Du néolithique à la smart city : généalogie de l'espace public au coeur des p...Amar LAKEL, PhD
Comprendre la ville comme un dispositif de socialisation et de subjectivation de l'homme contemporain au moment même où nous entrant dans une ère de virtualisation du social.
L'étude des étudiants du MBADMB: la transformation digitale de la banque en France.
La chaîne de valeur du secteur bancaire, l'impact des nouvelles technologies et sa transformation numérique.
Historique de Vitry sur Seine dans le cadre d'une étude urbaineAnne-Marie Esteves
Le but de cette analyse historique est de comprendre la formation de la ville à partir de l’ancien régime. Ce texte est associé à une série de cartes mettant en relief l’évolution des voiries et du bâti. Ces cartes sont illustratives et ne permettent pas de comprendre tous les mécanismes qui sous tendent les transformations urbaines.
Nous avons développé plusieurs piste pour expliquer le développement urbain autre que la voirie et le bâti afin de répondre à des questions telles que :
- Quels sont les facteurs qui vont changer le tracé et le statut des voies ?
- Comment expliquer la trame d’urbanisation ? Est ce seulement du à l’orientation et au dessin des chemins ?
- Comment s’implante le bâti et sous quelles impulsions ?
- Type de population ( conditions socio-économiques)
- La propriété foncière et son utilisation
- Les décideurs des politiques urbaines (organisation et courants politiques)
- Rythme du développement industriel
Newsletter SPW Agriculture en province du Luxembourg du 03-06-24BenotGeorges3
Les informations et évènements agricoles en province du Luxembourg et en Wallonie susceptibles de vous intéresser et diffusés par le SPW Agriculture, Direction de la Recherche et du Développement, Service extérieur de Libramont.
https://agriculture.wallonie.be/home/recherche-developpement/acteurs-du-developpement-et-de-la-vulgarisation/les-services-exterieurs-de-la-direction-de-la-recherche-et-du-developpement/newsletters-des-services-exterieurs-de-la-vulgarisation/newsletters-du-se-de-libramont.html
Bonne lecture et bienvenue aux activités proposées.
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M2i Webinar - « Participation Financière Obligatoire » et CPF : une opportuni...M2i Formation
Suite à l'entrée en vigueur de la « Participation Financière Obligatoire » le 2 mai dernier, les règles du jeu ont changé !
Pour les entreprises, cette révolution du dispositif est l'occasion de revoir sa stratégie de formation pour co-construire avec ses salariés un plan de formation alliant performance de l'organisation et engagement des équipes.
Au cours de ce webinar de 20 minutes, co-animé avec la Caisse des Dépôts et Consignations, découvrez tous les détails actualisés sur les dotations et les exonérations, les meilleures pratiques, et comment maximiser les avantages pour les entreprises et leurs salariés.
Au programme :
- Principe et détails de la « Participation Financière Obligatoire » entrée en vigueur
- La dotation : une opportunité à saisir pour co-construire sa stratégie de formation
- Mise en pratique : comment doter ?
- Quelles incidences pour les titulaires ?
Webinar exclusif animé à distance en coanimation avec la CDC
1. Question 2 : Sociétés et cultures urbaines.
Doc 1 + Carte p 132-133 :
1) Où se développe l’essentiel des villes à partir du XIème siècle ?
Pourquoi ?
2) Qu’est-ce qui caractérise une ville du Moyen-Age ?
- Pourquoi et comment les villes se développent-elles du XIème au XIIIème siècle ?
- Quels sont les points communs et les spécificités des villes médiévales ?
- En quoi donnent-elles naissance à une culture urbaine ?
Etude de cas :
Une ville du Nord de l’Europe, Reims.
Une ville méditerranéenne, Aigues-Mortes.
I. Le développement des villes du XIème au XIIIème siècle.
1) Qu’est-ce qu’une ville médiévale ?
- La construction d’une muraille est souvent le signe le plus évident du fait urbain. Il peut s’agir de la reconstruction
d’une enceinte antique (comme à Reims) ou de la construction d’une nouvelle enceinte (comme à Aigues-Mortes).
L’agglomération urbaine se définit comme « intra muros », la ville est donc définie comme close. Cependant,
construire une muraille est très onéreux, c’est la raison pour la quelle beaucoup de villes n’en ont pas.
