Manager les risques professionnels à l’hôpital, c’est mettre en place une organisation pour identifier, analyser et réduire les risques auxquels sont exposés les professionnels dans les milieux de soin. La démarche d'implémentation doit être transversale, préventive, basée sur le principe de l'amélioration continue mais aussi sur la collaboration et l’échange d’informations entre
les différents acteurs concernés par la santé et la sécurité au travail.
A. Berrichi (Gestion risques professionnels - sept 2018)
1. Ministère de la Santé
Institut Supérieur des Professions Infirmières et Techniques de Santé
Master Pédagogie des Sciences infirmières et Techniques de santé
Ministère de la Santé
Institut Supérieur des Professions Infirmières et Techniques de Santé
Master Pédagogie des Sciences infirmières et Techniques de santé
Abdelouahed BERRICHI, PES
ISPTS Oujda (Maroc)
2018-2019
2. 1. Le RP : Brise glace
2. Le RP : Source de vulnérabilité ou source d’opportunité
3. Le RP : Défaillances organisationnelles ou humaines
(Modèle Reason)
4. Le RP : Gérer l’événement ou gérer le processus
5. La GRP : le quoi ? le pourquoi ? le comment ?
Séquence 1. La gestion des Risques
Professionnels : Aperçu synoptique introductif
7. 2. Le RP : Source de vulnérabilité ou source
d’opportunité
L’hôpital est une structure complexe qui génère
des risques très divers
C’est un univers de coproduction des
soins et des risques
RISQUES PROFESSIONNELS
8. Situation de travail
Tous les aspects de
la vie du travail
susceptibles d’avoir
un impact sur la
santé de l’opérateur
Tous les aspects de
la vie du travail
susceptibles d’avoir
un impact sur la
santé de l’opérateur
Champ de l’expertise de la
médecine et des bonnes
pratiques professionnelles:
Aléa thérapeutique
Champ de la gestion:
Erreur (défaillance
humaine)
Dysfonctionnement
(défaillance technique et
organisationnelle)
Les aspects de la ST ayant
propriété de causer un dommage
sont appelés facteurs de risques
Les aspects de la ST ayant
propriété de causer un dommage
sont appelés facteurs de risques
ProbabilitéProbabilité
GravitéGravité
RisqueRisque
Risque
accident
el
Risque
Chroniqu
e
9.
10.
11. Les événements indésirables peuvent constituer ainsi pour
le gestionnaire une « porte d’entrée » dans
l’organisation, qui trouve dans les processus un lieu d’action
privilégié pour la maîtrise des risques
ENCADRÉ 1 : Qu’est ce que la gestion ?
Ensemble des techniques d’organisation de ressources (financières,
humaines, matérielles, etc.) mises en œuvre pour piloter l’activité d’une
organisation.
Porte d’entrée Oui, mais à condition
de changer d’angle d’attaque
Préjudice /réparation Destin/résignation
Le risque et sa matérialisation en tant qu’événement indésirable constituent
une «fenêtre d’opportunité à l’action de changement » pour le gestionnaire
(Mercier, J. , 2003)
DIMENSION juridique
DU RISQUE
DIMENSION Religieuse
DU RISQUE
INDEMNISATION Acceptation
GRP
Identification/préventi
on
GRP
Identification/préventi
on
Identifier RP et prévoir leur survenance
DIMENSION
managériale
DU RISQUE
13. 3. Le RP : Défaillances organisationnelles ou
humaines (Modèle Reason)
L’événement indésirable peut renvoyer : AléaAléa
ErreurErreur
DysfonctionnementDysfonctionnement
Reason, J., « The contribution on latent
human failures to the breakdown of
complex systems », Philosophical
Transactions of the Royal Society of
London, n°327, 1990, 11p,L’analyse des accidents doit
systématiquement dépasser
l’erreur de l’acteur de première
ligne, et chercher les
vulnérabilités profondes et les
défenses inadéquates.
L’analyse des accidents doit
systématiquement dépasser
l’erreur de l’acteur de première
ligne, et chercher les
vulnérabilités profondes et les
défenses inadéquates.
Le dysfonctionnement peut être rattaché aux processus organisationnels
conditionnant eux-mêmes pour partie le comportement humain à l’origine
des erreurs
Comment ?
Modèle Reason
= modèle du fromage suisse à
Trous
Modèle Reason
= modèle du fromage suisse à
Trous
14. Modèle Reason
= modèle du fromage suisse à
Trous
Modèle Reason
= modèle du fromage suisse à
Trous
Les tranches de fromage représentent
les barrières (les
défenses) protégeant d’un accident
Les trous les failles
Le modèle montre comment les défenses,
les barrières, peuvent être franchies par la
trajectoire d’un accident : la dynamique EI.
C’est modèle d’analyse du processus
de production des erreurs dans les
systèmes complexes
15. Les protections défenses reprennent les différentes mesures de sécurité mises
en place afin de prévenir les dommages. Ce niveau constitue le dernier rempart
avant l’incident ou l’accident. Une lacune, dans ce niveau, constitue un «
potentiel » d’accident.
Les défaillances actives
correspondent aux erreurs
des opérateurs de première
ligne et leurs effets sont
quasi immédiats
Les défaillances latentes correspondent
à des causes structurelles ou
organisationnelles profondes qui ne
sont pas sous le contrôle des
opérateurs de première ligne, comme la
vétusté de l’équipement ou une absence
d’encadrement.
16. Reason identifie une chek-list des onze types d’erreurs
latentes possibles :
1. Défauts d’équipements,
2. Défauts de conception,
3. Mauvais entretien,
4. Procédures insuffisantes,
5. Mauvaise exploitation,
6. Mauvaise gestion économique,
7. Présence d’objectifs incompatibles,
8. Défauts de communication,
9. Faiblesses organisationnelles,
10. Inadéquation des formations
11. Inadéquation des systèmes de prévention.
Il est intéressant de remarquer que cette typologie prend
explicitement en compte le rôle des fonctions de
management dans la réalisation des accidents ; élément qui
n’avait pas été mis en évidence auparavant.
Il est intéressant de remarquer que cette typologie prend
explicitement en compte le rôle des fonctions de
management dans la réalisation des accidents ; élément qui
n’avait pas été mis en évidence auparavant.
17. 4. Le RP : Gérer l’événement ou gérer le processus
Deux réponses /approches différentesDeux réponses /approches différentes
Vu comme processus, le RP
permet de voir simplement dans
l’événement la présence de
défaillances actives et latentes à
corriger.
Vu comme événement, le RP
est souvent définie comme
inattendue, imprévisible et
aiguë.
Vue comme événement
encore elle se définit en
fonction de ses conséquences
à la fois sur la pérennité de
l’établissement des soins, son
image, ses hommes, l’intégrité
physique et psychologique
etc..
