En médecine, le purpura désigne l'apparition de taches cutanées rouge violacé, causées par des saignements sous la peau. Ces taches peuvent être de différentes tailles, allant de petits points (pétéchies) à des plaques plus larges (ecchymoses).
Le purpura peut être provoqué par plusieurs facteurs :
Une diminution du nombre de plaquettes sanguines (thrombopénie), qui sont des cellules participant à la coagulation du sang.
Une fragilisation des vaisseaux sanguins.
Certains médicaments.
Il existe différents types de purpura selon la cause sous-jacente.
"Approche diagnostique dans l'insuffisance cardiaque". par le Docteur Pierre TROISFONTAINES, CHR de la Citadelle (pierre.troisfontaines@chrcitadelle.be).
EXPOSE DANS LE CADRE DE L’ENSEIGNEMENT POST-UNIVERSITAIRE 2016-2017 DE L’UNION MEDICALE HUY-HESBAYE-CONDROZ
Jeudi 1/6/2017 à 20h30, à WANZE
Un bilan d'hémostase est un ensemble de tests sanguins qui permettent d'évaluer le fonctionnement de la coagulation sanguine. Il est utilisé dans de nombreuses situations médicales, notamment :
1. Diagnostic des troubles de l'hémostase:
Saignements excessifs ou inexpliqués (hémorragies nasales, saignement des gencives, ecchymoses faciles, menstruations abondantes)
Suspicion de maladie hémorragique héréditaire
Avant une intervention chirurgicale majeure
Prise de médicaments anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires
Grossesse
2. Surveillance des troubles de l'hémostase connus:
Surveiller l'efficacité du traitement (anticoagulants, antiagrégants plaquettaires)
Ajuster la posologie du traitement
Détecter les complications du traitement
3. Aide au diagnostic d'autres pathologies:
Maladies du foie
Insuffisance rénale
Cancer
Infections
Le bilan d'hémostase comprend généralement les tests suivants:
Numération formule sanguine (NFS): Permet de mesurer le nombre de plaquettes, de globules rouges et de globules blancs.
Temps de saignement (TS): Évalue la durée de formation d'un caillot sanguin après une coupure de la peau.
Temps de coagulation (TC): Évalue la durée de formation d'un caillot sanguin dans un tube à essai.
Temps de Quick (TQ): Mesure l'activité de la voie extrinsèque de la coagulation.
INR (International Normalized Ratio): Exprime le TQ en tenant compte d'un standard international.
Dosage du fibrinogène: Mesure la quantité de fibrinogène dans le sang, une protéine essentielle à la formation du caillot sanguin.
Dosage des facteurs de coagulation: Mesure l'activité de certains facteurs de coagulation spécifiques.
Tests de fonction plaquettaire: Évaluent la fonction des plaquettes, qui sont des cellules sanguines essentielles à la formation du caillot sanguin.
L'interprétation des résultats du bilan d'hémostase est complexe et doit être réalisée par un médecin expérimenté. En cas d'anomalie, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires pour identifier la cause du trouble de l'hémostase.
Voici quelques exemples de situations où un bilan d'hémostase peut être utile:
Une femme enceinte avec des antécédents de fausses couches ou de saignements excessifs
Un patient qui va subir une intervention chirurgicale majeure et qui présente un risque accru de saignement
Une personne qui prend des anticoagulants et qui présente des ecchymoses ou des saignements inexpliqués
Une personne atteinte d'une maladie du foie ou des reins
Le bilan d'hémostase est un outil précieux pour le diagnostic et la prise en charge des troubles de l'hémostase. Il permet d'identifier les patients à risque de saignement ou de thrombose et de s'assurer qu'ils reçoivent le traitement approprié.
L'hémogramme : Un outil indispensable en médecine
L'hémogramme, également connu sous le nom de numération formule sanguine (NFS), est un examen sanguin courant qui offre un aperçu crucial de l'état de santé général d'un individu. En analysant les différentes composantes cellulaires du sang, cet examen fournit des informations précieuses aux médecins pour le diagnostic, le suivi et la prise en charge de diverses pathologies.
Exploration des cellules sanguines : Les acteurs clés
L'hémogramme se concentre sur trois types de cellules sanguines principales :
1. Globules rouges (hématies): Ces cellules minuscules, responsables du transport de l'oxygène dans tout le corps, sont évaluées en termes de nombre, de taille et de quantité d'hémoglobine (protéine fixant l'oxygène). Des anomalies à ce niveau peuvent indiquer des anémies, des polyglobulies ou d'autres troubles sanguins.
