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Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestivesMise à jour de la fiche
02/2015
Agent pathogène
Descriptif de l'agent pathogène
Réservoir et principales sources d'infection
Viabilité et infectiosité
Données épidémiologiques
Nom :
Entérobactéries productrices de ß-lactamases à spectre étendu (EBLSE), Entérobactéries productrices de Carbapénémases (EPC) et Entérocoques résistants à la
Vancomycine (ERV).
Synonyme(s) :
Entérocoques résistants aux Glycopeptides (ERG).
BMR digestives
Type d'agent Bactérie
Groupe de classement 2
Descriptif de l'agent :
EBLSE : bacilles à Gram négatif, entérobactéries, commensales. Toutes les espèces d'entérobactéries peuvent être productrices de BLSE par insertion de matériel
génétique sur un plasmide conférant une résistance aux pénicillines et aux céphalosporines de 3 génération (cefotaxime, ceftriaxone) ;
EPC : bacilles Gram négatif, entérobactéries, commensales. Toutes les espèces d'entérobactéries peuvent être productrices de carbapénèmases, qui confèrent la
résistance aux carbapénèmes (imipénème) mais les espèces les plus souvent retrouvées sont Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae et Enterobacter cloacae.
ERV : cocci Gram positif, espèce Enterococcus faecium, commensale.
Les EPC et les ERV sont classées comme des bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergentes (BHRe), dont le contrôle de la dissémination est impératif.
e
Type de réservoir Animal
Environnement
Homme
Les BMR peuvent être présentes dans le tube digestif de l'homme et de l'animal (plus particulièrement les animaux d'élevage comme les volailles) mais également
dans l'environnement (eaux usées notamment dans les pays en développement). Les mécanismes qui déterminent l'émergence et la dissémination des BMR sont
connus. Il s'agit de l'apparition de la résistance d'une bactérie par acquisition de matériel génétique codant pour la résistance. Ce matériel génétique peut provenir
de bactéries naturellement résistantes ou d'échanges de résistance entre bactéries de la même espèce ou d'espèces proches. La dissémination est ensuite assurée
par transfert entre personnes par voie féco-orale ou manuportage, ingestion d'aliments ou d'eau contaminés. Les antibiotiques jouent un rôle dans l'émergence de la
résistance, mais surtout dans l'amplification de la colonisation digestive des BMR, facilitant ainsi la dissémination et l'infection de la personne colonisée.
La politique d'antibiothérapie dans la santé humaine et surtout animale ainsi que la gestion des effluents entraînent des concentrations d'antibiotiques élevées dans
l'environnement. Les bactéries du tube digestif sont les plus exposées à ces antibiotiques et élaborent des mécanismes de résistance tels que la production de BLSE
afin de survivre.
Les personnes ayant voyagé à l'étranger ou ayant reçu une antibiothérapie récente sont de ce fait plus à risque d'être colonisées au niveau du tube digestif pas des
BMR.
Principale(s) source(s) :
Les selles sont la principale source de BMR : le tube digestif contient environ 10 entérobactéries et 10 entérocoques par gramme de selles. Une personne colonisée
par une BMR digestive en excrète de grandes quantités lors de l'émission de selles et peut s'infecter par ses propres germes, avec principalement des infections
urinaires hautes ou basses chez la femme en situation communautaire, plus rarement des infections d'origine digestive. Cependant, tous les sites d'infection peuvent
également être source de contamination.
8 6
Vecteur :
Pas de vecteur.
Viabilité, résistance physico-chimique :
Les entérobactéries et les entérocoques se multiplient à des températures allant de 20 °C à 40 °C avec une température optimale de croissance de 37 °C.
Ils sont détruits par la chaleur.
Leur pH optimal est compris entre 6.5 et 7.5. Les produits hydro-alcooliques, les produits détergents-désinfectants utilisés en milieu hospitalier et les antiseptiques
classiques les inactivent.
Infectiosité :
La dose infectieuse de BMR est inconnue.
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Population générale
Milieu professionnel
Pathologie
Nom de la maladie
Transmission
La maladie
EBLSE :
- Milieu hospitalier : les EBLSE sont les BMR les plus fréquentes dans les hôpitaux français. En France, l'incidence des infections associées aux soins à EBLSE en 2012 était
de 0.53 pour 1 000 journées d'hospitalisation (67 % dans les prélèvements urinaires).
En 2012, 23.7 % des K. pneumoniae et 10.7 % des E. Coli isolés d'hémocultures étaient résistants aux céphalosporines de 3e génération.
- Communautaire : si les infections sont encore assez rares en France, la colonisation par EBLSE digestives dans la communauté ne cesse d'augmenter depuis une
dizaine d'année, passant de 0.6 % en 2006 à 6.1 % des volontaires sains en 2011. De plus, plus de la moitié des voyageurs français en zone intertropicale en reviennent
porteurs d'EBLSE.
EPC :
- Milieu hospitalier : en 2012, moins de 1 % des K. pneumoniae isolées d'hémocultures étaient productrices de carbapénèmase. La plupart des EPC sont isolées chez des
patients ayant un lien avec l'étranger.
- Communautaire : les cas d'infection ou de colonisation à EPC sont exceptionnels en ville.
ERV :
- Milieu hospitalier : en 2012, 0.8 % des E. faecium isolés d'hémocultures étaient résistants aux glycopeptides.
- Communautaire : les cas d'infection ou de colonisation à ERV sont exceptionnels en ville.
EPC et ERV évoluent selon un mode sporadique (cas isolé) ou d'épidémies hospitalières limitées, souvent à partir d'un cas index exposé à l'étranger.
Les professionnels de santé au contact des patients sont exposés aux BMR digestives. Cependant, plusieurs études montrent que le portage de BMR dans cette
population est plus souvent secondaire à une exposition dans la communauté que dans un établissement de santé.
Il n'y a pas de donnée épidémiologique sur le portage de BMR digestives chez les professionnels en contact avec les animaux d'élevage ou avec la viande issue de ces
animaux.
En laboratoire :
Cas en laboratoires d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de donnée publiée.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de donnée publiée.
Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de donnée publiée.
Infection ou colonisation à BMR digestives.
Mode de transmission :
Transmission par voie digestive (transmission féco-orale).
Période de contagiosité :
Durée du portage digestif de la BMR.
Une concentration digestive élevée de la BMR semble associée à un risque de transmission plus élevé.
Incubation :
Variable selon le type d'infection.
Clinique :
Les BMR vont coloniser le tube digestif après ingestion. Si le sujet n'est plus en contact avec les réservoirs, la colonisation (portage) va ensuite disparaître en quelques
semaines en l'absence de facteurs de risque de portage prolongé, notamment une exposition aux antibiotiques.
Les infections à BMR sont rares en situation communautaire et surviennent quasi exclusivement chez des sujets préalablement colonisés dans leur tube digestif. Le
plus souvent, le sujet est colonisé avec une BMR digestive sans jamais développer d'infection.
Les BMR sont associées au même type d'infections que les bactéries sensibles de la même espèce mais leur traitement est plus complexe.
Les entérobactéries (EBLSE, EPC) sont principalement responsables d'infections urinaires, de septicémies, d'infections digestives ou respiratoires.
Les entérocoques (ERV) sont responsables d'endocardites, d'infections urinaires, d'infections cutanéo-muqueuses.
Diagnostic :
Mise en évidence d'une BMR dans un prélèvement à visée diagnostique avec tableau clinique en faveur d'une infection.
La colonisation par une BMR digestive est révélée par la mise en évidence d'une BMR dans un dépistage rectal ou dans une coproculture.
Traitement :
Le traitement est à adapter en fonction du type d'infection et de l'antibiogramme, les BMR étant souvent résistantes à plusieurs familles d'antibiotiques en raison du
caractère plasmidique de la résistance.
Seules les infections requièrent un traitement ; les colonisations digestives ne doivent pas être traitées : la décolonisation digestive par antibiotiques non absorbables
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Populations à risque particulier
Immunité et prévention vaccinale
Immunité naturelle
Prévention vaccinale
Que faire en cas d'exposition ?
Définition d'un sujet exposé
Conduite à tenir immédiate
Evaluation du risque
Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
Seules les infections requièrent un traitement ; les colonisations digestives ne doivent pas être traitées : la décolonisation digestive par antibiotiques non absorbables
est inefficace. L'avis d'un référent antibiotique est fortement recommandé avant la mise en place d'un traitement. Un prélèvement de contrôle sera effectué au
niveau du site infectieux pour vérifier l'efficacité de l'antibiothérapie.
Terrain à risque accru d'acquisition :
Sujets avec pathologies lourdes nécessitant des hospitalisations multiples, hospitalisation dans un service de réanimation, prise récente d'antibiotiques, hospitalisation
à l'étranger, voyage à l'étranger.
Terrain à risque accru de forme grave :
Pas de terrain particulier.
Cas particulier de la grossesse :
L'antibiothérapie doit être adaptée chez la femme enceinte.
Anticorps non protecteur.
Vaccin disponible non
Pas de vaccin disponible
Professionnel en contact avec un sujet porteur (homme ou animal) ou avec un produit contaminé (viande crue) sans protection adéquate.
Principales professions concernées :
Personnels de santé, professionnels en contact avec des animaux d'élevage et professionnels travaillant dans les abattoirs de volailles, dans les cuisines.
En milieu de soins, s'assurer que le patient source est bien isolé et insister sur l'importance de l'hygiène des mains.
S'assurer du respect des règles d'hygiène autour du cas source :
À l'hôpital et pour les intervenants de soins en ville : hygiène des mains par friction avec un produit hydro-alcoolique pendant la prise en charge d'un patient
colonisé ou infecté et après contact avec son environnement ; gestion adaptée des excreta des sujets porteurs, désinfection du matériel utilisé pendant la prise
en charge du sujet porteur.
Éleveur, vétérinaire : hygiène des mains après contact avec les animaux ou leurs excréments.
Cuisine, abattoirs : hygiène des mains et/ou changement de gants après contact avec de la viande crue, des carcasses et le plan de travail et les instruments
utilisés pour la découpe.
L'évaluation du risque est difficile car le portage de BMR ou BHRe chez un patient est souvent méconnu, la dose contaminante et la fréquence de contamination sont
inconnues, et les expositions, fréquentes en milieu professionnel, le sont aussi dans la communauté.
Le risque de colonisation digestive est minime si l'hygiène des mains est respectée après contact avec le sujet porteur et son environnement.
En cas de portage digestif de BHRe chez un patient, il sera rappelé aux professionnels de santé exposés que le risque d'acquisition de la BHRe dans la flore digestive est
faible, plus faible que celle du SARM (staphylocoque aureus résistant à la Méticilline) au plus fort de l'épidémie dans les années 1990.
Type d'exposition :
Les éléments suivants sont à prendre en considération face à un professionnel de santé exposé sans protection :
- La durée de portage digestif est courte (quelques semaines) en l'absence de facteurs de risque (antibiothérapie) ;
- En cas de portage digestif, le risque d'infection est très faible.
Rappelons que les mesures drastiques de contrôle des BHRe sont prises pour limiter la transmission entre patients, plus à risque que les professionnels de santé, et
pour empêcher leur dissémination dans notre système de santé.
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Prise en charge du sujet exposé
Mesures prophylactiques
Suivi médical
Pour l'entourage du sujet exposé
Démarche médico-légale
Déclaration / signalement
Réparation
Accident du travail
Maladie professionnelle
Non
Non
Eléments de référence
Hygiène des mains régulière.
Pas d'indication à une prophylaxie antibiotique chez les sujets exposés.
Pas d'indication à un dépistage, ni à un suivi pour les sujets exposés.
En cas de colonisation à BMR digestives : pas de suivi en l'absence d'hospitalisation.
En cas de grossesse :
Pas de recommandation spécifique.
Hygiène des mains régulière du sujet et de son entourage notamment avant de manger et après être allé aux toilettes.
Déclaration obligatoire non
Signalement à Santé Publique France 1 et l' ARS 2 des infections ou colonisations à BHRe (ERV et EPC) des sujets hospitalisés.
1 http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-associees-aux-soins/Surveillance-des-infections-associees-aux-soins-
IAS/Enterobacteries-productrices-de-carbapenemases-EPC
2 https://www.ars.sante.fr/
Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition.
Tableau Régime Général
Tableau Régime Agricole
Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise.
CNR
Centre national de référence Résistance aux antibiotiques
CNR Coordonnateur
CHRU de Besançon
Laboratoire de Bactériologie
CHU Jean Minjoz
3 boulevard Fleming
25 030 BESANCON CEDEX
Nom du responsable : Pr Patrick PLESIAT
Tél. : 03 70 63 21 09 - 03 70 63 21 24 (secrétariat) - 03 70 63 25 16
(laboratoire)
Fax : 03 70 63 21 27
Courriel : cnr-pseudomonas@chu-besancon.fr -
patrick.plesiat@univ-fcomte.fr
CNR Laboratoires associés
CHU Rennes
Laboratoire de Bactériologie - Hygiène hospitalière
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Textes de référence
Instruction DGOS/PF2/DGS/RI1/2014/08 du 14 Janvier 2014 relative aux recommandations pour la prévention de la transmission croisée des bactéries hautement
résistantes aux antibiotiques émergentes 5. In : Légifrance. Ministère chargé de la santé, 2014.
5 http://circulaire.legifrance.gouv.fr/index.php?action=afficherCirculaire&hit=1&r=37839
Bibliographie
Accès à la liste des CNR
Laboratoire de Bactériologie - Hygiène hospitalière
CHU Ponchaillou
2 rue Henri Le Guilloux
35 033 Rennes Cedex 9
Nom du responsable : Dr Vincent CATTOIR
Tél. : 02 99 28 98 28 ou 42 76 (secrétariat)
Fax : 02 99 28 41 59
Courriel : vincent/cattoir@chu-rennes.fr 3
3 mailto:cattoir-v@chu-caen.fr
CHU Clermont-Ferrand
Laboratoire de Bactériologie
CHRU Gabriel Montpied
58 rue de Montalembert
63 003 CLERMONT-FERRAND CEDEX 1
Nom du responsable : Pr Richard BONNET
Tél. : 04 73 75 17 93 ou 49 20 (secrétariat)
Fax : 03 73 75 49 22
Courriel : rbonnet@chu-clermontferrand.fr
AP-HP Bicêtre
Laboratoire de Bactériologie - Hygiène
Hôpitaux universitaires Paris-Sud
78 rue du Général Leclerc
94 275 LE KREMLIN BICETRE
Nom du responsable : Dr Thierry NAAS
Tél. : 01 45 21 20 19 (secrétariat) - 01 45 21 36 29 ou 29 86
Fax : 01 45 21 63 40
Courriel : thierry.naas@aphp.fr
Site CNR Résistance aux antibiotiques : http://www.cnr-resistance-
antibiotiques.fr/
Consultez le site Santé Publique France 4
4 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et-
coordonnees-des-CNR
6 http://www.cclinparisnord.org/BMR/BMR2012.pdf
1 | Walsh TR, Weeks J, Livermore DM, Toleman MA - Dissemination of NDM-1 positive bacteria in the New Delhi environment and its implications for human health : an
environmental point prevalence study. Lancet Infect Dis. 2011 ; 11 (5) : 355-62.
2 | Walsh F, Duffy B - The culturable soil antibiotic resistome : a community of multi-drug resistant bacteria. PLoS One. 2013 ; 8 (6) : e6557-77.
3 | Woerther PL, Burdet C, Chachaty E, Andremont A - Trends in human fecal carriage of extended-spectrum ß-lactamases in the community : toward the
globalization of CTX-M. Clin Microbiol Rev. 2013 ; 26 (4) : 744-58.
4 | Arnaud I, Jarlier V - Surveillance des bactéries multirésistantes dans les établissements de santé français 6. Réseau BMR-Raisin. Données 2012. CCLIN Paris-
Nord, 2012.
5 | Nicolas-Chanoine MH, Gruson C, Bialek-Davenet S, Bertrand X et al. - 10-Fold increase (2006-11) in the rate of healthy subjects with extended-spectrum ß-
lactamase-producing Escherichia coli faecal carriage in a Parisian check-up centre. J Antimicrob Chemother. 2013 ; 68 (3) : 562-68.
6 | Ruppé E, Armand-Lefèvre L, Estellat C, El Miniai A et al. - Acquisition of carbapenemase-producting Enterobacteriaceae by healthy travellers to India, France,
February 2012 to March 2013. Euro Surveill. 2014 ; 19 (14) : 1-4.
7 | Fournier S, Lepainteur M, Kassis-Chikhani N, Huang M et al. - Link between carbapenemase-producing Enterobacteria carriage and cross-border exchanges :
eight-year surveillance in a large French multihospitals institution. J Travel Med. 2012 ; 19 (5) : 320-23.
8 | Adler A, Baraniak A, Izdebski R, Fiett J et al. - A multinational study of colonization with extended spectrum ß-lactamase-producing Enterobacteriaceae in
healthcare personnel and family members of carrier patients hospitalized in rehabilitation centres. Clin Microbiol Infect. 2014 ; 20 (8) : O516-23.
9 | Tschudin-Sutter S, Frei R, Stephan R, Hächler H et al. - Extended-spectrum ß-lactamase (ESBL)-producing Enterobacteriaceae : a threat from the kitchen. Infect
Control Hosp Epidemiol. 2014 ; 35 (5) : 581-84.
10 | Carbonne A, Coelez-Meyer C, Décade C, Farret D et al. - Vous êtes porteurs d'une bactérie multi-résistante aux antibiotiques (BMR) 7. CCLIN Paris-Nord,
2003.
11 | Aggoune M, Landriu D, Lebascle K, Novakova I et al. - Dépliant pour les porteurs d'une entérobactérie hautement résistante aux antibiotiques. 8CCLIN
Paris-Nord. 2010.
12 | Birgand G, Le bascle K, Blanckaert K, Kadi Z et al. - V ous (ou l'un de vos proches) êtes porteur d'un entérocoque multirésistant aux antibiotiques (ERG ou
ERV) 9. CCLIN Paris-Nord, 2008 . 8
www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestives Page 6 / 6
6 http://www.cclinparisnord.org/BMR/BMR2012.pdf
7 http://www.cclinparisnord.org/Guides/DepliantBMR2.pdf
8 http://www.cclinparisnord.org/Guides/PlaquettePATIENT_TotoR.pdf
9 http://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/cclin_arlin/cclinParisNord/2008_ERG_CCLIN.pdf
www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à coronavirus MERS-CoV Page 1 / 5
Infection à coronavirus MERS-CoVMise à jour de la fiche
01/2015
Agent pathogène
Descriptif de l'agent pathogène
Réservoir et principales sources d'infection
Viabilité et infectiosité
Données épidémiologiques
Population générale
Milieu professionnel
Nom :
Coronavirus MERS-CoV (Middle East respiratory syndrome coronavirus).
Synonyme(s) :
HCoV-EMC (Human Coronavirus - Erasmus Medical Center).
NCoV (Novel Coronavirus).
Type d'agent Virus
Groupe de classement ...
Descriptif de l'agent :
Virus à ARN de la famille des Coronaviridae, genre bêta-coronavirus.
Virus enveloppé de grande taille, simple brin d'ARN.
Les coronavirus font partie d'une large famille incluant des virus responsables de simples rhumes mais aussi, le plus connu, SRAS induit par le virus SARS-CoV, qui a
provoqué une épidémie de "pneumonie atypique" ayant causé la mort de 800 personnes dans le monde en 2013.
Seul le Coronavirus MERS-CoV sera traité ici. Ce nouveau Coronavirus est une souche particulière jamais encore identifiée chez l'homme, apparue en 2012 en
Arabie Saoudite, non encore classé.
Type de réservoir Animal
Homme
Les connaissances sont encore limitées concernant le réservoir du virus : l'homme peut être retenu du fait de cas de transmission inter-humaine.
D'autre part, certaines études ont mis en évidence que les dromadaires pouvaient être une source d'infection pour l'homme. Des virus très proches ont également
été détectés chez les chauves-souris.
Principale(s) source(s) :
Sécrétions des voies aériennes supérieures et inférieures des patients. Le virus peut éventuellement être retrouvé également dans le sang, les urines et les selles.
Vecteur :
Pas de vecteur
Viabilité, résistance physico-chimique :
Pas de donnée spécifique à MERS-CoV, néanmoins, les Coronavirus, sont classiquement sensibles à l'hypochlorite de sodium à 0,1 %, aux composés organochlorés à
0,1 %, aux iodophores à 10 %, à l'éthanol à 70 % et au glutaraldéhyde à 2 %. Résistants aux composés d'ammonium quaternaire à 0,04 % et aux dérivés phénoliques.
Infectiosité :
Dose infectante inconnue.
Globalement au 17/01/2015, 956 cas dont 351 sont décédés, ont été notifiés à l'OMS. Âge médian = 56 ans et prédominance masculine. À ce jour, seuls les pays de la
Péninsule Arabique ont rapporté des cas primaires autochtones. Les cas identifiés dans d'autres pays sont tous des cas qui ont été exposés dans la Péninsule
Arabique, ou des cas secondaires à ces cas importés.
En France, deux patients infectés par le MERS-CoV ont été identifiés, en mai 2013. Le premier patient avait effectué un séjour touristique aux Émirats Arabes Unis
dans les 14 jours précédant les signes cliniques. Les investigations menées autour de ce patient décédé ont permis d'identifier, parmi les contacts, un autre cas de
MERS-CoV.
Les données sont susceptibles d'évoluer en fonction des connaissances et de la situation épidémiologique. Elles seront alors réactualisées au regard des nouvelles
données, recommandations et publications.
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Pathologie
Nom de la maladie
Transmission
La maladie
Populations à risque particulier
Plusieurs cas rapportés parmi des professionnels de santé en Arabie Saoudite, certains asymptomatiques autour des cas symptomatiques.
En laboratoire :
Cas en laboratoires d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de donnée.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de donnée.
Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de donnée.
Infection à Coronavirus MERS-CoV
Synonyme(s) :
Middle East respiratory syndrome (MERS)
Mode de transmission :
La transmission de personne à personne est possible, bien que limitée résultant d'un contact rapproché prolongé (même pièce à moins de deux mètres).
Le R0 est estimé entre 0,6 et 0,7, d'où un risque épidémique humain faible.
La transmission se fait principalement :
- par l'intermédiaire des gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures générées par la toux, les éternuements ou la parole d'un sujet infecté, soit par
contact des muqueuses ORL avec les secrétions d'un sujet atteint ;
- par des mains ou un support inerte souillé par des sécrétions des voies aériennes supérieures.
La transmission par aérosols ne peut être totalement éliminée.
Période de contagiosité :
Période de contagiosité inconnue.
Incubation :
Évaluée à 5,2 jours en moyenne (de 1 à 14 jours).
Clinique :
Symptômes d'une infection respiratoire aiguë et grave avec : fièvre, diarrhée initiale (inconstante) pendant les premiers jours puis, toux, dyspnée, essoufflement et
difficultés respiratoires.
Plusieurs patients ont également développé une insuffisance rénale aigue, ou d'autres atteintes viscérales (péricardites...).
Les manifestations cliniques initiales ne sont pas toujours typiques d'infection respiratoire aiguë fébrile sévère.
Diagnostic :
Biologique :
Les premiers prélèvements doivent être réalisés le plus précocément possible et répétés au bout de 4 jours d'évolution clinique s'ils se sont révélés négatifs pour le
MERS-CoV.
PCR sur prélèvement pharyngé et de préférence sur des prélèvements profonds : sécrétions bronchiques, crachats induits, aspirations par fibroscopie bronchique,
LBA (lavage broncho alvéolaire) (meilleure sensibilité).