Gérer l’événement Gérer le et par processus
Vu comme processus, le RP est
plus ou moins amplifié ou
aggravé par une situation
défaillante déjà en marche.
18. Gestion des RP
fondée sur
l’événement
Gestion des RP
fondée sur
processus
Centrée principalement
sur les conséquences
de l’événement
déclencheur- oriente
les efforts de la gestion
de vers le
développement des
moyens de réduire les
conséquences
Oriente les efforts de la
gestion vers la
prévention, la réaction
et l’apprentissage
19.
20.
21.
22. 5. La GRP : le quoi ? le pourquoi ? le comment ?
27. Rapport de recherche & exposé
Pédagogie de prise en compte des RP et
développement des habilités préventives : la
gestion des déchets biologiques hospitaliers
Pédagogie de
prise en
compte des
RP par les
pictogrammes
et étiquetages
Pédagogie de
prise en
compte des
RP par la
simulation
Pédagogie de
prise en
compte des
RP par la
perception
Pédagogie de
prise en compte
des RP par
l’apprentissage
28. Séquence 2. La GRP : le quoi ?
1. La GRP : Cerner le cadre contextuel et problématique
2. La GRP : Maîtriser et adapter le cadre conceptuel aux milieux de soins
2.1. Risque & risques professionnels : sens, types et notions dérivées
2.2. Gestion du risque professionnel : sens et démarche
2.3. Déficits systémiques culturels, organisationnels et managériaux
3. La GRP : Observer la cadre législatif, réglementaire et statutaire
3.1. Dimension législative
3.2. Dimension réglementaire
3.3. Dimension statutaire
Séquence 2. La gestion des Risques
Professionnels : le quoi ?
29. 1. La GRP : Cerner le cadre contextuel et problématique
Approche Globale & Systémique
Approche intuitive & sectorielle
UNE DÉMARCHE en phase avec la réalité : il s’agit de la complexification
Elle se décline tant au niveau de l’organisation que dans le
processus même de soins
30. En plus des SOINS
L’hôpital assure d’autres fonctions :
34. Gestion des
RP
Santé et sécurité
au travail
Soins
de qualité
La Santé et Sécurité de Travail comprennent les règles d'hygiène, de sécurité
et de médecine du travail dont la finalité est la prévention des risques
professionnels et par voie de conséquence la protection de l'état physique,
mental et social des travailleurs
La Santé et Sécurité de Travail comprennent les règles d'hygiène, de sécurité
et de médecine du travail dont la finalité est la prévention des risques
professionnels et par voie de conséquence la protection de l'état physique,
mental et social des travailleurs
Manager la SST :
Mettre en place les mesures nécessaires
pour respecter les obligations légales et normes professionnelles
Identifier, corriger,
contrôler les risques
professionnels
Favoriser la SST et la participation des
travailleurs
35. Basculer d’une approche sectorielle vers une approche globale
Se prévenir des dangers omniscient dans les activités des soins
Approche cindynique propose des lois
qui permettent de le comprendre :
KERVEN
1.Loi de la réticularité cindynique1.Loi de la réticularité cindynique
2.Loi de l’anti-danger2.Loi de l’anti-danger
3.Loi d’invalidité cindynogène3.Loi d’invalidité cindynogène
4.Loi de l’éthique cindynique4.Loi de l’éthique cindynique
5.Loi de l’accoutumance au danger5.Loi de l’accoutumance au danger
1. Le danger qui menace un individu est
une fonction définie sur l’ensemble du
réseau qui l’entoure. Le postulat est
qu’il n’est pas possible d’apprécier le
danger isolément. Il faut tenir compte
de toutes les couches d’organisation,
de la plus proche à la plus lointaine et
intégrer les réseaux comme étant une
représentation des relations qui lie les
acteurs de l’activité politique, sociale,
économique, technique, scientifique
dans un système complexe
2. La gravité d’un danger est accrue par
la sous estimation de sa probabilité.
Cette loi explique que le danger est
d’autant plus catastrophique que les
victimes ont vécu dans un état
d’inconscience du danger voire de
négation du danger
3. L’excursion d’un système hors de
son domaine de validité est
cindynogène. À toute théorie ou tout
outil conceptuel correspond un
domaine de validité. Cette notion de
domaine de validité renvoie à la notion
de falsification introduite par Popper
dans le sens où la théorie cindynique
est falsifiable et apparaît ainsi comme
une science. L’ignorance du domaine
de validité des systèmes est créatrice
de danger
4. La qualité des relations dans un
réseau est un facteur de réduction du
danger
5. avec le temps la conscience des
dangers de faible probabilité diminue
Kervern, GY., Rubise,
P., L’archipel du
danger – Introduction
aux cindyniques,
Economica, 1991,
444p
36. 2. La GRP : Maîtriser et adapter le cadre conceptuel aux
milieux de soins
2.1. Risque & risques professionnels : sens, types et notions dérivées
Risque
Seuil de criticité
Evénement indésirable
Danger
Risque professionnel
Gestion des risques professionnels
Types Risques professionnels
Accident Incident
38. La probabilité
d’occurrence
d’un évènement
donné
La gravité des effets ou
des conséquences de
l’évènement supposé à
pouvoir se produire
Un Risque se caractérise par ces deux composantesUn Risque se caractérise par ces deux composantes
Afnor : « Un risque est une combinaison entre la
probabilité d’occurrence d’un dommage et sa gravité »
La composante probabiliste du risque correspond à
l’incertitude que l’on a sur la survenue de l’événement (on ne
sait pas s’il se produira et on ne sait pas quand il se produira)
42. DangerDanger
Propriété intrinsèque d’un produit,
d’un équipement, d’un phénomène,
d’une situation, … qui peut porter
atteinte à l’intégrité des personnes,
des biens ou de l’environnement.
Propriété intrinsèque d’un produit,
d’un équipement, d’un phénomène,
d’une situation, … qui peut porter
atteinte à l’intégrité des personnes,
des biens ou de l’environnement.
43.
44. La survenance du risque lorsque le danger
touche sa cible, causant plus ou moins des
dommages. Par ailleurs, alors que le risque est
un non-évènement, l’accident est un
évènement ». « Maîtriser le risque, c’est éviter
l’accident et quand l’accident survient, en
minimise les conséquences » (JJ Duby, 1996)
AccidentAccident
Pyramide des risques de BIRD (1969)
Différence entre incident, presqu’accident et accident ?
Cette représentation pyramidale
justifie également la doctrine selon
laquelle il n'y a pas de petits
incidents, et que pour réduire la
fréquence des accidents graves, il
faut réduire le nombre de situations
anormales même si elles n'ont pas
de conséquence ; d'où l'adage :
« c'est la fréquence qui fait
l'accident ».
