l’épaisseur de coupe A. Si plusieurs détecteurs sont associés ou que le détecteur périphérique est plus large, la lar-geur du volume traversé B est proche de l’épaisseur de coupe B. Notez que pour la dé-monstration, les proportions réelles ne sont pas respectées [12]. RX Septum Largeur d'un détecteur Détecteurs Espace mort 22 Conséquence de l’obliquité du faisceau sur la réception des détecteurs les plus pé-riphériques. 7
  • 8. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic Angle de projection collimation varie en fonction du nombre de détecteurs et des épaisseurs de coupe disponibles. Les valeurs actuelles de collimation primaire vont de 1 mm pour réaliser 2 coupes de 0,5 mm à 32 mm pour obtenir 4 coupes de 8 mm ou 16 coupes de 2 mm. ¦ Kilovoltage et milliampérage Les tensions disponibles vont de 80 à 140 kV. L’opérateur choisit également la charge du tube (mA). Certains systèmes proposent une valeur de mAs (mAs eff) : mAs eff = mA ´ trot/pitch. Le courant délivré par le tube va être modulé en fonction du pitch afin de conserver le rapport signal sur bruit constant quel que soit le pitch choisi. La modulation du milliampérage s’effectue également en fonction des variations du signal reçu par les détecteurs. Elle vise à améliorer le compromis entre qualité d’image et irradiation (cf chapitre irradiation et scanner). ¦ Temps de rotation Depuis plusieurs années, les scanners hélicoïdaux monocoupe permettaient d’atteindre des temps de rotation sur 360° de 0,75 à 0,8 seconde. Sur les appareils multicoupes plus récents, le temps de rotation est de 0,4 à 0,75 seconde pour 360° et tous les examens peuvent bénéficier de cette vitesse de rotation. Ce temps de rotation conditionne la résolution temporelle, c’est-à-dire le temps d’acquisition d’une séquence. Il permet d’obtenir un temps d’acquisition par coupe plus court, de 250 ms par reconstruction partielle et proche de 100 ms par méthode multisectorielle (cf paragraphe résolution temporelle). La résolution temporelle dans la coupe s’approche de celle de la tomodensitométrie par faisceau d’électron (TFE) qui est de 50 à 100 ms. Il devient possible avec une synchronisation cardiaque d’accéder à l’imagerie cardiaque. Il est parfois utile d’augmenter ce temps de rotation jusqu’à 1 seconde par tour afin de bénéficier d’un plus grand nombre de mesures (projections) par rotation et d’améliorer ainsi la qualité de l’image (par exemple pour l’étude de la ceinture scapulaire). ¦ Pitch Le pitch se définit comme le rapport entre le pas de l’hélice (distance parcourue par la table pendant une rotation de 360° du tube) et la collimation du faisceau de rayons X. En acquisition monocoupe, la collimation est inférieure à la largeur d’un détecteur et correspond à l’épaisseur nominale de coupe (fig 23). Ce n’est plus le cas en acquisition multicoupe, où la collimation correspond à x fois l’épaisseur nominale de coupe ou plus exactement x fois la largeur d’un détecteur. La valeur du pitch n’est donc plus la même d’un constructeur à l’autre selon que l’on considère pour calculer le pitch l’épaisseur nominale d’acquisition et donc la largeur d’un détecteur (pitch de détection) ou bien la collimation (pitch de collimation), soit 4 fois la largeur de détection pour un scanner 4 coupes [10, 15]. Prenons un exemple : si l’on choisit 2,5 mm d’épaisseur nominale, soit une largeur de détecteur de 2,5 mm et une collimation de 10 mm, un déplacement de table de Angle de projection 15 mm par tour correspondra à un pitch de détection de 6 (15/2,5) et à un pitch de collimation de 1,5 (15/10) (fig 24) et un déplacement de 7,5 mm par tour correspondra à un pitch de détection de 3 (7,5/2,5) et un pitch de collimation de 0,75 (7,5/10) (chevauchement partiel du faisceau) (fig 25). Le choix du pitch de collimation rend mieux compte de la géométrie du faisceau autour du patient avec chevauchement d’une rotation à l’autre pour des pitchs inférieurs à 1. Les constructeurs proposent des pitchs de collimation allant de 0,5 à 2. L’utilisation de pitchs inférieurs à 1 expose à un chevauchement partiel des hélices et donc à une irradiation supplémentaire théorique mais des dispositifs d’adaptation du milliampérage en fonction du pitch permettent sur certains systèmes de limiter l’irradiation (cf. chapitre de l’Encyclopédie Médico-Chirurgicale sur irradiation et scanner). ¦ Longueur d’acquisition Elle conditionne la durée et le volume d’exploration. ¦ Mode fluoroscopique Il permet d’acquérir des images en mode scopique pour les gestes de radiologie interventionnelle à une cadence d’image allant jusqu’à 12 images par seconde. L’acquisition en mode séquentiel est réalisée à basse dose et chaque image est reconstruite à partir des données acquises pendant une rotation de 60° du tube (fig 26) en matrice 256 ou 512. Les scanners multicoupes permettent d’acquérir une ou trois images simultanées par rotation. Sur certaines machines, l’acquisition est interrompue