2. Globules blancs (leucocytes): Véritables soldats de l'organisme, les globules blancs combattent les infections et les inflammations. Leur nombre et leur répartition en différents types (neutrophiles, lymphocytes, etc.) permettent d'identifier d'éventuelles infections, allergies ou maladies auto-immunes.
3. Plaquettes: Ces fragments cellulaires jouent un rôle essentiel dans la coagulation du sang. Leur numération permet de détecter des thrombocytoses (risque accru de caillots sanguins) ou des thrombopénies (saignements et ecchymoses faciles).
Un éventail d'indications cliniques
L'hémogramme trouve son utilité dans une multitude de situations médicales :
Suivi de l'état de santé général: Un bilan sanguin régulier permet de surveiller l'état de santé général et de détecter d'éventuelles anomalies sanguines précocement.
Diagnostic de maladies: L'hémogramme oriente le diagnostic vers diverses pathologies, telles que les anémies, les infections, les inflammations, les troubles de la coagulation et les cancers du sang.
Suivi de l'évolution d'une maladie: L'analyse régulière de l'hémogramme permet de suivre l'efficacité d'un traitement et l'évolution d'une maladie.
Surveillance de certaines conditions: Chez les femmes enceintes, les patients sous chimiothérapie ou les personnes souffrant de maladies chroniques, l'hémogramme est régulièrement réalisé pour surveiller leur état.
Interprétation des résultats : Une expertise médicale essentielle
L'interprétation des résultats d'un hémogramme ne se fait pas de manière isolée. Elle doit s'intégrer dans l'analyse globale du patient, en tenant compte de ses antécédents médicaux, de ses symptômes et d'autres examens cliniques. Un médecin expérimenté est habilité à interpréter les résultats de l'hémogramme et à les corréler avec les autres informations médicales pour établir un diagnostic précis et orienter la prise en charge adéquate.
Conclusion : Un outil précieux au service de la santé
L'hémogramme constitue un examen médical essentiel, accessible et peu invasif, qui offre une fenêtre précieuse sur l'état de santé d'un individu.
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Jeudi 1/6/2017 à 20h30, à WANZE
Un bilan d'hémostase est un ensemble de tests sanguins qui permettent d'évaluer le fonctionnement de la coagulation sanguine. Il est utilisé dans de nombreuses situations médicales, notamment :
1. Diagnostic des troubles de l'hémostase:
Saignements excessifs ou inexpliqués (hémorragies nasales, saignement des gencives, ecchymoses faciles, menstruations abondantes)
Suspicion de maladie hémorragique héréditaire
Avant une intervention chirurgicale majeure
Prise de médicaments anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires
Grossesse
2. Surveillance des troubles de l'hémostase connus:
Surveiller l'efficacité du traitement (anticoagulants, antiagrégants plaquettaires)
Ajuster la posologie du traitement
Détecter les complications du traitement
3. Aide au diagnostic d'autres pathologies:
Maladies du foie
Insuffisance rénale
Cancer
Infections
Le bilan d'hémostase comprend généralement les tests suivants:
Numération formule sanguine (NFS): Permet de mesurer le nombre de plaquettes, de globules rouges et de globules blancs.
Temps de saignement (TS): Évalue la durée de formation d'un caillot sanguin après une coupure de la peau.
Temps de coagulation (TC): Évalue la durée de formation d'un caillot sanguin dans un tube à essai.
Temps de Quick (TQ): Mesure l'activité de la voie extrinsèque de la coagulation.
INR (International Normalized Ratio): Exprime le TQ en tenant compte d'un standard international.
Dosage du fibrinogène: Mesure la quantité de fibrinogène dans le sang, une protéine essentielle à la formation du caillot sanguin.
Dosage des facteurs de coagulation: Mesure l'activité de certains facteurs de coagulation spécifiques.
Tests de fonction plaquettaire: Évaluent la fonction des plaquettes, qui sont des cellules sanguines essentielles à la formation du caillot sanguin.
L'interprétation des résultats du bilan d'hémostase est complexe et doit être réalisée par un médecin expérimenté. En cas d'anomalie, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires pour identifier la cause du trouble de l'hémostase.
