Ce mémoire traite des concepts fondamentaux du parallélisme et de la rétention dans la conception des prothèses fixes. Le parallélisme implique l'alignement précis des surfaces de préparation dentaire, tandis que la rétention concerne la capacité de la prothèse à rester en place de manière stable. Pour obtenir un parallélisme optimal, la préparation dentaire doit prendre en compte l'axe d'insertion et les forces occlusales. La rétention dépend de divers facteurs, notamment l'état des surfaces de préparation et le choix du ciment de scellement. L'examen clinique joue un rôle clé dans la planification de la prothèse. En somme, ces aspects sont essentiels pour assurer la stabilité et le bon fonctionnement des prothèses fixes, garantissant ainsi le confort et la satisfaction des patients.
1. UNIVERSITE MOHAMMED V
FACULTE DE MEDECINE DENTAIRE DE RABAT
Année : 2023 N° attribué par la bibliothèque
MEMOIRE
Pour l’obtention du
DIPLOME UNIVERSITAIRE DE LA TECHNOLOGIE EN PROTHESE
DENTAIRE
Présentée et soutenue publiquement
Par
M. HAFIDI Souhail
Titre :
Prothèse fixée : Le parallélisme et la rétention
Mots-clés: Prothèse fixée – Rétention – Parallélisme – L’axe d’insertion
Discipline: Prothèse conjointe
Jury
M. EL OUALI Rachid ………………………………………………………Président
Mme. MABROUK Sara ……………………………………………………..Rapporteur
M. ENNIBI Zakaria…………………………………………………………..Juge
2. Dédicace
“ À mes parents, qui ont été une source constante de soutien
et d’encouragement tout au long de mon parcours
académique,
À mes chères sœurs, Hala et Aicha HAFIDI, pour leur
soutien inconditionnel et leur présence réconfortante
pendant cette période cruciale de ma vie,
À Dr. Yassine NASSER, qui est plus qu’un collaborateur,
il est comme un frère pour moi. Sa présence constante, son
expertise et sa générosité ont grandement contribué à la
perfection de ce projet,
À mes meilleurs amis, Haytam ESSAKAL et Nissrine
MOUDDEN, je vous suis extrêmement reconnaissant pour
votre amitié sincère et votre soutien tout au long de ce
projet,
C’est grâce à votre soutien et à votre présence que j’ai pu
atteindre mes objectifs et mener à bien ce projet de fin
d’études. Je vous suis profondément reconnaissant et
honoré d’avoir pu compter sur vous.
al-Ḥamdu lillāh
Merci.
”
- Souhail
I
3. Remerciements
Je tiens tout d’abord à exprimer ma gratitude envers Allah le Tout-Puissant pour
m’avoir accordé le courage et la patience nécessaires pour mener ce travail à terme.
Je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères à mon encadrante,
Dr. MABROUK Sara, pour son aide compétente, sa patience et son encouragement.
Son regard critique a été d’une grande valeur pour structurer mon travail et améliorer la
qualité des différentes sections.
Je voudrais également exprimer ma reconnaissance à l’égard du Pr. EL OUALI
Rachid, chef du département de la prothèse conjointe, d’avoir accepté de présider le jury
de ma soutenance.
Un grand merci et une profonde reconnaissance sont également destinés à
M. ENNIBI Zakaria pour avoir aimablement accepté de réviser mon travail et pour les
discussions scientifiques stimulantes que nous avons eues.
Je souhaite également remercier chaleureusement M. Abdoul majid Habibou
Ibrahim pour les précieuses informations fournies et pour ses encouragements.
Je saisis cette occasion pour exprimer mes sincères remerciements aux membres du
jury qui ont accepté de consacrer leur temps à la lecture et à l’évaluation de ce travail.
Je tiens également à exprimer ma reconnaissance envers l’équipe pédagogique et ad-
ministrative de la FMDR pour leurs efforts visant à offrir une formation excellente.
Je souhaite remercier M. TOUZRI Khalid pour sa disponibilité et ses orientations.
Enfin, je tiens à exprimer ma gratitude envers toutes les personnes ayant contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce travail.
II
4. Résumé
Le parallélisme et la rétention sont deux concepts fondamentaux dans la conception des
prothèses fixes. Le parallélisme concerne l’alignement précis des surfaces de préparation
dentaire, tandis que la rétention fait référence à la capacité de la prothèse à rester en place
de manière stable. Ces deux aspects sont essentiels pour assurer le bon fonctionnement et
la longévité de la prothèse.
Pour obtenir un parallélisme optimal, il est important de préparer les dents de manière
appropriée, en tenant compte de l’axe d’insertion et des forces occlusales. Un alignement
précis des surfaces de préparation permet une adaptation précise de la prothèse, favorisant
ainsi sa stabilité et sa résistance aux forces masticatoires.
La rétention dépend de plusieurs facteurs, tels que l’état des surfaces de préparation,
la géométrie de la prothèse et le choix du ciment de scellement. Une préparation dentaire
adéquate, avec des parois parallèles et des formes de verrouillage appropriées, améliore
la rétention de la prothèse. Le choix du ciment de scellement est également crucial, car
il doit présenter des qualités adhésives suffisantes pour assurer une fixation solide de la
prothèse.
L’examen clinique joue un rôle clé dans la détermination de l’axe d’insertion appro-
prié et dans la planification de la prothèse. Il permet d’évaluer les besoins du patient,
de prendre en compte les considérations esthétiques et fonctionnelles, et d’élaborer une
stratégie de traitement adaptée.
En résumé, le parallélisme et la rétention sont des aspects cruciaux dans la réalisation
de prothèses fixes réussies. Un alignement précis des surfaces de préparation dentaire et
une rétention optimale garantissent la stabilité et le bon fonctionnement de la prothèse.
Grâce à une planification minutieuse et à une attention aux détails, les dentistes peuvent
fournir des prothèses fixes de haute qualité, offrant confort et satisfaction à long terme
aux patients.
Mots clés : Prothèse fixée, Rétention, Parallélisme, L’axe d’insertion
III
5. Summary
Parallelism and retention are two fundamental concepts in the design of fixed pros-
theses. Parallelism refers to the precise alignment of the dental preparation surfaces,
whereas retention refers to the ability of the prosthesis to stay in place in a stable way.
These two aspects are essential for the proper functioning and longevity of the prosthesis.
To achieve optimal parallelism, it is important to properly prepare the teeth, taking
into account the insertion axis and occlusal forces. A precise alignment of the preparation
surfaces enables precise adaptation of the prosthesis, thereby promoting its stability and
resistance to chewing forces.
Retention depends on several factors, such as the condition of the preparation sur-
faces, the geometry of the prosthesis, and the choice of sealing cement. Adequate dental
preparation, with parallel walls and appropriate locking forms, improves the retention
of the prosthesis. The choice of sealing cement is also crucial, as it must have sufficient
adhesive qualities to ensure a solid fixation of the prosthesis.
Clinical examination plays a key role in determining the appropriate insertion axis
and in the planning of the prosthesis. It allows one to assess the needs of the patient,
take aesthetic and functional considerations into account, and develop an appropriate
treatment strategy.
In short, parallelism and retention are crucial aspects of achieving successful fixed
prostheses. A precise alignment of the dental preparation surfaces and optimal retention
guarantee the stability and proper functioning of the prosthesis. Through careful planning
and attention to detail, dentists can provide high-quality fixed prostheses that provide
long-term comfort and satisfaction to patients.
