<h3>Au sommaire :</h3>
La campagne Mercedes en PQR 66 commentée par Bertrand Saugnac (Directeur Marketing Mercedes VP), le score d'impact de la campagne Leclerc, les vacances d'été des Français et la PQR de Christophe Lafarge, Président de Scher Lafarge.
1. STRATÉGIES & PQRLE SCORE
Christophe Lafarge
parle avec l’accent
p. 4
La newsletter de la Presse Quotidienne Régionale N° 12Mars 2006
Clé de contacts
Un des meilleurs scores
observés en PQR 66
depuis le début de
l’année.
I Annonceur : Leclerc
I Dispositif PQR 66 :
2 pleines pages
I Période : janvier 2006
I Responsables Annonceur :
Michel Mallet, Gilles Baucher
Christine Retour
Maud Vaissière
I Agence Conseil :
Australie
I Responsables Agence
Conseil :
Sandrine Burgat
Amanda Bard
Caroline Tourte
Vanessa Audigand
I Agence Média :
OMD Rouge
I Responsables Agence Média :
Anne Duchalais
Matthieu Couturier
Méthodologie des tests Impact 66 :
Réalisés par IFOP depuis 1991 sur la base de
200 interviewés minimum, représentatifs
nationalement, en face à face au domicile
Définition du score d’impact :
Score Vu ou Lu
73%
Bertrand Saugnac
Directeur Marketing
Mercedes VP
Quelle place occupe le
PQR 66 sur l’échiquier
média de Mercedes ?
Bertand Saugnac : Cela fait longtemps
que nous nous appuyons sur le PQR 66,
et c’est une lapalissade que de rappeler
la place déterminante qu’il occupe pour
la communication d’un constructeur
automobile ! La Presse Quotidienne
Régionale est d’ailleurs un observatoire
fidèle de la concurrence tant tactique
que stratégique que se livre la
concurrence automobile. Que l’on soit
de Brest, Vichy, Dunkerque, Marseille
ou Lyon, on lit le journal. J’envisage la
Presse Quotidienne Régionale comme
une somme de journaux nationaux, et
considère d’ailleurs qu’il n’y a pas
d’échelle de valeur entre un
investissement publicitaire en PQN ou
en PQR.
nication locale est une vraie priorité
pour Mercedes. Pas d’image sans
efficacité commerciale, et inverse-
ment. Par son statut, le PQR 66 est un
ambassadeur de la marque, et par sa
proximité un guide vers l’essai et la
clé de contact !
La PQR est un média
puissant. Qu’en est-il
alors de votre politique
de ciblage pour vos
différents modèles ?
B.S. : Mercedes, ce sont 18 gammes
qui suivent un plan de développe-
ment propre, avec un cycle de vie
En charge des destinées marketing de la marque Mercedes depuis mai 2005, Bertrand Saugnac évoque
pour nous la place que prend le PQR66 pour défendre conjointement l’image et les ventes.
Il donne le ton avec aplomb: “la gestion de la communication locale est une priorité de la marque”.
Dossier: Les vacances d’été des Français p. 3
Les Français ne sont pas plus nombreux à partir aujourd’hui qu’hier. Mais ils partent plus
souvent et moins longtemps. Qui part en vacances ? Qui ne part pas ? Quels types de voyages
se sont développés ? Quelles destinations sont les plus prisées ? Panorama du tourisme à la
française.
suite en page 2…
“Un média
stratégique qui se
situe au cœur de
nos enjeux
d’excellence...”
C’est un média de statut qui
avant tout “rassemble”, et
largement. Si pour Mercedes le
PQR 66 est un vecteur particu-
lièrement stratégique, c’est qu’il
se situe au cœur de nos enjeux
d’excellence, entre la conduite
nationale et locale de la marque,
sachant que la commu-
indépendant et des problématiques
marketing et communication variées.
Même si nous avons un position-
nement de marque premium, nous
balayons en réalité très largement la
population. Les gens qui accèdent à
Mercedes ont bien entendu un
pouvoir d’achat supérieur et relèvent
de CSP+ à hauts revenus. Mais, forte
de l’amplitude de sa gamme, la
marque Mercedes touche en réalité
une grande diversité de cibles, et
notre client-type n’est pas aussi
monolithique qu’on pourrait le
penser. Nous visons des chefs
d’entreprises et cadres supérieurs,
des artisans – commerçants, des
La PQR : le mass média des CSP +
2. jeunes familles, mais aussi des retraités… Tous lisent les
informations locales.