Voici quelques exemples de situations où un bilan d'hémostase peut être utile:
Une femme enceinte avec des antécédents de fausses couches ou de saignements excessifs
Un patient qui va subir une intervention chirurgicale majeure et qui présente un risque accru de saignement
Une personne qui prend des anticoagulants et qui présente des ecchymoses ou des saignements inexpliqués
Une personne atteinte d'une maladie du foie ou des reins
Le bilan d'hémostase est un outil précieux pour le diagnostic et la prise en charge des troubles de l'hémostase. Il permet d'identifier les patients à risque de saignement ou de thrombose et de s'assurer qu'ils reçoivent le traitement approprié.
L'hémogramme : Un outil indispensable en médecine
L'hémogramme, également connu sous le nom de numération formule sanguine (NFS), est un examen sanguin courant qui offre un aperçu crucial de l'état de santé général d'un individu. En analysant les différentes composantes cellulaires du sang, cet examen fournit des informations précieuses aux médecins pour le diagnostic, le suivi et la prise en charge de diverses pathologies.
Exploration des cellules sanguines : Les acteurs clés
L'hémogramme se concentre sur trois types de cellules sanguines principales :
1. Globules rouges (hématies): Ces cellules minuscules, responsables du transport de l'oxygène dans tout le corps, sont évaluées en termes de nombre, de taille et de quantité d'hémoglobine (protéine fixant l'oxygène). Des anomalies à ce niveau peuvent indiquer des anémies, des polyglobulies ou d'autres troubles sanguins.
2. Globules blancs (leucocytes): Véritables soldats de l'organisme, les globules blancs combattent les infections et les inflammations. Leur nombre et leur répartition en différents types (neutrophiles, lymphocytes, etc.) permettent d'identifier d'éventuelles infections, allergies ou maladies auto-immunes.
3. Plaquettes: Ces fragments cellulaires jouent un rôle essentiel dans la coagulation du sang. Leur numération permet de détecter des thrombocytoses (risque accru de caillots sanguins) ou des thrombopénies (saignements et ecchymoses faciles).
Un éventail d'indications cliniques
L'hémogramme trouve son utilité dans une multitude de situations médicales :
Suivi de l'état de santé général: Un bilan sanguin régulier permet de surveiller l'état de santé général et de détecter d'éventuelles anomalies sanguines précocement.
Diagnostic de maladies: L'hémogramme oriente le diagnostic vers diverses pathologies, telles que les anémies, les infections, les inflammations, les troubles de la coagulation et les cancers du sang.
Suivi de l'évolution d'une maladie: L'analyse régulière de l'hémogramme permet de suivre l'efficacité d'un traitement et l'évolution d'une maladie.
Surveillance de certaines conditions: Chez les femmes enceintes, les patients sous chimiothérapie ou les personnes souffrant de maladies chroniques, l'hémogramme est régulièrement réalisé pour surveiller leur état.
Interprétation des résultats : Une expertise médicale essentielle
L'interprétation des résultats d'un hémogramme ne se fait pas de manière isolée. Elle doit s'intégrer dans l'analyse globale du patient, en tenant compte de ses antécédents médicaux, de ses symptômes et d'autres examens cliniques. Un médecin expérimenté est habilité à interpréter les résultats de l'hémogramme et à les corréler avec les autres informations médicales pour établir un diagnostic précis et orienter la prise en charge adéquate.
Conclusion : Un outil précieux au service de la santé
L'hémogramme constitue un examen médical essentiel, accessible et peu invasif, qui offre une fenêtre précieuse sur l'état de santé d'un individu.
Enquéte de perception sur la varicelle et sa prévention auprés des médecins g...Mouad Boutadghart
une étude visant à évaluer les connaissances et les attitudes des professionnels de santé locaux en matière de prévention de la varicelle. Cette enquête pourrait inclure des questions sur les pratiques actuelles en matière de vaccination contre la varicelle, les perceptions des risques et des avantages associés à la vaccination, ainsi que les obstacles à l’adoption de la vaccination dans cette région. Les résultats pourraient aider à informer les efforts visant à améliorer la prévention de la varicelle dans cette région.
Enquéte de perception sur la varicelle et sa prévention auprés des médecins g...Mouad Boutadghart
La varicelle est une maladie infectieuse courante chez les enfants et est causée par le virus varicelle-zona. Bien que la maladie soit généralement bénigne, elle peut entraîner des complications graves chez certains patients, en particulier les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes atteintes d'un système immunitaire affaibli.