« Tout accident survient de
l’addition de défaillances
latentes et patentes »
Reason
« Tout accident survient de
l’addition de défaillances
latentes et patentes »
Reason
45. - Accident majeur : Un événement tel qu'une émission de produit radioactif,
d'agent pathogène d'importance majeure, résultant de développements
incontrôlés survenus au cours de l'exploitation d'un établissement, entraînant
pour la santé humaine, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'établissement, et/ou pour
l'environnement un danger grave
47. Diagramme de Farmer : Exemple d’effet de la
mise en place de barrières de Prévention –
Protection
48. Les barrières de protection diminuent la gravité
mais n’ont aucune incidence sur la fréquence du
risque.
Type de barrières pour gérer les défaillances
/erreurs ?
Type de barrières pour gérer les défaillances
/erreurs ?
Les barrières d’atténuation ou de protection
ont pour but de diminuer les conséquences
d’un risque lorsqu’il ne peut être évité.
Les barrières de prévention permettant
d’éviter que les défaillances se produisent
Les barrières de prévention permettant
d’éviter que les défaillances se produisent
Récupération Les barrières de récupération permettant de
détecter la défaillance après sa survenue
mais avant que l’évènement indésirable ne se
réalise
Les barrières de prévention et de récupération
ont pour but de diminuer la fréquence du risque
mais n’ont aucune incidence sur la gravité.
Protection
49. RP : est une notion anthropocentrée. C’est un événement dont
l’occurrence met en danger des personnes dans le cadre de
l’exercice de leur métier dans les établissements de soin. Il ne
concerne pas tous les événements possibles, mais seulement
ceux qui sont non souhaités, nuisant à l’intégrité d’un travailleur.
Risques professionnels AESRisques professionnels AES
Différents types de Risques Professionnels ?
4. L'Accident Exposant au Sang (AES)
5. Les rayonnements ionisants
2. Les risques liés à l'activité physique
3. Les risques biologiques
1. Les accidents de plain-pied
6. Les risques psychosociaux
50. 1. Les accidents de plain-pied1. Les accidents de plain-pied
Les glissades, trébuchements, faux pas et autres pertes
d'équilibre.
Les situations particulièrement à risques :
Rythme de travail inadapté
Circuits de circulation encombrés
Sols glissants
Présence de produits au sol
Défaut d'éclairage
Co-activité
2. Les risques liés à l'activité physique2. Les risques liés à l'activité physique
L’activité physique (efforts, déplacements, etc.) au travail peut être
la cause d’accidents de type traumatique, TMS et lombalgie, fatigue
et douleur, Hyperthermie et atteintes cutanées, maladies cardio-
vasculaires
Les situations particulièrement à risques :
Efforts physiques excessifs ou répétés, manutentions manuelles
Gestes répétitifs et /ou exigeant une grande précision
Postures de travail contraignantes
Déplacements à pied longs et répétitifs
Expositions au froid ou au vibration
Contraintes d'organisation du travail
51. 3. Les risques biologiques3. Les risques biologiques
4. L'Accident Exposant au Sang (AES)4. L'Accident Exposant au Sang (AES)
Risque de contamination par des agents biologiques (micro-
organismes, bactéries, virus, prions ou agents transmissibles non
conventionnels, champignons, endoparasites humains) lors du soin,
en laboratoire ou pour la gestion une infection, une allergie ou une
intoxication.
Le contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du
sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre ou coupure)
soit une projection sur une muqueuse (œil, bouche) ou sur une
peau lésée (Risques infectieux: Hépatite B, Hépatite C et le VIH)
52. 5. Les rayonnements ionisants5. Les rayonnements ionisants
6. Les risques psychosociaux6. Les risques psychosociaux
Rayonnements (X et gamma) sont dit ionisants quand ils émettent
des « rayons » d'énergies suffisantes pour transformer les atomes
qu’ils traversent en ions (un atome qui a perdu ou gagné un ou
plusieurs électrons).
Adaptation cellulaireAdaptation cellulaire
Lession cellulaireLession cellulaire
Les RPS correspondent à des situations de travail, induites par l’activité
elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail, où sont
présents, combinés ou non, Stress, Violentes internes & Violences
externes .
Effets physiques (fatigue, douleurs, troubles du sommeil, de l'appétit…),
émotionnels (irritabilité, sensibilité excessive, angoisse, sensation de mal-être...) ,
comportementaux (agressivité, repli sur soi…) et intellectuels (oubli, difficultés à se
concentrer, à pendre des décisions, et des initiatives…)
53. 2.2. Gestion du risque professionnel : sens et démarche
Les hôpitaux les plus sûrs ne sont pas
ceux ayant le taux d’événements
indésirables graves le plus bas mais
ceux dont la gestion et la récupération
des événements indésirables est la plus
efficace
Les hôpitaux les plus sûrs ne sont pas
ceux ayant le taux d’événements
indésirables graves le plus bas mais
ceux dont la gestion et la récupération
des événements indésirables est la plus
efficace
Ghaferi AA, Birkmeyer JD, Dimick JB. (2009)
C’est la maîtrise des risques
Elle consiste autant à l’évitement des
erreurs / défaillances qu’à leur
récupération.
F(Connaissance des
risques encourus, Elimination
des Risques les plus
critiques, Prévention et de la
protection à prendre pour les
risques restants)
Gestion des Risques
Professionnels
Gestion des risques
54. Elle permet de rendre le risque
résiduel acceptable.
Elle permet de rendre le risque
résiduel acceptable.
Gestion des Risques
Professionnels
Le risque résiduel est le
risque qui subsiste après
avoir répondu en prenant
différentes mesures à un
risque donné.Comment ?
A travers une démarche qui se déroule en plusieurs étapes
Passer d’une gestion des risques réactive abordée par les
systèmes de déclaration des événements indésirables vers
des approches proactives et préventives abordées par
l’analyse systématique de processus à risques
RETEX : Tirer les
enseignements positifs et
négatifs de l’événement
indésirable afin de
promouvoir ou créer des
réflexes, des procédures et
des références dans une
perspective de prévention
des risques et
d’amélioration des
réponses
55. 2.3. Déficits systémiques culturels, organisationnels et
managériaux
Les causes des déficits =
appelés
Déficits Systémiques
Cindyniques (DSC).
Les causes des déficits =
appelés
Déficits Systémiques
Cindyniques (DSC).
Regroupés en trois catégories (Kervern, Rubise, etc.):
Déficits systémiques culturels,
Déficits systémiques organisationnels
Déficits systémiques managériaux.
Regroupés en trois catégories (Kervern, Rubise, etc.):
Déficits systémiques culturels,
Déficits systémiques organisationnels
Déficits systémiques managériaux.
