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MODULE DE FORMATION
FICHES TECHNIQUES SECOURISME
Les fiches techniques au programme de la
formation de base aux premiers secours
Aout 2017
0539 34 16 78, 0550093026, courriel: contact@arconseil-formation.com
Formation, Coaching, Conseil
2
Animé par :
Monsieur Abderrahim MAAROUF
Ex Formateur des formateurs à l’institut de formation des médecins de travail
Instructeur et moniteur de secourisme certifié (Centre de Formation des Cadres
Croissant Rouge Marocain Mehdia)
Ex Instructeur au Croissant Rouge Marocain en matière de Premiers Secours,
des Activités de Premiers Secours en Equipe (1985-2000)
Consultant Formateur en Secourisme auprès de plusieurs sociétés
Références : SAMIR, ONEP, TOTAL, SOMAPORT, MARSAMAROC,
NEXAN, SNEP, OFFICE D’EXPLOITATION DES PORTS, SOCIETE
MAROCAINE DE MEDECINE DE TRAVAIL ET D’ERGONOMIE, P&G,
… ETC.
Plus de 30 ans d’expérience
3
Sommaire
Module B1 : protéger, alerter
1. Protéger
2. Alerter
Module B2 : dégagements d'urgence
3. Traction par les chevilles
4. Saisie par les poignets
5. Dégager d'un véhicule
Module B3 : bilan et surveillance
7. Contrôler la conscience
8. Libérer les voies aériennes
9. Contrôler la respiration
10. Contrôler le pouls carotidien
11. Compléter le bilan
12. Assurer la surveillance
Module B4 : hémorragies
13. Compression manuelle
14. Relais par un tampon compressif
15. Point de compression au pli de
l'aine
16. Point de compression au creux de
la salière
17. Point de compression à la base du
cou
18. Mise en place d'un garrot
19. Placer en position d'attente la
victime d'une hémorragie
20. Hémorragies extériorisées
21. Saignement de nez
22. Vomissement ou crachement de
sang
Module B5 : victime inconsciente
23. Désobstruction digitale des voies
aériennes
24. Position latérale de sécurité (PLS)
Module B6 : détresse ventilatoire
25. Bouche à bouche
26. Bouche à nez
27. Bouche à bouche et nez
28. Manœuvre de Heimlich debout
29. Manœuvre de Heimlich assis
30. Manœuvre de Heimlich couché
Module B7 : arrêt cardio-ventilatoire
33. MCE de l'adulte
34. Massage cardiaque externe de
l'enfant
36. Massage cardiaque externe à deux
sauveteurs
37. Massage cardiaque externe
sauveteur isolé
Module B8 : malaises
39. Reconnaître les signes d'un
malaise
40. Mettre la victime d'un malaise au
repos
41. Agir face à un malaise
Module B9 : plaies et brûlures
45. Plaie simple
46. Surveiller une plaie simple
47. Plaie grave
48. Plaie à l'abdomen
49. Plaie au thorax
50. Plaie à l'œil
51. Plaie avec corps étranger
52. Brûlure simple
53. Surveiller une brûlure simple
54. Brûlure grave
55. Complications d'une brûlure grave
56. Brûlure chimique
57. Brûlure électrique
Module B10 : atteinte traumatique
des os et des articulations
61. Caler le membre inférieur
62. Soutenir le membre supérieur
63. Traumatisme du dos
Fiche technique secourisme
4
Module B1 : protéger, alerter
1. Protéger
Quand ?
 Lorsqu'il existe un risque pour soi, la victime ou un tiers,
 après analyse de la situation.
Comment ? Pourquoi ?
En écartant le risque ou en empêchant
l'accès à la zone de danger par un
comportement immédiat et adapté.
Exemples :
 ne pas approcher un danger et en
écarter les tiers
 couper le courant électrique ou
débrancher la prise
 couper la vanne de gaz
 ne pas fumer, ne pas utiliser de
briquet, ne pas provoquer
d'étincelle
 Préparer un extincteur si possible
 Cas d'un accident de la route :
 ralentir en vue de l'accident
 allumer les feux de détresse
 dépasser l'accident et se
garer après et assez loin,
faire descendre les témoins
 baliser de 150 à 200 m de
chaque côté
 couper le contact et ne pas
fumer
Ne jamais déplacer un blessé, sauf
nécessité d'un dégagement d'urgence
(danger réel, vital et immédiat).
Pour éviter le risque de suraccident
Pour éviter de subir le même accident que
la victime
Pour éviter une électrisation
Pour éviter une explosion ou une inhalation
Danger d'explosion
En prévision d'un début d'incendie
par prudence
pour prévenir les autres usagers de la route
pour éviter une collision avec son propre
véhicule
pour signaler l'accident et faire ralentir la
circulation
pour éviter une explosion
Pour ne pas aggraver les lésions de la
victime.
Fiche technique secourisme
5
2. Alerter
Quand ?
 pour toute situation présentant un risque, en présence d'une vie en danger
 après analyse de la situation et éventuellement réalisation du geste d'urgence.
Comment ? Pourquoi ?
Utiliser :
 borne d'appel
 radio
 téléphone :
o 17 = forces de l'ordre
o 18 = pompiers
o 15 = SAMU
o le médecin
o 112 = n° européen
Que dire ?
1. la nature de l'accident et les risques
éventuels (incendie, explosion, ...)
2. la localisation précise : ville, n°,
bâtiment, entrée, code, ...
3. le nombre de personnes concernées
4. l'état apparent des victimes
5. les gestes effectués
6. le n° de téléphone ou de la borne
d'appel
Comment faire ?
L'appel doit être rapide et précis.
Il peut être fait par un témoin sur vos
instructions, dans ce cas lui dire de revenir
après l'appel.
Raccrocher en dernier.
Attendre les secours et ne pas laisser la
victime seule.
sur autoroute ou route à grande circulation
en mer
- pour un problème d'ordre public
- pour un accident matériel, un incendie, ...
- pour une urgence médicale (un médecin
est présent au SAMU et peut donner des
conseils en attendant l'arrivée des secours).
- pour un problème de santé
Ces renseignements sont nécessaires pour
permettre l'arrivée des secours les mieux
adaptés à la situation.
Il faut vérifier que le témoin a bien alerté
les secours.
Pour permettre au secours de vous poser
des questions et vous donner des conseils
Fiche technique secourisme
6
Module B2 : dégagements d'urgence
3. Traction par les chevilles
Quand ?
En présence d'une victime allongée sur terrain plat avec un danger réel, vital, immédiat,
dont elle ne peut pas se soustraire seule.
Comment ? Pourquoi ?
S'accroupir au niveau des chevilles et les
saisir fermement en les entourant de ses
mains.
Monter les chevilles de la victime à la
hauteur des genoux du sauveteur.
Tirer la victime dans l'axe du corps jusqu'à
se trouver en lieu sûr.
Pour préserver le dos de la victime.
Afin de conserver l'axe tête - cou - tronc de
la victime.
Fiche technique secourisme
7
4. Saisie par les poignets
Quand ?
 En présence d'une victime allongée avec risque réel, vital, immédiat dont la
victime ne peut se soustraire elle-même,
 et que l'on ne peut pas tirer la victime par les chevilles (voir fiche 4) par exemple
sur un terrain accidenté (escalier, trottoir à franchir, ...).
Comment ? Pourquoi ?
S'accroupir derrière la tête de la victime.
Saisir la nuque de la victime en plaçant une
main de chaque côté, relever le tronc de la
victime avec élan en s'appuyant derrière.
Passer les bras sous les aisselles de la
victime, saisir les poignets opposés et
croiser les bras.
Se redresser en utilisant les muscles des
cuisses, dos droit.
Tirer la victime à reculons jusqu'à arriver en
lieu sûr.
Asseoir la victime en s'aidant toujours des
cuisses, dos droit.
Ensuite la victime peut être allongée avec la
même technique que pour le dégagement
d'un véhicule (fiche 6).
Afin de soustraire la victime du danger tout
en protégeant sa tête.
Pour préserver l'axe tête - cou - tronc de la
victime.
Pour préserver le dos du sauveteur.
Fiche technique secourisme
8
5. Dégager d'un véhicule
Quand ?
En présence d'une victime dans un véhicule qui commence à prendre feu.
Comment ? Pourquoi ?
Ouvrir la porte du véhicule à fond.
Tirer le frein à main.
Couper le contact.
Détacher la ceinture et dégager les pieds de
la victime des pédales.
S'accroupir au niveau du siège.
Le sauveteur passe son bras côté route
sous l'aisselle de la victime côté route et
saisit l'os de son menton ; il plaque la tête
de la victime contre sa joue.
Il passe l'autre sous l'aisselle de la victime
côté intérieur, il saisit la ceinture de la
victime (ou maintient l'aisselle en absence
de ceinture).
Le sauveteur se dégage en tenant la
victime contre soi, et s'éloigne de la zone
d'accident.
Il assoit la victime, sa jambe côté voiture
servant de dossier, l'autre genou à terre.
Gardant la main sous le menton, le
sauveteur se sert de son autre main pour
soutenir le bas de la nuque de la victime.
Il allonge la victime en effaçant le genou
relevé et en maintenant la tête.
Pour bloquer la porte en position ouverte.
Pour assurer la stabilité du véhicule.
Risque d'explosion.
Pour libérer la victime.
Pour préserver le dos du sauveteur.
Pour préserver l'axe tête - cou - tronc de la
victime en soutenant le poids de la tête.
Pour assurer une prise efficace
Afin d'équilibrer le centre de gravité
sauveteur + victime.
Pour préserver le dos du sauveteur et l'axe
tête - cou - tronc de la victime.
Fiche technique secourisme
9
Module B3 : bilan et surveillance
6. Contrôler la conscience
Quand ?
En présence d'une victime inanimée.
Comment ? Pourquoi ?
S'accroupir au niveau du bassin de la
victime.
Mettre les mains dans celles de la victime.
Poser une question simple (qu'est-ce qui
vous arrive ?), donner des ordres simples
(ouvrez les yeux, serrez-moi les mains).
Si la victime ne répond pas et n'obéit pas,
elle est inconsciente.
Pour évaluer la conscience de la victime.
Pour vérifier si la victime est capable de
serrer les mains.
Afin de stimuler la victime.
• S’étouffe ? Oui ou non.
• Hémorragie ? Oui ou non.
• Conscience ? Oui ou non.
• Ventilation ? Oui ou non.
• Circulation ? Oui ou non.
20 secondes
Fiche technique secourisme
10
7. Libérer les voies aériennes
Quand ?
Après avoir vérifié la conscience (fiche 7).
Comment ? Pourquoi ?
Desserrer cravate, col et ceinture si
nécessaire.
S'agenouiller au niveau de la tête.
Poser la main du côté tête à plat sur le
front de la victime.
Poser l'index et le majeur de la main côté
des pieds sous l'os du menton.
Basculer prudemment la tête vers l'arrière
avec la main sur le front tout en soulevant
le menton avec l'index et le majeur.
Pour libérer le passage de l'air vers les
poumons de la victime.
Pour faciliter la respiration.
Pour accéder aux voies aériennes
supérieures de la victime.
Chez la victime inconsciente, la perte de
tonus musculaire peut faire tomber la
langue au fond de la gorge. La bascule de la
tête en arrière permet de faire remonter la
langue et d'aménager ainsi un espace au
fond de la gorge permettant le passage de
l'air. L'élévation du menton permet de
d'orienter l'épiglotte de la victime dans une
position favorable au passage de l'air vers
les poumons.
Fiche technique secourisme
11
8. Contrôler la respiration
Quand ?
Après avoir libéré les voies aériennes (fiche 8).
Comment ? Pourquoi ?
Rester agenouillé au niveau de la tête.
Le sauveteur se penche au-dessus de la
victime en plaçant oreille et joue près de
bouche et du nez de la victime, tout en
regardant en direction des pieds de la
victime.
Il écoute, observe et sent sur sa joue les
mouvements ventilatoires pendant au
moins 5-6 secondes.
Le sauveteur cherche à entendre le souffle
et les bruits (sifflements, gargouillements)
de la respiration, tout en sentant l'air sur sa
joue et en observant les mouvements du
thorax et de l'abdomen.
Pour être certain de la présence ou de
l'absence de respiration.
Fiche technique secourisme
12
9. Contrôler le pouls carotidien
Quand ?
Après avoir contrôlé la respiration.
Comment ? Pourquoi ?
Rester agenouillé au niveau de la tête de la
victime.
Après avoir contrôlé la ventilation, garder la
tête de la victime basculée en arrière avec
toujours l'index et le majeur sous le
menton.
Le sauveteur amène au niveau du cou de la
victime la main qu'il avait sur le front lors
du contrôle de la respiration.
Il place trois doigts sur la ligne médiane du
cou, les ramène vers soi jusqu'à sentir le
creux des muscles du cou, enfin il appuie
doucement à 45° vers le bas.
Il contrôle le pouls carotidien pendant 5 à 6
secondes.
Le pouls est contrôlé à sur l'artère carotide
de la victime qui se trouve sur le cou et va
au cerveau.