Le virus peut éventuellement être retrouvé également dans :
- le sang : prélèvement de sang sur tube sec systématique et si possible sur EDTA ;
- les urines ;
- les selles : prélèvement de selles ou écouvillonnage rectal en cas de diarrhée
Radiologique :
Pneumopathie intertitielle bilatérale dans 77 à 100 % des cas.
Traitement :
Pas de traitement spécifique.
Terrain à risque accru d'acquisition :
Immunodépression.
Terrain à risque accru de forme grave :
Immunodépression et maladies chroniques.
Cas particulier de la grossesse :
Pas de donnée.
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Immunité et prévention vaccinale
Immunité naturelle
Prévention vaccinale
Que faire en cas d'exposition ?
Définition d'un sujet exposé
Conduite à tenir immédiate
Evaluation du risque
Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
Selon les caractéristiques du sujet exposé
Prise en charge du sujet exposé
Mesures prophylactiques
Suivi médical
Pas de donnée.
Inconnue.
Vaccin disponible non
Pas de vaccin disponible
Personne ayant été en contact proche avec un cas pendant la période des symptômes (même pièce et à moins de 2 mètres).
Principales professions concernées :
Soins aux malades atteints de MERS CoV.
S'assurer de la mise en place des précautions complémentaires d'hygiène autour du cas index : association de précautions complémentaires de type "air" et de
précautions complémentaires de type "contact".
Recenser d'éventuelles autres personnes exposées.
Vérifier l'absence de symptôme : en cas de symptômes : il est recommandé de contacter immédiatement son médecin en signalant les symptômes et l'exposition
(sujet atteint, voyage en péninsule Arabique).
Remettre un masque chirurgical à la personne exposée, à porter en cas d'apparition de symptômes respiratoires.
Définition de cas :
Cas possible :
Cas confirmé : Cas possible avec prélèvements indiquant la présence du nouveau Coronavirus MERS-CoV
Produit biologique : issu des voies aériennes supérieures et inférieures des patients.
1 | Toute personne ayant voyagé ou séjourné dans les pays de la péninsule Arabique ou voisins*, qui, au cours des 14 jours après son retour, a présenté :
des signes cliniques et/ou radiologiques de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ou d'infection parenchyme pulmonaire ;
avec une fièvre ⩾ 38°C et de la toux, sans autre étiologie identifiée pouvant expliquer la pathologie.
2 | Tout contact (ex. : famille, soignants) d'un cas possible ou confirmé, ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant le
dernier contact avec le cas possible / confirmé pendant que ce dernier était malade (i.e symptomatique).
Type d'exposition :
Projection de gouttelettes, contact.
Plus le contact est proche et prolongé, plus le risque est élevé ;
Tenir compte aussi de la gravité du cas index : les formes peu ou asymptomatiques seraient moins contagieuses.
Risque particulier : risque accru en cas d'immuno-dépression ;
Néant.
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Pour l'entourage du sujet exposé
Démarche médico-légale
Déclaration / signalement
Réparation
Accident du travail
Maladie professionnelle
Non
Non
Eléments de référence
Le médecin traitant du sujet exposé doit être prévenu.
Surveillance clinique pendant 14 jours suivant le dernier contact : apparition de toux, fièvre (prendre la température 2 fois par jour).
Aucun prélèvement n'est requis tant que le sujet reste asymptomatique.
En cas d'apparition de symptômes :
- placer immédiatement le masque chirurgical et éviter tous contacts rapprochés ;
- prévenir le médecin traitant et soit le contact, soit le médecin traitant appelle immédiatement le SAMU : la personne ne sera pas orientée d'emblée vers les urgences
(sauf signes de gravité) afin d'éviter le contact avec d'autres patients, dans l'attente du classement du cas par l'ARS et l'InVS (Santé Publique France).
En cas de grossesse :
Pas de recommandation spécifique.
Pas de risque de contamination de l'entourage d'un sujet exposé non symptomatique.
Déclaration obligatoire non
Signalement Agence régionale de Santé 1 (ARS) / Santé Publique France 2 (InVS)
1 https://www.ars.sante.fr/
2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-associees-aux-soins/Signalement-et-alertes/Signalement-externe-des-infections-
nosocomiales
Déclaration d'AT en cas d'AES.
Tableau Régime Général
Tableau Régime Agricole
Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise.
CNR
Centre national de référence virus des infections respiratoires (dont la grippe)
CNR Coordonnateur
Institut Pasteur
Unité de Génétique Moléculaire des Virus à ARN
Département de Virologie
25-28 rue du Docteur Roux
75 724 PARIS CEDEX 15
Nom du responsable : Pr Sylvie VAN DER WERF
Tél. : 01 45 68 87 25 (secrétariat) - 01 45 65 87 22
Fax : 01 40 61 32 41
Courriel : sylvie.van-der-werf@pasteur.fr // grippe@pasteur.fr
CNR Laboratoires associés
Hospices Civils de Lyon (HCL)
Laboratoire de Virologie
Institut des Agents Infectieux
Groupement Hospitalier Nord
103 Grande Rue de la Croix-Rousse
Nom du responsable : Pr Bruno LINA
Tél. : 04 72 07 10 20 - 04 72 07 11 42 (secrétariat)
Fax : 04 72 00 37 54
www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à coronavirus MERS-CoV Page 5 / 5
Textes de référence
Infections dues au nouveau coronavirus MERS-CoV 4. Actualisation des recommandations. Avis du 30 octobre 2013. Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), 2013.
4 http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=384
Bibliographie
Accès à la liste des CNR
Fax : 04 72 00 37 54
Courriel : bruno.lina@chu-lyon.fr // bruno.lina@univ-lyon1.fr // ghe.grippe-france-
sud@chu-lyon.fr
Institut Pasteur de Guyane
Laboratoire de Virologie
23 avenue Pasteur
BP 6010
97 306 CAYENNE CEDEX
Nom du responsable : Dr Dominique ROUSSET
Tél. : 05 94 29 26 09 - laboratoire : 05 94 29 58 27 - secrétariat : 05 94 29 58 16
Fax : 05 94 29 58 09
Courriel : drousset@pasteur-cayenne.fr
Site CNR Virus des infections respiratoires (dont la grippe) :
https://www;pasteur.fr/fr/sante-publique/cnr/les-cnr/virus-influenzae-grippe
Consultez le site Santé Publique France 3
3 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-
de-reference/Liste-et-coordonnees-des-CNR
5 http://invs.santepubliquefrance.fr//%20fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-respiratoires/Infection-a-coronavirus/Infection-a-nouveau-coronavirus-
MERS-CoV
1 | Azhar EI, El-Kafrawy SA, Farraj SA, Hassan AM et al. - Evidence for camel-to-humain transmission of MERS coronavirus. N Eng J Med. 2014 ; 370 (26) : 2499-505.
2 | Assiri A, McGeer A, Perl TM, Price CS et al. - Hospital outbreak of Middle East respiratory syndrome coronavirus. N Engl J Med. 2013 ; 369 (5) : 407-16.
3 | Infection à nouveau coronavirus (MERS-CoV) 5. Dossier thématique. Santé Publique France, 2016.
4 |
Coronavirus (MERS-COV) 6. Ministère chargé de la santé, 2015 .
6 http://social-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus-213041
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Infection à CytomégalovirusMise à jour de la fiche
12/2015
Agent pathogène
Descriptif de l'agent pathogène
Réservoir et principales sources d'infection
Viabilité et infectiosité
Données épidémiologiques
Population générale
Milieu professionnel
Pathologie
Nom de la maladie
Nom :
Cytomégalovirus
Synonyme(s) :
CMV
Type d'agent Virus
Groupe de classement 2
Descriptif de l'agent :
Virus à ADN du groupe herpès, pourvu d'une enveloppe dérivée de la membrane nucléaire des cellules infectées.
Type de réservoir Homme
Strictement humain.
Vecteur :
Pas de vecteur
Viabilité, résistance physico-chimique :
Survie : perd rapidement son pouvoir infectant mais survit quelques temps (quelques heures à 7 jours) sur les supports inertes secs.
Inactivation : virus fragile, il est détruit par l'ébullition, l'eau de Javel diluée, les agents chimiques de désinfection usuelle et également le savon.
Moyens physiques : inactivité par la chaleur (56°C pendant 30 minutes) ; serait résistant à la congélation à - 80°C mais inactivé par des cycles de congélation-
décongélation.
Infectiosité :
Dose infectieuse : inconnue. Contagiosité importante.
Maladie répartie dans le monde entier. L'infection évolue sur le mode endémique.
En France, une étude de séroprévalence menée en 2010, a montré que 41,9 % des 15-49 ans étaient séropositifs pour le CMV. Plusieurs études ont estimé la
prévalence de l'immunité anti-CMV entre 43 et 51 % chez la femme enceinte en début de grossesse. Parmi les femmes séronégatives, 0,6 à 1,4 % font une primo-
infection à CMV pendant la grossesse. L'infection materno-fœtale à CMV est la plus fréquente et touche 0,5 à 2 % des nouveau-nés.
Les études menées ne retrouvent pas de risque accru parmi les professionnels de santé. En revanche, plusieurs études montrent une séropositivité plus fréquente
chez les personnels de crèche, comparés à des témoins.
En laboratoire :
Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Aucun cas de contamination professionnelle en laboratoire d’analyses n’a été
publié.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de cas publié.
Cas historiques publiés avant 1985 : Néant.
Infection à cytomégalovirus
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Transmission
La maladie
Populations à risque particulier
Synonyme(s) :
Infection à CMV
Mode de transmission :
Transmission inter humaine stricte :
- transmission par l'intermédiaire des gouttelettes de sécrétions oro-pharyngées le plus souvent,
- par contact des muqueuses avec des mains souillées par des liquides biologiques infectés (urines, salive...) ou, plus rarement, par un support inerte fraîchement
souillé,
- par transfusion de sang non-déleucocyté (rare), greffes d'organes ou de moelle,
- transmission sexuelle (sperme, glaire),
- transmission materno-fœtale,
- transmission post-natale par allaitement.
Période de contagiosité :
De plusieurs jours à plusieurs semaines, voire des mois chez les jeunes enfants et les immunodéprimés.
L'excrétion du virus peut durer plusieurs années après une infection néo-natale et être fluctuante.
Incubation :
De 20 à 60 jours, 30 jours en moyenne.
Clinique :
- Le plus souvent, formes inapparentes chez le nourrisson, l'enfant et l'adulte jeune immunocompétent (90 %).
- Fièvre isolée de l'adulte jeune : fièvre isolée en plateau entre 38°C et 40°C avec ou sans frisson, prolongée (entre 15 jours et 3 mois), accompagnée d'une asthénie,
d'arthralgies, de céphalées, d'une pharyngite et d'un amaigrissement. Biologiquement : syndrome mononucléosique associé à une thrombopénie et cytolyse
hépatique.
- Autres manifestations isolées possibles : pneumopathie interstitielle (6 % des formes symptomatiques), polyradiculonévrite de Guillain-Barré...
Diagnostic :
1 | Recherche directe du virus
PCR CMV : amplification d'ADN du virus à partir de prélèvement de sang mais peut aussi être réalisée sur urines, salive, LCR, liquide amniotique.
Technique standardisée, rapide, de plus en plus utilisée (surtout pour la recherche de CMV dans le liquide amniotique).
Antigénémie pp65 : Examen permettant la surveillance de la charge virale très intéressant chez les transplantés ou les patients atteints du SIDA, dans l'indication
du traitement pré-emptif (état d'infection biologique sans signe clinique). L'antigénémie est presque totalement remplacée dans cette indication par la PCR
Quantitative en temps réel, standardisée, qui mesure la charge virale en copies de génome par millilitre ou en unités internationales.
Isolement viral dans le sang (méthode de référence) ou les urines par cultures sur des fibroblastes humaines, technique lente réservée aux laboratoires
spécialisés, permet l'isolement des souches pour étude épidémiologique ou antivirogramme.
2 | Recherche indirecte
Sérologie : la recherche d'IgG anti-CMV permet de connaître le statut sérologique d'un sujet vis-à-vis de l'infection et de dépister une éventuelle séroconversion. La
découverte d'IgM fait suspecter une infection récente mais les IgM peuvent être présentes dans des infections anciennes ou lors des réactivations.
Mesure de l'avidité de l'IgG pour l'antigène viral : permet de préciser le caractère récent ou ancien de la primo-infection au virus. Test utile chez la femme
enceinte : la détection d'une faible avidité des IgG anti-CMV (index < 30 %) indique que l'infection date de moins de 3 mois, alors que la détection d'une forte
avidité (index > 60-70 %) indique une infection datant de plus de 3 mois. Entre les deux, difficile de conclure.
Traitement :
Traitement symptomatique chez le sujet immunocompétent : antipyrétiques.
Les traitements antiviraux ne sont utilisés que dans des cas particuliers (immunodéprimés, transplantés) à visée curative ou préventive.
Terrain à risque accru d'acquisition :
Une réactivation est beaucoup plus fréquente chez l'immunodéprimé.
Terrain à risque accru de forme grave :
Immunodéprimés (infection VIH, greffes d'organes ou de moelle) : développent une maladie à CMV : atteintes hépatiques, gastro-intestinales, rétinites, encéphalites.
Cas particulier de la grossesse :
La contamination d'une femme enceinte par le CMV au cours de sa grossesse ne provoque pas de conséquence grave habituellement chez la mère. En revanche, elle
risque de transmettre le virus à l'enfant. En cas de primo-infection maternelle, le taux de transmission au fœtus est de 30 à 40 %. En cas de récurrence ou de ré-
infection, le risque de transmission est faible, de l'ordre de 1 à 3 %. La co-infection par le VIH augmente le risque de transmission.
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Immunité et prévention vaccinale
Immunité naturelle
Prévention vaccinale
Que faire en cas d'exposition ?
Définition d'un sujet exposé
Conduite à tenir immédiate
Evaluation du risque
Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
Selon les caractéristiques du sujet exposé
Prise en charge du sujet exposé
Mesures prophylactiques
Suivi médical
L'infection fœtale est symptomatique dans 10 à 15 % de ces cas. Parmi ces fœtus, 30-40 % présenteront des séquelles graves. Il est difficile de préciser avec certitude le
risque au sein de cette population de fœtus symptomatiques en prénatal en dehors de certaines anomalies cérébrales majeures. En cas d'infection asymptomatique
à l'échographie, le risque de séquelles mineures à type de surdité est de l'ordre de 5 à 15 %, associée ou non à des anomalies du développement psychomoteur. Le
risque de retard mental isolé ou de troubles visuels paraît exceptionnel.
Les formes congénitales peuvent être de gravités différentes :
- Mort fœtale in utero par infection massive (exceptionnelle).
- Maladie congénitale des inclusions cytomégaliques : avec prématurité ou dysmaturité, ictère, purpura ecchymotique, convulsion, paralysies, microcéphalie,
choriorétinite, pneumopathie interstitielle ; le pronostic est sévère : mortalité, séquelles neuropsychiques lourdes.
- Formes congénitales inapparentes avec excrétion urinaire prolongée de CMV et possibilité de séquelles neuro-sensorielles : retard psycho-moteur, surdité.
Immunité durable, mais des réactivations asymptomatiques peuvent survenir. En effet, après une primo-infection, le virus reste latent dans les monocytes, les cellules
endothéliales vasculaires et peut être à l'origine de récurrences le plus souvent sans gravité pour le fœtus mais pouvant être très graves chez l'immunodéprimé. Par
ailleurs, une primo-infection n'empêche pas une ré- infection avec une souche différente.
Vaccin disponible non
Pas de vaccin disponible
Personne ayant eu un contact étroit avec une personne excrétrice de CMV.
Principales professions concernées :
Soins de "maternage" au contact d'enfants de moins de 3 ans, contact étroit avec des personnes excrétrices de CMV (kinésithérapie respiratoire, soins chez des
transplantés ou immunodéprimés).
Rechercher une éventuelle grossesse et les autres femmes enceintes éventuellement exposées.
20 à 60 % des enfants gardés en crèche au cours de la 1ère année de vie sont excréteurs asymptomatiques. La fréquence d'excrétion diminue fortement au-delà de 18
mois, cependant, jusqu'à 20 % des enfants de moins de 3 ans en population générale peuvent excréter du CMV.
Produit biologique : sécrétions oro-pharyngées, urines, salive, larmes sont potentiellement infectants.
Type d'exposition :
Contact rapproché avec les liquides biologiques des enfants ou de patients excréteurs de CMV.
Risque particulier en cas de grossesse. (Cf population à risque particulier)
- Pas d'indication à une prophylaxie antivirale en raison des effets secondaires multiples du traitement et de l'embryofoetotoxicité ;
- Pas d'indication à la perfusion d'Ig anti-CMV, inconstamment efficaces.
En dehors des femmes enceintes, pas de suivi mais rappeler l'importance des mesures de prévention notamment pour les personnels féminins en âge de procréer
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Pour l'entourage du sujet exposé
Démarche médico-légale
Déclaration / signalement
Réparation
Accident du travail
Maladie professionnelle
Non
Non
Eléments de référence
En dehors des femmes enceintes, pas de suivi mais rappeler l'importance des mesures de prévention notamment pour les personnels féminins en âge de procréer
en contact avec de jeunes enfants et/ou mères de jeunes enfants : éviter les contacts avec les liquides biologiques (urine, salive...) se laver fréquemment les mains ou
friction avec une solution hydro-alcoolique, notamment lors des changes ou de la toilette ; éviter le partage d'objets tels cuillères, jouets.
Pour les femmes enceintes, dans le contexte actuel des connaissances, le dépistage sérologique systématique de l'infection à CMV n'est pas justifié (y compris pour les
professionnels exposés) ANAES 2004. Rappeler l'importance des mesures d'hygiène.
Pour les femmes enceintes dont la sérologie serait connue comme séronégative :
- Il n'y a pas d'indication à un suivi sérologique ni indication d'éviction mais il est conseillé de limiter au maximum les contacts avec les liquides biologiques durant toute
la grossesse et de respecter les mesures d'hygiène.
- Si une surveillance est vivement souhaitée par la femme : il n'y a pas de consensus actuel sur ses modalités : à voir, au cas par cas avec le gynécologue-obstétricien.
En cas de grossesse :
Limiter autant que possible le contact avec les urines, la salive, les larmes des enfants de moins de 3 ans ou des patients excréteurs : lavage soigneux des mains à l'eau
et au savon ou utilisation de solution hydroalcoolique pour une désinfection des mains après tout contact avec un liquide biologique.
Pas de recommandation particulière.
Déclaration obligatoire non
Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition.
Tableau Régime Général
Tableau Régime Agricole
Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise.
CNR
Centre national de référence Herpèsvirus
CNR Coordonnateur
CHU de Limoges
Laboratoire de Bactériologie - Virologie - Hygiène
Centre de biologie et de recherche en Santé
CHU Dupuytren
2 avenue Martin Luther King
87 042 LIMOGES Cedex
Nom du responsable : Pr Sophie ALAIN
Tél. : 05 55 05 67 28 - Secrétariat : 05 55 05 67 24 - ARC : 05 55
05 39 51
Fax : 05 55 05 67 22
Courriel : sophie.alain@chu-limoges.fr -
sophie.alain@unilim.fr
Site : http://www.unilim.fr/cnr-cytomegalovirus/
CNR laboratoires associés
AP-HP Necker
Laboratoire de Virologie
Hôpital Necker-enfants malades
149 rue de Sèvres
75 743 PARIS CEDEX 15
Nom du responsable : Dr Marianne LERUEZ-VILLE
Tél. : 01 44 49 49 62 ou 07
Fax : 01 44 49 49 60
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Textes de référence
Avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France section des maladies transmissibles du 08 Mars 2002 Relatif aux recommandations pour la prévention de
l'infection à cytomégalovirus chez les femmes enceintes 3. Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), 2002.
3 http://www.hcsp.fr/docspdf/cshpf/a_mt_080302_CMV_grossesse.pdf
Evaluation de l'intérêt du dépistage de l'infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte en France. 4 Haute Autorité de Santé (HAS), 2004.
4 https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_272378/evaluation-de-linteret-du-depistage-de-l-infection-a-cytomegalovirus-chez-la-femme-enceinte-en-france
Bibliographie
Accès à la liste des CNR
Fax : 01 44 49 49 60
Email : marianne.leruez@aphp.fr 1
1 mailto:marianne.leruez@nck.aphp.fr
AP-HP Pitié-Salpêtrière
Laboratoire de Virologie
Bâtiment CERVI
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière
83 boulevard de l'Hôpital
75 651 PARIS CEDEX 13
Nom du responsable : Dr David BOUTOLLEAU
tél : 01 42 17 72 89 - 01 42 17 74 01 - Fax : 01 42 17 74 11
Courriel : david.boutolleau@aphp.fr
Site CNR Herpèsvirus : en cours
Consultez le site Santé Publique France 2
2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et-
coordonnees-des-CNR
5 http://www.phac-aspc.gc.ca/lab-bio/res/psds-ftss/cytomegalovirus-fra.php
6 http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=306
7 http://www.invs.sante.fr/publications/2007/cmv_grossesse/index.html
1 | Cytomégalovirus. Fiche technique santé-sécurité. Agents pathogènes 5. Agence de la santé publique du Canada, 2011.
2 | Leroux MC, Reinert P, Boucher J, Lasry S - Diffusion du cytomégalovirus en crèche. Arch Pédiatr. 2002 ; 9 (Suppl 2) : 271-73.
3 | Boussemart T, Baudon JJ, Garbarg-Chenon A, Costil J - Cytomégalovirus, grossesse et risque professionnel. Arch Pédiatr. 1998 ; 5 (1) : 24-26.
4 | Survenue de maladies infectieuses dans une collectivité. 6 Conduites à tenir. Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), 2012.
5 | Lepoutre A, Antona D, Fonteneau L, Halftermeyer-Zhou F et al. - Séroprévalence des maladies à prévention vaccinale et de cinq autres maladies infectieuses en
France. Résultats de deux enquêtes nationales 2008-2010. Bull Epidémiol Hebd. 2013 ; 41-42 : 526-34.
6 | Parent du Châtelet I, Lévy-Bruhl D - Enquête sur les infections congénitales à cytomégalovirus détectées pendant la grossesse ou à la naissance en France
métropolitaine 7. Santé Publique France, 2007.
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Infection à HantavirusMise à jour de la fiche
01/2017
Agent pathogène
Descriptif de l'agent pathogène
1, 2
Réservoir et principales sources d'infection
Viabilité et infectiosité
Données épidémiologiques
Population générale
Milieu professionnel
Nom :
Virus Puumala (Hantavirus)
Synonyme(s) :
Fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR)
Type d'agent Virus
Groupe de classement 2
Descriptif de l'agent :
Les virus Puumala (PUUV), Seoul, Tula et Dobrova-Belgrade appartenant au genre Hantavirus dans la famille des Bunyaviridae (virus enveloppé à ARN monocaténaire
tri-segmenté de polarité négative) sont responsables en Europe, chez l’homme de fièvres hémorragiques avec syndrome rénal (FHSR) plus ou moins graves.
Seuls les trois premiers virus cités ont été décrits en France continentale. Si les virus Seoul et Tula sont peu fréquemment détectés chez l'homme, en France
métropolitaine, une centaine de cas de "néphropathie épidémique", forme atténuée de FHSR, due à PUUV sont rapportés en moyenne annuellement. Seul le virus
Puumala est traité dans cette fiche ( 3).
