<h3>Au sommaire :</h3>
Les campagnes Carte Noire, Jacques Vabre et Tassimo du groupe Kraft en PQR 66, le score d'impact de l'annonce de la Banque Postale,les dépenses d'énergie des Français et la PQR de Laurence Parisot, Présidente du MEDEF et d'IFOP.
1. STRATÉGIES & PQRLE SCORE
La newsletter de la Presse Quotidienne Régionale N° 19Mars 2008
Tous les chemins mènent à…
L’un des meilleurs scores
d’impact enregistrés en
PQR 66 depuis le début
de l’année
■ Annonceur :
La Banque Postale
■ Dispositif PQR 66 :
1 page quadri
■ Période : janvier 2008
■ Responsable Annonceur :
Jérôme Lefevre
et Eve Lamacq-Nitenberg
■ Agence Conseil :
Saatchi MC Gad
■ Responsable agence
conseil :
Mathieu Porri
■ Agence média :
OMD
■ Responsable agence média :
Luc Buhot
Méthodologie des tests Impact 66 :
Réalisés par IFOP depuis 1991 sur la base de
200 interviewés minimum, représentatifs
nationalement, en face à face au domicile
Définition du score d’impact :
Score Vu ou Lu
70%
Dossier : les dépenses d’énergie
des Français p. 3
La part de l’énergie dans le budget des ménages s’accroît depuis 2002, selon une
étude publiée récemment par l’INSEE. Mauvaise nouvelle à l’heure d’un bilan
environnemental plutôt médiocre. Pourtant les Français font des efforts ! Impact PQR
vous dit tout.
Avec Carte Noire, Jacques Vabre et Tassimo, ce sont 3 marques du groupe Kraft qui ont communiqué en 2007
dans les quotidiens régionaux. Quels étaient les leviers de cette concentration PQR66?
Directrice Média, Dominique Kirmann s’excuserait presque de ne pas parler des marques avec la même
passion que les “filles du market”, et pourtant…
Discussion à la source avec cette décisionnaire transversale qui aime les médias autant qu’elle les connaît.
Laurence Parisot
parle avec l’accent
p. 4
Access Grande Conso : 51 % de couverture sur les RDA pour 270 K€ nets.
Dominique Kirmann
Directrice Médias France et
Benelux. Kraft.
A regarder chacune de
ces campagnes, il
semble que leur seul
point commun soit leur
présence en PQR 66.
Qu’en est-il de ce triplé
stratégique ?
Dominique Kirmann : Effectivement,
ces trois campagnes n’ont rien à voir
entre elles quant aux objectifs qu’elles
poursuivaient ! L’explication n’est pas à
chercher dans une quelconque
politique médias du groupe ou dans
une motivation d’achat volume.
C’est une pure coïncidence qui
s’explique par notre méthode de
travail.
Depuis deux ans, nous avons adopté
chez Kraft un process de travail
formalisé, extrêmement rigoureux et
efficace. Le propre de cette approche
est d’être globale et intégrée, c’est
pourquoi il est indispensable que
toutes les disciplines soient réunies
autour de la même table : planning
stratégie ; design pack ; créatifs
publicitaires ; médias ; CRM… et
stratèges médias bien sûr. C’est
toujours un formidable travail
d’équipe.
“Pour servir trois
problématiques
isolées, le PQR 66
s’est retrouvé
sélectionné pour des
arguments
radicalement
différents”
Si je ne peux pas en développer ici les
détails, l’idée générale est la suivante :
nous partons de la finalité des
objectifs business de la marque
pour tendre à l’élaboration des
plans de communication, en
passant par différentes
étapes. L’analyse de la cible
est extrêmement poussée,
fouillée. On va étudier tous
les insights consom-
mateurs, on va identifier
et formaliser chez eux
quels sont leurs freins à
la consommation… Dans
le but de changer le
cours des choses, nous
affinons alors les
objectifs de com-
munication que l’on doit se fixer pour y
parvenir. Nous sommes donc amenés à
raisonner par la négative (pourquoi tel
ou tel frein, comment désamorcer tel
ou tel préalable négatif etc) pour servir
cette démarche intégrée qui, elle, est
totalement positive. La finalité
déclarée consiste à atteindre nos
objectifs de business par une meilleure
connaissance de la cible. Etre de plus
en plus en ligne avec les attentes de
nos consommateurs.