Le contrôle du pouls doit se décomposer en
3 mouvements de manière à bien
comprimer la carotide entre la pulpe des
doigts et le plan dur formé par les vertèbres
cervicales. En cas d'erreur d'appréciation
par le sauveteur, l'avenir de la victime est
compromis. La technique doit donc être
parfaite.
Fiche technique secourisme
13
10. Compléter le bilan
Quand ?
Après avoir évalué les trois fonctions vitales : conscience, respiration, circulation. Après
avoir remédié aux détresses vitales.
Comment ? Pourquoi ?
Poser des questions : circonstances de
survenue du problème, maladies et
traitements de la victime, ...
Rechercher plaies, traumatismes,
localisation des douleurs, ...
Couvrir la victime à l'aide d'un vêtement ou
d'une couverture.
Les informations recueillies permettent de
mieux renseigner les secours lors de
l'alerte, ou à leur arrivée.
Pour éviter que la victime ne se refroidisse.
Fiche technique secourisme
14
11. Assurer la surveillance
Quand ?
Après avoir réalisé les gestes d'urgence nécessaires et après avoir alerté les secours.
Comment ? Pourquoi ?
Parler à la victime (même si elle est
inconsciente), la rassurer.
Compter le nombre de cycles respiratoires
de la victime pendant une minute.
Normalement, on a au repos :
 adulte : 12 à 20 par minute,
 enfant : 20 à 30 par minute,
 nourrisson (moins d'un an) : 30 à 40
par minute.
Compter le pouls de la victime pendant une
minute. Normalement, au repos :
 adulte : 50 à 80 pulsations par
minute,
 enfant : 80 à 120 par minute,
 nourrisson : 90 à 140 par minute.
Rechercher les autres signes de détresse
vitale : pâleur, sueur, couleur bleutée ou
cyanose des lèvres, ...
Le dialogue avec la victime permet de
surveiller sa conscience, de plus la victime
d'un accident a besoin de réconfort. Dans
certains cas, les victimes inconscientes sont
capables de percevoir ce qui leur est dit, et
cette stimulation peut les aider à reprendre
conscience.
Compter la ventilation et le pouls permet de
détecter des anomalies (trop rapide, trop
lent, irrégulier, faible) qui sont des signes
de gravité de la situation et doivent être
indiquées à l'arrivée des secours.
De plus, la ventilation et le pouls peuvent
s'arrêter. Il faut alors immédiatement
réaliser les gestes d'urgence nécessaires.
Fiche technique secourisme
15
Module B4 : hémorragies
12. Compression manuelle
Quand ?
En présence d'une plaie qui saigne, sans corps étranger à l'intérieur.
Comment ? Pourquoi ?
Observer l'endroit qui saigne.
Appuyer avec la paume de la main.
Allonger la victime.
Faire alerter les secours par un témoin.
Ne jamais relâcher la compression locale.
Il ne faut pas appuyer si on voit un corps
étranger.
La compression suffit à arrêter l'écoulement
du sang, ce qui évite l'installation d'une
détresse circulatoire.
Pour faciliter l'accès du sang au cerveau.
Pour éviter la reprise du saignement.
Fiche technique secourisme
16
13. Relais par un tampon compressif
Quand ?
 Après avoir arrêté le saignement par une compression locale manuelle (fiche 14)
et avoir allongé la victime ;
 en particulier lorsque le sauveteur est seul.
Comment ? Pourquoi ?
Réaliser un tampon à l'aide d'un tampon
dont la taille est supérieure à celle de la
zone qui saigne, par exemple avec un
torchon ou un mouchoir propre.
Se munir d'un lien large et non élastique tel
qu'une cravate, un foulard, une écharpe, ...
Glisser progressivement le tampon à la
place de la main qui appuie sur la zone qui
saigne.
Glisser le lien large jusqu'à le placer au
niveau du tampon. Entourer la totalité de la
zone qui saigne avec le lien en débordant
de chaque côté. Ramener les extrémités du
lien au milieu du tampon et terminer par
deux nœuds simples.
Le tampon permettra au sauveteur d'aller
alerter les secours en absence de témoin
puis de surveiller les fonctions vitales de la
victime.
Le lien large permet de maintenir le tissu
comprimé sur la zone qui saigne.
Lors du remplacement de la main qui
appuie par le tampon, il faut faire en sorte
de ne pas relâcher la compression.
Le tampon doit être maintenu fermement et
efficacement sur l'endroit qui saigne.
Toutefois il ne faut pas serrer
excessivement pour ne pas arrêter
l'écoulement du sang dans le membre.
Fiche technique secourisme
17
14. Point de compression au pli de
l'aine
Quand ?
 Pour une hémorragie du membre inférieur,
 si la compression manuelle est impossible (fracture ouverte, corps étranger) ou
inefficace.
Comment ? Pourquoi ?
Regarder la zone qui saigne.
Allonger la victime sur le sol.
Le sauveteur s'agenouille au niveau du
bassin de la victime, du côté où se trouve
l'hémorragie. Il appuie avec sa main se
trouvant du côté de la tête de la victime, le
poing fermé, le bras tendu, à la moitié du
pli de l'aine.
Le sauveteur fait alerter les secours par un
témoin.
Ne jamais relâcher la compression à
distance.
Pour constater qu'une simple compression
manuelle ne serait pas suffisante.
Pour réaliser la compression à distance qui
permettra d'arrêter l'hémorragie et d'éviter
l'installation d'une détresse circulatoire.
La main restant libre du côté des pieds de
la victime permet la surveillance visuelle et
l'accès à la zone qui saigne. L'appui permet
l'arrêt de la circulation dans l'artère
principale entre la zone qui saigne et le
cœur.
Pour éviter une reprise du saignement.
Fiche technique secourisme
18
15. Point de compression au creux
de la salière
Quand ?
 Pour une hémorragie du membre supérieur,
 si la compression manuelle est impossible (fracture ouverte, corps étranger) ou
inefficace.
Comment ? Pourquoi ?
Regarder la zone qui saigne.
Allonger la victime sur le sol.
Le sauveteur s'agenouille au niveau de la
tête de la victime, dans l'axe du corps, du
côté où se trouve l'hémorragie. Il enfonce
le pouce de sa main se trouvant du côté de
la tête de la victime, dans le creux sous la
clavicule, en direction du pied opposé. Les
autres doigts de sa main se placent sous
l'omoplate de la victime.
Le coude du bras qui appuie repose au sol
ou sur le genoux du sauveteur.
Le sauveteur fait alerter les secours par un
témoin.
Ne jamais relâcher la compression à
distance.
Pour constater qu'une simple compression
manuelle est impossible.
Pour réaliser la compression à distance qui
permettra d'arrêter l'hémorragie et d'éviter
l'installation d'une détresse circulatoire.
La main restant libre du côté du membre
lésé permet la surveillance visuelle et
l'accès à la zone qui saigne. La circulation
est arrêtée par la compression de l'artère
sous-clavière entre le pouce du sauveteur
et la première côte de la victime.
Pour permettre un appui confortable et
efficace jusqu'à l'arrivée des secours.
Pour éviter une reprise du saignement.
Fiche technique secourisme
19
16. Point de compression à la base
du cou
Quand ?
En cas d'hémorragie du cou, lorsque la compression locale est impossible ou inefficace
(principalement en cas de section de l'artère carotide).
Comment ? Pourquoi ?
Regarder la zone qui saigne.
Allonger la victime sur le sol.
Le sauveteur s'agenouille au niveau de la
tête de la victime, au niveau des épaules,
faisant face au côté du cou où se trouve
l'hémorragie. Il appuie le pouce de sa main
se trouvant du côté de la tête de la victime,
à la base du cou, sans écraser la trachée.
Les autres doigts de sa main se placent
sous le cou de la victime.
Le coude du bras qui appuie repose sur le
genoux du sauveteur.
Le sauveteur fait alerter les secours par un
témoin.
Ne jamais relâcher la compression à
distance.
Pour constater qu'une simple compression
manuelle est impossible.
Pour réaliser la compression à distance qui
permettra d'arrêter l'hémorragie et d'éviter
l'installation d'une détresse circulatoire en
quelques secondes.
La circulation est arrêtée par la
compression de l'artère carotide primitive
entre le pouce du sauveteur et les
vertèbres cervicales sur le côté du larynx de
la victime.
Pour permettre un appui confortable et
efficace jusqu'à l'arrivée des secours.
Pour éviter une reprise du saignement.
Fiche technique secourisme
20
17. Mise en place d'un garrot
Quand ?
 Après avoir arrêté le saignement par une compression à distance.
 Le sauveteur, isolé, ne peut faire alerter les secours par un témoin, ou la
compression à distance est inefficace, ou le sauveteur est en présence de
plusieurs victimes, ou de plusieurs détresses vitales sur la même victime.
Comment ? Pourquoi ?
Le garrot ne doit être fait que s'il n'y a pas
d'autre option.
Si l'hémorragie est au membre supérieur, le
garrot doit être placé sur le bras (au dessus
du coude), entre le saignement et l'aisselle.
Si l'hémorragie est au membre inférieur, le
garrot doit être placé sur la cuisse, entre le
saignement et l'aine.
Sans lâcher le point de compression, le
sauveteur se procure un lien large et non
élastique (écharpe, cravate, foulard). Il
double le lien avec un brin plus long que
l'autre, et le glisse sous le membre à
l'endroit du garrot.
Il coince le petit brin sous un genou et
passe le grand de l'autre côté à l'intérieur
du membre.
Il serre le grand brin dans la boucle en le
faisant tourner. Lorsqu'il est serré, il lâche
le point de compression et réalise deux
nœuds sur le dessus avec les deux brins.
Noter l'heure de pose (0 à 23h) sur ou près
de la victime.
Alerter les secours.
Ne jamais recouvrir ni desserrer le garrot.
En raison du risque d'amputation du
membre et d'accident de levée de garrot.
Le garrot doit être placé soit sur l'humérus,
soit sur le fémur afin d'arrêter la circulation
dans le membre. Cela n'est pas possible sur
l'avant bras ou la jambe. De plus le garrot
doit être placé entre la zone qui saigne et le
cœur.
Le serrage du garrot arrête la circulation et
relaye ainsi la compression à distance, qui
peut être relâchée.
Pour le médecin.
Pour laisser le garrot visible et éviter la
reprise du saignement. De plus, dans la
partie du membre où la circulation est
arrêtée, le métabolisme provoque
l'accumulation de déchets en grande
quantité. Si le garrot est relâché, ces
déchets sont évacués dans la circulation et
atteignent des organes vitaux, ce qui peut
être mortel.
Fiche technique secourisme
21
Fiche technique secourisme
22
18. Placer en position d'attente la
victime d'une hémorragie
Quand ?
Après avoir arrêté le saignement.
Comment ? Pourquoi ?
Surveiller la zone du saignement.
Si la perte de sang a été importante,
relever ou faire relever la ou les jambes
non blessées de la victime, en s'aidant
d'une chaise, d'une caisse, de couvertures,
... Le sauveteur peut aussi se placer en
trépied au niveau des jambes de la victime
et les poser sur sa propre cuisse. Lorsque
les jambes sont relevées, il ne faut jamais
les abaisser ensuite.
Regarder la coloration de la victime.
Surveiller la conscience.
Surveiller la ventilation et la circulation.
Ne pas donner à boire.
Pour vérifier l'arrêt du saignement.
Relever la ou les jambes permet de faire
affluer du sang vers le cerveau ce qui évite
l'installation d'une détresse circulatoire. Si
la perte de sang est peu importante il faut
éviter de le faire car cela complique le
relevage et le transport de la victime, qui
devra reste jambes surélevées jusqu'à
l'hôpital.
La pâleur indique une détresse circulatoire.
En cas de perte de conscience, si la PLS est
impossible, il faut assurer la libération des
voies aériennes.
Un pouls supérieur à 130 ou inférieur à 40
indiquent une détresse circulatoire.
Il est impossible de boire en position
allongée, de plus il faut éviter la présence
de liquide dans l'estomac de la victime pour
faciliter sa prise en charge médicale.
Fiche technique secourisme
23
19. Hémorragies extériorisées
Quand ?
Lorsque le sang s'écoule par un orifice naturel, par exemple la bouche, les oreilles,
l'anus, le vagin, l'orifice urinaire.
Comment ? Pourquoi ?
Allonger la victime de manière à faciliter
l'écoulement du sang (sauf saignement de
nez, voir fiche 22).
Appeler un médecin ou le SAMU.
Surveiller la victime.
Ne pas donner à boire.
Pour le confort de la victime et pour faciliter
l'arrivée du sang vers le cerveau.
Pour détecter une aggravation de son état.
Il est impossible de boire en position
allongée, de plus il faut éviter la présence
de liquide dans l'estomac de la victime pour
faciliter sa prise en charge médicale.
Fiche technique secourisme
24
20. Saignement de nez
Quand ?
En cas de saignement de nez spontané ou après un choc.
Comment ? Pourquoi ?
Appuyer sur la narine qui saigne pendant
10 minutes.
La victime doit être placée assise,
légèrement penchée en avant. Ne pas
l'allonger.
Si le saignement ne s'arrête pas après 10
minutes, appeler un médecin.
Si le saignement est consécutif à un choc
important, surveiller attentivement la
conscience et alerter le SAMU.
L'appui sur la narine qui saigne permet
dans la plupart des cas d'arrêter
spontanément le saignement.