L'objectif de votre recherche est de comprendre comment les médecins généralistes et pédiatres dans la région d'Agadir perçoivent la varicelle et sa prévention, notamment en ce qui concerne la vaccination. Vous cherchez à explorer leur niveau de connaissance sur la maladie, les symptômes et les traitements, ainsi que leur perception de l'efficacité des campagnes de vaccination. Vous pouvez également étudier les facteurs qui influencent leur décision de recommander ou non la vaccination contre la varicelle à leurs patients.
En recueillant des données auprès des médecins généralistes et pédiatres de la région d'Agadir, vous pouvez apporter des éclairages précieux sur leur perception de la varicelle et de sa prévention. Les résultats de votre enquête pourraient également être utiles pour les autorités de santé publique en leur permettant de mieux comprendre les besoins et les défis dans la prévention de la varicelle et la promotion de la vaccination.
Syndrome de lyse tumoral Dr Mouad Boutadghart NaciriMouad Boutadghart
En médecine (oncologie et hématologie), le syndrome de lyse tumorale désigne l'ensemble des complications métaboliques observées dans certaines pathologies néoplasiques avec une masse tumorale volumineuse. Ces complications sont provoquées par la destruction massive des cellules cancéreuses et se manifestent par une hyperkaliémie, une hyperphosphatémie, une hyperuricémie et une hyperuricosurie, une hypocalcémie, et une insuffisance rénale aiguë (néphropathie uratique / acidosurique aigüe, nécrose tubulaire aigüe).
Joignez-vous aux lauréates 2024 des Bourses d’application des connaissances pour étudiants du Centre de collaboration nationale en santé publique (CCNMO) afin de prendre directement connaissance de leurs travaux essentiels permettant de combler l’écart entre la recherche et la pratique. Ces étudiantes et ces nouvelles diplômées dirigent des stratégies d’application des connaissances novatrices. Cette séance souligne leur excellence scolaire et met de l’avant des stratégies uniques et transférables pour s’attaquer aux priorités actuelles en matière de santé publique.
Hannah Bayne, Université de l’Alberta – Supporting tomorrow’s stewards: A knowledge mobilization project for climate-health literacy in Alberta elementary schools [Soutenir les intendants et intendantes de demain : un projet de mobilisation des connaissances en faveur de la littératie climat-santé dans les écoles primaires de l’Alberta]
Miranda Field, Université de Regina – Decolonized theory of place [La théorie du lieu décolonisée]
Jordan Chin, Université McMaster – The art of creation: An arts-based knowledge translation method to promote and advocate for a healthy start to life [L’art de la création : une méthode d’application des connaissances fondée sur les arts pour promouvoir et défendre un bon départ en santé]
3. Introduction:
● Définition:
○ Extravasation de sang dans le tissu sous cutané, qui a comme caractéristique de ce fait
de ne pas s’effacer à la vitropression.
● Signe spécifique d'une pathologie de l'hémostase primaire.
● Définition relativement univoque mais correspondant à un grand nombre de causes de
4. Introduction:
● Intérêt de la question: symptôme grave
○ par lui-même car il peut être à l’origine de saignement plus importants
extériorisés (épistaxis) ou non (hémorragie cérébro-méningée)=> mise en
route d’un ttt adapté.
○ par l’indice de gravité qu’il donne à une affection (méningite) qui reste
parfaitement maîtrisable.
5. Physiopathologie:
● Différents mécanismes:
○ Absence de plaquettes contre la paroi des vaisseaux = thrombopénie
○ Excès de pression en aval du vaisseaux = thrombus capillaire
○ Anomalies capillaires, qui deviennent perméables = vascularites
○ Anomalies du tissu conjonctif autour des vaisseaux
6. Diagnostic positif:
● Le purpura se présente sous différentes formes:
○ pétéchial : multiples taches punctiformes et lenticulaires
(aspect le plus classique)
○ ecchymotique : placards plus ou moins étendus
○ en vibices : traînées linéaires de longueur variable
(plus rarement)
7. Diagnostic positif:
● La lésion élémentaire est variable et les associations sont possibles:
macules, papules, plus rarement des nodules.
● Des bulles ou des pustules peuvent survenir sur les éléments
purpuriques et comporter une composante hémorragique et/ou
évoluer vers des lésions nécrotiques puis ulcérées.