Pour chacune de ces trois campagnes,
ce process de travail intégré nous a
amenés à travailler en PQR 66, et cela
pour des motivations stratégiques
suite en page 2…
impact 19Cec2.qxd 12/03/08 19:16 Page 1
2. Véronique Imbert
Mindshare,
Directrice Commerciale.
«Il ne faut jamais oublier de rappeler
une évidence : le consommateur
change et évolue sans cesse ! Il est de
plus en plus versatile et exigeant. Face
à cela, il est impératif de développer
des offres et des niveaux de discours
plus fins via d’autres voies…»
«C’est une évidence: on ne peut plus
désormais attendre du 20’’TV de tout
faire. La résultante, c’est que de
nombreux médias sont aujourd’hui
sollicités, ce que l’on n’aurait pas
forcément imaginé il y a dix ans. Kraft
n’est pas passé par hasard de 80% de
pdm TV en 2004 à environ 60 à 65% en
2007.»
«Dans notre position de conseil, nous
sommes acteurs mais aussi obser-
vateurs des différentes méthodes et
process de travail propres à chacun de
nos clients grands Groupes. L’approche
méthodo de Kraft est vraiment
intéressante… »
«Ils sont particulièrement ouverts.
S’il y a une idée neuve, je peux être
sûre d’être entendue sans qu’il y ait de
barrière ou d’a priori. S’agissant de faire
vivre un processus basé sur le
participatif, cette liberté est très
importante pour que tout le monde soit
bien en position d’apporter sa pierre à
la démarche. »
«Finalement, la puissance et la
proximité de la PQR ne constituent que
le préalable acquis dans la réflexion
PQR 66. La PQR a cela d’assez magique
que, selon les objectifs poursuivis, elle
a de multiples manières de pouvoir
jouer de ses atouts… »
radicalement différentes. La PQR est en effet un média
riche quant à sa capacité d’adaptation à différentes
situations, à différentes problématiques.
Dans les esprits, qui dit food dit TV,
voir mono média TV.
Sur quels critères votre démarche de
travail fait-elle bouger les lignes sur
ce point de médiaplanning ?
D. K. : Pour changer l’image que les consommateurs ont de
nos marques, on doit utiliser plusieurs canaux, qui auront
chacun leur fonction propre dans l’approche globale.
Chacun sait que la plupart des modèles d’économétrie
existant sur les médias font ressortir la télévision comme le
plus efficace sur les ventes. Certes, mais il ne faut pas
tomber dans une lecture trop rapide. A un moment,
lorsqu’un certain seuil d’efficacité est atteint, si on ne fait
que de la TV, on va non seulement se priver d’une partie de
notre cible, mais aussi se condamner à ne s’adresser au
consommateur que d’une
seule façon, avec une seule
partie de son message.
La marque peut se retrouver
comme prisonnière d’une
seule et même convention de
discours, ce qui limite son
champ d’expression.???Or?
le consommateur est pluriel
dans ses attitudes et
comportements médias, la
marque est plurielle, pourquoi
le message ne devrait-il pas
être pluriel lui aussi ? Vu
comme cela, l’approche mono média peut être vue comme
une aberration. A la classique notion de “déclinaison pluri
médias”, notre modèle nous amène à raisonner avec plus
d’ambition sur la notion de “pluri-messages”, chaque
média devant apporter sa pierre pour un sous objectif
constitutif du tout. Cette vision des choses nous a conduit
depuis deux ans à explorer des complémentarités TV dans
de telles logiques “contenant-contenu”.