Cela évite le reflux de sang vers les voies
aériennes qui risque de provoquer une
inhalation de sang.
Le saignement peut être le signe d'un
traumatisme crânien, qu'il faut soigner à
l'hôpital.
Fiche technique secourisme
25
21. Vomissement ou crachement de
sang
Quand ?
En cas de vomissement ou de crachement de sang, qui sont les signes d'une hémorragie
digestive ou ventilatoire.
Comment ? Pourquoi ?
La victime est placée en position assise ou
1/2 assise, de manière à assurer le meilleur
confort possible.
En cas d'inconscience la victime est placée
en PLS.
Appeler le SAMU et surveiller la victime.
Si possible, conserver les vomissements ou
les crachats pour les montrer au médecin à
son arrivée.
Pour éviter l'inhalation de sang.
Ce type d'hémorragie est extrêmement
grave. Un traitement d'urgence est
nécessaire et justifie l'appel immédiat du
SAMU.
Aide le médecin dans son diagnostic.
Fiche technique secourisme
26
Module B5 : victime inconsciente
22. Désobstruction digitale des
voies aériennes
Quand ?
Sur une victime qui ne saigne pas, inconsciente, après avoir entendu des bruits tels que
gargouillements ou sifflements lors de la libération des voies aériennes (voir fiche 8).
Comment ? Pourquoi ?
Maintenir avec la main sur le front la tête
basculée en arrière.
Ouvrir la bouche si nécessaire en tirant le
menton vers le haut.
Regarder dans la bouche et en retirer les
éventuels corps étrangers (aliment, jouet,
dent, ...). Prendre garde de ne pas les
enfoncer plus loin.
Pour les liquides, utiliser un mouchoir ou un
morceau de tissu entouré autour de deux
doigts.
Dans tous les cas, agir très rapidement.
Ouvrir en appuyant sur le menton obstrue
les voies aériennes, il faut au contraire
tirer.
Pour permettre à l'air de passer et éviter
une détresse ventilatoire.
Fiche technique secourisme
27
23. Position latérale de sécurité
(PLS)
Quand ?
En présence d'une victime qui ne saigne pas, inconsciente et qui ventile.
Comment ? Pourquoi ?
Le sauveteur se place à genoux au niveau
du thorax de la victime, à distance
suffisante pour ne pas avoir à se reculer
pendant le retournement.
Il saisit le poignet de son côté et place le
bras légèrement au-delà de la
perpendiculaire, dos de la main contre le
sol.
Il saisit l'épaule opposée et place l'avant-
bras de la victime sur son avant-bras.
Il saisit la hanche opposée.
Il fait pivoter doucement la victime en bloc
et sans torsion, en gardant les bras tendus.
Il repose l'avant bras situé vers le haut. Le
coude fléchi de la victime doit être sur le
sol.
Il place la main qui tenait l'épaule au niveau
de la hanche.
Il saisit de son autre main le creux du
genou et fléchit la cuisse afin que ce genou
repose au sol.
Il fait le tour de la victime pour se placer à
la tête, et ramène la tête vers l'arrière (une
main sur le front, l'autre sur le menton).
Si nécessaire il ouvre la bouche de la
victime en tirant sur le menton. La bouche
doit être dirigée vers le sol.
Pour réaliser la PLS sans à-coup qui
pourrait aggraver les lésions de la victime.
La position au-delà de la perpendiculaire
évite l'arrêt de la circulation dans le bras
après le retournement.
Pour maintenir l'épaule de la victime.
Pour maintenir la hanche.
Correctement effectuée, cette technique
évite d'aggraver une lésion du dos.
Le coude en butée sera le premier point
d'appui de la victime.
Pour continuer à maintenir la hanche.
Le genou en butée est le second point
d'appui.
Pour libérer de manière permanente les
voies aériennes de la victime et ainsi
permettre le passage de l'air vers les
poumons.
Pour permettre l'écoulement des liquides
vers le sol, ce qui évite leur inhalation, qui
pourrait provoquer un arrêt ventilatoire.
Fiche technique secourisme
28
Étape 1 Étape 2
Étape 3
Étape 4
Fiche technique secourisme
29
Module B6 : détresse ventilatoire
24. Bouche à bouche
Quand ?
En présence d'une victime qui ne saigne pas, ne parle pas, ne respire pas mais a un
pouls présent.
Comment ? Pourquoi ?
Le sauveteur, après avoir constaté
l'absence de ventilation (fiche 9), reste en
place à la tête de la victime.
Avec la main qui reste sur le front, le
sauveteur pince entre le pouce et l'index le
nez de la victime. L'autre main continue à
soulever le menton.
Il applique sa bouche largement ouverte
autour de la bouche de la victime.
Il souffle progressivement entre 0,6 et 1,2
L d'air (pour un adulte).
S'il n'arrive pas à insuffler, le sauveteur
assure la désobstruction des voies
aériennes, par exemple à l'aide de la
technique de Heimlich (fiche 31).
Il se redresse en reprenant son souffle et
en vérifiant le mouvement de la poitrine.
Il pratique une seconde insufflation.
Il contrôle le pouls carotidien pendant 4 à 6
secondes.
Il fait alerter les secours par un témoin.
Il poursuit les insufflations au rythme de 12
à 15 fois par minute (pour un adulte),
jusqu'au relais des secours.
Le sauveteur contrôle le pouls carotidien
toutes les deux minutes.
La position du sauveteur au niveau de la
tête permet un accès aisé à la bouche de la
victime.
Pour éviter que l'air administré ne sorte par
le nez.
Pour éviter les fuites.
Pour apporter de l'air aux poumons et
fournir l'oxygène indispensable à la survie
de la victime.
Pour libérer le passage de l'air vers les
poumons.
Pour constater l'expiration passive de la
victime, indiquant l'efficacité de
l'insufflation.
Pour compléter l'apport d'oxygène.
Pour vérifier que la circulation (qui permet
de transporter l'oxygène insufflé vers les
cellules) est efficace.
Il faut un relais médical rapide.
Pour s'assurer que la fonction circulatoire
est toujours efficace.
Fiche technique secourisme
30
Fiche technique secourisme
31
25. Bouche à nez
Quand ?
 En présence d'une victime qui ne saigne pas, ne parle pas, ne respire pas mais a
un pouls présent,
 et lorsque le bouche à bouche est impossible (bouche trop grande, fracas de la
mâchoire, blessures, brûlures, ...).
Comment ? Pourquoi ?
Après le contrôle de la respiration (fiche 9),
le sauveteur maintient la tête basculée en
arrière avec la main sur le front.
L'autre main soulève le menton, et à l'aide
du pouce, applique la lèvre inférieure de la
victime contre sa lèvre supérieure.
Le sauveteur applique sa bouche largement
ouverte autour du nez de la victime pour y
réaliser les insufflations.
Le reste de la technique est identique au
bouche à bouche (fiche 26).
Pour maintenir la libération des voies
aériennes.
Pour éviter la sortie de l'air par la bouche.
Pour éviter les fuites.
Fiche technique secourisme
32
26. Bouche à bouche et nez
Quand ?
En présence d'un nourrisson qui ne saigne pas, est inconscient, ne ventile pas et a un
pouls.
Comment ? Pourquoi ?
Après avoir constaté l'absence de
ventilation (fiche 13), le sauveteur englobe
avec sa bouche la bouche et le nez du
nourrisson.
Il souffle le contenu de sa bouche, deux
fois.
Il contrôle le pouls huméral (fiche 13).
Le sauveteur fait alerter les secours (SAMU)
et continue à insuffler jusqu'au relais des
secours. Le rythme des insufflations est de
25 à 30 par minute.
Il vérifie la présence du pouls toutes les
deux minutes.
Le bouche à bouche et nez est bien plus
facile que d'essayer de pincer le nez. De
plus le nourrisson a une langue de grande
taille et l'air passe plus facilement par le
nez.
Pour apporter l'oxygène nécessaire à la
survie du bébé.
Pour vérifier la présence de la fonction
circulatoire.
Il faut un relais médical rapide.
Pour surveiller la circulation.
Fiche technique secourisme
33
27. Manœuvre de Heimlich debout
Quand ?
En présence d'une personne qui ne parle pas, bouche ouverte, faisant des efforts pour
respirer après avoir avalé de travers.
Comment ? Pourquoi ?
Le sauveteur se place derrière la victime,
passe ses bras sous ceux de la victime, met
son poing fermé et horizontal dos vers le
ciel, au-dessus du nombril de la victime, au
creux de l'estomac, sous le sternum.
L'autre main se place sur la première.
Les avant-bras du sauveteur doivent être
détachés du tronc de la victime.
La victime plaquée contre lui, le sauveteur
exerce une forte pression en tirant vers soi
et vers le haut, par salves de 3 coups
successifs, puissants mais sans brutalité
excessive. La manœuvre doit être répétée
si le corps étranger ne sort pas.
Une fois le corps étranger dégagé, le
sauveteur le fait sortir de la bouche de la
victime, dans le cas où il n'a pas été
expulsé.
Le sauveteur contrôle la ventilation de la
victime. En absence de respiration, faut
procéder immédiatement à une ventilation
artificielle.
Le sauveteur prévient les secours ou le
médecin de la victime.
Cette position permettra d'effectuer la
manœuvre de Heimlich et ainsi de rétablir
le passage de l'air.
Pour éviter de briser les côtes de la victime.
La pression dans le thorax permettra
d'expulser le corps étranger comme le
bouchon d'une bouteille en plastique sur
laquelle on appuie. Il faut éviter d'être trop
brutal pour ne pas créer de lésions internes
graves sur la victime.
Il ne faut pas que la victime s'étouffe à
nouveau avec le corps étranger.
Même si elle retrouve une conscience
normale, la victime doit subir un examen
médical pour vérifier que la manœuvre de
Heimlich n'a provoqué aucune lésion dans
l'abdomen ou le thorax.
Fiche technique secourisme
34
Fiche technique secourisme
35
28. Manœuvre de Heimlich assis
Quand ?
En présence d'une personne assise qui ne parle pas, bouche ouverte, faisant des efforts
pour respirer après avoir avalé de travers.
Comment ? Pourquoi ?
La manœuvre de Heimlich assis se déroule
comme la technique debout (fiche 29), mais
cette fois le sauveteur se place au niveau
de la victime, par exemple en
s'accroupissant derrière la chaise où elle est
assise.
Fiche technique secourisme
36
29. Manœuvre de Heimlich couché
Quand ?
 En présence d'une personne couchée qui ne parle pas, bouche ouverte, faisant
des efforts pour respirer après avoir avalé de travers,
 ou pour une victime inconsciente, qui ne ventile pas, lorsque le sauveteur ne
parvient pas à réaliser des insufflations.
Comment ? Pourquoi ?
Le sauveteur se place à califourchon sur les
cuisses de la victime. Il place la paume
d'une de ses mains au-dessus du nombril
de la victime, et place l'autre main par
dessus.
Il appuie obliquement à la fois en direction
de la tête de la victime et du sol. La
manœuvre doit être répété plusieurs fois si
le corps étranger ne sort pas.
Le reste de la technique est similaire à la
manœuvre debout (fiche 29).
Fiche technique secourisme
37
Module B7 : Arrêt cardio-ventilatoire
30. RCP de l'adulte
Quand ?
Pour un adulte qui ne saigne pas, ne parle pas, ne respire pas, n'a pas de pouls;
après avoir soufflé deux fois, contrôlé le pouls et fait alerter.
Comment ? Pourquoi ?
La victime doit être placée à plat dos sur un
plan dur.
Se placer à cheval sur un des bras de la
victime placé à la perpendiculaire. Le genou
du sauveteur du côté des pieds de la
victime prend place dans le creux de
l'aisselle.
Retirer les vêtements de la victime. Repérer
la zone d'appui en plaçant un majeur de
part et d'autre du sternum. En délimiter la
moitié avec les pouces. Laisser en place sa
main du côté de la tête et placer le talon de
l'autre main contre le pouce. Placer ensuite
l'autre main par dessus. Relever les doigts.
Pratiquer le MCE bras tendus, épaules à la
verticale, sans balancement.
L'amplitude des compressions doit être de 3
à 5 cm. Le relâchement doit être complet.
Le temps de compression doit être égal au
temps de relâchement. Entre deux
compressions, il ne faut pas quitter le
contact de la peau.
La fréquence des compressions est de 80
par minute.
Après avoir réalisé 30 compressions, le
sauveteur réalise 2 insufflations.
Le sauveteur continue le massage jusqu'au
relais des secours. Toutes les deux minutes
(4 cycles 30/2), il contrôle l'absence de
pouls carotidien .
La coloration des muqueuses permet de
s'assurer de l'efficacité du geste.
Pour comprimer le cœur et les vaisseaux du
thorax entre ce plan dur et le sternum.
C'est la meilleure position pour pouvoir
masser et souffler sans changer de place.
Le repérage est important pour masser
juste au-dessus du cœur et sans casser de
côte à la victime.
Pour réaliser des compressions verticales et
non en direction des côtes.
Pour vider puis remplir efficacement le
cœur et les vaisseaux du thorax.
Pour ne pas s'éloigner de la zone d'appui.
