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Worshop SDC - CT02
Outils théoriques pour l'analyse des mécanismes
de coordination et de confiance
1
Annie Guerriero
annie.guerriero@list.lu
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A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Partie 1
• Coordination de l’activité collective
• Partie 2
• Coordination dans le secteur de la construction
• Partie 3
• La confiance, une dimension humaine de la
collaboration
PLAN DU COURS
2
PARTIE 1COORDINATION DE L’ACTIVITÉ
COLLECTIVE
3
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
« La coordination consiste à organiser la coopération (...) elle
recouvre l'ensemble des modes d'organisation visant à
articuler de façon efficiente et efficace les actions des
individus et des groupes engagés dans le processus
coopératif » [Sardas, 2002]
INTRODUCTION
4
Définitions
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Activité
• Gestion des dépendances
• Tâches
• Ressources
• Ordonnancement
INTRODUCTION
5
Quelques mots-clefs
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Coordination
• C’est le processus de gestion des dépendances entre
les activités. [Malone 1993]
COORDINATION
6
Définitions
Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing)
Les trois types de dépendances
Ressource ActivitéLégende :
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Coordination
• C’est le processus de gestion des dépendances entre
les activités. [Malone 1993]
COORDINATION
7
Définitions
Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing)
Les trois types de dépendances
Ressource ActivitéLégende :
Les activités produisent une même ressource
en associant leurs compétences.
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Coordination
• C’est le processus de gestion des dépendances entre
les activités. [Malone 1993]
COORDINATION
8
Définitions
Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing)
Les trois types de dépendances
Ressource ActivitéLégende :
Une même ressource est utilisée par plusieurs
activités différentes.
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Coordination
• C’est le processus de gestion des dépendances entre
les activités. [Malone 1993]
COORDINATION
9
Définitions
Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing)
Les trois types de dépendances
Ressource ActivitéLégende :
Une activité produit une ressource qui doit être
utilisée par une autre activité.
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Exemple : Rédaction collaborative d’un texte
COORDINATION
10
Ajustement (Fit)
Activité A
=
Produire section 1
Activité B
=
Produire section 2
Ressource produite
=
Texte
Les activités
produisent une
même ressource
en associant leurs
compétences.
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Exemple : Rédaction collaborative d’un texte
COORDINATION
11
Activité A
=
Produire texte
Activité B
=
Relire texte
Ressource produite =
Texte V1
Une activité produit
une ressource qui
doit être utilisée par
une autre activité.
Flux (Flow)
Ressource utilisée
pour activité B
Ressource produite =
Texte V1 + track changes
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Exemple : Rédaction collaborative d’un texte
COORDINATION
12
Activité A
=
Produire section 1
Activité B
=
Produire section 2
Ressource produite
=
Texte
Une même
ressource est
utilisée par
plusieurs activités
différentes.
Partage (Sharing)
Google Docs pour partage
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Dépendances entre les activités > Nécessité de mécanismes
de coordination[Mintzberg 79]
• Ajustement mutuel
• Travail supporté par une communication informelle
• Supervision directe
• Une personne responsable du travail des autres acteurs
• Planification de l’activité
• Communication explicite
• Standardisation
• Quand la coordination est gérée dans les phases amont de l’activité
• Besoin de communication réduit
• Standardisation
• Procédés de travail : spécifications des procédés à mettre en oeuvre
• Résultats : spécification des résultats attendus
• Qualifications et du savoir : formation spécifique de celui qui exécute le travail
COORDINATION
13
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
Contexte de coopération
Contexte de
coopération
Contexte de
coopération
APPLICATION AU SECTEUR DU BÂTIMENT
14
Trois configurations d’organisations
Configuration adhocratiqueConfiguration hiérarchique
Configuration transversale
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
Contexte de coopération
Contexte de
coopération
Contexte de
coopération
APPLICATION AU SECTEUR DU BÂTIMENT
15
Trois configurations d’organisations
Configuration adhocratiqueConfiguration hiérarchique
Supervision directe Ajustement mutuel
Standardisation
Configuration transversale
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Explicite
• “L’acteur sait ce qu’il doit faire parce qu’on le lui a dit”
• Procédures décrites dans des règles, des contrats...
• Implicite
• “Auto-coordination basée sur des mécanismes de conscience de groupe” [Godart et al.