Qu’entendez-vous exactement par
cette idée de “contenant-contenu” ?
D. K. : Le même consommateur diffère selon qu’il est
devant sa télévision, dans sa voiture en écoutant la radio
et en passant devant une affiche, etc. Cela est vrai de ses
…suite de la page 1
STRATÉGIES & PQR
VERBATEAM
Anne-Isabelle
Cerles
BETC Euro RSCG,
Directrice Associée.
«… pourquoi ils nous consom-
ment ou nous dé-consomment ;
pourquoi sont-ils ou non fidèles ;
pourquoi etc… C’est la connais-
sance de la relation du consom-
mateur à la marque qui est le vrai
critère, parce qu’il n’y a pas de
portrait robot de la ménagère de
moins de 50 ! Notre but est de
travailler à des actions adaptées
qui visent des franges ou typo-
logies de consommateurs parta-
geant les mêmes freins, ou les
mêmes manques vis-à-vis de telle
ou telle marque.»
« Cette méthode partenariale
et intégrée ne manque pas de
vertus. Tous les intervenants sont
sur le même bateau et partagent
le choix du cap commun, et
ensuite le plan marketing bâti
pour que les choses bougent. Il
n’y a plus ces allers-retours
parallèles qui peuvent nuire à
l’action globale. On sort de
réunion et l’on sait comment on
va briefer, et pour quel média…
charge à la création d’intégrer
pleinement la spécificité rela-
tionnelle qu’offre chaque tech-
nique de communication, et
chaque média s’agissant de la
publicité. »
« On se sent comme dans une
équipe au service d’un projet de
marque, et cela fonctionne grâce
à Kraft. Ils sont très exigeants et
attendent que les choses marchent,
mais, au final, la gratification
collective est particulièrement
enthousiasmante !»
«La marque est trop souvent
réduite à un code attendu, avec
son message, son logo, sa
musique… La PQR autorise une
relation au consommateur dans
ce qu’il a de responsable voire de
rationnel. C’est un lecteur
impliqué qui a acheté son
journal, bien avant d’être un
consommateur. Pour le propos
développement durable de
Jacques Vabre, par exemple, c’est
précieux.»
« La marque s’offre une tribune
qui crédibilise son propos en
fortifiant sa notoriété. Para-
doxalement, le caractère éphé-
mère de la PQR me semble être
la clé de ses qualités d’impact et
de valeur prêtée à l’infor-
mation. »
VERBATIM
ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… ■ Ouest France a développé
gratuit associé au site Grenews.com à destination des 15/35 ans urbains de l’agglomération grenobloise : infos instantanées sur le site, images sur le JT Web quotidien et actualités de la semaine sur l’h
candidature pour obtenir une fréquence afin de lancer une télévision locale axée sur le thème de la mer. Un site dédié aux élections municipales est également lancé ■ Les titres du groupe Centre France
fait peau neuve ■ Le groupe l’Alsace lance une nouvelle édition de ses sites lalsace.fr et lepays.fr ■ Nouvelle rubrique quotidienne pour Le Parisien consacrée au pouvoir d’achat mettant en scène des in
Rhin. Bilingue, il paraît simultanément avec le quotidien allemand Badische Zeitung ■ Depêche mag, filiale du groupe Dépêche du Midi, lance une nouvelle édition de Décid’éco consacrée à l’agricultur
ailleurs, le titre éditera, à compter du 4 mars, un supplément économie encarté dans ses éditions du Rhône.Tiré à 120 000 exemplaires, le Progrès économie comportera 24 pages. En cas de succès, le supp
partenaires financiers, notamment bancaires.
comportements, mais aussi de ses attentes, car il a bien
des “attentes” médias. Dans le cas de la presse, ce
raisonnement est le même en plus fin : la forme
d’intention de lecture n’est radicalement pas la même
selon que l’on soit devant un magazine féminin, un people,
un thématique, ou son quotidien régional.