Des hantavirus circulent également sur le continent américain et sont responsables surtout d'une autre forme de pathologie grave appelée syndrome cardio-
pulmonaire. Ainsi, le virus Maripa a été responsable en Guyane de 4 cas dont 3 mortels.
Dans l'Océan Indien, le virus Thailand a été détecté chez des rats noirs à Mayotte mais le caractère zoonotique de ce virus n'est pas confirmé.
Type de réservoir Animal
Le réservoir de PUUV est le rongeur sauvage Myodes glareolus (synonyme : Clethrionomys glareolus), communément appelé campagnol roussâtre.
Principale(s) source(s) :
Les campagnols roussâtres infectés présentent à vie une infection inapparente et excrètent pendant plusieurs mois après l'infection le virus en grande quantité dans
leurs urines, leurs selles et leur salive. La source de contamination provient généralement des déjections de rongeurs infectés.
Vecteur :
Pas de vecteur
Viabilité, résistance physico-chimique :
Le virus est sensible à la dessiccation. En milieu humide, il est infectieux 5 à 11 jours à 23 °C et jusqu'à 18 jours à + 4 °C. Il le reste pour des années à des températures
de - 20 °C mais est inactivé dans les 24 heures à 37 °C et partiellement à l'état sec après 1 heure à 56 °C. Ce pouvoir infectieux est conservé pour un pH compris entre
7 et 9 ( 5).
Infectiosité :
Dose infectieuse inconnue.
Ce virus touche principalement la population active et principalement des hommes (sexe ration M/F 3,6 pour les dix dernières années).
Le campagnol roussâtre a une aire de répartition vaste, allant du nord de l’Espagne et de l’Italie, jusqu’à la limite de la toundra en Russie et Scandinavie. Ce rongeur
fréquente les milieux boisés, les roselières et les haies, en plaine, ne grimpant en montagne que dans le sud de son aire de répartition.
Ce rongeur est présent partout en France continentale excepté sur le pourtour méditerranéen. Pourtant, les cas humains d’ infection par PUUV sont détectés
seulement dans le quart nord-est du pays, avec des foyers de transmission plus actifs comme le nord des Ardennes, l'Avesnois, le nord et le centre de l'Aisne, le sud
de l'Oise, le Doubs et le Jura, où des poussées épidémiques peuvent survenir. Une centaine de cas de "néphropathie épidémique", forme atténuée de FHSR, due à
PUUV sont rapportés en moyenne annuellement. Lors des années de pullulation du campagnol roussâtre, la prévalence d'infection par ce virus chez les rongeurs est
très élevée, pouvant atteindre 60 % chez les animaux capturés, entraînant une forte contamination du milieu extérieur.
Bien que des cas soient régulièrement détectés tout au long de l'année, des pics de détection sont observés à la fin du printemps et/ou de l'automne ( 4).
Cas décrits notamment chez des forestiers, agriculteurs et ouvriers du bâtiment.
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Pathologie
Nom de la maladie
Transmission
La maladie
Populations à risque particulier
Cas décrits notamment chez des forestiers, agriculteurs et ouvriers du bâtiment.
En 2005, sur 106 observations, on retrouve 46 % des contaminations d’origine professionnelle chez les hommes et 12,5 % chez les femmes.
En laboratoire :
Cas en laboratoire d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de cas publié.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Cas décrits liés à la manipulation de rongeurs infectés ou lors de la manipulation de cultures (aérosolisation).
Cas historiques publiés avant 1985 : Cas décrits liés à la manipulation de rongeurs infectés.
Fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR)
Synonyme(s) :
Néphropathie épidémique, infection à Hantavirus
Mode de transmission :
La contamination se fait surtout par voie aérienne, par inhalation des aérosols de poussières contaminées par des excrétas de campagnols infectés. La contamination
peut éventuellement se faire par contact des muqueuses ou de la peau lésée avec des matières infectieuses.
Elle se produit plus rarement par morsure.
À l’heure actuelle, aucun cas de transmission interhumaine n’a été décrit.
Période de contagiosité :
Sans objet.
Incubation :
Elle peut varier de 3 jours à 6 semaines, mais la valeur médiane est de 2 à 3 semaines.
Clinique :
On observe une phase fébrile, tout d’abord aiguë, avec une fièvre atteignant 39 °C - 40 °C (de 2 à 4 jours), suivie par une fébricule à 38 °C (de 2 à 4 jours), le patient
devenant ensuite apyrétique. Il s’y associe un syndrome pseudo-grippal initial, puis un syndrome algique résistant aux antalgiques habituels, avec des céphalées,
lombalgies, douleurs abdominales, douleurs thoraciques, articulaires, voire dentaires. Une douleur focalisée sur un organe peut tromper sur le diagnostic.
Les troubles de l’accommodation sont très évocateurs de la maladie. Ils sont présents dans 40 % des cas, mais sont souvent fugaces.
Une insuffisance rénale s’installe secondairement dans 57 % des cas, pouvant aller jusqu’à une insuffisance rénale aiguë oligo-anurique, justifiant des séances de
dialyse rénale. Thrombopénie et atteinte hépatiques sont fréquemment observées.
La guérison se fait généralement sans séquelle, parfois après plusieurs semaines d’asthénie résiduelle.
Cependant, dans de rares cas, il y a apparition de complications sévères, qui peuvent être mortelles, comme l’apparition de symptômes hémorragiques, associés ou
non à une insuffisance rénale aiguë, ou de troubles neurologiques (coma, etc).
Toutefois, la létalité n'est que de 0,1 à 0,2 %.
Diagnostic :
1. Il repose sur des techniques, soit moléculaires, permettant de détecter l'ARN viral, soit sérologiques, permettant de détecter des IgM et des IgG spécifiques.
Le virus est détectable chez quasiment tous les patients au moins pendant la première semaine de maladie. Les IgM sont détectées dans 3/4 des cas au 3e jour
d'évolution de la maladie et dans quasiment tous les cas au 7e jour, tandis que les IgG sont détectées dans 2/3 des cas au 3e jour d'évolution de la maladie et dans
quasiment tous les cas au 7e jour. Les IgM disparaissent dans les deux mois chez la plupart des cas tandis que les IgG persistent à vie.
Seule la détection de l'ARN viral ou la détection concomitante d'IgM et d'IgG spécifique peut permettre d’affirmer le diagnostic de FHSR. Actuellement, sont
commercialisés des tests rapides de détection des IgM spécifiques et des test ELISA ou IF de détection des IgM et des IgG spécifiques. Aucun test moléculaire n'est
commercialisé.
2. Les éléments biologiques d’orientation sont : thrombopénie et protéinurie quasi constantes pendant la période initiale, hématurie microscopique, syndrome
inflammatoire, insuffisance rénale.
3. L'échographie peut montrer des aspects typiques de cette infection avec des gros reins hyper-réflectifs, des épanchements péri-rénaux, abdominaux, pleuraux, et
une splénomégalie.
Traitement :
Absence de traitement spécifique.
NB : il faut éviter les médicaments néphrotoxiques, tels que l’ aspirine, les anti-inflammatoires et certains antibiotiques.
En cas d’insuffisance rénale aiguë oligo-anurique, des séances de dialyse sont parfois nécessaires.
Terrain à risque accru d'acquisition :
Pas de terrain particulier.
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Immunité et prévention vaccinale
Immunité naturelle
Prévention vaccinale
Que faire en cas d'exposition ?
Définition d'un sujet exposé
Conduite à tenir immédiate
Evaluation du risque
Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
Selon les caractéristiques du sujet exposé
Prise en charge du sujet exposé
Mesures prophylactiques
Terrain à risque accru de forme grave :
Les formes graves seraient corrélées à certains HLA ou à des mutations du promoteur du gène TNF alpha.
Cas particulier de la grossesse :
Quelques cas exceptionnels rapportés : 1 cas décrit en France avec, chez la mère, un tableau incomplet de HELLP (Hemolysis Elevated Liver Enzymes and Low
Platelet), syndrome ayant justifié une césarienne et, chez le nourrisson, anomalies biologiques spontanément résolutives ( 6).
Immunité humorale et cellulaire.
Suite à un épisode de FHSR, l'immunité acquise empêche la ré-infection par ce virus.
Vaccin disponible non
Pas de vaccin disponible
Sujet exposé à un milieu empoussiéré, notamment dans le cadre du travail au contact du bois, les activités agricoles, les activités du bâtiment et plus particulièrement
dans les zones où il existe des poussées épidémiques de la maladie (cf. : activités exposantes).
Contexte éventuel : collègue ayant travaillé dans les mêmes conditions qu’une personne présentant une FHSR.
Principales professions concernées :
Les professions les plus particulièrement concernées sont le travail au contact du bois, les activités agricoles, les activités du bâtiment, dans le quart nord-est de la
France et plus particulièrement dans les zones où il existe des poussées épidémiques.
Exemples d’activités exposantes :
- coupe de bois, débardage du bois, manipulation de bois stocké en forêt ou à domicile ;
- activités agricoles, manipulation de matières végétales, de vieux foins, tonte de pelouse ;
- nettoyage de poulaillers, granges, remises ;
- activités du bâtiment, rénovation de maisons anciennes, bricolage, travaux de terrassement ;
- activités mettant en suspension de la poussière : nettoyage ou manipulations d’objets dans une cave, grenier, garage, grange, remise à outils, les activités dans une
pièce inhabitée, surtout le balayage.
Les premiers conseils consistent à demander au salarié de consulter immédiatement en cas de syndrome fébrile en informant son médecin de l'activité exposante et
du lieu d'exposition pour apprécier le risque d'infection par ce virus.
Produit biologique : poussières contaminées par déjections de rongeurs infectés.
Type d'exposition :
La durée d’exposition augmente notablement le risque de contamination.
Notion d'absence de port de protection respiratoire adaptée.
Pas de traitement prophylactique.
Cas particulier du laboratoire :
Sans objet.
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Suivi médical
Pour l'entourage du sujet exposé
Démarche médico-légale
Déclaration / signalement
Réparation
Accident du travail
Maladie professionnelle
Eléments de référence
Sans objet.
Suivi rapproché concernant l’apparition de symptômes évocateurs, afin de mettre en route le traitement qui sera avant tout symptomatique.
En cas de grossesse :
Rien de particulier.
Il n’y a pas de contamination inter-humaine, donc pas de précaution à prendre dans l’environnement immédiat.
Déclaration obligatoire non
Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition.
Tableau Régime Général RG 96
Tableau Régime Agricole RA 56
Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise.
CNR
Accès à la liste des CNR
Centre National de référence Hantavirus
CNR Coordonnateur
Institut Pasteur
Unité de Biologie des infections Virales Emergentes (UBIVE)
21 avenue Tony Garnier
69 365 LYON CEDEX 07
Nom du responsable : Jean-Marc REYNES
Tél. : 04 37 28 24 40 ou 04 37 28 24 57
Fax : 04 37 28 24 51 ou 24 41
Courriel : jean-marc.reynes@pasteur.fr 1 // cnr-
hantavirus@pasteur.fr
1 mailto:jean-marc.reynes@inserm.fr
CNR Laboratoire associé
Institut Pasteur de la Guyane
Laboratoire de Virologie
23 avenue Pasteur
BP 6010
97 306 CAYENNE CEDEX
Nom du responsable : Séverine MATHEUS
Tél. : 05 94 29 58 12
Fax : 05 94 29 58 09
Email : smatheus@pasteur-cayenne.fr
Site CNR Hantavirus : http ://www.pasteur.fr/fr/sante-
publique/CNR/les-cnr/hantavirus
Consultez le site Santé Publique France 2
2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et-
www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Hantavirus Page 5 / 5
Textes de référence
Pas de texte de référence.
Bibliographie
2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et-
coordonnees-des-CNR
1. Strady C, jaussaud R, Rémy G, Penalba C - Infections à Hantavirus. Presse Méd. 2005 ; 34 (5) : 391-99.
2. Penalba C, Galempoix JM - Fièvres aux Hantavirus. Encyclopédie médico- chirurgicale. Maladies infectieuses 8-063-B-10. Paris : Éditions scientifiques et médicales
Elsevier ; 2015 : 9 p.
3. Reynes JM - Taxonomie des Hantavirus et situation des Hantaviroses en France. Bull Acad Vét France. 2013 ; 166 (2) : 155-62.
4. Batalla AS - Fièvre hémorragique avec syndrome rénal à virus Puumala : comparaison épidémiologique, clinique et biologique de 377 cas issus de la zone
épidémique et de la zone endémique. Thèse de Médecine, Reims, 2011.
5. Kallio ER, Klingström J, Gustafsson E, Manni T et al. - Prolonged survival of Puumala hantavirus outside the host : evidence for indirect transmission via the
environment. J Gen Virol. 2006 ; 87 (pt 8) : 2127-34.
6. Schneider F, Vidal L, Auvray C, Khider Y et al. - Premier cas de fièvre hémorragique avec syndrome rénal au cours de la grossesse en France. J Gynécol Biol Repr.
2009 ; 38 : 440-42.
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Infection à Parvovirus B 19Mise à jour de la fiche
06/2015
Agent pathogène
Descriptif de l'agent pathogène
Réservoir et principales sources d'infection
Viabilité et infectiosité
Données épidémiologiques
Population générale
Milieu professionnel
Pathologie
Nom de la maladie
Nom :
Parvovirus B 19
Type d'agent Virus
Groupe de classement 2
Descriptif de l'agent :
Famille des Parvoviridae, sous-famille des Parvovirinae, genre Erythrovirus.
Virus nu à ADN monocaténaire de très petite taille (20 nm).
Type de réservoir Homme
Virus ubiquitaire.
Vecteur :
Pas de vecteur
Viabilité, résistance physico-chimique :
Virus non enveloppé à grande résistance dans l'environnement. Résiste à la chaleur (56 ° C pendant 60 minutes) et à certains détergents (l'absence d'enveloppe
lipidique le rend insensible aux solvants de lipides).
Infectiosité :
Dose infectieuse inconnue.
Le virus pénètre par l'antigène P de surface dans les érythroblastes, précurseurs de la lignée rouge (cellules cibles) et provoque leur éclatement quand la réplication
est terminée.
Virus responsable d'endémies mais aussi d'épidémies hivernales et printanières. La contamination, plus fréquente dans l'enfance, est possible tout au long de la vie.
Environ 50 à 65 % des femmes en âge de procréer sont séronégatives.
Probabilité d'exposition au virus plus grande dans les métiers au contact de la petite enfance : crèches, services de pédiatrie, écoles... Néanmoins, les femmes
enceintes auraient un risque de contamination 10 fois plus important du fait de leurs contacts familiaux (leurs propres enfants en particulier) que du fait de leurs
expositions professionnelles.
En laboratoire :
Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Quelques cas de transmissions en laboratoires ont été décrits (1988), présumés
imputables à la formation d'aérosols lors de la centrifugation (non sécurisée) d'échantillons biologiques.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de donnée.
Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de donnée.
Infection à Parvovirus B 19.
Synonyme(s) :
Mégalérythème épidémique ; érythème infectieux aigu ; cinquième maladie.
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Transmission
La maladie
Populations à risque particulier
Immunité et prévention vaccinale
Mode de transmission :
Par l'intermédiaire de gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures et générées par la toux, les éternuements ou la parole d'une personne infectée.
Par contact des muqueuses avec des mains, des objets ou des surfaces fraîchement contaminés par des sécrétions d'un sujet infecté.
Par voie transplacentaire.
Période de contagiosité :
À partir de 7 à 10 jours avant les signes cliniques.
NB : Peu de transmissibilité à partir de l'apparition des signes cliniques.
Incubation :
4 à 20 jours (en moyenne, 13 à 18 jours).
Clinique :
Les infections à Parvovirus B 19 sont asymptomatiques dans environ un quart des cas.
Chez l'enfant, elles peuvent se révéler par une éruption assez caractéristique = rash maculopapuleux légèrement œdémateux (joues > tronc > extrémités), un état
pseudo-grippal fébrile et parfois des arthralgies (10 % des cas).
Chez l'adulte, 20 à 30 % des cas sont asymptomatiques.
L'éruption, lorsqu'elle existe, peut être atypique (rash morbilliforme, rubéoliforme...). Les arthralgies sont présentes dans 30 % des cas, surtout chez les femmes
jeunes.
L'action du virus sur les érythroblastes induit une anémie transitoire, qui peut être plus sévère et prolongée chez les immuno-déprimés ou des porteurs
d'hémoglobinopathie.
Le Parvovirus B 19 peut également entraïner des pancytopénies et des myocardites virales.
Diagnostic :
Habituellement par détection des anticorps spécifiques par tests Elisa :
IgM spécifiques d'apparition précoce (avant la phase éruptive) et persistant 2 à 4 mois
IgG détectables 7 jours après le début des signes cliniques
Le cas échéant, recherche directe du génome viral par PCR dans le sang (y compris sur sang de cordon).
Traitement :
Pas de traitement anti-viral.
Terrain à risque accru d'acquisition :
Sans objet.
Terrain à risque accru de forme grave :
- Sujets atteints d'anémie hémolytique chronique (drépanocytose en particulier) : à risques de faire des crises aiguës d'anémie aplastique.
- Immunodéprimés : risque d'anémie chronique.
Ces deux catégories de sujets ne pouvant régénérer rapidement les éléments de la lignée rouge détruits par le Parvovirus B 19.
- Femmes enceintes.
Cas particulier de la grossesse :
- La transmission materno-foetale n'a lieu qu'au cours d'une primo-infection.
- Le risque de séroconversion chez les femmes enceintes non immunisées varie en fonction du contexte épidémique ou non - et des facteurs d'expositions (enfants
en bas âge dans l'entourage proche). La fréquence moyenne de séroconversion en cours de grossesse est estimée à environ 1 %.
- En cas de séroconversion, le risque de transmission fœtale est en moyenne de 33 % (de 0 % à 1 mois à 67 % entre 29 et 32 semaines d'aménorrhée). Dans la grande
majorité de ces cas, l'atteinte fœtale est sans conséquence.
- Avant 20 semaines d'aménorrhée (SA), le risque est celui de fausse couche spontannée (FCS), de l'ordre de 9 à 15 %.
- Après 20 SA, le risque de mort fœtale in utero (MFIU) serait de 2 %.
- Le parvovirus B19 peut être responsable d'une anémie fœtale sévère, associée à une insuffisance cardiaque par hyper-débit et par atteinte myocardique directe.
Les anasarques foeto-placentaires surviennent dans environ 1 % des cas de séroconversion (essentiellement entre 16 et 24 SA), avec un taux de guérison sans
séquelle dans plus de 70 % des cas. Une anasarque sévère est une indication d'exanguino-transfusion in utero.
- Il n'y a pas de séquelle à long terme rapportées liée à l'infection, en dehors des conséquences éventuelles d'une anémie sévère prolongée.
Au total, l'atteinte fœtale est rare et, dans la grande majorité des cas, elle est sans conséquence.
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Immunité naturelle
Prévention vaccinale
Que faire en cas d'exposition ?
Définition d'un sujet exposé
Conduite à tenir immédiate
Evaluation du risque
Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
Selon les caractéristiques du sujet exposé
Prise en charge du sujet exposé
Mesures prophylactiques
Suivi médical
Pour l'entourage du sujet exposé
La primo-infection (symptomatique ou non) confère l'immunité.
Immunité acquise solide et durable.
Vaccin disponible non
Pas de vaccin disponible
Sujet ayant été en contact direct avec une personne infectée ou ses liquides biologiques en période de contagiosité.
Principales professions concernées :
Activités au contact rapproché de sujets potentiellement infectés. Métiers au contact de la petite enfance.
La contagiosité du Parvovirus B 19 se situant en amont des signes cliniques, il n'y a pas lieu d'instaurer des mesures d'éviction ou d'isolement lorsque ceux-ci sont
apparus.
Rechercher une éventuelle grossesse et les autres femmes enceintes éventuellement exposées au sujet infecté.
Produits biologiques : sécrétions ORL et respiratoires des sujets infectés.
Type d'exposition :
Contacts rapprochés favorisant la contamination des muqueuses du sujet exposé par les sécrétions ORL et respiratoires du sujet infecté. Risque de contamination
d'autant plus important que les contacts ont été fréquents, durables et rapprochés en période de contagiosité.
Risque spécifique en cas de grossesse.
Pas de mesure prophylactique.
En dehors des femmes enceintes, pas de suivi mais rappeler l'importance des mesures de prévention notamment pour les personnels féminins en âge de procréer
en contact avec de jeunes enfants et/ou mères de jeunes enfants : éviter les contacts avec les liquides biologiques (urine, salive...) se laver fréquemment les mains ou
friction avec une solution hydro-alcoolique, notamment lors des changes ou de la toilette ; éviter le partage d'objets tels que cuillères, jouets.
Pour les femmes enceintes pour lesquelles il y a notion de contage : il est conseillé de réaliser un sérodiagnostic (IgM et IgG) :
IgG + et IgM - : infection probablement ancienne et fœtus protégé par les anticorps maternels : à confirmer par une 2e sérologie 3 semaines plus tard.
IgG - et IgM - : la mère n'est pas immunisée et il faut effectuer une sérologie de contrôle 3 semaines après le contage à la recherche d'une séroconversion.
IgG - et IgM + : infection récente à confirmer par un contrôle sérologique avec apparition d'IgG deux semaines plus tard.
En cas de séroconversion, une échographie hebdomadaire sera réalisée à la recherche de signes d'anasarque et avec une mesure du pic de vélocité systolique
dans l'artère cérébrale moyenne afin de dépister une éventuelle anémie. Cette surveillance doit être prolongée pendant 12 semaines suivant l'infection
maternelle.
En cas de grossesse :
En cas de survenue de signes évocateurs de contamination, appliquer les mêmes mesures que décrites précédemment pour les femmes enceintes exposées.
Dans l'entourage professionnel et hors professionnel des mesures générales d'hygiène sont préconisées :
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Démarche médico-légale
Déclaration / signalement
Réparation
Accident du travail
Maladie professionnelle
Non
Non
Eléments de référence
Textes de référence
Doit-on proposer un dépistage systématique de l'infection à Parvovirus au cours de la grossesse ? 1 Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français
(CNGOF), 2003.
1 http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/MDIR_301.HTM
Bibliographie
Dans l'entourage professionnel et hors professionnel des mesures générales d'hygiène sont préconisées :
- éviter le contact direct rapproché (exposition directe aux sécrétions ORL et respiratoires)
- éviter la transmission manuportée ou par les objets personnels souillés
(mouchoirs, objets de toilette...)
Déclaration obligatoire non
Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition.
Tableau Régime Général
Tableau Régime Agricole
Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise.
2 http://www.phac-aspc.gc.ca/lab-bio/res/psds-ftss/parvovirus-fra.php
1 | Brochot C, Debever P, Subtil D, Puech F - Quelles surveillance et thérapeutique appliquer en cas de contage avec le Parvovirus B19 en cours de grossesse ? Gynécol
Obstét Fertil. 2008 ; 36 (2) : 204-11.
2 | Bayeux-Dunglas MC, Caron V, Le Bâcle C - Risques biologiques. In : Lafon D (Ed) - Grossesse et travail. Quels sont les risques pour l'enfant à naître ? Avis d'experts.
Les Ulis : EDP Sciences ; 2010 : 325-89, 561 p.
3 | Le Bâcle C - Parvovirus B19 et grossesse. Quelle conduite à tenir vis-à-vis de deux femmes enceintes travaillant en crèche ? Vos questions / nos réponses QR 68. Réf
Santé Trav. 2012 ; 131 : 169-70.