Avec l'interruption pour les insufflations,
cela correspond à la fréquence cardiaque
d'un adulte au repos (60 par minute).
Pour apporter de l'oxygène.
Il ne faut pas continuer à masser si le cœur
reprend spontanément une activité
normale.
La coloration montre que l'oxygène est bien
apporté à la tête.
Fiche technique secourisme
38
Fiche technique secourisme
39
31. Massage cardiaque externe à
deux sauveteurs
Quand ?
 Dans les circonstances nécessitant la réalisation d'un MCE et en présence de deux
sauveteurs,
 après avoir soufflé deux fois et contrôlé le pouls.
Comment ? Pourquoi ?
Le premier sauveteur commence la
technique du massage cardiaque seul,
tandis que le second part prévenir les
secours (SAMU).
A son retour, le sauveteur qui était parti
alerter se place en face du sauveteur en
train de faire le MCE, les genoux contre le
thorax de la victime. Dès que possible, il
prend le relais des compressions
thoraciques.
Les sauveteurs alternent alors 30
compressions et deux insufflations.
Une minute après le début du massage
cardiaque, puis toutes les deux minutes
environ, le sauveteur qui réalise les
compressions contrôle l'absence de pouls
de la victime.
Le MCE à deux sauveteurs est poursuivi
jusqu'à la prise de relais par les secours.
Pour permettre l'arrivée rapide des secours
médicaux.
Pour soulager l'effort du premier sauveteur
et permettre une ranimation plus efficace.
Pour vérifier que le MCE et les insufflations
sont toujours nécessaires.
Fiche technique secourisme
40
Module B8 : malaises
32. Mettre la victime d'un malaise
au repos
Quand ?
Dès que possible face à une victime consciente qui ne sent pas bien.
Comment ? Pourquoi ?
En proposant à la victime de se mettre à
plat dos ou sur le côté (comme elle se sent
le mieux).
Ou en plaçant la victime en position 1/2
assise.
En défaisant cravate, col et ceinture si
nécessaire.
Pour favoriser une position antalgique et de
confort.
En cas de gêne respiratoire (ex. asthme) ou
de douleur au thorax cette position
améliore l'efficacité des mouvements
ventilatoires en facilitant le jeu du
diaphragme.
Pour faciliter la respiration de la victime.
Fiche technique secourisme
41
33. Agir face à un malaise
Quand ?
Après avoir mis la victime du malaise au repos (cf. fiche 40).
Comment ? Pourquoi ?
Interroger la victime :
 sur les troubles ressentis s'ils ne
sont pas exprimés spontanément
(cf. fiche 39),
 pour savoir comment sont survenus
les troubles (au cours d'un effort, au
repos, ...).
Poser des questions :
 est-ce la première fois ?
 avez-vous un traitement médical ?
 depuis combien de temps ressentez
vous ces troubles ?
S'il existe un signe de malaise grave,
alerter le 15, ou à défaut le médecin
traitant si la victime le souhaite.
Transmettre les signes observés et les
informations obtenues lors de
l'interrogatoire de la victime.
Surveiller les fonctions vitales de la victime.
En cas d'aggravation, rappeler les secours.
Pour comprendre ce qui se passe et évaluer
la gravité du malaise.
- pour savoir s'il existe des antécédents
- pour savoir si la victime a pris son
traitement
- pour savoir si les signes sont passagers
ou persistants
Pour permettre une réponse médicale
adaptée à la situation.
Pour déceler une aggravation du malaise.
Fiche technique secourisme
42
Module B9 : plaies et brûlures
34. Plaie simple
Quand ?
Face à une petite coupure, éraflure, piqûre, qui saigne peu et éloigné des orifices
naturels.
Comment ? Pourquoi ?
Se laver les mains.
Nettoyer la plaie à l'eau et au savon de
Marseille ou un antiseptique non coloré
conseillé par un médecin ou un
pharmacien; sécher.
Poser un pansement dans le cas où la
victime poursuivre une activité salissante.
Demander à la victime si elle est vaccinée
contre le tétanos et le rappel fait. Si le
dernier rappel date de plus de 5 ans,
consulter un médecin.
Pour ne pas contaminer la plaie de la
victime.
Le savon de Marseille est a une activité
antiseptique et en particulier antirabique.
L'antiseptique ne doit pas être coloré pour
faciliter la surveillance de la plaie.
Pour éviter de souiller la plaie.
Le bacille tétanique, présent dans
l'environnement, peut s'introduire dans
l'organisme par n'importe quelle plaie
même minime. Seules les personnes
vaccinées sont protégées contre cette
maladie mortelle dans un cas sur deux.
Fiche technique secourisme
43
35. Surveiller une plaie simple
Quand ?
Les jours suivant la survenue d'une plaie simple.
Comment ? Pourquoi ?
Surveiller la plaie.
En cas d'apparition de chaleur, rougeur ou
gonflement la victime devra consulter un
médecin.
Ces signes signifient que la plaie s'est
infectée et doit être soignée par le médecin.
Fiche technique secourisme
44
36. Plaie grave
Quand ?
Dans tous les cas de plaie qui ne sont pas des plaies simples (fiche 45) : saignement
important, morsure, plaie étendue, au niveau des articulations, des mains, due à un
outil, une arme blanche, un projectile, présentant des bords irréguliers, près des orifices
naturels, au cou, au dos. En cas d'hésitation, la plaie sera considérée comme grave.
Comment ? Pourquoi ?
Allonger la victime, sauf si elle est mieux
assise pour respirer.
Alerter ou faire alerter les secours.
Surveiller la victime en attendant l'arrivée
des secours.
Pour éviter l'aggravation de l'état de la
victime.
Fiche technique secourisme
45
37. Plaie à l'abdomen
Quand ?
En cas de plaie grave touchant l'abdomen, après avoir vérifié la conscience de la victime.
Comment ? Pourquoi ?
Allonger la victime, cuisses fléchies à la
perpendiculaire et jambes parallèles au
corps. On peut s'aider d'une chaise.
En cas d'éviscération, ne pas toucher et
empêcher la victime de toucher les organes
apparents. Les cacher de la vue de la
victime.
Alerter les secours, surveiller.
Pour resserrer les bords de la plaie et
décontracter les muscles de l'abdomen, ce
qui diminue la douleur.
Pour éviter de surinfecter les organes
internes.
Fiche technique secourisme
46
38. Plaie au thorax
Quand ?
En cas de plaie grave touchant le thorax, après avoir vérifié la conscience de la victime.
Comment ? Pourquoi ?
Placer la victime en position 1/2 assise, sur
soi-même, le mur, ... Desserrer col et
ceinture.
Alerter les secours, surveiller.
Pour faciliter la respiration de la victime.
Fiche technique secourisme
47
39. Plaie à l'œil
Quand ?
En cas de plaie touchant l'œil, après avoir vérifié la conscience de la victime.
Comment ? Pourquoi ?
Allonger la victime.
Caler la tête, par exemple à genoux
derrière la victime en plaçant une main de
chaque côté du visage.
Demander à la victime de fermer les deux
yeux.
Alerter, surveiller.
Pour éviter la sortie du liquide oculaire,
indispensable à son fonctionnement.
Pour éviter aux yeux de bouger (les deux
yeux bougent ensemble) et ainsi ne pas
aggraver la plaie.
Fiche technique secourisme
48
40. Plaie avec corps étranger
Quand ?
En cas de plaie grave avec un corps étranger, après avoir vérifié la conscience de la
victime.
Comment ? Pourquoi ?
Allonger la victime.
Ne pas retirer le corps étranger.
Faire alerter ou alerter les secours.
Surveiller.
Retirer le corps étranger provoquerait un
saignement.
Fiche technique secourisme
49
41. Brûlure simple
Quand ?
 En présence d'une rougeur d'une surface limitée de la peau,
 ou d'une ou plusieurs cloques dont la surface est inférieure à la moitié de la
paume de la main de la victime,
 la lésion doit être loin des orifices naturels.
Comment ? Pourquoi ?
Refroidir le plus tôt possible, avec une eau
de 10 à 15 °C, en faisant ruisseler l'eau 10
à 15 cm au-dessus.
Continuer le refroidissement pendant 5
minutes au moins.
S'assurer que la victime est vaccinée contre
le tétanos et que son vaccin est à jour.
Dans le cas où la victime va poursuivre une
activité salissante, lui mettre un
pansement.
On veut éviter la progression de la brûlure
dans la chair et diminuer la douleur. Il faut
le faire immédiatement et au plus tard 10-
15 minutes après la survenue ; ensuite cela
ne servirait à rien. Pour cela on utilise de
l'eau froide. Le jet ne doit pas atteindre
directement la zone lésée car cela pourrait
être douloureux.
Si la vaccination date de plus de cinq ans la
victime doit consulter un médecin dans la
journée.
Pour éviter de souiller la zone brûlée.
Fiche technique secourisme
50
42. Brûlure grave
Quand ?
 Pour une rougeur étendue, une ou plusieurs cloques de surface supérieure à la
moitié de la paume de la main de la victime, une lésion noirâtre, ou au niveau des
mains, des articulations, de la bouche, du nez ou d'un autre orifice naturel.
 après avoir vérifié la conscience de la victime.
Comment ? Pourquoi ?
Refroidir le plus tôt possible en utilisant de
l'eau à 10-15 °C, à en faisant ruisseler à
10-15 cm au-dessus de la lésion, pendant
au moins 5 minutes.
Asseoir la victime si possible pendant le
refroidissement.
Retirer dès que possible les vêtements
pendant l'arrosage en laissant ceux qui
collent à la peau.
Faire alerter ou alerter.
Après refroidissement, allonger la victime
sur la partie de son corps non brûlée, sur
un drap propre. Ne pas l'allonger en cas de
gêne respiratoire.
Surveiller.
Pour éviter l'extension de la brûlure dans la
chair de la victime.
Pour lui éviter des efforts importants.
Car les vêtements peuvent être imbibés de
liquide brûlant ou continuer de se
consumer, ce qui étend la brûlure.
Fiche technique secourisme
51
43. Brûlure chimique
Quand ?
 En présence d'une brûlure causée par un produit chimique tel qu'un acide, de la
soude, de l'eau de Javel, ...
 après avoir vérifié la conscience de la victime.
Comment ? Pourquoi ?
Arroser le plus tôt possible. Prendre garde à
ne pas faire couler l'eau de rinçage sur une
zone saine en aval de la brûlure.
Oter les vêtements imbibés de produit en
commençant par le côté sain et en finissant
du côté lésé.
Asseoir la victime si possible.
Faire alerter les secours.
Continuer l'arrosage jusqu'à l'arrivée des
secours.
Pour enlever et diluer le produit qui se
trouve sur la peau.
Pour se débarrasser du produit imbibant les
vêtements sans passer sur les zones saines.
Pour lui éviter trop d'efforts.
Fiche technique secourisme
52
44. Brûlure électrique
Quand ?
 En présence d'une brûlure causée par la circulation de courant électrique dans le
corps (électrisation),
 après avoir vérifié la conscience de la victime.
Comment ? Pourquoi ?
Réaliser la protection en supprimant la
cause de l'électrisation.
Mettre au repos la victime et alerter les
secours médicaux .
Surveiller attentivement la victime.
C'est une brûlure grave. La lésion est
interne, on ne voit pas ce qui est atteint,
sauf parfois aux points d'entrée et de sortie
du courant.
Risque d'arrêt cardio-ventilatoire.
Fiche technique secourisme
53
Module B10 : atteinte traumatique des os et des
articulations
45. Caler le membre inférieur
Quand ?
 Lors de la suspicion d'un traumatisme du membre inférieur,
 après avoir assuré la protection.
Comment ? Pourquoi ?
Ne pas manipuler la victime, sauf nécessité
d'un dégagement d'urgence.
Caler le membre dans la position où il se
trouve en utilisant tout ce que l'on peut
trouver : sac, vêtement,... Bien caler le
creux sous le genou et le pied de la victime.
Faire alerter ou alerter les secours (sapeurs
pompiers).
Réconforter et couvrir la victime ; la
surveiller jusqu'à la prise en charge par les
secours.
Pour éviter l'aggravation de l'atteinte
traumatique.
Pour éviter les mouvements du membre
inférieur et soulager la douleur (cale sous le
genou).
Fiche technique secourisme
54
46. Soutenir le membre supérieur
Quand ?
 Lors de la suspicion d'un traumatisme du membre supérieur,
 après avoir assuré la protection.
Comment ? Pourquoi ?
Asseoir la victime.
Avec un vêtement non élastique
Entourer le membre avec le vêtement, faire
un tortillon au niveau du coude, terminer
avec une épingle à nourrice maintenant le
tissu au-dessus de la moitié de la main.
Avec un triangle de tissu
(écharpe)
Passer une pointe du triangle sous le
membre atteint puis l'amener jusqu'à
l'épaule de la victime, placer le sommet de
l'écharpe (angle droit) au niveau du coude,
replier l'écharpe en passant la seconde
pointe devant le membre atteint vers
l'épaule opposée, joindre les deux sommets
en réalisant un nœud sur le côté du cou de
la victime.
Le bras doit alors être légèrement au-
dessus de l'horizontale.
Faire un tortillon au niveau du sommet et le
glisser entre le tissu et le bras.