Les murailles n’ont pas forcément un but défensif mais plutôt ostentatoire (destiné à montrer la richesse et la
puissance de la ville mais aussi sa liberté, sa capacité à assurer elle-même sa destinée) comme à Avignon.
Elles ont aussi un but pratique, celui de filtrer les entrées et les sorties et donc de recueillir plus facilement les taxes en
restreignant le nombre de portes d’entrées et de sorties.
- Critère de la population : Ce qui distingue la ville de la bourgade est aussi la densité de population, même si les villes
restent peu peuplées selon les critères actuels.
Chiffres peu précis car pas de doc démographique ou fiscal. Cependant on estime que la pop des villes augmente
fortement à cette époque : 10 000 hab à Reims (20 000 fin XIIIème ?).
Situation particulière à Aigues-Mortes car ville nouvelle : nombre d’habitants inconnu mais nous savons que la
population a augmentée et a été la plus nombreuse à la charnière des XIIIème et XIVème siècles.
- C’est en fait par les activités et les fonctions qui s’y concentrent que la ville se définit le mieux.
2. 2) Les fonctions de la ville.
- Elle rassemble tout d’abord les fonctions religieuses. A Reims, la ville apparaît divisée entre 4 seigneurs
ecclésiastiques : l’archevêque, le chapitre cathédral et les abbayes Saint-Nicaise et Saint-Remi.
La vocation religieuse de la ville restera visible jusqu’à la fin du XVIIIème siècle car ce n’est qu’à la Révolution que
s’achèvera la domination « physique » des églises et des couvents sur l’habitat.
Par sa richesse et sa puissance, l’Eglise contribue au développement des villes en finançant les grands chantiers des
cathédrales et en attirant les pèlerins auprès des reliques (pèlerinages).
A Aigues-Mortes, la construction des bâtiments religieux répond davantage à un projet politique : affirmer l’autorité
du roi de France et faire de la ville un port d’embarquement pour les croisades en Terre sainte.
- Fonctions liées à l’exercice de la justice => on y reviendra
- Les fonctions éducatives : Les villes ont une fonction intellectuelle importante. On y trouve des écoles cathédrales
réservées aux clercs et aux enfants de riches laïcs (Les plus réputées sont celles de Reims et de Chartres) mais aussi
des bibliothèques et, à partir du XIIème siècle, des universités.
La notoriété des écoles et des universités dépend de celle des maîtres qui y enseignent comme Gerbert d’Aurillac à
Reims, futur pape, et considéré comme l’un des plus grands savants de son temps.
La plupart des universités sont nées aux XIIème et XIIIème siècles en France, Italie et en Angleterre. Elles attirent les
savants et les étudiants de l’ensemble de l’Europe. Celles de Paris et de Montpellier comptent parmi les plus
importantes et les plus anciennes.
- Les activités de production artisanale et d’échange à différentes échelles. La société urbaine se distingue donc de plus
en plus de la société féodo-seigneuriale par le fait que la ville est un lieu de pouvoir rassemblant des habitants qui ne
produisent pas ce qui est nécessaire à leur consommation et qui dépendent de façon croissante du marché monétaire
(et non plus du troc). On y trouve donc beaucoup de banquiers qui stimulent les échanges grâce à de nouveaux
moyens de paiement (lettre de change)
3) L’essor des villes reflète le dynamisme de l’Occident.
Le développement des villes est tout d’abord lié à la croissance économique et démographique des campagnes environnantes.
L’excédent de population rurale s’installe en ville et les produits agricoles sont vendus sur les marchés urbains.
Les villes attirent grâce à leurs activités économiques (commerce), politiques (lieux de pouvoir), religieuses (pèlerinage, lieux
de culte) et culturelles (écoles, universités).
Mais le développement des villes est aussi lié au développement général de l’Occident, notamment commercial.
- A Reims, la ville bénéficie de la proximité des foires de Champagne qui attirent des marchands du monde entier.
- A Aigues-Mortes, le développement de la ville et de son port émane de la volonté du roi de France de participer au
commerce en Méditerranée qui se développe fortement à cette époque et aux échanges avec les marchands italiens
qui dominent ce commerce. Aigues-Mortes est le seul point d’accès à la Méditerranée et le point de passage obligé
des marchandises et des marchands qui circulent entre les régions commerciales du nord de l’Europe et la
Méditerranée.