Ainsi, l’étendue voire l’hétérogénéité du lectorat PQR nous
intéresse. Le PQR 66 nous permet de brosser largement ces
multiples publics, parmi lesquels – en régions – sont
présents les prospects sensibles à l’univers Mercedes.
Lorsqu’il y a déperdition en matière commerciale sur un
modèle donné, on ne travaille pas à perte, car le travail en
image sur l’ensemble de l’audience est important pour
nous. L’univers de la marque Mercedes se construit aussi
dans le regard de “l’autre”… En réalité, c’est plus la
problématique marketing-communication qui nous fait ou
non opter pour le PQR 66 qu’une seule question de ciblage.
Qu’entendez-vous par “univers
Mercedes” ? Lorsque vous
communiquez, il est nécessairement
affaire d’image ?
B.S. : Quels que soient les modèles et les gammes sur
lesquels nous communiquons, c’est cet univers Mercedes
qu’achètent en premier lieu nos clients. C’est “le cœur du
réacteur” Mercedes, et il est indissociable de notre
positionnement-prix de marque premium. Le capital de
marque et la dimension corporate sont donc des éléments
centraux de l’envie et de l’accès à Mercedes.
Publicitairement, il ne peut y avoir d’un côté une
campagne d’image et de l’autre une campagne purement
commerciale. Les deux vont nécessairement de pair. En
PQR 66 plus que dans d’autres médias, l’exercice consiste
précisément à bien faire coïncider ces enjeux d’attrait de la
marque avec ceux du commerce.
“C’est l’univers Mercedes
que nos clients achètent
en premier lieu”
Quels sont les outils ou modes de
travail vous permettant de servir
conjointement politique de marque
et communication décentralisée ?
B.S. : Avec nos 180 distributeurs, qui - rappelons le - sont
à 75 % d’entre eux des investisseurs indépendants, il est
nécessaire de travailler sur la base d’une relation étroite.
Nous avons donc au sein de la direction marketing du
siège une personne entièrement dédiée à la commu-
nication locale. En contact et au service de nos
distributeurs, ce “monsieur marketing réseau” est au fait
des attentes et projets locaux, et il assure ainsi une
courroie de transmission pour les informations ascendantes
comme descendantes. Il intervient à la demande comme
conseil pour la construction des plans de communication
…suite de la page 1
STRATÉGIES & PQR
VERBATEAM
(chaque revendeur investit en communication
médias et/ou hors médias une part donnée de
son chiffre d’affaires), et au coup par coup pour
la mise au point de campagnes médias. Cette
ressource humaine se double, côté CLM/BBDO,
des services de Lydia Barraud qui est
exclusivement à disposition du réseau pour les
créations locales.
Ces appuis humains s’illustrent notamment par
“Clic & Com”, un service extranet spécialement
créé à l’origine pour gérer la création locale en
PQR. Offres commerciales pour un modèle
donné, choix de visuels et de textes,
repiquages… Avec cet outil, chaque responsable
local est acteur de sa publicité, tout en
participant à la maîtrise transversale de l’univers
de la marque.
Quels sont vos outils en matière
d’études ?
B.S. : Nous réalisons avec GFK un tracking 4 fois par an. Par
une batterie d’items, l’objet est de suivre les mouvements
d’image et de notoriété de la gamme, mais aussi la
consommation médias. Parallèlement, et lorsque c’est
nécessaire, nous déclenchons des études quanti ad hoc par
téléphone sur notre base clients.
“Plus on monte en gamme
et en prix d’acquisition,
plus cette dimension humaine
est sensible”
Sur un autre registre, plus directement commercial cette
fois, nous partageons à l’échelle internationale une très
riche base de données clients et prospects, que l’on peut
considérer comme un observatoire et une étude vivante à
part entière pour connaître et suivre notre clientèle.
Quotidiennement nourrie, cette BDD s’incrémente sur la
base de 14 sources identifiées, qui vont des contacts
clients et prospects lors des salons au simple compte
rendu de vente partout sur le territoire. Sa qualité repose
sur une exigence de chaque instant, les réflexes et le sens
de l’observation de notre force de vente. Il faut rappeler
que la notion de relationnel entre client et concessionnaire
est primordiale, et plus on monte en gamme et en prix
d’acquisition, plus cette dimension humaine est sensible.
Cette base de données nous permet de parfaire ce
relationnel.
Les post-tests IFOP de vos campagnes
PQR 66 vous sont-ils utiles ?