lorsque le tube est au-dessus du patient pour limiter l’irradiation des mains de l’opérateur (fig 27). TRANSFERT DES DONNÉES Le signal analogique est transmis à la console de traitement des données par fibres optiques ou par une technologie type radar. En acquisition monocoupe, les données sont transférées à un convertisseur analogique- numérique (DAS : data acquisition system). Colimation Déplacement lit Z 180° 90° 23 Scanner monocoupe : pitch de 1,5. Collimation Détecteur Déplacement lit Z 180° 90° 4 x 2,5 mm 15 mm/tour 24 Scanner multicoupe (4 coupes simultanées) pitch de détection de 6 et pitch de col-limation de 1,5. Collimation Détecteur Déplacement lit Angle de projection Z 180° 90° 4 x 2,5 mm 7,5 mm/tour 25 Scanner multicoupe (4 coupes simultanées) pitch de détection de 3 et pitch de col-limation de 0,75. Chevauchement partiel du faisceau d’une rotation à l’autre. 8
  • 9. Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 En acquisition multicoupe, les informations provenant des détecteurs vont alimenter quatre, voire 16 canaux de DAS [14], le nombre de DAS conditionnant le nombre de coupes par rotation. RECONSTRUCTION DE L’IMAGE ¦ Paramètres de reconstruction Ils sont présentés sur le tableau I. ¦ Filtre de reconstruction Les profils d’atténuation recueillis par les détecteurs sont convertis par une transformée de Fourier en une gamme de fréquence avant l’étape de rétroprojection. Les spectres fréquentiels subissent également une fonction de filtration. La sélection des fréquences élevées par des filtres « durs » ou spatiaux privilégie la représentation des limites anatomiques des structures et des détails de l’image mais conserve le bruit de l’image. À l’inverse, l’élimination des fréquences élevées par des filtres « mous » ou de densité atténue le bruit et la visibilité des contours permettant une meilleure discrimination des structures à faible écart de densité. Ces filtres optimisent l’image reconstruite selon la structure étudiée. Les filtres « mous » sont adaptés aux structures à faible contraste naturel (parenchymes pleins : foie, cerveau) et les filtres durs aux structures à contraste naturel élevé telles que l’os, le poumon où le rapport contraste sur bruit est très élevé. ¦ Algorithmes d’interpolation En scanner hélicoïdal, les données brutes (projections numérisées) ne peuvent être utilisées directement (contrairement au mode séquentiel) en raison du déplacement continu du patient durant l’acquisition. Si l’on reconstruit les images directement à partir des données ainsi recueillies, la qualité des images sera altérée non seulement par des artefacts de mouvement mais également par la prise en compte de données acquises à des niveaux d’anatomie différents. Il est donc indispensable de calculer des données brutes planes à partir des données volumiques. Ce calcul est réalisé grâce à des algorithmes d’interpolation. La projection des données d’une hélice peut être représentée sous forme d’une ligne oblique (fig 28). Chaque point de la ligne représente une projection. Chaque point est indexé à l’axe Oz en raison du déplacement du lit et correspond à un angle de rotation précis. Si l’on considère un plan de reconstruction à une position précise dans l’axe Oz, un seul point de l’hélice croise le plan de reconstruction : une seule projection est réellement mesurée. Il faut calculer par interpolation toutes les autres projections du plan de coupe d’angle 0° à 360°. En scanner monocoupe Les algorithmes d’interpolation sont linéaires et parfois accessibles à l’opérateur qui a le choix entre : – l’algorithme 360° linéaire : il interpole les données mesurées à deux positions angulaires identiques avant et après la position du plan de reconstruction. Il utilise donc les données de deux rotations de 360° (fig 29). – l’algorithme 180° linéaire : il utilise les données acquises durant une rotation de 360°. L’interpolation se fait entre les données en projection angulaire opposée considérées comme similaires. Par exemple les données obtenues à 270 (90° + 180°) sont similaires à celles recueillies à 90° (fig 29). L’algorithme 360° favorise la résolution en densité (contraste) grâce à un meilleur rapport signal sur bruit. L’algorithme 180° qui utilise RX 60° 1e image 120° 180° 2e image 3e image 26 Principe de la fluoroscopie (six images par rotation, soit 12 images par seconde) : chaque image est reconstruite à partir des données acquises pendant une rotation du tube de 60°. 