4 | Parvovirus B19. Fiche technique santé-sécurité. agents pathogènes 2. Agence de la santé publique du Canada, 2011.
5 | Valeur-Jensen AK, Pedersen CB, Westergaard T, Jensen IP et al. - Risk factors for parvovirus B19 infection in pregnancy. JAMA. 1999 ; 281 (12) : 1099-105.
6 | Subtil D, Garabedian C, Chauvet A - Infection à parvovirus B19 et grossesse. Press Méd. 2015 ; 44 (6 Pt 1) : 647-53.
7 | Lassen J, Bager P, Wohlfahrt J, Böttiger B et al. - Parvovirus B19 infection in pregnancy and subsequent morbidity and mortality in offspring. Int J Epidemiol. 2013 ; 42
(4) : 1070-76.
www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus pyogenes Page 1 / 5
Infection à Streptococcus pyogenesMise à jour de la fiche
07/2012
Agent pathogène
Descriptif de l'agent pathogène
Réservoir et principales sources d'infection
Viabilité et infectiosité
Données épidémiologiques
Population générale
Milieu professionnel
Nom :
Streptococcus pyogenes
Synonyme(s) :
Streptocoque du groupe A de Lancefield
Type d'agent Bactérie
Groupe de classement 2
Descriptif de l'agent :
Coque à Gram positif, bêta-hémolytique.
Type de réservoir Homme
Principalement humain.
Germe présent au niveau du rhinopharynx et des lésions cutanées, plus rarement sur d'autres muqueuses : génitales (vagin) ou digestive (surtout au niveau de
l'anus).
Présence dans l'environnement de personnes porteuses ou infectées.
Principale(s) source(s) :
Portage pharyngé 5 % adultes, 20 % enfants.
Lésion peau, muqueuses génitales ou anales.
Varicelle surinfectée.
En cas d'infection invasive, le streptocoque peut être isolé dans le sang, LCR, liquide pleural, articulaire...
Vecteur :
Pas de vecteur
Viabilité, résistance physico-chimique :
Survie extérieure à l’hôte possible (preuves de transmission à partir de l’ environnement, notamment en salle d’intervention chirurgicale).
Sensible à de nombreux désinfectants, à l’hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70°, formaldéhyde et glutaraldéhyde.
Inactivé par la chaleur humide (121 °C pendant au moins 15 minutes) et par la chaleur sèche (160 °C pendant au moins 1 heure).
Infectiosité :
Dose infectante inconnue.
En France, l'incidence des infections invasives à Streptococcis pyogenes est restée stable en 2009 (2,6/100 000) par rapport à 2008 (2,4/100 000).
De 1998 à 2009, cette incidence reste stable chez les enfants de moins de 1 an et tend à augmenter pour les autres tranches d'âge. Incidence plus élevée en fin
d'hiver - début du printemps.
Espèce la plus fréquemment isolée des pharyngites de l’enfant entre 5 et 10 ans (25 à 40 % des angines de l’enfant ; 15 à 25 % des angines de l’adulte).
Incidence du rhumatisme articulaire aigu : 0,15 pour 100 000 habitants en France métropolitaine.
Erysipèle : 10 à 100 cas pour 100 000 habitants ; facteurs de risque : lympho-oedème, intertrigos et obésité.
Des cas de transmissions professionnelles ont été documentés chez le personnel soignant. Dans la plupart des cas, il s'agit de formes cliniques bénignes, toutefois des
manifestations invasives ont été signalées.
En laboratoire :
Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Néant.
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Pathologie
Nom de la maladie
Transmission
La maladie
Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Néant.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Néant.
Cas historiques publiés avant 1985 : 5ème rang des infections acquises (inhalation, aérosol, piqûre, ingestion, contact).
78 cas recensés au laboratoire dont 3 décès jusqu’en 1976.
Infections à Streptococcus pyogenes
Synonyme(s) :
Angine à Streptocoque - Scarlatine - Impétigo - Erysipèle
Infections invasives à S. pyogenes : septicémies ; Fièvre puerpérale ; dermohypodermites nécrosantes (DHN) (auparavant désignées sous les termes de cellulites
extensives ou fasciites nécrosantes) ; syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS)...
Mode de transmission :
Par l'intermédiaire des gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures, générées par la toux, les éternuements ou la parole d'un sujet infecté.
Par contact des muqueuses avec des mains ou des objets fraîchement souillés par les sécrétions oropharyngées ou les lésions cutanées d'un sujet infecté ou porteur.
Période de contagiosité :
La pharyngite streptococcique est contagieuse pendant 2-3 semaines en l'absence de traitement.
Cas traités de façon appropriée : la période de contagiosité dure habituellement 24-48 heures après la mise en route d’un traitement efficace.
Cas non traités accompagnés d'écoulement purulent : peut durer des semaines ou des mois.
Incubation :
Angine : très courte : 2 à 4 jours.
Scarlatine : apparition de l’éruption 2 jours après le début de l’angine.
Infections cutanées : variable. Le micro-organisme est présent sur la peau 1 à 2 semaines avant l’apparition de l’impétigo et la même souche apparaît dans la gorge en
même temps que l’impétigo.
Clinique :
1 | Formes non invasives :
La forme habituelle : pharyngite, angine érythémato-pultacée fébrile et dysphagique. Amygdales gonflées, rouges avec un enduit ou des points blanchâtres,
parfois abcès amygdalien, adénite cervicale, phlegmon, sinusite, mastoïdite.
Scarlatine : début brusque avec fièvre à 39-40°C, frissons, douleurs pharyngées et vomissements. Angine aiguë préalable, suivi 24 à 48 h après par un exanthème
maculeux sans intervalle de peau saine dominant aux plis de flexion, glossite d'évolution cycliqe, desquamation poste-éruptive en lambeaux au niveau des
extrémités. Les formes frustres sont fréquentes.
Pathologies cutanées non invasives : érysipèle, impétigo, cellulite.
2 | Formes invasives :
Pathologies cutanées invasives : pyodermite, dermo-hypodermite nécrosante (ex-fasciite nécrosante). La symptomatologie est aiguë avec fièvre et signes locaux ;
l’évolution des formes graves peut être très rapide : syndrome de choc toxique streptococcique ou décès.
Autres infections invasives : septicémie, fièvre puerpérale (endométrite, péritonite pelvienne), pneumopathies, pleurésie purulente arthrites septiques,
ostéomyélite, endocardite...
3 | Complications post- streptococciques : RAA, glomérulonéphrite, syndromes neurologiques (Chorée…).
Diagnostic :
Le diagnostic est important pour le traitement rapide et l’isolement des malades atteints d’infections invasives à plus haut risque de dissémination (infections
cutanées ou sous-cutanées ouvertes, pneumopathies, endométrite du post-partum…) ; cette décision est également essentielle pour éviter les complications post-
streptococciques (RAA, glomérulonéphrite aiguë, syndromes neurologiques) de l’angine et des autres infections focales à Streptococcus pyogenes.
Le diagnostic d'infection invasive à streptocoque du groupe A (SGA) est affirmé par la découverte SGA dans les hémocultures, le LCR ou tout autre prélèvement
profond habituellement stérile.
Diagnostic direct :
- Test de diagnostic rapide (TDR Strep A) utilisable auprès du patient (95 % spécificité - bonne sensibilité).
Ce test simple et rapide peut être réalisé par les médecins traitants au sein de leur cabinet médical.
- Culture d’un échantillon prélevé par écouvillonnage du site contaminé (gorge…) ou par ponction de sang ou d’abcès ou par aspiration au niveau d’une lésion
profonde.
Diagnostic indirect :
Une élévation des taux d’antistreptolysines, antistreptodornases ou d’antistreptokinases dans des sérums prélevés précocement et 3 semaines plus tard est en
faveur de l’étiologie streptococcique d’une manifestation rhumatismale, rénale ou neurologique.
L'élévation des taux d’anticorps sériques est trop tardive ou inconstante pour contribuer au diagnostic des infections invasives.
Traitement :
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Populations à risque particulier
Immunité et prévention vaccinale
Immunité naturelle
Prévention vaccinale
Que faire en cas d'exposition ?
Définition d'un sujet exposé
Conduite à tenir immédiate
Evaluation du risque
Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
Angine et scarlatine : antibiothérapie per os : pénicillines ou céphalosporine de 2ème ou 3ème génération ; Erythromycine ou azithromycine en cas d'allergie aux
bêta-lactamines (attention 4 % de souches invasives résistantes à l'érythromycine en 2009). (
http://www.invs.sante.fr/surveillance/cnr/rapport_cnr_strep_2009.pdf)
Selon le type d'infection invasive : pénicillines éventuellement en association avec clindamycine (pour les souches sensibles), drainage chirurgical des lésions
nécrotiques et prise en charge en unité de soins intensifs.
Terrain à risque accru d'acquisition :
En post-opératoire ou après un accouchement (en particulier avec épisiotomie ou par césarienne), hygiène précaire.
Terrain à risque accru de forme grave :
Terrain à risque d’infection invasive : âge > 65 ans, varicelle évolutive, lésions cutanées étendues (dont les brûlures), toxicomanie IV, pathologie évolutive (diabète,
cancer, hémopathie, infection VIH, insuffisance cardiaque), corticothérapie.
Cas particulier de la grossesse :
Le portage génital de Streptococcus pyogenes, rare, peut entraîner des complications (fièvre puerpérale).
Immunisation partielle du fait du nombre élevé de types différents de Streptococcus pyogenes (> 120 génotypes codant des protéines M différentes).
Vaccin disponible non
Pas de vaccin disponible
Pour la scarlatine : personne en contact étroit et répété avec un sujet présentant une scarlatine dans les 48 h avant l'éruption et jusqu'à 48 h après un traitement
efficace.
Pour l’exposition à des infections invasives : personne en contact étroit et répété avec un sujet infecté : membres de la famille vivant sous le même toit, ou ayant été en
contact proche pendant plus de 24 heures dans la semaine précédant le début d’une infection invasive.
NB : Seule l'exposition à des infections invasives à streptocoque pyogène fait l'objet d'un consensus. En l'état actuel des données, il n'y a aucun consensus concernant
la prise en charge des personnes exposées à des formes non invasives (angine, scarlatine...).
Principales professions concernées :
Personnel soignant en contact avec des malades infectés et personnes en contact avec des enfants.
Personnel de laboratoire.
S’assurer du traitement du cas index.
Isolement en cas d’atteinte grave ou de lésion disséminante (pneumopathie, lésions cutanées étendues…).
En cas d’infections invasives : rechercher les contacts ayant eu lieu dans les 7 jours précédant le début de la maladie et jusqu’à la fin des 24 premières heures du
traitement spécifique du cas et les informer de la nécessité de consulter devant la survenue de tout signe pathologique (fièvre, douleur, altération de l’état
général, lésion cutanée ou muqueuse, angoisse…) du fait de possibilité rare de cas secondaires se manifestant de façons très diverses.
En cas de cas groupés de scarlatine, informer les personnes contact de consulter en cas d'apparition de symptômes.
Produits biologiques : sécrétions muqueuses (nasales, vaginales), écoulements de lésions cutanées, liquides biologiques contaminés en cas d’infection invasive ;
Type d'exposition :
Contact (sécrétions respiratoires, contact cutané) avec personne atteinte (soins, collectivité d’enfants, institution de personnes âgées) ; les collègues de travail ne sont
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Selon les caractéristiques du sujet exposé
Prise en charge du sujet exposé
Mesures prophylactiques
Suivi médical
Pour l'entourage du sujet exposé
Démarche médico-légale
Déclaration / signalement
Réparation
Accident du travail
Maladie professionnelle
Non
Eléments de référence
Contact (sécrétions respiratoires, contact cutané) avec personne atteinte (soins, collectivité d’enfants, institution de personnes âgées) ; les collègues de travail ne sont
pas considérés comme sujet contact.
Recherche des personnes à risque d’infection invasive. ( cf. personnes à risque d'infection grave)
Nettoyage des zones contacts et des plaies.
En cas de forme invasive :
Pour les sujets contacts sans facteur de risque personnel : l'antibioprophylaxie n'est pas recommandée.
Pour un sujet contact à risque : antibioprophylaxie par pénicilline, céphalosporine ou macrolide.
En cas de forme non invasive, il n'y a habituellement pas d'indication à un traitement antibiotique prophylactique. Cependant, prendre un avis spécialisé si le sujet
contact est immunodéprimé.
Surveillance apparition de signes cliniques (fièvre, douleur, altération de l’état général, lésion cutanée ou muqueuse, angine, angoisse…) dans les 30 jours suivant le
contact avec un sujet atteint d’une infection invasive.
En cas de grossesse :
Avis spécialisé recommandé.
Lorsqu’un sujet exposé à risque est mis sous antibioprophylaxie, une antibioprophylaxie sera également prescrite aux sujets de son entourage exposés de la même
façon (indépendamment de la notion de facteur de risque).
Déclaration obligatoire non
Pas de déclaration obligatoire en cas d'infection communautaire, mais obligation de signalement des infections nosocomiales rares ou sévères
(Circulaire DHOS du 30 juillet 2001) réalisé par fax ou téléphone à l'Agence régionale de santé (ARS) qui avertira l'InVS et la DGS, et signalement en cas de survenue
inhabituelle dans le temps (délai < 1 mois) et dans l'espace de 2 cas d'infections invasives. Les souches isolées seront transmises au CNR-Strep pour typage comparatif
(cf. : Avis du CSHPF du 18 novembre 2005 et du CTIN 2006).
Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition.
Tableau Régime Général RG 76
Tableau Régime Agricole
CNR
Centre national de référence Streptocoques
AP-HP Cochin
Service de Bactériologie
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Textes de référence
Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section des maladies transmissibles) relatif à la conduite à tenir autour d’un ou de plusieurs cas, d’origine
communautaire, d’infections invasives à Streptococcus pyogenes (ou streptocoques du groupe A) 3. Séance du 18 novembre 2005. Haut Conseil de Santé Publique
(HCSP), 2005.
3 http://www.hcsp.fr/docspdf/cshpf/a_mt_181105_streptococcus.pdf
Guide pour la prévention et l'investigation des infections hospitalières à Streptococcus pyogenes 4. Ministère chargé de la santé, 2006.
4 http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide_streptococcus.pdf
Bibliographie
Accès à la liste des CNR
Service de Bactériologie
AP-HP - Groupe hospitalier Paris Centre
27 rue du Faubourg Saint Jacques
75 014 PARIS
Nom du responsable : Pr Claire POYART
Tél. : 01 58 41 15 61 (secrétariat) - 01 58 41 15 60 - 01 58 41 27 88
(adjointe)
Fax : 01 58 41 15 48
Courriel : claire.poyart@aphp.fr 1 // cnr.strep@cch.aphp.fr
1 mailto:claire.poyart@cch.aphp.fr
Site CNR Streptocoques : http://www.cnr-strep.fr/
Consultez le site Santé Publique France 2
2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et-
coordonnees-des-CNR
5 http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide_streptococcus.pdf
6 http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2004/04-06/a0060429.htm
7 http://ansm.sante.fr/Activites/Surveillance-du-marche-des-dispositifs-medicaux-et-dispositifs-medicaux-de-diagnostic-in-vitro-DM-DMDIV/Dispositifs-medicaux-de-
diagnostic-in-vitro-Operations-d-evaluations-et-de-controle-du-marche/Dispositifs-medicaux-de-diagnostic-in-vitro-Operations-d-evaluations-et-de-controle-du-
marche/TDR-Strep-A-Tests-de-Diagnostic-Rapide-des-angines-a-Streptocoque-du-groupe-A
1 | Lacy MD, Horn K - Nosocomial transmission of invasive group a streptococcus from patient to health care worker. Clin Infect Dis. 2009 ; 49 (3) : 354-57.
2 | Bouvet A, Schlegel L, Loubinoux J - Streptococcaceae : Streptococcus, Abiotrophia, Granulicatella, Enterococcus et autres gens apparentés. In : Freney J, Renaud F,
Leclercq R, Riegel P (Eds) - Précis de bactériologie clinique. 2 édition. Paris : Editions ESKA ; 2007 : 845-97, 1764 p.ème
3 | Guide pour la prévention et l'investigation des infections hospitalières à Streptococcus pyogenes 5. Ministère chargé de la santé, 2006.
4 | Circulaire DHOS/E 2/DGS/SD5C n° 2004-21 du 22 janvier 2004 relative au signalement des infections nosocomiales et à l’information des patients dans
les établissements de santé 6. Ministère chargé de la santé, 2004.
5 | Factor SH, Levine OS, Schwartz B, Harrison LH et al. - Invasive group A streptococcal disease : risk factors for adults. Emerg Infect Dis. 2003 ; 9 (8) : 970-77.
6 | TDR Strep A : Tests de Diagnostic Rapide des angines à Streptocoque du groupe A 7. Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM), 2003.
7 | Surveillance des infections invasives à Haemophilus influenzae, Listeria monocytogenes, Neisseria meningitidis, Streptococcus pneumoniae, Streptococcus agalactiae (B) et
Streptococcus pyogenes (A) en France métropolitaine. Données épidémiologiques 2010. Le réseau Epibac. InVS, 2012.
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Infection à Streptococcus suisMise à jour de la fiche
12/2014
Agent pathogène
Descriptif de l'agent pathogène
Réservoir et principales sources d'infection
Viabilité et infectiosité
Données épidémiologiques
Population générale
Milieu professionnel
Pathologie
Nom de la maladie
Transmission
Nom :
Streptococcus suis
Type d'agent Bactérie
Groupe de classement 2
Descriptif de l'agent :
Cocci à Gram positif du groupe Streptococcus : 35 sérotypes. Le sérotype 2 est le plus virulent et le plus prévalent en Europe.
Type de réservoir Animal
Porcs et sangliers (suidés).
Peut persister dans l'environnement contaminé (déjections, poussières...), surtout à basse température.
Principale(s) source(s) :
Bactérie présente de façon asymptomatique dans les amygdales du porc et du sanglier ainsi que dans les voies respiratoires supérieures et le tractus génital.
Vecteur :
Pas de vecteur
Viabilité, résistance physico-chimique :
Survie extérieure à l'hôte possible.
Sensible à de nombreux désinfectants, à l'hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70°, formaldéhyde et glutaraldéhyde.
Inactivé par la chaleur humide (121 °C pendant au moins 15 minutes) et par la chaleur sèche (160 °C pendant au moins 1 heure).
Infectiosité :
Dose infectante inconnue.
Zoonose ubiquitaire, maladie humaine très rare : 700 cas décrits à travers le monde, surtout en Chine et sud-est asiatique.
Travail au contact de porcs ou leur viande et viscères : éleveurs de porcs, vétérinaires, personnels d'abattoir et d'équarrissage, bouchers-charcutiers, équarrisseurs...
ou de sangliers : gardes-chasse...
En laboratoire :
Cas en laboratoire d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de cas publié.
Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de cas publié.
Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de cas publié.
Infection à Streptococcus suis
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La maladie
Populations à risque particulier
Immunité et prévention vaccinale
Immunité naturelle
Prévention vaccinale
Que faire en cas d'exposition ?
Définition d'un sujet exposé
Conduite à tenir immédiate
Mode de transmission :
La transmission à l'homme est rare. Elle concerne essentiellement les professionnels travaillant au contact de porcs malades ou de leur viande (éleveurs, vétérinaires,
bouchers, etc...)
Contact direct avec des porcs, ou par inoculation accidentelle ou souillure de lésions cutanées. S. suis se transmet essentiellement par l'exposition percutanée aux
liquides biologiques, inoculation accidentelle ou souillure de lésions cutanées, lors de contacts directs par manipulation de porcs ou de viande de porc infectée. La
présence de plaie non protégées favorise l'infection.
Quelques cas d'infection par voie respiratoire ou digestive n'ont pu être formellement exclus.
Pas de transmission interhumaine décrite à ce jour.
Période de contagiosité :
Inconnue, pas de transmission humaine rapportée.
Incubation :
La médiane est de 2 jours (3h - 14j).
Clinique :
Le tableau clinique habituel comporte un syndrome méningé fébrile et des arthralgies. Différentes formes cliniques associées ou non incluent : méningite, septicémie,
arthrite, spondylodiscite, endocardite, purpura fulminans.
La létalité est de l'ordre de 13-20 % pour les cas publiés. Les surdités séquellaires sont fréquentes chez les survivants. Un syndrome de choc toxique streptococcique
(SCTS) est possible.
Diagnostic :
Hémocultures, ponction lombaire.
Traitement :
Une étude, réalisée en 2005 dans le cadre du réseau de surveillance de l'antibiorésistance chez les bactéries pathogènes d'origine animale mis en place par l'Afssa et
la Direction générale de l'alimentation (DGAI), a montré que la majorité des souches était sensible aux bêta-lactamines (notamment pénicilline et ceftriaxone), mais
aussi à la vancomycine. Une résistance à la tétracycline (83.2 %), à l'érythromycine (20 %) et au chloramphénicol (3.3 %) est possible.
Terrain à risque accru d'acquisition :
Splénectomie, diabète, alcoolisme, cancer évolutif, maladies cardiaques structurelles.
Terrain à risque accru de forme grave :
Immunodéprimé, diabétique, corticothérapie au long cours.
Cas particulier de la grossesse :
Pas de donné disponible.
Inconnue
Vaccin disponible non
Pas de vaccin disponible
Sujet exposé par blessure ou souillure de lésion ou contact direct avec un animal infecté ou viande de porc.
Principales professions concernées :
Éleveurs de porcs, travailleurs en contact avec les porcs, chasse de sangliers, garde chasse.
Se laver les mains après exposition. En cas de plaie, désinfecter et couvrir avec un pansement imperméable.
En cas de projection dans les yeux, rincer immédiatement à l'eau potable.
Consulter un médecin en signalant sa profession.
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Evaluation du risque
Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
Prise en charge du sujet exposé
Mesures prophylactiques
Suivi médical
Pour l'entourage du sujet exposé
Démarche médico-légale
Déclaration / signalement
Réparation
Accident du travail
Maladie professionnelle
Eléments de référence
Consulter un médecin en signalant sa profession.
Le risque est difficile à quantifier en raison du caractère ubiquitaire du portage asymptomatique de S. suis chez le porc.
Type d'exposition :
Le risque apparaît plus important lorsqu'un animal est malade et qu'un gest contaminant (contamination sur une peau lésée) a eu lieu.
Pas de traitement prophylactique.
En cas de symptômes évocateurs (fièvre, céphalée, arthralgies), une hospitalisation s'impose pour la réalisation d'hémocultures et la mise en route d'un traitement
antibiotique (pénicilline).
En cas de grossesse :
Pas de mesure particulière rapportée.
Pas de transmission interhumaine, pas de recommandation particulière,
Déclaration obligatoire non
Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition.
Tableau Régime Général RG 92
Tableau Régime Agricole RA 55
Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise.
CNR
Centre national de référence Streptocoques
AP-HP Cochin
Service de Bactériologie
AP-HP - Groupe hospitalier Paris Centre
27 rue du Faubourg Saint Jacques
75 014 PARIS
Nom du responsable : Pr Claire POYART
Tél. : 01 58 41 15 61 (secrétariat) - 01 58 41 15 60 - 01 58 41 27 88
(adjointe)
www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus suis Page 4 / 4
Textes de référence
Pas de texte de référence.