“Chez Kraft, nous attachons
beaucoup d’importance à la
notion d’écrin média”
Le média en tant que tel n’a donc rien de neutre et il ne peut
pas être vu comme un simple “support-contenant” du
message. Je considère qu’à l’inverse, il oriente les
perceptions et participe donc pleinement au contenu du
discours. Chez Kraft, nous attachons beaucoup de sens à la
notion d’écrin média. La contextualisation d’un contenu
publicitaire détermine les perceptions, or c’est bien en
changeant la perception des consommateurs que l’on va faire
bouger des situations de blocage. Nous devons être très à
l’écoute des aspérités de chaque média car le but n’est pas
uniquement de lever des freins mais d’apporter du sens qui
soit parfaitement en résonance média.
Comment faites-vous pour garder un
oeil neuf sur chaque média ?
Quel est votre avis sur la
commercialisation du PQR 66 ?
D. K. : Je trouve qu’ils ont fait un effort énorme ces deux
dernières années en termes de visibilité marketing et de
prix, avec un “net” abordable en accès au média. Chaque
personne qui fait de la stratégie média doit pouvoir avoir
en tête un ordre de grandeur en termes de prix d’entrée.
Cela parait simple comme cela, mais je peux vous dire que
c’est très compliqué en réalité !
Par ailleurs, ils sont bons parce qu’ils sont à la fois
commerciaux et bons techniciens. Ce ne sont pas des
commerciaux autocentrés qui ne parlent que d’eux… ! Ils ont
une casquette com qui passe vraiment bien : très curieux et
à l’écoute de la stratégie de la marque, ils sont du coup
pertinents pour répondre à nos besoins, ce qui est bien
agréable. Ils répondent dans la plaque, et ils sont entendus.
Propos recueillis pour IMPACT PQR par VERBAHUIT,
Emmanuel de Chevigny. edechevigny@free.fr
2
A chaque campagne sa PQR
Illustrer la valeur et les engagements formels
de la marque en tant qu’actrice responsable
du développement durable
• des valeurs d’engagement inhérentes à l’ADN
de la marque.
JACQUES VABRE
TASSIMO
CARTE NOIRE
anti oxydant
•Tv et Presse
•RP autour de la transat
Jacques Vabre dont
le thème était le dévelop-
pement durable.
Le PQR 66 pour son effet de caution et de masse.
• Le développement durable, un vrai message qui trouve son
plein écho en PQR sur le registre des valeurs citoyennes.
•Un sujet par essence grand public, qui concerne tout le monde,
qui mérite statut, information et pédagogie…
Le PQR 66 pour le grand événement d’un jour.
• La logique événementielle et tactique : le merci pour tous
comme pour chacun !
• Jour nommé : c’est aujourd’hui !
(période de Noël = tactique ++)
• Quand on remercie quelqu’un, c’est physique, tactile…
comme lire son journal !
Valeur d’information santé, pour tous… sous le sceau statutaire
de la presse d’information grand public.
• Nos consommateurs ne nous attendaient pas sur ce terrain de
la santé…
• « Officialiser » ce message générique Cafés torréfiés tout en
légitimant son leader Carte Noire.
•L’importance d’une vraie information de Santé grand public,
accessible à tous.
• Investissement massif en
TV, Internet et Smarts tout
au long de l’année
• Mono média PQR 66
sur cette opération
événementielle
« Merci ».
•1ère
vague : large sélection
presse mag, dont santé ;
radio ; Internet.
Partenariat exclusif avec
Lagardère Activ Publicité.
•2ème
vague : mono média
tactique PQR 66.
Lancé fin 2004, 1 million de machines Tassimo
vendues !
Objectif :
• remercier nos consommateurs
•offrir et partager cet évènement de marque
comme étant le leur.
Deux aspects :
• dynamique success story
• « marquer » le temps.