B.S. : Bien entendu, et nous les attendons toujours avec
impatience. Lorsque nous envisageons une campagne
nationale dans la PQR, nous n’avons pas à convaincre nos
revendeurs car on parle avec les mêmes mots et les
oreilles sont toujours
grandes ouvertes.
Mais il est toujours
important – grâce
aux résultats d’IFOP
– de donner a pos-
teriori la mesure
rationnelle du fonc-
tionnement de nos
campagnes.
Propos recueillis pour
IMPACT PQR par
VERBAHUIT, Emmanuel
de Chevigny.
edechevigny@free.fr
ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… I Création du groupe EBRA: la reprise par l’Est Républicain du pôle
l’Est, le Journal de la Haute-Marne, le Progrès, le Dauphiné Libéré, le Bien Public, le Journal de Saône et Loire et Lyon Matin) I Nouvelle formule
tous les intervenants pour prolonger l’information du journal : http://blog.ouest-france.fr I Les Dernières Nouvelles d’Alsace ont augmenté de 50% le
I La Nouvelle République du Centre Ouest prépare pour novembre prochain son édition dominicale format tabloïd de 48 pages essentiellement consa
point son nouveau site web rédactionnel. De son côté, La Voix du Nord prévoit des formules d’abonnement communes quotidien et web I Nice Matin
Être de 32 pages tabloïd dont 16 pages quadri pour L’Est Républicain et La Liberté de l’Est I Le site www.pqr.org, destiné aux agences et annonceurs
Eric Mourouvin
Directeur Général Délégué.
Mediaedge:cia
« Il y a un
côté viscéral à
travailler sur
Mercedes. Il
existe un
attachement
réel et une
vraie fierté à
participer à la
vie d’une telle marque qui respire une
histoire, un état d’esprit…»
« Nos réunions “L’Etoile Polaire”
jalonnent l’année. Tous les sujets et
problématiques médias et hors médias y
sont ouvertement partagés, y compris le
pilotage même de la marque. On y
aborde les succès comme des problèmes
posés et échecs, que ce soit au national,
au régional comme au local. »
«L’équipe Mercedes aime les débats
d’idées, les médias, la publicité. On
fonctionne en vérité et transparence, et
chacun apporte son quelque chose à
l’histoire.»
« On vit cette marque au quotidien,
parce que le business automobile se vit
comme ça. »
«On ne travaille absolument pas avec
des schémas médiaplanning pré-
établis du type telle problématique =
tel média. Il n’y a jamais une seule
solution mais plusieurs. »
« Pour la Classe C, l’objectif était
clairement d’épauler le business avec
un prix d’appel. Du push business, en
donnant de la visibilité et de la
puissance. Avec le PQR 66, on connaît
l’efficacité... »
«Le PQR 66 communique nationale-
ment, mais en capitalisant sur l’effet
miroir et la dynamique propres aux
actions locales. »
VERBATIM
Faire coïncider les enjeux
d’attrait pour la marque avec
ceux du commerce
Pascal Grégoire
Président et Directeur de
Création. CLM BBDO
« Bien travailler avec Mercedes,
c’est nécessairement avoir une
conscience aigüe des réalités
locales et de l’état des relations
directes avec le client ou
prospect. »
«Beaucoup de valeurs Mercedes
sont bien sûr partagées dans tous
les pays, mais nous avons en
France une grande part
d’autonomie et de liberté pour
agir publicitairement. »
«Mercedes est une marque qui
a toujours fait rêver. Il faut
entretenir ce capital rêve, mais
tout en le rendant possible. C’est
un rêve que l’on a le droit de
vivre, que l’on peut vivre. C’est
tout le sens de la signature : il
n’est jamais trop tôt. »
« Cette stratégie d’ouverture
de Mercedes s’exprime par
l’étendue de sa gamme, et la
présence dans un tel mass média
de proximité prolonge cette
démarche de rapprochement.
C’est le rêve au plus près. »
«La présence d’une marque en
PQR, c’est un lien très important
et presque intime qui est
proposé. D’ailleurs, rappelons
qu’en province le journal est bien
souvent livré à domicile à ses
lecteurs… »
« Par rapport à cet objectif
stratégique, la PQR cumule les
avantages du statut et de
l’ouverture au plus grand
nombre. »
« A fortiori pour une marque
comme Mercedes, l’achat d’une
voiture est un acte particuliè-
rement impliquant. Le consom-
mateur est alors friand d’infor-
mations. L’avantage de la PQR -
comme la presse magazine et
Internet - c’est que le lecteur est
actif. La pub y rejoint l’attitude
propre à la recherche d’infor-
mations. C’est très important. »
I Quand ça bouge…
Sud Ouest a lancé un
supplément mensuel tout
quadri et surtout tout en
anglais : “Dordogne English
News”, distribué avec le
quotidien. Pierre Jeantet,
Président du Groupe Sud
Ouest explique ce choix :
Pourquoi la Dordogne ?
