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MEMOIRE DE DIPLOME
INTER-UNIVERSITAIRE
DISCIPLINE : Vaccinologie
Année : 2019/2020
Présenté par :
BOUKHIRA Abderrahman
Et
MOUAD BOUTADGHART
Enquête de perception sur la varicelle et sa
prévention auprès des Médecins et
Pharmaciens
SESSION 2014
INTRODUCTION :
La varicelle est une maladie fréquente et
considérée comme bénigne lorsqu’elle survient
dans l’enfance. Cependant, elle peut devenir
grave voire mortelle chez l’adulte sain, le patient
immunodéprimé, la femme enceinte et le
nouveau-né.
L’OMS ne recommande pas pour l’instant
d’inclure la vaccination anti-varicelleuse dans les
programmes de vaccination habituels des pays
en voie développement, en l’occurrence le Maroc.
Le vaccin anti-varicelleux peut être utilisé à l’échelon
individuel pour protéger des adolescents et des
adultes sensibles, ou à l’échelle de la population pour
couvrir tous les enfants dans le cadre d’un programme
national de vaccination. En revanche, l’usage
répandu de ce vaccin chez l’enfant aura des
conséquences profondes sur l’épidémiologie de la
maladie. Si l’on ne parvient qu’à une couverture
partielle, il s’opérera un glissement épidémiologique
entraînant une augmentation du nombre de cas chez
les enfants plus âgés et les adultes.
Dans une optique de recueillir les opinions des
professionnels de santé sur la perception de la
varicelle et les moyens de sa prévention, nous
avons mené une enquête inédite pour cerner les
caractéristiques générales de cette maladie dans
un contexte marocain.
Dans une première partie, nous ferons une revue
de la littérature non exhaustive concernant la
maladie varicelleuse. Nous verrons dans une
deuxième partie, l’étude que nous avons menée
et les résultats obtenus puis nous discuterons de
ces résultats
Objectifs :
En l’absence de recommandations nationales
concernant la varicelle, notre objectif était d’évaluer la
perception et la prévention de la varicelle auprès de
professionnels de santé, médecins et pharmaciens dans
le but de contribuer modestement à l’élaboration future
d’une politique vaccinale anti-varicelleuse.
Pour ce, une approche parallèle de recueil des opinions
a été menée dans deux populations de professionnels
de santé : Médecins et Pharmaciens de Marrakech sur
un échantillon aléatoire.
Un volet spécifique concernait la
perception du vaccin (intérêt, attente,
motivation, existence ou pas de
recommandations pour les pédiatres), la
stratégie préconisée pour la vaccination
et l’intention de vacciner.
Nous avons profité de cette enquête pour
évaluer le niveau de satisfaction de la
formation universitaire en matière de
vaccination, de cette catégorie de
Matériels et méthodes :
L’étude descriptive mise en place est une enquête de
connaissance et de pratiques vaccinales. Un questionnaire
anonyme a été réalisé et adressé aux professionnels de santé.
Il comprend 23 questions portant sur la varicelle et les
vaccins anti-varicelleux.
Un échantillon relativement représentatif et aléatoire composé
de médecins et pharmaciens de la région de Marrakech (secteur
privé et public). L’enquête est réalisée entre le 01 novembre et le
30 novembre de l’année 2014. 200 exemplaires de
questionnaires ont été distribués. Un retour de 151 observations
a été recueilli. L’élaboration et la rédaction du questionnaire ont
pris en compte les différents volets explorés. Quant à sa mise en
forme, on avait recours au site ze-questionnaire.com.
Ce questionnaire a été soumis sur
un groupe restreint de praticiens
hospitaliers dans le but de sa
validation avant d’être diffusé.
Après recueil des réponses,
l’exploitation statistique analytique
a été réalisée à l’aide du
programme Sphinx plus .
Résultats :
Sur les 200 questionnaires distribués
151 réponses ont été recueillies, soit
un taux de non-réponses de 24.5%. La
distribution des participants
répondeurs à l’enquête, est composée
de 80 médecins (53%) et de 71
pharmaciens (47%).
A- Perception de la varicelle
La perception de la varicelle en tant
que maladie grave est partagée par
61.3% des médecins et 59.2% des
pharmaciens. Un taux presque le
même dans les deux populations
(figures n°1 et n°1bis). La notion de
gravité est reliée aux complications de
Gravité de la varicelle
61,3%
37,5%
1,3%
Oui
Non
Non réponse
Figure n° 1 : Gravité de la varicelle/Médecins
Gravité de la varicelle
59,2%
39,4%
1,4%
Oui
Non
Non réponse
Parmi les complications les plus
fréquemment citées (figures n°2 et n°2bis),
on retrouve en tête de liste, les
surinfections bactériennes (35% et 44%),
suivies au second rang par les atteintes du
système nerveux central (29.8% et 24.8%).
Alors que les complications pulmonaires
sont citées par 28.9% de médecins et par
24.8% des pharmaciens. Une faible
proportion de l’échantillon (6.2% et 4.7%) a
rapporté d’autres types de complications
Complications
35,1%
29,8%
28,9%
6,2%
Surinf ections bacterienne
Neurologiques
Pulmonaires
Autres
Complications
44,3%
25,5%
24,8%
4,7%0,7%
Surinf ections bacteriennes
Pulmonaires
Neurologiques
Autres
Non réponse
Figure n° 2 bis : Complications/Pharmaciens
A la question, « la varicelle est-elle une
maladie quasiment obligatoire ? », un
peu plus de 50% des interrogés (55%
et 57,7%) dans les deux catégories
s’accordent sur la notion de la non
obligation de contracter la maladie
varicelleuse au cours de la vie, tandis
que 38.8% des médecins et 40.8% des
pharmaciens estiment que la varicelle
est une maladie obligatoire (figures n°3
Poids de la maladie v aricelleuse-
55,0%
38,8%
6,3%
Non
Oui
Non réponse
Figure n° 3 : Obligation de la varicelle/Médecins
Poids de la maladie v aricelleuse-
57,7%
40,8%
1,4%
Non
Oui
Non réponse
Figure n° 3bis : Obligation de la varicelle/Pharmaciens
Une large proportion dans les deux
catégories sait pertinemment
l’absence de tout réseau de
surveillance de la varicelle (64,8 et
70%), alors que seulement 25.4%
des médecins et 3.8% des
pharmaciens croient en l’existence
d’un tel réseau (figures n°4 et
n°4bis).
Réseau de surveillance
64,8%
25,4%
9,9%
Non
Oui
Non réponse
Figure n° 4 : Existence d’un réseau de surveillance de la
varicelle/Médecins
Réseau de surveillance
70,0%
18,8%
7,5%
3,8%
Non
Je ne sais pas
Non réponse
Oui
Figure n° 4bis : Existence d’un réseau de surveillance de la
varicelle/Pharmaciens
B-L’intérêt pour le vaccin et les retombées
de la vaccination sur l’incidence de la
varicelle et du zona.