27 Interruption des rayons X au-dessus des mains de l’opérateur. Tableau I. – Paramètres de reconstruction. Paramètres Caractéristiques Filtration - Filtre dur (sélectionnant les fréquences spatiales éle-vées) : privilégie la résolution spatiale (région à haut contraste naturel : os, poumon) - Filtre mou (fréquences basses) : privilégie la résolu-tion en densité (parenchymes mous) - Filtre standard : compromis Algorithmes - Linéaires (180° ou 360°) en scanner monocoupe - Non accessibles en scanner multicoupe Épaisseur de coupe - Toujours supérieure à l’épaisseur nominale choisie - Fonction de l’épaisseur nominale et du pitch en scanner monocoupe - Modulable en scanner multicoupe Incrément de reconstruction - Distance intercoupe inférieure, égale ou supérieure à l’épaisseur nominale d’acquisition - Réduit les phénomènes de volume partiel et cer-tains artefacts Mode de reconstruction - Complet (360°) ou partiel (acquisition cardiaque ou fluoroscopie) Matrice de reconstruction - 512 ´ 512 en routine - 2562 (fluoroscopie) à1 0242 sur certaines machines (haute résolution) Champ de reconstruction - Conditionnne avec la matrice de reconstruction et la filtration la résolution spatiale axiale Post-traitement - Reconstructions multiplanaires (MPR) - Projections MIP et MPVR - Rendu de volume (VRT) - Endoscopie virtuelle Plan de reconstruction Monocoupe Axe Oz Hélice 1 Hélice 2 Angle de projection en degrés 360 270 180 90 0 0 1 2 28 Projection des don-nées d’une hélice en scanner hélicoïdal monocoupe. 9
  • 10. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic 180Lin 360Lin deux fois moins de données pour reconstruire une coupe dispose d’une moins bonne résolution en densité mais d’une meilleure résolution spatiale puisque l’épaisseur réelle de coupe est inférieure à celle obtenue avec un algorithme 360° et le profil de coupe sera amélioré. En scanner multicoupe L’acquisition multicoupe entraîne une obliquité du faisceau pour les détecteurs périphériques (diminution de l’angle de projection par rapport à la perpendiculaire) à l’origine de l’effet dit « effet de cône ». · Acquisition 4 coupes En acquisition 4 coupes, les algorithmes linéaires utilisés en acquisition monocoupe restent applicables (fig 30) en admettant que la divergence du faisceau est faible et peut être négligée, autrement dit en considérant que les quatre faisceaux sont parallèles entre eux et la qualité de la reconstruction n’en est pas altérée [7]. · Acquisition 8 et 16 coupes L’acquisition 8 et 16 coupes accentue l’effet de cône et l’on ne peut plus ignorer la divergence du faisceau, l’application d’algorithmes linéaires générant des artefacts trop importants qui ont conduit les constructeurs à la mise au point de nouveaux algorithmes 2D ou 3D tenant compte de cet effet de cône [18]. Algorithmes 2D. Les algorithmes 2D utilisent un ensemble de projections pour réaliser, par rétroprojection filtrée, une reconstruction 2D dans un plan dont l’orientation se superpose localement à la trajectoire de l’hélice. – Algorithme ASSR (advanced single-slice rebinning) [7] (fig 31A). L’algorithme ASSR utilise le réarrangement de plans de reconstruction obliques au lieu de plans transverses. Il est basé sur le principe qu’à tout segment d’une trajectoire hélicoïdale de 180° on peut faire correspondre un demi-cercle contenu dans un plan oblique avec une grande précision. Les coupes 2D reconstruites effectuent une nutation autour de l’axe longitudinal Z. Les coupes ainsi reconstruites sont empilées suivant l’axe Z sur toute la longueur de l’objet examiné. La dernière étape consiste à réaliser une interpolation filtrée entre les différentes coupes pour reconstruire les coupes dans le plan transversal. Cet algorithme a l’inconvénient de n’utiliser qu’une partie des données et donc de la dose délivrée. De plus, la qualité de l’image se détériore avec l’augmentation du pitch. – Algorithme AMPR (adaptative multiple plane reconstruction) [7]. L’algorithme AMPR résout ces inconvénients en autorisant le libre choix du pitch, en faisant une utilisation optimale de la dose délivrée et en assurant une bonne qualité d’image pour toutes les valeurs de pitch. Cet algorithme reconstruit des plans en double obliquité ce qui permet de suivre la trajectoire hélicoïdale avec une plus grande précision que celle obtenue avec la simple obliquité des plans de l’algorithme ASSR. Dans ce cas, la presque totalité de la dose est utilisée. La deuxième étape de la reconstruction est identique à l’algorithme ASSR avec une interpolation des plans obliques dans le plan transverse (fig 31B). – Algorithme SMPR (segmented multiple plane reconstruction). Le principe de l’algorithme SMPR est basé sur l’algorithme AMPR mais en réalisant une approximation en double obliquité, non pas en approximant la trajectoire hélicoïdale par un demi-cercle, mais en faisant correspondre des arcs de cercle (40-45°) à de plus petites portions de trajectoire hélicoïdale augmentant ainsi la précision dans la reconstruction qui devient presque parfaite. La suite de la reconstruction est identique à l’algorithme AMPR. Algorithmes 3D approchés. La reconstruction tridimensionnelle directe impose l’utilisation de projections bidimensionnelles (2D). Les données sont reconstruites sur un maillage volumique qui peut être ou ne pas être organisé en coupes parallèles [9]. – Algorithme de Feldkamp. Cet algorithme proposé par Feldkamp en 1984 associe une convolution