« Tout système qui dépend de la fiabilité de l'homme n'est pas fiable »
(La loi de Gibbs)
La question utile, pour une prévention efficiente, ne réside pas tant dans
l'identification du ou des auteurs responsables d'une erreur commise,
mais de déterminer dans quel contexte leur comportement s'est
développé, aboutissant à une catastrophe.
56. Sûrs du succès
Rejet de l'idée de complexité
Remise en question refusée ou mal
supportée des « vérités évidentes »,
discussions peu admises par la
hiérarchie, ou en vase clos, différences
de langage
Ayons foi en notre culture de leader,
nous avons toujours été les premiers à
percevoir tout problème
Kouabenan, D. R., (1999) parle d’illusions positives pour
désigner certains biais qui ont pour noms:
« Biais de supériorité » (surestimation de ses compétences),
«Illusion de contrôle» (croyance en la possibilité d’éviter les
événements indésirables),
«Optimisme irréaliste » (confiance exagérée en son pouvoir de
contrôle),
«Biais d’invulnérabilité» (tendance à se croire moins exposé qu’autrui
aux accidents ).
Kouabenan, D. R., (1999) parle d’illusions positives pour
désigner certains biais qui ont pour noms:
« Biais de supériorité » (surestimation de ses compétences),
«Illusion de contrôle» (croyance en la possibilité d’éviter les
événements indésirables),
«Optimisme irréaliste » (confiance exagérée en son pouvoir de
contrôle),
«Biais d’invulnérabilité» (tendance à se croire moins exposé qu’autrui
aux accidents ).
57.
58.
59.
60. 3. La GRP : Observer la cadre législatif, réglementaire et
statutaire
3.1. Dimension législative
Quels sont les textes relatifs à la SST établis par L’autorité gouvernementale
chargée de la Santé ?
Quels sont les textes relatifs à la SST établis par L’autorité gouvernementale
chargée de la Santé ?
Dispositions
spécifiques au
personnel du
Ministère de la
santé
Exercice de la médecine
Déclaration obligatoire de
certaines maladies
Protection contre les
rayonnements ionisants
Protection dans les chantiers du
bâtiment et des travaux publics
61. CHAPITRE SIX : SECURITE, HYGIENE ET GESTION DES RISQUES
3.2. Dimension réglementaire3.2. Dimension réglementaire
62. 3.1. Dimension Statutaire
En terme de réparation médico-légale, que désigne l’expression "risques
professionnels » ?
En terme de réparation médico-légale, que désigne l’expression "risques
professionnels » ?
65. Séquence 2. La gestion des Risques Professionnels :
le pourquoi ?
1. Une démarche au service du changement
1.1 La GRP : Un espace d’interrogation
1.2 La GRP : Un espace de négociation
2. Une démarche au service du développement de la culture du risque
2.1 Caractéristiques principales de la culture du risque
2.2 Apport de la GRP à la culture du risque
3. Une démarche au service de la performance
1.3.1 Différents modèles de la performance
1.3.2 Inscription de la GRP dans un modèle de performance
Les objectifs que pourrait se fixer une organisation de gestion des
risques sont généralement : la prévention, c’est-à-dire agir en amont pour
diminuer la fréquence des événements indésirables ; la protection c’est-à-dire agir
en aval pour diminuer la gravité potentielle des événements indésirables par la mise en
place de moyens de détection précoce du risque et de barrières effectives
Les objectifs que pourrait se fixer une organisation de gestion des
risques sont généralement : la prévention, c’est-à-dire agir en amont pour
diminuer la fréquence des événements indésirables ; la protection c’est-à-dire agir
en aval pour diminuer la gravité potentielle des événements indésirables par la mise en
place de moyens de détection précoce du risque et de barrières effectives
66. 1. La GRP : Une démarche au service du
changement
1.1 La GRP : Un espace d’interrogation
L’obstacle auquel se trouve confrontée la
mise en oeuvre d’un système de gestion des
risques est celui d’une interprétation trop
rapide et mécanique, sans
discernement.
L’analyse des risques ne sert pas dans
l’absolu à tirer des conclusions, mais à
poser des questions.
Introspection individuelle puis collective
L’événement indésirable
interrogé présente l’avantage de
sortir de la langue du bois et
d’instaurer un langage commun
et une volonté commune
L’événement indésirable
interrogé présente l’avantage de
sortir de la langue du bois et
d’instaurer un langage commun
et une volonté commune
L’objectivation
des risques
professionnels
67. - Le renforcement des échanges entre les différents acteurs,
- L’amélioration du travail en équipe,
- L’amélioration de la performance et de l’efficacité de l’équipe,
- La stimulation d’une dynamique d’amélioration continue de la qualité.
L’objectivation
des risques
professionnels
Si la GRP ne vous apporte aucune réponse, c'est
que l’hôpital n’a pas posé les bonnes questions.
Si la GRP ne vous apporte aucune réponse, c'est
que l’hôpital n’a pas posé les bonnes questions.
1.2. La GRP : Un espace de négociation
L’événement indésirable ouvre un droit
d’interpellation et négociation réciproque
entre les acteurs, chacun pouvant
demander à l’autre de justifier ses
positions au regard des niveaux de
risques professionnels et de leurs
conséquences.
Le constat de dysfonctionnements
répétitifs, d’événements indésirables
graves
Doutes, accusations,
bruit de couloir, etc.
La négociation s’impose comme
inévitable : le coût des EI
Contribuer au renouvellement des
relations professionnelles
Contribuer au renouvellement des
relations professionnelles
68. 2. La GRP : Une démarche au service du
développement de la culture du risque
2.1 Caractéristiques principales de la culture du risque
L’analyse culturelle des risques repose sur l’idée que les individus
sélectionnent les incertitudes et les dangers auxquels ils prêtent attention
en fonction des principes qui orientent leurs conduites.
l’univers de significations dans lequel
les acteurs agissent et des alternatives
de conduites qui se posent à eux.
La culture de risque désigne un ensemble cohérent et intégré de
comportements individuels et organisationnels, fondé sur des croyances et
des valeurs partagées, qui cherche continuellement à réduire les dommages
liés aux risques professionnels.
Par « ensemble cohérent et intégré de comportements », il est fait référence à
des façons d’agir, des pratiques communes, mais aussi à des façons de
ressentir et de penser partagées en matière de SST
69. La culture du risque peut
se caractériser dans
quatre domaines
La culture du risque peut
se caractériser dans
quatre domaines
Domaine
politique
Domaine
du management
Domaine
De l’organisation
Domaine
des individus
La démarche quotidienne
des individus dont les
guides sont la rigueur, la
prudence, la vigilance
permanente, le respect des
procédures et l’attitude
interrogative face au danger.