Dans les deux catégories des
professionnels de la santé, l’intérêt pour la
vaccination s’établit à un niveau
relativement élevé. En effet 90% e des
médecins et 88.7% des pharmaciens
voudraient voir intégrer ce vaccin dans le
calendrier national de vaccination (figures
n°5 et n°5bis).
Intégration dans les calendrier
90,0%
8,8% 1,3%
Oui
Non
Non réponse
Figure n° 5 : Souhait d’intégration dans la calendrier/Médecins
Intégration dans les calendrier
88,7%
8,5%
2,8%
Oui
Non réponse
Non
Figure n° 5bis : Souhait d’intégration dans la
calendrier/Pharmaciens
Dans un cas comme dans l’autre, l’intérêt
pour le vaccin est fort. Il s’associe à l’attente
de 3 caractéristiques principales : l’efficacité
du vaccin dans la protection contre le
risque de complications (34% et 24.4%), la
diminution de la contamination de
l’entourage (21% et 18.8%) et la prévention
de la persistance des cicatrices (12.1% et
13.7%) (Figures n°6 et n°6bis). Les gênes
quotidiennes sont aussi citées : arrêt de
travail et éviction scolaire. Quant au cout du
vaccin, un motif de vaccination qui arrive en
Motif s de vaccination
34,1%
23,8%
7,9%
21,0%
12,1%
0,9%
Protection contre le risque de complications la maladie
Gênes quotidiennes (arrêt de travail, éviction scolaire)
Elimination de la varicelle
Contamination de l’entourage
La persistance des cicatrices
Coût du vaccin
Figure n° 6 : Motifs de vaccination/Médecins
Motif s de vaccination
24,4%
18,8%
18,3%
16,2%
13,7%
7,6% 1,0%
Protection contre le risque de complications la maladie
Contamination de l’entourage
Elimination de la varicelle
Gênes quotidiennes (arrêt de travail, éviction scolaire)
La persistance des cicatrices
Coût du vaccin
Non réponse
Figure n° 6bis : Motifs de vaccination/Pharmaciens
Cet intérêt pour le vaccin se traduit
également par, une conviction solide
des participants d’une diminution
d’incidence de la varicelle après
vaccination (88.8% et 91.5%) (Figures
n°7 et n°7bis).
Impact de la vaccination/incidence vari
88,8%
10,0%
1,3%
Dimunition
Sans variation
Non réponse
Augmentation
Figure n° 7 : Impact de la vaccination sur l’incidence de la
varicelle/Médecins
Impact de la vaccination/incidence
91,5%
5,6% 2,8%
Dimunition
Sans variation
Non réponse
Augmentation
Figure n° 7 bis : Impact de la vaccination sur l’incidence de la
varicelle/Pharmaciens
En revanche, pour l’incidence du zona,
forme latente de la varicelle, 60.5% des
médecins interrogés estiment une
diminution contre seulement 3.8% qui
considèrent que l’introduction de la
vaccination pourrait faire augmenter
cette incidence du zona chez la
population non vaccinée (Tableau n°1).
Impact de la vaccination/Incidence Zona
Dimunition
Sans variation
Non réponse
Augmentation
TOTAL OBS.
Nb. cit. Fréq.
54 67,5%
20 25,0%
3 3,8%
3 3,8%
80 100%
Tableau n° 1 : Incidence Zona/Medecins
Du côté des pharmaciens, 60.6% sont
pour une diminution de l’incidence du
zona contre 18.3% qui sont pour une
augmentation (Tableau n°2). Une
proportion non négligeable dans les
deux catégories, respectivement de
25% et 19.7% estime que la
vaccination n’aura aucun impact sur
l’incidence du zona.
Impact de la vaccination/Incidence Zona
Dimunition
Sans variation
Augmentation
Non réponse
TOTAL OBS.
Nb. cit. Fréq.
43 60,6%
14 19,7%
13 18,3%
1 1,4%
71 100%
Tableau n°2 : Incidence du zona/Pharmaciens
Tableau n°2 :Incidence du Zona:Pharmaciens
Une forte intention de vacciner contre
la varicelle est traduite d’une part par
l’intérêt exprimé par la majorité des
interrogés, de la co- administration de
ce vaccin avec les autres vaccins
existant dans le programme national
d’immunisation (Figures n°8 et n°8bis).
Et d’autre part, par un fort souhait à
l’intégrer dans ce dudit calendrier
comme il a été cité précédemment.
Intérêt de co-administration du v accin
61,3%15,0%
15,0%
8,8%
Oui
Non
Je sais pas
Non réponse
Figure n°8 : Intérêt d’une co-administration avec d’autres
vaccins /Médecins
Intérêt de co-administration du v accin
60,6%
33,8%
5,6%
Oui
Non
Non réponse
Figure n° 8bis : Intérêt d’une co-administration avec d’autres
vaccins /Pharmaciens
L’adhésion à la vaccination contre la
varicelle est confirmée par le sentiment
partagé par 63.8% des médecins et 60.8%
des pharmaciens, de la nécessité d’une
vaccination généralisée des nourrissons et
des enfants comme stratégie vaccinale.
Alors que le un tiers de notre échantillon
préfère réserver cette vaccination
uniquement pour les personnes à risques
(immunodéprimés, femme en âge de
procréer, personnes séronégatives en
contact avec la petite enfance) (Figures n°9
Stratégie vaccinale
63,8%
33,8%
2,5%
Vaccination généralisée des nourrissons et des enf ants
Vaccination ciblée des personnes à risques
Non réponse
Figure n°9 : Stratégie vaccinale /Médecins
Stratégie vaccinale
60,6%
35,2%
4,2%
Vaccination généralisée des nourrissons et des enf ants
Vaccination ciblée des personnes à risques
Non réponse
Figure n°9bis : Stratégie vaccinale /Pharmaciens
Cette forte adhésion à la
vaccination existe malgré le non
remboursement du vaccin par les
caisses de la sécurité sociale,
constat exprimé par 58.8% des
médecins et 66.2% des
pharmaciens (Tableaux n°3 et n°4).
Remboursement
Non
Je ne sais pas
Oui
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
47 58, 8%
16 20, 0%
11 13, 8%
6 7, 5%
80 100%
Remboursement
Non
Oui
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
47 66, 2%
20 28, 2%
4 5, 6%
71 100%
Tablaeu n° 3: Remboursement/Medecins
Tableau n°4 :Remboursement/Pharmaciens
Quant à l’âge préconisé pour la
vaccination des nourrissons, il existe
une divergence d’opinions qui ne sont
pas toujours justes. Néanmoins un
peu plus de la moitié (50% et 55.6%)
dans les deux catégories s’accordent
sur la vaccination avant la deuxième
année de vie (Figures n°10 et
n°10bis).