Laisser la moitié des doigts apparents.
Alerter ou faire alerter les secours,
surveiller.
C'est pratique pour placer l'écharpe.
C'est un moyen d'immobilisation de fortune.
Le nœud ne doit pas être derrière le cou
(cela ferait mal pendant le transport
allongé).
Pour serrer le tissu.
Pour réaliser la surveillance : couleur,
chaleur, gonflement des doigts.
Fiche technique secourisme
55
Fiche technique secourisme
56
47. Traumatisme du dos
Quand ?
 En présence d'une victime au sol, consciente, se plaignant du dos,
 après avoir assuré la protection.
Comment ? Pourquoi ?
Demander fermement à la victime de ne
pas bouger.
Faire alerter ou alerter.
Maintenir la tête. Pour cela se placer à
genoux derrière la victime dans l'axe de son
corps. Le sauveteur place ses coudes sur
ses cuisses puis maintient la tête avec une
main de chaque côté, la pointe des doigts
au niveau de la moitié des oreilles.
Réconforter et faire couvrir la victime.
Pour ne pas aggraver la lésion (risque de
paralysie).
Fiche technique secourisme
57
Module B11 : Relevage
Pont Simple
S’effectue à 3 sauveteurs et 1 personne qui placera le brancard
Soit le brancard par les pieds de la victime
Fiche technique secourisme
58
Pont Néerlandais
S’effectue à 3 voir 4 sauveteurs

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  • 1. MODULE DE FORMATION FICHES TECHNIQUES SECOURISME Les fiches techniques au programme de la formation de base aux premiers secours Aout 2017 0539 34 16 78, 0550093026, courriel: contact@arconseil-formation.com Formation, Coaching, Conseil
  • 2. 2 Animé par : Monsieur Abderrahim MAAROUF Ex Formateur des formateurs à l’institut de formation des médecins de travail Instructeur et moniteur de secourisme certifié (Centre de Formation des Cadres Croissant Rouge Marocain Mehdia) Ex Instructeur au Croissant Rouge Marocain en matière de Premiers Secours, des Activités de Premiers Secours en Equipe (1985-2000) Consultant Formateur en Secourisme auprès de plusieurs sociétés Références : SAMIR, ONEP, TOTAL, SOMAPORT, MARSAMAROC, NEXAN, SNEP, OFFICE D’EXPLOITATION DES PORTS, SOCIETE MAROCAINE DE MEDECINE DE TRAVAIL ET D’ERGONOMIE, P&G, … ETC. Plus de 30 ans d’expérience
  • 3. 3 Sommaire Module B1 : protéger, alerter 1. Protéger 2. Alerter Module B2 : dégagements d'urgence 3. Traction par les chevilles 4. Saisie par les poignets 5. Dégager d'un véhicule Module B3 : bilan et surveillance 7. Contrôler la conscience 8. Libérer les voies aériennes 9. Contrôler la respiration 10. Contrôler le pouls carotidien 11. Compléter le bilan 12. Assurer la surveillance Module B4 : hémorragies 13. Compression manuelle 14. Relais par un tampon compressif 15. Point de compression au pli de l'aine 16. Point de compression au creux de la salière 17. Point de compression à la base du cou 18. Mise en place d'un garrot 19. Placer en position d'attente la victime d'une hémorragie 20. Hémorragies extériorisées 21. Saignement de nez 22. Vomissement ou crachement de sang Module B5 : victime inconsciente 23. Désobstruction digitale des voies aériennes 24. Position latérale de sécurité (PLS) Module B6 : détresse ventilatoire 25. Bouche à bouche 26. Bouche à nez 27. Bouche à bouche et nez 28. Manœuvre de Heimlich debout 29. Manœuvre de Heimlich assis 30. Manœuvre de Heimlich couché Module B7 : arrêt cardio-ventilatoire 33. MCE de l'adulte 34. Massage cardiaque externe de l'enfant 36. Massage cardiaque externe à deux sauveteurs 37. Massage cardiaque externe sauveteur isolé Module B8 : malaises 39. Reconnaître les signes d'un malaise 40. Mettre la victime d'un malaise au repos 41. Agir face à un malaise Module B9 : plaies et brûlures 45. Plaie simple 46. Surveiller une plaie simple 47. Plaie grave 48. Plaie à l'abdomen 49. Plaie au thorax 50. Plaie à l'œil 51. Plaie avec corps étranger 52. Brûlure simple 53. Surveiller une brûlure simple 54. Brûlure grave 55. Complications d'une brûlure grave 56. Brûlure chimique 57. Brûlure électrique Module B10 : atteinte traumatique des os et des articulations 61. Caler le membre inférieur 62. Soutenir le membre supérieur 63. Traumatisme du dos
  • 4. Fiche technique secourisme 4 Module B1 : protéger, alerter 1. Protéger Quand ?  Lorsqu'il existe un risque pour soi, la victime ou un tiers,  après analyse de la situation. Comment ? Pourquoi ? En écartant le risque ou en empêchant l'accès à la zone de danger par un comportement immédiat et adapté. Exemples :  ne pas approcher un danger et en écarter les tiers  couper le courant électrique ou débrancher la prise  couper la vanne de gaz  ne pas fumer, ne pas utiliser de briquet, ne pas provoquer d'étincelle  Préparer un extincteur si possible  Cas d'un accident de la route :  ralentir en vue de l'accident  allumer les feux de détresse  dépasser l'accident et se garer après et assez loin, faire descendre les témoins  baliser de 150 à 200 m de chaque côté  couper le contact et ne pas fumer Ne jamais déplacer un blessé, sauf nécessité d'un dégagement d'urgence (danger réel, vital et immédiat). Pour éviter le risque de suraccident Pour éviter de subir le même accident que la victime Pour éviter une électrisation Pour éviter une explosion ou une inhalation Danger d'explosion En prévision d'un début d'incendie par prudence pour prévenir les autres usagers de la route pour éviter une collision avec son propre véhicule pour signaler l'accident et faire ralentir la circulation pour éviter une explosion Pour ne pas aggraver les lésions de la victime.
  • 5. Fiche technique secourisme 5 2. Alerter Quand ?  pour toute situation présentant un risque, en présence d'une vie en danger  après analyse de la situation et éventuellement réalisation du geste d'urgence. Comment ? Pourquoi ? Utiliser :  borne d'appel  radio  téléphone : o 17 = forces de l'ordre o 18 = pompiers o 15 = SAMU o le médecin o 112 = n° européen Que dire ? 1. la nature de l'accident et les risques éventuels (incendie, explosion, ...) 2. la localisation précise : ville, n°, bâtiment, entrée, code, ... 3. le nombre de personnes concernées 4. l'état apparent des victimes 5. les gestes effectués 6. le n° de téléphone ou de la borne d'appel Comment faire ? L'appel doit être rapide et précis. Il peut être fait par un témoin sur vos instructions, dans ce cas lui dire de revenir après l'appel. Raccrocher en dernier. Attendre les secours et ne pas laisser la victime seule. sur autoroute ou route à grande circulation en mer - pour un problème d'ordre public - pour un accident matériel, un incendie, ... - pour une urgence médicale (un médecin est présent au SAMU et peut donner des conseils en attendant l'arrivée des secours). - pour un problème de santé Ces renseignements sont nécessaires pour permettre l'arrivée des secours les mieux adaptés à la situation. Il faut vérifier que le témoin a bien alerté les secours. Pour permettre au secours de vous poser des questions et vous donner des conseils
  • 6. Fiche technique secourisme 6 Module B2 : dégagements d'urgence 3. Traction par les chevilles Quand ? En présence d'une victime allongée sur terrain plat avec un danger réel, vital, immédiat, dont elle ne peut pas se soustraire seule. Comment ? Pourquoi ? S'accroupir au niveau des chevilles et les saisir fermement en les entourant de ses mains. Monter les chevilles de la victime à la hauteur des genoux du sauveteur. Tirer la victime dans l'axe du corps jusqu'à se trouver en lieu sûr. Pour préserver le dos de la victime. Afin de conserver l'axe tête - cou - tronc de la victime.
  • 7. Fiche technique secourisme 7 4. Saisie par les poignets Quand ?  En présence d'une victime allongée avec risque réel, vital, immédiat dont la victime ne peut se soustraire elle-même,  et que l'on ne peut pas tirer la victime par les chevilles (voir fiche 4) par exemple sur un terrain accidenté (escalier, trottoir à franchir, ...). Comment ? Pourquoi ? S'accroupir derrière la tête de la victime. Saisir la nuque de la victime en plaçant une main de chaque côté, relever le tronc de la victime avec élan en s'appuyant derrière. Passer les bras sous les aisselles de la victime, saisir les poignets opposés et croiser les bras. Se redresser en utilisant les muscles des cuisses, dos droit. Tirer la victime à reculons jusqu'à arriver en lieu sûr. Asseoir la victime en s'aidant toujours des cuisses, dos droit. Ensuite la victime peut être allongée avec la même technique que pour le dégagement d'un véhicule (fiche 6). Afin de soustraire la victime du danger tout en protégeant sa tête. Pour préserver l'axe tête - cou - tronc de la victime. Pour préserver le dos du sauveteur.
  • 8. Fiche technique secourisme 8 5. Dégager d'un véhicule Quand ? En présence d'une victime dans un véhicule qui commence à prendre feu. Comment ? Pourquoi ? Ouvrir la porte du véhicule à fond. Tirer le frein à main. Couper le contact. Détacher la ceinture et dégager les pieds de la victime des pédales. S'accroupir au niveau du siège. Le sauveteur passe son bras côté route sous l'aisselle de la victime côté route et saisit l'os de son menton ; il plaque la tête de la victime contre sa joue. Il passe l'autre sous l'aisselle de la victime côté intérieur, il saisit la ceinture de la victime (ou maintient l'aisselle en absence de ceinture). Le sauveteur se dégage en tenant la victime contre soi, et s'éloigne de la zone d'accident. Il assoit la victime, sa jambe côté voiture servant de dossier, l'autre genou à terre. Gardant la main sous le menton, le sauveteur se sert de son autre main pour soutenir le bas de la nuque de la victime. Il allonge la victime en effaçant le genou relevé et en maintenant la tête. Pour bloquer la porte en position ouverte. Pour assurer la stabilité du véhicule. Risque d'explosion. Pour libérer la victime. Pour préserver le dos du sauveteur. Pour préserver l'axe tête - cou - tronc de la victime en soutenant le poids de la tête. Pour assurer une prise efficace Afin d'équilibrer le centre de gravité sauveteur + victime. Pour préserver le dos du sauveteur et l'axe tête - cou - tronc de la victime.
  • 9. Fiche technique secourisme 9 Module B3 : bilan et surveillance 6. Contrôler la conscience Quand ? En présence d'une victime inanimée. Comment ? Pourquoi ? S'accroupir au niveau du bassin de la victime. Mettre les mains dans celles de la victime. Poser une question simple (qu'est-ce qui vous arrive ?), donner des ordres simples (ouvrez les yeux, serrez-moi les mains). Si la victime ne répond pas et n'obéit pas, elle est inconsciente. Pour évaluer la conscience de la victime. Pour vérifier si la victime est capable de serrer les mains. Afin de stimuler la victime. • S’étouffe ? Oui ou non. • Hémorragie ? Oui ou non. • Conscience ? Oui ou non. • Ventilation ? Oui ou non. • Circulation ? Oui ou non. 20 secondes
  • 10. Fiche technique secourisme 10 7. Libérer les voies aériennes Quand ? Après avoir vérifié la conscience (fiche 7). Comment ? Pourquoi ? Desserrer cravate, col et ceinture si nécessaire. S'agenouiller au niveau de la tête. Poser la main du côté tête à plat sur le front de la victime. Poser l'index et le majeur de la main côté des pieds sous l'os du menton. Basculer prudemment la tête vers l'arrière avec la main sur le front tout en soulevant le menton avec l'index et le majeur. Pour libérer le passage de l'air vers les poumons de la victime. Pour faciliter la respiration. Pour accéder aux voies aériennes supérieures de la victime. Chez la victime inconsciente, la perte de tonus musculaire peut faire tomber la langue au fond de la gorge. La bascule de la tête en arrière permet de faire remonter la langue et d'aménager ainsi un espace au fond de la gorge permettant le passage de l'air. L'élévation du menton permet de d'orienter l'épiglotte de la victime dans une position favorable au passage de l'air vers les poumons.
  • 11. Fiche technique secourisme 11 8. Contrôler la respiration Quand ? Après avoir libéré les voies aériennes (fiche 8). Comment ? Pourquoi ? Rester agenouillé au niveau de la tête. Le sauveteur se penche au-dessus de la victime en plaçant oreille et joue près de bouche et du nez de la victime, tout en regardant en direction des pieds de la victime. Il écoute, observe et sent sur sa joue les mouvements ventilatoires pendant au moins 5-6 secondes. Le sauveteur cherche à entendre le souffle et les bruits (sifflements, gargouillements) de la respiration, tout en sentant l'air sur sa joue et en observant les mouvements du thorax et de l'abdomen. Pour être certain de la présence ou de l'absence de respiration.