2001] et ajustements mutuels
• Supports de la coordination [Schmidt et Simone 96]
• Protocole
• “Groupe de procédures et de conventions décrivant l’articulation des activités
indépendantes”
• Artéfact
• “Construit symbolique permanent dans lequel le protocole est décrit”
COORDINATION
16
Formes de coordination
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Communication de la coordination [Andersen 00]
• Communication basée sur des artéfacts
• Communication basée sur l’oralité
• Basée sur un “socle de connaissances partagées” par tous les acteurs impliqués
dans l’activité de coordination
• Interaction focalisée sur “l’objet” de la coordination
COORDINATION
17
http://communicationtheory.org/
Basée sur la communication
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Supports de la coordination (2) [Schmidt 97]
• Artéfacts statiques
• Programme architectural
• Cahier des charges
• Artéfacts dynamiques
• Tableau de bord, compte-rendu...
COORDINATION
18
PARTIE 2COORDINATION DANS LE
SECTEUR DE LA CONSTRUCTION
19
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Caractéristiques de l’activité de construction de bâtiment [Chemillier 2003,
Tahon 1997]
• Production d’un objet prototype, résultat d’une commande unique
• Nombreux intervenants
• Equipe hétérogène et éphémère
• Périodes de production discontinues
• Production sur site soumise à des conditions variables
• Système de règles hétérogènes (ex. DTU, héritage des règles de l’art)
COORDINATION & CONSTRUCTION
20
Chantier,
Santiago,
2008 (Chili)
Centre
Pompidou,
Metz, 2009
(France)
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Nature des dysfonctionnements dans l’activité de
construction [Tahon 1997]
• Dysfonctionnements propres aux documents
• Ex. Problèmes de mise à jour des documents
• Dysfonctionnements propres aux acteurs
• Ex. Méconnaissance / méfiance des acteurs
• Dysfonctionnements propres aux tâches
• Ex. Retard dû aux aspects logistiques du chantier (livraison des matériaux,
stockage...)
• Dysfonctionnements propres aux ouvrages
• Ex. Superposition de tolérances
COORDINATION & CONSTRUCTION
21
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Pourquoi un coordinateur?
▸ Assurer le bon déroulement de l’activité
▸ Limiter l’impact des dysfonctionnements
• Qui est le coordinateur-
pilote?
▸ Personne physique ou morale
▸ Ex. Architectes, Spécialistes OPC...
▸ Prestations d’ordonnancement, de
coordination et de pilotage du
chantier :
▸ Analyse des tâches élémentaires de
construction,
▸ Détermination de leurs enchaînements,
▸ Harmonisation dans le temps et dans
l’espace des actions
[Norme Française P 03-001]
COORDINATION & CONSTRUCTION
22
Chantier Le Sextant, 2002
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Finalité de la coordination = Améliorer la qualité
QUALITÉ D’UN PROJET ARCHITECTURAL
23
Qualité
Coût Délai
Adéquation au programme
Bonne mise en oeuvre
Respect des normes,
etc.
Respect du
planning prévisionnel
Respect du
budget prévisionnel
Architecture & construction
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Dispositifs de coordination
• La planification des tâches
• Enchaînement logique des étapes de la construction
• Nature du projet
• Disponibilité des entreprises
• Disponibilité des ressources (terrain, matières premières,...)
• Durée de chaque tâche
• Les temps d’attente
• ...
• La réunion de coordination
• Le rôle central du compte-rendu de chantier
• Identifie les malfaçons et les responsabilités
• Acte les décisions
• Préserve en cas de litiges
LA COORDINATION DANS LE BÂTIMENT
24
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Délais de production allongés
• Coûts mal maîtrisés
• Difficulté de traçabilité des actions / décisions
• Dégradation de l’ambiance et des conditions de travail
• Gestion documentaire problématique
• Défauts qualitatifs sur l’ouvrage
CONSÉQUENCES D’UNE MAUVAISE COORDINATION
25
D’un manque de qualité dans les pratiques collectives
PARTIE 3LA CONFIANCE, UNE DIMENSION HUMAINE
DE LA COLLABORATION
26
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• La confiance
• Pourquoi parler de “confiance”?
• Parce que...