Age de vaccination
50,0%
31,3%
13,8%
5,0%
Avant 2 ans
Avant 1 an
Après 2 ans
Non réponse
Autre
Figure n°10 : Age préconisé de la vaccination /Médecins
Age de vaccination
55,6%31,9%
9,7%
1,4%1,4%
Avant 2 ans
Avant 1 an
Après 2 ans
Non réponse
Autre
Figure n°10bis : Age préconisé de la vaccination /Pharmaciens
C- Opinions générales sur la
vaccination :
Les participants à l’enquête attribuent une
efficacité élevée au vaccin utilisé, puisqu’ils
déclarent que la vaccination procure une
durée de protection à vie ou au minimum de
10 ans. En effet (68.8 %+ 26.3%) des
médecins et (19.7+67.7%) des pharmaciens
sont pour une durée de protection à vie et
Durée de protection
2,5%2,5%
26,3%
68,8%
Non réponse
Un an
Dix ans
A vie
Figure n°11 : Durée de protection /Médecins
Durée de protection
67,6%
19,7%
8,5%
4,2%
Dix ans
A vie
Un an
Non réponse
Figure n°11bis : Durée de protection /Pharmaciens
Dans cette enquête, nous nous sommes intéressés
uniquement à deux événements indésirables post
vaccinaux (MAPI), à savoir la responsabilité de la
souche vaccinale dans l’apparition d’un zona, et la
possibilité de la transmission d’une varicelle post
vaccinale. Les opinions collectées relatives à ces deux
manifestations post vaccinales sont relativement
divergentes entre médecins et pharmaciens.
Si pour 63.8% des médecins cette possibilité de
transmission est réelle, seuls 38% des pharmaciens
sont conscients de cette réalité (Figures n°12 et
n°12bis).
Varicelle post v accinale
63,8%
23,8%
10,0%
2,5%
Oui
Non
Je ne sais pas
Non réponse
Figure n°12 : Transmission de varicelle post vaccinale /Médecins
Varicelle post v accinale
57,7%
38,0%
4,2%
Non
Oui
Non réponse
Figure n°12bis : Transmission de varicelle post vaccinale
/Pharmaciens
La même divergence est constatée quant à la
responsabilité de la souche vaccinale dans
l’apparition d’un zona. En effet à la question, « la
souche vaccinale peut-elle être responsable d’un
zona ? », 47.5% des médecins ont répondu par la
négation ; et seul un médecin sur 5 est conscient
de cette possibilité. Du côté des pharmaciens,
57.7% écartent cette relation de causalité contre
33.8% qui sont convaincus du lien entre le vaccin
et la recrudescence du zona (Tableaux n°5 et
n°6).
Vacci n et Z ona
Non
Je ne sais pas
Oui
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
38 47,5%
18 22,5%
17 21,3%
7 8, 8%
80 100%
Vacci n et Z ona
Non
Oui
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
41 57,7%
24 33,8%
6 8, 5%
71 100%
Tableau n°5 Vaccin et Zona /Medecins
Tableau n°6 Vaccin et Zona /Pharmaciens
D- Informations en rapport avec le
vaccin et la décision de vaccination.
La communication par les médecins
et pharmaciens portant sur
l’information des patients ou leurs
parents, sur le vaccin disponible sur
le marché Marocain semble
Info rmation patients
Oui
Non
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
62 77,5%
15 18,8%
3 3,8%
80 100%
I nfo rmati on patients
Oui
Non
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
47 66, 2%
21 29, 6%
3 4, 2%
71 100%
Tableau n°7 : Informations/Médecins
Tableau n°8 :informations/Pharmaciens
Seulement dans presque la moitié des cas, les parents cherchent à
s’informer sur les vaccins anti varicelle disponibles (Tableaux n°9
et n°10).
I nfor mati ons
Oui
Non
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
51 63, 7%
27 33, 8%
2 2, 5%
80 100%
I nfor mati ons/ Paren ts
Oui
Non
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
43 60,6%
27 38,0%
1 1, 4%
71 100%
Tableau n°9 : Informations/parents/Méd
Tableau n°10 :informations:Parents/pharmaciens
Quant à la décision de la vaccination, elle est partagée entre la
propre décision des médecins et la demande des parents
(Tableaux n°11).
Décisio n de vaccin ation
Propre décision
Demande des parents
Non réponse
TOTAL OBS.
Nb.cit. Fréq.
43 53,8%
41 51,3%
7 8,8%
80
Tableau n°11 : Prise de decision de la vaccination
 La quête de connaissances relatives à la valence du
vaccin disponible au Maroc, révèle une déficience de
renseignements et de la maitrise de la notion de
combinaison de valences vaccinales chez une
proportion importante des participants. De même, le
résumé des caractéristiques (RCP) du produit
disponible sur le marché Marocain n’est pas bien
communiqué.
 En effet, 60% des médecins interrogés déclarent avoir
recours au vaccin monovalent, 15% optent pour le
combiné (Rougeole, oreillons, rubéole, varicelle) alors
que ce dernier n’a même pas d’autorisation de mise
sur le marché (AMM) Marocain. Enfin, un médecin sur
Monovalent ou combiné
Monovalent
Je ne sais pas
Combiné
Non réponse
TOTAL OBS.
Nb. cit. Fréq.
48 60,0%
16 20,0%
12 15,0%
4 5,0%
80 100%
Tableau n°12 : Vaccin monovalent ou
combiné/Médecins
Tableau n°12 : Vaccin monovalent ou
combiné/Médecins
Tableau n°12 : Vaccin monovalent ou
combiné/Médecins
Tableau n°12 :Vaccin monovalent ou combiné/Medecins
Ceci est davantage confirmé par un nombre important des participants qui n’ont
pas d’informations suffisantes du RCP (Tableau n°13 et n°14)
I nfo rmati ons sur R CP
Non
Oui
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
51 63, 7%
26 32, 5%
3 3, 8%
80 100%
I nfo rmati ons sur R CP
Non
Oui
Non réponse
TOTAL OB S.
Nb. cit. Fréq.
43 60, 6%
22 31, 0%
6 8, 5%
71 100%
Tableau n°13 : Informations RCP/Médecins
Tableau n°14 :information RCP/Pharmaciens
E- La formation universitaire concernant la
vaccination :
81.3 % des médecins et 80.3% des
pharmaciens sont insatisfaits de la
formation universitaire concernant la
vaccination. Seul un interrogé sur cinq,
déclare être satisfait de cette formation. Par
ailleurs, aucun des participants ne déclare
en être très satisfait. Ce constat peut
expliquer en partie, les insuffisances
constatées concernant les informations
relatives à la vaccination anti-varicelleuse et
Satisf action de la formation
81,3%
18,8% Non satisafait
satisf ait
Très satisf ait
Figure n°13 : Niveau de satisfaction de la formation /Médecins
Satisf action de la f ormation
80,3%
18,3%
1,4%
Non satisf ait
Satisf ait
Non réponse
Très satisf ait
Figure n°13bis : Niveau de satisfaction de la formation
/Pharmaciens
Discussion:
La proportion des répondeurs dans cette enquête était
forte (75.5%). Seuls 24.5% n’ont pas donné suite au
questionnaire envoyé. On considère que cet échantillon
pris d’une façon aléatoire, est représentatif de la
catégorie de professionnels de santé ciblée par l’étude.