Key words : Fixed prostheses, Retention, Parallelism, The Integration Axis
IV
7. Introduction
Lorsqu’il s’agit de concevoir et de fabriquer des prothèses fixes, deux concepts indis-
sociables entrent en jeu : le parallélisme et la rétention. Ces deux éléments jouent un rôle
crucial pour assurer une prothèse bien ajustée, fonctionnelle et durable. Le parallélisme se
réfère à l’alignement précis des surfaces de préparation dentaire, tandis que la rétention
concerne la capacité de la prothèse à rester en place de manière stable.
Le parallélisme est essentiel car il permet d’obtenir une adaptation précise entre les
dents préparées et les éléments prothétiques, minimisant les espaces indésirables et assu-
rant une distribution équilibrée des forces occlusales. Une bonne préparation des dents
avec un parallélisme adéquat facilite également l’insertion et le retrait de la prothèse,
améliorant ainsi le confort du patient et simplifiant l’entretien prothétique.
Quant à la rétention, elle garantit la stabilité de la prothèse en évitant son déplacement
ou sa désolidarisation des dents préparées. Une rétention adéquate est essentielle pour
assurer la fonction masticatoire, l’élocution et l’esthétique, tout en évitant les problèmes
tels que les fuites alimentaires ou l’irritation des tissus environnants.
La combinaison du parallélisme et de la rétention permet de créer une prothèse fixe
bien adaptée, stable et durable. Ces deux aspects sont étroitement liés et doivent être pris
en compte dès les étapes de planification et de préparation des dents. En comprenant l’im-
portance du parallélisme et de la rétention, les dentistes peuvent fournir à leurs patients
des prothèses fixes de haute qualité, offrant un confort optimal et une fonctionnalité à
long terme.
Dans la suite de cet article, nous explorerons en détail les différents aspects du parallé-
lisme et de la rétention en prothèse fixe, en mettant en évidence les principes, les facteurs
influents et les techniques utilisées pour atteindre des résultats cliniques optimaux.
1
9. Chapitre 1. La rétention
1.1 Définition
La rétention dans une prothèse fixée fait référence à la capacité de la prothèse de
rester en place de manière stable et sécurisée dans la bouche du patient. C’est la force
de maintien qui permet à la prothèse dentaire, telle qu’une couronne, un bridge ou une
prothèse dentaire implantée, de rester fixée sur les dents naturelles préparées ou sur les
implants dentaires. Une bonne rétention est essentielle pour assurer le bon fonctionnement
et le confort de la prothèse, évitant ainsi les mouvements indésirables et les risques de
détachement lors des activités buccales normales [15].
1.2 La rétention -primaire-
La rétention primaire dans la prothèse fixée se réfère à la rétention initiale obtenue
lors de la préparation des dents naturelles pour recevoir la prothèse. Elle est essentielle
pour assurer une fixation solide et stable de la prothèse dès sa mise en place.
Lors de la préparation des dents naturelles, des techniques spécifiques sont utilisées
pour créer des formes et des structures qui favorisent la rétention primaire de la prothèse.
Ainsi que la réalisation de formes de préparation adaptées à la conception de la pro-
thèse. La rétention primaire est influencée par des facteurs tels que la forme des prépa-
rations dentaires, l’ajustement précis de la prothèse, ainsi que la qualité des matériaux
utilisés. Une préparation dentaire bien réalisée permet une adaptation précise de la pro-
thèse, créant ainsi une rétention primaire optimale.
Il est important que la rétention primaire soit évaluée et vérifiée avant la cimentation
ou la fixation définitive de la prothèse. Cela peut être réalisé en effectuant des essais
préliminaires pour s’assurer de l’ajustement et de la stabilité de la prothèse, ainsi que par
des contrôles radiographiques pour évaluer la qualité des préparations dentaires.
Fig. 1.1 : Différents angles d’inclinaison [20]
3
10. Chapitre 1. La rétention
1.3 La rétention –secondaire-
La rétention à l’aide des rainures(A) des boîtes(B) et des puits dentaires(C) est un
mécanisme utilisé dans la fixation de prothèses fixes, telles que des couronnes ou des
bridges. Les rainures sont des encoches ou des cannelures pratiquées dans les préparations
dentaires, tandis que les boîtes et les puits dentaires sont des cavités spécialement conçues
pour recevoir la prothèse.
Lors de la mise en place de la prothèse, celle-ci est positionnée sur les dents préparées
de manière à s’engager dans les rainures, les boîtes ou les puits dentaires correspondants.
Cette forme de rétention mécanique permet de maintenir la prothèse en place de manière
sécurisée. Les rainures, boîtes et puits dentaires doivent être précisément conçus pour
assurer une rétention adéquate. Ils peuvent être réalisés à l’aide de techniques de prépa-
ration dentaire spécifiques, en fonction de la forme et de la dimension de la prothèse à
fixer.
La rétention à l’aide de rainures et de boîtes dentaires offre plusieurs avantages, tels
qu’une rétention solide et stable, une répartition uniforme des forces masticatoires et une
meilleure stabilité de la prothèse. Il est important que les rainures et les boîtes dentaires
soient adaptées à chaque cas individuel, en tenant compte de facteurs tels que la position
des dents, l’occlusion et la force masticatoire du patient. Il convient de souligner que
la rétention mécanique à l’aide de rainures et de boîtes dentaires peut être combinée à
d’autres mécanismes de rétention, tels que l’utilisation de ciments de scellement, pour
assurer une fixation plus solide et durable de la prothèse.
Fig. 1.2 : Des artifices de rétention secondaires
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11. Chapitre 1. La rétention
1.4 La rétention -de Jonction-
La rétention de jonction en prothèse fixée se réfère à la résistance à la désinsertion de
la prothèse au niveau de la jonction entre les composants prothétiques. Cette rétention est
souvent obtenue grâce à l’utilisation de ciments de scellement spécialement conçus. Les
ciments de scellement assurent une liaison étroite entre la prothèse et les dents préparées,
créant une adhérence chimique ou mécanique. Cette liaison garantit une fixation solide
et durable de la prothèse. Cependant, d’autres facteurs tels que l’ajustement précis des
composants, la qualité des matériaux et les techniques de cimentation appropriées jouent
également un rôle dans la rétention de jonction.
Fig. 1.3 : Les composants assurant la jonction entre les éléments prothétiques.
5
12. Chapitre 1. La rétention
1.5 Les facteurs intervenants dans la rétention
1.5.1 La dépouille de la préparation
La dépouille de la préparation est l’un des facteurs importants qui interviennent dans
la rétention de la prothèse. La dépouille fait référence à la surface inclinée ou conique de
la préparation dentaire qui permet d’assurer une rétention mécanique supplémentaire de
la prothèse.
Voici comment la dépouille contribue à la rétention :
• Augmentation de la surface de contact : La dépouille crée une surface inclinée
supplémentaire sur la préparation dentaire. Cette surface inclinée augmente la surface de
contact entre la prothèse et la dent préparée, ce qui améliore la rétention.
• Interlocking mécanique : La dépouille permet un verrouillage mécanique entre
la prothèse et la dent préparée. Lorsque la prothèse est mise en place, la dépouille aide à
maintenir la prothèse en position en empêchant son mouvement indésirable.
• Résistance aux forces de désengagement : La présence d’une dépouille offre
une résistance supplémentaire aux forces de désengagement qui peuvent être exercées sur
la prothèse. Cela contribue à maintenir la prothèse en place de manière plus sécurisée et
réduit le risque de descellement.
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13. Chapitre 1. La rétention
Il est important que la dépouille soit correctement réalisée en respectant les principes
de préparation dentaire appropriés. Une dépouille excessive peut compromettre l’intégrité
de la dent préparée, tandis qu’une dépouille insuffisante peut entraîner une rétention
inadéquate de la prothèse.