La « cosméto » communique sur les vertus santé
des antioxydants… Carte Noire aussi !
• Message extrêmement positif, nouveau et
générique sur le café….
•Trace : premier stimulant naturel, le café
a décidément plein de vertus !
Faire se rencontrer les qualités du média
avec les objectifs de la marque
Action Objectifs prioritaires Mix Arguments PQR clés
impact 19Cec2.qxd 12/03/08 19:16 Page 2
3. IN SITU MARKETING
L’énergie pèse autant dans le
budget des ménages qu’avant
le choc pétrolier de 1974
Les dépenses d’énergie domestique et de
carburants ont représenté 7,3% du budget des
ménages en 2006, selon une étude publiée en
début d’année par l’INSEE. Les Français ont ainsi
consacré en 2006 plus de 72 milliards d’euros à se
chauffer, cuisiner ou mettre du carburant dans
leur voiture. Après un pic en 1985, où les Français
consacraient plus de 10 % de leur budget à
l’énergie, la baisse des prix relatifs consécutive au
contre-choc pétrolier a permis une forte
diminution de cette part en 1987 et en 1988. Mais
la période de stabilisation des dépenses s’est
achevée en 2002, où les dépenses représentaient
6,8% du budget, avec la nouvelle montée des
prix du pétrole. Et consécutivement à l’envolée
des prix de l’énergie constatée l’an dernier, 2007
aura été marquée par un nouvel alourdissement
de cette facture.
Le pétrole : la moitié de la
facture
Énergie domestique et carburants sont
désormais représentés à parts presque égales
dans le budget des ménages : 3,8 % pour la
première (soit 590 euros par habitant) et 3,5 %
pour la seconde (soit 550 euros par habitant).
Alors que, entre 1986 et 2002, les prix de
l’énergie domestique ont baissé de 0,4 % en
moyenne par an, ils ont augmenté de 4 % par
an sur la période 2003-2006, dopés notamment
par la hausse du prix du fioul (+15,2 %).
L’évolution est similaire pour les carburants :
d’une hausse moyenne annuelle limitée à 1,7 %
sur la période 1986-2002, celle-ci est passée à
7,3 % ces dernières années, tirée en grande
partie par une hausse de 9 % du prix du gazole.
Or aujourd’hui, la consommation du gazole
(53 % des dépenses de carburant), dépasse
celle du super sans plomb (47 %). En 1985, le
gazole ne représentait qu’un dixième des achats
de carburant…
Plus de voitures… moins de
Km
Pour amortir la hausse des prix, les ménages
ont adapté leurs comportements. Ainsi, après
avoir connu une croissance forte de 1960 à 1989
(5,4 % par an), les dépenses en carburants, en
volume, ont stagné puis baissé depuis 2002 (de
6,2 % jusqu’en 2006), en raison des fortes
hausses de prix, explique l’INSEE. Quand le prix
des carburants augmente de 1 %, la
consommation diminue de 0,4 % a ainsi
observé l’institut statistique. Et si le parc
automobile a crû (1,1 véhicule par ménage en
2005 contre 0,95 en 1980), le kilométrage
moyen par voiture a baissé (14 200 km par an
et par véhicule en 2001, 13 300 km par an en
2005), de même que la consommation
moyenne de carburant pour une même
distance. Cependant, malgré une baisse des
dépenses à l’échelle nationale, la part du
budget des ménages consacrée aux carburants
en 2006 s’est légèrement accrue par rapport à
2002, de 3,3 % à 3,5 %, l’augmentation du prix
du baril en étant la principale cause.