La varicelle est une maladie habituellement bénigne,
mais elle peut être à l’origine de complications graves,
voire mortelles, en particulier chez l’adulte. D’après les
résultats de l’enquête, presque 60% des interrogés sont
conscients de cette réalité. Ceci constitue un argument
solide pour convaincre les personnes encore réticentes
à cette vaccination.
La réalité des complications chez l’enfant
sain, au premier rang les surinfections
bactériennes ; les participants situent ce
risque au premier rang de leur
préoccupation, suivi de complications
pulmonaires et enfin les complications
neurologiques.
Les estimations concernant la durée de
protection conférée par le vaccin, montrent
que cette durée n’est pas établie avec
certitude. Néanmoins elle reste de longue
La décision de vacciner est partagée d’une
façon égale entre les médecins et la
demande des parents. Ceci s’explique par
l’absence de recommandations nationales
précises. N’empêche, il existe un niveau de
conscience important pour le vaccin anti-
varicelle.
Presque la quasi-totalité des participants
(90%) se déclarent favorables à
l’intégration de ce vaccin au calendrier
national, et ayant une opinion positive pour
Sauf que l’intégration d’un vaccin dans un
programme national de vaccination ne se
base pas uniquement sur les seuls
arguments précités (Un souhait quasi
unanime de l’intégration de ce vaccin dans
le programme national d’immunisation).
La décision en matière de politique
vaccinale repose sur l’établissement de la
balance entre les bénéfices et les risques.
Ce taux de couverture ne pourrait jamais être atteint vu
que ce vaccin n’est pas encore intégré dans le PNI [1].
L’expérience de la rougeole a montré qu’une couverture
vaccinale insuffisante entrainait un déplacement de l’âge
de la maladie, phénomène préoccupant quand on sait
que le risque de complications de la varicelle est
beaucoup plus élevé chez l’adolescent et l’adulte.
De même, si la vaccination deviendrait universelle chez
les enfants : On peut concevoir que l’incidence du zona
pourrait augmenter (dans la population avec le virus
sauvage) due à la diminution des rappels exogènes du
fait que le virus sauvage circulerait moins d’autant plus
si les facteurs de risques sont présents (âge avancé et
diminution de l’immunité à médiation cellulaire).
Aux Etats-Unis, le déplacement de l’âge de la maladie
est effectivement observé. Dans une région surveillée de
Californie, le pic d’incidence de la varicelle est passé de
3-6 ans en 1995 à 9-11 ans en 2004. L’Advisory
Committee on Immunisation Practices (ACIP) a
recommandé en juin 2006 le passage a un schéma
vaccinal à 2 doses. L’objectif des Etats-Unis était
d’obtenir un taux de couverture vaccinale de 90% en
2010. Les travaux de modélisation de l’impact de la
vaccination généralisée du nourrisson contre la varicelle
sont en faveur, pour des couvertures vaccinales
inférieures à environ 80%, de la survenue chez le
grand enfant et l’adulte d’un nombre absolu de cas
supérieur à celui observé en l’absence de vaccination.
Dans une enquête effectuée en 2005, dans l’hypothèse
ou la vaccination contre la varicelle des nourrissons
serait intégrée dans le calendrier vaccinal et avant toute
campagne d’information et de communication, environ
70% des médecins interrogés disent qu’ils la
recommanderont systématiquement, prés de 20%
parfois et environ 10% jamais. Ces proportions sont en
faveur d’une moindre adhésion à la vaccination contre la
rougeole, les oreillons et la rubéole pour laquelle ces
proportions sont respectivement proches de 91%, 5% et
4%. Par ailleurs, plus de 50% des médecins pensent
qu’au moins trois quarts des familles auxquelles ils
recommanderont cette vaccination seront intéressées.
A partir de toutes ces données, il a été
estimé qu’il était illusoire d’espérer un taux
de couverture vaccinal suffisant. Au-delà
des bénéfices individuels liés à la protection
des sujets vaccinés, les conséquences à
long terme de la vaccination sur
l’épidémiologie de la maladie sont réels.
Le recul acquis par les pays déjà engagés
dans la vaccination universelle des
nourrissons, comme les États-Unis, le
Canada ou l’Allemagne permettront
Dans notre étude, concernant la stratégie vaccinale, la majorité
des participants optent pour une vaccination de tous les
nourrissons et enfants. Ceci ne peut être admis que dans la
mesure d’obtenir une couverture vaccinale (CV) supérieur à 95%,
seul garant d’une diminution de la circulation du virus sauvage. Si
ce taux de CV ne peut être atteint, on assisterait à une
modification négative de l’épidémiologie de la varicelle.
La possibilité de transmission d’une varicelle post vaccinale est un
fait réel qu’il faut prendre en compte surtout si le vacciné présente
une éruption cutanée. Auquel cas, éviter tout contact avec des
personnes à risques (femme enceinte, immunodéprimés). De
même quelques cas de zona post vaccinal ont été rapportés par
la littérature suite à l’expérience Américaine de la vaccination
universelle.
L’influence sur la perception de la
vaccination qu’a la formation
universitaire devra être optimisée. Les
personnes interrogées sont bien
conscientes de l’insuffisance des
plages horaires consacrées à la
matière. Il serait intéressant d’adapter
le cursus universitaire pour une
acquisition de connaissances plus
étoffées ayant attrait à la vaccination
Conclusion :
Ces enquêtes de perception, véritables
baromètres de santé, viennent en
complément de données épidémiologiques
de surveillance qui seront utiles à
l’élaboration des recommandations
vaccinales marocaines.
Les résultats de cette étude sur la varicelle
et sa prévention, auprès des
professionnels de santé dévoilent un
certains nombre de points et laissent
 Absence de recommandations concernant la prévention de la
varicelle.
 Absence de réseau de surveillance, élément clé dans la
collecte des informations épidémiologiques.
 Un manque flagrant de connaissances exactes chez une
proportion non négligeable des professionnels de santé,
concernant aussi bien cette maladie évitable par la
vaccination que ses vaccins.
 Les vaccins hors programme national d’immunisation,
notamment le vaccin anti-varicelle circule dans un circuit
occulte, entre fournisseur et pédiatres, où le pharmacien
n’intervient que rarement.
 Ce vaccin anti varicelle est souvent en rupture de stock.
 Une remise en question du cursus universitaire dans
les facultés de Médecine et de pharmacie pour
optimiser la formation en matière de vaccination.
