Infections ORL et pulmonaires, maladies éruptives, infections gastro-intestinales, méningites, hépatites... les maladies infectieuses dans les collectivités d'enfants peuvent être nombreuses et sont pour la plupart contagieuses.
Cette conférence permet de faire le point sur cette problématique qui peut concerner chaque enfant accueilli dans les crèches, les halte-garderies, les écoles maternelles...
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
Les maladies infectieuses des enfants et des bébés en collectivité : décryptage et prévention
1.
2. Thématiques abordées
• Les différents types de « microbes »
• Les principales infections en collectivité
• Prévention et traitements
• Le danger de la résistance aux antibiotiques
3. Les différents types de microbes
Ce sont des micro organismes peu ou non
visibles, qu’on peut ranger en 5 grandes
catégories :
• Bactéries
• Virus
• Champignons
• Parasites
• ATNC
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12. Bilan
• Microbes : petits, invisibles la plupart du temps
• Très variés
• Présents partout, plus nombreux que nos
cellules
• Pas toujours pathogènes !
13. Infections en collectivités
• Définition : Une infection désigne
l'envahissement puis la multiplication de micro-
organismes au sein d'un organe du corps vivant,
ou d’un autre organisme vivant.
14. Infections en collectivités
• Les collectivités d'enfants constituent un cadre propice à la
transmission des agents infectieux car :
- L'agent infectieux doit être excrété par la personne infectée à partir
d'un site tel que le nez, la bouche, ou les selles et rarement les
urines. L'excrétion ne se produit pas à travers la peau (sauf en cas
de furoncles, d'impétigo ou de la varicelle). Certains parasites (par
ex. poux, gale) ne sont pas excrétés, mais se transmettent
directement de personne à personne.
- Le transfert de l'agent peut se faire par l'air (gouttelettes aérosol),
par contact direct (par les mains), par les aliments et l’eau, ou par
l'intermédiaire d'une surface (poignées de porte, jouets, sols).
- Enfin, car l'agent infectieux doit atteindre un site susceptible d'être
infecté (en général les muqueuses : la bouche, le nez ou un œil).
15. Infections en collectivité
• Pour soigner une infection, il faut d’abord
connaitre son origine :
- Si celle-ci est virale -> Le corps produira
des anticorps et la guérison sera
spontanée ou nécessitera l’usage de
rétrovirus
- Si celle-ci est bactérienne -> Antibiotiques
- Si celle-ci est fongique -> Antifongiques
- …
16. Infections en collectivités
• Quelques unes des principales infections
récurrentes en collectivité :
- La gastro-entérite (Rotavirus)
- La rhinopharyngite (quasiment tout le temps
virale)
- L’otite (infection ORL virale ou bactérienne)
- La varicelle (virale)
- Le muguet (champignon)
- Le PMB (virale)
17. Infections en collectivité
- La bronchiolite (virale mais souvent avec une
conséquence de surinfection d’une RP)
- La laryngite (virale à incubation rapide)
- L’infection urinaire (bactérienne)
- …
La plupart de ces maladies ne présentent pas de
complication si elles sont bien prises en charge.
19. Infections en collectivité
- La bronchiolite (virale mais souvent avec une
conséquence de surinfection d’une RP)
- La laryngite (virale à incubation rapide)
- L’infection urinaire (bactérienne)
- …
La plupart de ces maladies ne présentent pas de
complication si elles sont bien prises en charge.
20. Infections en collectivités
Il existe également des maladies plus rares
mais plus graves, tels que la rougeole, la
rubéole, les oreillons, la scarlatine, la
coqueluche, la méningite, la tuberculose…
La plupart sont moins fréquentes de nos
jours en France car les enfants,
notamment en collectivité, sont vaccinés.
21. Prévention et traitements
• Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les
moyens de prévention des maladies infectieuses
dans les crèches ou d'autres collectivités
préscolaires les plus efficaces résident dans des
gestes simples. Ils n’en restent pas moins au
final les plus importants.
• La mesure la plus importante pour la
prévention de la transmission des infections est
le lavage des mains. De nombreuses études
cliniques ont montré une diminution
conséquente des maladies infectieuses lorsque
ce geste est récurrent chez les professionnels et
au sein de la structure.
22. Prévention et traitements
• Le retrait en cas de maladie à très fort taux de
contagion (ex : varicelle qui fait partie des MDO)
est également un acte de prévention important
• Le retrait préventif (lorsqu’il est possible) pour
éviter une fatigue et une surinfection à un enfant
qui commence à présenter des symptômes est
également un geste efficace
23. Prévention et traitements
• Les actes préventifs, bien appliqués et bien
exécutés, sont également des vecteurs pouvant
avoir un impact sur la récurrence et la
complication des infections chez l’enfant. Parmi
elles on peut citer
- Les lavages de nez avec expulsion des
sécrétions nasales (type kiné)
- Le respect d’une température entre 19 et 20°
dans la chambre de l’enfant, et un taux
d’humidité mesuré par un hygromètre compris
entre 40 et 60% (70% en cas de toux
infectieuse) qui favorise un rétablissement plus
rapide
24. Prévention et traitements
- Aérer régulièrement, voire longtemps pour
renouveler l’air le plus souvent possible
- Les médecines douces/alternatives, même si la
controverse scientifique existe, peuvent
présenter, ne serait-ce que pour l’effet placebo,
un recours intéressant : l’homéopathie,
l’osthéopathie…
25. Prévention et traitements
Les traitements médicamenteux utilisés pour
soigner ces différentes infections peuvent être
catégorisés (en vulgarisant au maximum) en 2
grandes catégories :
- L’antibiothérapie, qui va agir contre les infections
bactériennes
- Les traitements « de confort », notamment pour
les infections virales, qui ne vont pas guérir,
mais simplement contribuer au mieux être de
l’enfant en attendant une guérison spontanée.