et une rétroprojection incluant une étape critique de pondération des données. Pour la reconstruction d’une coupe, le principe consiste à utiliser les rangées de détecteurs qui ont mesuré les données provenant des projections ayant traversé ce plan de coupe. Avant d’être utilisées, les données des différentes rangées de détecteurs doivent être pondérées en fonction de leur position par rapport au plan de coupe à reconstruire. Cet algorithme n’est utilisable que pour les scanners séquentiels : il a nécessité d’être adapté pour être applicable aux acquisitions hélicoïdales : ce sont les algorithmes TCOT et 3D cone -beam. – Algorithme TCOT de Toshiba. L’algorithme TCOT développé par Toshiba Corporation est une adaptation de l’algorithme de Feldkamp qui permet de réaliser une rétroprojection 3D à partir d’une acquisition hélicoïdale. Pour tenir compte de la translation de la table au cours de l’acquisition, les rangées de détecteurs à utiliser sont sélectionnées pour chaque position de tube et les données des rangées adjacentes sont pondérées. – Algorithme 3D cone-beam [9]. Développé par Philips, il s’agit également d’une adaptation de l’algorithme de Feldkamp : la correction de l’obliquité est obtenue par pondération des données obliques recueillies par les détecteurs qui sont réorganisées en rangées parallèles entre elles et perpendiculaires au plan de rotation, au sein d’un plan rectangulaire virtuel, avant l’étape de rétroprojection filtrée. ¦ Épaisseur de reconstruction En scanner monocoupe L’opérateur ne choisit que l’épaisseur nominale de coupe. L’épaisseur réelle à la reconstruction n’est pas accessible directement à l’opérateur et dépend de la collimation mais également de deux autres facteurs, le pitch et l’algorithme d’interpolation (cf qualité de l’image). Plan de reconstruction Monocoupe Angle de projection en degrés 360 270 180 90 0 0 1 2 29 Algorithmes de re-construction linéaires 180 et 360° en scanner mono-coupe. Plan de reconstruction Multicoupes : 3 points d'interpolation Z 1e hélice 2e hélice Angle de projection en degrés 360 270 180 90 0 1 2 3 5 4 6 7 8 30 Algorithme linéaire en scanner multicoupe. 10
  • 11. Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 Z Z Z Z En scanner multicoupe L’épaisseur de reconstruction devient distincte de l’épaisseur nominale (cf qualité d’image et résolution spatiale). Plusieurs épaisseurs de coupe à la reconstruction sont disponibles à l’opérateur à partir d’une épaisseur nominale donnée par fusion des données obtenues par chaque couronne. Par exemple, une acquisition avec une collimation 4 ´ 2,5 mm permet d’obtenir des reconstructions de 3 mm ou de 6 mm d’épaisseur. En revanche, l’épaisseur de coupe reconstruite ne peut pas être inférieure à l’épaisseur nominale de coupe. ¦ Matrice de reconstruction La matrice de reconstruction est habituellement une matrice de 512 ´ 512 pouvant aller sur certaines machines jusqu’à 1024 ´ 1024 en mode haute résolution. Elle détermine en fonction du champ de reconstruction (Fov, field of view) la taille du pixel : Taille du pixel (en mm) = champ de reconstruction (en mm)/nombre de lignes ou de colonnes de la matrice. ¦ Incrément de reconstruction En scanner hélicoïdal, il est possible de reconstruire les images avec une distance intercoupe inférieure à l’épaisseur de coupe, sans augmenter l’irradiation (fig 32). Grâce à l’utilisation de coupes chevauchées, une petite structure de taille similaire ou inférieure à l’épaisseur de coupe aura plus de chance d’être centrée au milieu de la coupe et sera mieux étudiée (fig 33). Les coupes chevauchées permettent également d’améliorer la résolution spatiale longitudinale et par conséquent de réduire les artefacts en marche d’escalier observés lors des reconstructions multiplanaires. 20 10 0 -10 -20 1000 500 1000 500 0 0 -500 -500 -1000 -1000 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 20 10 0 -10 -20 1000 1000 1000 -1000 500 500 500 0 0 -500 -500 -1000 -1000 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 -600 -400 -200 0 200 400 600 31 A. Exemple d’algorithme 2D. Première étape : plan de reconstruction intermédiaire oblique le long du trajet de l’hélice à partir des données acquises pendant 240° [7]. *A *B B. Deuxième étape : reconstruction dans le plan axial traditionnel par interpolation des données des deux plans obliques [7]. Épaisseur de coupe = 5 mm Incrément = 5 mm 4 coupes reconstruites Incrément = 2,5 mm 8 coupes reconstruites 32 Influence de l’incrément de reconstruction. 11