Quatre critères caractérisent la culture du risque au niveau de l’organisation :
o L’engagement de l’organisation à appliquer la réglementation et à rechercher en
permanence des solutions d’amélioration de la maîtrise des risques,
o La clarification des liaisons entre les différentes structures de gestion des
risques et la direction,
o La mise en oeuvre de ressources adaptées aux besoins de maîtrise des risques
et l’adaptabilité du niveau de ressources aux évolutions des risques,
o La vigilance permanente et la surveillance des risques
Il s’agit du domaine de
l’environnement de travail
des individus. Il est
conditionné par le
management et va lui-même
influencer le comportement
des individus.
il s’agit de maintenir la
culture du risque chez les
individus qui composent
l’organisation.
il s’agit du domaine le
plus élevé qui encadre
institutionnellement les
actions
Normes et des textes
réglementaires qui
conditionnent la manière
dont les individus vont agir
et qui leurs sont imposés.
Le rôle du manager dans le maintien de la culture du risque peut s’énoncer en
cinq points :
o La définition des responsabilités à l’aide de lignes hiérarchiques claires,
o Le contrôle des activités et des pratiques. La mise en place d’un dispositif de
vérification de l’exécution des activités participe au maintien de la culture du
risque dans l’organisation,
o L’assurance que les personnels sont qualifiés et formés pour l’exercice de leur
activité,
o L’exemplarité de leur comportement en matière de gestion des risques,
o La mise en oeuvre d’audits réguliers pour surveiller les pratiques et les dérives
des pratiques qui se seraient installées malgré l’existence de dispositifs de
70. 2.2 Apport de la GRP à la culture du risque
La construction de la vision partagée sur les risques de l’hôpital, par
les acteurs de l’hôpital, contribue à développer la culture du risque
La logique auto-référentielle ne doit pas
s’entendre comme un processus figé
qui met « l’accent sur la tradition et les
temps anciens, les mythes et les rites »
au sens où Sculley les définit, mais bien
rester ouverte sur l’action et le
changement.
Toutefois
procède d’un processus itératif entre
l’analyse des activités et l’identification
des risques, qui permet peu à peu à
chacun des acteurs de l’organisation de
prendre conscience des risques de son
activité mais aussi de ceux des autres
activités.
La culture du risque
Cet incessant va-et-vient entre risque et analyse des activités et des processus
permet de garder le risque en filigrane de toute la reconfiguration des processus
et constitue un moyen pertinent de diffuser la culture du risque au sein de
l’hôpital.
71. 3. La GRP : Une démarche au service
de la performance
Informations (Risques professionnels + dommages)Informations (Risques professionnels + dommages)
Représentent une aide à la prise de décisions en matière de
maîtrise des risques
Pour effectuer des choix de scenarii d’organisation dans une
logique de performance organisationnelle
L’approche rationnelle, qui provient de la raison et non de
l’expérience, se voit remplacée par une méthodologie plus
expérimentale faisant largement appel à l’observation in vivo
des processus de décision réels, tels qu’ils sont vécus ou
ressentis par l’organisation
David, A (1988)
Quel modèle de performance ?Quel modèle de performance ?
3.1 Différents modèles de la performance
72. 3.2 Inscription de la GRP dans un modèle de performance
Teil A. (2002) a classé les modèles de la performance des organisations en
quatre types génériques selon le critère principal d’appréhension retenu :
Modèle
des processus
internes
Modèle
des objectifs
rationnels
Modèle
des Relations humaines
Modèle
des ressources
Standardisation forteStandardisation forte
Standardisation faibleStandardisation faible
OrganisationforteOrganisationforte
OrganisationfaibleOrganisationfaible
L’approche méthodologique que nous
proposons pour la conduite du
changement et la reconfiguration des
processus selon un fil d’Ariane « risque
» repose principalement sur le
quatrième modèle de la performance dit
des processus internes
L’approche méthodologique que nous
proposons pour la conduite du
changement et la reconfiguration des
processus selon un fil d’Ariane « risque
» repose principalement sur le
quatrième modèle de la performance dit
des processus internes
Le processus révélateur du management
Le processus révélateur des pratiques
Le processus fédérateur de lien social
Le processus révélateur du management
Le processus révélateur des pratiques
Le processus fédérateur de lien social
73. Séquence 4. La gestion des Risques Professionnels :
le comment ?
1. Démarche de GRP : objectifs et
piliers
1.1. Les objectifs de la GRP
1.2. Les 4 piliers de la démarche de GRP
2. Démarche de gestion des risques en établissement de soins
2.1. Identification a priori et a posteriori des risques
2.2. Evaluation et hiérarchisation des risques
2.3. Traitement des risques
2.4. Le suivi et l’évaluation des actions
3. Approches et Outils de gestion des risques
3.1. Approche a priori du risque
3.2. Approche a posteriori
74. 1. Démarche de GRP : objectifs et piliers
C’est un processus qui vise à prévenir l’apparition d’évènements
indésirables associés à l’exercice d’une activité dans le milieu de
soins et, en cas de survenance d’un tel évènement, à l’identifier, à
en analyser les causes, à en atténuer ou à en supprimer les effets
dommageables pour le personnel (permanent ou contractuel) et
à mettre en œuvre les mesures permettant d’éviter qu’il se
reproduise
1.1. Les objectifs de la GRP
Réduire le nombre des accidents;
Réduire les conséquences des RP et leurs coûts;
Protéger les ressources humaines de
l’établissement;
Assurer la crédibilité de l’établissement;
Conserver le lien de confiance entre les RH et
l’établissement.
75. 1.2. Les 4 piliers de la démarche de GRP
L’engagement au plus haut niveau, la définition
des responsabilités, la mise en place d’un
comité de pilotage, la désignation d’un
gestionnaire de risque, une organisation
adaptée et effective, .
76. 2. Démarche de gestion des risques en établissement de soins
2.1 - Préparation de la démarche
2.2- Identification des dangers et des risques (APR) avec
les opérateurs (Encadré 1)
2.3- Évaluation et hiérarchisation des risques
2.4- Détermination des priorités et plan d ’action
(programme de prévention)
2.5 – Mise en place et suivi de la maîtrise des risques
2.1 - Préparation de la démarche
2.2- Identification des dangers et des risques (APR) avec
les opérateurs (Encadré 1)
2.3- Évaluation et hiérarchisation des risques
2.4- Détermination des priorités et plan d ’action
(programme de prévention)
2.5 – Mise en place et suivi de la maîtrise des risques
2.1. Préparation de la démarche2.1. Préparation de la démarche
Volonté écrite de la direction
Définition du cadre de l’intervention du préventeur :
Objectif bien affirmé: prévention et amélioration continue de la SST
Autonomie et adaptation à la situation de l’établissement
Participation active de l’encadrement et du personnel
Si ce cadre est accepté :
Créer le comité de pilotage et désigner le pilote
Définir les unités de travail (U1 Administration, U2 Urgences, etc.) et
les groupes de travail
Communiquer sur le projet
Rassembler la documentation interne disponible
Réaliser l’APR (Analyse préliminaire des risques)
Réaliser l’évaluation des risques
77. L’APR est une méthode d’analyse qualitative et inductive qui, partant
d’événements primaires, tente d’établir un scénario pour aboutir à de
possibles événements redoutés ou accidents. Cette scénarisation permet la
manipulation des concepts dans une démarche intellectuellement
dynamique et de formaliser plus précisément le processus étudié.