Bibliographie
Accès à la liste des CNR
(adjointe)
Fax : 01 58 41 15 48
Courriel : claire.poyart@aphp.fr 1 // cnr.strep@cch.aphp.fr
1 mailto:claire.poyart@cch.aphp.fr
Site CNR Streptocoques : http://www.cnr-strep.fr/
Consultez le site Santé Publique France 2
2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et-
coordonnees-des-CNR
1 | Wertheim HF, Nghia HD, Taylor W, Schultsz C - Streptococcus suis : an emerging human pathogen. Clin Infect Dis. 2009 ; 48 (5) : 617-25.
2 | La recherche à l'Afssa. Une place originale et essentielle dans le dispositif français. AFSSA, 2005.
3 | François B, Gissot V, Ploy MC, Vignon P - Recurrent septic shock due to Streptococcus suis. J Clin Microbiol. 1998 ; 36 (8) : 2395.
4 | Durand F, Périno CL, Recule C, Brion JP et al. - Bacteriological diagnosis of Streptococcus suis meningitis. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. 2001 ; 7 (20) : 519-21.
5 | Bahloul H, Mofredj A, Mrabet A, Gineyt G et al. - Méningite à Streptococcus suis secondaire à une contamination orale ?. Méd Mal Infect. 2008 ; 38 (5) : 281-82.
6 | Marie J, Morvan H, Bertherlot-Hérault F, Sanders P et al. - Antimicrobial susceptibility of Streptococcus suis isolated from swine in France and from humans in
different countries between 1996 and 2000. J Antimicrob Chemother. 2002 ; 50 (2) : 201-09.
7 | Choi SM, Cho BH, Choi KH, Nam TS et al. - Meningitis caused by Streptococcus suis : case report and review of the literature. J Clin Neurol. 2012 ; 8 (1) : 79-82.
Rea infectiologie bis
Rea infectiologie bis
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  • 1. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestives Page 1 / 6 Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestivesMise à jour de la fiche 02/2015 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Nom : Entérobactéries productrices de ß-lactamases à spectre étendu (EBLSE), Entérobactéries productrices de Carbapénémases (EPC) et Entérocoques résistants à la Vancomycine (ERV). Synonyme(s) : Entérocoques résistants aux Glycopeptides (ERG). BMR digestives Type d'agent Bactérie Groupe de classement 2 Descriptif de l'agent : EBLSE : bacilles à Gram négatif, entérobactéries, commensales. Toutes les espèces d'entérobactéries peuvent être productrices de BLSE par insertion de matériel génétique sur un plasmide conférant une résistance aux pénicillines et aux céphalosporines de 3 génération (cefotaxime, ceftriaxone) ; EPC : bacilles Gram négatif, entérobactéries, commensales. Toutes les espèces d'entérobactéries peuvent être productrices de carbapénèmases, qui confèrent la résistance aux carbapénèmes (imipénème) mais les espèces les plus souvent retrouvées sont Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae et Enterobacter cloacae. ERV : cocci Gram positif, espèce Enterococcus faecium, commensale. Les EPC et les ERV sont classées comme des bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergentes (BHRe), dont le contrôle de la dissémination est impératif. e Type de réservoir Animal Environnement Homme Les BMR peuvent être présentes dans le tube digestif de l'homme et de l'animal (plus particulièrement les animaux d'élevage comme les volailles) mais également dans l'environnement (eaux usées notamment dans les pays en développement). Les mécanismes qui déterminent l'émergence et la dissémination des BMR sont connus. Il s'agit de l'apparition de la résistance d'une bactérie par acquisition de matériel génétique codant pour la résistance. Ce matériel génétique peut provenir de bactéries naturellement résistantes ou d'échanges de résistance entre bactéries de la même espèce ou d'espèces proches. La dissémination est ensuite assurée par transfert entre personnes par voie féco-orale ou manuportage, ingestion d'aliments ou d'eau contaminés. Les antibiotiques jouent un rôle dans l'émergence de la résistance, mais surtout dans l'amplification de la colonisation digestive des BMR, facilitant ainsi la dissémination et l'infection de la personne colonisée. La politique d'antibiothérapie dans la santé humaine et surtout animale ainsi que la gestion des effluents entraînent des concentrations d'antibiotiques élevées dans l'environnement. Les bactéries du tube digestif sont les plus exposées à ces antibiotiques et élaborent des mécanismes de résistance tels que la production de BLSE afin de survivre. Les personnes ayant voyagé à l'étranger ou ayant reçu une antibiothérapie récente sont de ce fait plus à risque d'être colonisées au niveau du tube digestif pas des BMR. Principale(s) source(s) : Les selles sont la principale source de BMR : le tube digestif contient environ 10 entérobactéries et 10 entérocoques par gramme de selles. Une personne colonisée par une BMR digestive en excrète de grandes quantités lors de l'émission de selles et peut s'infecter par ses propres germes, avec principalement des infections urinaires hautes ou basses chez la femme en situation communautaire, plus rarement des infections d'origine digestive. Cependant, tous les sites d'infection peuvent également être source de contamination. 8 6 Vecteur : Pas de vecteur. Viabilité, résistance physico-chimique : Les entérobactéries et les entérocoques se multiplient à des températures allant de 20 °C à 40 °C avec une température optimale de croissance de 37 °C. Ils sont détruits par la chaleur. Leur pH optimal est compris entre 6.5 et 7.5. Les produits hydro-alcooliques, les produits détergents-désinfectants utilisés en milieu hospitalier et les antiseptiques classiques les inactivent. Infectiosité : La dose infectieuse de BMR est inconnue.
  • 2. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestives Page 2 / 6 Population générale Milieu professionnel Pathologie Nom de la maladie Transmission La maladie EBLSE : - Milieu hospitalier : les EBLSE sont les BMR les plus fréquentes dans les hôpitaux français. En France, l'incidence des infections associées aux soins à EBLSE en 2012 était de 0.53 pour 1 000 journées d'hospitalisation (67 % dans les prélèvements urinaires). En 2012, 23.7 % des K. pneumoniae et 10.7 % des E. Coli isolés d'hémocultures étaient résistants aux céphalosporines de 3e génération. - Communautaire : si les infections sont encore assez rares en France, la colonisation par EBLSE digestives dans la communauté ne cesse d'augmenter depuis une dizaine d'année, passant de 0.6 % en 2006 à 6.1 % des volontaires sains en 2011. De plus, plus de la moitié des voyageurs français en zone intertropicale en reviennent porteurs d'EBLSE. EPC : - Milieu hospitalier : en 2012, moins de 1 % des K. pneumoniae isolées d'hémocultures étaient productrices de carbapénèmase. La plupart des EPC sont isolées chez des patients ayant un lien avec l'étranger. - Communautaire : les cas d'infection ou de colonisation à EPC sont exceptionnels en ville. ERV : - Milieu hospitalier : en 2012, 0.8 % des E. faecium isolés d'hémocultures étaient résistants aux glycopeptides. - Communautaire : les cas d'infection ou de colonisation à ERV sont exceptionnels en ville. EPC et ERV évoluent selon un mode sporadique (cas isolé) ou d'épidémies hospitalières limitées, souvent à partir d'un cas index exposé à l'étranger. Les professionnels de santé au contact des patients sont exposés aux BMR digestives. Cependant, plusieurs études montrent que le portage de BMR dans cette population est plus souvent secondaire à une exposition dans la communauté que dans un établissement de santé. Il n'y a pas de donnée épidémiologique sur le portage de BMR digestives chez les professionnels en contact avec les animaux d'élevage ou avec la viande issue de ces animaux. En laboratoire : Cas en laboratoires d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de donnée publiée. Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de donnée publiée. Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de donnée publiée. Infection ou colonisation à BMR digestives. Mode de transmission : Transmission par voie digestive (transmission féco-orale). Période de contagiosité : Durée du portage digestif de la BMR. Une concentration digestive élevée de la BMR semble associée à un risque de transmission plus élevé. Incubation : Variable selon le type d'infection. Clinique : Les BMR vont coloniser le tube digestif après ingestion. Si le sujet n'est plus en contact avec les réservoirs, la colonisation (portage) va ensuite disparaître en quelques semaines en l'absence de facteurs de risque de portage prolongé, notamment une exposition aux antibiotiques. Les infections à BMR sont rares en situation communautaire et surviennent quasi exclusivement chez des sujets préalablement colonisés dans leur tube digestif. Le plus souvent, le sujet est colonisé avec une BMR digestive sans jamais développer d'infection. Les BMR sont associées au même type d'infections que les bactéries sensibles de la même espèce mais leur traitement est plus complexe. Les entérobactéries (EBLSE, EPC) sont principalement responsables d'infections urinaires, de septicémies, d'infections digestives ou respiratoires. Les entérocoques (ERV) sont responsables d'endocardites, d'infections urinaires, d'infections cutanéo-muqueuses. Diagnostic : Mise en évidence d'une BMR dans un prélèvement à visée diagnostique avec tableau clinique en faveur d'une infection. La colonisation par une BMR digestive est révélée par la mise en évidence d'une BMR dans un dépistage rectal ou dans une coproculture. Traitement : Le traitement est à adapter en fonction du type d'infection et de l'antibiogramme, les BMR étant souvent résistantes à plusieurs familles d'antibiotiques en raison du caractère plasmidique de la résistance. Seules les infections requièrent un traitement ; les colonisations digestives ne doivent pas être traitées : la décolonisation digestive par antibiotiques non absorbables
  • 3. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestives Page 3 / 6 Populations à risque particulier Immunité et prévention vaccinale Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Evaluation du risque Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition Seules les infections requièrent un traitement ; les colonisations digestives ne doivent pas être traitées : la décolonisation digestive par antibiotiques non absorbables est inefficace. L'avis d'un référent antibiotique est fortement recommandé avant la mise en place d'un traitement. Un prélèvement de contrôle sera effectué au niveau du site infectieux pour vérifier l'efficacité de l'antibiothérapie. Terrain à risque accru d'acquisition : Sujets avec pathologies lourdes nécessitant des hospitalisations multiples, hospitalisation dans un service de réanimation, prise récente d'antibiotiques, hospitalisation à l'étranger, voyage à l'étranger. Terrain à risque accru de forme grave : Pas de terrain particulier. Cas particulier de la grossesse : L'antibiothérapie doit être adaptée chez la femme enceinte. Anticorps non protecteur. Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Professionnel en contact avec un sujet porteur (homme ou animal) ou avec un produit contaminé (viande crue) sans protection adéquate. Principales professions concernées : Personnels de santé, professionnels en contact avec des animaux d'élevage et professionnels travaillant dans les abattoirs de volailles, dans les cuisines. En milieu de soins, s'assurer que le patient source est bien isolé et insister sur l'importance de l'hygiène des mains. S'assurer du respect des règles d'hygiène autour du cas source : À l'hôpital et pour les intervenants de soins en ville : hygiène des mains par friction avec un produit hydro-alcoolique pendant la prise en charge d'un patient colonisé ou infecté et après contact avec son environnement ; gestion adaptée des excreta des sujets porteurs, désinfection du matériel utilisé pendant la prise en charge du sujet porteur. Éleveur, vétérinaire : hygiène des mains après contact avec les animaux ou leurs excréments. Cuisine, abattoirs : hygiène des mains et/ou changement de gants après contact avec de la viande crue, des carcasses et le plan de travail et les instruments utilisés pour la découpe. L'évaluation du risque est difficile car le portage de BMR ou BHRe chez un patient est souvent méconnu, la dose contaminante et la fréquence de contamination sont inconnues, et les expositions, fréquentes en milieu professionnel, le sont aussi dans la communauté. Le risque de colonisation digestive est minime si l'hygiène des mains est respectée après contact avec le sujet porteur et son environnement. En cas de portage digestif de BHRe chez un patient, il sera rappelé aux professionnels de santé exposés que le risque d'acquisition de la BHRe dans la flore digestive est faible, plus faible que celle du SARM (staphylocoque aureus résistant à la Méticilline) au plus fort de l'épidémie dans les années 1990. Type d'exposition : Les éléments suivants sont à prendre en considération face à un professionnel de santé exposé sans protection : - La durée de portage digestif est courte (quelques semaines) en l'absence de facteurs de risque (antibiothérapie) ; - En cas de portage digestif, le risque d'infection est très faible. Rappelons que les mesures drastiques de contrôle des BHRe sont prises pour limiter la transmission entre patients, plus à risque que les professionnels de santé, et pour empêcher leur dissémination dans notre système de santé.
  • 4. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestives Page 4 / 6 Prise en charge du sujet exposé Mesures prophylactiques Suivi médical Pour l'entourage du sujet exposé Démarche médico-légale Déclaration / signalement Réparation Accident du travail Maladie professionnelle Non Non Eléments de référence Hygiène des mains régulière. Pas d'indication à une prophylaxie antibiotique chez les sujets exposés. Pas d'indication à un dépistage, ni à un suivi pour les sujets exposés. En cas de colonisation à BMR digestives : pas de suivi en l'absence d'hospitalisation. En cas de grossesse : Pas de recommandation spécifique. Hygiène des mains régulière du sujet et de son entourage notamment avant de manger et après être allé aux toilettes. Déclaration obligatoire non Signalement à Santé Publique France 1 et l' ARS 2 des infections ou colonisations à BHRe (ERV et EPC) des sujets hospitalisés. 1 http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-associees-aux-soins/Surveillance-des-infections-associees-aux-soins- IAS/Enterobacteries-productrices-de-carbapenemases-EPC 2 https://www.ars.sante.fr/ Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition. Tableau Régime Général Tableau Régime Agricole Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise. CNR Centre national de référence Résistance aux antibiotiques CNR Coordonnateur CHRU de Besançon Laboratoire de Bactériologie CHU Jean Minjoz 3 boulevard Fleming 25 030 BESANCON CEDEX Nom du responsable : Pr Patrick PLESIAT Tél. : 03 70 63 21 09 - 03 70 63 21 24 (secrétariat) - 03 70 63 25 16 (laboratoire) Fax : 03 70 63 21 27 Courriel : cnr-pseudomonas@chu-besancon.fr - patrick.plesiat@univ-fcomte.fr CNR Laboratoires associés CHU Rennes Laboratoire de Bactériologie - Hygiène hospitalière
  • 5. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestives Page 5 / 6 Textes de référence Instruction DGOS/PF2/DGS/RI1/2014/08 du 14 Janvier 2014 relative aux recommandations pour la prévention de la transmission croisée des bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergentes 5. In : Légifrance. Ministère chargé de la santé, 2014. 5 http://circulaire.legifrance.gouv.fr/index.php?action=afficherCirculaire&hit=1&r=37839 Bibliographie Accès à la liste des CNR Laboratoire de Bactériologie - Hygiène hospitalière CHU Ponchaillou 2 rue Henri Le Guilloux 35 033 Rennes Cedex 9 Nom du responsable : Dr Vincent CATTOIR Tél. : 02 99 28 98 28 ou 42 76 (secrétariat) Fax : 02 99 28 41 59 Courriel : vincent/cattoir@chu-rennes.fr 3 3 mailto:cattoir-v@chu-caen.fr CHU Clermont-Ferrand Laboratoire de Bactériologie CHRU Gabriel Montpied 58 rue de Montalembert 63 003 CLERMONT-FERRAND CEDEX 1 Nom du responsable : Pr Richard BONNET Tél. : 04 73 75 17 93 ou 49 20 (secrétariat) Fax : 03 73 75 49 22 Courriel : rbonnet@chu-clermontferrand.fr AP-HP Bicêtre Laboratoire de Bactériologie - Hygiène Hôpitaux universitaires Paris-Sud 78 rue du Général Leclerc 94 275 LE KREMLIN BICETRE Nom du responsable : Dr Thierry NAAS Tél. : 01 45 21 20 19 (secrétariat) - 01 45 21 36 29 ou 29 86 Fax : 01 45 21 63 40 Courriel : thierry.naas@aphp.fr Site CNR Résistance aux antibiotiques : http://www.cnr-resistance- antibiotiques.fr/ Consultez le site Santé Publique France 4 4 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et- coordonnees-des-CNR 6 http://www.cclinparisnord.org/BMR/BMR2012.pdf 1 | Walsh TR, Weeks J, Livermore DM, Toleman MA - Dissemination of NDM-1 positive bacteria in the New Delhi environment and its implications for human health : an environmental point prevalence study. Lancet Infect Dis. 2011 ; 11 (5) : 355-62. 2 | Walsh F, Duffy B - The culturable soil antibiotic resistome : a community of multi-drug resistant bacteria. PLoS One. 2013 ; 8 (6) : e6557-77. 3 | Woerther PL, Burdet C, Chachaty E, Andremont A - Trends in human fecal carriage of extended-spectrum ß-lactamases in the community : toward the globalization of CTX-M. Clin Microbiol Rev. 2013 ; 26 (4) : 744-58. 4 | Arnaud I, Jarlier V - Surveillance des bactéries multirésistantes dans les établissements de santé français 6. Réseau BMR-Raisin. Données 2012. CCLIN Paris- Nord, 2012. 5 | Nicolas-Chanoine MH, Gruson C, Bialek-Davenet S, Bertrand X et al. - 10-Fold increase (2006-11) in the rate of healthy subjects with extended-spectrum ß- lactamase-producing Escherichia coli faecal carriage in a Parisian check-up centre. J Antimicrob Chemother. 2013 ; 68 (3) : 562-68. 6 | Ruppé E, Armand-Lefèvre L, Estellat C, El Miniai A et al. - Acquisition of carbapenemase-producting Enterobacteriaceae by healthy travellers to India, France, February 2012 to March 2013. Euro Surveill. 2014 ; 19 (14) : 1-4. 7 | Fournier S, Lepainteur M, Kassis-Chikhani N, Huang M et al. - Link between carbapenemase-producing Enterobacteria carriage and cross-border exchanges : eight-year surveillance in a large French multihospitals institution. J Travel Med. 2012 ; 19 (5) : 320-23. 8 | Adler A, Baraniak A, Izdebski R, Fiett J et al. - A multinational study of colonization with extended spectrum ß-lactamase-producing Enterobacteriaceae in healthcare personnel and family members of carrier patients hospitalized in rehabilitation centres. Clin Microbiol Infect. 2014 ; 20 (8) : O516-23. 9 | Tschudin-Sutter S, Frei R, Stephan R, Hächler H et al. - Extended-spectrum ß-lactamase (ESBL)-producing Enterobacteriaceae : a threat from the kitchen. Infect Control Hosp Epidemiol. 2014 ; 35 (5) : 581-84. 10 | Carbonne A, Coelez-Meyer C, Décade C, Farret D et al. - Vous êtes porteurs d'une bactérie multi-résistante aux antibiotiques (BMR) 7. CCLIN Paris-Nord, 2003. 11 | Aggoune M, Landriu D, Lebascle K, Novakova I et al. - Dépliant pour les porteurs d'une entérobactérie hautement résistante aux antibiotiques. 8CCLIN Paris-Nord. 2010. 12 | Birgand G, Le bascle K, Blanckaert K, Kadi Z et al. - V ous (ou l'un de vos proches) êtes porteur d'un entérocoque multirésistant aux antibiotiques (ERG ou ERV) 9. CCLIN Paris-Nord, 2008 . 8
  • 6. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à bactéries multi-résistantes (BMR) digestives Page 6 / 6 6 http://www.cclinparisnord.org/BMR/BMR2012.pdf 7 http://www.cclinparisnord.org/Guides/DepliantBMR2.pdf 8 http://www.cclinparisnord.org/Guides/PlaquettePATIENT_TotoR.pdf 9 http://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/cclin_arlin/cclinParisNord/2008_ERG_CCLIN.pdf
  • 7. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à coronavirus MERS-CoV Page 1 / 5 Infection à coronavirus MERS-CoVMise à jour de la fiche 01/2015 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Population générale Milieu professionnel Nom : Coronavirus MERS-CoV (Middle East respiratory syndrome coronavirus). Synonyme(s) : HCoV-EMC (Human Coronavirus - Erasmus Medical Center). NCoV (Novel Coronavirus). Type d'agent Virus Groupe de classement ... Descriptif de l'agent : Virus à ARN de la famille des Coronaviridae, genre bêta-coronavirus. Virus enveloppé de grande taille, simple brin d'ARN. Les coronavirus font partie d'une large famille incluant des virus responsables de simples rhumes mais aussi, le plus connu, SRAS induit par le virus SARS-CoV, qui a provoqué une épidémie de "pneumonie atypique" ayant causé la mort de 800 personnes dans le monde en 2013. Seul le Coronavirus MERS-CoV sera traité ici. Ce nouveau Coronavirus est une souche particulière jamais encore identifiée chez l'homme, apparue en 2012 en Arabie Saoudite, non encore classé. Type de réservoir Animal Homme Les connaissances sont encore limitées concernant le réservoir du virus : l'homme peut être retenu du fait de cas de transmission inter-humaine. D'autre part, certaines études ont mis en évidence que les dromadaires pouvaient être une source d'infection pour l'homme. Des virus très proches ont également été détectés chez les chauves-souris. Principale(s) source(s) : Sécrétions des voies aériennes supérieures et inférieures des patients. Le virus peut éventuellement être retrouvé également dans le sang, les urines et les selles. Vecteur : Pas de vecteur Viabilité, résistance physico-chimique : Pas de donnée spécifique à MERS-CoV, néanmoins, les Coronavirus, sont classiquement sensibles à l'hypochlorite de sodium à 0,1 %, aux composés organochlorés à 0,1 %, aux iodophores à 10 %, à l'éthanol à 70 % et au glutaraldéhyde à 2 %. Résistants aux composés d'ammonium quaternaire à 0,04 % et aux dérivés phénoliques. Infectiosité : Dose infectante inconnue. Globalement au 17/01/2015, 956 cas dont 351 sont décédés, ont été notifiés à l'OMS. Âge médian = 56 ans et prédominance masculine. À ce jour, seuls les pays de la Péninsule Arabique ont rapporté des cas primaires autochtones. Les cas identifiés dans d'autres pays sont tous des cas qui ont été exposés dans la Péninsule Arabique, ou des cas secondaires à ces cas importés. En France, deux patients infectés par le MERS-CoV ont été identifiés, en mai 2013. Le premier patient avait effectué un séjour touristique aux Émirats Arabes Unis dans les 14 jours précédant les signes cliniques. Les investigations menées autour de ce patient décédé ont permis d'identifier, parmi les contacts, un autre cas de MERS-CoV. Les données sont susceptibles d'évoluer en fonction des connaissances et de la situation épidémiologique. Elles seront alors réactualisées au regard des nouvelles données, recommandations et publications.