Fig. 1.4 : Le verrouillage mécanique entre la prothèse et la dent préparée[20]
Fig. 1.5 : Schéma avec une courbe exponentielle décroissante de la relation entre la
dépouille et la rétention.
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14. Chapitre 1. La rétention
1.5.2 L’étendu de la préparation
L’étendue de la préparation dentaire est l’un des facteurs importants qui influence la
rétention d’une prothèse fixe. Elle se réfère à la quantité de structure dentaire qui est
préparée pour recevoir la prothèse.
L’étendue de la préparation dentaire affecte la rétention de la prothèse de plusieurs
manières :
• Surface de contact : Une préparation étendue permet d’obtenir une surface de
contact plus large entre la prothèse et la dent préparée. Cette surface de contact accrue
améliore la rétention en créant une zone de contact plus importante pour la stabilité et
le maintien de la prothèse en place.
• Adaptation précise : Une préparation dentaire étendue permet une meilleure
adaptation de la prothèse aux contours de la dent préparée. Cela réduit les espaces vides
ou les zones de désajustement entre la prothèse et la dent, améliorant ainsi la stabilité et
la rétention de la prothèse.
• Répartition des forces occlusales : Une préparation étendue permet une meilleure
répartition des forces occlusales sur la prothèse. Une répartition équilibrée des forces réduit
les contraintes excessives sur la prothèse, minimisant ainsi le risque de descellement.
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15. Chapitre 1. La rétention
Il est essentiel que l’étendue de la préparation soit réalisée de manière appropriée, en
préservant suffisamment de structure dentaire saine pour assurer une rétention adéquate.
Une préparation excessive peut affaiblir la dent et compromettre la rétention, tandis
qu’une préparation insuffisante peut entraîner un mauvais ajustement de la prothèse et
une rétention précaire.
Fig. 1.6 : Schéma montrant le rôle d’une préparation étendue (A) contre une autre étroite
(B).
Fig. 1.7 : La différence entre préparation étendue(A) et une préparation étroite(B).[20]
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16. Chapitre 1. La rétention
1.5.3 L’état des surfaces
L’état des surfaces dentaires et prothétiques est un facteur essentiel qui influence la
rétention d’une prothèse fixe. Il se réfère à l’état de surface des dents préparées et de la
prothèse elle-même, et joue un rôle crucial dans l’adhérence et la rétention de la prothèse.
Voici comment l’état des surfaces influence la rétention :
• Rugosité : Une surface rugueuse, tant au niveau des dents préparées que de la
prothèse, favorise une meilleure adhérence. Une rugosité appropriée permet aux
matériaux de scellement ou d’adhésion d’interagir et de se fixer plus efficacement,
améliorant ainsi la rétention.
• Propreté : Une surface propre et dépourvue de résidus de salive, de sang ou
d’autres contaminants favorise une adhérence optimale. Une surface propre permet
une meilleure liaison entre les surfaces dentaires et prothétiques, ce qui renforce la
rétention.
• Microscopie de la surface : Les caractéristiques microscopiques de la surface,
comme les microfissures, les irrégularités ou les aspérités, peuvent avoir un impact
sur la rétention. Des surfaces lisses et homogènes favorisent une meilleure adhérence
et réduisent le risque de désolidarisation.
Il est essentiel de préparer les surfaces dentaires et prothétiques de manière appropriée
pour optimiser la rétention. Cela peut impliquer des techniques de nettoyage, de polissage
et de préparation de surface adéquates, ainsi que l’utilisation de matériaux de scellement
ou d’adhésion appropriés.
(a) (b)
Fig. 1.8 : Des photos montrant l’état de surface d’un : (a) faux moignon, (b) moignon[8]
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17. Chapitre 1. La rétention
1.5.4 Les matériaux d’assemblage
Trois modes d’assemblage associés à trois familles de matériaux d’assemblage [16] :
• Les ciments de scellement conventionnels
• Les ciments de scellement adhésifs
• Les colles
1.5.4.1 les ciments de scellement conventionnels
A. Ciments provisoires
• Durée : la durée est variable.
- De quelques jours entre les étapes de laboratoire.
- A quelques semaines, lors de la phase pré prothétique.
- voire quelques mois lors de la phase pré prothétique avec réévaluation, enfin lors de
la prothèse sur implants.
Fig. 1.9 : Des ciments provisoires [2]
• Indications
- Prothèse provisoire
- Dans certains cas complexes ou l’adaptation du patient est plus difficile est conseillé
• Contre-indications
- Dans le cas de joint céramique-dent, d’onlay, de bridge collé et de céramique sans
armature
• Différents matériaux :
- Zno-eugénol
- Zno sans eugénol
- L’hydroxyde de calcium
- Les poly carboxylates
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18. Chapitre 1. La rétention
B. Ciments définitifs
B.1. Oxyphosphate de Zinc
• Généralités :
- Ciments au phosphate de zinc ou oxyphosphates. Type 1 (grains fins 25 µm)
- Ciment d’assemblage “historique”, sa première formulation date de 1879.
- Référence dans les études sur les ciments en odontologie.
- Utilisation en net recul depuis l’avènement des scellements adhésifs
- Il reste cependant des indications d’utilisations fréquentes.
- Assemblage par pseudo-adhésion (interactions mécaniques par irrégularités des
surfaces → microclavetage). Pas de liaison adhésive.
- Matériau de référence dans l’assemblage
• Composition :
- Le ciment est obtenu par mélange extemporané
- Une poudre jaune (Oxyde de zn, de magnésium, silicium…)
- Un liquide incolore (Ac phosphorique : 66% Eau : 33% +/- 5% ).
- La composition est variable selon le fabricant.
Fig. 1.10 : Des ciments définitifs [3].
- La réaction de prise est une réaction acide-base. Acide + base → sel + eau
- Le problème c’est que l’eau va s’évaporer au fur et à mesure et donc les propriétés
du ciment vont changer. Le liquide devient trouble et donc on doit les jeter.
- Le pH est acide à la fin du mélange mais il tend rapidement vers la neutralité ce
qui explique la bonne tolérance biologique de ce ciment.
Ce n’est pas un problème quand on travaille sur les dents vivantes car on tend vite
vers la neutralité et en plus on va créer une couche hybride avant la pose du ciment.
- La prise est exothermique : de 4 à 10°C.
• Indications :
Couronnes
- Métalliques
- CCM
- CCC (céramique d’infrastructure haute ténacité seulement alumine et zircone
- Lorsque les grands principes de rétention sont respectés .
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19. Chapitre 1. La rétention
prothèse fixée plurale
-Bridge (si on fait une prothèse de 10 dents par ex il faut penser qu’il y a plus de
chance d’avoir un problème et donc il faut pouvoir démonter. (Gros avantage de ce
ciment).
-Reconstruction corono-radiculaire coulée (inlay-core) +/-.
-Possibilité de démontage pour maintenance ou réparation (maintenance parodon-
tale, intervention ou ré-intervention endodontique, réparation chipping céramique,...).
-Ciment provisoire en augmentant la proportion de liquide ou en ajoutant de l’eau
B.2. CVI (Ciment verre ionomère) Développé en 1970
Composition :
• Ciment polyalkénoate – réaction de prise type acide – base
- Poudre : fluoroaluminosilicate de verre (alumine, silice, fluorite, fluor)
- Liquide : polyélectrolyte acide type polyalkénoïque
• Propriétés :
- Le temps de prise est long : 7 à 10 min (efficace cliniquement).
- La réaction complète s’étale au minimum sur 24 heures.
- Le temps de travail : 2 à 3 minutes à partir du début du mélange.
- L’épaisseur du film est comprise entre 15 et 23 µm et ces matériaux sont très thixo-
tropiques (un matériau qui se devient plus fluide sous une contrainte, de même pour les
parpaings)= permettant un scellement facile et une bonne adaptation marginale.