Conditions :
La nécessité d’un engagement fort de la direction des
services concernés.
De la part des intervenants et du coordinateur, un
sérieux d’objectivité, une application pour rechercher
l’exhaustivité des informations.
Résultant de cette expérience, nous pouvons dire que l’APR a de nombreux
avantages pour la gestion des risques à l’hôpital :
Analyse inductive systématique et des risques,
Travail de groupe multidisciplinaire,
Échange d’informations,
Intégration des concepts de gestion des risques professionnels,
Flexibilité
Adaptation aux processus à risques.
L’objectif est d’identifier et d’évaluer les
problèmes à résoudre en matière de
maîtrise des risques professionnels.
L’objectif est d’identifier et d’évaluer les
problèmes à résoudre en matière de
maîtrise des risques professionnels.
2.2. Identification des dangers et des risques (APR) avec les opérateurs
(Encadré1)
Encadré 1 : L’analyse préliminaire des risquesEncadré 1 : L’analyse préliminaire des risques
78. Pour déceler les risques et leurs causes, on recherche [LIEVENS 1976]:
- les éléments pouvant être dangereux = Evénements redoutés
- ce qui transforme les éléments dangereux redoutés en situations dangereuses
- les situations dangereuses
- les éléments transformant ces situations en accidents potentiels
- les accidents potentiels et leurs conséquences en terme de gravité.
Ensuite on cherche des mesures préventives comme des règles de conception ou
des procédures afin d'éliminer ou de maîtriser les situations dangereuses et les
accidents potentiels mis en évidence. On doit aussi vérifier que les mesures sont
efficaces.
L’objectif de l‘APR est d’identifier et d’évaluer les problèmes à
résoudre en matière de maîtrise des risques professionnels :
déceler les risques et les cause
L’objectif de l‘APR est d’identifier et d’évaluer les problèmes à
résoudre en matière de maîtrise des risques professionnels :
déceler les risques et les cause
Un événement redouté est la conséquence d’un
événement initiateur se traduisant par une situation
dangereuse ou plus généralement par l’échec de la
mission du système. L’identification des événements
redoutés s’effectue par la recherche d’un événement
initiateur dont les conséquences provoqueront ou
pourront provoquer un événement redouté.
79. La démarche de fonctionnement de l’APR : 4 étapes
L’identification
des
événements
redoutés
L’identification
des
événements
redoutés
La hiérarchisation
des événements
redoutés
La hiérarchisation
des événements
redoutés
La sélection des
événements
critiques
La sélection des
événements
critiques
Actions de
maîtrise des
risques
professionnels
Actions de
maîtrise des
risques
professionnels
Retracer la chaîne d’évènements qui a conduit ou pourrait conduire à l’accident
avec la recherche des causes liées à l’organisation
80. Analyse du process et des tâches par unité de travail
Représentation du process par schémas - blocs précisant :
la fonction du bloc
identification des postes de travail
les entrées, les sorties
Environnement des postes de travail (situation, accès, bruit…)
Identification des matériels et produits :
• équipements de travail;
• produits
Identification des personnes :
• personnels affectés;
• postes de travail et tâches des opérateurs;
• équipements individuels utilisés, etc.
81. ExempleExemple
Entrée de l’APR = activité - c’est à dire la situation à risque (situation
d’exposition au danger susceptible d’entraîner des effets
Phases
réalisation
de
l’activité
(situations
à risque)
Sources
De
Danger
Ou
élément
dangereux
Evénement
causant la
situation
dangereuse
La
situation
dangereuse
Evénement
causant
accident
potentiel
Accident
potentiel
L’évalua
tion des
risques
est elle
prioritaire ?
82. 2.3. Evaluation et hiérarchisation des risques
Hiérarchisation des risques permet de sélectionner les risques qui exigent
des actions prioritaires en fonction de leur fréquence et de la gravité. elle
est établie en fonction de la criticité du risque également de son
acceptabilité, de son évitabilité , de son coût.
83. ,
Quels critères pour déterminer si l’évaluation des risques (Evr) est prioritaire :
Si risque imminent pas de nécessité d’Evr ; action de
prévention immédiate.
Si risque maîtrisé
pas de nécessité de passer par l’Evr; l’APR
suffit pour conclure « risque acceptable ».
Si maîtrise du risque
incertaine ou difficile à
estimer
Evr est nécessaire
.
84. Cas 3- Matrice d’évaluation des risques professionnels et
mesures de prévention
Le CHU Mohammed VI d’Oujda vous communique un dossier sur
l’évaluation des risques pour le personnel d’entretien des jardins et
espaces verts. Ce dossier complété par le chef de service « Jardins
et espaces verts», Ahmed Hassani, vient de vous êtes transmis.
1. A partir de la fiche de HASSANI, calculez les indices du risque K à l’aide la
formule suivante :
Niveau de risque (K) = Niveau de gravité (G) x Niveau de
probabilité (P)
85. 2. A partir des résultats de vos calculs, placez les différents risques
professionnels auxquels le personnel du service est exposé sur la matrice
suivante :
3. Au regard des résultats obtenus, sur quels risques doivent porter en
priorité les efforts de prévention ?
2.4- Détermination des priorités et plan d ’action (programme de
prévention)
Cette matrice va vous aider à déterminer si les risques
sont acceptables ou inacceptables
Cette matrice va vous aider à déterminer si les risques
sont acceptables ou inacceptables
86. 4. Quelles mesures de prévention pouvez-vous proposer au CHU afin de
limiter les différents risques professionnels au sein service « Jardins et
espaces verts» ?
L’élaboration et mise en oeuvre de plan d’actions
( faisabilité, coût/efficacité, bénéfices) avec un arbitrage
tenant compte des contraintes réglementaires,
budgétaires, sociales , politiques, sociologiques.
87. 2.5 – Mise en place et suivi de la maîtrise des risques
Il s’agit :
de vérifier la pertinence du plan d’action
d’identifier les risques résiduels à surveiller,
de l’efficacité des actions au regard des objectifs: définition préalable
des indicateurs.