  • 8. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à coronavirus MERS-CoV Page 2 / 5 Pathologie Nom de la maladie Transmission La maladie Populations à risque particulier Plusieurs cas rapportés parmi des professionnels de santé en Arabie Saoudite, certains asymptomatiques autour des cas symptomatiques. En laboratoire : Cas en laboratoires d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de donnée. Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de donnée. Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de donnée. Infection à Coronavirus MERS-CoV Synonyme(s) : Middle East respiratory syndrome (MERS) Mode de transmission : La transmission de personne à personne est possible, bien que limitée résultant d'un contact rapproché prolongé (même pièce à moins de deux mètres). Le R0 est estimé entre 0,6 et 0,7, d'où un risque épidémique humain faible. La transmission se fait principalement : - par l'intermédiaire des gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures générées par la toux, les éternuements ou la parole d'un sujet infecté, soit par contact des muqueuses ORL avec les secrétions d'un sujet atteint ; - par des mains ou un support inerte souillé par des sécrétions des voies aériennes supérieures. La transmission par aérosols ne peut être totalement éliminée. Période de contagiosité : Période de contagiosité inconnue. Incubation : Évaluée à 5,2 jours en moyenne (de 1 à 14 jours). Clinique : Symptômes d'une infection respiratoire aiguë et grave avec : fièvre, diarrhée initiale (inconstante) pendant les premiers jours puis, toux, dyspnée, essoufflement et difficultés respiratoires. Plusieurs patients ont également développé une insuffisance rénale aigue, ou d'autres atteintes viscérales (péricardites...). Les manifestations cliniques initiales ne sont pas toujours typiques d'infection respiratoire aiguë fébrile sévère. Diagnostic : Biologique : Les premiers prélèvements doivent être réalisés le plus précocément possible et répétés au bout de 4 jours d'évolution clinique s'ils se sont révélés négatifs pour le MERS-CoV. PCR sur prélèvement pharyngé et de préférence sur des prélèvements profonds : sécrétions bronchiques, crachats induits, aspirations par fibroscopie bronchique, LBA (lavage broncho alvéolaire) (meilleure sensibilité). Le virus peut éventuellement être retrouvé également dans : - le sang : prélèvement de sang sur tube sec systématique et si possible sur EDTA ; - les urines ; - les selles : prélèvement de selles ou écouvillonnage rectal en cas de diarrhée Radiologique : Pneumopathie intertitielle bilatérale dans 77 à 100 % des cas. Traitement : Pas de traitement spécifique. Terrain à risque accru d'acquisition : Immunodépression. Terrain à risque accru de forme grave : Immunodépression et maladies chroniques. Cas particulier de la grossesse : Pas de donnée.
  • 9. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à coronavirus MERS-CoV Page 3 / 5 Immunité et prévention vaccinale Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Evaluation du risque Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition Selon les caractéristiques du sujet exposé Prise en charge du sujet exposé Mesures prophylactiques Suivi médical Pas de donnée. Inconnue. Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Personne ayant été en contact proche avec un cas pendant la période des symptômes (même pièce et à moins de 2 mètres). Principales professions concernées : Soins aux malades atteints de MERS CoV. S'assurer de la mise en place des précautions complémentaires d'hygiène autour du cas index : association de précautions complémentaires de type "air" et de précautions complémentaires de type "contact". Recenser d'éventuelles autres personnes exposées. Vérifier l'absence de symptôme : en cas de symptômes : il est recommandé de contacter immédiatement son médecin en signalant les symptômes et l'exposition (sujet atteint, voyage en péninsule Arabique). Remettre un masque chirurgical à la personne exposée, à porter en cas d'apparition de symptômes respiratoires. Définition de cas : Cas possible : Cas confirmé : Cas possible avec prélèvements indiquant la présence du nouveau Coronavirus MERS-CoV Produit biologique : issu des voies aériennes supérieures et inférieures des patients. 1 | Toute personne ayant voyagé ou séjourné dans les pays de la péninsule Arabique ou voisins*, qui, au cours des 14 jours après son retour, a présenté : des signes cliniques et/ou radiologiques de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ou d'infection parenchyme pulmonaire ; avec une fièvre ⩾ 38°C et de la toux, sans autre étiologie identifiée pouvant expliquer la pathologie. 2 | Tout contact (ex. : famille, soignants) d'un cas possible ou confirmé, ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant le dernier contact avec le cas possible / confirmé pendant que ce dernier était malade (i.e symptomatique). Type d'exposition : Projection de gouttelettes, contact. Plus le contact est proche et prolongé, plus le risque est élevé ; Tenir compte aussi de la gravité du cas index : les formes peu ou asymptomatiques seraient moins contagieuses. Risque particulier : risque accru en cas d'immuno-dépression ; Néant.
  • 10. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à coronavirus MERS-CoV Page 4 / 5 Pour l'entourage du sujet exposé Démarche médico-légale Déclaration / signalement Réparation Accident du travail Maladie professionnelle Non Non Eléments de référence Le médecin traitant du sujet exposé doit être prévenu. Surveillance clinique pendant 14 jours suivant le dernier contact : apparition de toux, fièvre (prendre la température 2 fois par jour). Aucun prélèvement n'est requis tant que le sujet reste asymptomatique. En cas d'apparition de symptômes : - placer immédiatement le masque chirurgical et éviter tous contacts rapprochés ; - prévenir le médecin traitant et soit le contact, soit le médecin traitant appelle immédiatement le SAMU : la personne ne sera pas orientée d'emblée vers les urgences (sauf signes de gravité) afin d'éviter le contact avec d'autres patients, dans l'attente du classement du cas par l'ARS et l'InVS (Santé Publique France). En cas de grossesse : Pas de recommandation spécifique. Pas de risque de contamination de l'entourage d'un sujet exposé non symptomatique. Déclaration obligatoire non Signalement Agence régionale de Santé 1 (ARS) / Santé Publique France 2 (InVS) 1 https://www.ars.sante.fr/ 2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-associees-aux-soins/Signalement-et-alertes/Signalement-externe-des-infections- nosocomiales Déclaration d'AT en cas d'AES. Tableau Régime Général Tableau Régime Agricole Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise. CNR Centre national de référence virus des infections respiratoires (dont la grippe) CNR Coordonnateur Institut Pasteur Unité de Génétique Moléculaire des Virus à ARN Département de Virologie 25-28 rue du Docteur Roux 75 724 PARIS CEDEX 15 Nom du responsable : Pr Sylvie VAN DER WERF Tél. : 01 45 68 87 25 (secrétariat) - 01 45 65 87 22 Fax : 01 40 61 32 41 Courriel : sylvie.van-der-werf@pasteur.fr // grippe@pasteur.fr CNR Laboratoires associés Hospices Civils de Lyon (HCL) Laboratoire de Virologie Institut des Agents Infectieux Groupement Hospitalier Nord 103 Grande Rue de la Croix-Rousse Nom du responsable : Pr Bruno LINA Tél. : 04 72 07 10 20 - 04 72 07 11 42 (secrétariat) Fax : 04 72 00 37 54
  • 11. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à coronavirus MERS-CoV Page 5 / 5 Textes de référence Infections dues au nouveau coronavirus MERS-CoV 4. Actualisation des recommandations. Avis du 30 octobre 2013. Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), 2013. 4 http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=384 Bibliographie Accès à la liste des CNR Fax : 04 72 00 37 54 Courriel : bruno.lina@chu-lyon.fr // bruno.lina@univ-lyon1.fr // ghe.grippe-france- sud@chu-lyon.fr Institut Pasteur de Guyane Laboratoire de Virologie 23 avenue Pasteur BP 6010 97 306 CAYENNE CEDEX Nom du responsable : Dr Dominique ROUSSET Tél. : 05 94 29 26 09 - laboratoire : 05 94 29 58 27 - secrétariat : 05 94 29 58 16 Fax : 05 94 29 58 09 Courriel : drousset@pasteur-cayenne.fr Site CNR Virus des infections respiratoires (dont la grippe) : https://www;pasteur.fr/fr/sante-publique/cnr/les-cnr/virus-influenzae-grippe Consultez le site Santé Publique France 3 3 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux- de-reference/Liste-et-coordonnees-des-CNR 5 http://invs.santepubliquefrance.fr//%20fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Infections-respiratoires/Infection-a-coronavirus/Infection-a-nouveau-coronavirus- MERS-CoV 1 | Azhar EI, El-Kafrawy SA, Farraj SA, Hassan AM et al. - Evidence for camel-to-humain transmission of MERS coronavirus. N Eng J Med. 2014 ; 370 (26) : 2499-505. 2 | Assiri A, McGeer A, Perl TM, Price CS et al. - Hospital outbreak of Middle East respiratory syndrome coronavirus. N Engl J Med. 2013 ; 369 (5) : 407-16. 3 | Infection à nouveau coronavirus (MERS-CoV) 5. Dossier thématique. Santé Publique France, 2016. 4 | Coronavirus (MERS-COV) 6. Ministère chargé de la santé, 2015 . 6 http://social-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus-213041
  • 12. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Cytomégalovirus Page 1 / 5 Infection à CytomégalovirusMise à jour de la fiche 12/2015 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Population générale Milieu professionnel Pathologie Nom de la maladie Nom : Cytomégalovirus Synonyme(s) : CMV Type d'agent Virus Groupe de classement 2 Descriptif de l'agent : Virus à ADN du groupe herpès, pourvu d'une enveloppe dérivée de la membrane nucléaire des cellules infectées. Type de réservoir Homme Strictement humain. Vecteur : Pas de vecteur Viabilité, résistance physico-chimique : Survie : perd rapidement son pouvoir infectant mais survit quelques temps (quelques heures à 7 jours) sur les supports inertes secs. Inactivation : virus fragile, il est détruit par l'ébullition, l'eau de Javel diluée, les agents chimiques de désinfection usuelle et également le savon. Moyens physiques : inactivité par la chaleur (56°C pendant 30 minutes) ; serait résistant à la congélation à - 80°C mais inactivé par des cycles de congélation- décongélation. Infectiosité : Dose infectieuse : inconnue. Contagiosité importante. Maladie répartie dans le monde entier. L'infection évolue sur le mode endémique. En France, une étude de séroprévalence menée en 2010, a montré que 41,9 % des 15-49 ans étaient séropositifs pour le CMV. Plusieurs études ont estimé la prévalence de l'immunité anti-CMV entre 43 et 51 % chez la femme enceinte en début de grossesse. Parmi les femmes séronégatives, 0,6 à 1,4 % font une primo- infection à CMV pendant la grossesse. L'infection materno-fœtale à CMV est la plus fréquente et touche 0,5 à 2 % des nouveau-nés. Les études menées ne retrouvent pas de risque accru parmi les professionnels de santé. En revanche, plusieurs études montrent une séropositivité plus fréquente chez les personnels de crèche, comparés à des témoins. En laboratoire : Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Aucun cas de contamination professionnelle en laboratoire d’analyses n’a été publié. Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de cas publié. Cas historiques publiés avant 1985 : Néant. Infection à cytomégalovirus
  • 13. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Cytomégalovirus Page 2 / 5 Transmission La maladie Populations à risque particulier Synonyme(s) : Infection à CMV Mode de transmission : Transmission inter humaine stricte : - transmission par l'intermédiaire des gouttelettes de sécrétions oro-pharyngées le plus souvent, - par contact des muqueuses avec des mains souillées par des liquides biologiques infectés (urines, salive...) ou, plus rarement, par un support inerte fraîchement souillé, - par transfusion de sang non-déleucocyté (rare), greffes d'organes ou de moelle, - transmission sexuelle (sperme, glaire), - transmission materno-fœtale, - transmission post-natale par allaitement. Période de contagiosité : De plusieurs jours à plusieurs semaines, voire des mois chez les jeunes enfants et les immunodéprimés. L'excrétion du virus peut durer plusieurs années après une infection néo-natale et être fluctuante. Incubation : De 20 à 60 jours, 30 jours en moyenne. Clinique : - Le plus souvent, formes inapparentes chez le nourrisson, l'enfant et l'adulte jeune immunocompétent (90 %). - Fièvre isolée de l'adulte jeune : fièvre isolée en plateau entre 38°C et 40°C avec ou sans frisson, prolongée (entre 15 jours et 3 mois), accompagnée d'une asthénie, d'arthralgies, de céphalées, d'une pharyngite et d'un amaigrissement. Biologiquement : syndrome mononucléosique associé à une thrombopénie et cytolyse hépatique. - Autres manifestations isolées possibles : pneumopathie interstitielle (6 % des formes symptomatiques), polyradiculonévrite de Guillain-Barré... Diagnostic : 1 | Recherche directe du virus PCR CMV : amplification d'ADN du virus à partir de prélèvement de sang mais peut aussi être réalisée sur urines, salive, LCR, liquide amniotique. Technique standardisée, rapide, de plus en plus utilisée (surtout pour la recherche de CMV dans le liquide amniotique). Antigénémie pp65 : Examen permettant la surveillance de la charge virale très intéressant chez les transplantés ou les patients atteints du SIDA, dans l'indication du traitement pré-emptif (état d'infection biologique sans signe clinique). L'antigénémie est presque totalement remplacée dans cette indication par la PCR Quantitative en temps réel, standardisée, qui mesure la charge virale en copies de génome par millilitre ou en unités internationales. Isolement viral dans le sang (méthode de référence) ou les urines par cultures sur des fibroblastes humaines, technique lente réservée aux laboratoires spécialisés, permet l'isolement des souches pour étude épidémiologique ou antivirogramme. 2 | Recherche indirecte Sérologie : la recherche d'IgG anti-CMV permet de connaître le statut sérologique d'un sujet vis-à-vis de l'infection et de dépister une éventuelle séroconversion. La découverte d'IgM fait suspecter une infection récente mais les IgM peuvent être présentes dans des infections anciennes ou lors des réactivations. Mesure de l'avidité de l'IgG pour l'antigène viral : permet de préciser le caractère récent ou ancien de la primo-infection au virus. Test utile chez la femme enceinte : la détection d'une faible avidité des IgG anti-CMV (index < 30 %) indique que l'infection date de moins de 3 mois, alors que la détection d'une forte avidité (index > 60-70 %) indique une infection datant de plus de 3 mois. Entre les deux, difficile de conclure. Traitement : Traitement symptomatique chez le sujet immunocompétent : antipyrétiques. Les traitements antiviraux ne sont utilisés que dans des cas particuliers (immunodéprimés, transplantés) à visée curative ou préventive. Terrain à risque accru d'acquisition : Une réactivation est beaucoup plus fréquente chez l'immunodéprimé. Terrain à risque accru de forme grave : Immunodéprimés (infection VIH, greffes d'organes ou de moelle) : développent une maladie à CMV : atteintes hépatiques, gastro-intestinales, rétinites, encéphalites. Cas particulier de la grossesse : La contamination d'une femme enceinte par le CMV au cours de sa grossesse ne provoque pas de conséquence grave habituellement chez la mère. En revanche, elle risque de transmettre le virus à l'enfant. En cas de primo-infection maternelle, le taux de transmission au fœtus est de 30 à 40 %. En cas de récurrence ou de ré- infection, le risque de transmission est faible, de l'ordre de 1 à 3 %. La co-infection par le VIH augmente le risque de transmission.
  • 14. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Cytomégalovirus Page 3 / 5 Immunité et prévention vaccinale Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Evaluation du risque Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition Selon les caractéristiques du sujet exposé Prise en charge du sujet exposé Mesures prophylactiques Suivi médical L'infection fœtale est symptomatique dans 10 à 15 % de ces cas. Parmi ces fœtus, 30-40 % présenteront des séquelles graves. Il est difficile de préciser avec certitude le risque au sein de cette population de fœtus symptomatiques en prénatal en dehors de certaines anomalies cérébrales majeures. En cas d'infection asymptomatique à l'échographie, le risque de séquelles mineures à type de surdité est de l'ordre de 5 à 15 %, associée ou non à des anomalies du développement psychomoteur. Le risque de retard mental isolé ou de troubles visuels paraît exceptionnel. Les formes congénitales peuvent être de gravités différentes : - Mort fœtale in utero par infection massive (exceptionnelle). - Maladie congénitale des inclusions cytomégaliques : avec prématurité ou dysmaturité, ictère, purpura ecchymotique, convulsion, paralysies, microcéphalie, choriorétinite, pneumopathie interstitielle ; le pronostic est sévère : mortalité, séquelles neuropsychiques lourdes. - Formes congénitales inapparentes avec excrétion urinaire prolongée de CMV et possibilité de séquelles neuro-sensorielles : retard psycho-moteur, surdité. Immunité durable, mais des réactivations asymptomatiques peuvent survenir. En effet, après une primo-infection, le virus reste latent dans les monocytes, les cellules endothéliales vasculaires et peut être à l'origine de récurrences le plus souvent sans gravité pour le fœtus mais pouvant être très graves chez l'immunodéprimé. Par ailleurs, une primo-infection n'empêche pas une ré- infection avec une souche différente. Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Personne ayant eu un contact étroit avec une personne excrétrice de CMV. Principales professions concernées : Soins de "maternage" au contact d'enfants de moins de 3 ans, contact étroit avec des personnes excrétrices de CMV (kinésithérapie respiratoire, soins chez des transplantés ou immunodéprimés). Rechercher une éventuelle grossesse et les autres femmes enceintes éventuellement exposées. 20 à 60 % des enfants gardés en crèche au cours de la 1ère année de vie sont excréteurs asymptomatiques. La fréquence d'excrétion diminue fortement au-delà de 18 mois, cependant, jusqu'à 20 % des enfants de moins de 3 ans en population générale peuvent excréter du CMV. Produit biologique : sécrétions oro-pharyngées, urines, salive, larmes sont potentiellement infectants. Type d'exposition : Contact rapproché avec les liquides biologiques des enfants ou de patients excréteurs de CMV. Risque particulier en cas de grossesse. (Cf population à risque particulier) - Pas d'indication à une prophylaxie antivirale en raison des effets secondaires multiples du traitement et de l'embryofoetotoxicité ; - Pas d'indication à la perfusion d'Ig anti-CMV, inconstamment efficaces. En dehors des femmes enceintes, pas de suivi mais rappeler l'importance des mesures de prévention notamment pour les personnels féminins en âge de procréer
  • 15. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Cytomégalovirus Page 4 / 5 Pour l'entourage du sujet exposé Démarche médico-légale Déclaration / signalement Réparation Accident du travail Maladie professionnelle Non Non Eléments de référence En dehors des femmes enceintes, pas de suivi mais rappeler l'importance des mesures de prévention notamment pour les personnels féminins en âge de procréer en contact avec de jeunes enfants et/ou mères de jeunes enfants : éviter les contacts avec les liquides biologiques (urine, salive...) se laver fréquemment les mains ou friction avec une solution hydro-alcoolique, notamment lors des changes ou de la toilette ; éviter le partage d'objets tels cuillères, jouets. Pour les femmes enceintes, dans le contexte actuel des connaissances, le dépistage sérologique systématique de l'infection à CMV n'est pas justifié (y compris pour les professionnels exposés) ANAES 2004. Rappeler l'importance des mesures d'hygiène. Pour les femmes enceintes dont la sérologie serait connue comme séronégative : - Il n'y a pas d'indication à un suivi sérologique ni indication d'éviction mais il est conseillé de limiter au maximum les contacts avec les liquides biologiques durant toute la grossesse et de respecter les mesures d'hygiène. - Si une surveillance est vivement souhaitée par la femme : il n'y a pas de consensus actuel sur ses modalités : à voir, au cas par cas avec le gynécologue-obstétricien. En cas de grossesse : Limiter autant que possible le contact avec les urines, la salive, les larmes des enfants de moins de 3 ans ou des patients excréteurs : lavage soigneux des mains à l'eau et au savon ou utilisation de solution hydroalcoolique pour une désinfection des mains après tout contact avec un liquide biologique. Pas de recommandation particulière. Déclaration obligatoire non Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition. Tableau Régime Général Tableau Régime Agricole Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise. CNR Centre national de référence Herpèsvirus CNR Coordonnateur CHU de Limoges Laboratoire de Bactériologie - Virologie - Hygiène Centre de biologie et de recherche en Santé CHU Dupuytren 2 avenue Martin Luther King 87 042 LIMOGES Cedex Nom du responsable : Pr Sophie ALAIN Tél. : 05 55 05 67 28 - Secrétariat : 05 55 05 67 24 - ARC : 05 55 05 39 51 Fax : 05 55 05 67 22 Courriel : sophie.alain@chu-limoges.fr - sophie.alain@unilim.fr Site : http://www.unilim.fr/cnr-cytomegalovirus/ CNR laboratoires associés AP-HP Necker Laboratoire de Virologie Hôpital Necker-enfants malades 149 rue de Sèvres 75 743 PARIS CEDEX 15 Nom du responsable : Dr Marianne LERUEZ-VILLE Tél. : 01 44 49 49 62 ou 07 Fax : 01 44 49 49 60
  • 16. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Cytomégalovirus Page 5 / 5 Textes de référence Avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France section des maladies transmissibles du 08 Mars 2002 Relatif aux recommandations pour la prévention de l'infection à cytomégalovirus chez les femmes enceintes 3. Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), 2002. 3 http://www.hcsp.fr/docspdf/cshpf/a_mt_080302_CMV_grossesse.pdf Evaluation de l'intérêt du dépistage de l'infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte en France. 4 Haute Autorité de Santé (HAS), 2004. 4 https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_272378/evaluation-de-linteret-du-depistage-de-l-infection-a-cytomegalovirus-chez-la-femme-enceinte-en-france Bibliographie Accès à la liste des CNR Fax : 01 44 49 49 60 Email : marianne.leruez@aphp.fr 1 1 mailto:marianne.leruez@nck.aphp.fr AP-HP Pitié-Salpêtrière Laboratoire de Virologie Bâtiment CERVI Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière 83 boulevard de l'Hôpital 75 651 PARIS CEDEX 13 Nom du responsable : Dr David BOUTOLLEAU tél : 01 42 17 72 89 - 01 42 17 74 01 - Fax : 01 42 17 74 11 Courriel : david.boutolleau@aphp.fr Site CNR Herpèsvirus : en cours Consultez le site Santé Publique France 2 2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et- coordonnees-des-CNR 5 http://www.phac-aspc.gc.ca/lab-bio/res/psds-ftss/cytomegalovirus-fra.php 6 http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=306 7 http://www.invs.sante.fr/publications/2007/cmv_grossesse/index.html 1 | Cytomégalovirus. Fiche technique santé-sécurité. Agents pathogènes 5. Agence de la santé publique du Canada, 2011. 2 | Leroux MC, Reinert P, Boucher J, Lasry S - Diffusion du cytomégalovirus en crèche. Arch Pédiatr. 2002 ; 9 (Suppl 2) : 271-73. 3 | Boussemart T, Baudon JJ, Garbarg-Chenon A, Costil J - Cytomégalovirus, grossesse et risque professionnel. Arch Pédiatr. 1998 ; 5 (1) : 24-26. 4 | Survenue de maladies infectieuses dans une collectivité. 6 Conduites à tenir. Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), 2012. 5 | Lepoutre A, Antona D, Fonteneau L, Halftermeyer-Zhou F et al. - Séroprévalence des maladies à prévention vaccinale et de cinq autres maladies infectieuses en France. Résultats de deux enquêtes nationales 2008-2010. Bull Epidémiol Hebd. 2013 ; 41-42 : 526-34. 6 | Parent du Châtelet I, Lévy-Bruhl D - Enquête sur les infections congénitales à cytomégalovirus détectées pendant la grossesse ou à la naissance en France métropolitaine 7. Santé Publique France, 2007.