Pour l’énergie domestique, près de la moitié de
la consommation provient de l’électricité,
environ un quart est issue du gaz, puis vient le
fioul. Les dépenses d’énergie domestique sont
surtout consacrées au chauffage. Elles sont
suivies par les dépenses pour l’éclairage et les
appareils électroménagers (13 %) et enfin pour
l’eau chaude (10 %). Ces dépenses ont pu être
modérées par les efforts d’économie d’énergie
(équipements, isolation…), souligne l’INSEE. Le
développement du gaz naturel comme
combustible de chauffage y a également
contribué puisqu’il a été favorisé par un niveau
de prix avantageux par rapport aux autres
sources d’énergie. Enfin, les progrès techniques
depuis le premier choc pétrolier sont
considérables : une maison moderne requiert 2
à 3 fois moins d’énergie au m2
pour le chauffage
qu’une maison ancienne…
Vers des logements “verts”
L’habitat est le premier poste de consommation
d’énergie en France (46 %) et le quatrième
émetteur de C02 (23 %) après l’agriculture, les
transports routiers et l’industrie. Mais de plus en
plus de Français cherchent à limiter ces
dépenses. Bio-climatisme, énergies renouvelables
et nouveaux matériaux connaissent un intérêt
croissant. Le souci est moins de préserver la
couche d’ozone que de limiter la facture
énergétique… mais qu’importe, les chiffres sont
là. Selon un sondage IPSOS d’avril 2006, 93 %
des Français souhaitent que leurs logements
futurs soient dotés d’équipements économes en
énergie et 77 % seraient prêts à payer plus cher
pour s’équiper en énergies renouvelables.
Simples déclarations d’intention ? Pas si sûr :
dans les faits, la tendance est aussi à la hausse.
Que ce soit du côté de l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise d’énergie
(Ademe) ou de l’Agence nationale de l’habitat,
le constat est le même : les économies
d’énergie ont le vent en poupe ! C’est pourquoi
les pouvoirs publics multiplient les incitations
aux économies d’énergie au travers notamment
du crédit d’impôt Ademe, incitant les ménages
à maîtriser la consommation d’énergie et
encourageant l’approvisionnement en énergies
renouvelables. Résultat : en 2004, 11 % des
ménages ont fait des dépenses pour des
travaux de maîtrise de l’énergie. En 2005,
90 000 chaudières individuelles sur les 450 000
remplacées chaque année sont performantes et
à basse température, environ 31 000 chauffe-
eau solaires ont été achetés entre 2000 et 2004.
L’arrivée (lente) du low cost
L’ouverture totale des marchés de l’énergie à la
concurrence depuis le 1er
juillet 2007 est, là
aussi, une incitation par le prix à la maîtrise des
dépenses d’énergie (incitations aux économies
sur les heures de peak, etc.). Poweo,
aujourd’hui premier challenger d’EDF et de GDF
avec une offre de prix inférieurs de 5 % à 10 %
aux tarifs réglementés, compte aujourd’hui
110 000 clients. Seulement 110 000 serait-on
tenté de dire, ce développement ayant été
largement entravé par la campagne de
dramatisation menée par les associations de
consommateurs…
Les constructeurs automobiles surfent égale-
ment sur le bonus écologique, ou écopastille,
mis en place en décembre dernier pour encourager
l’achat de voitures neuves propres, c’est-à-dire
émettant moins de 130g de CO2 au kilomètre. Cinq
fois le bonus écologique pour l’achat d’une Renault
Mégane, soit 3500 euros d’économie, 3410 euros de
remise pour une Opel Zafira… les constructeurs n’ont
pas tardé à emboîter le pas au gouvernement et à
utiliser le bonus écologique comme argument
commercial en lui ajoutant volontiers leurs propres
remises.
Mais sur l’habitat comme pour l’automobile, le chemin
reste encore long pour rattraper le retard pris sur nos
voisins européens. Les années qui viennent devraient
être des années de forte communication sur ces
thèmes où les marchés restent à prendre…
En savoir plus : jpraffoux@spqr.fr • www.insee.fr
3
Pouvoir d’achat et environnement,
même combat!