 Si des recommandations sont élaborées et la
vaccination instaurée, y’aurait il des retombées
négatives sur les caractéristiques épidémiologiques
de cette maladie ?
 Le rôle primordial du médecin et du pharmacien
dans l’information et les conseils à apporter sur la
vaccination.
 Il serait intéressant de procéder à une enquête
auprès des parents pour cerner le degré
d’acceptabilité de cette vaccination dans la
population des tuteurs .
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ENQUETE DE PERCEPTIO N SUR LA VARICELLE AU PRES DES MEDECINS ET PARMACIENS

  • 1. MEMOIRE DE DIPLOME INTER-UNIVERSITAIRE DISCIPLINE : Vaccinologie Année : 2019/2020 Présenté par : BOUKHIRA Abderrahman Et MOUAD BOUTADGHART Enquête de perception sur la varicelle et sa prévention auprès des Médecins et Pharmaciens SESSION 2014
  • 2. INTRODUCTION : La varicelle est une maladie fréquente et considérée comme bénigne lorsqu’elle survient dans l’enfance. Cependant, elle peut devenir grave voire mortelle chez l’adulte sain, le patient immunodéprimé, la femme enceinte et le nouveau-né. L’OMS ne recommande pas pour l’instant d’inclure la vaccination anti-varicelleuse dans les programmes de vaccination habituels des pays en voie développement, en l’occurrence le Maroc.
  • 3. Le vaccin anti-varicelleux peut être utilisé à l’échelon individuel pour protéger des adolescents et des adultes sensibles, ou à l’échelle de la population pour couvrir tous les enfants dans le cadre d’un programme national de vaccination. En revanche, l’usage répandu de ce vaccin chez l’enfant aura des conséquences profondes sur l’épidémiologie de la maladie. Si l’on ne parvient qu’à une couverture partielle, il s’opérera un glissement épidémiologique entraînant une augmentation du nombre de cas chez les enfants plus âgés et les adultes.
  • 4. Dans une optique de recueillir les opinions des professionnels de santé sur la perception de la varicelle et les moyens de sa prévention, nous avons mené une enquête inédite pour cerner les caractéristiques générales de cette maladie dans un contexte marocain. Dans une première partie, nous ferons une revue de la littérature non exhaustive concernant la maladie varicelleuse. Nous verrons dans une deuxième partie, l’étude que nous avons menée et les résultats obtenus puis nous discuterons de ces résultats
  • 5. Objectifs : En l’absence de recommandations nationales concernant la varicelle, notre objectif était d’évaluer la perception et la prévention de la varicelle auprès de professionnels de santé, médecins et pharmaciens dans le but de contribuer modestement à l’élaboration future d’une politique vaccinale anti-varicelleuse. Pour ce, une approche parallèle de recueil des opinions a été menée dans deux populations de professionnels de santé : Médecins et Pharmaciens de Marrakech sur un échantillon aléatoire.
  • 6. Un volet spécifique concernait la perception du vaccin (intérêt, attente, motivation, existence ou pas de recommandations pour les pédiatres), la stratégie préconisée pour la vaccination et l’intention de vacciner. Nous avons profité de cette enquête pour évaluer le niveau de satisfaction de la formation universitaire en matière de vaccination, de cette catégorie de
  • 7. Matériels et méthodes : L’étude descriptive mise en place est une enquête de connaissance et de pratiques vaccinales. Un questionnaire anonyme a été réalisé et adressé aux professionnels de santé. Il comprend 23 questions portant sur la varicelle et les vaccins anti-varicelleux. Un échantillon relativement représentatif et aléatoire composé de médecins et pharmaciens de la région de Marrakech (secteur privé et public). L’enquête est réalisée entre le 01 novembre et le 30 novembre de l’année 2014. 200 exemplaires de questionnaires ont été distribués. Un retour de 151 observations a été recueilli. L’élaboration et la rédaction du questionnaire ont pris en compte les différents volets explorés. Quant à sa mise en forme, on avait recours au site ze-questionnaire.com.
  • 8. Ce questionnaire a été soumis sur un groupe restreint de praticiens hospitaliers dans le but de sa validation avant d’être diffusé. Après recueil des réponses, l’exploitation statistique analytique a été réalisée à l’aide du programme Sphinx plus .
  • 9. Résultats : Sur les 200 questionnaires distribués 151 réponses ont été recueillies, soit un taux de non-réponses de 24.5%. La distribution des participants répondeurs à l’enquête, est composée de 80 médecins (53%) et de 71 pharmaciens (47%).
  • 10. A- Perception de la varicelle La perception de la varicelle en tant que maladie grave est partagée par 61.3% des médecins et 59.2% des pharmaciens. Un taux presque le même dans les deux populations (figures n°1 et n°1bis). La notion de gravité est reliée aux complications de
  • 11. Gravité de la varicelle 61,3% 37,5% 1,3% Oui Non Non réponse Figure n° 1 : Gravité de la varicelle/Médecins
  • 12. Gravité de la varicelle 59,2% 39,4% 1,4% Oui Non Non réponse
  • 13. Parmi les complications les plus fréquemment citées (figures n°2 et n°2bis), on retrouve en tête de liste, les surinfections bactériennes (35% et 44%), suivies au second rang par les atteintes du système nerveux central (29.8% et 24.8%). Alors que les complications pulmonaires sont citées par 28.9% de médecins et par 24.8% des pharmaciens. Une faible proportion de l’échantillon (6.2% et 4.7%) a rapporté d’autres types de complications
  • 16. A la question, « la varicelle est-elle une maladie quasiment obligatoire ? », un peu plus de 50% des interrogés (55% et 57,7%) dans les deux catégories s’accordent sur la notion de la non obligation de contracter la maladie varicelleuse au cours de la vie, tandis que 38.8% des médecins et 40.8% des pharmaciens estiment que la varicelle est une maladie obligatoire (figures n°3
  • 17. Poids de la maladie v aricelleuse- 55,0% 38,8% 6,3% Non Oui Non réponse Figure n° 3 : Obligation de la varicelle/Médecins
  • 18. Poids de la maladie v aricelleuse- 57,7% 40,8% 1,4% Non Oui Non réponse Figure n° 3bis : Obligation de la varicelle/Pharmaciens
  • 19. Une large proportion dans les deux catégories sait pertinemment l’absence de tout réseau de surveillance de la varicelle (64,8 et 70%), alors que seulement 25.4% des médecins et 3.8% des pharmaciens croient en l’existence d’un tel réseau (figures n°4 et n°4bis).
