Les infections mixtes - Présentation de la 1ère édition du Cours international « Atelier Paludisme » - RAMAROSANDRATANA Benjamin, Adjoint technique Service de Lutte contre la Paludisme, Min. Santé MADAGASCAR.
2. Présentation générale
Les espèces plasmodiales de l’homme
Définition des infections mixtes
Différents aspects traités
Le diagnostic
Les conséquences cliniques
Les interactions immunologiques
Les recommandations thérapeutiques
3. Les espèces plasmodiales de
l’homme
P. falciparum P. vivax
La seule espèce qui
Responsable des
tue et est
rechutes à distance
responsable des
formes graves
4. Les espèces plasmodiales
(suite)
P. malariae P. ovale
Reviviscence (20 à 50 ans) Responsable des
rechutes à distances
5. Qu’est ce qu’une infection
mixte ?
Infections mixtes: Deux espèces plasmodiales différentes ou
plus chez un même individu.
Exemples:
P. falciparum + P. malariae (Afrique intertropicale)
P. falciparum + P. ovale (Afrique de l’ouest)
P. falciparum + P. vivax (Asie et Amérique du Sud)
A DIFFERENCIER :
Des infections multiples
Du polyparasitisme
Les co-infections
6. Les aspects diagnostiques
Les infections mixtes sont souvent méconnues à
l’examen microscopique car:
Très faible densité pour l’une des espèces.
Lecture trop rapide et influencée par l’espèce majoritaire.
Mauvaise qualité des préparations microscopiques.
Formation du microscopiste.
Sous estimation de la prévalence des espèces minoritaires
Grand intérêt pour les méthodes moléculaires (PCR)
Augmentation des prévalences des espèces minoritaires.
Méthodes complémentaires et utiles.
7. Les conséquences cliniques
Perturbations des cycles classiques des accès
palustres.
Paludisme grave: Symptômes plus atténués:
Ex: P. vivax réduirait la sévèrité de l’infection par
P. falciparum.
"Autorégulation" des densités parasitaires.
Le degré de l’anémie est diminué.
La réponse au traitement serait améliorée.
8. Les interactions immunologiques
Il existe une immunité croisée entre les
espèces:
Espèce B
Espèce A
Spécificités antigéniques partagées
Réponses immunitaires croisées
INTERACTIONS entre espèces
9. Interactions immunologiques
Immunité spécifique d’espèce chez l’homme:
La protection contre P. falciparum ne protège pas
contre l’infection à P. vivax
La réponse immuno –protectrice contre
P. malariae a une incidence sur le développement
d’une infection à P. falciparum
10. Les recommandations
thérapeutiques
Infections à p.falciparum + P. vivax ou P. ovale:
Si l’examen ne reconnaît que le P. falciparum, les rechutes tardives à
P. vivax ou P. ovale pourraient échapper au traitement.
A l’inverse si l’infection à P. falciparum est méconnue, l’urgence du
traitement peut ne pas apparaître.
Une infection mixte à P. falciparum doit être traitée comme une infection à
P. falciparum associée à une molécule (ex: Primaquine) pour éviter les
rechutes occasionnées par P. vivax ou P. ovale sauf contre-indication à la
Primaquine (déficience en G6PD).
Pour P. falciparum + P. malariae: Traiter uniquement comme P. falciparum.
Notion de "Résistance aux antipaludéens" :risque de sélection de
parasites résistants.
11. Conclusion
On doit avoir à l’esprit cette notion d’infection mixte
dans l’étude de l’épidémiologie et du traitement du
paludisme.
Beaucoup d’hypothèses restent à vérifier en ce qui
concerne les interactions entre les espèces et leurs
conséquences sur l’épidémiologie du paludisme.
Ceci offre de nombreuses voies de recherche dans
l’avenir.