• La confiance est un bien social (ou capital social) fondamental pour l’interaction et
la coopération [Putnam, 1995], [Paxton, 1999], [Child & Faulkner, 1998],[Fukuyama, 1995], [Zolin 2000].
• La confiance est favorable pour les échanges individuels [Godé-Sanchez 2004]
• Elle constitute un catalyseur pour la coopération.
• Elle contribue à l’intérêt général et limite les comportements opportunistes.
• Elle permet de surmonter le risque, elle permet l’engagement dans des
environnements incertains [Luhmann 1968].
CONFIANCE
27
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Définition [Russel Hardin]
• “Un acteur A fait confiance à un autre acteur B en ce qui concerne l’objet x, ou les
objets x…z dans une situation S”, [Cook, Hardin et al 2005].
CONFIANCE
28
A B
x
Objet de la
confiance
fait confiance
Situation S
Contexte de l’activité
coopérative
pour faire quelque
chose
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ CONFIANCE
29
Exemple
Anne
Directrice agence d’architecture
Jonathan
Collaborateur
x
Objet de la
confiance
fait confiance
Situation S
Contexte de l’activité
coopérative
pour produire des
plans
Projet d’habitation unifamiliale
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ CONFIANCE
30
Anne
Directrice agence d’architecture
Jonathan
Collaborateur
x
Objet de la
confiance
ne fait pas confiance
Situation S
Contexte de l’activité
coopérative
pour produire des
plans
Tour administrative
Exemple
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ CONFIANCE
31
Anne
Directrice agence d’architecture
Jonathan
Collaborateur
x
Objet de la
confiance
ne fait pas
DU TOUT confiance
Situation S
Contexte de l’activité
coopérative
pour produire des
plans
Babysitting
Exemple
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• La prédisposition à faire confiance (Dispositional trust)
• Repose sur la psychologie de l’individu
LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE
[KRAMER 1999]
32
“Je suis de nature confiante, j’ai toujours eu des
expériences de collaboration positives. Je fais donc
naturellement confiance à mon équipe pour atteindre
un bon projet.”
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• La confiance basée sur l’historique (History-Based
Trust)
• Repose sur les expériences passées
LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE
[KRAMER 1999]
33
“L’année dernière, j’ai collaboré avec Jonathan. Tout
s’est très bien passé. Il est très doué. Je lui fais
complète confiance cette année pour produire des
choses aussi intéressantes dans le cadre de SDC.”
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Les tiers comme canaux de confiance (Third parties as
conduits of trust)
• Repose sur la rumeur, sur la réputation
LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE
[KRAMER 1999]
34
“Je fais confiance à cet étudiant pour faire la
présentation du projet au professeur, parce que j’ai
entendu dire qu’il était très bon en communication.”
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• La confiance basée sur la catégorie (Category-based
Trust)
• Repose sur l’inscription dans une catégorie sociale ou organisationnelle donnée
LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE
[KRAMER 1999]
35
“Lucie vient tout comme moi de l’Ecole d’Architecture
de Nancy/ULg. Je lui fais donc confiance pour produire
un rendu de qualité.”
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• La confiance basée sur le rôle (Role-based Trust)
• Repose sur le rôle qu’occupe un individu au sein de l’organisation
LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE
[KRAMER 1999]
36
“Jonathan est ingénieur structure. Je lui fais
naturellement confiance pour calculer la structure de ce
projet.”
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• La confiance basée sur la règle (Rule based-Trust)
• Repose sur les accords implicites et explicites, formels et informels structurant les
échanges
LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE
[KRAMER 1999]
37
“Nous avons établi une règle d’échange des documents.
Chaque vendredi soir, nous déposons les nouvelles
versions sur Dropbox en respectant une convention de
nommage précise.
Je fais confiance à mes collaborateurs pour déposer leurs
plans sur la plate-forme en respectant les règles définies.”