  • 12. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic Résolution spatiale longitudinale Qualité de l'image ¦ Mode de reconstruction Le mode de reconstruction peut être complet ou partiel. La reconstruction partielle n’utilise qu’une partie des projections acquises lors d’une rotation de 360°. Cette technique est utilisée en imagerie cardiaque pour diminuer la résolution temporelle dans la coupe ainsi qu’en mode fluoroscopique. ¦ Post-traitement En complément des reconstructions axiales natives, les techniques de reconstruction tridimensionnelles se sont développées avec les progrès de l’acquisition hélicoïdale. Leur principe et leurs applications seront abordés dans le chapitre de l’Encyclopédie Médico-Chirurgicale consacré aux applications du scanner volumique. Qualité de l’image Les principaux facteurs de qualité de l’image en scanner sont la résolution spatiale, la résolution en contraste et la résolution temporelle. Certains artefacts peuvent dégrader la qualité de l’image (fig 34). La qualité de l’image est indissociable de la dose délivrée donc de l’irradiation. RÉSOLUTION EN CONTRASTE La résolution en contraste ou en densité est la possibilité de différencier des structures à faibles différences de densité comme par exemple dans le tissu cérébral, la substance blanche et la substance grise. Elle dépend du rapport signal sur bruit et du rapport contraste sur bruit (fig 35). Les facteurs qui influencent le rapport signal sur bruit sont le filtre de reconstruction (cf filtre de reconstruction), le flux photonique, l’algorithme d’interpolation et le pitch (en scanner multicoupe). ¦ Flux photonique Scanner monocoupe Le bruit est inversement proportionnel à la racine carrée du nombre de photons. Le flux photonique est sous la dépendance de plusieurs Contraste bruit a = 1 Ã mA bruit a = 1 Ã temps acquisition bruit a = 1 Ã collimation facteurs : la tension appliquée au tube, l’intensité du courant (mA), le temps d’acquisition et la collimation. Les modifications de la tension appliquée au tube induisent des modifications de l’énergie des photons. L’influence sur le rapport signal/bruit est importante (tableau II). Le nombre de photons X délivrés est directement dépendant de la collimation, de l’intensité du courant (mA) et du temps d’acquisition. Le bruit est donc lié à ces paramètres par la même relation que le flux photonique (fig 36). Par exemple, la diminution lors de l’acquisition de l’épaisseur de coupe ou des mA ou du temps d’acquisition par 2 multiplie le bruit par racine carrée de 2, soit environ 1,4. Scanner multicoupe L’épaisseur de reconstruction est indépendante de la collimation. L’augmentation du bruit lié au choix d’une collimation fine pour approcher l’isotropie est compensée par le choix possible d’une épaisseur de reconstruction plus élevée qui va améliorer le rapport signal sur bruit. Épaisseur de coupe = 5 mm Nodule Incrément = 5 mm Volume partiel Incrément = 2,5 mm 33 Intérêt des coupes chevauchées. Résolution en contraste Résolution temporelle Artefacts 34 Facteurs de qualité de l’image en tomodensitométrie. SUBSTANCE GRISE SUBSTANCE BLANCHE Bruit SUBSTANCE GRISE SUBSTANCE BLANCHE Bruit 35 Rapport contraste sur bruit. Tableau II. – Influence de la tension sur le bruit relatif. Nombre relatif de photons Bruit relatif 140 kV 250 63 120 kV 100 100 80 kV 40 142 Bruit Nombre de photrons 36 Facteurs de variation du nombre de photons. 12
  • 13. Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 180° 180° ¦ Algorithmes d’interpolation Le choix de l’algorithme d’interpolation peut être accessible à l’opérateur en scanner monocoupe et influence le rapport signal sur bruit. Le mode 360° linéaire utilise les projections acquises durant deux spirales (720° de rotation) pour les moyenner sur 360°. Le mode 180 linéaire n’utilise que les projections acquises durant une rotation de 360°. L’algorithme 360° linéaire augmente le rapport signal sur bruit de racine carrée de 2, soit environ 1,4 par rapport à l’algorithme 180° linéaire. En scanner multicoupe, les algorithmes ne sont pas accessibles à l’opérateur. ¦ Pitch et rapport signal sur bruit Scanner monocoupe En acquisition monocoupe hélicoïdale, le rapport signal sur bruit reste constant quel que soit le pitch car le nombre de données pour reconstruire une coupe est indépendant du pitch (fig 37). Le pitch n’intervient qu’indirectement par le choix de l’algorithme. Un pitch supérieur à 1 impose l’utilisation d’un algorithme de 180° en raison de la trop grande dégradation du profil de coupe avec l’algorithme 360° (cf résolution spatiale longitudinale). Scanner multicoupe En acquisition multicoupe, si la distance d’interpolation reste inchangée quel que soit le pitch, le nombre de données pour reconstruire la coupe diminue quand le pitch augmente (fig 38, 39). À mA constants, l’augmentation du pitch diminue le rapport signal sur bruit, la diminution du pitch l’améliore. Certains constructeurs proposent une modulation des mA en fonction du pitch afin de travailler à bruit constant quel que soit le pitch P choisi à partir d’une valeur de mAs choisie par l’opérateur (mA = eff.mAsx1/trot ´ P). L’utilisation de pitchs inférieurs à 1 ne majore pas l’irradiation et l’utilisation de pitchs supérieurs à 1 n’altère pas le rapport signal sur bruit. Cette modulation n’est pas appliquée dans les acquisitions cardiaques. RÉSOLUTION