La dernière note de conjoncture de l’INSEE sur les dépenses de consommation énergétiques en France vient très certainement nourrir le
débat sur le sentiment de vie chère des ménages. Elle s’inscrit également dans un contexte environnemental où la nécessité de réduire
les gaz à effet de serre fait son chemin dans les consciences individuelles. Impact PQR fait le point sur les tendances de consommation
d’énergie et les comportements des Français relatifs à l’effort environnemental.
Les économies d’énergie, c’est quoi ?
Lors d’un sondage effectué pour le Ministère de l’Économie et des Finances en 2003, en préalable au débat
national sur les énergies, il était notable de constater que 70% de nos concitoyens se sentaient assez mal
ou très mal informés sur l’énergie. Il est donc assez vraisemblable que la traduction concrète de ce qu’est
une économie significative fait probablement l’objet d’idées reçues largement inexactes. Ainsi, le discours
sur les économies d’énergie se focalise très souvent sur l’électricité, oubliant que c’est le pétrole, et de loin,
qui constitue la première de nos énergies finales. L’éclairage domestique représente 3% de la consommation
d’électricité, c’est-à-dire environ 1% de la consommation totale d’énergie du pays. On peut certes mettre
des ampoules basse consommation, mais cela ne suffira pas pour changer les ordres de grandeur, et comme
on peut le constater sur le graphique ci-dessous, les grosses économies sont à chercher ailleurs.
Si l’on s’intéresse aux bâtiments, qui consomment 45 % de l’énergie en France, les trois grosses sources
d’économie sont, par ordre : 1 - isoler son logement de manière drastique (on peut ainsi économiser jusqu’à
75 % de ce que l’on consomme !), 2 - remplacer les bains par des douches et 3 - éviter l’électroménager
“de confort” : un sèche-linge représente une production d’énergie équivalente à l’ensemble de l’éclairage
d’une maison…
st France a développé la production vidéo destinée à son site internet à l’occasion des élections municipales, avec des portraits et interviews des candidats ■ Le Dauphiné Libéré lance un hebdomadaire
de la semaine sur l’hebdo ■ Nouvelle formule pour le Télégramme avec 16 pages couleur supplémentaires et un journal plus informatif, clair, illustré et pratique. Par ailleurs, le quotidien fait acte de
groupe Centre France : La Montagne, Le Berry Républicain, Le Journal du Centre et Le Populaire du Centre sont passés au format tabloïd et changent de formule. Leurs sites rédactionnels ont eux aussi
ettant en scène des individus dans leur quotidien de consommateur ■ Les Dernières Nouvelles d’Alsace publient un 4 pages quadri mensuel “Agenda” consacré aux sorties et loisirs de part et d’autre du
onsacrée à l’agriculture, l’agroalimentaire et aux agros-industries en Midi Pyrénées ■ Le Progrès modernise sa formule tout en réfléchissant à une éventuelle réduction de format, et investit le web. Par
cas de succès, le supplément sera étendu à la Loire ■ La Voix du Nord va se porter candidate à l’attribution de la fréquence TNT pour la chaîne régionale du Nord avec l’opérateur STM C9 TV et un pool de
La consommation énergétique des ménages
■ Gazole : 25,3 %
■ Electricité : 25,0 %
■ Super sans plomb : 22,2 %
■ Gaz : 11,8 %
■ Fioul lourd : 9,5 %
■ Gaz pétroliers liquéfiés : 2,5 %
■ Eau chaude (ch. urbain) : 2,1 %
■ Bois, charbon : 1,1 %
■ Lubrifiants : 0,3 %
■ Essence plombée : 0,2 %
0 5000 10000 15000 20000
450
2 602
3 500
6 000
12 070
15 000
18 000
Quelques exemples de contenus énergétiques (toutes énergies confondues) en kWh
Une année d’éclairage d’un logement
Électroménager complet
Fabrication d’un ordinateur avec écran plat
Un vol transatlantique en 2nde (A/R)
Une année d’achat à l’hypermarché
15 000 km en voiture
Chauffage annuel d’une maison de 100 m2
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