  • 12. Fiche technique secourisme 12 9. Contrôler le pouls carotidien Quand ? Après avoir contrôlé la respiration. Comment ? Pourquoi ? Rester agenouillé au niveau de la tête de la victime. Après avoir contrôlé la ventilation, garder la tête de la victime basculée en arrière avec toujours l'index et le majeur sous le menton. Le sauveteur amène au niveau du cou de la victime la main qu'il avait sur le front lors du contrôle de la respiration. Il place trois doigts sur la ligne médiane du cou, les ramène vers soi jusqu'à sentir le creux des muscles du cou, enfin il appuie doucement à 45° vers le bas. Il contrôle le pouls carotidien pendant 5 à 6 secondes. Le pouls est contrôlé à sur l'artère carotide de la victime qui se trouve sur le cou et va au cerveau. Le contrôle du pouls doit se décomposer en 3 mouvements de manière à bien comprimer la carotide entre la pulpe des doigts et le plan dur formé par les vertèbres cervicales. En cas d'erreur d'appréciation par le sauveteur, l'avenir de la victime est compromis. La technique doit donc être parfaite.
  • 13. Fiche technique secourisme 13 10. Compléter le bilan Quand ? Après avoir évalué les trois fonctions vitales : conscience, respiration, circulation. Après avoir remédié aux détresses vitales. Comment ? Pourquoi ? Poser des questions : circonstances de survenue du problème, maladies et traitements de la victime, ... Rechercher plaies, traumatismes, localisation des douleurs, ... Couvrir la victime à l'aide d'un vêtement ou d'une couverture. Les informations recueillies permettent de mieux renseigner les secours lors de l'alerte, ou à leur arrivée. Pour éviter que la victime ne se refroidisse.
  • 14. Fiche technique secourisme 14 11. Assurer la surveillance Quand ? Après avoir réalisé les gestes d'urgence nécessaires et après avoir alerté les secours. Comment ? Pourquoi ? Parler à la victime (même si elle est inconsciente), la rassurer. Compter le nombre de cycles respiratoires de la victime pendant une minute. Normalement, on a au repos :  adulte : 12 à 20 par minute,  enfant : 20 à 30 par minute,  nourrisson (moins d'un an) : 30 à 40 par minute. Compter le pouls de la victime pendant une minute. Normalement, au repos :  adulte : 50 à 80 pulsations par minute,  enfant : 80 à 120 par minute,  nourrisson : 90 à 140 par minute. Rechercher les autres signes de détresse vitale : pâleur, sueur, couleur bleutée ou cyanose des lèvres, ... Le dialogue avec la victime permet de surveiller sa conscience, de plus la victime d'un accident a besoin de réconfort. Dans certains cas, les victimes inconscientes sont capables de percevoir ce qui leur est dit, et cette stimulation peut les aider à reprendre conscience. Compter la ventilation et le pouls permet de détecter des anomalies (trop rapide, trop lent, irrégulier, faible) qui sont des signes de gravité de la situation et doivent être indiquées à l'arrivée des secours. De plus, la ventilation et le pouls peuvent s'arrêter. Il faut alors immédiatement réaliser les gestes d'urgence nécessaires.
  • 15. Fiche technique secourisme 15 Module B4 : hémorragies 12. Compression manuelle Quand ? En présence d'une plaie qui saigne, sans corps étranger à l'intérieur. Comment ? Pourquoi ? Observer l'endroit qui saigne. Appuyer avec la paume de la main. Allonger la victime. Faire alerter les secours par un témoin. Ne jamais relâcher la compression locale. Il ne faut pas appuyer si on voit un corps étranger. La compression suffit à arrêter l'écoulement du sang, ce qui évite l'installation d'une détresse circulatoire. Pour faciliter l'accès du sang au cerveau. Pour éviter la reprise du saignement.
  • 16. Fiche technique secourisme 16 13. Relais par un tampon compressif Quand ?  Après avoir arrêté le saignement par une compression locale manuelle (fiche 14) et avoir allongé la victime ;  en particulier lorsque le sauveteur est seul. Comment ? Pourquoi ? Réaliser un tampon à l'aide d'un tampon dont la taille est supérieure à celle de la zone qui saigne, par exemple avec un torchon ou un mouchoir propre. Se munir d'un lien large et non élastique tel qu'une cravate, un foulard, une écharpe, ... Glisser progressivement le tampon à la place de la main qui appuie sur la zone qui saigne. Glisser le lien large jusqu'à le placer au niveau du tampon. Entourer la totalité de la zone qui saigne avec le lien en débordant de chaque côté. Ramener les extrémités du lien au milieu du tampon et terminer par deux nœuds simples. Le tampon permettra au sauveteur d'aller alerter les secours en absence de témoin puis de surveiller les fonctions vitales de la victime. Le lien large permet de maintenir le tissu comprimé sur la zone qui saigne. Lors du remplacement de la main qui appuie par le tampon, il faut faire en sorte de ne pas relâcher la compression. Le tampon doit être maintenu fermement et efficacement sur l'endroit qui saigne. Toutefois il ne faut pas serrer excessivement pour ne pas arrêter l'écoulement du sang dans le membre.
  • 17. Fiche technique secourisme 17 14. Point de compression au pli de l'aine Quand ?  Pour une hémorragie du membre inférieur,  si la compression manuelle est impossible (fracture ouverte, corps étranger) ou inefficace. Comment ? Pourquoi ? Regarder la zone qui saigne. Allonger la victime sur le sol. Le sauveteur s'agenouille au niveau du bassin de la victime, du côté où se trouve l'hémorragie. Il appuie avec sa main se trouvant du côté de la tête de la victime, le poing fermé, le bras tendu, à la moitié du pli de l'aine. Le sauveteur fait alerter les secours par un témoin. Ne jamais relâcher la compression à distance. Pour constater qu'une simple compression manuelle ne serait pas suffisante. Pour réaliser la compression à distance qui permettra d'arrêter l'hémorragie et d'éviter l'installation d'une détresse circulatoire. La main restant libre du côté des pieds de la victime permet la surveillance visuelle et l'accès à la zone qui saigne. L'appui permet l'arrêt de la circulation dans l'artère principale entre la zone qui saigne et le cœur. Pour éviter une reprise du saignement.
  • 18. Fiche technique secourisme 18 15. Point de compression au creux de la salière Quand ?  Pour une hémorragie du membre supérieur,  si la compression manuelle est impossible (fracture ouverte, corps étranger) ou inefficace. Comment ? Pourquoi ? Regarder la zone qui saigne. Allonger la victime sur le sol. Le sauveteur s'agenouille au niveau de la tête de la victime, dans l'axe du corps, du côté où se trouve l'hémorragie. Il enfonce le pouce de sa main se trouvant du côté de la tête de la victime, dans le creux sous la clavicule, en direction du pied opposé. Les autres doigts de sa main se placent sous l'omoplate de la victime. Le coude du bras qui appuie repose au sol ou sur le genoux du sauveteur. Le sauveteur fait alerter les secours par un témoin. Ne jamais relâcher la compression à distance. Pour constater qu'une simple compression manuelle est impossible. Pour réaliser la compression à distance qui permettra d'arrêter l'hémorragie et d'éviter l'installation d'une détresse circulatoire. La main restant libre du côté du membre lésé permet la surveillance visuelle et l'accès à la zone qui saigne. La circulation est arrêtée par la compression de l'artère sous-clavière entre le pouce du sauveteur et la première côte de la victime. Pour permettre un appui confortable et efficace jusqu'à l'arrivée des secours. Pour éviter une reprise du saignement.
  • 19. Fiche technique secourisme 19 16. Point de compression à la base du cou Quand ? En cas d'hémorragie du cou, lorsque la compression locale est impossible ou inefficace (principalement en cas de section de l'artère carotide). Comment ? Pourquoi ? Regarder la zone qui saigne. Allonger la victime sur le sol. Le sauveteur s'agenouille au niveau de la tête de la victime, au niveau des épaules, faisant face au côté du cou où se trouve l'hémorragie. Il appuie le pouce de sa main se trouvant du côté de la tête de la victime, à la base du cou, sans écraser la trachée. Les autres doigts de sa main se placent sous le cou de la victime. Le coude du bras qui appuie repose sur le genoux du sauveteur. Le sauveteur fait alerter les secours par un témoin. Ne jamais relâcher la compression à distance. Pour constater qu'une simple compression manuelle est impossible. Pour réaliser la compression à distance qui permettra d'arrêter l'hémorragie et d'éviter l'installation d'une détresse circulatoire en quelques secondes. La circulation est arrêtée par la compression de l'artère carotide primitive entre le pouce du sauveteur et les vertèbres cervicales sur le côté du larynx de la victime. Pour permettre un appui confortable et efficace jusqu'à l'arrivée des secours. Pour éviter une reprise du saignement.
  • 20. Fiche technique secourisme 20 17. Mise en place d'un garrot Quand ?  Après avoir arrêté le saignement par une compression à distance.  Le sauveteur, isolé, ne peut faire alerter les secours par un témoin, ou la compression à distance est inefficace, ou le sauveteur est en présence de plusieurs victimes, ou de plusieurs détresses vitales sur la même victime. Comment ? Pourquoi ? Le garrot ne doit être fait que s'il n'y a pas d'autre option. Si l'hémorragie est au membre supérieur, le garrot doit être placé sur le bras (au dessus du coude), entre le saignement et l'aisselle. Si l'hémorragie est au membre inférieur, le garrot doit être placé sur la cuisse, entre le saignement et l'aine. Sans lâcher le point de compression, le sauveteur se procure un lien large et non élastique (écharpe, cravate, foulard). Il double le lien avec un brin plus long que l'autre, et le glisse sous le membre à l'endroit du garrot. Il coince le petit brin sous un genou et passe le grand de l'autre côté à l'intérieur du membre. Il serre le grand brin dans la boucle en le faisant tourner. Lorsqu'il est serré, il lâche le point de compression et réalise deux nœuds sur le dessus avec les deux brins. Noter l'heure de pose (0 à 23h) sur ou près de la victime. Alerter les secours. Ne jamais recouvrir ni desserrer le garrot. En raison du risque d'amputation du membre et d'accident de levée de garrot. Le garrot doit être placé soit sur l'humérus, soit sur le fémur afin d'arrêter la circulation dans le membre. Cela n'est pas possible sur l'avant bras ou la jambe. De plus le garrot doit être placé entre la zone qui saigne et le cœur. Le serrage du garrot arrête la circulation et relaye ainsi la compression à distance, qui peut être relâchée. Pour le médecin. Pour laisser le garrot visible et éviter la reprise du saignement. De plus, dans la partie du membre où la circulation est arrêtée, le métabolisme provoque l'accumulation de déchets en grande quantité. Si le garrot est relâché, ces déchets sont évacués dans la circulation et atteignent des organes vitaux, ce qui peut être mortel.
  • 22. Fiche technique secourisme 22 18. Placer en position d'attente la victime d'une hémorragie Quand ? Après avoir arrêté le saignement. Comment ? Pourquoi ? Surveiller la zone du saignement. Si la perte de sang a été importante, relever ou faire relever la ou les jambes non blessées de la victime, en s'aidant d'une chaise, d'une caisse, de couvertures, ... Le sauveteur peut aussi se placer en trépied au niveau des jambes de la victime et les poser sur sa propre cuisse. Lorsque les jambes sont relevées, il ne faut jamais les abaisser ensuite. Regarder la coloration de la victime. Surveiller la conscience. Surveiller la ventilation et la circulation. Ne pas donner à boire. Pour vérifier l'arrêt du saignement. Relever la ou les jambes permet de faire affluer du sang vers le cerveau ce qui évite l'installation d'une détresse circulatoire. Si la perte de sang est peu importante il faut éviter de le faire car cela complique le relevage et le transport de la victime, qui devra reste jambes surélevées jusqu'à l'hôpital. La pâleur indique une détresse circulatoire. En cas de perte de conscience, si la PLS est impossible, il faut assurer la libération des voies aériennes. Un pouls supérieur à 130 ou inférieur à 40 indiquent une détresse circulatoire. Il est impossible de boire en position allongée, de plus il faut éviter la présence de liquide dans l'estomac de la victime pour faciliter sa prise en charge médicale.
  • 23. Fiche technique secourisme 23 19. Hémorragies extériorisées Quand ? Lorsque le sang s'écoule par un orifice naturel, par exemple la bouche, les oreilles, l'anus, le vagin, l'orifice urinaire. Comment ? Pourquoi ? Allonger la victime de manière à faciliter l'écoulement du sang (sauf saignement de nez, voir fiche 22). Appeler un médecin ou le SAMU. Surveiller la victime. Ne pas donner à boire. Pour le confort de la victime et pour faciliter l'arrivée du sang vers le cerveau. Pour détecter une aggravation de son état. Il est impossible de boire en position allongée, de plus il faut éviter la présence de liquide dans l'estomac de la victime pour faciliter sa prise en charge médicale.
  • 24. Fiche technique secourisme 24 20. Saignement de nez Quand ? En cas de saignement de nez spontané ou après un choc. Comment ? Pourquoi ? Appuyer sur la narine qui saigne pendant 10 minutes. La victime doit être placée assise, légèrement penchée en avant. Ne pas l'allonger. Si le saignement ne s'arrête pas après 10 minutes, appeler un médecin. Si le saignement est consécutif à un choc important, surveiller attentivement la conscience et alerter le SAMU. L'appui sur la narine qui saigne permet dans la plupart des cas d'arrêter spontanément le saignement. Cela évite le reflux de sang vers les voies aériennes qui risque de provoquer une inhalation de sang. Le saignement peut être le signe d'un traumatisme crânien, qu'il faut soigner à l'hôpital.
