Revue "Radioactif" n°23 - UNIR - Avril 2016
Un des grands domaines de la pathologie musculosquelettique est naturellement la pathologie tumorale, qu’elle soit primitive, secondaire, bénigne ou maligne...
Les sarcomes (osseux ou des tissus mous) constituent une entité bien particulière qui, de par leur rareté, la difficulté de leur diagnostic (aussi bien radiologique qu’anatomopathologique) et la spécificité de leur traitement, nécessitent impérativement d’être pris en charge dans des centres de référence.
Les sarcomes affectent environ 4000 patients par an en France, représentant 2 % des cancers de l’adulte et 10 à 15 % des cancers de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte jeune. Ce domaine et ses spécificités sont généralement mal connus des jeunes radiologues (internes, chefs, remplaçants...). Il est néanmoins essentiel de bien en comprendre les tenants et aboutissants, car les erreurs au diagnostic sont monnaie courante (rareté + difficulté + faible spécificité), avec des conséquences souvent désastreuses pour les patients...
http://www.reseauprosante.fr/
Revue "Radioactif" n°23 - UNIR - Avril 2016
La radiologie interventionnelle ostéo-articulaire (ou musculo-squelettique) peut se définir comme la réalisation percutanée, guidée par l’imagerie, d’une procédure diagnostique ou thérapeutique sur l’appareil locomoteur.
Le champ et les indications sont donc très larges, avec différents niveaux de complexité. On peut distinguer :
1/ les procédures légères comme les ponctions et injections articulaires, les injections de bourses séreuses, les infiltrations rachidiennes ;
2/ les procédures de niveau intermédiaire comme les discographies, les biopsies des tissus mous, les biopsies osseuses ;
3/ les procédures lourdes comme les vertébroplasties et les expansions vertébrales, les cimentoplasties du pelvis, les ostéosynthèses et les ablations tumorales percutanées.
Les patients sont adressés principalement par des spécialistes en rhumatologie, rééducation / MPR, médecine du sport, médecine interne et infectieuse, oncologie, hématologie, et chirurgie orthopédique.
http://www.reseauprosante.fr/
Revue "Radioactif" n°23 - UNIR - Avril 2016
La radiologie interventionnelle ostéo-articulaire (ou musculo-squelettique) peut se définir comme la réalisation percutanée, guidée par l’imagerie, d’une procédure diagnostique ou thérapeutique sur l’appareil locomoteur.
Le champ et les indications sont donc très larges, avec différents niveaux de complexité. On peut distinguer :
1/ les procédures légères comme les ponctions et injections articulaires, les injections de bourses séreuses, les infiltrations rachidiennes ;
2/ les procédures de niveau intermédiaire comme les discographies, les biopsies des tissus mous, les biopsies osseuses ;
3/ les procédures lourdes comme les vertébroplasties et les expansions vertébrales, les cimentoplasties du pelvis, les ostéosynthèses et les ablations tumorales percutanées.
Les patients sont adressés principalement par des spécialistes en rhumatologie, rééducation / MPR, médecine du sport, médecine interne et infectieuse, oncologie, hématologie, et chirurgie orthopédique.
http://www.reseauprosante.fr/
Pr Fabrice André - Parrainage Chercheur Gustave Roussy - Cancer du SeinGustave Roussy
En France, 1 femme sur 8 sera touchée par un cancer du sein au cours de sa vie (soit plus de 50 000 femmes par an), ce cancer est responsable de 12 000 décès par an.
En parrainant ce programme, les donateurs font avancer la recherche.
En savoir plus : www.dons-gustaveroussy.fr/programme-cancer-du-sein
Le rétinoblastome est une tumeur maligne rétinienne, qui peut être unilatérale ou bilatérale; elle est d'origine génétique, le bon pronostic dépend de la rapidité de diagnostic et sa prise en charge est pluridisciplinaire.
L’Institut de radiologie: à la pointe de l’imagerie médicaleJulia Pearl
Le dossier: Institut de radiologie
Interview: L. Walpen, délégué aux
relations de la Genève internationale
Portrait: I. Boissel, ICUS 3e étage
Conférence: Satisfaction des patients
Conférence: Robot Da Vinci® S et 3D
Exposition: Lennart Nilsson à la CGB
Pr Fabrice André - Parrainage Chercheur Gustave Roussy - Cancer du SeinGustave Roussy
En France, 1 femme sur 8 sera touchée par un cancer du sein au cours de sa vie (soit plus de 50 000 femmes par an), ce cancer est responsable de 12 000 décès par an.
En parrainant ce programme, les donateurs font avancer la recherche.
En savoir plus : www.dons-gustaveroussy.fr/programme-cancer-du-sein
Le rétinoblastome est une tumeur maligne rétinienne, qui peut être unilatérale ou bilatérale; elle est d'origine génétique, le bon pronostic dépend de la rapidité de diagnostic et sa prise en charge est pluridisciplinaire.
L’Institut de radiologie: à la pointe de l’imagerie médicaleJulia Pearl
Le dossier: Institut de radiologie
Interview: L. Walpen, délégué aux
relations de la Genève internationale
Portrait: I. Boissel, ICUS 3e étage
Conférence: Satisfaction des patients
Conférence: Robot Da Vinci® S et 3D
Exposition: Lennart Nilsson à la CGB
CANCER PRIMITIF DU FOIE (CHC). Après les recommandations 2019 du TNCD.Claude EUGENE
Conduite à tenir (bilan, traitement) devant un cancer primitif du foie (carcinome hépatocellulaire), sur cirrhose ou foie sain, après les recommandations françaises (TNCD).