SPATIALE ¦ Résolution spatiale dans le plan de coupe Elle dépend de la taille du pixel, de la matrice de reconstruction qui est fonction du champ de vue et du nombre de lignes et de colonnes de la matrice (le plus souvent 5122). Elle dépend également du filtre de reconstruction choisi. Elle est identique en scanner hélicoïdal à celle obtenue en scanner séquentiel. L’utilisation sur certaines machines d’un foyer flottant (décalage du foyer d’une distance égale au quart de la largeur d’un détecteur) permet de doubler le nombre de mesures reçues par les détecteurs et d’améliorer la résolution spatiale axiale. Elle peut atteindre jusqu’à 20 à 25 pl/cm (à 2 % de contraste de la fonction de transfert de modulation) [7]. ¦ Résolution spatiale longitudinale Elle dépend de la taille du voxel dans l’axe longitudinal Oz et correspond à l’épaisseur effective ou réelle de coupe. L’utilisation de pitchs inférieurs à 1 et d’un incrément de reconstruction également inférieur à 1 permet d’obtenir une résolution dans l’axe Z inférieure à l’épaisseur de coupe : une acquisition en 4 ´ 1 mm avec pitch inférieur à 1 et incrément de 0,6 mm permet d’obtenir une résolution axiale d’environ 0,8 mm [7]. La réduction de l’incrément ne permet d’améliorer la résolution que jusqu’à une certaine limite qui ne va pas au-delà de 50 % de l’épaisseur nominale. Angle de projection Plan de reconstruction 360 270 180 90 0 0 1 2 3 2 points Z Pitch 1 Angle de projection Plan de reconstruction 360 270 180 90 0 0 1 2 3 2 points Z Pitch 2 37 Scanner monocoupe : le nombre de données pour re-construire une coupe et donc le rapport signal sur bruit est indépendant de la valeur du pitch. Plan de reconstruction Pitch < 1 : 3 points d'interpolation Z 1e hélice 2e hélice Angle de projection en degrés 360 270 180 90 0 1 2 3 5 4 6 7 8 38 Algorithmes de reconstruction pitch < 1. Plan de reconstruction Pitch < 1 : 2 points d'interpolation Z 1e hélice 2e hélice Angle de projection en degrés 360 270 180 90 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 39 Algorithmes de reconstruction pitch > 1. 13
  • 14. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic Définition de l’épaisseur effective L’épaisseur effective ou épaisseur réelle de la coupe est difficile à calculer. Elle peut être évaluée à partir du profil de coupe qui représente la distribution sur l’axe Z du rayonnement reçu par les détecteurs. · Profil de coupe en scanner séquentiel Le profil de coupe a une forme presque rectangulaire (fig 40), c’est-à- dire que l’épaisseur réelle de coupe est quasiment identique à l’épaisseur nominale choisie par l’opérateur. · Profil de coupe en scanner hélicoïdal Le profil de coupe prend l’allure d’une courbe de Gauss (fig 41). L’épaisseur effective augmente par rapport à l’épaisseur nominale. La valeur exacte de l’épaisseur effective ne peut être qu’approchée : on utilise le plus souvent sa largeur à mi-hauteur, FWHM (full width at half maximum). Facteurs modifiant l’épaisseur effective L’épaisseur effective dépend de la collimation mais également de deux autres facteurs, le pitch et l’algorithme d’interpolation. L’effet de ces paramètres est différent en scanner monocoupe ou multicoupe. · Scanner monocoupe Influence du pitch. Plus le déplacement de la table est important par rotation de 360° (plus le pitch augmente), plus la distance d’interpolation des données augmente et plus l’épaisseur de coupe effective augmente (tableau III). Influence de l’algorithme d’interpolation. La distance d’interpolation est double en mode 360° linéaire par rapport au mode 180° linéaire. L’épaisseur réelle de coupe est donc plus importante avec un algorithme 360° que pour un algorithme de 180° (tableau III). L’algorithme 360° n’est donc pas utilisé au-delà d’une valeur de pitch de 1. Si l’on considère l’augmentation en valeur absolue de l’épaisseur effective de coupe, on constate que pour des épaisseurs de coupes élevées, la majoration est significative (et en conséquence la dégradation de la résolution spatiale) mais qu’elle devient tout à fait tolérable si l’on choisit des coupes fines. L’utilisation de pitchs élevés n’est licite qu’avec une faible épaisseur nominale. · Scanner multicoupe L’application d’algorithmes non linéaires permet d’obtenir un profil de coupe et donc une épaisseur effective minimale qui reste constante quel que soit le pitch choisi jusqu’à une valeur de pitch de 2 (tableau III). Avantages et inconvénients d’une résolution spatiale longitudinale élevée Le scanner multicoupe permet d’acquérir un volume important avec des coupes millimétriques ou submillimétriques. Les reconstructions 2D planes ou curvilignes et 3D surfacique, MIP (projection d’intensité maximale), rendu de volume (VRT) sont d’excellente qualité. Il devient possible d’approcher l’isotropie, c’est-à-dire un voxel de taille identique dans ses trois dimensions [7] (fig 42). Il faut noter que pour atteindre l’isotropie, il ne suffit pas de diminuer