C’est un département à très
forte fréquentation
britannique pour le
tourisme, mais où existe
également une population
anglophone sédentarisée
d’environ 9000
ressortissants. La population anglaise était
à la recherche d’informations dans sa
langue maternelle et certains acteurs
économiques du département, sont
intéressés par le pouvoir d’achat de cette
clientèle.
Quel en est le concept ?
Le contenu éditorial est assuré par un
correspondant britannique et axé sur des
sujets pratiques facilitant l’intégration de
cette population: agenda local (What’s
on?), les faits majeurs de l’actualité
(Current news), des rubriques modes de vie
(Kitchen in 24, Wine…) et beaucoup
d’informations utiles. Le supplément est
couplé au journal du jour. De plus, 500
exemplaires sont adressés à un fichier
qualifié de résidents britanniques et 5000
exemplaires sont distribués en complément
dans les salles d’embarquement de
l’aéroport de Bergerac. Pour Sud Ouest
Publicité, c’est un CA supplémentaire réalisé
auprès d’une trentaine d’annonceurs. Un
vrai outil de conquête et de fidélisation
d’annonceurs acquis au concept.
“Clic & Com”, un extranet dédié au réseau pour la gestion de sa communication locale
2
3. IN SITU MARKETING
Chaque année, un Français sur trois ne part pas
en vacances. Après des décennies de croissance
régulière, la proportion de ceux qui partent en
vacances stagne depuis le début des années 90.
Parmi ceux qui ne partent pas, seuls 10% le font
par choix, contre 90%, en raison de contraintes :
37% disent ne pas en avoir les moyens, 18%
sont contraints par des raisons familiales (décès,
naissance, aide d’un tiers, etc.), 10% parce que
leur santé ne le leur permet pas, 8% invoquent
des raisons professionnelles. Manque d’argent et
contraintes d’emploi expliquent certainement
pourquoi les 20-24 ans figurent parmi ceux qui
partent le moins (59% en 2004). Par ailleurs,
seuls 42% des septuagénaires et octogénaires
sont partis en vacances en 2004. Toutefois, les
personnes âgées partent beaucoup plus souvent
en vacances aujourd’hui qu’il y a quinze ans
(22% seulement en 1989): augmentation du
pouvoir d’achat et allongement de l’espérance de
vie sans handicap expliquent largement ce
“rattrapage”.
La persistance des inégalités
Cadres et professions intellectuelles supérieures
sont ceux qui partent le plus en vacances: 90%.
A contrario, les contraintes engendrées par une
exploitation agricole expliquent que seulement
38% des agriculteurs s’octroient des vacances,
même s’ils comblent leur retard (seulement
24% partaient en 1994). Les ouvriers partent
également moins que la moyenne (48%), et pas
davantage qu’il y a 10 ans. Près de la moitié
d’entre eux s’en abstiennent pour des raisons
financières. Entre 1994 et 2004, le taux de départ
des agriculteurs, des artisans, commerçants et
chefs d’entreprise a progressé. En revanche, celui
des ouvriers et employés a stagné ou diminué.
Les contraintes professionnelles des indépen-
dants semblent donc se desserrer tandis que les
contraintes financières pour les salariés
augmenteraient.
Fracture sociale, fracture
spatiale
Les habitants des grandes villes partent plus
que ceux des communes rurales ; 67 % des
habitants des villes de plus de 100 000
habitants, agglomération parisienne exclue,
sont partis contre 51 % des habitants des
communes rurales. Les Parisiens partent même
davantage : 77 %. La présence d’agriculteurs,
l’habitat composé à 97 % de maisons
individuelles (contre 23 % seulement dans
l’agglomération parisienne), et la possession à
90 % d’un jardin (contre 25 % en région
parisienne) expliquent largement le particu-
larisme rural.
Mais la position sociale et la taille de la
commune n’expliquent pas tout. Dans les
régions touristiques (ou ensoleillées), les
départs sont moindres : ainsi, dans les régions
méditerranéennes (Languedoc-Roussillon,
PACA, Corse) et du Sud-Ouest (Aquitaine,
Limousin, Midi-Pyrénées), seulement 55 % des
habitants sont partis en vacances. Mais ce sont
les habitants de la région Nord-Pas-de-Calais (et
pour d’autres raisons…) qui partent le moins
souvent (52 %).