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ DYNAMIQUE DE LA CONFIANCE
38Selon (Zolin, 2000)
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Les comportements favorisant la création de la confiance
[Jarvenpaa et al. 1999]
CONFIANCE
39
Comportements facilitant l’émergence de la
confiance dès le début de l’activité coopérative
Comportements facilitant le maintien de la
confiance jusqu’à la fin de l’activité coopérative
• Communication sociale
• Communication de l’enthousiasme
• Communication prévisible
• Réponses substantielles fournies dans les délais
prévus
Actions des membres facilitant l’émergence de la
confiance dès le début de l’activité coopérative
Actions des membres facilitant le maintien de
la confiance jusqu’à la fin de l’activité
coopérative
• Faire face aux problèmes techniques et à
l’incertitude des tâches
• Initiative individuelle
• Transition efficace d’un point de vue social et/ou
procédural vers un point de vue orienté sur la tâche
• Conduite du projet positive
• Réponse flegmatique aux situations de crise
COMPORTEMENTACTION
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ
• Questionnaire
• Partie 1
• 15 questions basées sur (Mayer et al., 1999) et (Zolin, 2003) permettant d’évaluer
la confiance entre les membres du groupe
• Soumission : 5 fois durant la période de collaboration
• Partie 2
• “Analyse de la réflexivité”
• “Réflexivité orientée tâche” relève de la capacité du groupe à développer des
stratégies d’optimisation de la performance, de détecter les écarts par rapport
aux résultats attendus, et d’adapter le fonctionnement de l’équipe à l’évolution
de la demande.
• “Réflexité sociale” relève de la capacité du groupe à intégrer des opinions
divergentes et à traiter de manière constructive les conflits
• Questionnaire basé sur l’échelle de [Carter and West 1998] dans sa version
française [Facchin, 2008, Facchin et al., 2006]
• 16 questions (8 pour la réflexitvié orientée tâche et 8 pour la réflexivité sociale)
• Collecte des données
• Questionnaire disponible en ligne (basé sur l’outil LIMESURVEY)
• Au total 27 étudiants divisés en 6 groupes ont contribué à cette enquête.
RÉSULTATS DE RECHERCHES
ANTÉRIEURES
40
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ RÉSULTATS
41
!
Le plus haut niveau de confiance
> La meilleure appréciation
Le plus faible niveau de
confiance
> La plus faible appréciation
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ RÉSULTATS
42
!
Le plus haut niveau de réflexivité
> La meilleure appréciation
Le plus faible niveau de réflexivité
> La plus faible appréciation
A.Guerriero-LIST-2016ⓒ RÉSULTATS
43
!
Le plus haut
niveau de
confiance
Le plus haut niveau
de réflexivité
Le plus faible niveau
de confiance
et de réflexivité
QUESTIONS ?
44

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Outils théoriques pour l'analyse des mécanismes de coordination et de confiance.

  • 1. Worshop SDC - CT02 Outils théoriques pour l'analyse des mécanismes de coordination et de confiance 1 Annie Guerriero annie.guerriero@list.lu This work is licensed under the Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International License. To view a copy of this license, visit http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/.
  • 2. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Partie 1 • Coordination de l’activité collective • Partie 2 • Coordination dans le secteur de la construction • Partie 3 • La confiance, une dimension humaine de la collaboration PLAN DU COURS 2
  • 3. PARTIE 1COORDINATION DE L’ACTIVITÉ COLLECTIVE 3
  • 4. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ « La coordination consiste à organiser la coopération (...) elle recouvre l'ensemble des modes d'organisation visant à articuler de façon efficiente et efficace les actions des individus et des groupes engagés dans le processus coopératif » [Sardas, 2002] INTRODUCTION 4 Définitions
  • 5. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Activité • Gestion des dépendances • Tâches • Ressources • Ordonnancement INTRODUCTION 5 Quelques mots-clefs
  • 6. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Coordination • C’est le processus de gestion des dépendances entre les activités. [Malone 1993] COORDINATION 6 Définitions Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing) Les trois types de dépendances Ressource ActivitéLégende :
  • 7. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Coordination • C’est le processus de gestion des dépendances entre les activités. [Malone 1993] COORDINATION 7 Définitions Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing) Les trois types de dépendances Ressource ActivitéLégende : Les activités produisent une même ressource en associant leurs compétences.
  • 8. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Coordination • C’est le processus de gestion des dépendances entre les activités. [Malone 1993] COORDINATION 8 Définitions Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing) Les trois types de dépendances Ressource ActivitéLégende : Une même ressource est utilisée par plusieurs activités différentes.
  • 9. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Coordination • C’est le processus de gestion des dépendances entre les activités. [Malone 1993] COORDINATION 9 Définitions Ajustement (Fit) Flux (Flow) Partage (Sharing) Les trois types de dépendances Ressource ActivitéLégende : Une activité produit une ressource qui doit être utilisée par une autre activité.