Tumeurs osseuses et des parties molles réseaux de prise en charge des sarcomes
1. 18
N° 23 Avril 2016
Tumeurs osseuses et des parties molles :
réseaux de prise en charge des sarcomes
Un des grands domaines de la pathologie musculosquelettique est naturellement la patho-
logie tumorale, qu’elle soit primitive, secondaire, bénigne ou maligne…
Les sarcomes (osseux ou des tissus mous) constituent une entité bien particulière qui, de
par leur rareté, la difficulté de leur diagnostic (aussi bien radiologique qu’anatomopatholo-
gique) et la spécificité de leur traitement, nécessitent impérativement d’être pris en charge
dans des centres de référence.
Les sarcomes affectent environ 4000 patients par an en France, représentant 2 % des can-
cers de l’adulte et 10 à 15 % des cancers de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte jeune.
Ce domaine et ses spécificités sont généralement mal connus des jeunes radiologues (in-
ternes, chefs, remplaçants…). Il est néanmoins essentiel de bien en comprendre les tenants
et aboutissants, car les erreurs au diagnostic sont monnaie courante (rareté + difficulté +
faible spécificité), avec des conséquences souvent désastreuses pour les patients…
Le nombre de centres justifiant d’une expertise suffisante pour être autorisés à prendre en
charge ce type de pathologie est limité, regroupés au sein de deux réseaux :
ŠŠ « NETSARC », pour la prise en charge des tumeurs des parties molles
ŠŠ « RESOS », pour la prise en charge des sarcomes osseux
Ces deux réseaux travaillent en étroite collaboration avec le Réseau de Référence en Patho-
logie des Sarcomes des Tissus mous et des Viscères (RRePS - TMV) qui assure une seconde
lecture anatomo-pathologique des cas suspectés, afin de confirmer ou d’infirmer le dia-
gnostic de sarcome.
Ces réseaux sont recon-
nus par l’INCa et agréés
pour la prise en charge
de ces tumeurs rares,
mais coordonnent éga-
lement la recherche, la
formation et l’élabora-
tion des recommanda-
tions dans ce domaine.
.................
Pathologie
tumorale
Thibaut Jacques
Président de l’UNIR
Interne de Radiologie
à Lille
Figure1 :
Carte des centres de référence
du réseau NETSARC
2. 19
Il est fondamental d’avoir quelques notions dans la reconnaissance de ces pathologies, car
on constate classiquement certaines erreurs qui grèvent le pronostic du patient :
ŠŠ Banalisation d’une image : peut-être le point le plus difficile ! Attention à bien
connaître les critères d’atypie (« pièges ») et les signes suspects des pathologies
musculosquelettiques, et au moindre doute (clinique, radiologique ou évolution aty-
pique), il ne pourra pas vous être reproché de faire un contrôle rapproché (et de
remontrer le dossier à un collègue entre temps ), plutôt que de laisser le patient
dans la nature revenir 6 mois après avec ses métastases…
Figure2 :
Carte des centres de référence du réseau
RESOS
Tout cas suspect de sarcome doit être
adressé-dèslebilaninitial-aucentrede
référence le plus proche, dans les délais
les plus courts possibles.
Figure 3 - Exemple de piège : le panel A montre un kyste poplité typique (topographie, signal…), que vous
rencontrerez dans un bon nombre de vos vacations. Attention aux « atypies » du cas B (topographie, signal…) : il
s’agissait ici d’un synovialosarcome.
3. 20
N° 23 Avril 2016
ŠŠ Erreur de prélèvement : les biopsies des pathologies potentiellement sarcomateuses
doivent être réalisées dans un centre de référence, par une équipe expérimentée
(radiologues ou chirurgiens selon les cas). Il faudra étudier précisément le trajet
choisi pour la biopsie (« une biopsie mal faite peut gréver le pronostic du patient »).
En effet, la voie d’abord devra être ensuite retirée en même temps que la tumeur,
l’exérèse de l’ensemble (tumeur + voie d’abord) devant être large et en mono-
bloc (exemple d’erreurs classiques : 1) chirurgien non expert dans le domaine, réalisant
une exérèse multifragmentaire = résection R2 d’emblée; 2) biopsie par un radiologue
d’une masse de la face postérieure du tibia par voie poplitée = contamination du paquet
vasculonerveux = probabilité d’amputation sus-gonale)
Lorsque la chirurgie initiale est réalisée en milieu spécialisé, le taux de récidive locale (toutes
tumeurs confondues) est de l’ordre de 10 % à 15 % à 5 ans contre 50 % en cas de chirurgie
inadéquate.
En bref
1. Toujours rester vigilants
2. Attention avant de banaliser en cas d’atypie
3. Choix précis de la voie d’abord des biopsies
4. Prise en charge spécialisée uniquement en centre de référence (réseaux).
Sources
http://www.infosarcomes.org/les-reseaux-netsarc-et-resos
http://resos.sarcomabcb.org
http://netsarc.sarcomabcb.org
http://www.centreleonberard.fr/251-Sarcomes-Generalites.clb.aspx?language=fr-FR
http://emedicine.medscape.com/article/387399-overview
Telischak, N. A., Wu, J. S., & Eisenberg, R. L. (2014). Cysts and cystic-appearing lesions of the knee:
A pictorial essay.