Au final, semble donc se dessiner une nouvelle
frontière du départ en vacances où inégalités de
revenu et inégalités spatiales semblent se
renforcer. Ceux qui auraient le plus de raisons de
“s’évader” (ouvriers, employés, locataires
d’HLM, habitants du nord de la France) partent
moins souvent et moins longtemps faute de
ressources, alors que ceux qui ont une situation
sociale ou spatiale privilégiée (cadres,
propriétaires de maison individuelle, habitants
du sud) partent plus, ou s’ils renoncent, le font
volontairement ou le vivent mieux.
L’été dure moins longtemps!
Si la part de Français partant en vacances est
restée stable sur la période, en revanche le
nombre et la durée des séjours ont changé ;
plus nombreux, les séjours sont aussi plus
courts. Le nombre de séjours d’au moins quatre
nuits est passé de 64 millions en 1989 à 76
millions en 1999, soit une augmentation de
près de 20 % en dix ans. Dans le même temps,
la durée moyenne des séjours est passée de
14,5 à 12 nuitées. Ce sont surtout les séjours
d’été qui ont raccourci, passant de 17,2 à 13,5
nuitées. En dix ans, la proportion des séjours
d’été de plus de 4 semaines a été divisée par
deux, passant de 16 % à 8 %. Celle des séjours
de 14 nuitées ou moins est elle passée de 44 %
à 71 %.
Comme les Français fractionnent leurs vacances,
le budget transports rogne sur celui des loisirs.
Il n’est donc pas étonnant qu’ils privilégient,
aujourd’hui plus qu’hier, l’hébergement non
marchand pour leurs vacances d’été : en 1999,
un tiers des séjours estivaux se déroulaient dans
la résidence principale de parents ou d’amis et
19 % dans des résidences secondaires du
ménage, de parents ou d’amis, contre 16 %
dans des locations et 13 % dans des hôtels ou
pensions de famille. Le repos (31 %), les visites
aux parents ou amis (30 %) et les retrouvailles
en famille (13 %) sont donc logiquement les
principaux motifs de séjour de vacances sur la
période estivale…
Petits séjours, petits prix
Autre effet du fractionnement des vacances et
des contraintes financières qui leurs sont
associées, le succès, chez les tour opérateurs,
d’une part des séjours “tout compris”, où même
les boissons sont comprises (!), et, d’autre part,
celui des courts séjours, de type offres week-
end: les fameux “city-trips” sont très demandés,
surtout en automne ou au printemps (un tiers de
ces week-ends sont en Italie: Rome, Venise…).
On part plus, moins longtemps, et surtout, en
dépensant moins, donc. Les Français sont donc
de plus en plus nombreux à se décider au
dernier moment, en fonction d’un événement
touristique particulier, ou pour bénéficier d’une
offre tarifaire intéressante. Internet a d’ailleurs
changé la donne à ce sujet : plus besoin de
réserver son voyage dans une agence
traditionnelle quand on peut avoir accès à
toutes les offres de chez soi et en temps réel.
Nouvelles Frontières a même lancé des voyages
aux enchères à 1 euro. Cela marche tellement
bien que certains proposent des prix plus élevés
que ceux du catalogue ! Selon une étude de TNS
Sofres, 40 % des Français n’ont ainsi pas de
projet précis avant de partir en vacances…
La recette gagnante : le soleil, la chaleur et les
petits prix. Il faut dire que les vols à bas prix ont
considérablement développé les voyages à
l’étranger. Les petites compagnies Charter et les
compagnies low cost ont cassé les prix : on peut
ainsi trouver un Paris-Djerba à 300 euros ou un
Paris-Bangkok à 500 euros. Les voyagistes
s’adaptent au raccourcissement des séjours avec
des offres de week-end à Ibiza ou une petite
remise en forme à Marrakech. Résultat, malgré
les attentats, malgré les surtaxes dues au prix
du pétrole, malgré la conjoncture morose, les
Français continuent à partir à l’étranger : +16 %
l’an dernier, contre seulement +9 % pour les
séjours en France.