  • 10. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Exemple : Rédaction collaborative d’un texte COORDINATION 10 Ajustement (Fit) Activité A = Produire section 1 Activité B = Produire section 2 Ressource produite = Texte Les activités produisent une même ressource en associant leurs compétences.
  • 11. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Exemple : Rédaction collaborative d’un texte COORDINATION 11 Activité A = Produire texte Activité B = Relire texte Ressource produite = Texte V1 Une activité produit une ressource qui doit être utilisée par une autre activité. Flux (Flow) Ressource utilisée pour activité B Ressource produite = Texte V1 + track changes
  • 12. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Exemple : Rédaction collaborative d’un texte COORDINATION 12 Activité A = Produire section 1 Activité B = Produire section 2 Ressource produite = Texte Une même ressource est utilisée par plusieurs activités différentes. Partage (Sharing) Google Docs pour partage
  • 13. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Dépendances entre les activités > Nécessité de mécanismes de coordination[Mintzberg 79] • Ajustement mutuel • Travail supporté par une communication informelle • Supervision directe • Une personne responsable du travail des autres acteurs • Planification de l’activité • Communication explicite • Standardisation • Quand la coordination est gérée dans les phases amont de l’activité • Besoin de communication réduit • Standardisation • Procédés de travail : spécifications des procédés à mettre en oeuvre • Résultats : spécification des résultats attendus • Qualifications et du savoir : formation spécifique de celui qui exécute le travail COORDINATION 13
  • 14. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ Contexte de coopération Contexte de coopération Contexte de coopération APPLICATION AU SECTEUR DU BÂTIMENT 14 Trois configurations d’organisations Configuration adhocratiqueConfiguration hiérarchique Configuration transversale
  • 15. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ Contexte de coopération Contexte de coopération Contexte de coopération APPLICATION AU SECTEUR DU BÂTIMENT 15 Trois configurations d’organisations Configuration adhocratiqueConfiguration hiérarchique Supervision directe Ajustement mutuel Standardisation Configuration transversale
  • 16. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Explicite • “L’acteur sait ce qu’il doit faire parce qu’on le lui a dit” • Procédures décrites dans des règles, des contrats... • Implicite • “Auto-coordination basée sur des mécanismes de conscience de groupe” [Godart et al. 2001] et ajustements mutuels • Supports de la coordination [Schmidt et Simone 96] • Protocole • “Groupe de procédures et de conventions décrivant l’articulation des activités indépendantes” • Artéfact • “Construit symbolique permanent dans lequel le protocole est décrit” COORDINATION 16 Formes de coordination
  • 17. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Communication de la coordination [Andersen 00] • Communication basée sur des artéfacts • Communication basée sur l’oralité • Basée sur un “socle de connaissances partagées” par tous les acteurs impliqués dans l’activité de coordination • Interaction focalisée sur “l’objet” de la coordination COORDINATION 17 http://communicationtheory.org/ Basée sur la communication
  • 18. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Supports de la coordination (2) [Schmidt 97] • Artéfacts statiques • Programme architectural • Cahier des charges • Artéfacts dynamiques • Tableau de bord, compte-rendu... COORDINATION 18
  • 19. PARTIE 2COORDINATION DANS LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION 19
  • 20. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Caractéristiques de l’activité de construction de bâtiment [Chemillier 2003, Tahon 1997] • Production d’un objet prototype, résultat d’une commande unique • Nombreux intervenants • Equipe hétérogène et éphémère • Périodes de production discontinues • Production sur site soumise à des conditions variables • Système de règles hétérogènes (ex. DTU, héritage des règles de l’art) COORDINATION & CONSTRUCTION 20 Chantier, Santiago, 2008 (Chili) Centre Pompidou, Metz, 2009 (France)
  • 21. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Nature des dysfonctionnements dans l’activité de construction [Tahon 1997] • Dysfonctionnements propres aux documents • Ex. Problèmes de mise à jour des documents • Dysfonctionnements propres aux acteurs • Ex. Méconnaissance / méfiance des acteurs • Dysfonctionnements propres aux tâches • Ex. Retard dû aux aspects logistiques du chantier (livraison des matériaux, stockage...) • Dysfonctionnements propres aux ouvrages • Ex. Superposition de tolérances COORDINATION & CONSTRUCTION 21