  • 20. Réseau de surveillance 64,8% 25,4% 9,9% Non Oui Non réponse Figure n° 4 : Existence d’un réseau de surveillance de la varicelle/Médecins
  • 21. Réseau de surveillance 70,0% 18,8% 7,5% 3,8% Non Je ne sais pas Non réponse Oui Figure n° 4bis : Existence d’un réseau de surveillance de la varicelle/Pharmaciens
  • 22. B-L’intérêt pour le vaccin et les retombées de la vaccination sur l’incidence de la varicelle et du zona. Dans les deux catégories des professionnels de la santé, l’intérêt pour la vaccination s’établit à un niveau relativement élevé. En effet 90% e des médecins et 88.7% des pharmaciens voudraient voir intégrer ce vaccin dans le calendrier national de vaccination (figures n°5 et n°5bis).
  • 23. Intégration dans les calendrier 90,0% 8,8% 1,3% Oui Non Non réponse Figure n° 5 : Souhait d’intégration dans la calendrier/Médecins
  • 24. Intégration dans les calendrier 88,7% 8,5% 2,8% Oui Non réponse Non Figure n° 5bis : Souhait d’intégration dans la calendrier/Pharmaciens
  • 25. Dans un cas comme dans l’autre, l’intérêt pour le vaccin est fort. Il s’associe à l’attente de 3 caractéristiques principales : l’efficacité du vaccin dans la protection contre le risque de complications (34% et 24.4%), la diminution de la contamination de l’entourage (21% et 18.8%) et la prévention de la persistance des cicatrices (12.1% et 13.7%) (Figures n°6 et n°6bis). Les gênes quotidiennes sont aussi citées : arrêt de travail et éviction scolaire. Quant au cout du vaccin, un motif de vaccination qui arrive en
  • 26. Motif s de vaccination 34,1% 23,8% 7,9% 21,0% 12,1% 0,9% Protection contre le risque de complications la maladie Gênes quotidiennes (arrêt de travail, éviction scolaire) Elimination de la varicelle Contamination de l’entourage La persistance des cicatrices Coût du vaccin Figure n° 6 : Motifs de vaccination/Médecins
  • 27. Motif s de vaccination 24,4% 18,8% 18,3% 16,2% 13,7% 7,6% 1,0% Protection contre le risque de complications la maladie Contamination de l’entourage Elimination de la varicelle Gênes quotidiennes (arrêt de travail, éviction scolaire) La persistance des cicatrices Coût du vaccin Non réponse Figure n° 6bis : Motifs de vaccination/Pharmaciens
  • 28. Cet intérêt pour le vaccin se traduit également par, une conviction solide des participants d’une diminution d’incidence de la varicelle après vaccination (88.8% et 91.5%) (Figures n°7 et n°7bis).
  • 29. Impact de la vaccination/incidence vari 88,8% 10,0% 1,3% Dimunition Sans variation Non réponse Augmentation Figure n° 7 : Impact de la vaccination sur l’incidence de la varicelle/Médecins
  • 30. Impact de la vaccination/incidence 91,5% 5,6% 2,8% Dimunition Sans variation Non réponse Augmentation Figure n° 7 bis : Impact de la vaccination sur l’incidence de la varicelle/Pharmaciens
  • 31. En revanche, pour l’incidence du zona, forme latente de la varicelle, 60.5% des médecins interrogés estiment une diminution contre seulement 3.8% qui considèrent que l’introduction de la vaccination pourrait faire augmenter cette incidence du zona chez la population non vaccinée (Tableau n°1).
  • 32. Impact de la vaccination/Incidence Zona Dimunition Sans variation Non réponse Augmentation TOTAL OBS. Nb. cit. Fréq. 54 67,5% 20 25,0% 3 3,8% 3 3,8% 80 100% Tableau n° 1 : Incidence Zona/Medecins
  • 33. Du côté des pharmaciens, 60.6% sont pour une diminution de l’incidence du zona contre 18.3% qui sont pour une augmentation (Tableau n°2). Une proportion non négligeable dans les deux catégories, respectivement de 25% et 19.7% estime que la vaccination n’aura aucun impact sur l’incidence du zona.
  • 34. Impact de la vaccination/Incidence Zona Dimunition Sans variation Augmentation Non réponse TOTAL OBS. Nb. cit. Fréq. 43 60,6% 14 19,7% 13 18,3% 1 1,4% 71 100% Tableau n°2 : Incidence du zona/Pharmaciens Tableau n°2 :Incidence du Zona:Pharmaciens
  • 35. Une forte intention de vacciner contre la varicelle est traduite d’une part par l’intérêt exprimé par la majorité des interrogés, de la co- administration de ce vaccin avec les autres vaccins existant dans le programme national d’immunisation (Figures n°8 et n°8bis). Et d’autre part, par un fort souhait à l’intégrer dans ce dudit calendrier comme il a été cité précédemment.
  • 36. Intérêt de co-administration du v accin 61,3%15,0% 15,0% 8,8% Oui Non Je sais pas Non réponse Figure n°8 : Intérêt d’une co-administration avec d’autres vaccins /Médecins
  • 37. Intérêt de co-administration du v accin 60,6% 33,8% 5,6% Oui Non Non réponse Figure n° 8bis : Intérêt d’une co-administration avec d’autres vaccins /Pharmaciens
  • 38. L’adhésion à la vaccination contre la varicelle est confirmée par le sentiment partagé par 63.8% des médecins et 60.8% des pharmaciens, de la nécessité d’une vaccination généralisée des nourrissons et des enfants comme stratégie vaccinale. Alors que le un tiers de notre échantillon préfère réserver cette vaccination uniquement pour les personnes à risques (immunodéprimés, femme en âge de procréer, personnes séronégatives en contact avec la petite enfance) (Figures n°9
  • 39. Stratégie vaccinale 63,8% 33,8% 2,5% Vaccination généralisée des nourrissons et des enf ants Vaccination ciblée des personnes à risques Non réponse Figure n°9 : Stratégie vaccinale /Médecins
  • 40. Stratégie vaccinale 60,6% 35,2% 4,2% Vaccination généralisée des nourrissons et des enf ants Vaccination ciblée des personnes à risques Non réponse Figure n°9bis : Stratégie vaccinale /Pharmaciens
  • 41. Cette forte adhésion à la vaccination existe malgré le non remboursement du vaccin par les caisses de la sécurité sociale, constat exprimé par 58.8% des médecins et 66.2% des pharmaciens (Tableaux n°3 et n°4).
  • 42. Remboursement Non Je ne sais pas Oui Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 47 58, 8% 16 20, 0% 11 13, 8% 6 7, 5% 80 100% Remboursement Non Oui Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 47 66, 2% 20 28, 2% 4 5, 6% 71 100% Tablaeu n° 3: Remboursement/Medecins Tableau n°4 :Remboursement/Pharmaciens
  • 43. Quant à l’âge préconisé pour la vaccination des nourrissons, il existe une divergence d’opinions qui ne sont pas toujours justes. Néanmoins un peu plus de la moitié (50% et 55.6%) dans les deux catégories s’accordent sur la vaccination avant la deuxième année de vie (Figures n°10 et n°10bis).