  • 17. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Hantavirus Page 1 / 5 Infection à HantavirusMise à jour de la fiche 01/2017 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène 1, 2 Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Population générale Milieu professionnel Nom : Virus Puumala (Hantavirus) Synonyme(s) : Fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR) Type d'agent Virus Groupe de classement 2 Descriptif de l'agent : Les virus Puumala (PUUV), Seoul, Tula et Dobrova-Belgrade appartenant au genre Hantavirus dans la famille des Bunyaviridae (virus enveloppé à ARN monocaténaire tri-segmenté de polarité négative) sont responsables en Europe, chez l’homme de fièvres hémorragiques avec syndrome rénal (FHSR) plus ou moins graves. Seuls les trois premiers virus cités ont été décrits en France continentale. Si les virus Seoul et Tula sont peu fréquemment détectés chez l'homme, en France métropolitaine, une centaine de cas de "néphropathie épidémique", forme atténuée de FHSR, due à PUUV sont rapportés en moyenne annuellement. Seul le virus Puumala est traité dans cette fiche ( 3). Des hantavirus circulent également sur le continent américain et sont responsables surtout d'une autre forme de pathologie grave appelée syndrome cardio- pulmonaire. Ainsi, le virus Maripa a été responsable en Guyane de 4 cas dont 3 mortels. Dans l'Océan Indien, le virus Thailand a été détecté chez des rats noirs à Mayotte mais le caractère zoonotique de ce virus n'est pas confirmé. Type de réservoir Animal Le réservoir de PUUV est le rongeur sauvage Myodes glareolus (synonyme : Clethrionomys glareolus), communément appelé campagnol roussâtre. Principale(s) source(s) : Les campagnols roussâtres infectés présentent à vie une infection inapparente et excrètent pendant plusieurs mois après l'infection le virus en grande quantité dans leurs urines, leurs selles et leur salive. La source de contamination provient généralement des déjections de rongeurs infectés. Vecteur : Pas de vecteur Viabilité, résistance physico-chimique : Le virus est sensible à la dessiccation. En milieu humide, il est infectieux 5 à 11 jours à 23 °C et jusqu'à 18 jours à + 4 °C. Il le reste pour des années à des températures de - 20 °C mais est inactivé dans les 24 heures à 37 °C et partiellement à l'état sec après 1 heure à 56 °C. Ce pouvoir infectieux est conservé pour un pH compris entre 7 et 9 ( 5). Infectiosité : Dose infectieuse inconnue. Ce virus touche principalement la population active et principalement des hommes (sexe ration M/F 3,6 pour les dix dernières années). Le campagnol roussâtre a une aire de répartition vaste, allant du nord de l’Espagne et de l’Italie, jusqu’à la limite de la toundra en Russie et Scandinavie. Ce rongeur fréquente les milieux boisés, les roselières et les haies, en plaine, ne grimpant en montagne que dans le sud de son aire de répartition. Ce rongeur est présent partout en France continentale excepté sur le pourtour méditerranéen. Pourtant, les cas humains d’ infection par PUUV sont détectés seulement dans le quart nord-est du pays, avec des foyers de transmission plus actifs comme le nord des Ardennes, l'Avesnois, le nord et le centre de l'Aisne, le sud de l'Oise, le Doubs et le Jura, où des poussées épidémiques peuvent survenir. Une centaine de cas de "néphropathie épidémique", forme atténuée de FHSR, due à PUUV sont rapportés en moyenne annuellement. Lors des années de pullulation du campagnol roussâtre, la prévalence d'infection par ce virus chez les rongeurs est très élevée, pouvant atteindre 60 % chez les animaux capturés, entraînant une forte contamination du milieu extérieur. Bien que des cas soient régulièrement détectés tout au long de l'année, des pics de détection sont observés à la fin du printemps et/ou de l'automne ( 4). Cas décrits notamment chez des forestiers, agriculteurs et ouvriers du bâtiment.
  • 18. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Hantavirus Page 2 / 5 Pathologie Nom de la maladie Transmission La maladie Populations à risque particulier Cas décrits notamment chez des forestiers, agriculteurs et ouvriers du bâtiment. En 2005, sur 106 observations, on retrouve 46 % des contaminations d’origine professionnelle chez les hommes et 12,5 % chez les femmes. En laboratoire : Cas en laboratoire d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de cas publié. Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Cas décrits liés à la manipulation de rongeurs infectés ou lors de la manipulation de cultures (aérosolisation). Cas historiques publiés avant 1985 : Cas décrits liés à la manipulation de rongeurs infectés. Fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR) Synonyme(s) : Néphropathie épidémique, infection à Hantavirus Mode de transmission : La contamination se fait surtout par voie aérienne, par inhalation des aérosols de poussières contaminées par des excrétas de campagnols infectés. La contamination peut éventuellement se faire par contact des muqueuses ou de la peau lésée avec des matières infectieuses. Elle se produit plus rarement par morsure. À l’heure actuelle, aucun cas de transmission interhumaine n’a été décrit. Période de contagiosité : Sans objet. Incubation : Elle peut varier de 3 jours à 6 semaines, mais la valeur médiane est de 2 à 3 semaines. Clinique : On observe une phase fébrile, tout d’abord aiguë, avec une fièvre atteignant 39 °C - 40 °C (de 2 à 4 jours), suivie par une fébricule à 38 °C (de 2 à 4 jours), le patient devenant ensuite apyrétique. Il s’y associe un syndrome pseudo-grippal initial, puis un syndrome algique résistant aux antalgiques habituels, avec des céphalées, lombalgies, douleurs abdominales, douleurs thoraciques, articulaires, voire dentaires. Une douleur focalisée sur un organe peut tromper sur le diagnostic. Les troubles de l’accommodation sont très évocateurs de la maladie. Ils sont présents dans 40 % des cas, mais sont souvent fugaces. Une insuffisance rénale s’installe secondairement dans 57 % des cas, pouvant aller jusqu’à une insuffisance rénale aiguë oligo-anurique, justifiant des séances de dialyse rénale. Thrombopénie et atteinte hépatiques sont fréquemment observées. La guérison se fait généralement sans séquelle, parfois après plusieurs semaines d’asthénie résiduelle. Cependant, dans de rares cas, il y a apparition de complications sévères, qui peuvent être mortelles, comme l’apparition de symptômes hémorragiques, associés ou non à une insuffisance rénale aiguë, ou de troubles neurologiques (coma, etc). Toutefois, la létalité n'est que de 0,1 à 0,2 %. Diagnostic : 1. Il repose sur des techniques, soit moléculaires, permettant de détecter l'ARN viral, soit sérologiques, permettant de détecter des IgM et des IgG spécifiques. Le virus est détectable chez quasiment tous les patients au moins pendant la première semaine de maladie. Les IgM sont détectées dans 3/4 des cas au 3e jour d'évolution de la maladie et dans quasiment tous les cas au 7e jour, tandis que les IgG sont détectées dans 2/3 des cas au 3e jour d'évolution de la maladie et dans quasiment tous les cas au 7e jour. Les IgM disparaissent dans les deux mois chez la plupart des cas tandis que les IgG persistent à vie. Seule la détection de l'ARN viral ou la détection concomitante d'IgM et d'IgG spécifique peut permettre d’affirmer le diagnostic de FHSR. Actuellement, sont commercialisés des tests rapides de détection des IgM spécifiques et des test ELISA ou IF de détection des IgM et des IgG spécifiques. Aucun test moléculaire n'est commercialisé. 2. Les éléments biologiques d’orientation sont : thrombopénie et protéinurie quasi constantes pendant la période initiale, hématurie microscopique, syndrome inflammatoire, insuffisance rénale. 3. L'échographie peut montrer des aspects typiques de cette infection avec des gros reins hyper-réflectifs, des épanchements péri-rénaux, abdominaux, pleuraux, et une splénomégalie. Traitement : Absence de traitement spécifique. NB : il faut éviter les médicaments néphrotoxiques, tels que l’ aspirine, les anti-inflammatoires et certains antibiotiques. En cas d’insuffisance rénale aiguë oligo-anurique, des séances de dialyse sont parfois nécessaires. Terrain à risque accru d'acquisition : Pas de terrain particulier.
  • 19. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Hantavirus Page 3 / 5 Immunité et prévention vaccinale Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Evaluation du risque Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition Selon les caractéristiques du sujet exposé Prise en charge du sujet exposé Mesures prophylactiques Terrain à risque accru de forme grave : Les formes graves seraient corrélées à certains HLA ou à des mutations du promoteur du gène TNF alpha. Cas particulier de la grossesse : Quelques cas exceptionnels rapportés : 1 cas décrit en France avec, chez la mère, un tableau incomplet de HELLP (Hemolysis Elevated Liver Enzymes and Low Platelet), syndrome ayant justifié une césarienne et, chez le nourrisson, anomalies biologiques spontanément résolutives ( 6). Immunité humorale et cellulaire. Suite à un épisode de FHSR, l'immunité acquise empêche la ré-infection par ce virus. Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Sujet exposé à un milieu empoussiéré, notamment dans le cadre du travail au contact du bois, les activités agricoles, les activités du bâtiment et plus particulièrement dans les zones où il existe des poussées épidémiques de la maladie (cf. : activités exposantes). Contexte éventuel : collègue ayant travaillé dans les mêmes conditions qu’une personne présentant une FHSR. Principales professions concernées : Les professions les plus particulièrement concernées sont le travail au contact du bois, les activités agricoles, les activités du bâtiment, dans le quart nord-est de la France et plus particulièrement dans les zones où il existe des poussées épidémiques. Exemples d’activités exposantes : - coupe de bois, débardage du bois, manipulation de bois stocké en forêt ou à domicile ; - activités agricoles, manipulation de matières végétales, de vieux foins, tonte de pelouse ; - nettoyage de poulaillers, granges, remises ; - activités du bâtiment, rénovation de maisons anciennes, bricolage, travaux de terrassement ; - activités mettant en suspension de la poussière : nettoyage ou manipulations d’objets dans une cave, grenier, garage, grange, remise à outils, les activités dans une pièce inhabitée, surtout le balayage. Les premiers conseils consistent à demander au salarié de consulter immédiatement en cas de syndrome fébrile en informant son médecin de l'activité exposante et du lieu d'exposition pour apprécier le risque d'infection par ce virus. Produit biologique : poussières contaminées par déjections de rongeurs infectés. Type d'exposition : La durée d’exposition augmente notablement le risque de contamination. Notion d'absence de port de protection respiratoire adaptée. Pas de traitement prophylactique. Cas particulier du laboratoire : Sans objet.
  • 20. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Hantavirus Page 4 / 5 Suivi médical Pour l'entourage du sujet exposé Démarche médico-légale Déclaration / signalement Réparation Accident du travail Maladie professionnelle Eléments de référence Sans objet. Suivi rapproché concernant l’apparition de symptômes évocateurs, afin de mettre en route le traitement qui sera avant tout symptomatique. En cas de grossesse : Rien de particulier. Il n’y a pas de contamination inter-humaine, donc pas de précaution à prendre dans l’environnement immédiat. Déclaration obligatoire non Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition. Tableau Régime Général RG 96 Tableau Régime Agricole RA 56 Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise. CNR Accès à la liste des CNR Centre National de référence Hantavirus CNR Coordonnateur Institut Pasteur Unité de Biologie des infections Virales Emergentes (UBIVE) 21 avenue Tony Garnier 69 365 LYON CEDEX 07 Nom du responsable : Jean-Marc REYNES Tél. : 04 37 28 24 40 ou 04 37 28 24 57 Fax : 04 37 28 24 51 ou 24 41 Courriel : jean-marc.reynes@pasteur.fr 1 // cnr- hantavirus@pasteur.fr 1 mailto:jean-marc.reynes@inserm.fr CNR Laboratoire associé Institut Pasteur de la Guyane Laboratoire de Virologie 23 avenue Pasteur BP 6010 97 306 CAYENNE CEDEX Nom du responsable : Séverine MATHEUS Tél. : 05 94 29 58 12 Fax : 05 94 29 58 09 Email : smatheus@pasteur-cayenne.fr Site CNR Hantavirus : http ://www.pasteur.fr/fr/sante- publique/CNR/les-cnr/hantavirus Consultez le site Santé Publique France 2 2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et-
  • 21. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Hantavirus Page 5 / 5 Textes de référence Pas de texte de référence. Bibliographie 2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et- coordonnees-des-CNR 1. Strady C, jaussaud R, Rémy G, Penalba C - Infections à Hantavirus. Presse Méd. 2005 ; 34 (5) : 391-99. 2. Penalba C, Galempoix JM - Fièvres aux Hantavirus. Encyclopédie médico- chirurgicale. Maladies infectieuses 8-063-B-10. Paris : Éditions scientifiques et médicales Elsevier ; 2015 : 9 p. 3. Reynes JM - Taxonomie des Hantavirus et situation des Hantaviroses en France. Bull Acad Vét France. 2013 ; 166 (2) : 155-62. 4. Batalla AS - Fièvre hémorragique avec syndrome rénal à virus Puumala : comparaison épidémiologique, clinique et biologique de 377 cas issus de la zone épidémique et de la zone endémique. Thèse de Médecine, Reims, 2011. 5. Kallio ER, Klingström J, Gustafsson E, Manni T et al. - Prolonged survival of Puumala hantavirus outside the host : evidence for indirect transmission via the environment. J Gen Virol. 2006 ; 87 (pt 8) : 2127-34. 6. Schneider F, Vidal L, Auvray C, Khider Y et al. - Premier cas de fièvre hémorragique avec syndrome rénal au cours de la grossesse en France. J Gynécol Biol Repr. 2009 ; 38 : 440-42.
  • 22. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Parvovirus B 19 Page 1 / 4 Infection à Parvovirus B 19Mise à jour de la fiche 06/2015 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Population générale Milieu professionnel Pathologie Nom de la maladie Nom : Parvovirus B 19 Type d'agent Virus Groupe de classement 2 Descriptif de l'agent : Famille des Parvoviridae, sous-famille des Parvovirinae, genre Erythrovirus. Virus nu à ADN monocaténaire de très petite taille (20 nm). Type de réservoir Homme Virus ubiquitaire. Vecteur : Pas de vecteur Viabilité, résistance physico-chimique : Virus non enveloppé à grande résistance dans l'environnement. Résiste à la chaleur (56 ° C pendant 60 minutes) et à certains détergents (l'absence d'enveloppe lipidique le rend insensible aux solvants de lipides). Infectiosité : Dose infectieuse inconnue. Le virus pénètre par l'antigène P de surface dans les érythroblastes, précurseurs de la lignée rouge (cellules cibles) et provoque leur éclatement quand la réplication est terminée. Virus responsable d'endémies mais aussi d'épidémies hivernales et printanières. La contamination, plus fréquente dans l'enfance, est possible tout au long de la vie. Environ 50 à 65 % des femmes en âge de procréer sont séronégatives. Probabilité d'exposition au virus plus grande dans les métiers au contact de la petite enfance : crèches, services de pédiatrie, écoles... Néanmoins, les femmes enceintes auraient un risque de contamination 10 fois plus important du fait de leurs contacts familiaux (leurs propres enfants en particulier) que du fait de leurs expositions professionnelles. En laboratoire : Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Quelques cas de transmissions en laboratoires ont été décrits (1988), présumés imputables à la formation d'aérosols lors de la centrifugation (non sécurisée) d'échantillons biologiques. Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de donnée. Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de donnée. Infection à Parvovirus B 19. Synonyme(s) : Mégalérythème épidémique ; érythème infectieux aigu ; cinquième maladie.
  • 23. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Parvovirus B 19 Page 2 / 4 Transmission La maladie Populations à risque particulier Immunité et prévention vaccinale Mode de transmission : Par l'intermédiaire de gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures et générées par la toux, les éternuements ou la parole d'une personne infectée. Par contact des muqueuses avec des mains, des objets ou des surfaces fraîchement contaminés par des sécrétions d'un sujet infecté. Par voie transplacentaire. Période de contagiosité : À partir de 7 à 10 jours avant les signes cliniques. NB : Peu de transmissibilité à partir de l'apparition des signes cliniques. Incubation : 4 à 20 jours (en moyenne, 13 à 18 jours). Clinique : Les infections à Parvovirus B 19 sont asymptomatiques dans environ un quart des cas. Chez l'enfant, elles peuvent se révéler par une éruption assez caractéristique = rash maculopapuleux légèrement œdémateux (joues > tronc > extrémités), un état pseudo-grippal fébrile et parfois des arthralgies (10 % des cas). Chez l'adulte, 20 à 30 % des cas sont asymptomatiques. L'éruption, lorsqu'elle existe, peut être atypique (rash morbilliforme, rubéoliforme...). Les arthralgies sont présentes dans 30 % des cas, surtout chez les femmes jeunes. L'action du virus sur les érythroblastes induit une anémie transitoire, qui peut être plus sévère et prolongée chez les immuno-déprimés ou des porteurs d'hémoglobinopathie. Le Parvovirus B 19 peut également entraïner des pancytopénies et des myocardites virales. Diagnostic : Habituellement par détection des anticorps spécifiques par tests Elisa : IgM spécifiques d'apparition précoce (avant la phase éruptive) et persistant 2 à 4 mois IgG détectables 7 jours après le début des signes cliniques Le cas échéant, recherche directe du génome viral par PCR dans le sang (y compris sur sang de cordon). Traitement : Pas de traitement anti-viral. Terrain à risque accru d'acquisition : Sans objet. Terrain à risque accru de forme grave : - Sujets atteints d'anémie hémolytique chronique (drépanocytose en particulier) : à risques de faire des crises aiguës d'anémie aplastique. - Immunodéprimés : risque d'anémie chronique. Ces deux catégories de sujets ne pouvant régénérer rapidement les éléments de la lignée rouge détruits par le Parvovirus B 19. - Femmes enceintes. Cas particulier de la grossesse : - La transmission materno-foetale n'a lieu qu'au cours d'une primo-infection. - Le risque de séroconversion chez les femmes enceintes non immunisées varie en fonction du contexte épidémique ou non - et des facteurs d'expositions (enfants en bas âge dans l'entourage proche). La fréquence moyenne de séroconversion en cours de grossesse est estimée à environ 1 %. - En cas de séroconversion, le risque de transmission fœtale est en moyenne de 33 % (de 0 % à 1 mois à 67 % entre 29 et 32 semaines d'aménorrhée). Dans la grande majorité de ces cas, l'atteinte fœtale est sans conséquence. - Avant 20 semaines d'aménorrhée (SA), le risque est celui de fausse couche spontannée (FCS), de l'ordre de 9 à 15 %. - Après 20 SA, le risque de mort fœtale in utero (MFIU) serait de 2 %. - Le parvovirus B19 peut être responsable d'une anémie fœtale sévère, associée à une insuffisance cardiaque par hyper-débit et par atteinte myocardique directe. Les anasarques foeto-placentaires surviennent dans environ 1 % des cas de séroconversion (essentiellement entre 16 et 24 SA), avec un taux de guérison sans séquelle dans plus de 70 % des cas. Une anasarque sévère est une indication d'exanguino-transfusion in utero. - Il n'y a pas de séquelle à long terme rapportées liée à l'infection, en dehors des conséquences éventuelles d'une anémie sévère prolongée. Au total, l'atteinte fœtale est rare et, dans la grande majorité des cas, elle est sans conséquence.
  • 24. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Parvovirus B 19 Page 3 / 4 Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Evaluation du risque Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition Selon les caractéristiques du sujet exposé Prise en charge du sujet exposé Mesures prophylactiques Suivi médical Pour l'entourage du sujet exposé La primo-infection (symptomatique ou non) confère l'immunité. Immunité acquise solide et durable. Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Sujet ayant été en contact direct avec une personne infectée ou ses liquides biologiques en période de contagiosité. Principales professions concernées : Activités au contact rapproché de sujets potentiellement infectés. Métiers au contact de la petite enfance. La contagiosité du Parvovirus B 19 se situant en amont des signes cliniques, il n'y a pas lieu d'instaurer des mesures d'éviction ou d'isolement lorsque ceux-ci sont apparus. Rechercher une éventuelle grossesse et les autres femmes enceintes éventuellement exposées au sujet infecté. Produits biologiques : sécrétions ORL et respiratoires des sujets infectés. Type d'exposition : Contacts rapprochés favorisant la contamination des muqueuses du sujet exposé par les sécrétions ORL et respiratoires du sujet infecté. Risque de contamination d'autant plus important que les contacts ont été fréquents, durables et rapprochés en période de contagiosité. Risque spécifique en cas de grossesse. Pas de mesure prophylactique. En dehors des femmes enceintes, pas de suivi mais rappeler l'importance des mesures de prévention notamment pour les personnels féminins en âge de procréer en contact avec de jeunes enfants et/ou mères de jeunes enfants : éviter les contacts avec les liquides biologiques (urine, salive...) se laver fréquemment les mains ou friction avec une solution hydro-alcoolique, notamment lors des changes ou de la toilette ; éviter le partage d'objets tels que cuillères, jouets. Pour les femmes enceintes pour lesquelles il y a notion de contage : il est conseillé de réaliser un sérodiagnostic (IgM et IgG) : IgG + et IgM - : infection probablement ancienne et fœtus protégé par les anticorps maternels : à confirmer par une 2e sérologie 3 semaines plus tard. IgG - et IgM - : la mère n'est pas immunisée et il faut effectuer une sérologie de contrôle 3 semaines après le contage à la recherche d'une séroconversion. IgG - et IgM + : infection récente à confirmer par un contrôle sérologique avec apparition d'IgG deux semaines plus tard. En cas de séroconversion, une échographie hebdomadaire sera réalisée à la recherche de signes d'anasarque et avec une mesure du pic de vélocité systolique dans l'artère cérébrale moyenne afin de dépister une éventuelle anémie. Cette surveillance doit être prolongée pendant 12 semaines suivant l'infection maternelle. En cas de grossesse : En cas de survenue de signes évocateurs de contamination, appliquer les mêmes mesures que décrites précédemment pour les femmes enceintes exposées. Dans l'entourage professionnel et hors professionnel des mesures générales d'hygiène sont préconisées :
  • 25. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Parvovirus B 19 Page 4 / 4 Démarche médico-légale Déclaration / signalement Réparation Accident du travail Maladie professionnelle Non Non Eléments de référence Textes de référence Doit-on proposer un dépistage systématique de l'infection à Parvovirus au cours de la grossesse ? 1 Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), 2003. 1 http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/MDIR_301.HTM Bibliographie Dans l'entourage professionnel et hors professionnel des mesures générales d'hygiène sont préconisées : - éviter le contact direct rapproché (exposition directe aux sécrétions ORL et respiratoires) - éviter la transmission manuportée ou par les objets personnels souillés (mouchoirs, objets de toilette...) Déclaration obligatoire non Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition. Tableau Régime Général Tableau Régime Agricole Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise. 2 http://www.phac-aspc.gc.ca/lab-bio/res/psds-ftss/parvovirus-fra.php 1 | Brochot C, Debever P, Subtil D, Puech F - Quelles surveillance et thérapeutique appliquer en cas de contage avec le Parvovirus B19 en cours de grossesse ? Gynécol Obstét Fertil. 2008 ; 36 (2) : 204-11. 2 | Bayeux-Dunglas MC, Caron V, Le Bâcle C - Risques biologiques. In : Lafon D (Ed) - Grossesse et travail. Quels sont les risques pour l'enfant à naître ? Avis d'experts. Les Ulis : EDP Sciences ; 2010 : 325-89, 561 p. 3 | Le Bâcle C - Parvovirus B19 et grossesse. Quelle conduite à tenir vis-à-vis de deux femmes enceintes travaillant en crèche ? Vos questions / nos réponses QR 68. Réf Santé Trav. 2012 ; 131 : 169-70. 4 | Parvovirus B19. Fiche technique santé-sécurité. agents pathogènes 2. Agence de la santé publique du Canada, 2011. 5 | Valeur-Jensen AK, Pedersen CB, Westergaard T, Jensen IP et al. - Risk factors for parvovirus B19 infection in pregnancy. JAMA. 1999 ; 281 (12) : 1099-105. 6 | Subtil D, Garabedian C, Chauvet A - Infection à parvovirus B19 et grossesse. Press Méd. 2015 ; 44 (6 Pt 1) : 647-53. 7 | Lassen J, Bager P, Wohlfahrt J, Böttiger B et al. - Parvovirus B19 infection in pregnancy and subsequent morbidity and mortality in offspring. Int J Epidemiol. 2013 ; 42 (4) : 1070-76.