l’épaisseur de coupe c. La taille du champ de vue conditionne les dimensions a et b du pixel dans le plan de coupe. Cette isotropie peut être approchée en acquisition 4 coupes sur des petits champs d’acquisition. Elle devient possible à grand champ avec l’acquisition 16 coupes : en exploration abdominale, la résolution dans le plan (a ´ b) est d’environ 0,5 mm avec un filtre standard. Avec l’utilisation d’une épaisseur d’acquisition submillimétrique (0,75 mm) et d’un incrément de reconstruction d’environ 50 %, la résolution spatiale longitudinale c obtenue est de 0,6 mm [7]. L’analyse du volume sera de qualité identique dans tous les plans de reconstruction. L’inconvénient théorique des coupes millimétriques ou submillimétriques est une augmentation potentielle du bruit. Chaque fois que l’épaisseur de coupe est divisée par 2, le bruit est multiplié par 1,4 (fig 43). L’épaisseur variable à la reconstruction compensera cet inconvénient. Épaisseur de coupe variable Contrairement à l’acquisition monocoupe où l’épaisseur à la reconstruction est dépendante des paramètres d’acquisition, l’acquisition multicoupe offre à l’opérateur le choix de l’épaisseur à la reconstruction (épaisseur variable), ce qui présente plusieurs avantages : Hauteur du profil de coupe 100 % 50 % Séquentiel Mi-hauteur (FWHM) Hélicoïdal Z 40 Profil de coupe en ac-quisition séquentielle et hé-licoïdale. Z Pitch 1 Pitch 1,5 Pitch 2 41 Influence du pitch sur le profil de coupe. Tableau III. – Influence du pitch et de l’algorithme d’interpolation sur l’épaisseur de coupe effective. Épaisseur nominale en mm Épaisseur effective en mm Monocoupe Multicoupe Pitch 1 Pitch 2 Pitch £ 2 180° 360° 180° 360° variés 2,5 2,5 3,2 3,3 5,4 3 5 5 6,3 6,5 10,8 6 a c b 42 Voxel isotropique : a = b = c. La taille du pixel (a, b) égale l’épaisseur de coupe c. 14
  • 15. Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10 *A *B 44 Reconstruction à épaisseur variable. A. Reconstruction sagittale d’1 mm d’épaisseur en filtre dur (fenêtres osseuses) privilégiant la résolution spatiale. B. Reconstruction de 3 mmd’épaisseur en filtre mou (fenêtres parties molles) pri-vilégiant la résolution en densité. – la reconstruction initiale en coupes dites « natives » à l’épaisseur minimale est nécessaire pour garantir des reconstructions secondaires multiplanaires de qualité optimale ; – ces reconstructions secondaires peuvent se faire à épaisseur plus importante que la reconstruction native pour améliorer le rapport signal sur bruit et donc la résolution en densité sans augmenter l’irradiation ; – en somme, si la reconstruction des coupes natives reste nécessaire, leur interprétation est de plus en plus remplacée par l’interprétation des reconstructions multiplanaires [2] ; – une reconstruction dans un plan donné peut être réalisée à différentes épaisseurs notamment en exploration ostéoarticulaire : des reconstructions fines avec filtre dur privilégieront la résolution spatiale et l’étude de l’os et des reconstructions plus épaisses avec filtre mou assureront une bonne résolution en contraste et amélioreront l’analyse des parties molles (fig 44). L’acquisition en coupes fines permet donc d’approcher l’isotropie et la reconstruction à épaisseur variable permet d’obtenir un bon compromis dose/qualité d’image. RÉSOLUTION TEMPORELLE Il faut distinguer la résolution temporelle dans l’axe Z et dans le plan de coupe. Z Données brutes non utilisées Données brutes reconstruites 250ms ECG ¦ Dans l’axe Z Avec un scanner monocoupe, la résolution temporelle dépend du pitch choisi. Il faut trouver le bon compromis entre résolution temporelle, résolution spatiale et résolution en densité. L’augmentation du pitch privilégie la résolution temporelle. À condition d’utiliser des coupes fines, le compromis qualité/rapidité est acceptable dans les explorations en apnée et avec injection de contraste. Le scanner multicoupe a permis une amélioration considérable de la résolution temporelle permettant un gain d’acquisition allant jusqu’à un facteur 28 par rapport au scanner monocoupe pour un même volume exploré (tableau IV) [20]. Il devient possible de réaliser des coupes fines avec un pitch faible, sur un volume important, en un temps très court. Ces gains de temps substantiels sont surtout utiles pour limiter les artefacts d’exploration des organes mobiles (coeur), augmenter les possibilités d’exploration en apnée (thorax et abdomen), et permettre l’exploration de grands volumes (exploration vasculaire). ¦ Dans le plan de coupe Une résolution temporelle élevée dans le plan de coupe va permettre au scanner multicoupe de supplanter le scanner à faisceau d’électrons dans l’exploration cardiaque [17]. Cette amélioration de la résolution temporelle est multifactorielle. Augmentation de la vitesse de rotation L’amélioration de cette résolution temporelle est liée en premier lieu à l’augmentation de la vitesse de rotation du statif atteignant 360° en 0,4 seconde. Synchronisation prospective à l’électrocardiogramme (ECG) La synchronisation à l’ECG consiste à effectuer une acquisition avec enregistrement simultané du signal ECG. L’acquisition en mode séquentiel est déclenchée en fonction de l’onde R pour acquérir les données en diastole : la technique de reconstruction partielle permet de reconstruire l’image à partir des données acquises pendant la diastole : la résolution temporelle est d’environ 250 ms (fig 45) [19]. 