  • 25. Fiche technique secourisme 25 21. Vomissement ou crachement de sang Quand ? En cas de vomissement ou de crachement de sang, qui sont les signes d'une hémorragie digestive ou ventilatoire. Comment ? Pourquoi ? La victime est placée en position assise ou 1/2 assise, de manière à assurer le meilleur confort possible. En cas d'inconscience la victime est placée en PLS. Appeler le SAMU et surveiller la victime. Si possible, conserver les vomissements ou les crachats pour les montrer au médecin à son arrivée. Pour éviter l'inhalation de sang. Ce type d'hémorragie est extrêmement grave. Un traitement d'urgence est nécessaire et justifie l'appel immédiat du SAMU. Aide le médecin dans son diagnostic.
  • 26. Fiche technique secourisme 26 Module B5 : victime inconsciente 22. Désobstruction digitale des voies aériennes Quand ? Sur une victime qui ne saigne pas, inconsciente, après avoir entendu des bruits tels que gargouillements ou sifflements lors de la libération des voies aériennes (voir fiche 8). Comment ? Pourquoi ? Maintenir avec la main sur le front la tête basculée en arrière. Ouvrir la bouche si nécessaire en tirant le menton vers le haut. Regarder dans la bouche et en retirer les éventuels corps étrangers (aliment, jouet, dent, ...). Prendre garde de ne pas les enfoncer plus loin. Pour les liquides, utiliser un mouchoir ou un morceau de tissu entouré autour de deux doigts. Dans tous les cas, agir très rapidement. Ouvrir en appuyant sur le menton obstrue les voies aériennes, il faut au contraire tirer. Pour permettre à l'air de passer et éviter une détresse ventilatoire.
  • 27. Fiche technique secourisme 27 23. Position latérale de sécurité (PLS) Quand ? En présence d'une victime qui ne saigne pas, inconsciente et qui ventile. Comment ? Pourquoi ? Le sauveteur se place à genoux au niveau du thorax de la victime, à distance suffisante pour ne pas avoir à se reculer pendant le retournement. Il saisit le poignet de son côté et place le bras légèrement au-delà de la perpendiculaire, dos de la main contre le sol. Il saisit l'épaule opposée et place l'avant- bras de la victime sur son avant-bras. Il saisit la hanche opposée. Il fait pivoter doucement la victime en bloc et sans torsion, en gardant les bras tendus. Il repose l'avant bras situé vers le haut. Le coude fléchi de la victime doit être sur le sol. Il place la main qui tenait l'épaule au niveau de la hanche. Il saisit de son autre main le creux du genou et fléchit la cuisse afin que ce genou repose au sol. Il fait le tour de la victime pour se placer à la tête, et ramène la tête vers l'arrière (une main sur le front, l'autre sur le menton). Si nécessaire il ouvre la bouche de la victime en tirant sur le menton. La bouche doit être dirigée vers le sol. Pour réaliser la PLS sans à-coup qui pourrait aggraver les lésions de la victime. La position au-delà de la perpendiculaire évite l'arrêt de la circulation dans le bras après le retournement. Pour maintenir l'épaule de la victime. Pour maintenir la hanche. Correctement effectuée, cette technique évite d'aggraver une lésion du dos. Le coude en butée sera le premier point d'appui de la victime. Pour continuer à maintenir la hanche. Le genou en butée est le second point d'appui. Pour libérer de manière permanente les voies aériennes de la victime et ainsi permettre le passage de l'air vers les poumons. Pour permettre l'écoulement des liquides vers le sol, ce qui évite leur inhalation, qui pourrait provoquer un arrêt ventilatoire.
  • 28. Fiche technique secourisme 28 Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 4
  • 29. Fiche technique secourisme 29 Module B6 : détresse ventilatoire 24. Bouche à bouche Quand ? En présence d'une victime qui ne saigne pas, ne parle pas, ne respire pas mais a un pouls présent. Comment ? Pourquoi ? Le sauveteur, après avoir constaté l'absence de ventilation (fiche 9), reste en place à la tête de la victime. Avec la main qui reste sur le front, le sauveteur pince entre le pouce et l'index le nez de la victime. L'autre main continue à soulever le menton. Il applique sa bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime. Il souffle progressivement entre 0,6 et 1,2 L d'air (pour un adulte). S'il n'arrive pas à insuffler, le sauveteur assure la désobstruction des voies aériennes, par exemple à l'aide de la technique de Heimlich (fiche 31). Il se redresse en reprenant son souffle et en vérifiant le mouvement de la poitrine. Il pratique une seconde insufflation. Il contrôle le pouls carotidien pendant 4 à 6 secondes. Il fait alerter les secours par un témoin. Il poursuit les insufflations au rythme de 12 à 15 fois par minute (pour un adulte), jusqu'au relais des secours. Le sauveteur contrôle le pouls carotidien toutes les deux minutes. La position du sauveteur au niveau de la tête permet un accès aisé à la bouche de la victime. Pour éviter que l'air administré ne sorte par le nez. Pour éviter les fuites. Pour apporter de l'air aux poumons et fournir l'oxygène indispensable à la survie de la victime. Pour libérer le passage de l'air vers les poumons. Pour constater l'expiration passive de la victime, indiquant l'efficacité de l'insufflation. Pour compléter l'apport d'oxygène. Pour vérifier que la circulation (qui permet de transporter l'oxygène insufflé vers les cellules) est efficace. Il faut un relais médical rapide. Pour s'assurer que la fonction circulatoire est toujours efficace.
  • 31. Fiche technique secourisme 31 25. Bouche à nez Quand ?  En présence d'une victime qui ne saigne pas, ne parle pas, ne respire pas mais a un pouls présent,  et lorsque le bouche à bouche est impossible (bouche trop grande, fracas de la mâchoire, blessures, brûlures, ...). Comment ? Pourquoi ? Après le contrôle de la respiration (fiche 9), le sauveteur maintient la tête basculée en arrière avec la main sur le front. L'autre main soulève le menton, et à l'aide du pouce, applique la lèvre inférieure de la victime contre sa lèvre supérieure. Le sauveteur applique sa bouche largement ouverte autour du nez de la victime pour y réaliser les insufflations. Le reste de la technique est identique au bouche à bouche (fiche 26). Pour maintenir la libération des voies aériennes. Pour éviter la sortie de l'air par la bouche. Pour éviter les fuites.
  • 32. Fiche technique secourisme 32 26. Bouche à bouche et nez Quand ? En présence d'un nourrisson qui ne saigne pas, est inconscient, ne ventile pas et a un pouls. Comment ? Pourquoi ? Après avoir constaté l'absence de ventilation (fiche 13), le sauveteur englobe avec sa bouche la bouche et le nez du nourrisson. Il souffle le contenu de sa bouche, deux fois. Il contrôle le pouls huméral (fiche 13). Le sauveteur fait alerter les secours (SAMU) et continue à insuffler jusqu'au relais des secours. Le rythme des insufflations est de 25 à 30 par minute. Il vérifie la présence du pouls toutes les deux minutes. Le bouche à bouche et nez est bien plus facile que d'essayer de pincer le nez. De plus le nourrisson a une langue de grande taille et l'air passe plus facilement par le nez. Pour apporter l'oxygène nécessaire à la survie du bébé. Pour vérifier la présence de la fonction circulatoire. Il faut un relais médical rapide. Pour surveiller la circulation.
  • 33. Fiche technique secourisme 33 27. Manœuvre de Heimlich debout Quand ? En présence d'une personne qui ne parle pas, bouche ouverte, faisant des efforts pour respirer après avoir avalé de travers. Comment ? Pourquoi ? Le sauveteur se place derrière la victime, passe ses bras sous ceux de la victime, met son poing fermé et horizontal dos vers le ciel, au-dessus du nombril de la victime, au creux de l'estomac, sous le sternum. L'autre main se place sur la première. Les avant-bras du sauveteur doivent être détachés du tronc de la victime. La victime plaquée contre lui, le sauveteur exerce une forte pression en tirant vers soi et vers le haut, par salves de 3 coups successifs, puissants mais sans brutalité excessive. La manœuvre doit être répétée si le corps étranger ne sort pas. Une fois le corps étranger dégagé, le sauveteur le fait sortir de la bouche de la victime, dans le cas où il n'a pas été expulsé. Le sauveteur contrôle la ventilation de la victime. En absence de respiration, faut procéder immédiatement à une ventilation artificielle. Le sauveteur prévient les secours ou le médecin de la victime. Cette position permettra d'effectuer la manœuvre de Heimlich et ainsi de rétablir le passage de l'air. Pour éviter de briser les côtes de la victime. La pression dans le thorax permettra d'expulser le corps étranger comme le bouchon d'une bouteille en plastique sur laquelle on appuie. Il faut éviter d'être trop brutal pour ne pas créer de lésions internes graves sur la victime. Il ne faut pas que la victime s'étouffe à nouveau avec le corps étranger. Même si elle retrouve une conscience normale, la victime doit subir un examen médical pour vérifier que la manœuvre de Heimlich n'a provoqué aucune lésion dans l'abdomen ou le thorax.
  • 35. Fiche technique secourisme 35 28. Manœuvre de Heimlich assis Quand ? En présence d'une personne assise qui ne parle pas, bouche ouverte, faisant des efforts pour respirer après avoir avalé de travers. Comment ? Pourquoi ? La manœuvre de Heimlich assis se déroule comme la technique debout (fiche 29), mais cette fois le sauveteur se place au niveau de la victime, par exemple en s'accroupissant derrière la chaise où elle est assise.
  • 36. Fiche technique secourisme 36 29. Manœuvre de Heimlich couché Quand ?  En présence d'une personne couchée qui ne parle pas, bouche ouverte, faisant des efforts pour respirer après avoir avalé de travers,  ou pour une victime inconsciente, qui ne ventile pas, lorsque le sauveteur ne parvient pas à réaliser des insufflations. Comment ? Pourquoi ? Le sauveteur se place à califourchon sur les cuisses de la victime. Il place la paume d'une de ses mains au-dessus du nombril de la victime, et place l'autre main par dessus. Il appuie obliquement à la fois en direction de la tête de la victime et du sol. La manœuvre doit être répété plusieurs fois si le corps étranger ne sort pas. Le reste de la technique est similaire à la manœuvre debout (fiche 29).
  • 37. Fiche technique secourisme 37 Module B7 : Arrêt cardio-ventilatoire 30. RCP de l'adulte Quand ? Pour un adulte qui ne saigne pas, ne parle pas, ne respire pas, n'a pas de pouls; après avoir soufflé deux fois, contrôlé le pouls et fait alerter. Comment ? Pourquoi ? La victime doit être placée à plat dos sur un plan dur. Se placer à cheval sur un des bras de la victime placé à la perpendiculaire. Le genou du sauveteur du côté des pieds de la victime prend place dans le creux de l'aisselle. Retirer les vêtements de la victime. Repérer la zone d'appui en plaçant un majeur de part et d'autre du sternum. En délimiter la moitié avec les pouces. Laisser en place sa main du côté de la tête et placer le talon de l'autre main contre le pouce. Placer ensuite l'autre main par dessus. Relever les doigts. Pratiquer le MCE bras tendus, épaules à la verticale, sans balancement. L'amplitude des compressions doit être de 3 à 5 cm. Le relâchement doit être complet. Le temps de compression doit être égal au temps de relâchement. Entre deux compressions, il ne faut pas quitter le contact de la peau. La fréquence des compressions est de 80 par minute. Après avoir réalisé 30 compressions, le sauveteur réalise 2 insufflations. Le sauveteur continue le massage jusqu'au relais des secours. Toutes les deux minutes (4 cycles 30/2), il contrôle l'absence de pouls carotidien . La coloration des muqueuses permet de s'assurer de l'efficacité du geste. Pour comprimer le cœur et les vaisseaux du thorax entre ce plan dur et le sternum. C'est la meilleure position pour pouvoir masser et souffler sans changer de place. Le repérage est important pour masser juste au-dessus du cœur et sans casser de côte à la victime. Pour réaliser des compressions verticales et non en direction des côtes. Pour vider puis remplir efficacement le cœur et les vaisseaux du thorax. Pour ne pas s'éloigner de la zone d'appui. Avec l'interruption pour les insufflations, cela correspond à la fréquence cardiaque d'un adulte au repos (60 par minute). Pour apporter de l'oxygène. Il ne faut pas continuer à masser si le cœur reprend spontanément une activité normale. La coloration montre que l'oxygène est bien apporté à la tête.