8. Diagnostic positif:
● Des lésions d'âge différent peuvent coexister:
○ Les éléments prennent les teintes évolutives de la biligénie (rouge, bleu violet,
vert jaune puis chamois).
○ Ils disparaissent généralement sans séquelle.
○ En cas de récidives multiples, ils laissent une dyschromie brunâtre.
○ Lorsque le purpura est nécrotique, on peut observer des cicatrices blanchâtres.
● Le purpura muqueux comporte volontiers une composante
hémorragique (gingivorragie, épistaxis, hémorragie sous-
conjonctivale…) et/ou bullo-érosive.
9. Diagnostic Différentiel:
● Le purpura se distingue :
○ de l'érythème (macules) qui s'efface à la vitropression
et correspond à une vasodilatation des petits vaisseaux cutanés .
○ des télangiectasies ou des angiomes:
■ dilatation des petits vaisseaux de la peau, du blanc de l'oeil ou des muqueuses.
■ souvent assez facilement diagnostiquées par leur aspect étoilé ou rubis et leur
effacement à la vitropression .
10. Diagnostic Différentiel:
○ de la maladie de Kaposi : lésions violacées ou brunâtres
en règle nodulaires et volontiers associées, sur les membres inférieurs,
à un œdème dur.
○ des piqures d’acariens
11. Situations d’urgence:
● Devant un purpura d'apparition récente, l’interrogatoire et l'examen clinique doivent tout d'abord rapidement
rechercher l'existence de signes de gravité et évaluer le retentissement:
12. Tableau 1 : Signes de gravité à rechercher devant tout purpura d'apparition récente
13. Situations d’urgence:
○ Purpura fulminans:
■ Sepsis + Purpura ecchymotique très rapidement extensif et nécrotique ++
■ En urgence : C3G (ceftriaxone 1g ou 50mg/kg) en IV et transfert en
réanimation
○ Purpura hémorragique (CIVD):
■ Purpura ecchymotique et extensif avec atteinte muqueuse ++
■ Syndrome hémorragique + Syndrome anémique ± signes de choc
hémorragique
■ En urgence : remplissage par colloïdes ± transfusion
○ Endocardite:
■ Souffle + Syndrome infectieux ± insuffisance cardiaque aiguë
■ En urgence : hémocultures + ETT/ETO + ATB IV
20. Examens complémentaires:
1) Bilan de 1ère intention:
● NFS/Plaquettes (N : 150 000 à 400 000) à la recherche d ’une thrombopénie → purpura à
partir de < 50 000 / gravité si < 20 000
● Plaquettes sur tube citraté + frottis sanguin: pour vérifier toute thrombopénie (surtout s'il
existe des éléments cliniques permettant d'évoquer une cause non hématologique)
● Temps de saignement: quand taux de plaquettes > 50 000
● TP/TCA : rechercher allongement du TCA.
● Les autres examens complémentaires seront demandés en fonction de l’orientation.
● On distingue classiquement:
○ Les purpuras hématologiques (anomalie quantitative ou qualitaive des plaquettes)
○ Les purpuras vasculaires (taux de plaquettes: normal)
21. Examens complémentaires:
2) Selon orientation étiologique:
● Purpura plaquettaire thrombopénique:
○ Myélogramme (BOM si non concluant: meilleure appréciation de
l'hématopoïèse)
○ FO
○ Bilan pré-transfusionnel
● Purpura plaquettaire thrombopatique:
○ Dosage des facteurs de la coagulation (dont vWF)
22. Examens complémentaires:
● Purpura vasculaire:
○ Evaluation du retentissement :
■ Rénal : BU / créatininémie / protéinurie des 24h ± PBR
■ Cardio-pulmonaire : ECG / radiographie de thorax / ETT si fièvre
■ Hépatique : ASAT/ALAT / GGT-PAL-bilirubine / Facteur V
○ Bilan inflammatoire : NFS / VS / CRP
○ EPPS
○ Bilan infectieux :
■ Hémocultures aéro-anaérobies : Rechercher une endocardite
■ VHC (cryoglobulinémie) / VHB (PAN) / VIH (avec accord)
○ Bilan immunologique :
■ ANCA / Cryoglobulinémie / IgA sériques (PR)
■ AAN / FR / complément (C3 / C4 / CH50)
■ Biopsie cutanée avec IFD pour diagnostic histologique
23. Etiologies:
⮚ Les purpuras hématologiques:
○ Il s'agit le plus souvent d'un purpura par thrombopénie, soit
centrale avec myélogramme pathologique, soit périphérique
avec moelle osseuse normale ou riche en mégacaryocytes.