88. Eviter les risques
Evaluer les risques qui ne peuvent être évités
Combattre les risques à la source
Adapter le travail à l’Homme
Tenir compte de l’état d’évolution de la technique
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou ce qui
l’est moins
Planifier la prévention
Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité
sur les
mesures de protection individuelle
Donner les instructions appropriées aux agents
Les neufs principes généraux de prévention :
89. 3. Approches et Outils de gestion des risques
3.1. Approche a priori du risque
3.1.1. La méthode If what
3.1.2. La méthode AMDEC
3.1.3. La méthode HACCP
3.2. Approche a posteriori
3.2.1. Identifier les risques : Techniques de signalement
3.2.2. Evaluer & hiérarchiser Risques : Cartographie des risques & diagramme de
Pareto
3.2.3. Identifier les causes des risques : Diagramme d’Ishikawa & Méthode 5
pourquoi
3.2.4. Traiter les risques : les barrières
3.2.5. Suivre et contrôler les actions : modèle de grille
90. 3.1. Approche a priori du risque
3.1.1. La méthode If what (et si ?)
Une méthode prédictive qui consiste à élaborer des
«scenarii du pire » afin d’aboutir à la définition de plans
de protection.
If what utilise l’approche
brainstorming : déterminer des dangers
potentiels en se posant des questions
et en anticipant les réponses de
prévention et de protection
91. Une panne d’alimentation électrique de
l’établissement entraîne un transfert sur le groupe
électrogène en moins d’une minute.
Question :
et si le groupe électrogène ne prend pas le relais ?
Réponse :
les conséquences envisagées et énumérées démontrent des
perturbations majeures du fonctionnement de l’établissement avec des
risques de sinistres corporels et de décès de patients.
Plan de protection élaboré :
un seuil d’alerte en temps est défini et connu,
des équipements de remplacement sont disponibles au bloc opératoire,
en réanimation,…
des procédures à mettre en œuvre (transfert de patient, etc.….) existent
et sont connues,
un investissement pour la duplication des moyens de prévention actuels
(achat d’un deuxième groupe électrogène, achat d’une « bascule EDF »)
est programmé.
92. Question :
et si le signal d’alarme ne fonctionne pas ?
et si les portes coupe-feu se ferment mal ?
et si le 18 ne répond pas ?
et si le service contient 12 patients intubés et ventilés, 3 infirmières
et un médecin ?
Réponse : les conséquences envisagées et énumérées démontrent
les failles potentielles du dispositif et les risques de sinistres corporels et
de décès de patients et du personnel.
Un incendie se déclare au 3ème étage, les consignes
de sécurité préconisent : au signal d’alarme, ne
bougez pas, fermez les portes, appelez le 15…
93. Plan de protection élaboré :
des vérifications périodiques des systèmes d’alarme, des portes coupe-
feu, trappes de désenfumage, etc... sont planifiées et réalisées et
enregistrées ;
la ligne téléphonique d’urgence est doublée ;
des procédures à mettre en œuvre (évacuation de patients, du
personnel, etc.….) existent et sont connues ;
des exercices évacuation/incendie sont planifiés, réalisés et leur
déroulement analysé ;
un plan de protection et d’évacuation sans ascenseur des patients
intubés ventilés existe et a été mis au point avec des professionnels de la
sécurité incendie ;
l’aptitude des professionnels des services à ventiler manuellement en
cas de problème, a été vérifiée et confirmée.
If What sert à analyser à froid des situations à risques
94. 3.1.2. La méthode AMDEC
Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité
Appliqué en établissement de santé, elle permet :
D’identifier les défaillances potentielles d’un processus
De décrire les conséquences de ces défaillances sur l’organisation
interne ou pour les patients ou le personnel (mesure de la gravité).
De classer les défaillances selon leur criticité (une défaillance est
d’autant plus critique qu’elle est fréquente, grave et difficilement
détectable).
95. Etablir un plan d’action pour réduire les
risques détectés, et l’indicateur de
mesure sera le taux de réduction de la
valeur C ainsi obtenu.
96. Vanura D, Marmet E et al. Modèle de gestion des risques en Etablissements de
Santé : Organisation, méthodes et outils, Cap Gemini Ernst & Young, DHOS /
Ministère de l’Emploi et de la Solidarité, France (2002).
Echelle de gravité, de probabilité et non-détection
d’une défaillance
Echelle de gravité, de probabilité et non-détection
d’une défaillance
97.
98. Elle vise la prévention, l'élimination ou la réduction à un niveau
acceptable de tout danger biologique, chimique et physique.
3.1.3. La méthode HACCP
Hazard Analysis Critical Control Point
Analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise
Pour ce faire, la démarche consiste en une analyse des dangers permettant la
mise en place de points critiques où il est possible de les maîtriser.
L'analyse des dangers consiste :
1)à identifier les dangers (physiques, chimiques et microbiologiques) au cours
des différentes étapes de réalisation d’une activité ;
2)à évaluer la fréquence d'apparition et la gravité de ces dangers (potentiels ou
significatifs) ;
3)à mettre en place des mesures de maîtrise (Principe 1).
Autrement dit
vigilancevigilance
99. La méthode HACCP repose sur les principes suivants : identifier, évaluer et
décrire des mesures de maîtrise.
Les 7 principes de la méthode HACCP
Principe 1 : procéder à une analyse des dangers.
Principe 2 : déterminer les points critiques pour la maîtrise (CCP :
Critical Control Point).
Principe 3 : fixer le ou les seuil(s) critiques(s).
Principe 4 : mettre en place un système de surveillance des mesures
de maîtrise des dangers aux CCP
Principe 5 : déterminer les actions correctives à mettre en œuvre
lorsque la surveillance révèle qu'une mesure de maîtrise à
un CCP donné est défaillante.
Principe 6 : appliquer des procédures de vérification afin de confirmer
que le système HACCP fonctionne efficacement.
Principe 7 : constituer un dossier dans lequel figurent toutes les
procédures et tous les relevés concernant ces principes et
leur mise en application (traçabilité).
identifieridentifierévaluerévaluerdécriredesmesuresdemaîtrisedécriredesmesuresdemaîtrise
100. ETAPE 1 : Réception et contrôle des denrées
ETAPE 2 : Désemballage
Etape 3 : Stockage des matières premières.
ETAPE 4 : Déconditionnement (déboitage-désouvidage) et mise en attente éventuelle
ETAPE 5 : Ateliers de fabrication (chaud, froid, boucherie, pâtisserie, légumerie,...) .
ETAPE 6 : Les différentes liaisons
ETAPE 7 : Conditionnement et Allotissement.