  • 44. Age de vaccination 50,0% 31,3% 13,8% 5,0% Avant 2 ans Avant 1 an Après 2 ans Non réponse Autre Figure n°10 : Age préconisé de la vaccination /Médecins
  • 45. Age de vaccination 55,6%31,9% 9,7% 1,4%1,4% Avant 2 ans Avant 1 an Après 2 ans Non réponse Autre Figure n°10bis : Age préconisé de la vaccination /Pharmaciens
  • 46. C- Opinions générales sur la vaccination : Les participants à l’enquête attribuent une efficacité élevée au vaccin utilisé, puisqu’ils déclarent que la vaccination procure une durée de protection à vie ou au minimum de 10 ans. En effet (68.8 %+ 26.3%) des médecins et (19.7+67.7%) des pharmaciens sont pour une durée de protection à vie et
  • 47. Durée de protection 2,5%2,5% 26,3% 68,8% Non réponse Un an Dix ans A vie Figure n°11 : Durée de protection /Médecins
  • 48. Durée de protection 67,6% 19,7% 8,5% 4,2% Dix ans A vie Un an Non réponse Figure n°11bis : Durée de protection /Pharmaciens
  • 49. Dans cette enquête, nous nous sommes intéressés uniquement à deux événements indésirables post vaccinaux (MAPI), à savoir la responsabilité de la souche vaccinale dans l’apparition d’un zona, et la possibilité de la transmission d’une varicelle post vaccinale. Les opinions collectées relatives à ces deux manifestations post vaccinales sont relativement divergentes entre médecins et pharmaciens. Si pour 63.8% des médecins cette possibilité de transmission est réelle, seuls 38% des pharmaciens sont conscients de cette réalité (Figures n°12 et n°12bis).
  • 50. Varicelle post v accinale 63,8% 23,8% 10,0% 2,5% Oui Non Je ne sais pas Non réponse Figure n°12 : Transmission de varicelle post vaccinale /Médecins
  • 51. Varicelle post v accinale 57,7% 38,0% 4,2% Non Oui Non réponse Figure n°12bis : Transmission de varicelle post vaccinale /Pharmaciens
  • 52. La même divergence est constatée quant à la responsabilité de la souche vaccinale dans l’apparition d’un zona. En effet à la question, « la souche vaccinale peut-elle être responsable d’un zona ? », 47.5% des médecins ont répondu par la négation ; et seul un médecin sur 5 est conscient de cette possibilité. Du côté des pharmaciens, 57.7% écartent cette relation de causalité contre 33.8% qui sont convaincus du lien entre le vaccin et la recrudescence du zona (Tableaux n°5 et n°6).
  • 53. Vacci n et Z ona Non Je ne sais pas Oui Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 38 47,5% 18 22,5% 17 21,3% 7 8, 8% 80 100% Vacci n et Z ona Non Oui Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 41 57,7% 24 33,8% 6 8, 5% 71 100% Tableau n°5 Vaccin et Zona /Medecins Tableau n°6 Vaccin et Zona /Pharmaciens
  • 54. D- Informations en rapport avec le vaccin et la décision de vaccination. La communication par les médecins et pharmaciens portant sur l’information des patients ou leurs parents, sur le vaccin disponible sur le marché Marocain semble
  • 55. Info rmation patients Oui Non Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 62 77,5% 15 18,8% 3 3,8% 80 100% I nfo rmati on patients Oui Non Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 47 66, 2% 21 29, 6% 3 4, 2% 71 100% Tableau n°7 : Informations/Médecins Tableau n°8 :informations/Pharmaciens
  • 56. Seulement dans presque la moitié des cas, les parents cherchent à s’informer sur les vaccins anti varicelle disponibles (Tableaux n°9 et n°10). I nfor mati ons Oui Non Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 51 63, 7% 27 33, 8% 2 2, 5% 80 100% I nfor mati ons/ Paren ts Oui Non Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 43 60,6% 27 38,0% 1 1, 4% 71 100% Tableau n°9 : Informations/parents/Méd Tableau n°10 :informations:Parents/pharmaciens
  • 57. Quant à la décision de la vaccination, elle est partagée entre la propre décision des médecins et la demande des parents (Tableaux n°11). Décisio n de vaccin ation Propre décision Demande des parents Non réponse TOTAL OBS. Nb.cit. Fréq. 43 53,8% 41 51,3% 7 8,8% 80 Tableau n°11 : Prise de decision de la vaccination
  • 58.  La quête de connaissances relatives à la valence du vaccin disponible au Maroc, révèle une déficience de renseignements et de la maitrise de la notion de combinaison de valences vaccinales chez une proportion importante des participants. De même, le résumé des caractéristiques (RCP) du produit disponible sur le marché Marocain n’est pas bien communiqué.  En effet, 60% des médecins interrogés déclarent avoir recours au vaccin monovalent, 15% optent pour le combiné (Rougeole, oreillons, rubéole, varicelle) alors que ce dernier n’a même pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) Marocain. Enfin, un médecin sur
  • 59. Monovalent ou combiné Monovalent Je ne sais pas Combiné Non réponse TOTAL OBS. Nb. cit. Fréq. 48 60,0% 16 20,0% 12 15,0% 4 5,0% 80 100% Tableau n°12 : Vaccin monovalent ou combiné/Médecins Tableau n°12 : Vaccin monovalent ou combiné/Médecins Tableau n°12 : Vaccin monovalent ou combiné/Médecins Tableau n°12 :Vaccin monovalent ou combiné/Medecins
  • 60. Ceci est davantage confirmé par un nombre important des participants qui n’ont pas d’informations suffisantes du RCP (Tableau n°13 et n°14) I nfo rmati ons sur R CP Non Oui Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 51 63, 7% 26 32, 5% 3 3, 8% 80 100% I nfo rmati ons sur R CP Non Oui Non réponse TOTAL OB S. Nb. cit. Fréq. 43 60, 6% 22 31, 0% 6 8, 5% 71 100% Tableau n°13 : Informations RCP/Médecins Tableau n°14 :information RCP/Pharmaciens
  • 61. E- La formation universitaire concernant la vaccination : 81.3 % des médecins et 80.3% des pharmaciens sont insatisfaits de la formation universitaire concernant la vaccination. Seul un interrogé sur cinq, déclare être satisfait de cette formation. Par ailleurs, aucun des participants ne déclare en être très satisfait. Ce constat peut expliquer en partie, les insuffisances constatées concernant les informations relatives à la vaccination anti-varicelleuse et
  • 62. Satisf action de la formation 81,3% 18,8% Non satisafait satisf ait Très satisf ait Figure n°13 : Niveau de satisfaction de la formation /Médecins
  • 63. Satisf action de la f ormation 80,3% 18,3% 1,4% Non satisf ait Satisf ait Non réponse Très satisf ait Figure n°13bis : Niveau de satisfaction de la formation /Pharmaciens
  • 64. Discussion: La proportion des répondeurs dans cette enquête était forte (75.5%). Seuls 24.5% n’ont pas donné suite au questionnaire envoyé. On considère que cet échantillon pris d’une façon aléatoire, est représentatif de la catégorie de professionnels de santé ciblée par l’étude. La varicelle est une maladie habituellement bénigne, mais elle peut être à l’origine de complications graves, voire mortelles, en particulier chez l’adulte. D’après les résultats de l’enquête, presque 60% des interrogés sont conscients de cette réalité. Ceci constitue un argument solide pour convaincre les personnes encore réticentes à cette vaccination.