○ En règle générale, le purpura ne survient que si le chiffre de
plaquettes est bien inférieur à 50 000/mm3. S'il existe une
thrombopénie sans signe hémorragique, il faudra éliminer une
fausse thrombopénie par agglutination des plaquettes.
○ Les purpuras hématologiques non thrombopéniques sont plus
rares .
24. Etiologies:
⮚ Les purpuras vasculaires:
● lls sont dominés par les vascularites cutanées caractérisées
cliniquement par un purpura infiltré (et donc palpable) et
un polymorphisme des lésions cutanées.
● Histologiquement, il existe une inflammation des parois
vasculaires des vaisseaux cutanés de petit ou (plus
rarement) de moyen calibre.
● Leur classification tient compte de la taille des vaisseaux
atteints, de la fréquence des organes touchés ou de
l'existence d'anomalies biologiques ou immunologiques.
26. Purpura thrombopénique idiopathique:
● Diagnostic d'élimination!!
● La plus fréquente des hémopathies non malignes incidence
10/100000hab/an
● Terrain : à tout âge mais deux pics de fréquence:
◼ Enfant entre 2 et 10 ans
◼ Jeune femme en période d’activité génitale
● Mortalité 1 à 5 % : par hémorragie cérébrale ou méningée
● Mécanisme immunologique périphérique : auto-Ac anti-GP des
plaquettes
27. Purpura thrombopénique idiopathique:
❖ Diagnostic positif et étiologique:
○ NFS/Plaquettes :
■ Thrombopénie isolée
■ Pas d’atteinte des autres lignées
○ Plaquettes sur tube citraté
○ Frottis sanguin :
■ Plaquettes normales
■ Pas de schizocytes
■ Pas de blastes
○ Test de Coombs normal
○ TP/TCA/Fibrinogène: éliminer SHU-CIVD
○ EPPS normal
○ Sérologies VIH, VHB, VHC, CMV, Parvovirus B19 négatives
28. Purpura thrombopénique idiopathique:
❖ Retentissement:
○ BU : Hématurie ?
○ FO : Hémorragies rétiniennes
○ TDM cérébrale ou abdominale sans injection de PDC
iodé si signe de gravité
❖ Bilan pré-thérapeutique:
○ Groupage 2 déterminations / Rhésus / RAI
○ Myélogramme
■ Si une corticothérapie envisagée : riche en mégacaryocytes
29. Prise en charge:
● Ttt du purpura = celui de l’étiologie.
● Pour les purpuras thrombopéniques d’origine centrale: transfusion en plaquettes (10 UP par kg de poids)
● En cas de déficit en facteurs de coagulation: supplémentation
31. Prise en charge du PTI:
● Mesures associées:
○ Proscrire les TTT antiagrégants et anticoagulants
○ Eviter les injections intra-musculaires
○ Transfusion plaquettaire inutile exceptée si hémorragie mettant
en jeu le risque vital
○ Surveillance clinique et paraclinique de l'efficacité et de la
tolérance des traitements
32. Points essentiels:
● Tout purpura aigu peut être inaugural d’une maladie grave à
diagnostiquer en urgence.
● Un purpura thrombopénique s’accompagne habituellement
de signes hémorragiques (gingivorragies, ménorragies,
métrorragies...).
● Une infection systémique (méningococcémie, gonococcémie,
endocardite bactérienne) peut se révéler par un purpura
vasculaire peu étendu et pas uniquement par un purpura
fulminans.
● Le purpura fulminans doit être pris en charge en extrême
urgence dans un service de réanimation.
33. Points essentiels:
● Chez un enfant avant de penser au purpura rhumatoïde (plus fréquent), il
faut écarter le diagnostic de méningococcémie.
● Un purpura vasculaire impose de rechercher des signes de vasculite
d’autres organes (arthralgies/arthrites, neuropathie périphérique,
néphrite, atteinte digestive).
● Les purpuras vasculaires associés aux « maladies systémiques » sont le
plus souvent chroniques et/ou récidivants.
● Le PTI est un diagnostic d’élimination.