26. Prévention et traitements
Ainsi, par exemple, une otite bactérienne sera
soignée avec un antibiotique de manière
systématique (amoxicilline, augmentin, orelox…)
; tandis qu’une rhinopharyngite sera plutôt
combattue avec un antalgique (Paracétamol) et
des sprays pouvant contenir de la cortisone à
très faible dose.
Pour la gastroentérite très souvent d’origine virale,
on utilisera un antidiarrhéique associé à une
SRO.
27. Prévention et traitements
De manière générale, et malgré la diversité des
médicaments existants, les traitements
symptomatiques des infections virales et
bactériennes chez l’enfant sont récurrents et
assez peu diversifiés.
Seuls les médicaments ayant prouvé leur efficacité
clinique sont régulièrement prescrits et
recommandés par les médecins. L’auto-
médication est peu voire pas recommandée
(sauf homéopathie et encore le débat est
ouvert).
28. Prévention et traitements
Les traitements doivent être administrés dans leur
ensemble et le nombre de jours prescrits, ni
plus, et encore pas moins. Les médicaments
non utilisés et à péremption rapide doivent être
rapportés chez le pharmacien pour un
recyclage. Ils ne doivent en aucun cas être mis
avec les déchets ménagers classiques.
Ces recommandations sont encore plus valables
pour l’antibiothérapie, dont le mauvais usage a
entrainé un véritable problème de santé
publique. -> La résistance aux antibiotiques
29. Le danger de la résistance aux antibiotiques
Les bactéries dans notre corps :
10 puissance10 bactéries dans la bouche
10 puissance 12 sur la peau
10 puissance 14 dans l’intestin
Microbiote intestinal : rôle important
10 à 100 fois le nombre de cellules de notre corps
800 à 1000 espèces bactériennes différentes
1 à 2 kgs
30. Le danger de la résistance aux antibiotiques
Pourcentage de staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (SARM) en 2010
en Europe (Source : Source : EARS-Net (European Antimicrobial Resistance Surveillance
Network)
32. Le danger de la résistance aux
antibiotiques
Petite histoire de la Résistance aux antibiotiques
• 1946 : Introduction de la pénicilline active sur
100% des S. aureus (staphylocoque doré)
• 1953 : La plupart des S. aureus isolés à l’hôpital
sont résistants à la pénicilline (penicillinase
plasmidique)
• 1960 : Introduction de la meticilline active sur les
S. aureus résistant à la pénicilline
33. Le danger de la résistance aux
antibiotiques
Petite histoire de la Résistance aux antibiotiques
• 1961 : Résistance décrite à la méticilline en
Europe (gène mec A)
• 1990 : Résistance croissante aux anti
tuberculeux
• Résistance à chaque nouvelle famille
d’antibiotiques commercialisée
36. Le danger de la résistance aux
antibiotiques
Les pistes de prévention :
- Réduire le nombre de prescriptions !
- Respecter la posologie (ex : temps dépendant)
- Spectre étroit si antibiogramme : limiter impact sur flore
commensale
- Limiter l’utilisation des quinolones (SARM, Tuberculose)
- Privilégier traitement court (observance, moins de
résistance, prix, moins de toxicité, efficacité identique)
- Eviter les associations inutiles
Mais ne pas réduire la dose !
• >> persistance de l’agent pathogène
• >> développement de résistances
37. Le danger de la résistance aux
antibiotiques
Les perspectives de lutte contre cette résistance :
• Les progrès en génétique et immunité humaines
• Innovations diagnostiques : temps réel
• Modification des bactéries
• Compétition entre bactéries
• Vaccins ciblés
• Nouveaux antibiotiques
• Phagothérapie
• Nouveaux comportements de manière générale
38. Le danger de la résistance aux
antibiotiques
• Toute fièvre n’est pas infectieuse
• Toute infection n’est pas bactérienne
• Présence de bactéries ne signifie pas infection
• L’antibiothérapie est rarement urgente
• Les antibiotiques ne traitent pas une fièvre
• Respecter scrupuleusement la posologie : bon usage
• Prévention de la transmission croisée : solutions hydro
alcooliques, bio nettoyage…
• Réduction des actes invasifs, éviter hospitalisations
39. Conclusion
- La notion de collectivité constitue un enjeu de
santé publique → trouver des solutions efficaces
pour réduire les infections permet d'agir
directement sur les dépenses de SS et le bien
être des enfants et des parents
- L'information voire la formation des parents est
nécessaire pour permettre une meilleure prise
en charge globale
- Urgences souvent non adaptées