ETAPE 8 : Distribution, maintien et / ou remise en température.
ETAPE 9 : Consommation
ETAPE 10 : Gestion des déchets ("eaux grasses")
ETAPE 11 : Traitement de la Vaisselle....
ETAPE 12 : Entretien / Désinfection du matériel, des locaux et des véhicules de transport .
Processus de restauration hospialière
Description du processusDescription du processus
- Absence de document de contrôle des denrées à la
réception
- Thermomètre à sonde en mauvais état
Les denrées ne sont pas stockées par famille de
produits selon la température préconisée
Poubelle à ouverture manuelle
Le doigt goûteur fréquemment utilisé
Récupération des denrées et des boissons déjà servies au consommateur
Vaisselle sale introduite en cuisine
Les brosses, raclettes, lavettes…maintenues en mauvaist état de propreté
101. La méthode HACCP
Description de la
méthode
Constitution d’une équipe HACCP pluridisciplinaire
Elaboration du diagramme de process
Détermination de la liste des dangers susceptibles d’apparaître à chaque étape du
processus (fabrication, environnement, désinfection,…)
Identification des points critiques de maîtrise (où et quand une action visant à
maîtriser ce danger est nécessaire et possible)
Détermination des niveaux cibles (seuils d’acceptabilité) pour chaque point critique de
maîtrise
Détermination des moyens de surveillance visant à vérifier l’efficacité des mesures
préventives
Détermination des mesures correctives appropriées et immédiates en cas de
dépassement des niveaux cibles
Détermination des modalités d’audit du fonctionnement du système HACCP
Etablissement d’un système d’enregistrement.
102. Nettoyage d’une salle d’opération après une
intervention
Description du processusDescription du processus
103. Synthèse de l’étude HACCP sur ce processusSynthèse de l’étude HACCP sur ce processus
104. 3.2. Approche a postériori du risque
3.2.1. Identifier les risques : Techniques de signalement
Le signalement :Un système souvent considéré comme la source principale, voire
exclusive, d’identification des risques. qui se fait par des fiches de déclaration qui
contient des données concernant le lieu de survenu et la nature de l’événement,
ses causes, ses circonstances et les mesures prises pour éviter la récidive
Le signalement :Un système souvent considéré comme la source principale, voire
exclusive, d’identification des risques. qui se fait par des fiches de déclaration qui
contient des données concernant le lieu de survenu et la nature de l’événement,
ses causes, ses circonstances et les mesures prises pour éviter la récidive
106. L’engagement de la direction;
La compréhension des enjeux par tous les professionnels;
La formation de l’encadrement, et la sensibilisation de tous;
La participation de tous les professionnels dans le processus de signalement;
Un système de signalement unique et centralisé avec une fiche de
signalement et une procédure simple et Claire;
L’intégration de la démarche de GRP dans les stratégies d’amélioration
portant sur toutes les pratiques;
La communication régulière aux instances et aux professionnels des données
de signalement et des actions d’amélioration validées;
La confidentialité des données;
Une gestion non punitive des erreurs humaines.
Le signalement : les facteurs clès de succès
107. 3.2.2. Evaluer & hiérarchiser Risques : Cartographie des risques
Diagramme de Pareto
A. Cartographie des risques
La cartographie des risques professionnels se définit comme la
démarche d’identification, d’évaluation, de
hiérarchisation et de gestion des risques
inhérents aux activités de l’organisation.
La cartographie des risques professionnels vise deux séries d’objectifs
croisés :
d’une part, identifier, évaluer, hiérarchiser et gérer les RP pour garantir la
SST ;
d’autre part, informer l’instance dirigeante et donner aux personnes en
charge de la SST, la visibilité nécessaire pour la mise en œuvre de mesures de
prévention.
108.
109.
110.
111. Le diagramme de Pareto est également
appelé méthode "ABC" ou règle des
20/80
Si 20% des causes produisent 80% des effets, il suffit de travailler sur ces
20% là pour influencer fortement le phénomène. En ce sens, la loi de Pareto
est un outil efficace de prise de décision.
Exemple :
Les suivis qualité : 20% des causes représentent 80% de l'ensemble des
défauts.
B. Diagramme de Pareto
112.
113.
114. Description de la démarche :
établir la liste des évènements signalés
les classer par ordre décroissant en fréquences
calculées en pourcentage ramené à un échantillonnage
de fiches de signalement correspondant à une période
définie (exemple : 200 fiches recensées sur 3 mois)
faire les sommes cumulées des pourcentages
tracer le graphique des valeurs cumulées
visualiser le point 80 % du cumul des fréquences
sélectionner les évènements dont le cumul des
fréquences atteint 80 % ; cette sélection représente
environ 20 % des évènements.
115. 3.2.3. Identifier les causes des risques : Méthode QQOQCCP
Diagramme d’Ishikawa
Méthode 5 pourquoi
A. Méthode QQOQCCP
127. Les barrières de protection diminuent la gravité
mais n’ont aucune incidence sur la fréquence du
risque.
Les barrières d’atténuation ou de protection
ont pour but de diminuer les conséquences
d’un risque lorsqu’il ne peut être évité.
Les barrières de prévention permettant
d’éviter que les défaillances se produisent
Les barrières de prévention permettant
d’éviter que les défaillances se produisent
Récupération Les barrières de récupération permettant de
détecter la défaillance après sa survenue
mais avant que l’évènement indésirable ne se
réalise
Les barrières de prévention et de récupération
ont pour but de diminuer la fréquence du risque
mais n’ont aucune incidence sur la gravité.
Protection
3.2.4. Traiter les risques : les barrières
Un système sûr possède une combinaison de trois types de barrières :Un système sûr possède une combinaison de trois types de barrières :
Comment prévenir ?
Comment gérer et contrôler
l’événement redouté avant
d’aboutir à un événement
dommageable ?
Comment atténuer ?
128. 3.2.5. Suivre et contrôler les actions : modèle de grille
Assurer le suivi de la démarche pour apprécier au mieux les risques
professionnels résiduels, et mettre en place un retour d’expérience.
Assurer le suivi de la démarche pour apprécier au mieux les risques
professionnels résiduels, et mettre en place un retour d’expérience.
RETEX : Tirer les enseignements positifs et négatifs de l’événement
indésirable afin de promouvoir ou créer des réflexes, des procédures et
des références dans une perspective de prévention des risques et
d’amélioration des réponses
RETEX : Tirer les enseignements positifs et négatifs de l’événement
indésirable afin de promouvoir ou créer des réflexes, des procédures et
des références dans une perspective de prévention des risques et
d’amélioration des réponses
C’est un outil qui présente les activités
à mettre en place pour identifier,
corriger et contrôler les risques.
Catégorie des risques professionnels : Risques biologiques