- La traction et la flexion sont correctes.
- L’épaisseur du joint est fine.
- On a un relargage de fluorure.
- La conductibilité thermique est identique à celle de la dentine
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20. Chapitre 1. La rétention
• Propriétés biologiques :
Les verres ionomères libèrent du fluorure tout au long de la vie de la restauration.
• Avantages
- Adhésion chimique aux structures dentaires et prothétiques.
- Sa libération de fluor :
• Inhibe le métabolisme des bactéries.
• Reminéralise les tissus dentaires.
• Augmente la résistance à la déminéralisation des tissus dentaires.
- Faible solubilité́en bouche (une fois le ciment pris).
- Résistance à la compression, à la traction et à la flexion correcte.
- Epaisseur du joint fin.
• Inconvenients
- Protocole de scellement très rigoureux pour avoir des propriétés physiques et biologiques
optimales.
- Temps de prise long.
- Temps de travail court dans le cas de scellement de prothèses multiples.
- Responsable d’irritation pulpaire du fait de l’acidité ou de l’imbibition de liquide tubu-
laire par le ciment.
1.5.4.2 Les ciments de scellement adhésifs
Ciments de scellement “adhésif” : polycarboxylate de zinc, ciment verre ionomère,
ciment verre ionomère modifié par adjonction de résine (CVIMAR).
A. Polycarboxylate de zinc
• 1er ciment de scellement avec potentiel adhésif (1968).
• Se présentent sous forme d’une poudre et d’un liquide.
- La poudre : Zn O + Mg O (oxyde de zinc et oxyde de magnésium) (10
- Le liquide : acide polyacrylique Oxyde de zinc + acide polyacrylique → polycarboxy-
late de zinc (Réaction acide base)
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21. Chapitre 1. La rétention
Fig. 1.11 : Scellement adhésif (Polycarboxylate de Zinc)[2]
• Résistance :
- à la compression : 62 à 83 MPa
- à la traction : 6 à 7 Mpa
• Solubilité et désagrégation :
- Après 7 jours, la solubilité du ciment est d’environ 0.05- Peu soluble.
- Très visqueux
• Epaisseur du film :
- Le mélange semble plus visqueux que les autres ciments
- Sous pression l’épaisseur du film varie de 25 à 35 micromètres.
- L’élimination des résidus de ciment est difficile.
- Dur à manipuler.
- Donc c’est difficile à spatuler et aussi à mettre dans l’intrados.
• Temps de prise : varie de 5 à 8 minutes.
• Rapport poudre/liquide :
Le fait d’augmenter le rapport poudre / liquide :
- Donne un mélange plus visqueux
- diminue le temps de prise
- augmente la résistance
- diminue la solubilité
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22. Chapitre 1. La rétention
Fig. 1.12 : Scellement adhésif sous forme de poudre/liquide
• Adhérence :
- se lient à l’émail et à la dentine à condition que leur surface soit propre et sèche
(Coller dans la bouche c’est comme faire du papier peint dans un sauna)
- L’adhérence est bonne avec les alliages non précieux.
• Indications :
Couronnes
- Métalliques
- CCM
- CCC (céramique d’infrastructure haute ténacité seulement alumine et zircone
- Lorsque les grands principes de rétention sont respectés.
Prothèse fixée plurale (attention temps de travail court et ciment visqueux donc
cela reste compliqué)
- Reconstruction corono-radiculaire coulée (inlay-core) - Possibilité +/- de démon-
tage pour maintenance ou réparation. Mais cela reste compliqué car on a une adhé-
sion (maintenance parodontale, intervention ou ré-intervention endodontique, répa-
ration chipping céramique,...)
- Ciment provisoire pour les pièces à faible rétention (facettes provisoires ou onlay
provisoire) mais couleur un peu jaune donc pas très esthétique.
B. CVIMAR (Ciment verre ionomère modifié par adjonction de résine) :
•Propriétés comparables aux CVI
-Rétention augmentée
-Facilité de mise en œuvre (isolation simple) par rapport à un collage.
-Même méthode pour la mise en place qu’un CVI.
•Ciment de référence pour de nombreuses situations cliniques :
-Inlay-core
-Couronnes métalliques,
-Céramo-métalliques
-Céramo-métalliques
-Armatures haute ténacité.
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23. Chapitre 1. La rétention
1.5.4.3 Les colles
A. Définitions
Les colles sont des polymères organiques constitués d’une matrice d’esters méthacry-
liques à laquelle est incorporée ou non des charges minérales.
Seules les colles Superbond® (Sun Medical) et MBond® (Tokuyama) ne sont pas char-
gées. Toutes les colles possèdent un mode de durcissement qui se fait par polymérisation.
La polymérisation leur confère une grande cohésion (ténacité) qui leur permet de résister à
de fortes contraintes. Selon leur nature chimique et selon le fait qu’elles soient chargées ou
non, elles auront un comportement spécifique. Elles pourront être rigides, assurant ainsi,
par exemple une bonne portance des incrustations en composite ou en céramique. Elles
pourront être, à l’inverse, élastiques ou visco-élastiques, comme le Superbond®, offrant au
matériau une très bonne capacité de relaxation des contraintes aux interfaces.(CHERON ;
2007)[2]
Ces colles peuvent présenter trois types de polymérisation :
- une photopolymérisation pure (la colle est alors mono-composant),
- une polymérisation chimique pure.
- une polymérisation dual (une double réaction : chimique et photonique).
La polymérisation chimique implique le mélange de deux composants (une base et
un catalyseur) pour être amorcée. Dès le malaxage, les temps de travail et de prise sont
fixés par la nature de la réaction et ne sont donc plus sous la dépendance du praticien. À
l’inverse, le praticien peut contrôler totalement le temps de mise en œuvre d’une colle pho-
topolymérisable. L’indication d’une colle purement photopolymérisable est extrêmement
réduite par la limite de diffusion de la lumière au travers des restaurations.
Notons que la plupart des facettes céramiques autorisent la photopolymérisation du
composite de collage. L’avantage des colles duales est d’assurer une bonne qualité de prise
sur toutes les surfaces du joint et de permettre au praticien de contrôler le temps de prise
à défaut du temps de travail.
La classification des colles pourra se faire sur leur mode d’adhésion, qui sera soit
propre, soit nécessitant la mise en place préalable d’un agent de liaison (Fig. 1.13).
17
24. Chapitre 1. La rétention
Les trois sous-classes de colles sont :
- les colles sans potentiel adhésif : résines composites de collage nécessitant l’applica-
tion d’un agent de liaison.
- les colles possédant un potentiel adhésif : résines composites contenant un monomère
réactif
- les colles auto-adhésives : résines composites de collage auto-adhésives.
Fig. 1.13 : Classification des colles[3].
B. Les colles sans potentiel adhésif (associées à un système adhésif)
La très grande majorité des colles sur le marché ne possède pas de caractère adhésif
direct au tissu dentaire.
Leur nature est celle d’un composite diméthacrylate , microchargé ou microhybride.
Elles se déclinent suivant une large gamme de teintes et de viscosités et sont radio-opaques.
L’adhésion est obtenue comme pour les composites de restauration par l’utilisation d’un
système adhésifs amélo-dentinaire présent dans un coffret.
Parmi les plus utilisées, on peut citer le variolink II® (Ivoclar Vivadent), Rely X Arc®
(3M Espe), Calibra® (Dentspy), Nexus® (KerrHawe) ou Vita Luting Set® (Vita) (Fig.
1.14).
Face à la complexité de mise en œuvre et à la sensibilité à l’humidité buccale, ces
colles performantes requièrent l’utilisation d’un champ opératoire totalement sec (ce qui
signifie une utilisation systématique de la digue).