1 2 3 5 10 mm Épaisseur de coupe Bruit Élevé Faible Épaisseur de coupe 1/2 Nombre photons X 50% Bruit 1,4 43 Relation entre le bruit et l’épaisseur de coupe. Tableau IV. – Gain relatif en résolution temporelle en fonction du système par rapport à une acquisition en scanner monocoupe avec un pitch de 2 (d’après [18]). Système Temps de rotation (s) Nombe de détecteurs dans l’axe Z Pitch Gain de temps relatif Scanner monocoupe 1 1 2 1 Scanner subseconde 0,5 1 2 2 Scanner bicoupe 1 2 2 2 Scanner 4 coupes 0,5 4 1,5 6 Scanner 8 coupes 0,5 8 1,35 10,8 Scanner 16 coupes 0,4 16 1,5 28,5 temps 45 Scanner cardiaque : reconstruction partielle des données acquises avec synchro-nisation à l’électrocardiogramme. Résolution temporelle de 250 ms. 15
  • 16. 35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic Synchronisation rétrospective à l’ECG L’acquisition est hélicoïdale et toujours couplée à l’enregistrement ECG. Mais lors de la reconstruction, les données brutes sont triées en fonction de l’ECG pour ne conserver que les données acquises pendant la diastole. De même qu’en technique de synchronisation prospective, l’onde R définit le point de départ utilisé pour la reconstruction de l’image. La résolution temporelle peut encore être améliorée jusqu’à trot/2M par l’utilisation des données acquises lors de M cycles cardiaques consécutifs (méthode multisectorielle). Le pitch doit être adapté à la fréquence cardiaque pour que chaque position z du coeur soit captée par une coupe tout au long des M cycles cardiaques. Enfin, on peut également moduler le nombre de cycles utilisés pour la reconstruction en fonction de la fréquence du patient (fig 46) : un cycle en cas de fréquence basse jusqu’à quatre cycles pour les fréquences élevées permettant de réduire la fréquence temporelle jusqu’à 60 ms [6, 19]. ARTEFACTS Ils résultent d’une discordance entre les valeurs de densité de l’image reconstruite et les valeurs réelles d’atténuation. Les artefacts de volume partiel sont limités par le chevauchement des coupes et surtout par la diminution de l’épaisseur nominale. Les artefacts de mouvement sont atténués avec les scanners actuels qui offrent des temps d’acquisition courts. Les artefacts de sous-échantillonnage sont dus à une insuffisance de mesures. Ils se traduisent par des lignes fines au sein de l’image. Pour les corriger, il faut augmenter le nombre de mesures en diminuant la vitesse de rotation ou en scanner multicoupe en diminuant le pitch. Les artefacts de durcissement du faisceau, rencontrés notamment lors de la traversée de structures très denses (fosse postérieure) sont réduits avec la diminution de l’épaisseur de coupe à l’acquisition compensée par une épaisseur majorée à la reconstruction [1]. Les artefacts d’hélice sont propres au mode hélicoïdal mais sont moins importants en acquisition multicoupe qu’en monocoupe. Ils résultent de la nécessité de réaliser une interpolation des données [5]. Ils se traduisent par une distorsion de l’image et des anomalies de densité linéaires ou en bandes particulièrement visibles aux interfaces des structures à forte différence de densité et prédominent en périphérie des coupes reconstruites. Les artefacts d’hélice se manifestent aussi sur les reconstructions multiplanaires dans l’axe Z (reconstructions coronales). Pour les réduire, il faut commencer par réduire l’incrément de reconstruction puis la collimation et à défaut réduire le pitch. Les artefacts d’obliquité du faisceau augmentent avec le nombre de coupes par rotation. Ils ont été réduits par la mise au point d’algorithmes d’interpolation planaires. Enfin, les artefacts liés à la présence de structures métalliques sont pratiquement éliminés sur les machines les plus récentes grâce au développement d’algorithmes spécifiques. Références [1] Alberico RA, Loud P, Pollina J, Greco W, Patel M, Klufas R. Thick-section reformatting of thinly collimated helical CT for reduction of skull base-related artifacts.AmJ Roentgenol 2000 ; 175 : 1361-1366 [2] Blum A. Scanner volumique multicoupe : principes, appli-cations et perspectives. JBR-BTR 2002 ; 85 : 82-99 [3] Blum A, Walter F, Ludig T, Zhu X, Roland J. Scanners mul-ticoupes : principes et nouvelles applications. J Radiol 2000 ; 81 : 1597-1614 [4] Dawson P, Lees WR. Multislice technology in computed tomography. Clin Radiol 2001 ; 56 : 302-309 [5] Fleischmann D, Rubin GD, Paik DS, Yen SY, Hilfiker PR, Beaulieu CF et al. 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