  • 39. Fiche technique secourisme 39 31. Massage cardiaque externe à deux sauveteurs Quand ?  Dans les circonstances nécessitant la réalisation d'un MCE et en présence de deux sauveteurs,  après avoir soufflé deux fois et contrôlé le pouls. Comment ? Pourquoi ? Le premier sauveteur commence la technique du massage cardiaque seul, tandis que le second part prévenir les secours (SAMU). A son retour, le sauveteur qui était parti alerter se place en face du sauveteur en train de faire le MCE, les genoux contre le thorax de la victime. Dès que possible, il prend le relais des compressions thoraciques. Les sauveteurs alternent alors 30 compressions et deux insufflations. Une minute après le début du massage cardiaque, puis toutes les deux minutes environ, le sauveteur qui réalise les compressions contrôle l'absence de pouls de la victime. Le MCE à deux sauveteurs est poursuivi jusqu'à la prise de relais par les secours. Pour permettre l'arrivée rapide des secours médicaux. Pour soulager l'effort du premier sauveteur et permettre une ranimation plus efficace. Pour vérifier que le MCE et les insufflations sont toujours nécessaires.
  • 40. Fiche technique secourisme 40 Module B8 : malaises 32. Mettre la victime d'un malaise au repos Quand ? Dès que possible face à une victime consciente qui ne sent pas bien. Comment ? Pourquoi ? En proposant à la victime de se mettre à plat dos ou sur le côté (comme elle se sent le mieux). Ou en plaçant la victime en position 1/2 assise. En défaisant cravate, col et ceinture si nécessaire. Pour favoriser une position antalgique et de confort. En cas de gêne respiratoire (ex. asthme) ou de douleur au thorax cette position améliore l'efficacité des mouvements ventilatoires en facilitant le jeu du diaphragme. Pour faciliter la respiration de la victime.
  • 41. Fiche technique secourisme 41 33. Agir face à un malaise Quand ? Après avoir mis la victime du malaise au repos (cf. fiche 40). Comment ? Pourquoi ? Interroger la victime :  sur les troubles ressentis s'ils ne sont pas exprimés spontanément (cf. fiche 39),  pour savoir comment sont survenus les troubles (au cours d'un effort, au repos, ...). Poser des questions :  est-ce la première fois ?  avez-vous un traitement médical ?  depuis combien de temps ressentez vous ces troubles ? S'il existe un signe de malaise grave, alerter le 15, ou à défaut le médecin traitant si la victime le souhaite. Transmettre les signes observés et les informations obtenues lors de l'interrogatoire de la victime. Surveiller les fonctions vitales de la victime. En cas d'aggravation, rappeler les secours. Pour comprendre ce qui se passe et évaluer la gravité du malaise. - pour savoir s'il existe des antécédents - pour savoir si la victime a pris son traitement - pour savoir si les signes sont passagers ou persistants Pour permettre une réponse médicale adaptée à la situation. Pour déceler une aggravation du malaise.
  • 42. Fiche technique secourisme 42 Module B9 : plaies et brûlures 34. Plaie simple Quand ? Face à une petite coupure, éraflure, piqûre, qui saigne peu et éloigné des orifices naturels. Comment ? Pourquoi ? Se laver les mains. Nettoyer la plaie à l'eau et au savon de Marseille ou un antiseptique non coloré conseillé par un médecin ou un pharmacien; sécher. Poser un pansement dans le cas où la victime poursuivre une activité salissante. Demander à la victime si elle est vaccinée contre le tétanos et le rappel fait. Si le dernier rappel date de plus de 5 ans, consulter un médecin. Pour ne pas contaminer la plaie de la victime. Le savon de Marseille est a une activité antiseptique et en particulier antirabique. L'antiseptique ne doit pas être coloré pour faciliter la surveillance de la plaie. Pour éviter de souiller la plaie. Le bacille tétanique, présent dans l'environnement, peut s'introduire dans l'organisme par n'importe quelle plaie même minime. Seules les personnes vaccinées sont protégées contre cette maladie mortelle dans un cas sur deux.
  • 43. Fiche technique secourisme 43 35. Surveiller une plaie simple Quand ? Les jours suivant la survenue d'une plaie simple. Comment ? Pourquoi ? Surveiller la plaie. En cas d'apparition de chaleur, rougeur ou gonflement la victime devra consulter un médecin. Ces signes signifient que la plaie s'est infectée et doit être soignée par le médecin.
  • 44. Fiche technique secourisme 44 36. Plaie grave Quand ? Dans tous les cas de plaie qui ne sont pas des plaies simples (fiche 45) : saignement important, morsure, plaie étendue, au niveau des articulations, des mains, due à un outil, une arme blanche, un projectile, présentant des bords irréguliers, près des orifices naturels, au cou, au dos. En cas d'hésitation, la plaie sera considérée comme grave. Comment ? Pourquoi ? Allonger la victime, sauf si elle est mieux assise pour respirer. Alerter ou faire alerter les secours. Surveiller la victime en attendant l'arrivée des secours. Pour éviter l'aggravation de l'état de la victime.
  • 45. Fiche technique secourisme 45 37. Plaie à l'abdomen Quand ? En cas de plaie grave touchant l'abdomen, après avoir vérifié la conscience de la victime. Comment ? Pourquoi ? Allonger la victime, cuisses fléchies à la perpendiculaire et jambes parallèles au corps. On peut s'aider d'une chaise. En cas d'éviscération, ne pas toucher et empêcher la victime de toucher les organes apparents. Les cacher de la vue de la victime. Alerter les secours, surveiller. Pour resserrer les bords de la plaie et décontracter les muscles de l'abdomen, ce qui diminue la douleur. Pour éviter de surinfecter les organes internes.
  • 46. Fiche technique secourisme 46 38. Plaie au thorax Quand ? En cas de plaie grave touchant le thorax, après avoir vérifié la conscience de la victime. Comment ? Pourquoi ? Placer la victime en position 1/2 assise, sur soi-même, le mur, ... Desserrer col et ceinture. Alerter les secours, surveiller. Pour faciliter la respiration de la victime.
  • 47. Fiche technique secourisme 47 39. Plaie à l'œil Quand ? En cas de plaie touchant l'œil, après avoir vérifié la conscience de la victime. Comment ? Pourquoi ? Allonger la victime. Caler la tête, par exemple à genoux derrière la victime en plaçant une main de chaque côté du visage. Demander à la victime de fermer les deux yeux. Alerter, surveiller. Pour éviter la sortie du liquide oculaire, indispensable à son fonctionnement. Pour éviter aux yeux de bouger (les deux yeux bougent ensemble) et ainsi ne pas aggraver la plaie.
  • 48. Fiche technique secourisme 48 40. Plaie avec corps étranger Quand ? En cas de plaie grave avec un corps étranger, après avoir vérifié la conscience de la victime. Comment ? Pourquoi ? Allonger la victime. Ne pas retirer le corps étranger. Faire alerter ou alerter les secours. Surveiller. Retirer le corps étranger provoquerait un saignement.
  • 49. Fiche technique secourisme 49 41. Brûlure simple Quand ?  En présence d'une rougeur d'une surface limitée de la peau,  ou d'une ou plusieurs cloques dont la surface est inférieure à la moitié de la paume de la main de la victime,  la lésion doit être loin des orifices naturels. Comment ? Pourquoi ? Refroidir le plus tôt possible, avec une eau de 10 à 15 °C, en faisant ruisseler l'eau 10 à 15 cm au-dessus. Continuer le refroidissement pendant 5 minutes au moins. S'assurer que la victime est vaccinée contre le tétanos et que son vaccin est à jour. Dans le cas où la victime va poursuivre une activité salissante, lui mettre un pansement. On veut éviter la progression de la brûlure dans la chair et diminuer la douleur. Il faut le faire immédiatement et au plus tard 10- 15 minutes après la survenue ; ensuite cela ne servirait à rien. Pour cela on utilise de l'eau froide. Le jet ne doit pas atteindre directement la zone lésée car cela pourrait être douloureux. Si la vaccination date de plus de cinq ans la victime doit consulter un médecin dans la journée. Pour éviter de souiller la zone brûlée.
  • 50. Fiche technique secourisme 50 42. Brûlure grave Quand ?  Pour une rougeur étendue, une ou plusieurs cloques de surface supérieure à la moitié de la paume de la main de la victime, une lésion noirâtre, ou au niveau des mains, des articulations, de la bouche, du nez ou d'un autre orifice naturel.  après avoir vérifié la conscience de la victime. Comment ? Pourquoi ? Refroidir le plus tôt possible en utilisant de l'eau à 10-15 °C, à en faisant ruisseler à 10-15 cm au-dessus de la lésion, pendant au moins 5 minutes. Asseoir la victime si possible pendant le refroidissement. Retirer dès que possible les vêtements pendant l'arrosage en laissant ceux qui collent à la peau. Faire alerter ou alerter. Après refroidissement, allonger la victime sur la partie de son corps non brûlée, sur un drap propre. Ne pas l'allonger en cas de gêne respiratoire. Surveiller. Pour éviter l'extension de la brûlure dans la chair de la victime. Pour lui éviter des efforts importants. Car les vêtements peuvent être imbibés de liquide brûlant ou continuer de se consumer, ce qui étend la brûlure.
  • 51. Fiche technique secourisme 51 43. Brûlure chimique Quand ?  En présence d'une brûlure causée par un produit chimique tel qu'un acide, de la soude, de l'eau de Javel, ...  après avoir vérifié la conscience de la victime. Comment ? Pourquoi ? Arroser le plus tôt possible. Prendre garde à ne pas faire couler l'eau de rinçage sur une zone saine en aval de la brûlure. Oter les vêtements imbibés de produit en commençant par le côté sain et en finissant du côté lésé. Asseoir la victime si possible. Faire alerter les secours. Continuer l'arrosage jusqu'à l'arrivée des secours. Pour enlever et diluer le produit qui se trouve sur la peau. Pour se débarrasser du produit imbibant les vêtements sans passer sur les zones saines. Pour lui éviter trop d'efforts.
  • 52. Fiche technique secourisme 52 44. Brûlure électrique Quand ?  En présence d'une brûlure causée par la circulation de courant électrique dans le corps (électrisation),  après avoir vérifié la conscience de la victime. Comment ? Pourquoi ? Réaliser la protection en supprimant la cause de l'électrisation. Mettre au repos la victime et alerter les secours médicaux . Surveiller attentivement la victime. C'est une brûlure grave. La lésion est interne, on ne voit pas ce qui est atteint, sauf parfois aux points d'entrée et de sortie du courant. Risque d'arrêt cardio-ventilatoire.
  • 53. Fiche technique secourisme 53 Module B10 : atteinte traumatique des os et des articulations 45. Caler le membre inférieur Quand ?  Lors de la suspicion d'un traumatisme du membre inférieur,  après avoir assuré la protection. Comment ? Pourquoi ? Ne pas manipuler la victime, sauf nécessité d'un dégagement d'urgence. Caler le membre dans la position où il se trouve en utilisant tout ce que l'on peut trouver : sac, vêtement,... Bien caler le creux sous le genou et le pied de la victime. Faire alerter ou alerter les secours (sapeurs pompiers). Réconforter et couvrir la victime ; la surveiller jusqu'à la prise en charge par les secours. Pour éviter l'aggravation de l'atteinte traumatique. Pour éviter les mouvements du membre inférieur et soulager la douleur (cale sous le genou).
  • 54. Fiche technique secourisme 54 46. Soutenir le membre supérieur Quand ?  Lors de la suspicion d'un traumatisme du membre supérieur,  après avoir assuré la protection. Comment ? Pourquoi ? Asseoir la victime. Avec un vêtement non élastique Entourer le membre avec le vêtement, faire un tortillon au niveau du coude, terminer avec une épingle à nourrice maintenant le tissu au-dessus de la moitié de la main. Avec un triangle de tissu (écharpe) Passer une pointe du triangle sous le membre atteint puis l'amener jusqu'à l'épaule de la victime, placer le sommet de l'écharpe (angle droit) au niveau du coude, replier l'écharpe en passant la seconde pointe devant le membre atteint vers l'épaule opposée, joindre les deux sommets en réalisant un nœud sur le côté du cou de la victime. Le bras doit alors être légèrement au- dessus de l'horizontale. Faire un tortillon au niveau du sommet et le glisser entre le tissu et le bras. Laisser la moitié des doigts apparents. Alerter ou faire alerter les secours, surveiller. C'est pratique pour placer l'écharpe. C'est un moyen d'immobilisation de fortune. Le nœud ne doit pas être derrière le cou (cela ferait mal pendant le transport allongé). Pour serrer le tissu. Pour réaliser la surveillance : couleur, chaleur, gonflement des doigts.
  • 56. Fiche technique secourisme 56 47. Traumatisme du dos Quand ?  En présence d'une victime au sol, consciente, se plaignant du dos,  après avoir assuré la protection. Comment ? Pourquoi ? Demander fermement à la victime de ne pas bouger. Faire alerter ou alerter. Maintenir la tête. Pour cela se placer à genoux derrière la victime dans l'axe de son corps. Le sauveteur place ses coudes sur ses cuisses puis maintient la tête avec une main de chaque côté, la pointe des doigts au niveau de la moitié des oreilles. Réconforter et faire couvrir la victime. Pour ne pas aggraver la lésion (risque de paralysie).
  • 57. Fiche technique secourisme 57 Module B11 : Relevage Pont Simple S’effectue à 3 sauveteurs et 1 personne qui placera le brancard Soit le brancard par les pieds de la victime
  • 58. Fiche technique secourisme 58 Pont Néerlandais S’effectue à 3 voir 4 sauveteurs