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25. Chapitre 1. La rétention
Fig. 1.14 : Colle sans potentiel adhésif[2]
Avantages
- grand choix de couleur et translucidité
- meilleur résultat esthétique
Inconvénients
- Nombreuses étapes
- difficultés de mise en œuvre
C.Les colles possédant un potentiel adhésif (contenant un monomère réac-
tif)
Ce sont des résines intrinsèquement adhésives grâce aux groupements réactifs qu’elles
contiennent ; tels que :
- les monomères à fonction carboxylique 4-META ou 4-méthacryloxyéthiltrimellitate
anhydride ,
- ou le monomère à fonction phosphatique MDP ou méthacryloxydécaéthyl hydroxy-
phosphate (Fig. 1.15).
La déminéralisation peut être obtenue par un mordançage suivi d’un rinçage et/ou
par l’action des monomères acides contenus dans la colle.
Elles peuvent également se distinguer par la présence ou l’absence de charges et leur
mode de polymérisation chimique ou dual (le Super Bond® et le M Bond® sont non
chargés et chémopolymérisants).
L’indication de ces colles par rapport à celles sans potentiel adhésif varie en fonction du
type de l’intrados prothétique ; c’est-à-dire en fonction du choix de la céramique. En effet,
les groupements fonctionnels du MDP du Panavia® s’avèrent particulièrement efficaces
sur l’alumine et la zircone.
19
26. Chapitre 1. La rétention
Ces familles de polymères nécessitent malgré tout un conditionnement des surfaces
dentaires et prothétiques.
Fig. 1.15 : Schéma des formules chimiques des monomères réactifs contenus dans les colles
de la deuxième famille [3].
D. Les colles auto-adhésives
Elles sont équivalentes dans leur mode de fonctionnement aux adhésifs en une seule
étape et ne nécessitent donc aucun traitement de surface préalable , MaxCEM® (Kerr),
(Fig. 1.16).
Fig. 1.16 : Colle auto -adhésive[3]
Chimiquement, ce sont des colles diméthacrylates chargées, elles contiennent tous les
éléments nécessaires à l’adhésion en un seul matériau. L’absence d’eau dans leur formu-
lation les distingue des CVI-MAR.
20
27. Chapitre 1. La rétention
Leur pouvoir auto-mordançant, leur viscosité, leur taux de charge plus élevé ainsi que
leur simplicité d’utilisation en font leur spécificité.
Leur prise se fait initialement par polymérisation, ce qui fait bien d’elles des colles,
même si une réaction acido-basique secondaire en présence d’humidité peut contribuer au
durcissement final pour certaines d’entre elles. L’adhésion de ces colles aux tissus dentaires
peut être qualifiée d’intermédiaire à celles des colles duales classiques et des CVI-MAR.
Toutefois il est conseillé, pour augmenter l’adhésion, de mordancer la surface amélaire,
avant le collage, avec de l’acide orthophosphorique à 37
Ces colles sont appliquées sans conditionnement ni traitement des surfaces dentaires
et prothétiques mais elles possèdent une moins bonne résistance mécanique que les colles
sans potentiels adhésifs ; cela contre indique leur utilisation pour coller des facettes en
céramique car le joint subit de trop fortes sollicitations dans cette situation.
Avantages
- Facilité d’utilisation
Inconvénients
- choix de couleurs/translucidité limité
- propriétés adhésives inférieurs
1.5.5 Les traitements de surface prothétiques
On distingue différents matériaux de restaurations prothétiques utilisables pour les
restaurations[14], parmi lesquels :
• Les métaux ;
• Les céramiques ;
• Les résines composites.
1.5.5.1 Les métaux
Ces dispositifs peuvent se présenter sous différentes formes : précieuses, semi-précieuses,
non précieuses (les plus courantes) ou à base de titane (principalement utilisées en im-
plantologie). Leur principal usage réside dans les restaurations corono-périphériques ou
corono-radiculaires, et ils sont généralement fixés en place à l’aide d’un ciment.
Par conséquent, avant la procédure de scellement, il sera nécessaire d’effectuer un
nettoyage de la restauration et de réaliser un micro-sablage à l’oxyde d’aluminium (ou
alumine) sur la surface métallique. Cela permettra de créer une surface rugueuse et irré-
gulière qui facilitera le scellement.
Lorsqu’un manque de rétention est observé, et qu’il est nécessaire d’utiliser une colle
pour l’assemblage, une méthode préférable consistera à effectuer un sablage réactif. Ce
21
28. Chapitre 1. La rétention
Fig. 1.17 : Mode d’assemblage des restaurations métalliques [14].
procédé implique le dépôt de silice à la surface du métal, ce qui crée une surface ”vitrifiée”.
Ensuite, une application de silane sera réalisée pour optimiser la liaison chimique entre le
métal et la colle, assurant ainsi une meilleure adhérence. (Fig. 1.17).
1.5.5.2 Les céramiques
Il faut distinguer deux grandes familles :
• les céramiques vitreuses ;
• les céramiques polycristallines.
Les céramiques vitreuses, enrichies ou non, devront être nécessairement assemblées
par collage, ce dernier renforçant la céramique (Fig. 1.18).
22
29. Chapitre 1. La rétention
Fig. 1.18 : Mode d’assemblage des restaurations céramiques [14].
En suivant les instructions du fabricant concernant la durée d’application, l’utilisation
d’acide fluorhydrique, suivi d’un silane, permet d’obtenir des niveaux d’adhérence signi-
ficatifs. Cette approche aide également à compenser tout manque éventuel de rétention
inhérent aux préparations prothétiques .
Les céramiques polycristallines, par leur structure, présentent une plus faible affinité
au collage que les céramiques vitreuses.
Si la préparation dentaire offre une rétention suffisante, un assemblage par scellement
sera adéquat. Dans le cas où la rétention est insuffisante, les colles auto-adhésives seront
faciles à utiliser et pourront compenser ce manque sans nécessiter de traitement de surface
complexe.
Les préparations périphériques, en évoluant, devenant de moins en moins mutilantes,
mais n’étant plus « rétentives intrinsèquement », l’utilisation de colles avec fort potentiel
adhésif devient nécessaire.
23
30. Chapitre 1. La rétention
1.5.5.3 Les résines composites
Les matériaux à base de polymère acrylique ou composites, seront idéalement assem-
blées par collage, et leur traitement de surface est bien défini et standardisé. Ce traitement
comprend un sablage de l’intérieur de la prothèse avec de l’oxyde d’aluminium d’une gra-
nulométrie de 50 mm, suivi de l’application de silane. (Fig. 1.19).
Fig. 1.19 : Protocole de traitement de surface des résines composites [14].
24
31. Chapitre 1. La rétention
1.6 Les différents mouvements qui tendent à desceller
un bridge
1.6.1 Les mouvements de Bascule
Les mouvements de bascule sont l’un des mouvements qui peuvent contribuer au des-
cellement d’un bridge. La bascule fait référence à un mouvement de balancement ou de
basculement du bridge autour d’un axe central, créant ainsi des forces latérales qui peuvent
déloger le bridge de son support[17].
Ce mouvement de bascule peut être causé par différents facteurs, tels que :
• Des problèmes d’occlusion : Une occlusion déséquilibrée ou des contacts préma-
turés entre les dents lors de la fermeture de la bouche peuvent entraîner un mouvement
de bascule du bridge. Lorsque les dents du bridge entrent en contact de manière déséqui-
librée ou excessive, cela peut exercer une force latérale sur le bridge, le faisant basculer
et risquant ainsi de le désolidariser de ses attaches.