  • 65. La réalité des complications chez l’enfant sain, au premier rang les surinfections bactériennes ; les participants situent ce risque au premier rang de leur préoccupation, suivi de complications pulmonaires et enfin les complications neurologiques. Les estimations concernant la durée de protection conférée par le vaccin, montrent que cette durée n’est pas établie avec certitude. Néanmoins elle reste de longue
  • 66. La décision de vacciner est partagée d’une façon égale entre les médecins et la demande des parents. Ceci s’explique par l’absence de recommandations nationales précises. N’empêche, il existe un niveau de conscience important pour le vaccin anti- varicelle. Presque la quasi-totalité des participants (90%) se déclarent favorables à l’intégration de ce vaccin au calendrier national, et ayant une opinion positive pour
  • 67. Sauf que l’intégration d’un vaccin dans un programme national de vaccination ne se base pas uniquement sur les seuls arguments précités (Un souhait quasi unanime de l’intégration de ce vaccin dans le programme national d’immunisation). La décision en matière de politique vaccinale repose sur l’établissement de la balance entre les bénéfices et les risques.
  • 68. Ce taux de couverture ne pourrait jamais être atteint vu que ce vaccin n’est pas encore intégré dans le PNI [1]. L’expérience de la rougeole a montré qu’une couverture vaccinale insuffisante entrainait un déplacement de l’âge de la maladie, phénomène préoccupant quand on sait que le risque de complications de la varicelle est beaucoup plus élevé chez l’adolescent et l’adulte. De même, si la vaccination deviendrait universelle chez les enfants : On peut concevoir que l’incidence du zona pourrait augmenter (dans la population avec le virus sauvage) due à la diminution des rappels exogènes du fait que le virus sauvage circulerait moins d’autant plus si les facteurs de risques sont présents (âge avancé et diminution de l’immunité à médiation cellulaire).
  • 69. Aux Etats-Unis, le déplacement de l’âge de la maladie est effectivement observé. Dans une région surveillée de Californie, le pic d’incidence de la varicelle est passé de 3-6 ans en 1995 à 9-11 ans en 2004. L’Advisory Committee on Immunisation Practices (ACIP) a recommandé en juin 2006 le passage a un schéma vaccinal à 2 doses. L’objectif des Etats-Unis était d’obtenir un taux de couverture vaccinale de 90% en 2010. Les travaux de modélisation de l’impact de la vaccination généralisée du nourrisson contre la varicelle sont en faveur, pour des couvertures vaccinales inférieures à environ 80%, de la survenue chez le grand enfant et l’adulte d’un nombre absolu de cas supérieur à celui observé en l’absence de vaccination.
  • 70. Dans une enquête effectuée en 2005, dans l’hypothèse ou la vaccination contre la varicelle des nourrissons serait intégrée dans le calendrier vaccinal et avant toute campagne d’information et de communication, environ 70% des médecins interrogés disent qu’ils la recommanderont systématiquement, prés de 20% parfois et environ 10% jamais. Ces proportions sont en faveur d’une moindre adhésion à la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole pour laquelle ces proportions sont respectivement proches de 91%, 5% et 4%. Par ailleurs, plus de 50% des médecins pensent qu’au moins trois quarts des familles auxquelles ils recommanderont cette vaccination seront intéressées.
  • 71. A partir de toutes ces données, il a été estimé qu’il était illusoire d’espérer un taux de couverture vaccinal suffisant. Au-delà des bénéfices individuels liés à la protection des sujets vaccinés, les conséquences à long terme de la vaccination sur l’épidémiologie de la maladie sont réels. Le recul acquis par les pays déjà engagés dans la vaccination universelle des nourrissons, comme les États-Unis, le Canada ou l’Allemagne permettront
  • 72. Dans notre étude, concernant la stratégie vaccinale, la majorité des participants optent pour une vaccination de tous les nourrissons et enfants. Ceci ne peut être admis que dans la mesure d’obtenir une couverture vaccinale (CV) supérieur à 95%, seul garant d’une diminution de la circulation du virus sauvage. Si ce taux de CV ne peut être atteint, on assisterait à une modification négative de l’épidémiologie de la varicelle. La possibilité de transmission d’une varicelle post vaccinale est un fait réel qu’il faut prendre en compte surtout si le vacciné présente une éruption cutanée. Auquel cas, éviter tout contact avec des personnes à risques (femme enceinte, immunodéprimés). De même quelques cas de zona post vaccinal ont été rapportés par la littérature suite à l’expérience Américaine de la vaccination universelle.
  • 73. L’influence sur la perception de la vaccination qu’a la formation universitaire devra être optimisée. Les personnes interrogées sont bien conscientes de l’insuffisance des plages horaires consacrées à la matière. Il serait intéressant d’adapter le cursus universitaire pour une acquisition de connaissances plus étoffées ayant attrait à la vaccination
  • 74. Conclusion : Ces enquêtes de perception, véritables baromètres de santé, viennent en complément de données épidémiologiques de surveillance qui seront utiles à l’élaboration des recommandations vaccinales marocaines. Les résultats de cette étude sur la varicelle et sa prévention, auprès des professionnels de santé dévoilent un certains nombre de points et laissent
  • 75.  Absence de recommandations concernant la prévention de la varicelle.  Absence de réseau de surveillance, élément clé dans la collecte des informations épidémiologiques.  Un manque flagrant de connaissances exactes chez une proportion non négligeable des professionnels de santé, concernant aussi bien cette maladie évitable par la vaccination que ses vaccins.  Les vaccins hors programme national d’immunisation, notamment le vaccin anti-varicelle circule dans un circuit occulte, entre fournisseur et pédiatres, où le pharmacien n’intervient que rarement.  Ce vaccin anti varicelle est souvent en rupture de stock.
  • 76.  Une remise en question du cursus universitaire dans les facultés de Médecine et de pharmacie pour optimiser la formation en matière de vaccination.  Si des recommandations sont élaborées et la vaccination instaurée, y’aurait il des retombées négatives sur les caractéristiques épidémiologiques de cette maladie ?  Le rôle primordial du médecin et du pharmacien dans l’information et les conseils à apporter sur la vaccination.  Il serait intéressant de procéder à une enquête auprès des parents pour cerner le degré d’acceptabilité de cette vaccination dans la population des tuteurs .
  • 77. MERCI