L’enfant roi
En France métropolitaine, où 89 % des séjours
touristiques des Français sont effectués, la
tendance est au tourisme intelligent ! Les
Français semblent en effet redécouvrir le riche
patrimoine historique et culturel de leurs
régions. Celles-ci en ont d’ailleurs pris
conscience, et essayent de mettre en avant
leurs petites églises, les villages pittoresques ou
les musées à thème… 120 villes ont ainsi
demandé et obtenu un label “Villes et Pays
d’Art et d’Histoire”. Le must restant l’inscription
au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Et pourtant, il ne suffit pas d’un château ou
d’une cathédrale pour que le touriste fasse un
détour. Les enfants sont devenus les principaux
prescripteurs, et pas question pour eux de
passer leur après-midi dans un château
Renaissance avec un guide expliquant l’histoire
de chaque meuble. Les régions cherchent à
développer le “tourisme ludique”. Par exemple,
le château de Chambord a lancé en 2005 un
spectacle nocturne son et lumière. Car les
principaux concurrents sont les parcs à thèmes :
Eurodisney arrive toujours devant la Tour Eiffel
au hit-parade des sites les plus fréquentés. Les
projets pour ce type de parcs ne manquent
d’ailleurs pas : après le Futuroscope de Poitiers
et Vulcania en Auvergne, l’Alsace prépare le
Bioscope, un parc ludo-éducatif sur la santé et
la vie.
Les événements culturels sont l’autre fer de
lance des régions. Plus de 700 festivals ont ainsi
été programmés l’été dernier : que l’on soit
amateur de jazz, de musique baroque ou même
du lancer d’espadrilles, toutes les plus petites
communes de France ont pensé à vous. Les
collectivités locales financent ces projets à 60 %
sans toujours bien évaluer les véritables
retombées économiques pour la région.
Si les grands événements comme les
Francofolies ou le festival d’Avignon dopent en
effet les recettes touristiques, y compris en
dehors de la période du festival, il n’est pas
certain que les bénéfices soient toujours au
rendez-vous. Car ce qui compte, et c’est le plus
difficile, c’est de construire une image à long
terme.
Pas étonnant que le meilleur événement pour
voir du monde l’été, c’est sans conteste… le
Tour de France.
3
Les vacances d’été des Français
Des séjours plus nombreux mais plus courts
Le taux de départ en vacances a peu varié depuis 15 ans, passant de 61% en 1989 à 65% en 2004. Mais cette relative inertie
cache de profondes disparités sociales et géographiques et s’accompagne de mutations importantes dans l’organisation
et le format des séjours. Tour d’horizon des tendances touristiques.
hône Alpes de la Socpresse crée le premier groupe de PQR avec 1,2 millions d’exemplaires diffusés quotidiennement (Est Républicain, les Dernières Nouvelles d’Alsace, l’Alsace, la Liberté de
pour Le Dauphiné Libéré : réduction du format, augmentation de la pagination et triplement des pages en quadrichromie I Ouest France a lancé un blog généraliste ouvert à tous les sujets et
r pagination quadri grâce à la mise en service d’une nouvelle rotative I A l’occasion de la journée de la Femme le 8 mars, le Parisien-Aujourd’hui a édité son supplément féminin “la Parisienne”
rées au sport et aux loisirs I La Voix du Nord et Nord Eclair préparent leur changement de maquette et leur passage au format tabloïd pour le 4 mai prochain. Par ailleurs, Nord Eclair met au
t Var Matin changent de format et passent au Tabloïd le 8 avril I La Provence lancera une nouvelle formule au format berlinois début 2007 I Création d’un nouveau supplément Santé Bien-
fait peau neuve avec encore plus d’informations (audience, diffusion, nouvelles offres…) mais aussi le panorama des “unes” des titres chaque jour.
TOURISME : LES CHIFFRES CLÉS (2004)
Royaume Uni - Irlande : 19,5 % Espagne : 14,9 %
Maroc : 4,9 %
Allemagne : 4,9 %
Belgique,
Luxembourg : 5,6 %
Grande-Bretagne : 5,9 %
Italie : 10,3 %
Allemagne : 18,3 %
Pays-Bas : 16,5 %
Belgique,
Luxembourg : 11,7 %
Italie : 9,9 %
Nombre d’arrivées de touristes étrangers :
75,1 millions (1er
pays récepteur), dont :
La fréquentation touristique en France
en 2004 : 1,5 milliard de nuités
(Français : 66 %, étrangers : 34 %).
Nuitées touristiques rapportées au
nombre d’habitants de la région. Le
minimum est atteint pour le Nord-Pas-
de-Calais et le maximum pour la Corse.
Source : estimation Direction du Tourisme.
Nombre de départs de touristes français à
l’étranger : 19,1 millions, dont :