• Absence de contacts antagonistes : Lorsqu’il n’y a pas de contacts adéquats
entre les dents du bridge et les dents antagonistes de l’arcade opposée, cela peut provoquer
un déséquilibre des forces occlusales. En conséquence, lors de la mastication ou de la
fermeture de la bouche, le bridge peut basculer et être susceptible de se desceller.
• Problèmes d’ajustement ou de conception : Un mauvais ajustement des com-
posants prothétiques du bridge, tels que les couronnes ou les attaches, peut créer des
points de contact inappropriés et perturber l’équilibre occlusal. Cela peut entraîner un
mouvement de bascule lors des mouvements de la mâchoire, mettant en péril la rétention
du bridge.
25
32. Chapitre 1. La rétention
Il est essentiel de prendre en compte ces facteurs lors de la conception, de la fabrication
et de la mise en place d’un bridge pour minimiser le risque de mouvements de bascule
indésirables. Une évaluation précise de l’occlusion, un ajustement précis des composants
prothétiques et une adaptation adéquate du bridge aux dents adjacentes sont nécessaires
pour assurer une stabilité et une rétention optimale du bridge fixe.
Fig. 1.20 : Schéma montrant un levier de première classe
Fig. 1.21 : Mouvements de Bascule du bridge dentaire [1].
26
33. Chapitre 1. La rétention
1.6.2 Les mouvements de Renversement
Les mouvements de renversement sont un autre type de mouvement qui peut entraîner
le descellement d’un bridge. Le renversement fait référence à un mouvement de bascule-
ment vers l’extérieur ou vers l’intérieur de la prothèse, par rapport à sa position initiale.
Les mouvements de renversement peuvent être causés par différents facteurs, notam-
ment :
• Les contraintes occlusales déséquilibrées : Des forces occlusales déséquilibrées,
telles que des contacts prématurés ou des problèmes d’occlusion, peuvent induire des
mouvements de renversement du bridge. Lorsque les forces masticatoires ne sont pas
correctement réparties sur le bridge, cela crée des contraintes asymétriques qui peuvent
provoquer son renversement et potentiellement le désolidariser de son support.
• Les problèmes de conception ou d’ajustement : Une conception inappropriée
ou un ajustement inadéquat du bridge peuvent également favoriser les mouvements de
renversement. Un mauvais ajustement des couronnes, des attaches ou d’autres composants
prothétiques peut créer des points de contact inadéquats ou des interférences occlusales
qui entraînent des forces déséquilibrées et des mouvements de renversement.
• Les forces de la langue ou des joues : Les mouvements de la langue ou des
joues, tels que la pression exercée pendant la déglutition ou la parole, peuvent exercer des
forces latérales sur le bridge, provoquant un renversement de la prothèse. Cela peut être
plus fréquent dans les cas où le bridge présente une stabilité réduite ou un ajustement
inadéquat.
27
34. Chapitre 1. La rétention
Pour minimiser les mouvements de renversement indésirables d’un bridge, il est es-
sentiel de prendre en compte ces facteurs lors de la conception et de la fabrication de la
prothèse. Un ajustement précis des composants prothétiques, une évaluation minutieuse
de l’occlusion et une conception appropriée du bridge peuvent contribuer à réduire les
risques de renversement et à assurer une rétention adéquate du bridge fixe.
Fig. 1.22 : Les différentes forces appliquées sur l’élément prothétique.[7]
28
35. Chapitre 1. La rétention
1.6.3 Les mouvements de Torsion
La torsion dans le contexte des prothèses dentaires fait référence à un mouvement de
rotation autour de l’axe longitudinal de la prothèse. Ce mouvement de rotation peut être
causé par différentes forces ou influences qui agissent sur la prothèse.
Lorsque la torsion se produit, la prothèse subit une force de rotation qui peut com-
promettre sa stabilité et sa rétention. Cela peut entraîner le descellement du bridge fixe
de son support ou de ses attaches, ce qui peut entraîner des problèmes fonctionnels et
esthétiques.
Il est important de noter que la torsion peut être influencée par plusieurs facteurs, tels
que :
• Les contraintes occlusales : Des forces occlusales inadéquates ou déséquilibrées
peuvent entraîner une torsion du bridge. Des contacts prématurés, une occlusion instable
ou un mauvais alignement des dents peuvent générer des forces de torsion indésirables
lors des mouvements de mastication.
• Les habitudes parafonctionnelles : Des habitudes telles que le serrement des
dents (bruxisme) ou le grincement des dents peuvent exercer des forces de torsion exces-
sives sur le bridge, augmentant ainsi le risque de descellement.
• Les problèmes de conception ou de fabrication : Une mauvaise conception
du bridge, un ajustement inadéquat des composants prothétiques ou des erreurs lors de
la fabrication peuvent influencer la stabilité de la prothèse et favoriser les mouvements de
torsion.
29
36. Chapitre 1. La rétention
Pour éviter les problèmes liés à la torsion et assurer une rétention adéquate du bridge,
il est essentiel de prendre en compte ces facteurs lors de la planification, de la conception
et de la fabrication de la prothèse. Un ajustement précis, une occlusion équilibrée, ainsi
qu’une évaluation et une gestion appropriées des habitudes parafonctionnelles peuvent
contribuer à minimiser les risques de torsion et à maintenir la stabilité de la prothèse fixe.
Fig. 1.23 : Mouvements de torsion.
Fig. 1.24 : Les forces résultantes les mouvements de torsion du point A.
30
37. Chapitre 1. La rétention
1.6.4 Les mouvements de Flexion
Les mouvements de flexion font référence à la déformation ou à la courbure d’un
bridge fixe sous l’effet de forces appliquées. Ces forces peuvent entraîner une flexion ou
une déformation de la prothèse, ce qui peut potentiellement causer son descellement.
Voici quelques facteurs qui peuvent contribuer aux mouvements de flexion d’un bridge :
• Les forces occlusales déséquilibrées : Lorsque les forces de mastication ne
sont pas réparties uniformément sur le bridge, cela peut entraîner des points de pression
excessifs sur certaines zones de la prothèse. Ces forces déséquilibrées peuvent causer une
flexion de la prothèse et éventuellement la faire se désolidariser de son support.
• Les mauvaise conception ou fabrication : Une conception inadéquate du bridge
ou des erreurs de fabrication peuvent compromettre la résistance à la flexion de la prothèse.
Une épaisseur insuffisante du matériau prothétique ou un choix inapproprié du matériau
peuvent rendre la prothèse plus susceptible de se déformer sous des forces normales de
mastication.
• Les parafonctions dentaires : Les habitudes parafonctionnelles, telles que le
grincement ou le serrement des dents, peuvent exercer des forces excessives sur le bridge,
pouvant conduire à sa flexion. Ces forces répétées peuvent affaiblir la structure du bridge
et augmenter le risque de descellement.
31
38. Chapitre 1. La rétention
Il est essentiel de prendre en compte ces facteurs lors de la conception et de la fabrica-
tion du bridge afin de minimiser les mouvements de flexion indésirables. Une conception
appropriée, en tenant compte de la distribution des forces occlusales, et une sélection
judicieuse du matériau prothétique peuvent aider à renforcer la résistance à la flexion du
bridge. De plus, une évaluation des habitudes parafonctionnelles chez le patient et, si né-
cessaire, une gestion appropriée de ces habitudes peuvent également contribuer à prévenir
les mouvements de flexion et à maintenir la rétention du bridge fixe.
Fig. 1.25 : Illustration de la flexion du bridge[20].
32
39. Chapitre 1. La rétention
1.7 Rôle de l’examen clinique pour pallier le pro-
blème de la rétention
1.7.1 Influence du choix des dents piliers sur la pérennité de la
prothèse fixée.