  • 22. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Pourquoi un coordinateur? ▸ Assurer le bon déroulement de l’activité ▸ Limiter l’impact des dysfonctionnements • Qui est le coordinateur- pilote? ▸ Personne physique ou morale ▸ Ex. Architectes, Spécialistes OPC... ▸ Prestations d’ordonnancement, de coordination et de pilotage du chantier : ▸ Analyse des tâches élémentaires de construction, ▸ Détermination de leurs enchaînements, ▸ Harmonisation dans le temps et dans l’espace des actions [Norme Française P 03-001] COORDINATION & CONSTRUCTION 22 Chantier Le Sextant, 2002
  • 23. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Finalité de la coordination = Améliorer la qualité QUALITÉ D’UN PROJET ARCHITECTURAL 23 Qualité Coût Délai Adéquation au programme Bonne mise en oeuvre Respect des normes, etc. Respect du planning prévisionnel Respect du budget prévisionnel Architecture & construction
  • 24. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Dispositifs de coordination • La planification des tâches • Enchaînement logique des étapes de la construction • Nature du projet • Disponibilité des entreprises • Disponibilité des ressources (terrain, matières premières,...) • Durée de chaque tâche • Les temps d’attente • ... • La réunion de coordination • Le rôle central du compte-rendu de chantier • Identifie les malfaçons et les responsabilités • Acte les décisions • Préserve en cas de litiges LA COORDINATION DANS LE BÂTIMENT 24
  • 25. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Délais de production allongés • Coûts mal maîtrisés • Difficulté de traçabilité des actions / décisions • Dégradation de l’ambiance et des conditions de travail • Gestion documentaire problématique • Défauts qualitatifs sur l’ouvrage CONSÉQUENCES D’UNE MAUVAISE COORDINATION 25 D’un manque de qualité dans les pratiques collectives
  • 26. PARTIE 3LA CONFIANCE, UNE DIMENSION HUMAINE DE LA COLLABORATION 26
  • 27. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • La confiance • Pourquoi parler de “confiance”? • Parce que... • La confiance est un bien social (ou capital social) fondamental pour l’interaction et la coopération [Putnam, 1995], [Paxton, 1999], [Child & Faulkner, 1998],[Fukuyama, 1995], [Zolin 2000]. • La confiance est favorable pour les échanges individuels [Godé-Sanchez 2004] • Elle constitute un catalyseur pour la coopération. • Elle contribue à l’intérêt général et limite les comportements opportunistes. • Elle permet de surmonter le risque, elle permet l’engagement dans des environnements incertains [Luhmann 1968]. CONFIANCE 27
  • 28. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Définition [Russel Hardin] • “Un acteur A fait confiance à un autre acteur B en ce qui concerne l’objet x, ou les objets x…z dans une situation S”, [Cook, Hardin et al 2005]. CONFIANCE 28 A B x Objet de la confiance fait confiance Situation S Contexte de l’activité coopérative pour faire quelque chose
  • 29. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ CONFIANCE 29 Exemple Anne Directrice agence d’architecture Jonathan Collaborateur x Objet de la confiance fait confiance Situation S Contexte de l’activité coopérative pour produire des plans Projet d’habitation unifamiliale
  • 30. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ CONFIANCE 30 Anne Directrice agence d’architecture Jonathan Collaborateur x Objet de la confiance ne fait pas confiance Situation S Contexte de l’activité coopérative pour produire des plans Tour administrative Exemple
  • 31. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ CONFIANCE 31 Anne Directrice agence d’architecture Jonathan Collaborateur x Objet de la confiance ne fait pas DU TOUT confiance Situation S Contexte de l’activité coopérative pour produire des plans Babysitting Exemple
  • 32. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • La prédisposition à faire confiance (Dispositional trust) • Repose sur la psychologie de l’individu LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE [KRAMER 1999] 32 “Je suis de nature confiante, j’ai toujours eu des expériences de collaboration positives. Je fais donc naturellement confiance à mon équipe pour atteindre un bon projet.”
  • 33. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • La confiance basée sur l’historique (History-Based Trust) • Repose sur les expériences passées LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE [KRAMER 1999] 33 “L’année dernière, j’ai collaboré avec Jonathan. Tout s’est très bien passé. Il est très doué. Je lui fais complète confiance cette année pour produire des choses aussi intéressantes dans le cadre de SDC.”