3. II. L’émergence d’une culture urbaine.
1) Les sociétés urbaines.
Les sociétés urbaines médiévales sont très diversifiées mais néanmoins hiérarchisées.
On y trouve des groupes sociaux traditionnels :
- Chevaliers et seigneurs : souvent assez nombreux en ville. Ils sont souvent rattachés au service de l’évêque (fonction
militaire, fiscale…). Certains sont seigneurs de quartiers. Beaucoup sont attirés par les produits de luxe qu’on ne
trouve qu’en ville. Ce goût du luxe et des dépenses est parfois mal vu par l’Eglise => enluminure.
- Clercs : très nombreux en proportion. Position privilégiée (premiers possesseurs du sol et des droits urbains
- Juifs : Présents au nord dans quelques cités épiscopales (Reims, Paris, Troyes…). Au sud, présence plus importante
(Nîmes, Avignon, Montpellier…). Ils font souvent partie d’une certaine élite car ils sont souvent au service des
seigneurs et des évêques qui les protègent (car ils occupent des fonctions que les chrétiens ne peuvent pas occuper :
banquiers, usuriers… car contraire au dogme). Ils bénéficient aussi souvent d’une relative autonomie dans la gestion
de leurs quartiers (« quartiers juifs »). Ce qui ne les empêchent pas dans le même temps de subir une certaine
discrimination et des progroms réguliers (notamment à l’occasion des croisades)
Surtout la croissance des villes favorise l’essor de trois groupes sociaux appelés à bouleverser la société urbaine :
- Les marchands : la plupart exerce leur activité localement. Seule une minorité brasse des affaires à l’échelle d’un
diocèse, d’un pays ou participe aux échanges internationaux. Ce milieu reste très lié aux seigneurs et se mettent
souvent à leurs service.
- Les artisans : moins bien connus car activités plus spécialisées et ressources plus modestes. Signe de leur
développement, ces activités se diversifient et font l’objet de règlements => doc 5 p 137.
On commence à parler de « métiers ». Géographiquement, les quartiers commencent à se spécialiser par métier.
Par exemple, les bouchers, les tisserands, les teinturiers, qui exercent des métiers impurs ou polluants, sont souvent
relégués en périphérie. A l’inverse, les métiers du fer (forgerons) et des matières précieuses (orfèvres…) sont toujours
dans la ville intra muros.
- Les maîtres et les étudiants : de plus en plus nombreux surtout dans les villes du nord (Paris, Reims, Chartres) avec un
exception au sud : Montpellier.
On assiste dans la plupart des villes à l’émergence d’une élite, le patriciat (on parle aussi de bourgeoisie) composée de
seigneurs mais aussi de riches marchands et d’artisans qui prennent en charge la gestion de la ville et son gouvernement.
2) Le mouvement des « Communes ».
L’enrichissement des villes les amènent à rechercher une reconnaissance institutionnelle et davantage de libertés (autonomie)
vis-à-vis du pouvoir royal : c’est le mouvement des « communes » (au sud on parle des « consulats »).
Ces communes acquièrent un certain nombre de privilèges :
- Politique : droit de se gouverner elles-mêmes. Mise en place d’assemblées et de conseils de magistrats municipaux
(les échevins dans le nord, les consuls dans le sud). Les échevins ou consuls sont des bourgeois.
- Juridique : apparition de statuts municipaux => les chartes de franchises.
- Judiciaire : mise en place de tribunaux municipaux (même si la justice criminelle reste une prérogative royale)
- Défensif : la commune a la responsabilité de sa défense. La ville étend son ban (pouvoir de commander) et sa loi sur
un rayon d’une lieue (4440 m) => banlieue. Les paysans des alentours et les habitants intra muros sont amenés à
assurer périodiquement la garde des murailles et des patrouilles de police.
Les communes favorisent le sentiment d’appartenance à la ville (l’identité urbaine) et une certaine sociabilité.
Pour marquer leur autonomie, les villes se dotent de symboles : des bâtiments publics (halles, hôtel de ville => doc 2 p 135,
beffrois => p.133) et des sceaux.
Conclusion :
A faire à la maison