L’examen clinique joue un rôle crucial pour pallier les problèmes de rétention dans
les prothèses fixes. Cet examen approfondi permet de détecter les éventuels facteurs qui
pourraient compromettre la rétention et de prendre les mesures nécessaires pour y remé-
dier.
Voici quelques aspects de l’examen clinique qui contribuent à améliorer la rétention :
• Évaluation de l’état des dents et des tissus parodontaux : L’examen clinique
permet d’évaluer la santé des dents préparées, de vérifier l’intégrité des structures dentaires
et de détecter les éventuelles pathologies parodontales. Des dents saines et des tissus
parodontaux sains favorisent une meilleure rétention de la prothèse.
• Évaluation de l’occlusion : L’analyse de l’occlusion lors de l’examen clinique
permet de vérifier l’alignement des dents, les contacts occlusaux et la répartition des
forces masticatoires. Une occlusion équilibrée réduit les forces excessives sur la prothèse,
minimisant ainsi le risque de désengagement.
• Vérification de l’adaptation de la prothèse : L’examen clinique permet de
vérifier l’ajustement et l’adaptation de la prothèse en bouche. Une mauvaise adaptation
peut compromettre la rétention en créant des espaces où les débris alimentaires et la
plaque bactérienne peuvent s’accumuler, entraînant un risque de descellement.
• Vérification de la qualité de la préparation dentaire : L’examen clinique
permet d’évaluer la qualité de la préparation dentaire, y compris la dépouille, l’étendue
de la préparation et l’état des surfaces préparées. Des préparations dentaires appropriées
favorisent une meilleure rétention de la prothèse.
• Détection des problèmes d’adaptation des restaurations voisines : Lors de
l’examen clinique, il est essentiel de vérifier l’ajustement et l’adaptation des restaurations
dentaires adjacentes à la prothèse. Des restaurations mal ajustées peuvent affecter la
rétention en créant des forces latérales ou en perturbant l’alignement des dents.
33
40. Chapitre 1. La rétention
En identifiant ces facteurs lors de l’examen clinique, le dentiste peut prendre les me-
sures appropriées pour améliorer la rétention de la prothèse fixe. Cela peut inclure des
ajustements occlusaux, des corrections de l’adaptation de la prothèse, des modifications
de la préparation dentaire ou des traitements parodontaux préalables. L’examen clinique
régulier et attentif est essentiel pour maintenir une rétention optimale de la prothèse fixe
et assurer le confort et la fonctionnalité à long terme pour le patient.
Fig. 1.26 : Surface radiculaire des dents supérieures décrite par Jepsen en 1963.[10]
Fig. 1.27 : Surface radiculaire des dents inférieures décrite par Jepson en 1963.[10]
34
41. Chapitre 1. La rétention
Fig. 1.28 : Préparations pour couronnes
35
43. Chapitre 2. L’axe d’insertion
2.1 Définition
L’axe d’insertion dans le domaine de la prothèse dentaire se réfère à la direction
selon laquelle une prothèse fixe est insérée et retirée de la bouche. Il est déterminé par
l’alignement des dents préparées, ainsi que par les contours faciaux et les caractéristiques
anatomiques du patient. L’axe d’insertion joue un rôle crucial dans la rétention, la stabilité
et l’esthétique de la prothèse.
Un axe d’insertion approprié est défini en respectant certains critères. Il devrait per-
mettre un engagement précis de la prothèse sur les dents préparées, assurant ainsi un
ajustement optimal et une rétention adéquate. L’axe d’insertion influence également la
stabilité de la prothèse en fournissant une base solide pour les forces occlusales, ce qui ré-
duit le risque de désengagement. De plus, un axe d’insertion harmonieux par rapport aux
contours faciaux contribue à l’esthétique globale de la prothèse, lui donnant une apparence
naturelle.
Fig. 2.1 : Schéma montrant l’axe d’insertion de deux différentes préparations[21].
La détermination de l’axe d’insertion nécessite une planification minutieuse et une
compréhension approfondie de l’anatomie dentaire et faciale du patient. Des techniques
telles que l’utilisation de guides chirurgicaux ou de dispositifs de transfert d’axe peuvent
être employées pour assurer la précision de l’axe d’insertion.
Il est important de noter que la méthode d’insertion peut être déterminée par plusieurs
facteurs, tels que l’état de la dent préparée, la qualité de l’os et les préférences du dentiste.
Le choix de la méthode d’insertion appropriée sera fait en tenant compte de la situation
clinique spécifique et des besoins du patient.
Fig. 2.2 : Schéma montrant l’ajustement de l’axe d’insertion à la laide dune rainure[21].
37
44. Chapitre 2. L’axe d’insertion
2.2 Les facteurs déterminants le choix d’un axe d’in-
sertion
Les facteurs qui déterminent le choix d’un axe d’insertion pour une prothèse fixe sont
les suivants :
• Dents cuspidées : Lorsqu’il s’agit de couronnes à recouvrement total ou partiel sur
des dents cuspidées, l’axe d’insertion est généralement choisi parallèlement au grand axe
de la dent. Cela permet d’assurer une stabilité et une rétention adéquates de la prothèse.
• Perte prolongée d’un contact proximal : Lorsqu’il y a une perte prolongée
d’un contact proximal entre les dents, cela peut entraîner une version de la dent adjacente
dans l’espace vacant. Pour pallier cela, la distance entre les dents bordant la préparation
doit être supérieure au diamètre mésiodistal (MD) de la préparation au niveau de la limite
cervicale. Cela permet de prévenir les problèmes d’interférence et de faciliter l’insertion
de la couronne.
• Réduction du volume des faces proximales : Dans certains cas, lorsque la
distance entre les dents bordant la préparation n’est pas suffisante, un compromis accep-
table consiste à réduire légèrement le volume des faces proximales des dents adjacentes à
la préparation. Cela permet de créer suffisamment d’espace pour l’insertion de la couronne
en ajustant l’inclinaison de son axe d’insertion.
Fig. 2.3 : Schéma montrant la réduction des faces proximales pour assurer et garder l’axe
d’insertion[21].
38
46. Chapitre 3. Parallélisme
3.1 Définition :
Le parallélisme en prothèse fixe se réfère à la disposition des surfaces d’appui et des
axes des dents préparées de manière à être parallèles les uns aux autres. Il est essentiel
d’obtenir un parallélisme adéquat lors de la préparation des dents afin d’assurer une
adaptation précise de la prothèse fixe et d’optimiser la rétention, la stabilité et la durabilité
de celle-ci[18].
3.2 Rôle du parallélisme
Le parallélisme en prothèse fixe est important pour plusieurs raisons. Tout d’abord, un
parallélisme correct permet une distribution équilibrée des forces occlusales sur les dents
préparées et les dents antagonistes, réduisant ainsi le stress et le risque de défaillance de la
prothèse. De plus, un parallélisme adéquat facilite l’insertion et le retrait de la prothèse,
ce qui est crucial pour assurer le confort du patient et la facilité d’entretien.
Pour obtenir un parallélisme approprié, plusieurs facteurs doivent être pris en compte
lors de la préparation des dents. Il est essentiel de respecter les principes de préparation
dentaire, tels que l’élimination adéquate de la carie et des tissus mous, la conservation de la
structure dentaire saine, et la création de préparations parallèles et uniformes. L’utilisation
d’instruments de préparation appropriés et de guides de parallélisme peut également aider
à atteindre un parallélisme précis.
En outre, lors de la conception de la prothèse fixe, des techniques telles que l’utilisation
de couronnes télescopiques ou d’attachements de précision peuvent être employées pour
compenser les divergences d’axes et maintenir le parallélisme entre les dents préparées.