  • 26. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus pyogenes Page 1 / 5 Infection à Streptococcus pyogenesMise à jour de la fiche 07/2012 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Population générale Milieu professionnel Nom : Streptococcus pyogenes Synonyme(s) : Streptocoque du groupe A de Lancefield Type d'agent Bactérie Groupe de classement 2 Descriptif de l'agent : Coque à Gram positif, bêta-hémolytique. Type de réservoir Homme Principalement humain. Germe présent au niveau du rhinopharynx et des lésions cutanées, plus rarement sur d'autres muqueuses : génitales (vagin) ou digestive (surtout au niveau de l'anus). Présence dans l'environnement de personnes porteuses ou infectées. Principale(s) source(s) : Portage pharyngé 5 % adultes, 20 % enfants. Lésion peau, muqueuses génitales ou anales. Varicelle surinfectée. En cas d'infection invasive, le streptocoque peut être isolé dans le sang, LCR, liquide pleural, articulaire... Vecteur : Pas de vecteur Viabilité, résistance physico-chimique : Survie extérieure à l’hôte possible (preuves de transmission à partir de l’ environnement, notamment en salle d’intervention chirurgicale). Sensible à de nombreux désinfectants, à l’hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70°, formaldéhyde et glutaraldéhyde. Inactivé par la chaleur humide (121 °C pendant au moins 15 minutes) et par la chaleur sèche (160 °C pendant au moins 1 heure). Infectiosité : Dose infectante inconnue. En France, l'incidence des infections invasives à Streptococcis pyogenes est restée stable en 2009 (2,6/100 000) par rapport à 2008 (2,4/100 000). De 1998 à 2009, cette incidence reste stable chez les enfants de moins de 1 an et tend à augmenter pour les autres tranches d'âge. Incidence plus élevée en fin d'hiver - début du printemps. Espèce la plus fréquemment isolée des pharyngites de l’enfant entre 5 et 10 ans (25 à 40 % des angines de l’enfant ; 15 à 25 % des angines de l’adulte). Incidence du rhumatisme articulaire aigu : 0,15 pour 100 000 habitants en France métropolitaine. Erysipèle : 10 à 100 cas pour 100 000 habitants ; facteurs de risque : lympho-oedème, intertrigos et obésité. Des cas de transmissions professionnelles ont été documentés chez le personnel soignant. Dans la plupart des cas, il s'agit de formes cliniques bénignes, toutefois des manifestations invasives ont été signalées. En laboratoire : Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Néant.
  • 27. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus pyogenes Page 2 / 5 Pathologie Nom de la maladie Transmission La maladie Cas en laboratoire d'analyses (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Néant. Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Néant. Cas historiques publiés avant 1985 : 5ème rang des infections acquises (inhalation, aérosol, piqûre, ingestion, contact). 78 cas recensés au laboratoire dont 3 décès jusqu’en 1976. Infections à Streptococcus pyogenes Synonyme(s) : Angine à Streptocoque - Scarlatine - Impétigo - Erysipèle Infections invasives à S. pyogenes : septicémies ; Fièvre puerpérale ; dermohypodermites nécrosantes (DHN) (auparavant désignées sous les termes de cellulites extensives ou fasciites nécrosantes) ; syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS)... Mode de transmission : Par l'intermédiaire des gouttelettes provenant des voies aériennes supérieures, générées par la toux, les éternuements ou la parole d'un sujet infecté. Par contact des muqueuses avec des mains ou des objets fraîchement souillés par les sécrétions oropharyngées ou les lésions cutanées d'un sujet infecté ou porteur. Période de contagiosité : La pharyngite streptococcique est contagieuse pendant 2-3 semaines en l'absence de traitement. Cas traités de façon appropriée : la période de contagiosité dure habituellement 24-48 heures après la mise en route d’un traitement efficace. Cas non traités accompagnés d'écoulement purulent : peut durer des semaines ou des mois. Incubation : Angine : très courte : 2 à 4 jours. Scarlatine : apparition de l’éruption 2 jours après le début de l’angine. Infections cutanées : variable. Le micro-organisme est présent sur la peau 1 à 2 semaines avant l’apparition de l’impétigo et la même souche apparaît dans la gorge en même temps que l’impétigo. Clinique : 1 | Formes non invasives : La forme habituelle : pharyngite, angine érythémato-pultacée fébrile et dysphagique. Amygdales gonflées, rouges avec un enduit ou des points blanchâtres, parfois abcès amygdalien, adénite cervicale, phlegmon, sinusite, mastoïdite. Scarlatine : début brusque avec fièvre à 39-40°C, frissons, douleurs pharyngées et vomissements. Angine aiguë préalable, suivi 24 à 48 h après par un exanthème maculeux sans intervalle de peau saine dominant aux plis de flexion, glossite d'évolution cycliqe, desquamation poste-éruptive en lambeaux au niveau des extrémités. Les formes frustres sont fréquentes. Pathologies cutanées non invasives : érysipèle, impétigo, cellulite. 2 | Formes invasives : Pathologies cutanées invasives : pyodermite, dermo-hypodermite nécrosante (ex-fasciite nécrosante). La symptomatologie est aiguë avec fièvre et signes locaux ; l’évolution des formes graves peut être très rapide : syndrome de choc toxique streptococcique ou décès. Autres infections invasives : septicémie, fièvre puerpérale (endométrite, péritonite pelvienne), pneumopathies, pleurésie purulente arthrites septiques, ostéomyélite, endocardite... 3 | Complications post- streptococciques : RAA, glomérulonéphrite, syndromes neurologiques (Chorée…). Diagnostic : Le diagnostic est important pour le traitement rapide et l’isolement des malades atteints d’infections invasives à plus haut risque de dissémination (infections cutanées ou sous-cutanées ouvertes, pneumopathies, endométrite du post-partum…) ; cette décision est également essentielle pour éviter les complications post- streptococciques (RAA, glomérulonéphrite aiguë, syndromes neurologiques) de l’angine et des autres infections focales à Streptococcus pyogenes. Le diagnostic d'infection invasive à streptocoque du groupe A (SGA) est affirmé par la découverte SGA dans les hémocultures, le LCR ou tout autre prélèvement profond habituellement stérile. Diagnostic direct : - Test de diagnostic rapide (TDR Strep A) utilisable auprès du patient (95 % spécificité - bonne sensibilité). Ce test simple et rapide peut être réalisé par les médecins traitants au sein de leur cabinet médical. - Culture d’un échantillon prélevé par écouvillonnage du site contaminé (gorge…) ou par ponction de sang ou d’abcès ou par aspiration au niveau d’une lésion profonde. Diagnostic indirect : Une élévation des taux d’antistreptolysines, antistreptodornases ou d’antistreptokinases dans des sérums prélevés précocement et 3 semaines plus tard est en faveur de l’étiologie streptococcique d’une manifestation rhumatismale, rénale ou neurologique. L'élévation des taux d’anticorps sériques est trop tardive ou inconstante pour contribuer au diagnostic des infections invasives. Traitement :
  • 28. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus pyogenes Page 3 / 5 Populations à risque particulier Immunité et prévention vaccinale Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Evaluation du risque Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition Angine et scarlatine : antibiothérapie per os : pénicillines ou céphalosporine de 2ème ou 3ème génération ; Erythromycine ou azithromycine en cas d'allergie aux bêta-lactamines (attention 4 % de souches invasives résistantes à l'érythromycine en 2009). ( http://www.invs.sante.fr/surveillance/cnr/rapport_cnr_strep_2009.pdf) Selon le type d'infection invasive : pénicillines éventuellement en association avec clindamycine (pour les souches sensibles), drainage chirurgical des lésions nécrotiques et prise en charge en unité de soins intensifs. Terrain à risque accru d'acquisition : En post-opératoire ou après un accouchement (en particulier avec épisiotomie ou par césarienne), hygiène précaire. Terrain à risque accru de forme grave : Terrain à risque d’infection invasive : âge > 65 ans, varicelle évolutive, lésions cutanées étendues (dont les brûlures), toxicomanie IV, pathologie évolutive (diabète, cancer, hémopathie, infection VIH, insuffisance cardiaque), corticothérapie. Cas particulier de la grossesse : Le portage génital de Streptococcus pyogenes, rare, peut entraîner des complications (fièvre puerpérale). Immunisation partielle du fait du nombre élevé de types différents de Streptococcus pyogenes (> 120 génotypes codant des protéines M différentes). Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Pour la scarlatine : personne en contact étroit et répété avec un sujet présentant une scarlatine dans les 48 h avant l'éruption et jusqu'à 48 h après un traitement efficace. Pour l’exposition à des infections invasives : personne en contact étroit et répété avec un sujet infecté : membres de la famille vivant sous le même toit, ou ayant été en contact proche pendant plus de 24 heures dans la semaine précédant le début d’une infection invasive. NB : Seule l'exposition à des infections invasives à streptocoque pyogène fait l'objet d'un consensus. En l'état actuel des données, il n'y a aucun consensus concernant la prise en charge des personnes exposées à des formes non invasives (angine, scarlatine...). Principales professions concernées : Personnel soignant en contact avec des malades infectés et personnes en contact avec des enfants. Personnel de laboratoire. S’assurer du traitement du cas index. Isolement en cas d’atteinte grave ou de lésion disséminante (pneumopathie, lésions cutanées étendues…). En cas d’infections invasives : rechercher les contacts ayant eu lieu dans les 7 jours précédant le début de la maladie et jusqu’à la fin des 24 premières heures du traitement spécifique du cas et les informer de la nécessité de consulter devant la survenue de tout signe pathologique (fièvre, douleur, altération de l’état général, lésion cutanée ou muqueuse, angoisse…) du fait de possibilité rare de cas secondaires se manifestant de façons très diverses. En cas de cas groupés de scarlatine, informer les personnes contact de consulter en cas d'apparition de symptômes. Produits biologiques : sécrétions muqueuses (nasales, vaginales), écoulements de lésions cutanées, liquides biologiques contaminés en cas d’infection invasive ; Type d'exposition : Contact (sécrétions respiratoires, contact cutané) avec personne atteinte (soins, collectivité d’enfants, institution de personnes âgées) ; les collègues de travail ne sont
  • 29. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus pyogenes Page 4 / 5 Selon les caractéristiques du sujet exposé Prise en charge du sujet exposé Mesures prophylactiques Suivi médical Pour l'entourage du sujet exposé Démarche médico-légale Déclaration / signalement Réparation Accident du travail Maladie professionnelle Non Eléments de référence Contact (sécrétions respiratoires, contact cutané) avec personne atteinte (soins, collectivité d’enfants, institution de personnes âgées) ; les collègues de travail ne sont pas considérés comme sujet contact. Recherche des personnes à risque d’infection invasive. ( cf. personnes à risque d'infection grave) Nettoyage des zones contacts et des plaies. En cas de forme invasive : Pour les sujets contacts sans facteur de risque personnel : l'antibioprophylaxie n'est pas recommandée. Pour un sujet contact à risque : antibioprophylaxie par pénicilline, céphalosporine ou macrolide. En cas de forme non invasive, il n'y a habituellement pas d'indication à un traitement antibiotique prophylactique. Cependant, prendre un avis spécialisé si le sujet contact est immunodéprimé. Surveillance apparition de signes cliniques (fièvre, douleur, altération de l’état général, lésion cutanée ou muqueuse, angine, angoisse…) dans les 30 jours suivant le contact avec un sujet atteint d’une infection invasive. En cas de grossesse : Avis spécialisé recommandé. Lorsqu’un sujet exposé à risque est mis sous antibioprophylaxie, une antibioprophylaxie sera également prescrite aux sujets de son entourage exposés de la même façon (indépendamment de la notion de facteur de risque). Déclaration obligatoire non Pas de déclaration obligatoire en cas d'infection communautaire, mais obligation de signalement des infections nosocomiales rares ou sévères (Circulaire DHOS du 30 juillet 2001) réalisé par fax ou téléphone à l'Agence régionale de santé (ARS) qui avertira l'InVS et la DGS, et signalement en cas de survenue inhabituelle dans le temps (délai < 1 mois) et dans l'espace de 2 cas d'infections invasives. Les souches isolées seront transmises au CNR-Strep pour typage comparatif (cf. : Avis du CSHPF du 18 novembre 2005 et du CTIN 2006). Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition. Tableau Régime Général RG 76 Tableau Régime Agricole CNR Centre national de référence Streptocoques AP-HP Cochin Service de Bactériologie
  • 30. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus pyogenes Page 5 / 5 Textes de référence Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section des maladies transmissibles) relatif à la conduite à tenir autour d’un ou de plusieurs cas, d’origine communautaire, d’infections invasives à Streptococcus pyogenes (ou streptocoques du groupe A) 3. Séance du 18 novembre 2005. Haut Conseil de Santé Publique (HCSP), 2005. 3 http://www.hcsp.fr/docspdf/cshpf/a_mt_181105_streptococcus.pdf Guide pour la prévention et l'investigation des infections hospitalières à Streptococcus pyogenes 4. Ministère chargé de la santé, 2006. 4 http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide_streptococcus.pdf Bibliographie Accès à la liste des CNR Service de Bactériologie AP-HP - Groupe hospitalier Paris Centre 27 rue du Faubourg Saint Jacques 75 014 PARIS Nom du responsable : Pr Claire POYART Tél. : 01 58 41 15 61 (secrétariat) - 01 58 41 15 60 - 01 58 41 27 88 (adjointe) Fax : 01 58 41 15 48 Courriel : claire.poyart@aphp.fr 1 // cnr.strep@cch.aphp.fr 1 mailto:claire.poyart@cch.aphp.fr Site CNR Streptocoques : http://www.cnr-strep.fr/ Consultez le site Santé Publique France 2 2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et- coordonnees-des-CNR 5 http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide_streptococcus.pdf 6 http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2004/04-06/a0060429.htm 7 http://ansm.sante.fr/Activites/Surveillance-du-marche-des-dispositifs-medicaux-et-dispositifs-medicaux-de-diagnostic-in-vitro-DM-DMDIV/Dispositifs-medicaux-de- diagnostic-in-vitro-Operations-d-evaluations-et-de-controle-du-marche/Dispositifs-medicaux-de-diagnostic-in-vitro-Operations-d-evaluations-et-de-controle-du- marche/TDR-Strep-A-Tests-de-Diagnostic-Rapide-des-angines-a-Streptocoque-du-groupe-A 1 | Lacy MD, Horn K - Nosocomial transmission of invasive group a streptococcus from patient to health care worker. Clin Infect Dis. 2009 ; 49 (3) : 354-57. 2 | Bouvet A, Schlegel L, Loubinoux J - Streptococcaceae : Streptococcus, Abiotrophia, Granulicatella, Enterococcus et autres gens apparentés. In : Freney J, Renaud F, Leclercq R, Riegel P (Eds) - Précis de bactériologie clinique. 2 édition. Paris : Editions ESKA ; 2007 : 845-97, 1764 p.ème 3 | Guide pour la prévention et l'investigation des infections hospitalières à Streptococcus pyogenes 5. Ministère chargé de la santé, 2006. 4 | Circulaire DHOS/E 2/DGS/SD5C n° 2004-21 du 22 janvier 2004 relative au signalement des infections nosocomiales et à l’information des patients dans les établissements de santé 6. Ministère chargé de la santé, 2004. 5 | Factor SH, Levine OS, Schwartz B, Harrison LH et al. - Invasive group A streptococcal disease : risk factors for adults. Emerg Infect Dis. 2003 ; 9 (8) : 970-77. 6 | TDR Strep A : Tests de Diagnostic Rapide des angines à Streptocoque du groupe A 7. Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 2003. 7 | Surveillance des infections invasives à Haemophilus influenzae, Listeria monocytogenes, Neisseria meningitidis, Streptococcus pneumoniae, Streptococcus agalactiae (B) et Streptococcus pyogenes (A) en France métropolitaine. Données épidémiologiques 2010. Le réseau Epibac. InVS, 2012.
  • 31. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus suis Page 1 / 4 Infection à Streptococcus suisMise à jour de la fiche 12/2014 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Population générale Milieu professionnel Pathologie Nom de la maladie Transmission Nom : Streptococcus suis Type d'agent Bactérie Groupe de classement 2 Descriptif de l'agent : Cocci à Gram positif du groupe Streptococcus : 35 sérotypes. Le sérotype 2 est le plus virulent et le plus prévalent en Europe. Type de réservoir Animal Porcs et sangliers (suidés). Peut persister dans l'environnement contaminé (déjections, poussières...), surtout à basse température. Principale(s) source(s) : Bactérie présente de façon asymptomatique dans les amygdales du porc et du sanglier ainsi que dans les voies respiratoires supérieures et le tractus génital. Vecteur : Pas de vecteur Viabilité, résistance physico-chimique : Survie extérieure à l'hôte possible. Sensible à de nombreux désinfectants, à l'hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70°, formaldéhyde et glutaraldéhyde. Inactivé par la chaleur humide (121 °C pendant au moins 15 minutes) et par la chaleur sèche (160 °C pendant au moins 1 heure). Infectiosité : Dose infectante inconnue. Zoonose ubiquitaire, maladie humaine très rare : 700 cas décrits à travers le monde, surtout en Chine et sud-est asiatique. Travail au contact de porcs ou leur viande et viscères : éleveurs de porcs, vétérinaires, personnels d'abattoir et d'équarrissage, bouchers-charcutiers, équarrisseurs... ou de sangliers : gardes-chasse... En laboratoire : Cas en laboratoire d'analyse (médicales, vétérinaires...) publiés depuis 1985 : Pas de cas publié. Cas en laboratoire de recherche publiés depuis 1985 : Pas de cas publié. Cas historiques publiés avant 1985 : Pas de cas publié. Infection à Streptococcus suis
  • 32. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus suis Page 2 / 4 La maladie Populations à risque particulier Immunité et prévention vaccinale Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Mode de transmission : La transmission à l'homme est rare. Elle concerne essentiellement les professionnels travaillant au contact de porcs malades ou de leur viande (éleveurs, vétérinaires, bouchers, etc...) Contact direct avec des porcs, ou par inoculation accidentelle ou souillure de lésions cutanées. S. suis se transmet essentiellement par l'exposition percutanée aux liquides biologiques, inoculation accidentelle ou souillure de lésions cutanées, lors de contacts directs par manipulation de porcs ou de viande de porc infectée. La présence de plaie non protégées favorise l'infection. Quelques cas d'infection par voie respiratoire ou digestive n'ont pu être formellement exclus. Pas de transmission interhumaine décrite à ce jour. Période de contagiosité : Inconnue, pas de transmission humaine rapportée. Incubation : La médiane est de 2 jours (3h - 14j). Clinique : Le tableau clinique habituel comporte un syndrome méningé fébrile et des arthralgies. Différentes formes cliniques associées ou non incluent : méningite, septicémie, arthrite, spondylodiscite, endocardite, purpura fulminans. La létalité est de l'ordre de 13-20 % pour les cas publiés. Les surdités séquellaires sont fréquentes chez les survivants. Un syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS) est possible. Diagnostic : Hémocultures, ponction lombaire. Traitement : Une étude, réalisée en 2005 dans le cadre du réseau de surveillance de l'antibiorésistance chez les bactéries pathogènes d'origine animale mis en place par l'Afssa et la Direction générale de l'alimentation (DGAI), a montré que la majorité des souches était sensible aux bêta-lactamines (notamment pénicilline et ceftriaxone), mais aussi à la vancomycine. Une résistance à la tétracycline (83.2 %), à l'érythromycine (20 %) et au chloramphénicol (3.3 %) est possible. Terrain à risque accru d'acquisition : Splénectomie, diabète, alcoolisme, cancer évolutif, maladies cardiaques structurelles. Terrain à risque accru de forme grave : Immunodéprimé, diabétique, corticothérapie au long cours. Cas particulier de la grossesse : Pas de donné disponible. Inconnue Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Sujet exposé par blessure ou souillure de lésion ou contact direct avec un animal infecté ou viande de porc. Principales professions concernées : Éleveurs de porcs, travailleurs en contact avec les porcs, chasse de sangliers, garde chasse. Se laver les mains après exposition. En cas de plaie, désinfecter et couvrir avec un pansement imperméable. En cas de projection dans les yeux, rincer immédiatement à l'eau potable. Consulter un médecin en signalant sa profession.
  • 33. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus suis Page 3 / 4 Evaluation du risque Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition Prise en charge du sujet exposé Mesures prophylactiques Suivi médical Pour l'entourage du sujet exposé Démarche médico-légale Déclaration / signalement Réparation Accident du travail Maladie professionnelle Eléments de référence Consulter un médecin en signalant sa profession. Le risque est difficile à quantifier en raison du caractère ubiquitaire du portage asymptomatique de S. suis chez le porc. Type d'exposition : Le risque apparaît plus important lorsqu'un animal est malade et qu'un gest contaminant (contamination sur une peau lésée) a eu lieu. Pas de traitement prophylactique. En cas de symptômes évocateurs (fièvre, céphalée, arthralgies), une hospitalisation s'impose pour la réalisation d'hémocultures et la mise en route d'un traitement antibiotique (pénicilline). En cas de grossesse : Pas de mesure particulière rapportée. Pas de transmission interhumaine, pas de recommandation particulière, Déclaration obligatoire non Déclaration d'AT selon les circonstances d'exposition. Tableau Régime Général RG 92 Tableau Régime Agricole RA 55 Maladie hors tableau et fonction publique : selon expertise. CNR Centre national de référence Streptocoques AP-HP Cochin Service de Bactériologie AP-HP - Groupe hospitalier Paris Centre 27 rue du Faubourg Saint Jacques 75 014 PARIS Nom du responsable : Pr Claire POYART Tél. : 01 58 41 15 61 (secrétariat) - 01 58 41 15 60 - 01 58 41 27 88 (adjointe)
  • 34. www.inrs.fr/eficatt EFICATT - Infection à Streptococcus suis Page 4 / 4 Textes de référence Pas de texte de référence. Bibliographie Accès à la liste des CNR (adjointe) Fax : 01 58 41 15 48 Courriel : claire.poyart@aphp.fr 1 // cnr.strep@cch.aphp.fr 1 mailto:claire.poyart@cch.aphp.fr Site CNR Streptocoques : http://www.cnr-strep.fr/ Consultez le site Santé Publique France 2 2 http://invs.santepubliquefrance.fr/Espace-professionnels/Centres-nationaux-de-reference/Liste-et- coordonnees-des-CNR 1 | Wertheim HF, Nghia HD, Taylor W, Schultsz C - Streptococcus suis : an emerging human pathogen. Clin Infect Dis. 2009 ; 48 (5) : 617-25. 2 | La recherche à l'Afssa. Une place originale et essentielle dans le dispositif français. AFSSA, 2005. 3 | François B, Gissot V, Ploy MC, Vignon P - Recurrent septic shock due to Streptococcus suis. J Clin Microbiol. 1998 ; 36 (8) : 2395. 4 | Durand F, Périno CL, Recule C, Brion JP et al. - Bacteriological diagnosis of Streptococcus suis meningitis. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. 2001 ; 7 (20) : 519-21. 5 | Bahloul H, Mofredj A, Mrabet A, Gineyt G et al. - Méningite à Streptococcus suis secondaire à une contamination orale ?. Méd Mal Infect. 2008 ; 38 (5) : 281-82. 6 | Marie J, Morvan H, Bertherlot-Hérault F, Sanders P et al. - Antimicrobial susceptibility of Streptococcus suis isolated from swine in France and from humans in different countries between 1996 and 2000. J Antimicrob Chemother. 2002 ; 50 (2) : 201-09. 7 | Choi SM, Cho BH, Choi KH, Nam TS et al. - Meningitis caused by Streptococcus suis : case report and review of the literature. J Clin Neurol. 2012 ; 8 (1) : 79-82.