  • 34. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Les tiers comme canaux de confiance (Third parties as conduits of trust) • Repose sur la rumeur, sur la réputation LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE [KRAMER 1999] 34 “Je fais confiance à cet étudiant pour faire la présentation du projet au professeur, parce que j’ai entendu dire qu’il était très bon en communication.”
  • 35. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • La confiance basée sur la catégorie (Category-based Trust) • Repose sur l’inscription dans une catégorie sociale ou organisationnelle donnée LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE [KRAMER 1999] 35 “Lucie vient tout comme moi de l’Ecole d’Architecture de Nancy/ULg. Je lui fais donc confiance pour produire un rendu de qualité.”
  • 36. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • La confiance basée sur le rôle (Role-based Trust) • Repose sur le rôle qu’occupe un individu au sein de l’organisation LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE [KRAMER 1999] 36 “Jonathan est ingénieur structure. Je lui fais naturellement confiance pour calculer la structure de ce projet.”
  • 37. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • La confiance basée sur la règle (Rule based-Trust) • Repose sur les accords implicites et explicites, formels et informels structurant les échanges LES FONDEMENTS DE LA CONFIANCE [KRAMER 1999] 37 “Nous avons établi une règle d’échange des documents. Chaque vendredi soir, nous déposons les nouvelles versions sur Dropbox en respectant une convention de nommage précise. Je fais confiance à mes collaborateurs pour déposer leurs plans sur la plate-forme en respectant les règles définies.”
  • 38. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ DYNAMIQUE DE LA CONFIANCE 38Selon (Zolin, 2000)
  • 39. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Les comportements favorisant la création de la confiance [Jarvenpaa et al. 1999] CONFIANCE 39 Comportements facilitant l’émergence de la confiance dès le début de l’activité coopérative Comportements facilitant le maintien de la confiance jusqu’à la fin de l’activité coopérative • Communication sociale • Communication de l’enthousiasme • Communication prévisible • Réponses substantielles fournies dans les délais prévus Actions des membres facilitant l’émergence de la confiance dès le début de l’activité coopérative Actions des membres facilitant le maintien de la confiance jusqu’à la fin de l’activité coopérative • Faire face aux problèmes techniques et à l’incertitude des tâches • Initiative individuelle • Transition efficace d’un point de vue social et/ou procédural vers un point de vue orienté sur la tâche • Conduite du projet positive • Réponse flegmatique aux situations de crise COMPORTEMENTACTION
  • 40. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ • Questionnaire • Partie 1 • 15 questions basées sur (Mayer et al., 1999) et (Zolin, 2003) permettant d’évaluer la confiance entre les membres du groupe • Soumission : 5 fois durant la période de collaboration • Partie 2 • “Analyse de la réflexivité” • “Réflexivité orientée tâche” relève de la capacité du groupe à développer des stratégies d’optimisation de la performance, de détecter les écarts par rapport aux résultats attendus, et d’adapter le fonctionnement de l’équipe à l’évolution de la demande. • “Réflexité sociale” relève de la capacité du groupe à intégrer des opinions divergentes et à traiter de manière constructive les conflits • Questionnaire basé sur l’échelle de [Carter and West 1998] dans sa version française [Facchin, 2008, Facchin et al., 2006] • 16 questions (8 pour la réflexitvié orientée tâche et 8 pour la réflexivité sociale) • Collecte des données • Questionnaire disponible en ligne (basé sur l’outil LIMESURVEY) • Au total 27 étudiants divisés en 6 groupes ont contribué à cette enquête. RÉSULTATS DE RECHERCHES ANTÉRIEURES 40
  • 41. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ RÉSULTATS 41 ! Le plus haut niveau de confiance > La meilleure appréciation Le plus faible niveau de confiance > La plus faible appréciation
  • 42. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ RÉSULTATS 42 ! Le plus haut niveau de réflexivité > La meilleure appréciation Le plus faible niveau de réflexivité > La plus faible appréciation
  • 43. A.Guerriero-LIST-2016ⓒ RÉSULTATS 43 ! Le plus haut niveau de confiance Le plus haut niveau de réflexivité Le plus faible niveau de confiance et de réflexivité