40
47. Chapitre 3. Parallélisme
3.3 Principes du parallélisme
Les principes du parallélisme en prothèse fixe sont les suivants [19] :
• Parallélisme absolu : Le parallélisme absolu est un idéal vers lequel il faut tendre
lors de la préparation des dents pour une prothèse fixe. Cependant, une légère tolérance
de 3° à 5° de convergence entre les faces opposées d’une préparation unitaire est souvent
acceptée, tandis que pour une prothèse plurale, la tolérance peut être de 6° à 8°, surtout
si la hauteur de la préparation est importante.
• Convergence et divergence : Pour permettre l’insertion des prothèses partielles
fixes (PPF) et faciliter le scellement, les trois faces opposées des préparations doivent
converger, tandis que les faces les plus rapprochées doivent diverger. Cela permet d’obtenir
un ajustement précis et une rétention adéquate de la prothèse.
• Convergence linguale-vestibulaire : De plus, la face vestibulaire (V) d’une
préparation doit converger vers la face linguale de l’autre préparation. Cette configuration
permet de créer un espace adéquat pour l’insertion de la prothèse et facilite le scellement.
• Choix de l’axe d’insertion : Le choix de l’axe d’insertion se fait en tenant compte
du plus grand nombre d’ancrages. Les piliers les plus forts et les plus sûrs déterminent cet
axe d’insertion. Il s’agit d’un compromis entre les axes des préparations et vise à assurer
une stabilité et une rétention optimales de la prothèse.
• Racines faibles : Les racines les plus faibles sont soit extraites si leurs axes ne
peuvent pas s’intégrer à l’ensemble des préparations, soit utilisées comme piliers acces-
soires sans compromettre l’axe d’insertion général choisi. Cependant, dans certains cas,
une racine faible peut être un pilier indispensable, et c’est alors cette racine qui détermine
le parallélisme.
• Tenons radiculaires et dentinaires : Les tenons radiculaires, lorsqu’ils sont so-
lidaires de l’infrastructure métallique, contribuent à maintenir le parallélisme. Les tenons
dentinaires suivent également le parallélisme général et doivent être positionnés selon l’axe
d’insertion préétabli, en tenant compte de leur situation topographique sur la préparation.
En respectant ces principes, on peut obtenir un parallélisme adéquat entre les prépa-
rations dentaires, ce qui est essentiel pour assurer l’adaptation précise, la rétention et la
stabilité de la prothèse fixe.
41
49. Conclusion
Conclusion
En conclusion, le parallélisme et la rétention sont deux concepts indissociables et
essentiels dans la conception et la fabrication de prothèses fixes. Ils jouent un rôle crucial
pour assurer une prothèse bien ajustée, stable et fonctionnelle.
Le parallélisme permet d’obtenir un alignement précis des préparations dentaires, ce
qui facilite l’insertion et le retrait de la prothèse, ainsi que le scellement adéquat. Un
parallélisme correct assure une distribution équilibrée des forces occlusales, réduisant ainsi
le risque de défaillance de la prothèse et offrant un confort accru au patient.
La rétention, quant à elle, est la capacité de la prothèse à rester en place de manière
sécurisée lors de l’utilisation normale de la bouche. Elle dépend de plusieurs facteurs, tels
que la forme et l’état des surfaces de la préparation, l’utilisation de tenons ou d’attache-
ments, ainsi que l’utilisation de ciments de scellement appropriés.
Une bonne rétention garantit la stabilité de la prothèse et évite les mouvements in-
désirables qui pourraient causer des blessures ou des inconforts au patient. Elle contribue
également à assurer une fonction masticatoire efficace et une phonétique correcte.
Il est donc essentiel de prendre en compte à la fois le parallélisme et la rétention lors
de la planification et de la réalisation d’une prothèse fixe. Cela nécessite une évaluation
clinique minutieuse, une préparation dentaire précise, une conception appropriée de la
prothèse et l’utilisation de matériaux et de techniques de fabrication de haute qualité.
En combinant le parallélisme et la rétention de manière appropriée, les dentistes
peuvent fournir à leurs patients des prothèses fixes durables, esthétiques et fonctionnelles,
améliorant ainsi leur qualité de vie et leur confiance en eux.
43
51. Bibliographie
[14] Antoine Oudin Gendrel, Les protocoles d’assemblage en prothèse fixée, information-
dentaire Magazine n° 25/26 - 3 juillet 2019
[15] Dr. M. AMRANE Rétention, adhésion et stabilité en prothèse totale. Cours de 3ème
année UNIVERSITÉ DE FERHAT ABBAS SÉTIF 2020
[16] DR KASSOURI L.F.Les Ciments de scellement.univ.ency-
education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/dent2an19.biomateriaux-
cimentsscellement.kassouri.pdf
[17] DR HAMLAOUI Malika, les différents mouvements qui tendent à desceller un
bridge,Cours : prothèse fixée. Programme théorique : 4°année. Année universitaire :
2008-2009.
[18] Chirdent25.weebly.com/uploads/8/4/8/3/84838684/paraliisme.pdf
[19] M.AMARI,M.AIT MEHFI,Principes généraux des préparations dan-
crages/parallélisme et Rétention 2018
[20] Monsenego, P.. “Le point sur les inlays-onlays en composite : Première partie : Bases
fondamentales.” (1999).
[21] ysmubooks.am/uploads/5_k.pdf
45
52. Table des figures
1.1 Différents angles d’inclinaison [20] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Des artifices de rétention secondaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Les composants assurant la jonction entre les éléments prothétiques. . . . . 5
1.4 Le verrouillage mécanique entre la prothèse et la dent préparée[20] . . . . 7
1.5 Schéma avec une courbe exponentielle décroissante de la relation entre la
dépouille et la rétention. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Schéma montrant le rôle d’une préparation étendue (A) contre une autre
étroite (B). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7 La différence entre préparation étendue(A) et une préparation étroite(B).[20] 9
1.8 Des photos montrant l’état de surface d’un : (a) faux moignon, (b) moignon[8] 10
1.9 Des ciments provisoires [2] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.10 Des ciments définitifs [3]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.11 Scellement adhésif (Polycarboxylate de Zinc)[2] . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.12 Scellement adhésif sous forme de poudre/liquide . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.13 Classification des colles[3]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.14 Colle sans potentiel adhésif[2] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.15 Schéma des formules chimiques des monomères réactifs contenus dans les
colles de la deuxième famille [3]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.16 Colle auto -adhésive[3] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.17 Mode d’assemblage des restaurations métalliques [14]. . . . . . . . . . . . 22
1.18 Mode d’assemblage des restaurations céramiques [14]. . . . . . . . . . . . . 23
1.19 Protocole de traitement de surface des résines composites [14]. . . . . . . . 24
1.20 Schéma montrant un levier de première classe . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.21 Mouvements de Bascule du bridge dentaire [1]. . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.22 Les différentes forces appliquées sur l’élément prothétique.[7] . . . . . . . . 28
1.23 Mouvements de torsion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.24 Les forces résultantes les mouvements de torsion du point A. . . . . . . . . 30
1.25 Illustration de la flexion du bridge[20]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.26 Surface radiculaire des dents supérieures décrite par Jepsen en 1963.[10] . 34
1.27 Surface radiculaire des dents inférieures décrite par Jepson en 1963.[10] . . 34
1.28 Préparations pour couronnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.1 Schéma montrant l’axe d’insertion de deux différentes préparations[21]. . . 37
2.2 Schéma montrant l’ajustement de l’axe d’insertion à la laide dune rainure[21]. 37
2.3 Schéma montrant la réduction des faces proximales pour assurer et garder
l’axe d’insertion[21]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
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